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19 mars 2019 2 19 /03 /mars /2019 08:20
photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

Le 19 mars, tous en lutte pour des réponses concrètes

Depuis plusieurs semaines, les questions de pouvoir d’achat (et donc des salaires), de justice fiscale, d’accès aux services publics sont clairement posées sous différentes formes d’expressions. Le gouvernement reste enfermé dans ce qu’il pense être un « véritable débat ». Ce dernier n’est en fait qu’une nouvelle déclinaison de la fameuse nécessité de faire et refaire de « la pédagogie » pour que les Françaises et les Français comprennent le bien-fondé de la politique menée.
Ainsi, alors qu’il ne cesse de présenter sa démarche comme un acte démocratique exceptionnel, le gouvernement n’a pas pour autant mis un frein aux mauvais coups :

• un projet de loi « anticasseurs » adopté en première lecture à l’Assemblée nationale : nous rappelons que ce projet permet notamment à un préfet de prononcer une interdiction de manifester à l’encontre de toute personne « à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public ». Ce projet de loi liberticide vise à empêcher, non pas les actes violents, mais les manifestations, portant ainsi gravement atteinte à la démocratie, et au droit constitutionnel ;

• un projet « ma santé 2022 » qui réduit l’accès aux soins de proximité ;

• une réforme de la fonction publique qui définit sa « modernisation » par la généralisation de la précarité.
Dans le même temps, le patronat (notamment le Medef, qui regroupe les grands groupes qualifiés de « donneurs d’ordre ») n’est toujours pas mis devant ses responsabilités pour répondre aux exigences de revalorisation des salaires, déroulement de carrière, participation à la solidarité fiscale… De plus, il mène une guerre quotidienne contre le modèle social français, en qualifiant les cotisations de « charges ». Or, les cotisations sont du salaire différé et permettent à la population de bénéficier de la Sécurité sociale, de l’assurance-chômage, d’un système de retraite.

Demain, si ces dispositions ne bénéficient plus de financements suffisants, il faudra avoir recours à des assurances privées, prévoir d’épargner pour supporter financièrement des périodes de chômage ou pour financer une retraite digne.

Alors que les expressions pointant le coût du travail ne cessent d’inonder les médias, il faut rappeler que, selon l’Insee, de 1980 à 2015, la part de dividendes est passée de 3 % de la richesse nationale à 10 %. En euros constants, sur la période, les dividendes ont augmenté de 200 % quand les salaires n’ont progressé que de 20 %. La part des salaires dans la valeur ajoutée des sociétés non financières est passée de 73,19 % en 1980 à 65,88 % en 2015. C’est bien le coût du capital qui pèse sur une distribution des richesses en direction du travail.

Puisque la parole nous est donnée en cette période de grand débat national mais que les sondages laissent apparaître que la population n’en attend pas grand-chose, la CGT compte placer le débat où il doit être ! La CGT invite toutes celles et tous ceux qui souhaitent porter leurs revendications à se saisir des débats organisés par la CGT dans les localités ou de remplir les cahiers d’expression revendicative populaire. Vous pouvez aussi retrouver les initiatives organisées par la CGT proche de chez vous via la carte interactive sur cgt.fr.
Le 19 mars, la CGT, FO et Solidaires, avec les organisations de jeunesse Unef-UNL-UNLSD, appellent à amplifier la mobilisation en participant aux actions dans l’entreprise et dans la rue et aux appels à la grève.

 

Tu trouveras ci-dessous les différents rassemblements prévus dans le département pour la journée de mobilisation nationale du mardi 19 mars prochain.

 

·         Brest                    10h30                  Place de la liberté

·         Quimper             10h30                   Place de la résistance

·         Morlaix                11h00                   Place des otages

·         Quimperlé          10h30                   Coat Kaer

·         Carhaix               11h00                   Place du champ de foire (UL)

 

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 18:45
Ian Brossat: l'Europe peut être autre chose que cette machine à pourrir la vie (L'Humanité, 18 mars 2019)
Ian Brossat « L’Europe peut être autre chose que cette machine à pourrir la vie »
Lundi, 18 Mars, 2019

Vous avez lancé une grande mobilisation à la suite de votre éviction du débat télévisé de France 2 sur les élections européennes, programmé le 4 avril. Que révèle cette situation du débat démocratique en France ?

Ian Brossat Nous n’allons pas lâcher. Parce que ce sont les principes démocratiques qui sont foulés aux pieds. Rappelons dans quel contexte tout cela s’inscrit. Il y a deux mois, France 2 a organisé un débat sur les gilets jaunes et le lancement du grand débat national. Toutes les forces politiques étaient invitées. Toutes, sauf la nôtre. Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, avait alors protesté. Depuis sept ans, France 2 a invité onze fois Mme Le Pen en première partie de soirée. Aucun secrétaire national du PCF n’a eu un tel honneur, pas même une fois. La coupe est donc pleine, elle déborde même. France 2 nous traite plus mal que n’importe quelle chaîne privée. Le PCF exige le respect. On ne nous balaye pas d’un revers de main. Nous avons 7 000 élus, 800 maires, 3 groupes parlementaires à l’Assemblée nationale, au Sénat et au Parlement européen, nous avons plus de 50 000 adhérents à jour de cotisation. Ce n’est pas à une chaîne et à ses dirigeants de décider qui est le digne opposant à M. Macron. J’en appelle donc à tous ceux qui aiment le débat démocratique, qu’ils soient de gauche ou de droite. Je leur donne rendez-vous ce mardi à 18 heures, devant le siège de France Télévisions. Et vous verrez, à la fin, nous serons entendus.*

Le chef de l’État tente d’enfermer le débat dans un duel avec Marine Le Pen. Comment en sortir ?

