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Valère Staraselski
Jair Bolsonaro, nouveau président d’extrême droite du Brésil, a raison de déclarer que « le vieux communisme n’a plus sa place dans notre monde ». En revanche, Bolsonaro se trompe, notre monde, comme son pays, a besoin de nouveau communisme. De nouveau communisme en acte, donc politique.
Pourquoi ? Parce que, eu égard à l’urgence sociale comme à l’urgence écologique, jamais dans l’histoire humaine le sort des particuliers n’aura autant été lié au sort commun. Jamais, pour assurer un possible avenir décent à tous, pour créer une issue à la catastrophe annoncée, il n’y a eu autant besoin de mise en commun de recherches de solutions et d’actions, en un mot de communisme en acte.
En participant massivement au mouvement pour le climat vendredi dernier – plus d’un million de personnes – en prenant à bras-le-corps et ce, à leur manière et de façon pérenne, la lutte contre le dérèglement climatique, une partie de la jeunesse mondiale comprend que la limitation des ressources naturelles couplée aux capacités d’absorption de notre planète « ébranle, comme le dit Catherine Larrère, les fondements du capitalisme ». Qui, ajoute-t-elle encore, « ne s’effondrera pas de lui-même ».
En effet, là est toute la question. Qu’est-ce que la politique, sinon cette invention et cette pratique tout humaines qui reconnaissent l’existence d’une vie en société en même temps que l’impératif besoin d’une organisation librement consentie de celle-ci par ses participants ? Un combat sans cesse recommencé dont la forme la plus aboutie porte le nom de démocratie.
Or, comme le remarque fort justement Marcel Gauchet, si « le principe démocratique est entré dans les têtes à un tel degré que toute autre chose est impensable », la démocratie en notre pays « dysfonctionne au point de susciter une immense frustration chez une très grande partie des citoyens et d’engendrer une contestation dont on ne sait où elle mènera ». Les classes populaires en révolte, mais pas seulement elles, ne se réclament de l’apolitisme que dans la mesure où elles en sont exclues depuis trop longtemps. Et où, mêlant revendications sociales et démocratiques, elles exigent en définitive du politique. De la politique oui, mais pas sans eux. C’est-à-dire de la politique véritable ! L’organisation de la cité pour tous et par tous.
Voici un défi, dont on peut s’accorder, toutes tendances politiques confondues, sur le fait qu’il ne pourra être relevé sans les premiers intéressés : celles et ceux que la gauche, et particulièrement le mouvement communiste, a vocation à mettre en action, voire à rassembler pour que tout un chacun puisse s’inscrire dans l’exercice de la démocratie.
Au regard et de l’histoire et des enjeux planétaires, le temps presse, il faut urgemment agir. Sans faire ici l’historique de l’apport du mouvement communiste passé – je conseille fortement, à ce sujet, la lecture attentive de Fuir l’histoire, de Domenico Losurdo –, j’attirerai l’attention sur le rôle d’organisations de ce type dont l’essence loge dans l’action émancipatrice. Gagner le plus de partages et d’actions possibles pour des droits et des devoirs au service du plus grand nombre. Une fonction qui, pour travailler à répondre aux défis extraordinaires qui se dressent sur le chemin des vivants sur cette planète, consiste à construire, sans dissocier but et moyen, ce qui s’appelle du communisme : expériences d’altérité sociale étendues, service et maîtrise publics, Sécurité sociale, etc, tout ce qui est dévolu au bien commun. Et qui, par définition, doit subvertir le système dominant et mortifère de la marchandisation faite loi. Oui, le bien commun, condition sine que non pour sauver le sort commun.
Et la politique concrète dans tout ça ? J’ai encore en mémoire ce dialogue, datant de quelques années, avec Jean-Louis Debré, homme politique et d’État français, de droite :
– Savez-vous, Valère, quel est le malheur de la France ?
– Non, monsieur Debré…
– La disparition de Parti communiste français !
–Rien, jamais, n’est comme on l’imagine (Aragon) ai-je pensé, en songeant à l’avenir…
À propos de son livre le Temps des passions tristes. Inégalités et populisme, François Dubet considère que la question des inégalités « joue un rôle essentiel » dans l’extension d’un « climat dangereux de plusieurs manières où le sentiment d’être méprisé et la capacité de mépriser à son tour » se nourrissent mutuellement. L’expérience montre, en effet, que l’action pour l’égalité sociale reste la meilleure protection des sociétés démocratiques.
