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9 juillet 2019 2 09 /07 /juillet /2019 07:12
Référendum ADP. Le PCF espère un million de soutiens en septembre
Mardi, 9 Juillet, 2019

Les communistes ont présenté hier leur mobilisation estivale pour le RIP contre la privatisation d’Aéroports de Paris.

 

Si, selon le décompte quotidien de CheckNews, le rythme de la collecte est tombé à 5 000 signatures en 24 heures en ce début de semaine, le nombre de soutiens engrangés permet de garder de l’avance. Et la démarche, engagée par 248 parlementaires de toute l’opposition (hors RN), peut puiser dans un large réservoir : 75 % des Français se disent « prêts à signer une pétition pour réclamer l’organisation (de ce) référendum », selon un sondage YouGov.

Pour la mise en place d’un « comité de suivi »

Pour animer cette campagne qui durera jusqu’en mars 2020, un nouveau collectif doit voir le jour ce jeudi, a aussi annoncé le PCF. Sous le nom de « marée populaire », celui-ci doit regrouper formations politiques, associations, syndicats… Il pourrait organiser, tout au long de ces huit mois, des rendez-vous nationaux. En attendant, les parlementaires réunis sous l’acronyme CNR (pour Coordination nationale du référendum) ne baissent pas la garde. Outre un courrier au ministre de l’Intérieur pour demander la mise en place d’un « comité de suivi » avec une rencontre hebdomadaire, ils se sont également adressés aux radios et télévisions publiques, ainsi qu’au CSA « pour que dans les meilleurs délais possibles, des dispositions soient prises pour organiser l’information » sur cette procédure qui relève, soulignent-ils, d’un « droit constitutionnel ». Des courriers restés sans réponse jusqu’à présent, ce qui pourrait conduire à une mobilisation devant France Télévisions.

La collecte des signatures pour ouvrir la voie au référendum d’initiative partagée (RIP) contre la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) a passé le cap des 10 % des 4,7 millions de soutiens nécessaires, la semaine dernière. Mais, avec l’été, les initiatives se multiplient pour ne pas perdre le rythme. « Nous allons aller crescendo », a promis hier la sénatrice communiste Éliane Assassi à l’occasion d’une conférence de presse, évoquant la mobilisation des militants et élus communistes, des rendez-vous estivaux et le temps fort que sera la Fête de l’Humanité, en septembre. « Je pense que, malgré toutes les difficultés, nous pourrons aboutir à au moins 1 million de soutiens en septembre », ajoute l’élue. « À chacune de nos initiatives, nous réunissons des centaines de signatures malgré le site digne de l’époque du Minitel », appuie le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, tandis que les critiques à l’égard du dispositif gouvernemental se sont multipliées depuis son lancement, le 13 juin. Encore aujourd’hui, souligne le député PCF Stéphane Peu, qui transformera sa permanence en lieu de collecte dès la semaine prochaine, « énormément de gens, pourtant pas réfractaires à Internet, ne parviennent pas à apporter leur contribution ».

Julia Hamlaoui
Référendum ADP. Le PCF espère un million de soutiens en septembre - L'Humanité, 9 juillet 2019
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9 juillet 2019 2 09 /07 /juillet /2019 07:02
Accord ue-canada. Pourquoi la France doit s’opposer au Ceta
Mardi, 9 Juillet, 2019

Le projet de ratification de ce traité commercial « climaticide » et antidémocratique est examiné aujourd’hui en commission à l’Assemblée nationale, avant un vote le 17 juillet. Associations, syndicats et ONG appellent les députés à s’y opposer.

 

C’est un démenti cinglant au prétendu « virage écologique » d’Emmanuel Macron. En donnant le feu vert à la ratification du Ceta, le président de la République non seulement donne carte blanche aux multinationales pour imposer leurs lois, mais porte la responsabilité d’aggraver encore le réchauffement climatique. Depuis le début de son application partielle, en 2017, ses conséquences néfastes sur l’environnement et la santé ont été largement documentées, notamment dans un rapport commandité par le premier ministre lui-même… La France peut encore s’y opposer. C’est le sens de l’appel de 72 organisations, associations et syndicats, qui exhortent les parlementaires à ne pas le ratifier. D’autant que, après un premier recul sur le Mercosur, la majorité macroniste peine à justifier ce passage en force. À une semaine du vote, voici cinq bonnes raisons d’exiger de vos députés qu’ils s’y opposent.

1. Le pouvoir aux multinationales

C’est l’un des points les plus controversés du traité. Si une entreprise estime qu’un État prend une décision en matière environnementale ou sociale qui nuit à ses investissements, elle pourra porter l’affaire devant un mécanisme d’arbitrage. « Ces tribunaux risquent d’être préjudiciables aux mesures prises par les États dans l’intérêt général, comme en matière de santé ou d’environnement », avertissait la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) en 2016. Et c’est déjà le cas. En 2012, le groupe Veolia a attaqué l’Égypte pour avoir augmenté son salaire minimum et exigé 140 millions d’euros de compensation, argumentant une perte de rentabilité de sa filiale dans ce pays, en vertu d’un accord commercial entre Paris et Le Caire datant de… 1974. En juin, le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) a rendu une décision en faveur de l’Égypte. Même si c’est souvent les États qui remportent les arbitrages, l’intimidation demeure. Et parfois, les firmes transnationales remportent la mise, telle Cargill, qui s’est vu verser 80 millions d’euros de la part du Mexique, lequel avait eu le malheur d’instaurer un impôt sur les sodas pour des raisons de santé publique.

2Un traité « climaticide »

Le Ceta est en totale contradiction avec les engagements pris par la France pour lutter contre le changement climatique. « En important plus de biens et de services des deux côtés de l’Atlantique, on émet plus de gaz à effet serre. Le réchauffement va s’accélérer. C’est incompatible avec l’accord de Paris », juge Maxime Combes, économiste à Attac. D’autant que le Canada est « l’un des pires élèves du G20 en matière de lutte contre le réchauffement », dénonce l’ancien ministre de la transition écologique Nicolas Hulot. Il faut dire que le pays de l’érable est loin de donner l’exemple. Alors que la Chambre des communes du Canada a décrété, il y a quelques jours, « l’état d’urgence climatique », ni une ni deux, le premier ministre, Justin Trudeau, a posé la dernière pièce à l’édifice pour le démarrage cet été de l’allongement de l’oléoduc Trans Mountain. Ce projet devrait permettre aux pétroliers de tout poil de tripler la capacité d’extraction – près de 890 000 barils par jour – des sables bitumineux de l’Alberta. Alors que le plan climat en France, présenté en 2017, prévoit l’interdiction de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures sur le territoire français – une première mondiale –, le pétrole canadien ne rencontrera donc plus d’obstacle pour finir dans le réservoir de nos voitures.

3. Des OGM dans nos assiettes

En juin dernier, le ministre de l’Agriculture français déclarait qu’il refuserait tout « accord qui nuirait aux intérêts des agriculteurs et consommateurs français, aux exigences de qualité sanitaire et alimentaire des standards européens, et à nos engagements environnementaux de l’accord de Paris ». Didier Guillaume a-t-il vraiment pris la mesure des conséquences du Ceta, qui ouvrira le marché européen à 65 000 tonnes de viandes canadiennes issues de bovins engraissés au maïs OGM, aux farines animales et aux antibiotiques ? En clair, les dispositions du texte risquent de réduire la possibilité de réglementer les OGM ou les perturbateurs endocriniens en Europe. Et la forte baisse des barrières tarifaires va affecter de plein fouet le secteur agricole, créant une concurrence déloyale. Une fois n’est pas coutume, syndicats agricoles et ONG sont sur la même position : le Ceta « met en concurrence deux modèles agricoles qui ne jouent pas à armes égales, dénonce ainsi Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, le principal syndicat agricole français. D’un côté, on demande aux agriculteurs européens de monter en gamme, avec des produits plus sains, d’avoir des pratiques plus respectueuses de l’environnement. De l’autre, on ouvre nos frontières à des produits agricoles qui n’offrent aucune garantie en matière sociale, sanitaire et environnementale ». Pour résumer, les intérêts commerciaux et des investisseurs primeront sur les considérations quotidiennes de la plupart des Européens et des Canadiens, à savoir une alimentation saine et de qualité.