Ian Brossat Toute sa stratégie est là. Lui ou Le Pen. Les libéraux ou les fachos. Les libéraux ou le chaos. Comme si les libéraux n’étaient pour rien dans le chaos actuel. Comme si l’Europe libérale et ses 86 millions de pauvres n’étaient pas à l’origine de la poussée nationaliste qui menace notre continent. Le rêve de Macron, c’est un « mano a mano » avec l’extrême droite. Ce scénario est périlleux. Car il revient à jeter dans les bras de l’extrême droite tous ceux qui refusent les politiques libérales. Il faut donc déjouer ce piège en menant une opération vérité sur ce qu’est réellement l’extrême droite. Elle n’est pas favorable à la hausse du Smic et des salaires. Pas davantage au rétablissement de l’ISF. Mme Le Pen a dit d’ailleurs qu’elle souhaitait exclure du calcul de l’ISF la résidence principale. Sans doute parce que la châtelaine de Montretout se sent elle-même concernée. Au Parlement européen, les députés du Rassemblement national n’ont rien fait pour défendre les droits sociaux. Ils ont voté la directive sur le secret des affaires, qui protège les grosses multinationales contre les investigations des journalistes sur l’évasion fiscale. Quant à ses alliés en Europe, que font-ils ? En Autriche, ils ont mis en place la semaine de 60 heures de travail ! Voilà qui sont les vrais amis de Mme Le Pen. Dès lors, il ne sortirait rien de bon d’une élection qui se limiterait à un tel affrontement. Les Français comme les Européens méritent mieux que ça !

Le président de la République est déjà en campagne. Sa « lettre aux Européens » a été fraîchement accueillie dans l’UE. Comment jugez-vous son bilan sur les enjeux européens ?

Ian Brossat Emmanuel Macron vante désormais une « Europe qui protège », sans qu’on sache très bien s’il parle de l’Europe telle qu’elle est ou de l’Europe telle qu’il la souhaite. Une chose est sûre en tout cas : sur l’Europe, il a beaucoup parlé et très peu fait. Il a multiplié les grands discours. Cinq en tout. La grandiloquence des paroles contraste singulièrement avec la petitesse des actions concrètes. Son bilan a l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette. Le fameux « budget de la zone euro » tant vanté au mois de juin va se résumer à quelques dizaines de milliards d’euros, soit une somme dérisoire à une telle échelle. Quant à sa « lettre aux citoyens d’Europe », elle est tellement truffée de contradictions qu’elle en devient risible. Comment prétend-il « protéger » en Europe après avoir tellement précarisé en France ? Comment ose-t-il proposer une « préférence européenne » dans les marchés publics tout en signant à tire-larigot des traités de libre-échange qui déversent chez nous des produits low cost venus de l’autre bout du monde, exposant nos travailleurs à une concurrence sauvage et déloyale ? Comment peut-il vanter une « Europe indépendante » tout en réaffirmant dans le même texte la soumission de la France à l’Otan, c’est-à-dire aux États-Unis de Trump ? Quelle farce ! Ce n’est pas une lettre, c’est une blague Carambar.

Brexit, poussée des nationalismes… En quoi ce scrutin, qui enregistre des records d’abstention, est-il pourtant décisif ?

Ian Brossat Parce que le contexte est inédit. Inédit en France, avec une montée de la colère partout. Inédit en Europe, car c’est l’existence même de l’Union européenne qui est en jeu. À force de se servir de l’Europe pour imposer partout des politiques de régression sociale, les libéraux ont fini par dégoûter les Européens de l’Europe. Si l’Europe, c’est la loi du fric et son cortège de malheurs – les délocalisations, le travail détaché, les services publics qu’on privatise pour les livrer aux marchands –, qui peut encore vouloir de l’Europe ? Dans un tel contexte, il n’est pas étonnant que les nationalismes progressent. Tout l’enjeu est de faire la démonstration que l’Europe pourrait être autre chose que cette machine à nous pourrir la vie. D’autant que, sur beaucoup de sujets, nous aurions besoin de batailler à une échelle plus grande que la seule échelle nationale. Face aux multinationales qui pratiquent l’évasion fiscale, nous aurions besoin d’Europe. Face au défi climatique, nous aurions besoin d’Europe. Face à la crise de l’accueil des réfugiés, nous aurions besoin d’Europe. Mais d’une Europe des gens, pas d’une Europe de l’argent.

La « marche du siècle », samedi, a rassemblé 350 000 personnes, avec une jeune génération qui refuse l’opposition entre « fin du monde » et « fin du mois ». Comment cet enjeu environnemental structurant se concrétise-t-il dans votre projet européen ?

Ian Brossat C’est une joie immense de voir autant de monde se mobiliser sur un tel sujet. La lutte contre le changement climatique passe, au même titre que le combat pour la justice sociale, par une rupture avec la loi de l’argent. Ces deux défis doivent être relevés conjointement. L’Union européenne actuelle ne permet d’en relever aucun des deux. Notre mot d’ordre est donc simple : changeons l’Europe, pas le climat. Et pour cela, deux propositions clés. La première, un service public européen dédié à la rénovation énergétique des bâtiments. La mauvaise isolation des bâtiments, c’est 40 % de nos dépenses énergétiques en Europe. Nous voulons un vaste programme de grands travaux pour y remédier. Et, quand on fait cela, on fait coup double, triple même : moins de dépenses énergétiques, des charges moins élevées, qui font du bien au pouvoir d’achat, et des emplois à la clé. Notre deuxième proposition phare : un investissement massif dans le ferroviaire public. De quoi bâtir une écologie sociale, loin de l’écologie punitive promue par le gouvernement.

Sur ce sujet notamment, le mouvement des gilets jaunes a permis de replacer les enjeux de justice sociale au cœur du débat public. Votre parti défend depuis de nombreuses années un grand nombre de leurs revendications. Pour autant, le chemin des ronds-points aux bulletins semble encore long…

Ian Brossat C’est vrai. Mais je dis une chose à ceux qui doutent ou s’interrogent sur leur vote. Les communistes ont peut-être des défauts, mais eux au moins n’ont pas découvert les injustices sociales au détour d’un rond-point. Nous sommes des combattants de la justice sociale, partout où nous sommes. Nous n’avons pas improvisé sur ce sujet parce qu’il était dans l’air du temps.

Au moins six listes de gauche sont en lice pour les européennes. Que répondez-vous aux électeurs qui déplorent et s’inquiètent de cette situation ?

Ian Brossat Je leur réponds trois choses. La première, c’est que je regrette cette division et que ce n’est pas faute d’avoir personnellement tendu la main aux autres forces de la gauche anti-austérité. La deuxième, c’est que cette division sur les questions européennes ne date pas d’hier. Cela fait longtemps que la gauche est traversée de débats sur ces enjeux. Je rappelle que le PCF est la seule force de gauche à avoir rejeté tous les traités européens. Vu la situation de l’Europe, les faits nous donnent raison. Nous avons donc sur ce sujet une voix originale. La troisième, c’est que, dans un contexte politique tel que celui-ci, il vaut mieux choisir ceux qui disent des choses claires, constantes, cohérentes. Nous, nous n’avons jamais raconté de salades sur l’Europe. Nous n’avons jamais fait croire qu’il est possible de faire l’Europe sociale avec des traités qui sanctuarisent l’Europe libérale.

