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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 12:53

 

Une cacophonie gouvernementale, savamment organisée, vise à faire accepter par l’opinion publique, l’idée de remise en cause de la date d’ouverture des droits à la retraite au-delà de 62 ans, accompagnée d’un recul du niveau des pensions

PCF - Age de la retraite : ne soyons pas dupe de la cacophonie gouvernementale (1er avril 2019)

Le PCF exprime son désaccord sur la réforme des retraites dite «universelle » concoctée, sous la pression de l’Union européenne et du patronat, par le président Emmanuel Macron et ses complices du gouvernement.

La retraite doit s'inscrire dans une refonte d'ensemble de la protection sociale, et dans la perspective d'une alternative politique ouvrant la voie à des changements réels et durables.

Elle doit être fondée sur les valeurs qui ont été, voici soixante dix ans, à la base de la création de la Sécurité Sociale et de la généralisation du droit à la retraite : solidarité intergénérationnelle et interprofessionnelle, égalité et universalité des droits ; gestion démocratique.

Elle doit viser à répondre aux besoins et aux aspirations des retraité-es dans une société en pleine évolution, et prendre notamment en compte, dans toutes leurs dimensions, les problèmes induits par l'évolution démographique et l'allongement de la formation initiale avant le premier emploi. Elle doit, en regard de ces besoins, définir des moyens de financement garantissant la pérennité du droit à la retraite et notamment avec cotisation de l’entreprise et du salarié comme l’avait mise en place Ambroise Croizat, ministre communiste du travail et de la Sécurité sociale à la libération.

C'est parce que l'emploi, les salaires seront sécurisés par la formation, que la mobilité professionnelle sera choisie et sans perte de revenu, que les travailleurs ne seront plus contraints au chômage et à la précarité, que les ressources de la sécurité sociale pourront assurer correctement le financement des pensions de retraite à taux plein dès 60 ans et prendre en charge les périodes non travaillées (formation, études, maladie, maternité, invalidité).

Le PCF se prononce pour une retraite par répartition avec une indexation des pensions sur les salaires, et non sur les prix, aucune pension ne doit être inférieure au SMIC (1800€ brut).

 

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1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 15:06

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1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 15:03

QUAND LE « NOUVEAU MONDE » MACRONIEN RECYCLE UNE PHILOSOPHIE PÉRIMÉE

 

Avec Macron et son ministre Blanquer, c’est un grand vent de régression qui est en train de souffler sur l’enseignement de la philosophie. La mise à l’équerre de toutes les sections en terminales a scellé le destin de cette institution plus que séculaire qu’était la « classe de philosophie ». Celle-ci, avec un horaire conséquent (8 heures) donnait les moyens aux élèves comme à leurs professeurs de faire un travail approfondi, le temps de la réflexion permettant l’acquisition par les jeunes d’un véritable esprit critique. « On n’est jamais trop jeune pour commencer à penser librement », disait François Leizour, professeur de philosophie et ancien maire communiste de Guingamp. C’est un vrai pilier de notre tradition universitaire qui est ainsi mis à mal.

Certes, le gouvernement allègue que l’ancienneté ne saurait faire autorité, que la dissertation est un exercice pensé en son temps pour une petite élite socialement favorisée, que depuis les recommandations d’Anatole De Monzie (premier inspecteur général) des événements majeurs ont eu lieu : massification de l’enseignement, mutation profonde du rapport des jeunes à la culture, irruption des nouvelles technologies et du numérique, Nul ne conteste qu’il fallait tenir compte de ces évolutions. Peut-être aussi fallait-il tenir tête à certaines.

Certes, le ministère souligne qu’il y aura des contreparties : et d’abord l’introduction, réclamée depuis très longtemps, d’une initiation à la philosophie en classe de Première. Mais elle se fait sous la forme diluée d’un enseignement assuré conjointement avec les professeurs de français, d’une sorte de mixte à fil conducteur vaguement historique, centré sur la parole et ses usages, les représentations du monde, la question du Moi et l’interrogation de l’humanité sur son devenir : quatre thèmes extraordinairement flous qui font la part belle à la notion de sujet et qu’on ne voit pas comment relier à la constitution de savoirs objectifs. Comme le dit férocement l’association professionnelle des professeurs de philosophie (APEP) : « L’absence de rigueur historique de ce programme n’en fait certes pas un programme d’histoire ; mais cela ne suffit pas à en faire un programme de philosophie. »

Au rang des contreparties encore, le gain horaire dans toutes les terminales. C’est vrai, et c’est un acquis quantitatif. Mais qu’en est-il au plan qualitatif, qui est tout de même l’essentiel ?

Eh bien, on se frotte les yeux. C’est un retour à l’ancien monde. Cela commence par une rubrique « Métaphysique » : le ton est donné ! Sous cette rubrique, quatre chapitres ; « Le corps et l’esprit » (opposition qu’on pouvait croire rangée au magasin des antiquités). Ensuite « le désir » (mettre le désir dans la métaphysique revient à l’amputer de toute dimension proprement anthropologique, et cela va de pair avec la disparition du chapitre sur l’inconscient –concession à la Manif pour Tous ?). Ensuite « « L’existence et le temps » : problématisation beaucoup trop restreinte, qui elle aussi préjuge de l’essentiel et tire la question du temps, de façon dogmatique, vers une approche subjectiviste. Enfin, last but not least, « L’idée de dieu » (on notera la très laïque minuscule !) – alors qu’il y a plus loin un chapitre sur la religion…

Deuxième rubrique : L’Epistémologie. En apparence, il y a moins à dire : d’abord un chapitre sur le langage, qui permet une approche plus positive de ce qui aura été unilatéralement approché comme « parole » l’année précédente. Les choses se gâtent bientôt : « Raison et vérité », ce qui appelle à une approche purement métaphysique de ces notions. Puis « science et expérience », ce qui n’est pas mal, avec même l’invitation à l’étude d’un concept scientifique. C’est tout de même un peu court en l’absence de tout questionnement sur les mathématiques, la connaissance du vivant, des sciences humaines… Enfin un intitulé embrouillé sur « la technique ou/et techniques et technologies ». Il faut aborder la question de la technique, mais est-ce bien le lieu ? Il est vrai que réduire la réflexion sur le produire et le faire humains, ce que Marx appelle la Tätigkeit, à une question d’épistémologie, c’est ne pas lui donner sa dimension sociale et politique.