4. Une aberration démocratique

Concocté dans la plus grande opacité, le Ceta, grâce à une anomalie démocratique tout européenne, est déjà appliqué de manière « provisoire » depuis le 21 septembre 2017, avant même le feu vert du Parlement européen et le vote dans chacun des États membres. Pire, la Commission européenne aura tout fait pour désinformer les citoyens, en affirmant notamment que ce traité ne prévoit aucun mécanisme d’arbitrage. Ce qui est vrai, puisque les auteurs du texte lui ont substitué le terme de « système de cour sur l’investissement » (ICS), qui donnera exactement le même pouvoir aux multinationales. Tout retour en arrière pourrait s’avérer extrêmement ardu puisque des clauses – dites « crépusculaires » – prévoient que ces tribunaux pourraient exister encore vingt ans après une éventuelle dénonciation de l’accord ! Ou comment donner les clés des décisions politiques aux multinationales…

5. Une machine à fabriquer de la précarité

La liberté de circulation des marchandises, des services et des capitaux est inscrite dans l’ADN du Ceta. Le Medef y voit déjà des opportunités à saisir pour les entreprises. Et pour cause : dans un contexte de concurrence accrue, les multinationales seront en position de force pour rafler les marchés au détriment des PME. Côté perdants, on compte aussi les travailleurs. En effet, la mise en concurrence des entreprises va entraîner une fuite des capitaux et des investissements là où la fiscalité et les protections sociales sont les plus faibles. Conséquence : le dumping social et fiscal va s’accentuer. Dans leur lettre ouverte, 72 organisations, dont la CGT et Attac, pointent un traité qui « facilite l’entrée sur le marché européen de produits qui ont été élaborés selon des normes inférieures aux standards européens ». Pour les salariés, la prospérité promise ne traversera pas l’Atlantique.

Alexandra Chaignon, Gaël de Santis, Lola Ruscio, Eric Serres et Maud Vergnol
 
Lire aussi:
Accord ue-canada. Pourquoi la France doit s’opposer au Ceta (L'Humanité, 9 juillet 2019)
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8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 08:04

Avoir l'extrême droite au pouvoir, c'est un ministre qui appelle à tirer sur des juges qualifiés de "sales communistes" parce qu'ils libèrent une héroïne qui a sauvé des migrants de la noyade, capitaine Carola Rackete.

Salvini est un fasciste... comme l'écrit Mordillat.

Et ça ne choque plus grand monde, malheureusement, où en tout cas par les médias qui font le jeu des Marine Le Pen et Marion Maréchal Le Pen, de voir les fachos au pouvoir en Italie, en Autriche, en Pologne, en Hongrie, aux Etats Unis, au Brésil.

La barbarie est en passe de redevenir notre quotidien! Et que faisons-nous pour repousser la peste brune? Interrogeons-nous collectivement!!! Et surtout, agissons votre défendre une certaine idée de l'Humanité!!!

Fabien Roussel: Carola Rackete: « Un symbole de l’entraide naturelle entre humains »
Jeudi, 4 Juillet, 2019 - L'Humanité

Fabien Roussel  Secrétaire national du PCF

 

En découvrant le sort réservé à Carola Rackete, arrêtée par la police comme si elle avait enfreint la loi alors qu’elle sauvait des vies, j’ai repensé à ma visite au collège Fernig de Mortagne-du Nord, voici un an. Ce jour-là, des enfants de 12 ou 13 ans m’interrogeaient sur mes sujets d’actualité. En retour, je leur ai demandé ce qu’ils avaient retenu, eux, de l’actualité. Vaste programme ! 

Plusieurs mains se sont alors levées pour me parler… de l’Aquarius, au cœur à l’époque d’une vive polémique sur l’accueil des migrants. J’ai d’abord eu peur : ces jeunes élèves allaient-ils reprendre à leur compte les propos mille fois entendus sur « l’impossibilité d’accueillir toute la misère du monde » ou sur « les dangers de créer un appel d’air pour une immigration massive » ?

Tout au contraire, les mots utilisés par les collégiens m’ont touché, ému, parce qu’ils étaient les plus justes, les plus purs, lancés comme une bouffée d’oxygène au milieu d’une conversation d’adultes. Leurs paroles résonnent toujours en moi : « Quand même, ce sont des femmes et des enfants en souffrance ». Ou encore: « Demain, c’est nous qui pourrions être à leur place ». Ou alors: « Ils fuient la guerre, on ne peut pas les laisser tout seuls, sans leur tendre la main. »

 Cette réaction, saine, humaine, généreuse, naturelle est la seule qui devrait nous guider aujourd’hui. Tout comme doit nous inspirer l’action courageuse de Carola Rackete, symbole de l’entraide naturelle des humains entre eux.

Pourtant, j’ai l’impression que beaucoup de chefs d’Etat de l’Union européenne, dont le notre, ont décidé de faire de cette question un sujet d’actualité, polémique, pour diviser les européens et créer des tensions qui ne devraient pas exister. Le mot « accueil » n’existe plus dans leur bouche alors qu’il devrait être le premier à être utilisé.

Résultat de ces choix honteux: 2 262 hommes, femmes et enfants sont morts dans la mer Méditerranée en 2018 car ils n’ont pas été secourus. Leur porter secours devient un délit. Certains pays veulent même créer « le délit de solidarité » et réussissent à marier deux mots qui n’ont rien à faire ensemble.

Pour finir, il serait temps aussi que nous nous attaquions aux causes de ces migrations. Les guerres, les ventes d’armes massives, le pillage des économies locales, l’évasion fiscale qui corrompt et ruine les budgets publics sont souvent la cause de la pauvreté et des exodes massifs. Et dans la grande majorité des cas, les réfugies s’installent dans le pays voisin.

Il est urgent de mettre en place des politiques de coopération et de développement, de promouvoir la paix plutôt que la tension, la solidarité plutôt que la concurrence pour permettre à chaque peuple, à chaque famille, de vivre heureux auprès des siens. A quand une grande politique internationale au service de l’être humain et de la planète ?