Et quelle est concrètement la singularité du projet porté par votre liste ?

Ian Brossat Notre originalité est double. D’abord, nous portons au quotidien ce combat opiniâtre contre l’Europe libérale. Nos députés européens n’ont jamais été pris en défaut sur ce point. Nous avons croisé le fer à chaque fois que nécessaire, sur le quatrième paquet ferroviaire (seules 24 voix nous ont manqué pour y faire échec) comme plus récemment encore sur le « paquet mobilité », une directive qui porte sur les conditions de travail des chauffeurs routiers. Ensuite, notre originalité, c’est notre liste. Il y a une cohérence entre notre liste et notre programme. L’Europe des gens, c’est celle que vous retrouvez sur notre liste avec plus de 50 % d’ouvriers et d’employés, comme dans la société française. Nous serons les seuls à faire ce choix.

La sortie des traités budgétaires est au cœur des désaccords à gauche. Comment le PCF s’y prendrait-il pour rompre avec ces traités d’austérité sans quitter l’UE ?

Ian Brossat Ces traités sont mauvais. Ils nous plombent, en France comme en Europe. Ils sacrifient tout sur l’autel de deux dogmes intouchables : l’austérité, avec cette règle absurde des 3 % de déficit public qu’il serait interdit de dépasser, et la « concurrence libre et non faussée ». Tous les gouvernements qui se sont soumis à ces règles ont failli. Il faut donc s’en affranchir. C’est d’ailleurs la voie empruntée par le Portugal. Ils ont rompu avec l’austérité. L’Union européenne leur a tapé sur les doigts. Ils ont poursuivi leur politique malgré tout. Ils n’ont pas quitté l’UE pour autant. Et ça marche. Voilà la voie à suivre.

Entretien réalisé par Maud Vergnol
 
* Depuis nous avons su que France 2 aurait renoncé à son projet initial d'exclure Ian Brossat et France 2 du débat sur les élections européennes.  La mobilisation des communistes et sympathisants a payé!!!
 
VICTOIRE : LE PCF FINALEMENT INVITE PAR FRANCE 2 AU DEBAT DU 4 AVRIL
 
France 2 va finalement inviter la tête de liste du PCF à participer au débat entre candidats aux élections européennes le 4 avril, a-t-on appris lundi 18 mars auprès de Ian Brossat. "France 2 nous a confirmé ce matin" l'invitation, a indiqué Ian. Dans un courrier adressé à Delphine Ernotte et transmis à la presse mardi dernier, Ian Brossat avait souligné que l'"effacement du PCF serait, sur la première chaîne du service public, une véritable anomalie démocratique". Le parti est "présent dans les deux assemblées, avec plus de trente parlementaires", et a "plus de 7.000 élus locaux et nationaux", "plus de 800 maires et trois parlementaires européens", et est "le seul parti de gauche à avoir rejeté tous les traités européens libéraux depuis le début de la construction européenne", avait-il insisté. La campagne du PCF sur les réseaux sociaux, "#Pas sans nous", avait été notamment soutenue sur les réseaux sociaux par les sénateurs LR Roger Karoutchi et PS Rachid Temal. Les communistes avaient appelé à un rassemblement devant les locaux de France Télévisions, mardi 19 mars. L'Humanité a consacré plusieurs articles, dont un éditorial (signé de votre serviteur), lundi 18 mars. 
Jean-Emmanuel Ducoin, L'Humanité
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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 17:49
Elles s'engagent pour les EHPAD et les hôpitaux de proximité: Christelle Dumont et Cindérella Bernard, candidates bretonnes sur la liste Pour l'Europe des Gens, contre l'Europe de l'argent (A coeur ouvert, journal de la commission santé du PCF)
Parmi les services publics menacés, les hôpitaux.
 
Christelle Dumont, aide-soignante témoigne de la situation dans le territoire de Belle-Île-en-Mer
 
« J'ai accepté d'être candidate sur la liste du PCF pour les élections européennes, pour en finir avec la casse du service public. Après la suppression de l'antenne route (ex DDE) et du Trésor public, la Poste ferme certains jours. Et aujourd'hui, ce sont les cinq postes de la blanchisserie de l'hôpital qui sont passés au privé au Palais ».

La direction a pris cette décision à quelques jours de la signature avec la blanchisserie privée. Un préavis de grève a été déposé, les élus ont été alertés. Christelle a alors commencé une grève de la faim. Seul soutien, dès le début de la grève le Parti Communiste Français. Pierre Dharréville, député, a fait remonter les revendications à Agnès Buzyn, à l'Assemblée nationale. « Et demain, en juin nous emménageons dans un hôpital neuf. On entend parler de nouvelle organisation, mais ce sont plutôt des suppressions de lits, donc
de postes. A l'Ehpad (USLD, Pasa, accueil de jour) on compte actuellement 37,85 équivalents temps plein. Après il n'en restera que 26,50, soit 11,35 en moins. Entre 5 à 7 aides- soignants pour 83 résidents. On nous parle d'efficience et d'économie, nous leur répondons bienveillance et bientraitance. Des personnels démissionnent. D'où mon engagement sur la liste Pour l'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent, juste retour des choses. Je partage le même combat, je me sens comme une sentinelle, une gardienne des services publics ».

 
Christelle Dumont, candidate sur la liste "L'Europe des gens" de Ian Brossat (Belle-Ile en Mer, Morbihan)
 
Christelle Dumont est syndicaliste CGT, elle n'est pas adhérente du PCF mais a été déjà candidate aux départementales pour le Front de Gauche (26% dans sa commune du Palais). Elle a fait la grève de la faim l'an passé pour dénoncer la casse de son hôpital de proximité.  
 
Du personnel soignant aux ouvrier.e.s du soin !
 