Et tel est semble-t-il le but recherché, quand on regarde le contenu de la troisième rubrique, intitulée comme au bon vieux temps « Morale et politique ». « La liberté » est placée en tête, ce qui par contre n’est pas classique : tout se passe comme si, assimilée au libéralisme, elle devait irriguer le reste. Ensuite « L’Etat, le droit, la société » - la société n’a qu’à bien se tenir, avec l’Etat libéral et son droit en surplomb ! Puis « La justice » : il en faut tout de même un peu ! Enfin « la responsabilité », notion toute nouvelle, qui vient boucler la boucle : pas de liberté sans responsabilité. Les contestataires en puissance n’ont qu’à se bien tenir.

La dernière rubrique « Anthropologie », offre un mélange assez curieux : d’abord « Nature et culture », ce qui est bien tardif, beaucoup d’enseignants ayant l’habitude de commencer l’année par ce chapitre-là. Mais le choix a été fait en haut lieu de commencer par la métaphysique… Ensuite, « l’art » : on a tout simplement escamoté « le travail » notion anthropologique pourtant structurante. Ensuite, « la religion », soigneusement éloignée, par « l’art » interposé, de tout contenu véritablement anthropologique et social. Enfin, assez curieusement, « l’histoire », abordée non plus en tant que science mais en tant qu’horizon quelque peu indéterminé de la condition humaine…

Qu’on ne s’y trompe pas, une idéologie à destination des jeunes peut se lire ici en filigrane, et c’est une idéologie réactionnaire : l’Homme (pensé bien entendu sur le modèle masculin) est d’abord un esprit, sujet en quête de sens et même de transcendance. Il peut connaître, il peut agir, mais il doit surtout faire un bon usage de sa liberté, garantie par l’Etat, en se montrant responsable. En contrepartie de quoi il pourra s’épanouir dans l’art et la religion, sans jamais oublier la dimension relative des choses…

Tel qu’il est, ce programme permet aux professeurs de ne jamais parler ni de Marx, ni de Freud. Certes, l’apport de ces penseurs ne se réduit pas, comme on l’a trop souvent dit, à une réflexion de l’un sur le travail et de l’autre sur l’inconscient. Mais il faudrait être bien naïf pour ne pas voir dans la suppression de ces deux chapitres un signe fort envoyé, au-delà même de la philosophie, à l’opinion publique.

Ainsi se profile une philosophie officielle. On est un petit peu sidéré de voir ces vieilleries ressorties au nom du « nouveau monde ». A sa manière, ce triste programme dit la vérité du macronisme. Ceux de nos collègues qui ont à cœur de « rendre la philosophie populaire » ou même simplement une conception exigeante de leur métier ne l’entendront certainement pas de cette oreille.

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 14:02

Compte-rendu du conseil municipal du 28 mars 2019

 

Début du conseil : 19h.

1° Compte rendu du conseil du 14 mars 2018:

Pour les mêmes raisons que d'habitude (absence de réel compte-rendu des débats) l'opposition s'abstient sur ce point.

2° compte de gestion 2018

Le percepteur présente ses comptes de gestion de l'année 2018 qu'il indique être conformes aux comptes administratifs de la commune (budget principal et budgets annexes)

Pas d'observations de la part de l'opposition

3° comptes administratifs

 

1) Compte administratif 2018 commune historique de Plouigneau

 

Fonctionnement

R. Héré fait remarquer qu'avec des recettes de fonctionnement d'un montant de 3 977 689,92 € (contre 4 128 010,46 € en 2017), et des dépenses d'un montant de 3 386 069,12 € (contre 3 652 137,50 € en 2017), la commune réalise un excédent de fonctionnement de 591 620,80 € en 2018 (528 334,68 € en 2017).

La commune dégage ainsi un excédent de 63 000 € supérieur à l'année précédente, qu'elle réalise en rognant sur tout ce qu'elle peut, fidèle à sa politique constante.

Il indique que la majorité municipale gère la collectivité de façon strictement comptable, et peu soucieuse des besoins de la population Ignacienne auxquels elle ne répond pas.

R. Héré constate que l'excédent de fonctionnement représente environ 15 % du budget de fonctionnement total de la commune (14,87% exactement pour 2018). Il demande aussi quelques explications sur l'évolution de différents postes de dépenses par rapport à l'année précédente : énergie (+ 37%), combustibles (+ 22%), locations mobilières (+ 97%), maintenance (+ 69%), publications (+18%), fournitures d'entretien (- 13%), fournitures de voirie (- 30%), matériel roulant (- 17%), transports collectifs (- 31%) frais d'affranchissement (- 32%). La majorité n'est pas en mesure de lui donner des réponses en séance.

 

Investissement

Dépenses :

Le montant des opérations de l'année 2018 s'est élevé à 1 712 105,09 € dont 465 117,52 € de dépenses reportées de 2017.

Par rapport aux dépenses d'équipement prévues par le budget primitif (1 578 236,80 €) 444 267,49+ € de crédits ont été annulés.

Les plus gros postes sont :

- le préau de l'école de la Chapelle du Mur : 37 540,25 €,

- aménagement pour les logements sociaux à Prat al Lann : 33 601,91 €,

- le local des services techniques : 94 208,70 €,

- les grosses réparations sur les bâtiments communaux : 155 382,64 €,

- la voirie-signalisation : 225 893,90 €,

- l'éclairage public et l'extension des réseaux : 54 305,51 €,

- les immobilisations corporelles (matériel roulant, outillages techniques, matériel de bureau et informatique) : 286 390,76 €

Recettes :

Sur un total de 975 974 € de crédits ouverts pour les emprunts prévus au budget primitif, 675 674,24 € de crédits ont été annulés.