Gérard Mordillat « Arrêtons de nous accommoder du fascisme de Matteo Salvini »
Jeudi, 4 Juillet, 2019

Gérard Mordillat Romancier, poète et cinéaste
 

Appelons un chat un chat : Matteo Salvini est un fasciste ; qu'il soit néo ou proto ou tout ce qu'on veut mais c'est un fasciste. Le problème, c'est qu'il n'est pas le seul et que le fascisme de monsieur Salvini, comme le dit Robert Paxton, s'il ne reproduit pas les formes historiques du fascisme est quand même du fascisme. Ce fascisme new-look, new-age, furieusement moderne, prolifère en Europe. Aucun pays n'y échappe et en France il grouille de l'extrême-droite aux macronistes bon teint qui, à bas bruit, défendent la même vision du monde que réclame à grands cris madame Le Pen et consorts : pas d'étrangers chez nous ! Surtout pas de noirs et – horreur des horreurs ! – pas de noirs musulmans ! Et ne parlons pas des Arabes. Qu'ils se noient, qu'ils meurent, ce n'est pas notre problème. Nous sommes blancs, chrétiens, patriotes. Monsieur Macron qui s'est fait baptisé à douze ans, qui se targue d'avoir été l'assistant de Paul Ricoeur a dû rater la lecture de l'évangile de Matthieu : " j'étais étranger et vous ne m'avez pas accueilli, nu vous ne m'avez pas vêtu, malade et prisonnier vous ne m'avez pas visité " (Mt25,35). Monsieur Salivini, comme madame Le Pen, comme monsieur Macron et tous ceux qui communient dans la même bondieuserie additionnent l'hypocrisie, la lâcheté, le cynisme à leur profession de foi de catholique et néo-libérale. Carola Rackete, capitaine du Sea Watch 3, interpellée samedi dernier à Lampedusa par la Police de Matteo Salvini est poursuivie pour avoir sauvé des eaux 42 exilés, hommes, femmes et enfants, venus de Lybie. Que fait la France ? Que fait l'Europe ? Que fait le Pape ? Que fait l'ONU ? Rien ; et c'est bien cela qui porte et qui portera inexorablement le fascisme au pouvoir tant qu'on s'accommodera d'un monsieur Salvini, de ses pratiques, de ses idées. Non seulement il faut que  Carola Rackete soit immédiatement libérée de toute poursuite, que son bateau lui soit rendu et que ceux si prompts à prendre des mesures contre l'Iran, les Russes ou les Vénézuéliens en prennent d'encore plus sévères contre le fascisme italien incarné par Salvini avant qu'il domine l'Europe.

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8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 07:59
Carola Rackete: «Je me suis sentie livrée à moi-même» - Interview du capitaine courage du Sea-Watch 3 Carola Rackete par Der Spiegel et Médiapart
Carola Rackete: «Je me suis sentie livrée à moi-même»
Par Frank Hornig (Der Spiegel)

« Nous repartirons. Ce sera simplement plus difficile de trouver un capitaine qui acceptera de prendre le risque. » Mediapart publie l’entretien réalisé par Der Spiegel avec Carola Rackete, la capitaine du Sea-Watch 3, qui a osé défier Matteo Salvini et ébranler l’indifférence des dirigeants européens.

Der Spiegel (traduction Mathieu Magnaudeix).– « Si les poursuites contre moi sont abandonnées, je reprendrai la mer. » La capitaine du Sea-Watch 3 est devenue l’emblème de l’Europe humaniste et citoyenne qui agit, quand ses dirigeants s’enferrent dans des négociations technocratiques ayant pour rare dénominateur commun la volonté de fermer les frontières du continent européen.

Mediapart publie, avec son aimable autorisation, l’entretien réalisé par Der Spiegel, notre partenaire allemand au sein de l’European Investigative Collaborations (EIC), avec Carola Rackete, qui a osé défier et braver le leader italien Matteo Salvini et ses interdictions faites à son bateau venu en aide à des migrants en détresse d’accoster en Italie. Après avoir accosté à Lampedusa malgré l’interdiction des autorités, puis avoir été arrêtée avant d’être relâchée, la capitaine de 31 ans se désespère de l’inhumanité des dirigeants européens. « Sur la scène nationale et internationale, personne ne voulait vraiment nous aider (…) Ces êtres humains, personne n’en veut. » Entretien.

Pour beaucoup, vous êtes devenue une héroïne qui a beaucoup risqué afin de sauver des vies. Pour d’autres, vous êtes une figure honnie…

Carola Rackete. J’ai été surprise de voir comment tout cela est devenu personnel. Il ne devrait s’agir que des faits eux-mêmes, l’échec de l’Union européenne à se répartir les personnes secourues, à exercer ensemble cette responsabilité. C’est de cela qu’on devrait parler, pas d’individus comme moi apparus par hasard. Je n’ai pas souhaité cette situation. J’ai remplacé un collègue, c’est lui qui était prévu au planning.

Comment avez-vous vécu les dernières semaines ?

Ce fut difficile. Nous avons passé presque dix-sept jours à bord avec les réfugiés. Après notre arrivée dans les eaux internationales italiennes au large de Lampedusa, alors que nous savions que nous n’avions pas le droit d’entrer, dix cas médicaux particulièrement urgents ont été évacués. D’autres évacuations ont suivi, même si nous avions des doutes médicaux, car notre station médicale n’est équipée que pour les cas d’urgence.

Vous avez ensuite croisé pendant des jours devant Lampedusa...

Nous avons réfléchi à ce que nous pouvions faire. Nous avons d’abord interjeté appel contre l’interdiction d’accoster de l’Italie, appel immédiatement refusé. Nous avons ensuite fait une tentative auprès de la Cour européenne des droits de l’homme. Trente-quatre des personnes secourues à bord et moi, la capitaine, avons déposé une plainte, mais cela a demandé beaucoup de temps.

Quelle était la situation sur le Sea-Watch 3 ?

Chaque jour, la situation médicale et l’hygiène empiraient. Puis nous avons reçu la décision judiciaire de refus. Tout nous est apparu sans issue.

Avez-vous eu des contacts directs avec les garde-côtes italiens   ?

Un jour, une évacuation médicale a été nécessaire, car un de nos passagers était malade et devait immédiatement être débarqué. Nous avons appelé les sauveteurs en mer, les Italiens sont arrivés en moins de deux heures et ont porté assistance, alors que nous étions hors des eaux italiennes. C’est allé vite. Mais ce fut une exception.

 

Pourquoi ?

Nous envoyions chaque jour des rapports médicaux, au centre de coordination des secours à Rome, à l’État pavillon [les Pays-Bas – ndlr], au port de Lampedusa. Mais nous ne trouvions pas d’écoute, personne ne répondait. La plupart du temps, Rome nous répondait : « Nous avons transmis vos rapports au ministère de l’intérieur italien. » Ce fut tout. Nos médecins n’ont plus rien compris. Même politiquement, rien n’a été fait. Le Sea Watch 3 a envoyé des demandes à Malte, à la France, il y avait constamment des requêtes auprès du ministère allemand des affaires étrangères, du ministère de l’intérieur.

Et pas de réactions ?

On nous disait : « On s’en occupe. » Mais en réalité, aucune solution ne s’est dessinée, rien de concret.

Cela vous a-t-il surprise ?

Je savais que ce serait difficile. Le problème de la répartition reste non résolu depuis des lustres. Depuis à peu près un an, la situation est similaire pour tous les bateaux de secours, pensez au cas du Lifeline à Malte, ou à l’Aquarius. À chaque fois, c’est la même question : qui prend ces gens maintenant ? Sur chaque bateau, on ne parle que de ça.

Vous le saviez au début de votre mission.

Nous continuons parce que c’est nécessaire. Mais naturellement, nous avons lancé les opérations du Sea-Watch en sachant que personne ne voulait prendre ces réfugiés. Pas même la Tunisie, que les pays européens voient comme une alternative sûre. Tandis que nous étions en mer, le cargo Mare Dive a attendu quinze jours au large des côtes tunisiennes avec soixante-quinze réfugiés à son bord. Mais les Tunisiens n’ont aucune envie de devenir le prochain port de délestage. Ces êtres humains, personne n’en veut.

À quoi ressemblait la vie à bord ?