Opposée, avec mon groupe politique au Conseil départemental, à la logique de l'ARS (Agence régionale de la santé) nous avons rejeté son Plan régional. En effet, il prévoit de développer l'ambulatoire et de centraliser des soins, à l'origine de fermeture de lits et de services et de la réduction massive du personnel.
Ce sont les professionnels de santé, en majorité des femmes, qui créent la richesse du soin, préservent la
dignité humaine chez celles et ceux qui souffrent ; ils redonnent le sourire, rassurent, apaisent... Voilà
qu'on les maltraite, qu'on ne reconnaît plus leurs compétences et qu'on transforme leur métier en machine à produire des économies.
Le soin devient une gigantesque industrie où les personnels sont les ouvrier.e.s. exploité.e.s.
Déshumanisation, temps chronométré, couloirs pleins, et tant pis pour les patient.e.s !
Dans son « Grand débat », en réalité, Macron demande aux Français.e.s de réduire les services
publics se servant de la sacro sainte règle européenne des 3% de déficit du BIP à ne pas dépasser ! Alors qu'il offre 3 milliards aux plus riches avec la suppression de l'Impôt sur la fortune. Entend-il les Français.e.s
quand il réduit d'1 milliard d'euros le budget de la dépendance ? Ces choix politiques sont portés par des
logiques libérales et non progressistes comme voudrait nous le faire croire le Président.
"Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux, qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux"*
Il faut que cela cesse !
Nous voulons une Europe au service des gens, contre l'Argent, en débloquant un fond économique
européen pour le développement des services publics et en supprimant les traités libéraux qui
tire les solidarités et l'emploi vers le bas.
 
*Melancholia, V. Hugo
 
Cinderella Bernard, Côtes d’Armor
 
candidate sur la liste de Ian BROSSAT aux élections européennes, Présidente du Groupe Communiste et Républicain au Conseil Départemental
Maire- adjointe à Bégard
 
Du personnel soignant aux ouvrier.e.s du soin !
 
Opposée, avec mon groupe politique au Conseil départemental, à la logique de l'ARS (Agence régionale de la santé) nous avons rejeté son Plan régional. En effet, il prévoit de développer l'ambulatoire et de centraliser des soins, à l'origine de fermeture de lits et de services et de la réduction massive du personnel.
Ce sont les professionnels de santé, en majorité des femmes, qui créent la richesse du soin, préservent la
dignité humaine chez celles et ceux qui souffrent ; ils redonnent le sourire, rassurent, apaisent... Voilà
qu'on les maltraite, qu'on ne reconnaît plus leurs compétences et qu'on transforme leur métier en machine à produire des économies.
Le soin devient une gigantesque industrie où les personnels sont les ouvrier.e.s. exploité.e.s.
Déshumanisation, temps chronométré, couloirs pleins, et tant pis pour les patient.e.s !
Dans son « Grand débat », en réalité, Macron demande aux Français.e.s de réduire les services
publics se servant de la sacro sainte règle européenne des 3% de déficit du BIP à ne pas dépasser ! Alors qu'il
offre 3 milliards aux plus riches avec la suppression de l'Impôt sur la fortune. Entend-il les Français.e.s
quand il réduit d'1 milliard d'euros le budget de la dépendance ? Ces choix politiques sont portés par des
logiques libérales et non progressistes comme voudrait nous le faire croire le Président.
"Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux, qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux"*
Il faut que cela cesse !
Nous voulons une Europe au service des gens, contre l'Argent, en débloquant un fond économique
européen pour le développement des services publics et en supprimant les traités libéraux qui
tire les solidarités et l'emploi vers le bas.
 
*Melancholia, V. Hugo
 
 
Cinderella Bernard
 
Cinderella Bernard, Côtes d’Armor
candidate sur la liste de Ian BROSSAT aux élections européennes, Présidente du Groupe Communiste et Républicain au Conseil Départemental
Maire- adjointe à Bégard
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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 13:24

 

Urgence climatique. Ces mots raisonnent comme une évidence depuis plusieurs années. Pourtant, rien ne bouge. Pire, alors que les statistiques macabres s’accumulent sur les bureaux des décideurs politiques, les décisions prises vont à rebours de la gravité de la situation. Le compte à rebours a commencé.

La dernière étude publiée par la revue European Heart Journal indique que la pollution est responsable de 8,8 millions de morts prématurées chaque année dans le monde. La pollution tue plus que le tabac ! En France, les chiffres font froid dans le dos, on parle de 67.000 décès en 2018. Le taux de mortalité, en Europe, pour cause de pollution est de 133 décès pour 100.000 habitants, alors que la moyenne mondiale est de 120. Allons-nous continuer longtemps à regarder notre planète périr sans agir ?

Et la SNCF dans tout ça.

Qui de mieux placé qu’une entreprise publique de transport de marchandises pour mener une politique ambitieuse de lutte contre le réchauffement climatique en développant le fret ferroviaire ?

Pourtant, alors que le dernier rapport du GIEC (octobre 2018) indique que pour limiter la hausse des températures en deçà de 1,5 degrés il faut baisser les émissions de CO2 de 45% d’ici 2030, la SNCF fait le choix de sacrifier le fret ferroviaire au profit de sa filiale de transport routier Géodis. Irresponsable.

Lors de la réunion des managers de Géodis à Rotterdam, en février dernier, la filiale de la SNCF a révélé le montant de son chiffre d’affaires pour 2018 : 8,2 milliards d’euros, soit une hausse de 4% par rapport à l’année précédente. Pour les 5 prochaines années, Géodis se fixe comme objectif une croissance de 20% de son CA. Tant pis pour la planète !

Dans le même temps, le fret ferroviaire se meurt. En 10 ans, le nombre de cheminots a été divisé par deux, la part de marchandises transportée par rail est tombée sous la barre des 10% et les triages ferment les uns après les autres. Pas plus tard que cette semaine, la SNCF a démonté le dernier embranchement présent sur la ligne Troyes-Saint Florentin et qui permettait d’acheminer des céréales. Désormais le chargement sera fait par camions ! Pour rappel un camion de 35 wagons, c’est 55 camions de 32 tonnes !

Depuis des années, la SNCF, avec la complaisance des différents pouvoirs politiques, joue un jeu de dupes. Elle affiche un discours écolo en façade, mais multiplie les camions sur les routes en supprimant les trains de marchandises. Plus de 1,6 millions sont chaque année jetés sur nos routes !

La pollution n’est pas inéluctable. Rien n’est gravé dans le marbre, il est encore temps d’agir. Collectivement, nous pouvons changer les choses. Des choix s’imposent, à contre-courant des orientations libérales actuelles. C’est le prix à payer pour sauver notre planète et assurer aux générations futures une vie décente, dans un environnement sain.