Les recettes d'investissement sont constituées, pour l'essentiel :

- de subventions d'investissement : 114 262,74 €,

- d'emprunts pour 300 000 €,

- de dotations, fonds divers et réserves pour 662 207,29 € (fonds de compensation de la TVA, 133 872,61 €, et excédents de fonctionnement capitalisés, 528 334,68 €),

- des prélèvements provenant de la section de fonctionnement pour 175 713,92 €.

R. Héré constate que le déficit d'investissement de l'année (437 485,22 €) est inférieur à l'excédent de fonctionnement (591 620,80 €), tout comme les années précédentes, ce qui confirme la gestion prudente et strictement comptable de la majorité.

 

2) Compte administratif 2018 commune historique Le Ponthou

Fonctionnement

Le montant des recettes de fonctionnement de 2018 s'est élevé à 187 085,83 €, intégrant un résultat positif reporté de 41 123,40 € de 2017.

Les dépenses ayant été de 107 031,28 €, un excédent de fonctionnement de 80 054,55 € est constaté. Si l'on déduit l'excédent reporté de 2017, cela donne un excédent réel de 38 931,15 € pour la seule année 2018.

Investissement

Les recettes sont de 34 166,32 €, et les dépenses de 108 941,55 €, soit un déficit de 74 775,23 €.

Le déficit d'investissement est légèrement inférieur à l'excédent global de fonctionnement.

 

3° Budget pour 2019

Les mêmes constats sont faits.

Concernant les investissements, Dominique Guizien fait remarquer les différences très importantes entre le budget prévisionnel voté en début d'année et ce qui est constaté en réalisation en fin d'exercice.

la majorité indique que les opérations d'investissement doivent être indiquées pour leur coùut global, même si tout n'est pas réalisé dans le courant de l'exercice.

Joëlle Huon indique qu'il s'agit surtout d'un souci d'affichage.

 

Fonctionnement

La municipalité propose un budget très semblable aux budgets des années précédentes, avec des dépenses et des recettes prévues pour 4 051 810 € pour l'ensemble de la commune nouvelle (Plouigneau + Le Ponthou), dont des recettes réelles de fonctionnement de 4 000 739 € (4 019 661,47 € en 2018) et des dépenses réelles de fonctionnement de 3 609 550 € (3 317 386,48 € en 2018), soit un montant semblable au cumul rélaisé par les deux communes en 2018.

A signaler :

- une augmentation de 109 000 € du poste "subventions de fonctionnement aux associations et autres organismes de droit privé". Il s'agit, d'une part d'une opération de reversement à la MADEN pour 77 000 €, et pour le reste la prévision de la révalorisation de 5% prévue au contrat pour la piscine,

- des charges exceptionnelles pour 44 000 €.Il s'agit de la quote-part d'emprunt à reverser au SDEF que la commune a décidé de quitter.

 

Investissement

Le montant des dépenses et recettes prévues au budget est de 2 658 829,48 €, dont un reste à réaliser de 153 588,03 € et un solde d'exécution négatif reporté de 512 236,80 €.

Les principales dépenses nouvelles d'opérations d'équipement projetées sont :

- la nouvelle salle socioculturelle : 436 000 €,

- les grosses réparations de bâtiments communaux : 400 000 €,

- la voirie, signalisation : 353 460 €,

- le mobilier et matériel : 130 000 €,

Vote des budgets

A l'issue de la discussion, pour toutes ces raisons, et à l'exception du compte de gestion du percepteur de l'année 2018 pour lequel un vote favorable a été émis, l'opposition (6 voix) :

- a voté contre les budgets administratifs 2018 pour ce qui concerne la commune historique de Plouigneau (y compris les budgets annexes "Lotissements et zones" et "Logements, commerces et bureaux") ainsi que le projet de budget pour 2019 (Budget primitif et budgets annexes),

- s'est abstenue sur le vote des budgets du compte administratif 2018 pour la commune historique du Ponthou,

- a voté contre le budget primitif pour 2019.

Vote des taux d'imposition

S'agissant des taux d'imposition la majorité propose de fixer un taux moyen pour tenir compte des différences de taux qui existaient entre les communes historiques du Ponthou et de Plouigneau, comme suit (en lissant l'unification des taux de TH sur 13 ans) :

Nouveau taux ancien taux Plouigneau ancien taux Le Ponthou

Taxe d'habitation 13,21% 13,07 % 18,87%

Taxe foncière (bâti) 18,51% 18,48% 19,70%

Taxe foncière (non bäti) 38,39% 38,39% 38,08%

Joëlle Huon demande quelles sont les conséquences concrètes du lissage des taux pour les habitants.

Mme le Maire n'est pas en mesure de lui répondre. Le percepteur le fait à sa place. Il indique que le calcul a été fait que le lissage sera compensé par l'institution d'un abattement général à la base qui n'existait pas précédemment, pour les résidences principales, et que les résidences secondaires connaîtront, elles, une augmentation.

L'opposition s'abstient sur le vote des taux.

Affectation des résultats d'exploitation de 2018

La majorité propose de les affecter intégralement aux charges d'investissement.

Abstention de l'opposition.

Création d'autorisations de programme

Pour éviter d'inscrire la totalité des dépenses d'investissement dès la première année, il est proposé de recourir à la procédure des autorisations de programmes qui vise à gérer les dépenses de façon pluriannuelle.

Ainsi pour la création de la salle polyvalente décidée par la majorité, et dont le coùt total prévisionnel est de 805 000 €, une autorisation de programme de 400 000 € est adoptée pour le budget 2019, une autre de 405 000 € sera adoptée pour l'exercice de 2020.

L'opposition s'abstient.

4° Subvention au CCAS

Mme le Maire propose une subvention de 16 000 € au CCAS pour équilibrer le budget.

Joëlle Huon estime que ce montant est particulièrement faible pour une commune de plus de 5 000 habitants, d'où l'abstention de l'opposition sur ce point.

5° Tarifs camps ALSH été 2019 et camps Relais des Jeunes

Pas de remarque particulières.