Les réfugiés sont presque en prison. Il y a peu de place, pas de sphère privée. La plupart des gens dorment sur le pont arrière sur une tente posée sur le sol, chacun a une couverture en laine. Il y a trois cabines mobiles de w.c.. Il n’y a pas assez d’eau pour se doucher tous les jours. Auparavant, c’est l’organisation Mé­de­cins sans fron­tiè­res qui opérait ces bateaux. À l’époque, les gens passaient au plus trois jours à bord. Ces bateaux ne sont pas conçus pour davantage.

Quelle est l’atmosphère dans le bateau ?

Nous ne pouvions pas leur promettre l’impossible. Personne ne voulait les prendre. Cette situation sans espoir se mélange souvent avec des troubles post-traumatiques. Beaucoup d’entre eux ont vécu des atteintes aux droits humains, ils ont été torturés, vendus, ont travaillé dans des conditions assimilables à de l’esclavage, ou été victimes de violences sexuelles. Nous voulions leur transmettre de la confiance, mais plus cela durait, plus nous perdions la leur.

Vous avez également justifié votre accostage à Lampedusa en expliquant que certains à bord auraient pu attenter à leur vie.

Certains avaient parlé à notre équipe médicale de leurs précédentes tentatives de suicide et nous avaient demandé de prendre soin d’eux, car ils allaient mal. Cela concernait trois personnes au premier chef.

Que vous êtes-vous dit ?

Au début de la mission, dans l’équipe, nous avions discuté et fixé des lignes rouges, à partir desquelles nous aurions l’obligation d’entrer dans un port sûr. Lorsque ces lignes ont été franchies, nous sommes entrés dans le port.

Quelles étaient ces lignes rouges ?

De nombreux passagers auraient dû être pris en charge par des spécialistes. Nous avions un soupçon de tuberculose. Nous ne pouvions ni faire de tests à bord ni prendre cela en charge. Les autres, nous ne pouvions les traiter qu’avec des antidouleurs, sans pouvoir établir de diagnostic. Presque tous avaient besoin d’un suivi psychologique, mais nous n’avions pas de psychologues avec nous. Lorsque vous maintenez des gens pendant deux semaines dans de telles conditions, c’est très explosif.

Que vous ont dit les autorités italiennes ?

La police douanière et financière italienne était déjà venue à bord pour contrôler nos papiers. Ils m’avaient dit : « Capitaine, ne vous énervez pas comme ça, une solution arrive, attendez encore. » J’avais dit : « OK, nous attendons. » Les parlementaires italiens qui avaient été sur le Sea-Watch nous avaient eux aussi donné de l’espoir, il était question de pourparlers entre la France, l’Allemagne et le Portugal. Salvini disait qu’il autoriserait notre accostage quand des États seraient prêts à prendre les gens.

Que s’est-il passé dans les dernières heures avant l’arrivée à Lampedusa ?

La veille au soir, nous avons eu une deuxième évacuation médicale. Un passager devait se rendre en urgence à l’hôpital, il avait de fortes douleurs, sans doute des calculs rénaux. À partir de là, la situation n’était plus tenable. Le sentiment parmi les passagers était : « Faut-il qu’on soit tous malades ou qu’on se jette tous à l’eau pour que quelque chose se passe ? » Par ailleurs, l’équipage lui-même était tout près de ne plus en pouvoir. Chaque jour devenait plus fatigant. À la fin, nous étions totalement désespérés.

Et pendant ce temps-là, les gouvernements européens discutaient de qui prend qui, et quand.

C’est ce que les parlementaires nous ont dit : la solution est en vue, elle sera là dans les prochaines heures. Je ne voulais pas entrer dans le port. Je ne voulais pas enfreindre la loi. Nous avons accru les gardes sur le bateau pour que personne ne se fasse du mal. Ça, c’était jeudi soir. Le vendredi, je me suis levée à six heures et j’ai demandé aux députés : « Elle est où, votre solution ? » Naturellement, il n’y en avait pas. À ce moment-là, je ne sais plus comment continuer. Ça n’allait plus. Je ne pouvais plus garantir la sécurité à bord.

Puis ?

Vendredi après-midi, les douaniers italiens sont revenus à bord est m’ont rendu les papiers. Ils m’ont dit qu’une enquête serait ouverte contre moi pour entrée interdite dans les eaux territoriales et complicité d’entrée illégale sur le territoire. Ils ont pris le cahier de bord du bateau et voulaient repartir. Je leur ai demandé ce qu’ils comptaient faire des quarante personnes à bord, s’ils allaient les prendre. Ils ont répondu par la négative, ils n’en savaient rien. À Berlin, on me dit peu après que Salvini bloquait encore une solution. Je ne voulais pas prendre la responsabilité d’une nuit supplémentaire avec les réfugiés. Alors j’ai décidé d’y aller.

Et lorsque vous êtes entrée dans le port...

Avec leur lumière bleue, les douaniers italiens se sont placés sur la route. Nous sommes entrés vraiment lentement, nous avons arrêté le bateau et l’avons tourné pour accoster à l’arrière. À ce moment-là, j’ai vu le bateau des douaniers italiens placé au milieu du pont pour empêcher notre accostage. Nous avons heurté leur bateau, mais c’était un accident, et pas une attaque contre un navire de guerre, comme certains me l’ont reproché.

Comptiez-vous être arrêtée ?

Je craignais quelque chose comme cela.

Que s’est-il passé après ?

Les fonctionnaires étaient aimables. Après huit heures à la douane italienne, on m’a amenée au camp de réfugiés au milieu de l’île. C’est là-bas qu’est situé le seul poste de police équipé pour les mesures anthropométriques. Là-bas, les personnes que nous avions secourues étaient sur le sol et ont commencé à applaudir lorsqu’ils m’ont vue. Les policiers ont pris mes empreintes digitales. J’ai été placée en résidence surveillée. Et lundi, on m’a amenée en bateau vers la Sicile pour une audition.

Qu’avez-vous dit à la juge de la détention ?

Je lui ai exposé mes raisons et j’ai décrit la collision avec le bateau italien telle que je l’avais vécue. Ensuite, on m’a placée dans une autre résidence surveillée.

Saisissez-vous alors déjà l’effervescence autour de votre personne, l’adoration digne d’une héroïne, mais aussi la haine que vous avez suscitée ?

À peine, puisque j’étais en résidence surveillée. Mais j’étais contente de ne pas avoir à me préoccuper de ce que l’on disait. Dans mon deuxième lieu de détention, la télévision était allumée, il y avait les images, mais je ne voulais pas regarder.

Que vous inspire ce rôle d’héroïne ? Après Greta Thunberg, la jeune activiste du climat, vous êtes désormais la combattante pour les migrants.

Je ne réalise pas encore tout à fait. Par ailleurs, je suis plutôt quelqu’un qui agit au lieu de parler. Et je trouve que cette action en soi est suffisamment explicite.

Mardi soir, une juge a décidé de vous libérer.

De façon surprenante, elle a suivi notre argumentation sur presque tous les points. Elle a aussi écrit que nous ne sommes pas entrés dans les eaux territoriales de façon illégale : nous ne sommes pas des passeurs, cette interdiction ne vaut que pour les passeurs.

Que va-t-il se passer maintenant ?

Mardi, il y a une seconde audition, cette fois pour complicité d’entrée illégale, et l’entrée dans les eaux territoriales. Dans d’autres cas, pour autant que je sache, ces motifs ont été abandonnés. Mais cela peut durer des mois.

Est-ce que cela vous plaît d’être vue comme l’adversaire de Salvini ?

Je ne cautionne pas sa façon de parler. Je sais comment l’Italie a voté lors des élections européennes, beaucoup d’Italiens soutiennent sa politique. Mais en Italie aussi, il y a beaucoup de mouvements de solidarité. Le pays est divisé.