Je songe à ces dires de deux femmes. La philosophe Simone Weil : « Le fait capital n’est pas la souffrance mais l’humiliation. » Simone de Beauvoir, à propos des femmes ayant réussi à exercer des responsabilités : « Il arrive très souvent qu’elles se désolidarisent des autres femmes et elles pensent que si elles ont réussi, n’importe qui peut réussir. Or c’est complètement faux, parce que, si l’on réussit, c’est par des chances, ou de naissance, ou de vie, ou d’argent, et cela ne prouve pas du tout que la situation des femmes en est changée… »
En se mobilisant durablement pour le climat, cette jeunesse fait preuve de maturité politique. Et, à ce titre, elle mérite mieux que la continuation de la confiscation de la politique par des politiciens. « En remettant en question ces fondements du système économique, en faisant le choix de refuser des politiques ayant un impact néfaste sur notre société et sur notre environnement, ces jeunes posent les bases d’une nouvelle société », nous dit encore Catherine Larrère.
On aurait tort de croire que ces jeunes ne sont pas aptes à saisir toute l’importance de l’action politique.
Les forces du PCF sont certes diminuées, mais elles existent. Le projet, la raison d’être de ce parti, à savoir le libre développement de chacun comme condition du libre développement de tous, répond, sans mauvais jeu de mots, à une actualité brûlante. L’expérience de cette organisation politique, le dévouement de ses militants, de ses élus paraissent pour le moins indispensables dans cette grande et longue bataille sociale et environnementale qui a déjà débuté. Et qui consiste à déphagocyter et à inventer une alternative au capitalisme.
Valère Staraselski
Écrivain
Coup de tonnerre ! Ils ont assassiné le directeur de l’Humanité une seconde fois ! Le jury décide l’acquittement : Raoul Villain échappe à la condamnation.
Le scandaleux verdict du 29 mars 1919 n’a jamais cessé de surprendre et scandaliser. L’Humanité du lendemain titre sobrement : « On attendait un verdict de justice. (…) Le jury a acquitté l’assassin de Jaurès ! ». Pourquoi ? Les réponses n’ont pas manqué, et, après Jean Rabaut, l’historienne Jacqueline Lalouette y est revenue dans son livre Jean Jaurès, l’assassinat, la gloire, le souvenir (Perrin, 2014).
Personne ne conteste que Raoul Villain a tué Jean Jaurès le 31 juillet 1914. Mais le jury souverain est libre d’acquitter s’il estime l’acte ou l’accusé excusable pour une raison ou une autre, sans avoir à motiver sa décision. Des précédents existent puisque M me Caillaux avait été acquittée en 1914 du meurtre du directeur du Figaro. La violente campagne de presse avait alors paru expliquer un geste passionné.
Mais ici ? La signification politique et sociale du verdict semble claire. Anatole France le dit nettement : « Travailleurs, Jaurès a vécu pour vous ; il est mort pour vous ! Un verdict monstrueux proclame que son assassinat n’est pas un crime. Ce verdict vous met hors la loi, vous et tous ceux qui défendent votre cause. Travailleurs, veillez ! » ( l’Humanité du 6 avril 1919).
L’indignation et la colère ressenties sont telles qu’elles résonnent encore des décennies plus tard. On a souvent discuté des motivations de l’attitude du jury : nationalisme, conservatisme, crainte de mouvements sociaux, alors que la révolution en Russie inquiète, indifférence civique plus répandue qu’on l’imagine... Cela n’explique pas tout.
La stratégie de la partie civile interroge aussi. La famille s’est entièrement reportée sur le Parti socialiste : attitude légitime puisque Jaurès a été assassiné en raison de son rôle politique. Professionnels du barreau, les avocats choisis sont surtout des politiques : Joseph Paul-Boncour, député rallié au Parti socialiste en raison de l’Union sacrée, Ducos de La Haille, membre de la direction, d’une sensibilité proche, et André Le Troquer, qui représente l’ancienne minorité, devenue depuis peu majoritaire. Leurs choix sont clairs. Ils veulent à la fois exalter le patriotisme républicain de Jaurès et affirmer l’unité du parti. De nombreux témoins, universitaires, personnalités, généraux et autres, sont convoqués pour dire tout le bien qu’ils pensaient de Jaurès. Même Marcel Cachin, qui suit la consigne, dépose... en relatant à quel point le roi Victor-Emmanuel III d’Italie, qu’il a rencontré, admire l’Armée nouvelle, la grande œuvre de Jaurès. Sans doute, mais est-ce le sujet ? Les socialistes n’avaient-ils pas envisagé avant la déclaration de guerre de lutter contre son déclenchement ? De prôner un mouvement international fortement contestataire, pour ne pas dire davantage, susceptible de l’empêcher ? Talent et sincérité de la partie civile ne sont pas en cause, mais trop de fine politique nuit parfois au droit... et au bon sens.