Accord.

6°Indemnités stagiaires BAFA

Indemnité de 330 € proposée.

L'opposition renouvelle sa demande depuis quatre ans de porter le montant de l'indemnité à 600 € pour tenir compte du travail effectivement réalisé par les stagiaires. La majorité refuse, ce qui conduit au vote contre de l'opposition.

7°Projet des écoles

Proposition d'allouer 31,94 € par enfant pour le projet "classe de neige", versement à l'APE.

Accord.

8°Chèques-vacances

Suite à la création de la commune nouvelle nécessité de signer une nouvelle convention "chèques Vacances".

Accord

9° adhésion au groupement de commandes pour l'achat d'énérgie

Suite à la création de la commune nouvelle nécessité de faire adhérer la commune nouvelle au groupement de commande.

Accord

10° PLUIH

La majorité fait état du PLUiH et des différentes orientations proposées à l'échelle intercommunalle.

B. Le Vaillant regrette que le projet ne permette d'étendre l'habitat que sur une superficie de 23 ha, et les zones d'activité sur 7 ha seulement. Il évoque le PLU communal de 2011 qui prévoyait 119 ha de surfaces constructibles.

R. Héré répond que l'on ne peut pas continuer la politique municipale qui consiste à développer sans cesse les lotissements, qu'il y a lieu de préserver l'espace foncier agricole et l'environnement. Par contre il indique qu'il faudrait faire un inventaire des espaces nécessitant une rénovation et d'avoir de véritables réflexions sur des projets dans ce domaine en lien avec la revitalisation du centre-bourg.

La majorité s'abstient sur le projet, l'opposition vote pour.

11° Travaux d'isolation thermique, Ecole de Lannelvoez

Décision du conseil suite à la commission des marchés adaptés.

Abstention de l'opposition.

12°Ventes de pierres en granit

La majorité fait état de la proposition de l'achat de pierres de la part de M. Carmes. Elle rajoute en séance une demande de l'entreprise Nédélec de Landivisiau d'acheter pour 4 000 € de pierres disponibles.

Abstention de l'opposition.

13°SDEF, convention financière

Plouigneau et Le Ponthou avaient des statuts et des modes de fonctionnement différents un positionnement différent vis à vis du SDEF. la majorité propose de signer une convention avec le SDEF maintenant cette situation.

Pas de remarques.

14° compte-rendu des décisions prises par délégation du conseil

Pas de remarques.

Questions diverses

Joëlle Huon fait état d'un incident survenu au conseil d'école de Lannelvoez, au cours duquel une adjointe (Mme Kerrien) avait demandé à Odette Colas, conseillère municipale, mais aussi DDEN, et qui venait en cette qualité, ce qu'elle venait y faire, alors que celle-ci y était de droit. J.Huon rappele la charte concernant le respect élémentaire dû aux élus.

Fin du conseil  20 h 45 :

 

 

 

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 10:36
COMMUNIST'ART: Mario Monicelli, cinéaste italien, auteur de Les camarades (1963)
COMMUNIST'ART: Mario Monicelli, cinéaste italien, auteur de Les camarades (1963)

« L'espoir, disait-il, est un piège inventé par les patrons. Il faut avoir le courage de se rebeller... et aller chercher notre salut, ce qui en Italie n'a jamais été le cas ».

(Mario Monicelli)

Jeudi 28 mars, le cinéma d'art et d'essai morlaisien La Salamandre organisait en solidarité avec le cinéma d'art et d'essai de Quimper Le Dupleix (ancien Chapeau Rouge), mis en danger par le rachat de son bâtiment par Cinéville, en situation de monopole, une projection du film "Les camarades" (I Compagni) de Mario Monicelli, né à Rome en 1915 et mort, en sautant de sa chambre d'hôpital à San Giovanni à Rome, à 95 ans, en 2010, alors qu'il était atteint d'un cancer incurable. 

Ce film daté de 1963 avec comme acteurs Bernard Blier, Renato Salvatori, Annie Girardot, et surtout Marcello Mastroiani est un chef d’œuvre du cinéma politique et social, s'intéresse à la naissance du syndicalisme ouvrier en Italie et montre bien les difficultés et contradictions des luttes du mouvement ouvrier: le rapport aux intellectuels révolutionnaires des ouvriers, la difficulté de la grève, de construire et garder l'unité dans la lutte, la duplicité du patronat.

Le scénario de ce film:

"A la fin du XIXème siècle, dans une fabrique textile de Turin, les ouvriers, soumis à un rythme de travail infernal, voient se multiplier les accidents. Trois d’entre eux entrent en conflit avec le contremaître à la suite d’un nouveau drame. Il est alors décidé, en guise de protestation, que tous partiront une heure plus tôt ce soir-là. Mais cette action n’est pas du goût des patrons, qui profitent de l’inexpérience de ces hommes simples pour les berner. Les sanctions tombent. Le professeur Sinigaglia, un militant marxiste, fraîchement débarqué de Gênes, pousse les ouvriers à s’organiser. La grève s'organise pour le passage de la journée de 14h à la journée de 13h, l'augmentation du temps de pause le midi et des grèves".

Mario Monicelli est devenu réalisateur après avoir été étudiant d'histoire et de philosophie Milan et à Pise.

Il devient assistant réalisateur avant-guerre, puis cinéaste après guerre.

Il réalise de très grandes comédies de cinéma réaliste gai comme "Un héros de notre temps" ou "Le Pigeon" (Il Soliti Ignoti), son chef-d’œuvre. 

Mario Monicelli est et est resté jusqu'au bout communiste et révolutionnaire.