Que lui diriez-vous si vous étiez en face de lui ?

Ce n’est pas quelqu’un que je souhaite rencontrer. Sa politique est à l’encontre des droits humains. Sa façon de s’exprimer est irrespectueuse, inadaptée pour un politicien de premier plan.

Comment expliquez-vous que Salvini vous ait justement placée dans son viseur ?

De nos jours, tous les capitaines des bateaux de secours savent qu’il y a une criminalisation de leurs activités. Ce qui est inhabituel, c’est à quel point ce cas est devenu extrême. Il y a eu un enchaînement remarquable de circonstances : alors que nous avions encore les réfugiés à bord, Salvini a fait passer un décret qui interdit aux organisations humanitaires l’entrée dans les ports italiens. Il a été passé en urgence. Nous avons porté assistance en mer un mercredi, le vendredi le décret était au Parlement à Rome, publié en ligne peu après. Derrière une telle rapidité, il y avait une très grande pression politique.

L’Allemagne, votre pays, vous a-t-elle assez soutenue ?

Je me suis sentie livrée à moi-même. Bien sûr, il y a ceux qui ont aidé, par exemple ces villes qui voulaient accueillir nos réfugiés. Mais cela a échoué au niveau du ministre allemand de l’intérieur Horst Seehofer, qui n’avait aucune envie d’accepter les offres de ces municipalités. Mon impression, c’est que sur la scène nationale et internationale, personne ne voulait vraiment nous aider. Alors que nous avions quarante personnes secourues à bord de notre bateau, ils se sont refilé la patate chaude.

Que faut-il faire politiquement pour améliorer la situation ?

Nous avons besoin d’une solution pour accueillir en Europe les gens qui fuient chez nous. Et pour les répartir de façon solidaire. Le règlement de Dublin, qui laisse cette responsabilité aux États disposant de frontières extérieures, n’est pas juste.

Et en attendant ?

Je suis curieuse de savoir ce qui va se passer avec d’autres bateaux actuellement en mer qui ne manqueront pas de recueillir des réfugiés, comme l’Open Arms, actuellement à proximité des côtes nord-africaines.

Que va-t-il se passer maintenant pour votre bateau, le Sea-Watch 3 ?

A priori, notre bateau va nous être prochainement rendu. Il est actuellement retenu pour examen des preuves. Ensuite, il fera l’objet de travaux techniques. Et puis nous repartirons. Ce sera simplement plus difficile de trouver un capitaine qui acceptera de prendre le risque.

Le referez-vous ?

Pour l’instant, les avocats me le déconseillent. Mais si les poursuites contre moi sont abandonnées, je reprendrai la mer.

Carola Rackete: «Je me suis sentie livrée à moi-même» - Interview du capitaine courage du Sea-Watch 3 Carola Rackete par Der Spiegel et Médiapart
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8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 07:47
Fête du Travailleur Bigouden, Le Guilvinec, organisée par la section PCF le 6 juillet - retour en images (Page Facebook du PCF Finistère)
Fête du Travailleur Bigouden, Le Guilvinec, organisée par la section PCF le 6 juillet - retour en images (Page Facebook du PCF Finistère)
Fête du Travailleur Bigouden, Le Guilvinec, organisée par la section PCF le 6 juillet - retour en images (Page Facebook du PCF Finistère)
Fête du Travailleur Bigouden, Le Guilvinec, organisée par la section PCF le 6 juillet - retour en images (Page Facebook du PCF Finistère)
Fête du Travailleur Bigouden, Le Guilvinec, organisée par la section PCF le 6 juillet - retour en images (Page Facebook du PCF Finistère)
Fête du Travailleur Bigouden, Le Guilvinec, organisée par la section PCF le 6 juillet - retour en images (Page Facebook du PCF Finistère)
Fête du Travailleur Bigouden, Le Guilvinec, organisée par la section PCF le 6 juillet - retour en images (Page Facebook du PCF Finistère)
Fête du Travailleur Bigouden, Le Guilvinec, organisée par la section PCF le 6 juillet - retour en images (Page Facebook du PCF Finistère)
Fête du Travailleur Bigouden, Le Guilvinec, organisée par la section PCF le 6 juillet - retour en images (Page Facebook du PCF Finistère)
Fête du Travailleur Bigouden, Le Guilvinec, organisée par la section PCF le 6 juillet - retour en images (Page Facebook du PCF Finistère)
Fête du Travailleur Bigouden, Le Guilvinec, organisée par la section PCF le 6 juillet - retour en images (Page Facebook du PCF Finistère)

Très belle réussite pour cette 1ere fête de la saison de la section du PCF du pays bigouden au Guilvinec où près de 400 personnes sont venues partager ce moment de fraternité mais aussi de revendications. Franc succès également du stand fédéral où nous avions installé un point internet afin d’aider les personnes à signer la demande de référendum d’initiative partagée sur les Aéroports de Paris

Glenn Le Saoût, candidat finistérien aux élections européennes sur la liste du PCF conduite par Ian Brossat, avait assuré le discours. Un discours percutant de 5 minutes de solidarité aux agents et usagers des services publics (Urgences, hôpitaux, EHPAD, Poste, SNCF, éducation), de dénonciation du sort fait aux réfugiés et des violences policières qui se multiplient actuellement contre la jeunesse et le mouvement social.
Retour en photos et merci encore à tous les bénévoles qui ce sont donnés pour que cette fête soit une réussite

Page Facebook:

Parti Communiste Français du Finistère

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8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 07:31

Stand du Finistère - Fête de l'Huma 2019

Animée par notre camarade Yoann Daniel, qui gère les inscriptions des bénévoles, la page Facebook du stand du PCF Finistère de la fête de l'Huma 2019 est relancée depuis 2-3 jours. Allez la consulter!!

Rejoignez notre équipe de bénévoles ! Vivez la fête autrement ! Contact : yoann.daniel@outlook.fr

Rejoignez notre équipe de bénévoles ! Vivez la fête autrement ! Contact : yoann.daniel@outlook.fr

Maryam Madjidi, candidate en 9e position sur la liste de Ian Brossat, écrivaine d'origine iranienne, prix Goncourt du premier roman en 2018, sera également présente sur le Stand PCF du Finistère au cours des trois jours de la Fête de l'Humanité. Ici, avec Glenn Le Saout, Patrick Béguivin et Roger Héré, qui font partie de l'équipe militante du stand ! – avec Roger Here, Maryam Madjidi, Glenn le Saout et Patrick Beguivin.

Maryam Madjidi, candidate en 9e position sur la liste de Ian Brossat, écrivaine d'origine iranienne, prix Goncourt du premier roman en 2018, sera également présente sur le Stand PCF du Finistère au cours des trois jours de la Fête de l'Humanité. Ici, avec Glenn Le Saout, Patrick Béguivin et Roger Héré, qui font partie de l'équipe militante du stand ! – avec Roger Here, Maryam Madjidi, Glenn le Saout et Patrick Beguivin.

Parce que la fraternité, ça se cultive aussi en dehors des périodes électorales, Lassana Bathily, le héros de l'hyper cacher, président du comité de soutien à Ian Brossat aux Européennes, sera présent sur le stand du PCF 29 à la Fête de l'Huma !

Parce que la fraternité, ça se cultive aussi en dehors des périodes électorales, Lassana Bathily, le héros de l'hyper cacher, président du comité de soutien à Ian Brossat aux Européennes, sera présent sur le stand du PCF 29 à la Fête de l'Huma !