Au court-termisme du profit, opposons une ambition de développement durable, qui protège nos ressources naturelles, et assure à l’intérêt général une prédominance sur l’argent de quelques-uns.

Il faut taper fort et vite. Le temps des demies mesures est révolu.

Thomas Portes, responsable national du PCF en charge du collectif des cheminots communiste

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 13:21

La ministre de la santé a présenté son projet de loi. Cette réforme vise à parachever la démolition de l'hôpital public. Quelques chiffres : en 20 ans, 100 000 lits ont été supprimés. Le nombre de passage aux urgences est passé de 12 millions à 20 millions en 10 ans. La protection sociale sera ponctionnée de 300 milliards en 5 ans (loi de finances 2019) dont 3,8 milliards d'économie sur la sécurité sociale. 600 millions d'économies seront réalisées sur les médicaments, ce qui annonce un nouveau train de déremboursements. Pour les communistes, un hôpital, fut-il de proximité, doit disposer d'un service d’urgence, d'une maternité et d'un service de chirurgie fonctionnant 24h sur 24. Or, le gouvernement propose d'aggraver le détricotage déjà engagés en limitant drastiquement le nombre d’hôpitaux de plein exercice et en créant des groupements hospitaliers de territoire.

 

Les députés entament ce lundi l’examen du projet de loi réformant l’organisation du système de santé. Un texte bien loin de répondre aux besoins et aux urgences.

Le projet de loi santé est débattu ce matin à l’Assemblée nationale. Enfin, partiellement, puisque le texte qui promet la transformation en profondeur des études de médecine et de l’organisation du système de santé est truffé d’ordonnances. Ainsi, le gouvernement a décidé de se passer de l’avis des parlementaires pour six articles d’une loi qui n’en comporte que vingt-trois. Elles portent sur des sujets « sensibles », tels la carte des futurs hôpitaux de proximité, la réforme de l’attribution des autorisations d’activités pour des hôpitaux ou le renforcement des missions des agences régionales de santé (ARS). Du coup, les députés comme la plupart des acteurs de santé ont l’impression d’avancer dans le brouillard.

« Il faut que le projet de loi soit clair pour que les décrets qui vont en découler et les ordonnances soient aussi limpides », s’inquiétait lors d’un grand débat, fin janvier, Patrick Bouet, le président de l’ordre des médecins, pourtant franc partisan de la réforme mais irrité comme bien d’autres de l’inflation d’ordonnances. Le nombre d’amendements augmente également : 1 600 propositions de modification du projet de loi ont été demandées par les députés. Le gouvernement lui-même en a ajouté une dizaine à son propre texte lundi dernier, juste avant son examen par la commission des Affaires sociales.

Sur bien des points, dont l’accès aux soins et le maintien des services publics de proximité, et face à la grande souffrance des soignants, le gouvernement sait qu’il est attendu au tournant.

1 Une réforme de la formation des médecins

La fin des déserts médicaux passera-t-elle par la réforme des études de médecine et la suppression du numerus clausus ? La refonte de la formation des futurs médecins ouvre en tout cas le projet de loi. Et justifie la précipitation du gouvernement à proposer une réforme dont il souhaite qu’elle entre en vigueur dès la rentrée 2019-2020. La suppression du numerus clausus, qui, depuis 1970, limite le nombre d’étudiants (moins de 9 000 sont formés par an), est ainsi confirmée. De même que la fin des épreuves nationales classantes (ENC), qui déterminent l’orientation des futurs étudiants vers une spécialité en fonction de leur lieu de stage. 27 % seulement des étudiants réussissent à devenir médecin.

Si ces deux mesures reçoivent l’assentiment général, leurs conséquences sur les déserts médicaux suscitent de sérieux doutes, y compris parmi les députés LaREM, tel Gaël Le Bohec, élu de Bretagne, pour qui « jamais le numerus clausus n’a permis de réguler les professions médicales et leur installation sur le territoire et cela ne changera pas avec un numerus clausus décentralisé et augmenté », expliquait-il mardi devant la commission des Affaires sociales. Le projet du gouvernement donnera désormais quitus aux universités pour décider du nombre d’étudiants formés, en fonction de leurs capacités d’accueil, et après avis conforme des agences régionales de santé chargées de veiller aux besoins des territoires. Face aux députés, la ministre des Solidarités et de la Santé a démenti l’objectif de 20 % d’étudiants en plus. « Il y a une question budgétaire puisque c’est l’État qui paye les professeurs des universités et finance les stages via l’ARS », a précisé Agnès Buzyn.

2 Toujours plus de porosité public-privé

De la formation à l’exercice de la médecine en passant par les soignants du médico-social, le gouvernement veut gommer les frontières entre professionnels et établissements, entre les secteurs public et privé. Décloisonnement, c’est le mot clé du projet de loi. En matière de formation, toutes les barrières tombent. Les voies d’accès aux études sont « diversifiées » même si la formation restera « sélective ». De même que les lieux de stage, qui ne seront plus cantonnés aux seuls CHU et centres hospitaliers. Les établissements du secteur privé, les maisons de santé, le secteur ambulatoire pourront accueillir des internes.

Il faudra néanmoins attendre de nombreux décrets d’application pour que la mesure voie le jour. Les médecins en titre pourront, eux, avoir une activité mixte : privé et public. Le projet met fin à plusieurs statuts pouvant entraver la « fluidité », dont celui, emblématique, de praticien hospitalier rayé des cadres par ordonnance. Cette même logique s’appliquera aux 1 000 communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), bras armé, via les médecins généralistes libéraux et le secteur médico-social notamment, de l’hospitalisation à domicile et des soins ambulatoires.

3 De la proximité, mais sans chirurgie ni maternité

Avec la réforme de la formation des médecins et la création des communautés professionnelles territoriales de santé, les nouveaux hôpitaux de proximité sont l’autre mesure phare du projet de loi. Celle qui inquiète le plus. Et pour cause. Ces 500 à 600 nouvelles structures annoncées par Emmanuel Macron, le 18 septembre dernier, lors de sa présentation du plan Ma santé 2022, constituent l’échelon de proximité de l’organisation du système hospitalier voulu par le gouvernement aux côtés des hôpitaux « spécialisés » et d’autres « hyper spécialisés ». « Dans une logique de filiales avec ses satellites spécialisés », estimait dans nos colonnes l’économiste de la santé Philippe Batifoulier (l’Humanité du 13 février 2019).