Il appartient à cette glorieuse tradition de l'avant-garde des cinéastes italiens devenus militants ou sympathisants communistes (comme d'ailleurs de grands écrivains comme Moravia -1907-1990/ Le mépris, L'ennui/ ancien député européen communiste - ou Pavese*) après souvent une éducation catholique, bourgeoise ou aristocratique, dans le sillage d'un retour critique sur l'expérience fasciste portée et soutenue par la bourgeoisie et les capitalistes italiens, et du prestige du communisme après-guerre, comme:

- Vittorio de Sica (1901-1974)- Le voleur de bicyclette; Miracle à Milan

- Lucino Visconti (1906 - Milan - 1976- Rome) - La Terre Tremble; Rocco et ses frères, Le Guépard, Mort à venise)

- Roberto Rossellini  (1906-1977) - Rome, ville ouverte ; Allemagne Année zéro

- Ettore Scola (1931-2016) - Une journée particulière; La nuit de Varennes; Affreux, sales et méchants; Nous nous sommes tant aimés

- Fédérico Fellini (1920-1993) - La Dolce Vita, La Strada, Juliette des esprits, Casanova, Le Satyricon

- Pier Paolo Pasolini (1922 -1975) - Salo où les 120 journées de Sodome; Le Décaméron-  qui adhère au PCI en 1947 et en est exclu en 1953, tout en se proclamant ensuite toujours communiste.

- Bernardo Bertolucci (1941-2018) - Prima della Rivoluzione, La Stratégie de l'Araignée, Le conformiste avec Jean-Louis Trintignant, Le Dernier Tango à Paris avec Marlon Brando et Maria Schneider, Le Dernier empereur; Little Buddha

Ce cinéma italien d'avant-garde, néo-réaliste, social ou lyrique, a malheureusement été balayé par les années Berlusconi, comme d'ailleurs une grande partie de la culture communiste et progressiste en Italie, laissant place à un pays gouverné par le business mafieux, la droite ultra-libérale et maintenant les néo-fascistes de Salvini et de la Ligue du Nord. 

Il y a bien sûr selon nous un lien certain entre l'avènement des mass médias et le triomphe de la télé poubelle au service des puissances d'argent, l'essor du libéralisme le plus clinquant et le plus corrompu, la crise du PCI, le Parti Communiste Italien, le plus puissant et novateur d'Europe, et un certain déclin du cinéma d'auteur en Italie. Mais l'Italie est un pays de trop vieille et riche culture pour ne pas voir renaître bientôt les germes d'une nouvelle Renaissance culturelle et politique.

Ismaël Dupont

* Pavese, traducteur de Dickens, Melville, Faulkner, Defoe, Joyce, adhère au Parti Communiste Italien après-guerre. En 1949, il écrit le très beau et désespéré "Le bel été" (ma mère adorait, moi aussi). Il se suicide à Turin en 1950, à 42 ans.

Triste destin que celui de nombreux grands écrivains italiens: Primo-Levi, suicidé probablement, lui aussi, à Turin en tombant de son escalier en 1987. Malaparte, mort d'un cancer du poumon avec sa conversion tardive au catholicisme et sa carte du Parti Communiste chèrement obtenue, accordée par Togliatti après plusieurs années de demandes depuis 1945: le génial auteur de "Kaputt", souvenirs du Front Russe comme correspondant de guerre avec les armées nazies, et de "la Peau", vision apocalyptique et grotesque de l'Italie de la Libération, s'était il est vrai bien compromis avec le régime fasciste qu'il avait rejeté publiquement au départ. Et le grand Buzatti, l'auteur du "Désert des Tartares" et du recueil de nouvelles "le K", mort dans les angoisses d'un cancer à Milan. Et Pasolini, communiste lui aussi, victime d'un assassinat en 1975, sur la plage d'Ostie, près de Rome

Lire aussi:

Qui a tué le parti communiste italien? une enquête historique remarquable de Guido Liguori

COMMUNIST'ART: Frida Kahlo - par Hector Calchas

COMMUNIST'ART: Louis Aragon par Hector Calchas

COMMUNIST’ART - Erik Satie

COMMUNIST'Art: Fernand Léger

COMMUNIST'ART - Jacques Prévert, par Hector Calchas

« L'espoir, disait-il, est un piège inventé par les patrons. Il faut avoir le courage de se rebeller... et aller chercher notre salut, ce qui en Italie n'a jamais été le cas ».  (Mario Monicelli)

« L'espoir, disait-il, est un piège inventé par les patrons. Il faut avoir le courage de se rebeller... et aller chercher notre salut, ce qui en Italie n'a jamais été le cas ». (Mario Monicelli)

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 10:29
Conseil communautaire de novembre 2018, photo Pierre-Yvon Boisnard

Conseil communautaire de novembre 2018, photo Pierre-Yvon Boisnard

Conseil de Communauté du 1er avril 2019 à 18h - Ordre du jour

- Participation de Morlaix-Communauté à la stratégie numérique de territoire

- Création et composition de la commission Eau

- Adoption du compte de gestion 2018, budget principal et budget annexes

- Adoption du compte administratif 2018

- Affectation des résultats 2018

- Vote des taux de fiscalité directe locale pour l'année 2019 (proposition inchangée par rapport à 2018)

- Fixation du taux de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM): inchangée

- Intégration de l'actif et du passif du syndicat mixte du Trégor

- Opérations Manufacture et nouveau bâtiment communautaire

- Vote du budget primitif 2019

- Fonds de concours: appui au développement territorial: création d'une maison d'assistantes maternelles et de logements sociaux à Plouégat Moysan (63 500€ de fonds de concours octroyé), création de places publiques en cœur de bourg à Carantec (95 000€ de fonds de concours) 

- Création de 5 emplois à temps complet - création de 2 emplois de droit privé (services communication, systèmes d'information, déchets, eau assainissement) 

- Substitution de global seafood SAS (en redressement judiciaire depuis le 30 janvier 2018) aux Viviers de la Méloine SAS dans les droits et obligations résultant des clauses du contrat particulier d'occupation de longue durée sur le port de Primel - lié à l'acquisition par M. Jacob, ancien président de la CCI de Saint-Pol, président de la SAS Bezhin Breizh (avec une aide substantielle du Conseil Régional)

- Attributions de subventions aux associations Au Fil du Queffleuth et de la Penzé (51 455€ contre 54 388€ l'an passé), Bretagne Vivante (39 620€ contre 38 580€ l'an passé) et ULAMIR (53 278€ contre 51 539€ l'an passé).