Nouveaux et anciens majoritaires du parti en cours de rassemblement ont voulu échapper aux sujets qui fâchent : la guerre était-elle évitable ? Fallait-il agir ? De quelle manière ? Peut-être n’était-ce pas le lieu, mais alors pourquoi autant de célébrations de la pensée et de l’action de Jaurès ? Au lieu de centrer le débat sur l’assassinat, les avocats ont voulu glorifier la victime. Et le piège s’est refermé. Il n’était pas difficile aux avocats de la défense de faire valoir que l’accusé, au demeurant habile à jouer son rôle, faible, fragile, pouvait croire de bonne foi que les socialistes allaient s’opposer à la mobilisation. Après tant de morts, et près de cinq ans de prison pour l’accusé, le temps avait passé, il fallait tourner la page...
À quelque chose, malheur est bon ? Les conséquences du scandale se révèlent diverses. D’une certaine manière, il contribue à la gloire de Jaurès, comme assassiné une deuxième fois. Surtout, l’émotion est telle que le mouvement ouvrier et la gauche dans son ensemble réagissent : motions, protestations, réunions. Une immense manifestation, de la place Victor-Hugo à la maison de Jaurès, réunit le 6 avril vingt à trente fois plus de monde qu’à ses obsèques, intervenues lors de la mobilisation. C’est depuis 1914 la première manifestation parisienne, grondeuse, vivante, internationaliste – une délégation chinoise est particulièrement applaudie – alors que le pays n’est pas encore sorti de l’état de siège et de la mobilisation. Cette fois, l’Union sacrée est vraiment terminée, avec la démission des socialistes commissaires du gouvernement, la fin de bien des illusions sur la concorde sociale possible dans la France de l’après-guerre.
Quant à Villain, son sort ne fut pas trop réjouissant. Malgré divers secours idéologiques ou familiaux, il vivote sans trouver d’emploi stable, boycotté par ses collègues quand son identité est connue. Réfugié à Ibiza, il est tué en septembre 1936 par des antifranquistes dans des conditions demeurées obscures.
Gilles Candar
Historien, président de la société d’études jaurésiennes
Lire aussi:
Elève de Claude Levi-Strauss, membre du PCF jusqu'en 1981, sœur de Jerôme Clément, spécialiste de l'Inde et de la mythologie hindoue, chroniqueuse à France Culture, Catherine Clément est une des grandes voix de la radio et du monde intellectuel français. Son soutien à L'Humanité et ce qu'elle dit du rôle du Parti Communiste en France mérite d'être entendu.
Catherine Clément, philosophe et romancière
Ce pays a besoin d’un Parti communiste fort comme la balance de la Justice a besoin de deux plateaux. Et la presse française, déjà très capitalisée, a besoin de l’Humanité pour lui donner de la gravité. L’Huma leste le reste du paysage éditorial ; c’est un repère. On le voit bien en ces temps d’aventurisme extrême, qui dispersent la gauche française à tous les vents. Que trouve-t-on dans l’Humanité ? Un regard aigu sur la France, complété par un regard géopolitique informé sur l’ensemble du monde, d’autant plus nécessaire en période de changements profonds. Que trouve-t-on dans l’Humanité ? L’expression d’une politique culturelle forte ouverte sur les créateurs avant tout – c’est l’un des poinçons de l’Huma, une part essentielle de son identité. Que trouve-t-on dans l’Humanité ? La langue française. J’ai été longtemps communiste ; jamais je n’ai tant appris sur mon pays. Que trouve-t-on dans l’Humanité ? Une fidélité à la France et à sa résistance. Le journal communiste doit être sauvegardé, car c’est une part de notre patrimoine.
Photo Ouest-France, Lorient: Philippe Jumeau, secrétaire départemental du Morbihan, porte-parole PCF Bretagne, élu à Lanester, avec Bruno Darrhéville, secrétaire de section PCF Hennebont
Philippe Jumeau et Bruno Dharreville, membres du PCF, ne veulent pas d’un enseignement à plusieurs vitesses. Ils invitent à en débattre le 3 avril.