Dans un amendement de dernière minute, le gouvernement a précisé les missions de ces établissements, y excluant les activités de chirurgie et de maternité. Au bénéfice de la médecine de ville. Les organisations professionnelles de médecins libéraux se voient rassurées, elles qui craignaient que les hôpitaux prennent une place prépondérante dans la médecine de proximité. « La labellisation des hôpitaux de proximité laisse entrevoir de nombreuses restructurations hospitalières par la fermeture de services de chirurgie et de maternité dans nos territoires », s’est inquiété le député PCF Pierre Dharréville, dont le groupe parlementaire a demandé l’annulation de l’article de loi qui prévoit l’adoption par ordonnance de la future carte de l’hospitalisation après avoir demandé un moratoire sur les fermetures de services et de maternités. Le gouvernement a également décidé de recourir à une ordonnance pour réformer le régime des autorisations d’activités des hôpitaux, pourtant essentiel pour le maillage des établissements sur le territoire.

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 13:13

Le Sénat a rejeté massivement la privatisation d’Aéroports de Paris, mais votre gouvernement s’entête à l’Assemblée nationale à brader ce bien public. Cet entêtement éveille bien des soupçons, tant vos arguments peinent à convaincre !

Le privé serait, selon vous, meilleur gestionnaire que le public. Faux ! ADP est le deuxième groupe aéroportuaire d’Europe, en passe de devenir le premier, selon de nombreuses études.

L’État n’aurait pas vocation à entrer dans le jeu concurrentiel. Pourtant, vous proposez de privatiser un service public national, doublé d’un monopole naturel.

Il faut 250 millions d’euros pour financer le Fonds pour l’innovation. Or les sociétés ADP, Engie et la Française des jeux, toutes privatisées par la loi Pacte, représentent plus de 700 millions d’euros de dividendes. Et que dire des recettes qui pourraient être attendues d’un rétablissement de l’ISF !

L’État gardera-t-il une part du capital d’ADP ? À la veille de la privatisation, rien n’est encore décidé !

Enfin, vous ne tirez pas la leçon de l’avis du rapporteur public de la cour administrative d’appel de Paris, qui préconise, après les critiques acerbes de la Cour des comptes, l’annulation de la privatisation, ô combien douteuse, de l’aéroport de Toulouse.

Dès lors, loin de la théorie du complot, il s’agit de donner des réponses claires à la représentation nationale et à nos concitoyens, qui ne comprennent pas qu’on puisse les spolier, dans la durée, d’un bien d’intérêt national stratégique, financé par l’argent du peuple. La vérité doit être dite !

Vinci n’a pas eu Notre-Dame-des-Landes, mais recevra une part de la somme de 1 milliard d’euros qui sera versée aux actuels actionnaires minoritaires. Oui ou non, Vinci utilisera-t-il l’argent public pour acheter les biens du peuple ?

M. le président. La parole est à M. le secrétaire d’État auprès du Premier ministre, porte-parole du Gouvernement.

M. Benjamin Griveaux, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, porte-parole du Gouvernement. Madame la sénatrice, en cédant les participations publiques de l’État dans certaines grandes entreprises, le Gouvernement fait le choix – responsable – d’investir dans l’avenir. (Exclamations ironiques sur des travées du groupe socialiste et républicain et du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.)

M. Martial Bourquin. On vend les bijoux de famille !

M. Benjamin Griveaux, secrétaire d’État. Les recettes attendues de ces différentes cessions, pour un montant total de 10 milliards d’euros, iront effectivement abonder le fonds pour l’innovation de rupture, destiné à financer les investissements dans la recherche, l’innovation, l’intelligence artificielle, afin que les Google, Facebook, Amazon et Tesla des années 2030 soient français et européens plutôt qu’américains. (Nouvelles exclamations ironiques sur les travées du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.)

M. Pierre-Yves Collombat. Oh là là !

M. Benjamin Griveaux, secrétaire d’État. Vous le savez – c’est inscrit dans la loi –, cette cession de participations se fera non sans de nombreuses garanties. Je citerai tout d’abord les garanties financières.

L’État réalisera cette vente aux meilleures conditions de marché. Le produit de cession devra être très supérieur à la somme des dividendes actualisés nets futurs, sans quoi ladite cession n’aura pas lieu. Enfin, les acheteurs devront remplir des conditions strictes concernant les fonds propres et, également, se prévaloir d’une certaine expérience dans le secteur aérien.

M. Fabien Gay. Et la question de Vinci ?

M. Benjamin Griveaux, secrétaire d’État. Il y aura également des garanties en matière de contrôle et des sanctions renforcées, pour l’État, en ce qui concerne les investissements, les tarifs et la qualité du service.

M. Fabien Gay. Qu’en est-il de Vinci ?

M. Benjamin Griveaux, secrétaire d’État. S’y ajouteront des garanties sur la sécurité. Les fonctions régaliennes de l’État, qu’elles aient trait à la sécurité des biens ou à la sécurité des personnes, seront bien évidemment assurées par ce dernier.

Les garanties seront aussi d’ordre patrimonial. En effet, et vous le savez aussi puisque c’est inscrit dans le texte de loi, l’État récupérera l’ensemble des infrastructures des aéroports de Paris à l’issue d’une concession de soixante-dix ans. (Exclamations sur les travées du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.)

Enfin, madame la sénatrice, puisque le Sénat est la chambre des territoires, sachez qu’il y aura aussi des garanties territoriales, pour les habitants des communes concernées ou des communes avoisinantes, en termes de qualité de la desserte ferroviaire de ce territoire, important pour l’Île-de-France et pour notre pays. (Applaudissements sur des travées du groupe La République En Marche.)

Mme Éliane Assassi. Et Vinci dans tout ça ?