- Bilan foncier économique 2018

- Avenant de prorogation à la convention de partenariat avec la Technopole Brest Iroise et subvention 2019 (20 000€)

- Attribution d'une subvention pour l'année 2019 au Technopole Brest Iroise pour la mission French Tech Brest+ (12 500€).

- Attribution d'une subvention à la CCI MBO pour une étape Baie de Morlaix Roscoff de la solitaire du Figaro 2019 (20 000€)

- Participation à la hauteur de 151 049€ de la montée en débit internet avec les travaux de  fibre optique Mégalis sur plusieurs communes: Ploézoc'h, Saint Thégonnec, St Jean du Doigt, Plouégat-Guerand (1069 prises au total)

- Réaménagement de l'office de tourisme de Plougasnou (participation de 65 625€, 37,5%) de Morlaix Communauté

- Programme Interreg européen France-Manche-Angleterre

- Bilan d'activité 2018 et budget prévisionnel 2019 de la Maison du Tourisme

- Attribution d'une subvention d'investissement de 1,2 millions d'euros à la plateforme culturelle SE/cW à la Manu

- Attribution d'une subvention d'investissement de 3185€ à la commune de Plouigneau pour son écomusée

- Attribution d'une subvention d'investissement pour la réhabilitation du musée maritime de Carantec (80 000€)

- Attribution d'une subvention d'investissement à Guimaëc pour son patrimoine (6210€)

- Attribution d'une subvention de fonctionnement Festival Rues en scène 2019 - 76 500€/ Le Roudour prestataire. Spectacles à Plougasnou le 24 août, à Plouigneau le 1er septembre, à Plounéour-Menez le 8 septembre

- Attribution d'une subvention de fonctionnement au réseau de l'enseignement musical intercommunal, Le Patio et les écoles de musique associées: 210 166€ pour le Patio, dont 148 866€ de dotation de fonctionnement pour l'enseignement musical

- Attribution d'une subvention de fonctionnement à l'association Théâtre du pays de Morlaix: 130 000€

- Attribution d'une subvention de fonctionnement à l'association Wart - festival Panoramas et actions culturelles, année 2019: premier mouvement: 54 000€ (dont 44 000€ pour Panoramas)

-  Attribution d'une subvention de fonctionnement à la ville de St Martin des Champs pour la gestion du pôle culturel du Roudour: 28 000€

-  Attribution d'une subvention de fonctionnement à la MJC pour Trok'son et le PIJ: respectivement 20 000€ et 26 500€

- Attribution d'une subvention de fonctionnement au RESAM: 28 000€ + 20 000€ de subvention d'investissement pour le local du 2B (voie d'accès au port) dans le cadre du programme Jeunes en TTTrans

- Subvention investissement et fonctionnement au centre Ker Avel de Plougasnou (35 000€ +2000€)

- Attribution subvention d'investissement à la commune de Plouézoc'h pour la création de la Maison d'assistantes maternelles (87 600€)

- Attribution de subventions de fonctionnement à Don Bosco (10 000€)

-  Attribution de subventions de fonctionnement au CDIFF - Prévention collèges et lycées: 5 500€

- Attribution de subventions de fonctionnement à la Mission Locale: 91 949€

- Programme pédagogique vers les scolaires 2019: service déchets - environnement

- Modalité d'attribution des aides financières. Assainissement collectif pour la réhabilitation des branchements, sous conditions de ressource: 80% maxi du montant TTC des travaux avec une aide de 2000€ maxi par branchement (enveloppe annuelle de 30 000€ par an) 

 

 

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 10:00
photo Pierre-Yvon Boisnard

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photo Jean-Marc Nayet

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photo Jean-Marc Nayet

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photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

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50 personnes se sont réunis à l'appel de l'AFPS, et de différentes organisations associatives, syndicales et politiques, dont le PCF, ce samedi 30 mars et ont défilé du square de la résistance à Morlaix, jusqu'à la mairie et la place Allende en solidarité avec les Palestiniens opprimés par la politique du gouvernement israélien et de Trump, à Gaza notamment. Plusieurs chants de soutien au peuple palestinien, à la lutte contre la colonisation et pour la paix ont été interprétés.
 
Morlaix samedi 30 mars 2019

Le texte de l'appel

Il y a un an, les Palestiniens de la bande de Gaza commençaient les « marches du retour » pour retrouver leurs terres occupées par Israël. Ils réclament aussi la levée du blocus, aérien, terrestre et maritime qui enferme 2 millions d’habitants dans une véritable prison de 365 km², régulièrement bombardée par l’aviation israélienne. 

Chaque vendredi, face à eux, les snipers israéliens visent les manifestant-es, ciblant plus particulièrement des jeunes, mais aussi des journalistes et des personnels médicaux. L’utilisation de munitions spéciales entraînant de nombreuses amputations prouvent la volonté délibérée de mutiler. Ce que dénoncent régulièrement des associations comme Médecins du Monde ou Amnesty International.

Aujourd’hui le bilan est terrible avec plus de 250 morts et plus de 23 000 blessés palestiniens !

Selon la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, la réponse d’Israël à ces manifestations « peut constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité ». 

Nous n’oublions pas, nous ne nous habituons pas !

 

Gaza Solidarité ! 
Levée immédiate du blocus !

Droit au retour des réfugiés !

- Nous demandons à notre gouvernement qu’il intervienne pour une mise sous protection internationale des Palestiniens de Gaza.

-  Nous demandons que le blocus de Gaza soit levé, que cesse l’impunité totale dont jouit Israël et que la France mette en place des sanctions.

-  Chaque réfugié, chaque exilé doit pouvoir bénéficier du « droit au retour ».

-  Nous exigeons que cesse toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël, en particulier la fin de tout commerce de composants servant à fabriquer des armes utilisées contre des civils.

 - Nous demandons la reconnaissance de l’État de Palestine tant par la France que par l’Union Européenne.