Lycéens, parents, enseignants sont invités à en débattre le mercredi 3 avril à Lanester, lors d’une soirée-débat autour de la loi Blanquer et Parcours Sup. Pour décrypter et surtout y voir plus clair, le sénateur (PCF), vice-président de la commission culture et éducation, Pierre Ouzoulias, répondra aux questions que nombre de familles de lycéens se posent aujourd’hui. Le sénateur est l’invité de Philippe Jumeau, secrétaire de la fédération PCF 56 et Bruno Dharreville, enseignant et secrétaire de la section d’Hennebont.
« Avec la loi Blanquer et l’établissement de Parcours Sup, nous assistons à l’instauration d’un tri social des élèves, tempêtent les deux hommes. Avec cette réforme, les portes vont s’ouvrir plus facilement pour les plus favorisés. Elle met également la pression sur les élèves et leurs familles qui ont un mal fou à s’y retrouver. Des lycéens qui, dès la seconde, se retrouvent confrontés à des niveaux plus élevés ».
Quelle alternative alors ? « Un meilleur accompagnement afin que les lycéens opèrent les bons choix, analyse Bruno Dharreville. Mais, là encore, les CIO (centres d’information et d’orientation) étant désormais passés sous la compétence des Régions, c’est devenu plus complexe. Avec moins de conseils aux élèves, vers qui les familles vont-elles se tourner ? Vers le coaching privé ? Tout le monde ne peut s’offrir de tels services ».
Autre inquiétude ; « celle de l’élève qui, en fonction de l’établissement où il se trouve, devra motiver sa demande sans être sûr d’être admis dans la filière souhaitée. Avec cette réforme, la « valeur » de l’établissement va primer. Là encore, on accentue les inégalités ».
Rencontre-débat avec Pierre Ouzoulias, mercredi 3 avril à 20 h à la Médiathèque de Lanester, rue Jean-Paul-Sartre. Entrée libre.
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PCF Morlaix, Lanmeur.
Lundi 25 mars 2019 :
Distribution du "A cœur ouvert" le journal de la Commission santé protection sociale du PCF, édition bretonne spécial EHPAD avec des articles de nos candidats aux européennes Cindérella Bernard (52) et Christelle Dumont (56) à l'hôpital de Morlaix avec les Camarades de Morlaix, Lanmeur, Plougasnou, Carantec.
Photos prises par Mikaël Seillé.
et
Mardi 26 mars : distribution de Flyers « Elections Européennes » à Pleyber Christ et sur le marché de Plougasnou
D'autres distributions sont programmées.
- Jeudi 28 mars : distribution sur la commune de Plounéour Menez
Un rendez-vous est fixé à 10 h devant la mairie de la commune.
- Mercredi 3 avril : distribution sur la commune de Plourin les Morlaix
Un rendez-vous est fixé à 9 h 30 devant la mairie de la commune.
- Jeudi 4 avril : distribution sur la commune du cloître Saint Thégonnec
Un rendez-vous est fixé à 10 h devant la mairie de la commune.
JEUDI 28 mars 18H30
Le réseau « Partage des savoirs », animé notamment par les communistes du Pays de Quimperlé organise depuis le mois d’octobre 2018, chaque dernier jeudi du mois, « Le Jeudi Rouge », une rencontre débat sur un thème choisi.
Le 28 mars prochain, nous accueillerons Catherine Wihtol de Wenden, spécialiste reconnue des migrations internationales.
Directeur de recherche au CNRS, expert auprès du Haut Commissariat des
Nations Unies pour les réfugiés, elle enseigne également à l’ Institut d’Etudes Politiques.
Les questions migratoires sont au cœur de notre époque et représentent un véritable défi mondial. Nous en connaissons les principales raisons structurelles : inégalités sociales et territoriales, pauvreté, captation des richesses par une poignée d’ individus, conflits, persécutions religieuses, ethniques, politiques, sexuelles. Auxquels s’ajoutent les dérèglements climatiques ; la montée des eaux, l’appauvrissement des terres. Si le droit à la mobilité est reconnu par la déclaration des droits de l’homme, les migrations forcées ne cessent d’augmenter.
Mais qu’en est il réellement de ces migrations ? Quelle est leur ampleur ?
Menacent elles vraiment « nos » sociétés comme certains groupes poli
tiques nous le répètent à longueur d’antenne et de déclarations ?
Audelà de nos engagements et de notre solidarité avec les exilés, les réfugiés nous avons pensé indispensable de conforter la connaissance fine de ce phénomène mondial qui est, faut il le rappeler, indissociablement lié à l’histoire de l’humanité.