C'est le lieu incontournable pour les Bretons et les visiteurs en quête de vents d'Ouest et d'un coup de barre à babord ! Concerts, fest-noz, débats, stands des 4 fédérations bretonnes... Ambiance celtique assurée ! Crêpes, huîtres, Kig ha Farz, Kouign Aman, Chouchen et cidre ! Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, inaugurera l'Espace Bretagne de la Fête de l'Humanité le vendredi à 17h30 en présence des camarades des quatre fédérations bretonnes du PCF. Ici Patrick Le Hyaric avec Cindérella Bernard et Glenn Le Saoût à Roscoff le 2 mars pour les Européennes pour une réunion publique sur le Brexit au bar restaurant C'est Ici! au si sympathique patron, Vincent Doucet, ancien journaliste, qui rend service au stand du Finistère de la fête de l'Huma

C'est le lieu incontournable pour les Bretons et les visiteurs en quête de vents d'Ouest et d'un coup de barre à babord ! Concerts, fest-noz, débats, stands des 4 fédérations bretonnes... Ambiance celtique assurée ! Crêpes, huîtres, Kig ha Farz, Kouign Aman, Chouchen et cidre ! Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, inaugurera l'Espace Bretagne de la Fête de l'Humanité le vendredi à 17h30 en présence des camarades des quatre fédérations bretonnes du PCF. Ici Patrick Le Hyaric avec Cindérella Bernard et Glenn Le Saoût à Roscoff le 2 mars pour les Européennes pour une réunion publique sur le Brexit au bar restaurant C'est Ici! au si sympathique patron, Vincent Doucet, ancien journaliste, qui rend service au stand du Finistère de la fête de l'Huma

La page Facebook du stand Finistère de la Fête de l'Huma 2019 relancée: bénévoles, aspirants bénévoles, usagers du stand, allez la consulter!
La page Facebook du stand Finistère de la Fête de l'Huma 2019 relancée: bénévoles, aspirants bénévoles, usagers du stand, allez la consulter!
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8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 07:17
#OuEstSteve ? Assourdissant silence des médias anesthésiés. Il y a + de 30 ans, la mort de Malik Oussekine provoquait un scandale d'état. Aujourd'hui, la mort d'un jeune de 24 ans n'émeut plus personne. Comment en est-on arrivé là ?

#OuEstSteve ? Assourdissant silence des médias anesthésiés. Il y a + de 30 ans, la mort de Malik Oussekine provoquait un scandale d'état. Aujourd'hui, la mort d'un jeune de 24 ans n'émeut plus personne. Comment en est-on arrivé là ?

Invité de Dimanche en Politique hier, 7 juillet, Ian Brossat, porte-parole du PCF, a dénoncé la faute aux conséquences gravissimes des services de l'Etat et le manque de discernement dans les violences policières qui ont émaillé la fête de la musique à Nantes. Il a dénoncé les violences policières contre un groupe d'écologistes sur le pont Sully à Paris et cette parodie de "maintien de l'ordre" qui menace les libertés démocratiques et l'intégrité physique de jeunes pacifiques. Il a dit sa conviction qu'on parlerait bien plus de Steve, le "disparu" de Nantes, jeté à la Loire suite à l'intervention de la police, si c'était le fils de Castaner!!!  

La honte de la République! C'est Macron, Castaner et compagnie, qui attentent aux libertés et acceptent que la violence de la BAC et de la police dans la réponse aux rassemblements et manifestations deviennent ordinaire. 

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8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 07:15
Éducation. Bac 2019, Blanquer recalé
Lundi, 8 Juillet, 2019

Face à la fronde des enseignants, le ministre a préféré changer les règles de notation en cours de route, plutôt que d’ouvrir le dialogue. Un entêtement coupable qui pourrait déboucher sur une multiplication des recours en justice pour rupture d’égalité de traitement. Du jamais-vu.

 

«Les tribunaux devraient se préparer à entendre parler du bac ! » Mi-rigolard, mi-scandalisé, Juan Prosper, avocat spécialisé en droit de l’éducation, en est persuadé. Cette session 2019 du célèbre examen va se poursuivre sur le terrain judiciaire, bien au-delà de ce début de mois de juillet. Alors même que les épreuves de rattrapage doivent débuter ce matin, de nombreux parents de candidats recalés ou insatisfaits de leurs résultats ont déjà menacé de saisir les tribunaux administratifs afin de faire constater une « rupture d’égalité de traitement ». Et ils ont toutes les chances d’obtenir gain de cause, tant les consignes de notation, imposées dans l’urgence par Jean-Michel Blanquer franchissent allègrement la ligne rouge du droit public. « Pour résumer, c’est le ministre en personne qui a demandé à ses fonctionnaires de faire des choses illégales ! s’indigne Patrick (1), professeur d’histoire-géographie dans l’académie de Créteil. C’est juste fou… »

« Une manipulation politique »

Hormis en 1968, jamais le bac, pourtant à l’histoire bicentenaire, n’avait été autant malmené. L’exploit en revient à Jean-Michel Blanquer. Le millier de correcteurs grévistes (sur 175 000) qui n’avaient pas remonté les notes ou rendu les copies (entre 30 000 et 40 000 sur 4 millions) en milieu de semaine dernière ne poursuivaient qu’un but : repousser d’une journée la publication des résultats, normalement prévus le vendredi 5 juillet, afin de faire entendre leurs revendications et obtenir, notamment, l’ouverture de négociations autour de la réforme du lycée. « Au minimum, le ministre pouvait accepter un dialogue et tout serait rentré dans l’ordre rapidement, assure Patrick. Il a préféré jouer le bras de fer et le foutoir pour décrédibiliser les grévistes et les organisations syndicales auprès des familles et de l’opinion publique. C’est une manip politique lamentable et gravissime. »

Note de l’examen disponible ou pas, tous les résultats ont dû sortir le 5 juillet. Coûte que coûte. Et la veille de la date fatidique, les jurys du bac chargés d’harmoniser les copies ont reçu ces consignes ministérielles ubuesques : « En cas de note manquante, les jurys sont invités à remplacer celle-ci, à titre provisoire, par la moyenne obtenue par l’élève sur les trois trimestres de la terminale dans la matière concernée. » Une introduction du contrôle continu qui a concerné environ 4 % des 540 000 élèves de la filière générale et technologique, notamment dans les académies de Créteil et de Versailles. En cas de livret scolaire manquant, certains jurés ont pu inventer une note en s’inspirant de celles obtenues à l’examen dans les autres matières. Enfin, dernier point, une fois connu le verdict définitif du bac, ce lundi au mieux, ces candidats au « résultat provisoire » conserveront la meilleure de leurs deux notes (copie du bac ou moyenne de l’année). Ces consignes ont suscité un tollé parmi les jurés. Et débouché sur la « folle journée » de jeudi dernier (lire page 5), qui risque de se poursuivre aujourd’hui lors des oraux. En effet, certains lycéens passeront peut-être le repêchage pour rien s’ils apprennent que leur moyenne définitive aurait dû leur permettre d’y échapper ! D’autres, recalés vendredi avec une note provisoire, seront peut-être appelés in extremis par les jurys au cas où leur moyenne, revue avec la note du bac, franchirait les 8/20. Remontés à bloc contre leur ministre, certains professeurs ont également prévu, quoi qu’il se passe, de donner le nombre de points nécessaires à l’obtention du diplôme…

Détruire le dialogue social

Un grand micmac dont l’illégalité ne fait guère de doute. « Sur le plan du droit, la rupture du principe constitutionnel d’égalité devant le service public est clairement établie, souligne l’avocat Juan Prosper. Non seulement le ministère a changé les règles de fonctionnement de l’examen en cours de route, mais en plus, il a appliqué des règles différentes selon les élèves. » Dans un même lycée, un candidat peut ne pas avoir le bac avec les notes de l’examen, tandis qu’un camarade l’aura avec ses notes de contrôle continu. Résultat : les parents du premier sont fondés à former un recours devant le tribunal administratif. Avec toutes les chances de l’emporter. « Certains l’envisagent déjà », assure Rodrigo Arenas, le président de la FCPE, qui en appelle à l’arbitrage du chef de l’État et souhaite que soient organisées des Assises de l’éducation à la rentrée prochaine. Pour la fédération de parents d’élèves, Jean-Michel Blanquer, en jouant l’opinion publique contre les représentants de la communauté scolaire, fait une « faute politique majeure ».