C’est pourquoi nous appelons à un rassemblement

De solidarité avec les Palestiniens de Gaza et de toute la Palestine occupée

LE SAMEDI 30 MARS À 10h 30

Square de la Résistance à Morlaix

 

Localement, ce rassemblement a reçu le soutien de : EELV, Génération-s, PCF, NPA, Ensemble ! France Insoumise, la FSU, UL-Solidaires, l’association pour le jumelage Morlaix/Wavel...
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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 08:33

Quand le procureur de la République François Molins parle des enfants de "djihadistes" comme des "bombes à retardement", les termes ont une ambiguïté dangereuse et sont bien fait pour nourrir la paranoïa. Pour nous, et par principe, un enfant, quel qu' il soit, sera toujours plus une promesse qu'une menace. Parler de lui comme une arme de destruction potentielle est un pas fait vers sa déshumanisation et finalement, virtuellement, une justification donnée pour s'en débarrasser.  

Pour notre part, nous sommes inquiets par cette régression civilisationnelle qui consiste à ne pas s'occuper de la sécurité et du respect des droits de l'enfant pour des gamins qui ont subi les choix et le fanatisme de leurs parents, citoyens français, avec parfois des conséquences physiques et psychologiques très lourdes dans la Syrie en guerre. 

Rapatrier les enfants français qui ont un besoin urgent d'un environnement social, psychologique et matériel plus structurant et rassurant, d'une prise en charge de leurs traumatismes multiples pour pouvoir se reconstituer dans la vie normale, est une obligation morale pour notre pays, qui se veut porteur de la défense des droits de l'homme et des droits de l'enfant. Et cela même si leurs pères et/ou leurs mères ont commis des crimes dans le cadre du djihadisme et de la guerre en Syrie. 

De la même manière, pour notre part, même si nous sommes effarés par l'obscurantisme et la perversité de l'idéologie islamiste radicale et par les crimes et le conditionnement sectaire qu'elle propage, nous avons du mal à accepter le discours du pouvoir exécutif en France par rapport au refus de principe d'envisager le rapatriement des français djihadistes pour être emprisonnés et jugés sur le territoire national. C'est comme si on externalisait à des pays tiers le soin de juger et de punir, parfois avec la peine capitale que nous ne voulons pas chez nous, des personnes qui ont commis des crimes et joué un rôle dans une sale guerre mais qui ont été largement produits par la société française elle-même. C'est comme si on vouait à un anéantissement social définitif des personnes fanatisées alors que tout notre système judiciaire repose sur le principe de la limitation des peines, du droit et de la capacité à la réhabilitation. 

La société française, ses pathologies et ses contradictions, ont produit ces parcours de fanatisme et de violence par rapport auxquelles les enfants envoyés jeunes en Syrie ou nés là-bas n'ont aucune responsabilité. C'est à nous de prendre en charge ces problèmes, et ces femmes et ses hommes, sans angélisme ni aveuglement, mais sans déléguer à d'autres le soin de punir, sans respect de garanties démocratiques et juridiques, ceux de nos concitoyens qui ont combattu ou servi Daech en Syrie.

Le Proche-Orient n'est pas la poubelle où abandonner nos enfants perdus. Surtout que sur le plan géo-politique, la politique de la France n'est pas des plus limpide et vertueuse au regard du soutien aux puissances qui financent, propagent, et font appliquer l'islamisme théocratique le plus rétrograde, pensons à l'Arabie Saoudite notamment.

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 08:30

TRIBUNE. Co-fondateur du mouvement Place publique, Farid Benlagha adresse une "lettre ouverte à Raphaël Glucksmann". Et elle est salée...

Raphaël Glucksmann a réagi aux accusations de Farid Benlagha qui l'a apostrophé au Grand Jury de RTL, le 24 mars. "Je n'ai jamais traité les 'gilets jaunes' de fascistes, jamais, jamais, jamais !", a répondu l'essayiste. Farid Benlagha lui répond et développe ici ses arguments.

J'ai décidé de cofonder le mouvement Place publique, PP, à la suite de plusieurs réunions parisiennes. Tout a commencé au début de l'été 2018. Je reçois alors un appel. Un groupe a commencé à travailler, avec la perspective de créer un nouveau mouvement politique, avec comme approche de mettre en valeur des porteurs de causes. Occupé par mes activités [production artistique, NDLR], je ne rejoins ce groupe qu'au début du mois de septembre. L'affaire Benalla et la première grande crise de la macronie, suivie peu de temps après par l'érosion de l'image de Mélenchon, offrent à la gauche l'opportunité de formuler une nouvelle offre avec un espace qui s'élargit donc.

Après plusieurs réunions, ce petit groupe d'une trentaine de personnes grossit peu à peu. J'y rencontre quelques personnes de qualité. Notamment Thomas Porcher, Lucas Chancel, Nayla Ajaltouni. Je me laisse convaincre. En octobre la date de lancement est fixée : ça sera le 7 novembre. Les efforts pour réussir ce lancement sont admirables, et j'y prends toute ma part.

Cependant très vite, je perçois certains signaux troublants. Fin octobre, lors d'une réunion dite de "stratégie" j'assiste à une drôle de partie. Tout d'abord je découvre que ceux qui sont réellement aux manettes sont d'anciens militants socialistes, dont je comprends très vite le positionnement, de centre gauche, bien éloigné du mien. Profils quasiment tous identiques. Des bobos parisiens, tous "blancos", au parcours scolaire balisé.

J'écoute les stratégies proposées. Toutes très classiques, sans audace. Je propose alors une autre approche. Il faut impacter le débat politique très vite et très fort. Proposer une ligne politique claire et identifiable. On me propose de définir par quels moyens. Une "méthode fonctionne toujours : l'actualité". Profiter de sujets forts qui ponctuent régulièrement la vie d'un pays ou du monde. C'est alors qu'à leur demande, j'indique avoir détecté un sujet qui risque de monter, et qui devrait avoir un écho important dans la société.