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17 mars 2019 7 17 /03 /mars /2019 20:49
16 mars: Le PCF remet au premier ministre Edouard Philippe ses 10 propositions pour la France issue de nos débats et consultations citoyennes et les met en débat dans la population
16 mars: Le PCF remet au premier ministre Edouard Philippe ses 10 propositions pour la France issue de nos débats et consultations citoyennes et les met en débat dans la population
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16 mars: Le PCF remet au premier ministre Edouard Philippe ses 10 propositions pour la France issue de nos débats et consultations citoyennes et les met en débat dans la population

Avec Ian Brossat, Pierre Laurent, Pierre Darhéville, et plusieurs centaines d'autres élus, animateurs et militants du PCF, j'étais samedi matin, 16 mars, Place Chassaigne-Goyon à Paris pour le rassemblement revendicatif organisé par le PCF avant une entrevue de notre délégation avec le Premier Ministre Edouard Philippe à Matignon à qui nous avons remis nos 10 propositions et discuté pendant une heure et demi.

Notre délégation était composée de tous ceux qui ont pris la parole ce 16 mars à proximité du Trocadéro et des Champs et salué des cortèges de Gilets Jaunes en leur exprimant notre solidarité et notre soutien:

- Eva Ageorges, citoyenne gilet jaune de l'Essonne, sur le pouvoir d'achat

- Nacim Bardi, salarié d'Ascoval sur les enjeux industriels

- Eliane Assassi, présidente du groupe communiste CRCE au Sénat, sur la démocratie

- André Chassaigne, président du groupe communiste GDR à l'Assemblée nationale, sur la justice sociale et fiscale

- Marianne Journiac, syndicaliste des hôpitaux de Paris, sur la santé

- Colette Chastagnol, retraitée, syndicaliste, sur les revendications des retraités

- Annie Levi-Cyferman, avocate, responsable nationale du PCF sur les droits et libertés

- Lola Reboul, lycéenne, sur l'enjeu climatique

- Serge Lépine, Maire de Camplong-d'Aude

-Meriem Derkaoui, Maire d'Aubervilliers à partir des exigences exprimées par les habitant·e·s de leurs communes.

- Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF

Ismaël Dupont

16 mars: Le PCF remet au premier ministre Edouard Philippe ses 10 propositions pour la France issue de nos débats et consultations citoyennes et les met en débat dans la population
Les 10 propositions du PCF pour la France

Face au mouvement des Gilets jaunes, aux mobilisations populaires, le président de la République a du ouvrir un grand débat national. Celles et ceux qui se sont exprimés y ont porté un message clair. Ils disent vouloir vivre dignement et être respectés. Ils disent que le travail doit payer. Ils disent que les injustices sociales et fiscales sont une honte. Ils disent, à l’échelle de leurs quartiers, de leurs lieux de travail, qu’ils veulent pouvoir décider. Ils disent que la fin du mois ne doit pas être opposé à la fin du monde. Ils attendent des réponses fortes et ambitieuses.

Avec cet objectif, le Parti communiste français présente 10 grandes propositions pour l’avenir de la France.

POUR UNE VIE DIGNE ET ÉPANOUIE

1 Hausser le Smic (20%), augmenter les salaires et les minima sociaux. Contraindre les entreprises à l'égalité professionnelle femmes-hommes. Porter les retraites à 1400 euros minimum

La France est devenue un pays de bas salaires et de contrats précaires. Les femmes en sont les premières victimes. Et trop de jeunes se débattent avec des petits boulots sous-payés. Il est temps que l’État réunisse une conférence nationale pour les salaires, la reconnaissance des qualifications, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, le pouvoir d'achat des retraités.

2 Organiser un plan de lutte contre l’exclusion et la grande pauvreté. Rembourser les soins à 100%, indexer les retraites sur le salaire moyen

A la Libération, dans un pays dévasté, les Français ont conquis la Sécurité sociale et cela a contribué au redressement national. Aujourd'hui, quand quelques actionnaires et banquiers confisquent les richesses, la Sécu peut être consolidée et étendue. Et le système solidaire de retraites, fondé sur la répartition, doit être pérennisé et garanti.

 

POUR LA RELANCE ET POUR L’ÉGALITÉ

3 Lancer un grand plan d’urgence pour la reconstruction des services publics

Éducation nationale, hôpitaux, transports, petite enfance, énergie... : les services publics ne sont pas une « charge » mais un investissement pour l’avenir. Il faut en finir avec le dogme de la libre concurrence qui les détruit et fait de beaucoup de nos territoires des déserts. Il est urgent de les reconstruire au plus près des citoyens, et de recruter massivement des agents pour les faire fonctionner.

4 Nationaliser une grande banque privée, au service de l’emploi, de la renaissance industrielle, de la transition écologique

Les banques financent massivement la spéculation, les délocalisations, l’évasion fiscale, les investissements polluants. Les crédits doivent au contraire aller, avec des taux très bas, aux investissements qui créent des richesses et des emplois, qui développent les biens communs. La nationalisation d’une grande banque privée serait un levier important en ce sens.

 

POUR LA PLANÈTE ET LE CLIMAT

5 Prioriser les transports collectifs publics, avec extension de la gratuité pour les transports locaux. Doubler la part du fret ferroviaire, contre le tout-route

L’humanité est en péril. La production et les services doivent donc être réorientés vers un développement social et écologique. Cela passe par une effective priorité aux transports collectifs publics, décarbonés et accessibles à toutes et tous. Il faut en finir avec les politiques qui encouragent le transport routier au détriment de l’exigence écologique.

6 Rénover énergétiquement un million de logements et les bâtiments publics

Pour lutter contre le dérèglement climatique, il ne suffit pas de signer les accords de Paris puis de passer à autre chose. Il faut s’en donner les moyens. Une grande politique publique en faveur de la rénovation énergétique des logements et établissements publics serait une première avancée. Ce serait aussi un levier pour l’emploi et la relance de l’économie.

 

POUR LA JUSTICE FISCALE

7 Supprimer la TVA sur les produits de première nécessité, rendre l’impôt plus juste et progressif

Les impôts non progressifs (TVA, TICPE, CSG) représentent 67% des recettes fiscales. Les petits paient plus que les gros. Il faut les supprimer (TVA sur les produits de première nécessité) ou les abaisser fortement. L’impôt sur le revenu doit être calculé sur 9 tranches (contre 5 actuellement). L’impôt sur les sociétés doit devenir plus progressif, et être modulé selon les politiques d’emploi et d’investissement des entreprises.

8 Rétablir l’ISF, taxer les dividendes. Atteindre le zéro fraude fiscale. Supprimer le CICE et réorienter cet argent vers les PME et TPE

Une redistribution juste et efficace des richesses, c’est possible. En rétablissant l’ISF (4 milliards d’euros), en taxant les revenus purement financiers des entreprises et des banques (47 milliards), en agissant enfin contre l’évasion fiscale (80 milliards). Le CICE, qui ne crée pas d’emplois et est accaparé par les actionnaires, doit être supprimé et son montant (40 milliards en 2019) affecté à des prêts aux PME et entreprises qui investissent et créent des emplois.