Certes. Mais aussi un calcul d’un redoutable cynisme. Dans cette affaire, le ministre connaît tout des risques juridiques que ses « mesures d’urgence » font courir à son administration. Avant d’investir la Rue de Grenelle, Blanquer était professeur de droit public, spécialiste de droit constitutionnel… Potentiellement, des dizaines de milliers de recours seraient possibles. Mais il mise sur le fait que très peu devraient intervenir. « Les personnes susceptibles de se sentir lésées et d’entamer des démarches sont celles recalées au bac, souligne Juan Prosper. Or, vu les taux très élevés de réussite, le nombre est plutôt limité. Surtout, dans notre système scolaire inégalitaire, ces recalés sont beaucoup plus souvent des enfants des classes populaires. Peu auront les moyens et la patience d’intenter un recours… » L’autre calcul de Blanquer est évidemment de disqualifier les représentants syndicaux. Et de saborder l’actuel baccalauréat, qu’il veut réformer en accentuant – tiens, tiens – la part du contrôle continu. Au fond, ce fiasco le sert, pense-t-il. « Blanquer veut détruire tout dialogue social et veut la peau des organisations syndicales, déplore Claire Guéville, du Snes-FSU. Mais ça va plus loin, je pense qu’il veut faire la peau au métier d’enseignant tel qu’il se pratique aujourd’hui. » Pour le contrecarrer, des mobilisations sont déjà envisagées pour la rentrée. La bataille du bac ne fait que commencer.

(1) Prénom modifié.
Laurent Mouloud

Jean-Michel Blanquer menace les profs « saboteurs »

Loin de répondre aux demandes de dialogue, Jean-Michel Blanquer n’en finit plus de brandir la menace contre les grévistes. Jeudi dernier, il en a parlé comme des « saboteurs » qui « seront sanctionnés ». Le vocabulaire est d’une brutalité rare : les grévistes sont assimilés à « ceux qui commettent des exactions » (comprendre faire grève) et qui imposent « leur dictature » aux autres. Et de leur suggérer de « faire attention » car il va s’occuper d’eux « en son temps »… Jean-Michel Blanquer oublie que ses réformes ont toutes été retoqués par les instances représentatives du personnel (CSE, Cneser). En l’occurrence, le « dictateur » est plutôt du côté de la Rue de Grenelle, non ?

Éducation. Bac 2019, Blanquer recalé - Laurent Mouloud, L'Humanité, 8 juillet 2019
 05/07/2019 - Communiqué du PCF
Baccalauréat 2019 : le ministre n’est pas au-dessus des lois !

Aujourd’hui, lycéennes et lycéens reçoivent les résultats du baccalauréat. Mais dans un grand nombre de cas, ces résultats sont faux : les notes affichées ce matin sont le résultat de tripatouillages illégaux, imposés aux jurys par un ministre sans scrupule. Pour sauver sa réforme, Blanquer a saboté le baccalauréat. Son attitude est  irresponsable.

Ce qui s’est passé hier dans de nombreux jurys de bac est extrêmement grave. Un ministre prêt à tout pour imposer sa politique a sciemment contraint des fonctionnaires à adopter des pratiques illégales : invention de notes, calculs farfelus, substitution de l’administration aux jurys souverains… Le PCF est aux côtés des jeunes et des familles qui refuseront ces tripatouillages, et se battra pour faire reconnaître le scandale de cette rupture d’égalité.

Depuis des mois, enseignantes et enseignants tirent la sonnette d’alarme : notre système éducatif est au bord de l’explosion, il n’a plus les moyens d’assurer ses missions ; les réformes imposées par le ministre Blanquer détériorent les conditions d’éducation et aggravent les inégalités. Depuis des mois, ils et elles se battent pour préserver l’ambition égalitaire et le caractère national du service public d’éducation. Depuis des mois, ils et elles sont ignorés, méprisés, insultés par leur ministre et subissent une répression sans précédent. Ces enseignantes et enseignants sont l’honneur de la fonction publique. Ils et elles peuvent compter sur le PCF : nous sommes à leurs côtés dans leur bataille pour l’école, et nous sommes mobilisés pour défendre leur liberté d’expression et leur droit de grève.

Dans l’intérêt des lycéennes et des lycéens d’aujourd’hui et de demain, et de toute la société, il faut mettre fin à la crise en écoutant les acteurs de l’éducation. C’est pourquoi nous combattons, aux côtés des familles et des acteurs de l’éducation mobilisés, les réformes rejetées par les instances représentatives de la communauté éducative (CSE, CNESER) : la loi dite « école de la confiance », des réformes du lycée et du baccalauréat et de la loi ORE (Parcoursup).

La crise que traverse l’éducation nationale est sans précédent. Nous appelons tous les acteurs de l’éducation – personnels, familles, jeunes –,  toutes les forces de progrès à se rencontrer au plus vite pour organiser ensemble des États généraux de l’éducation. Avec eux, nous entendons ainsi travailler à une réforme progressiste de l'éducation, que devra porter une nouvelle majorité politique dans ce pays.

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8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 07:06
EELV: Jadot, champion de l’écologie « ni-ni », tend la main aux élus de droite
Lundi, 8 Juillet, 2019

« Faire tomber les murs à gauche. »

 

« Faire tomber les murs à gauche. » Telle était l’ambition du Festival des idées, organisé ce week-end à La Charité-sur-Loire (Nièvre) par l’ex-député PS Christian Paul et le journaliste Guillaume Duval. Invité de ces rencontres, Yannick Jadot, arrivé troisième aux élections européennes (13,5 %), persistait plutôt à faire cavalier seul, réaffirmant sa volonté de dépasser le clivage droite-gauche. « Dans des municipalités où vous avez des gens qui sont sans étiquette ou même divers droite qui font du 100 % bio dans les cantines, des jardins partagés, de la rénovation urbaine, qui appliquent ce qu’on a envie de faire », il faudra « prendre nos responsabilités », a prévenu Jadot. Aujourd’hui, il sera à Ivry-sur-Seine en compagnie de figures écolo-centristes, comme Delphine Batho (Génération écologie), François Darmeval (Cap21) ou Antoine Waechter (MEI), apôtre de l’écologie « ni-ni » dans les années 1980, pour soutenir la candidate EELV dans cette ville communiste. P. Du.

EELV: Jadot, champion de l'écologie ni-ni, tend la main aux élus de droite (Pierre Duquesne, l'Humanité, 8 juillet 2019) - réaction de Ian Brossat
Brossat (PCF) sermonne Jadot: "Rappelle-toi que tu es de gauche!"
"Rappelle-toi que tu es de gauche": le chef de file des communistes aux élections municipales à Paris, Ian Brossat, a tancé dimanche le leader écologiste Yannick Jadot, qui n'a pas exclu la veille des alliances avec la droite dans certaines villes.