Catherine Wihtol de Wenden a bien voulu répondre favorablement à notre invitation et à mettre à la disposition de toutes et tous le résultat de ses travaux .
Analyses, données factuelles, objectivation sociologique, approche politique et géopolitique nous permettront d’intervenir plus efficacement dans les débats en cours et de déconstruire tout ou partie de théories souvent faites de bric et de broc.
Notre invitée présentera ses derniers ouvrages de 18h à 18h30 avant la
conférence débat prévue de 18h30 à 20h30.
Et la vidéo de la dernière conférence des Jeudis Rouges du PCF à Quimperlé avec Nasser Mansuri Guilani: "La Mondialisation à l'Usage des Citoyens "
Parce qu'une femme de 73 ans ne devrait pas se retrouver à l'hopital à l'issue d'une manifestation, Ian Brossat était présent hierr avec les députés Fabien Roussel et Stéphane Peu au rassemblement pour protester contre le sort réservé à Geneviève Legay.
Ouest France présente les listes aux européennes dans ses pages nationales. Comme par hasard, il n'est pas fait mention de la liste du PCF conduite par Ian Brossat... Ca suffit ce mépris ! #PasSansNous
Comme chaque matin, j’ouvre l’édition du jour de votre journal et en page 4 France, je vois un court article « Européennes : la grille de départ est complète ».
Je le lis deux fois et je constate amèrement que Ian Brossat tête de liste du PCF n’y figure pas ! Or , il est indiqué entre parenthèses que « la grille de départ »énoncée est « pour les principaux partis ».
Donc, 2 groupes parlementaires, 3 députés européens sortants, plus de 8 000 élu.e.s, 60 000 adhérent.e.s à jour de cotisation, ça ne caractérise pas pour Ouest-France, un des principaux partis. D’autre part, une liste pour les élections européennes, dont 50 % des candidat.e.s sont des ouvrier.e.s, salarié.e.s du privé comme du public, ça ne semble pas être important à souligner.
Si vous vous appuyez sur les sondages qui nous octroient 3 % d’intentions de vote, dans votre liste, d’autres sont à la même hauteur.
Pour l’heure, Dupont-Aignan, Gluksmann, Jadot, Hamon n’ont pas de représentation parlementaire équivalente à la nôtre.
Donc que faut-il comprendre sur cette volonté d’invisibilité systématique du PCF ?
Samedi 16 mars, Fabien Roussel, accompagné de plusieurs de nos parlementaires a remis, 10 propositions du PCF à Edouard Philippe, (cf PJ) pour abonder les conclusions à venir du « Grand débat ». Pas une ligne dans vos colonnes ne serait-ce que pour signaler ce fait.
Il a fallu une bataille ardue pour obtenir de France 2 que Ian Brossat figure parmi les invité.e.s de « l’émission politique » du 4 avril !
Les communistes sont très attachés à la pluralité des idées et au pluralisme de la presse. Il apparaitrait donc normal que cesse cet ostracisme vis-à-vis du PCF.
Je reste à votre disposition pour poursuivre l’échange. Et je trouverais juste que soit corrigée la liste des principaux partis annoncée aujourd’hui, comme je demande à ce que mon point de vue figure dans la prochaine page « Courrier des lecteurs »
Bien cordialement
Philippe Jumeau
Porte-parole régional du PCF Bretagne
Secrétaire départemental du PCF 56
Violences envers les roms : le PCF condamne les violences racistes et appelle à la solidarité
Depuis lundi, de fausses informations sur des rapts d’enfants ont conduit à des incitations à la haine sur les réseaux sociaux et à des violences envers les roms dans plusieurs villes d'Île-de-France engendrant une vingtaine d'interpellations.
Le PCF condamne fermement ces violences basées sur des stéréotypes racistes qui n'ont aucune place dans notre pays.
Les populations roms, stigmatisées, isolées, dans une précarité extrême, sont une fois de plus victimes de stéréotype racistes et désignées comme boucs émissaires de la crise sociale du pays.
De la même manière que nous nous sommes mobilisés contre les actes antisémites et de haine contre les musulmans ces dernières semaines, le PCF condamne fermement ces incitations à la haine et les violences envers les roms auxquelles elles conduisent. Il appelle à la solidarité avec les Roms et à une mobilisation nationale contre le racisme sous toutes ces formes pour déconstruire les stéréotypes racistes et agir pour l'égalité et une reconnaissance de la citoyenneté des roms comme nous nous y attachons quotidiennement dans les municipalités à direction communiste.
Parti communiste français,
Paris, le 27 mars 2019.