 

POUR UNE RÉPUBLIQUE D’INTERVENTION CITOYENNE

9 Rendre le pouvoir au Parlement contre la monarchie présidentielle. Instaurer un référendum d’initiative populaire. Mettre en place des pouvoirs décisionnels des salariés à l’entreprise

Les citoyens veulent pouvoir décider. Diminuer les pouvoirs présidentiels, c’est doter le Parlement de nouveaux pouvoirs pour représenter mieux le peuple, et c’est aussi restituer aux collectivités locales les moyens d’agir. 500 000 électeurs doivent pouvoir faire soumettre à référendum des lois sur l’organisation des pouvoirs publics ou la politique économique et sociale. Les salariés ont besoin de nouveaux moyens d’intervention sur les choix des entreprises, à commencer par un droit de veto et de contre-propositions face aux plans de licenciements.

 

POUR EN FINIR AVEC L’AUSTÉRITÉ EUROPÉENNE

10 Sortir du pacte budgétaire européen : priorité aux dépenses sociales et écologiques

Les besoins vitaux des peuples et les impératifs écologiques ne peuvent plus être corsetés par un pacte antidémocratique, obsédé par l’équilibre budgétaire à n’importe quel prix et la réduction des dépenses publiques. C’est de coopération pour des dépenses d’avenir, socialement et écologiquement utiles, dont nous avons besoin, avec une Banque centrale européenne finançant à 0% un fonds européen de développement solidaire.

 

Brochure en téléchargement

16 mars: Le PCF remet au premier ministre Edouard Philippe ses 10 propositions pour la France issue de nos débats et consultations citoyennes et les met en débat dans la population
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17 mars 2019 7 17 /03 /mars /2019 20:38
Madame Le Pen, vous ne comprenez rien au peuple, à la banlieue - Meriem Derkaoui, maire communiste d'Aubervilliers, face à Marine Le Pen (14 mars 2019, L'Emission Politique, France 2)

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17 mars 2019 7 17 /03 /mars /2019 19:58
La situation sociale se crispe au Centre hospitalier des Pays de Morlaix. Suite au débrayage du 12 mars et à l’article de Mme Benard, l’intersyndicale du CHPM a décidé unanimement, le 15 mars de saisir l’ARS Bretagne en demandant une médiation. L’intersyndicale dénonce « une paralysie totale du dialogue social » et annonce « un boycott de l’intégralité des instances qui régissent l’établissement ».
 

Lettre ouverte au directeur de l’ARS

 

Voici la lettre ouverte qu’ils ont adressée au directeur de l’ARS Bretagne : « Depuis l’arrivée de Mme Benard, nous dénonçons un mépris total des règles législatives et intérieures qui régissent les instances de représentation du personnel et plus généralement du dialogue social. Les instances sont soumises à l’unilatéralité, en force, de l’autorité administrative : absence de budget dédié au fonctionnement et à l’information du CHSCT, non-transmission d’éléments d’informations (…), manque de transparence, clivage et mise à l’écart intentionnel de certains interlocuteurs institutionnels, non-prise en compte des votes et préconisations, chantage de la part de la direction (…), tentative de mainmise irrégulière de la direction sur le dernier projet de règlement intérieur du CHSCT, demande d’octroi de pouvoir et revendications abusives. (…) Nous sommes arrivés à un point de rupture. La parole de la direction n’est pas fiable (…), des informations aléatoires et contradictoires (…) se font par voie de presse dans un mépris total du personnel et de ses représentants. » Dans ce « contexte de défiance », l’intersyndicale sollicite le directeur de l’ARS pour un rendez-vous en urgence et demande la mise en place d’une médiation.

Morlaix, Le Télégramme, 15 mars 2019
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17 mars 2019 7 17 /03 /mars /2019 18:57
Photo Ouest-France, Delphine Van Hauwaert

Photo Ouest-France, Delphine Van Hauwaert

Municipales à Morlaix : « On met des idées sur la table »

Une partie des forces de gauche de Morlaix (PS, PCF, Généréation-s et PRG) peaufine son projet, à base d’écologie et de mutualisme. Avant le lancement des réunions publiques en juin, chacun est invité à dialoguer via une adresse mail dédiée.

À un an des municipales, l’une des futures listes a déjà bien avancé dans sa réflexion. « On n’est pas encore en campagne, on met simplement des idées sur la table » , glisse Jean-Paul Vermot (PS). « Tout ce travail préparatoire permettra de construire dans la durée, mais aussi de renforcer le collectif » , complète Ismaël Dupont (PCF)

Avec Génération-s et, depuis peu, le PRG - mais sans les autres forces de gauche, qui pourraient créer une seconde liste -, ils ont même déjà trouvé un nom pour leur équipe : « Morlaix en commun ». « Tous ceux qui voudraient dialoguer avec nous peuvent nous contacter sur une adresse mail dédiée (*).»

Gratuité des transports ?

Depuis octobre, ils se réunissent chaque mois pour évoquer différentes thématiques. « Avec au cœur du projet, la question écologique. » Transposé à la vie quotidienne des Morlaisiens, cela pourrait donner des transports en commun gratuits - « On l’envisage » -, des solutions pour la rénovation énergétique du bâti en centre-ville, un accompagnement des agriculteurs dans la transition vers le bio…

Se regrouper pour payer moins cher

Autre volet phare, le mutualisme, qui pourrait prendre la forme d’une complémentaire santé en commun, afin de négocier tarifs et couverture. Un principe de regroupement, pour payer moins cher, pouvant s’appliquer à d’autres domaines, comme l’énergie. « Pour tous les sujets, on regarde ce qui se fait ailleurs pour s’en inspirer ». À l’image de cette « couveuse de commerces » portée par une association bretonne : louer des murs nus à des porteurs de projet et les salarier, afin de leur permettre de se lancer sans risques.

Prochaine étape : « Pendant trois mois, on va rencontrer une cinquantaine d’acteurs économiques, culturels, sociaux, etc. » Puis, de juin à septembre, place aux réunions publiques dans les quartiers.

(*) morlaixencommun@laposte.net

 

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