J'évoque la date du 17 novembre 2018 comme le début d'un nouveau mouvement social en gestation sur les réseaux sociaux depuis 2, 3 semaines : les "gilets jaunes". Raphaël Glucksmann se retourne alors vers moi, et me répond de manière catégorique : "Ah, non Farid, ça, on en a entendu parler, c'est un truc de fascistes et de lepénistes."

Je reste ébahi par cette réponse. Tout y est. Le mépris de classe, l'aveuglement, l'absence de connaissance de ce pays, la déconnexion totale avec la diversité de la population française. Les semaines suivantes ne feront que confirmer ce flash. Malgré cette stupéfiante réponse je m'accroche. Le mouvement Place publique sera lancé dans quelques jours. Le succès du lancement aidant, je m'efforce de me projeter sur le premier meeting de PP prévu le 15 novembre.

Je découvre alors son organisation et son déroulé. Nouveau choc. Une liste d'intervenants comme un tableau de cette bourgeoisie blanche parisienne. J'envoie donc le 11 novembre un mail salé à toute la "direction" de Place publique. La réaction est timide mais semble tout de même aller dans mon sens. La tension n'aidant pas à esquiver mes injonctions, je constate donc un recul, mais sans lendemain. Je le comprends d'ailleurs très vite.

Le 17 novembre l'acte 1 des "gilets jaunes" marque les esprits. Je signale l'urgence d'une réaction, d'un positionnement fort à prendre, sans chercher aucune récupération, et d'autant plus facile à faire que PP est naissant et donc vierge. Mais le groupuscule autour de Gluksmann qui noyaute déjà le mouvement bloque tout. Le 24 novembre l'acte 2 des "gilets jaunes" frappe de nouveau les esprits. Je suis déjà sur le terrain. Je ressens déjà toute l'originalité et la puissance de ce mouvement, pour les bons et mauvais côtés. Mais deux jours plus tard, on découvre alors en interne qu'une tribune a été écrite dans le dos des militants et d'une partie des cofondateurs. Une tribune qui affilie politiquement Place publique à la CFDT.

Les "gilets jaunes" sont déjà en train de modifier l'Histoire de France, avec une forme de rejet d'un grand nombre d'institutions, et nous ne trouvons pas une meilleure méthode que de pondre une simple tribune, d'un ancien monde. Je ne retiens alors plus mes mots. Et j'envoie une réponse cinglante sur le fil telegram de l'AG de PP.

Certains camarades acquiescent. Mais ce fameux groupuscule autour de Glucksmann est déjà en marche, et fait bloc. Il ne cessera d'agir ainsi, foulant progressivement toutes les promesses. Après l'acte 3 des "gilets jaunes", ma décision est prise. Tout mon temps libre sera consacré aux "gilets jaunes". Je prends donc progressivement mes distances avec PP. Je garde cependant certains bons contacts, notamment avec Thomas Porcher, que j'embarque dans une réunion de "gilets jaunes" en décembre, pour tenter un dialogue entre "gilets jaunes et intellectuels". Il s’avérera être le seul au sein de PP à avoir compris ce mouvement et prit position publiquement.

En janvier 2019 le deuxième meeting occupe l'activité de PP. Toujours aucune ligne politique claire. Je sens le vide. Tels des enfants disciplinés, le petit groupuscule travaille en coulisses. De mon côté je multiplie mes participations aux différents actes le samedi, et certaines actions et conférences qui ponctuent les semaines. Le fossé se creuse, et deviendra insurmontable lorsque j'apprends que les tractations avec le PS ont déjà bien abouti. Je le signale une nouvelle fois dans le fil Telegram de PP. Je subis un front violent du groupuscule glucksmannien. La promesse d'un vote qui entérinerait une éventuelle participation de PP dans une quelconque liste tente de réduire à néant mes propos. Je n'y crois pas un mot, mais je suis déjà désintéressé.

Le vide absolu s'installe en février jusqu'à mi-mars au sein de PP. Ce silence cachait un coup de force. Une forme de putsch interne. Du jour au lendemain nous apprenons que Raphaël Glucksmann sera tête de liste d'une union PP et PS. Même la coprésidente de PP apprend la nouvelle via la presse. Aucune information interne. Aucun dialogue. Aucun vote interne. Un déni total de démocratie. Fomenté par un petit quarteron de bobos en mal de reconnaissance politique, ce coup de force choque en interne. De nombreux référents et cofondateurs le font savoir. Certains claquent la porte, comme Thomas Porcher et moi-même. Raphaël Glucksmann aura donc manipulé tout le monde, servi aucune autre cause que la sienne : se garantir un placement privé.

Farid Benlagha

 

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 08:14
Ikea va bien, a touché 11 millions d'€ au titre du CICE en 2016, mais veut supprimer des postes en France (PCF, 26 mars 2019)
IKEA va bien, mais IKEA supprime des postes

Le numéro 1 mondial de l’ameublement vient d’annoncer la suppression de 209 postes en France, affichant l’ambition d’en créer d’autres, en nombre moins important, dans la logistique, l’immobilier ou encore les ressources humaines. Dans le monde, IKEA veut supprimer 7500 postes soit 5% de l’effectif, principalement dans le secteur administratif. C'est historique!

Rien n’impose ce « dégraissage » à part la volonté des dirigeants d’opérer un inquiétant virage stratégique sur le modèle d’Amazon.

Avec 40 milliards d’euros de chiffres d’affaire et deux ouvertures de magasins en France à Nice et Paris, IKEA va bien.

Pire, l’entreprise a perçu 11,5 millions d’euros d’argent public au titre du CICE pour la seule année 2016. IKEA nous doit des comptes.

Le PCF exprime toute sa solidarité avec les salariés d’IKEA mobilisés avec leurs organisations syndicales et exige une intervention énergique des pouvoirs publics afin que l’entreprise renonce aux suppressions de postes annoncées.

Il est temps de mettre fin au scandale du CICE afin de l’orienter vers des prêts aux PME et aux entreprises qui investissent et créent des emplois. C’est ce que propose le PCF dans les 10 propositions pour la France qu’il a rendues publiques récemment.

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