"Je suis très surpris par les déclarations de Yannick Jadot, même si cette petite musique s'était déjà faite entendre aux européennes", a déclaré sur France 3 M. Brossat, qui a conduit, comme lui, la liste de son parti au scrutin du 26 mai (2,5 %), où EELV a réalisé une percée à 13,5 %.

"Je ne pense pas que l'écologie soit soluble dans le libéralisme - car c'est produire n'importe quoi dans n'importe quelles conditions sociales et environnementales - et M. Jadot nous dit qu'on peut faire alliance avec la droite", s'est indigné le communiste.

"J'y vois une espèce d'opportunisme qui est à mon sens inquiétant", a-t-il ajouté, avant de souligner: "Moi la droite je l'affronte au Conseil de Paris, elle s'est opposée au tramway, à la reconquête des voies sur berges".

Invité samedi au "Festival des idées" dans la Nièvre où se rendait une partie de la gauche, Yannick Jadot avait prôné le "pragmatisme" dans des municipalités "où vous avez des gens qui sont sans étiquette ou même divers droite".

"Majoritairement chez les écologistes, il y a un attachement à la gauche, et dans la plupart des villes que dirige la gauche, il y a des écologistes", a tenu à lui rappeler Ian Brossat.

Interrogé sur l'éventualité d'une alliance d'EELV avec LREM aux élections à Paris, l'adjoint au Logement d'Anne Hidalgo - qui compte EELV dans sa majorité -, a assuré: "Pour être en contact régulier avec les écologistes parisiens, je ne sens pas du tout cette tentation, j'ai l'impression que Jadot est isolé sur cette ligne, heureusement."

 

Ian Brossat a redit sa conviction que la seule ligne possible pour la maire sortante "c'est le rassemblement de la gauche dès le premier tour", auquel les communistes veulent participer.

Questionné sur la compétition pour désigner le candidat LREM, dans laquelle Benjamin Griveaux et Cédric Villani semblent les mieux placés, M. Brossat a assené: "C'est bonnet blanc et blanc bonnet ! Ce ne serait pas un maire mais un préfet, qui ne serait pas là pour défendre les parisiens, mais pour défendre le président de la République".

La députée européenne LFI Manon Aubry a de son côté jugé "inquiétants" les "signaux donnés par Yannick Jadot": "alliances locales avec la droite, acceptation de l'économie de marché". La question écologique "ne peut et ne doit pas se fondre dans une pensée libérale et doit s'accompagner de la justice sociale", a-t-elle souligné.

 

M. Jadot s'est attiré les critiques d'une partie de la gauche en déclarant pendant la campagne des européennes qu'il était favorable "à la libre entreprise et l'économie de marché".

Dans une interview à Reporterre le 14 mai, il avait précisé son propos, se disant contre le "capitalisme financier" et contre un "libéralisme prédateur sur l'environnement, les femmes, les hommes, les animaux et sur l'économie", même s'il est pour la "liberté d'entreprendre" et reconnaît l'existence du "marché".

Ian Brossat en meeting à Rennes, 24 avril 2019 - photo France Chapa

Ian Brossat en meeting à Rennes, 24 avril 2019 - photo France Chapa

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8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 07:00
Contre la privatisation d'Aéroports de Paris, gagnons le référendum! - appel national commun signé par le PCF, le MJCF, l'UEC, l'ANECR...

Contre la privatisation d'Aéroports de Paris, gagnons le referendum !

 

La bataille contre la privatisation d’Aéroports de Paris est engagée et concerne la société toute entière. C’est une bataille pour la démocratie car il va revenir à toutes et tous de pouvoir décider si un référendum est organisé. Mais c’est aussi une bataille contre les privatisations et pour la préservation et le développement des biens communs et pour les services publics. C’est aussi un combat pour la sauvegarde de l’environnement et pour la transition écologique car rien ne serait pire que laisser les clefs du transport aérien aux intérêts privés.

Depuis des années la privatisation des biens publics se fait à marche forcée. Des entreprises assurant des services publics sont vendues à des intérêts privés. Ignorant des objectifs sociaux et environnementaux de long terme, elles en profitent pour augmenter leurs prix, au détriment des usagers. Elles les transforment en machines à produire des dividendes pour les actionnaires, privant les finances publiques, et donc les services publics, de sommes considérables. Le scandale de la privatisation des autoroutes, celle de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, impulsée par l’actuel président de la République lorsqu’il était ministre, en sont de tristes exemples.

Mais cela ne leur suffit pas : outre les aéroports, la Française des Jeux, Engie, l'Office National de la Forêt, les barrages hydroélectriques, les ports, les routes nationales et d’autres sont les nouvelles cibles. Pendant ce temps, les hôpitaux publics sont au bord de l’explosion, des services hospitaliers, des lignes ferroviaires et des bureaux de postes ferment, les services publics s’éloignent des usagers, le statut de la Fonction publique est démantelé, les administrations et les entreprises publiques sont de plus en plus gérées comme des entreprises privées avec pour seul critère la rentabilité financière, au détriment de la satisfaction des besoins sociaux de toute la population.

La bataille contre la privatisation d'AdP est commencée : après des luttes syndicales importantes, plus de 200 parlementaires ont été à l’initiative du processus de référendum d’initiative partagée. Des appels à signature se multiplient.

Compte tenu de l’impératif de la procédure institutionnelle, qui exige qu’il y ait 4,7 millions de signatures de citoyen.nes, et qui exclut toutes celles et ceux qui vivent ici et n'ont pas le droit de vote, donnons à cette campagne l’ampleur nécessaire et impulsons une dynamique de rassemblement. Il s’agit d’en faire l’affaire de la société et des citoyen.nes. C’est pourquoi nous lançons une coordination de mouvements et d’organisations syndicales, associatives et politiques contre la privatisation d’Aéroports de Paris et plus largement contre les privatisations, pour les services publics et les biens communs. Chaque membre de cette coordination conservera bien entendu la liberté de mener sa propre campagne.

 

Cette coordination nationale a l’ambition de réunir le plus largement possible, dans leur diversité, syndicats, associations et partis politiques, les élu.e.s, les mouvements sociaux, écologistes, féministes... Des initiatives unitaires seront prises localement, avec la constitution de « bureaux de vote de rue », des conférences-débats publiques, des affiches, tracts, argumentaires divers, que nous mutualiserons au niveau national. Nous voulons atteindre 4,7 millions de signatures, pour que puisse se tenir ensuite un référendum national. Si cet objectif est atteint, ce sera un grand coup d’arrêt au rouleau-compresseur d’Emmanuel Macron et de son gouvernement, qui projettent de privatiser un grand pan de l’économie et qui laminent ce qu’il reste de services publics.

 

Pour signer la demande de référendum sur la privatisation d'Aéroports de Paris : https://www.referendum.interieur.gouv.fr/soutien/etape-1

 

Premiers signataires :

 

Ensemble!

Alternatiba

ANV-COP21

Association Nationale des Elu.e.s Communistes et Républicains (ANECR)

Attac

CGT

Convergences pour les services publics

Diem25

EELV

Fakir

Femmes Egalité

Fête à Macron

Fondation Copernic

FSU

Gauche Démocratique et Sociale

Génération-s

Le Mouvement

Les Amis de la Terre

Les objecteurs de croissance

MJCF

Nouveau Parti Anticapitaliste

Parti de Gauche

Parti ouvrier indépendant démocratique

PCF

PCOF

Pour une écologie populaire et Sociale

République & Socialisme

Réseau Foi et Justice Afrique Europe

UEC

UNEF

Union Syndicale Solidaires

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