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12 septembre 2019 4 12 /09 /septembre /2019 12:14
Dimanche 15 septembre 2019, 11h, Fête de l'Humanité, Espace Bretagne - débat sur les EHPAD, les services de l'autonomie à domicile, l'invisibilité du travail des femmes, avec Marie-George Buffet, Bernard Ennuyer, Isabelle Lorand, Christiane Caro (Atelier citoyen santé Bretagne du PCF)
Dimanche 15 septembre à 11h
Fête de l'Humanité, Espace Bretagne
Débat dans le cadre du groupe de travail "Retraite-Autonomie" du PCF et l'un des quatre débats de la Commission santé-protection sociale du PCF:
Ehpad, services de l'autonomie à domicile, l'invisibilité du travail des femmes: pourquoi?
- Marie-George Buffet, députée PCF, ministre de la Jeunesse et des Sports (1997-2002), militante féministe
- Bernard Ennuyer, Ancien directeur d'un service de maintien à domicile, sociologue, enseignant-chercheur au laboratoire d'éthique médicale à l'Université de Paris
- Isabelle Lorand, chirurgienne, maire-adjoint PCF à Vitry-sur-Seine
Débat animé par Christiane Caro, membre du groupe de travail Retraite-Autonomie du PCF et de la Commission Santé- Protection sociale du PCF
Marie-George Buffet - députée PCF, ministre de la Jeunesse et des Sports (1997-2002), militante féministe

Marie-George Buffet - députée PCF, ministre de la Jeunesse et des Sports (1997-2002), militante féministe

Isabelle Lorand - chirurgienne, maire-adjoint PCF à Vitry-sur-Seine

Isabelle Lorand - chirurgienne, maire-adjoint PCF à Vitry-sur-Seine

Bernard Ennuyer, Ancien directeur d'un service de maintien à domicile, sociologue, enseignant-chercheur au laboratoire d'éthique médicale à l'Université de Paris

Bernard Ennuyer, Ancien directeur d'un service de maintien à domicile, sociologue, enseignant-chercheur au laboratoire d'éthique médicale à l'Université de Paris

Christiane Caro, membre du groupe de travail Retraite-Autonomie du PCF et de la Commission Santé- Protection sociale du PCF- Christiane Caro (à droite) il y a deux ans à la fête de l'Huma avec Isabelle Lorand et Irène Frachon pour un débat sur l'espace Bretagne sur l'impact de la révolution numérique sur le système de santé publique

Christiane Caro, membre du groupe de travail Retraite-Autonomie du PCF et de la Commission Santé- Protection sociale du PCF- Christiane Caro (à droite) il y a deux ans à la fête de l'Huma avec Isabelle Lorand et Irène Frachon pour un débat sur l'espace Bretagne sur l'impact de la révolution numérique sur le système de santé publique

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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 19:43

 

Il faut partir de l’égalité


Paul Ariès  Politologue et auteur

 

Le débat qui secoue en France les insoumis et en Espagne Podemos dépasse la situation de ces deux mouvements, car il interroge le rapport des gauches et de l’écologie aux milieux populaires. Rien ne serait plus faux que de croire que le populisme à la Chantal Mouffe, qui fonde les stratégies d’une partie des forces alternatives depuis quelques années, serait la continuation du vieux populisme, celui de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, notamment en Russie et aux États-Unis. Ce populisme historique était, avant tout, fondé sur la conviction que les milieux populaires seraient porteurs d’une réelle autochtonie, que les modes de vie précapitalistes, préindustriels, donc aussi les valeurs partagées, constituaient un déjà-là indispensable pour construire une autre civilisation. Le populisme d’aujourd’hui, à la Chantal Mouffe, rompt totalement avec ces vieux courants, dans la mesure où il se définit comme une méthode pour « construire un peuple » et accéder au pouvoir.
Ce populisme négatif prend ses racines dans l’Argentine péroniste lorsque Esnesto Laclau, qui s’éloigne alors du marxisme, théorise la rencontre du peuple et d’un chef au moyen d’une idéologie molle. Cette position est toujours celle de sa compagne, Chantal Mouffe, et de ses nombreux épigones, c’est pourquoi la politologue belge écrit que « le populisme est une manière de construire le politique et n’est pas associé à des contenus idéologiques spécifiques ou à des pratiques de groupes spécifiques », avant d’ajouter : « Quand je parle de populisme de gauche, c’est évidemment en me référant à une forme de la politique conçue comme une guerre de positions et comme construction d’une volonté politique à partir de chaînes d’équivalences et de mobilisations des passions. » Tout (ou presque) est dit dans ces quelques mots : ce nouveau populisme n’est en rien une adhésion à des cultures populaires, à des modes de vie, nécessairement multiples et contradictoires, mais porteuses d’une altérité positive possible. Marx rappelait déjà qu’une classe sociale existe en soi avant d’exister pour soi (consciente d’elle-même). Celles et ceux qui expliquent, aujourd’hui, avec Clémentine Autain (députée FI) et Elsa Faucillon (députée PCF), l’échec historique de la France insoumise par le choix du ressentiment et de la haine, celles et ceux, également, qui, avec Charlotte Girard (ancienne responsable du programme de la FI), considèrent que cette défaite s’expliquerait, au contraire, par le fait que la France insoumise n’aurait pas été assez loin dans son « dégagisme » et aurait abandonné cette stratégie en rase campagne ne pourront pas faire l’économie d’une réflexion sur tout ce qui distingue ces deux populismes.
Cette question est essentielle non seulement pour construire une stratégie politique mais pour comprendre ce qui se jouait (au moins en partie) dans le mouvement des gilets jaunes et au-delà. Cette bataille n’est pas gagnée d’avance car nous avons trop accepté une définition purement négative des milieux populaires, une définition toujours en termes de manque, en économie, le manque de pouvoir d’achat, en culture, le manque d’éducation, en politique, le manque de participation, etc. Tout cela est en partie vrai mais masque l’essentiel, à savoir que les milieux populaires ne sont pas des riches auxquels ne manquerait que l’argent ! Ce n’est pas parce que nous sommes démunis que nous n’achetons pas de montre de luxe, contrairement à ce que pense Séguéla, mais parce que nous entretenons d’autres rapports au travail, à la consommation, à l’argent, au temps, à l’espace, à la nature, aux loisirs, à la maladie, au vieillissement, à la mort, donc à la vie.
Ce populisme positif n’est pas mort mais il faut en finir avec une vision désenchantée et revisiter l’école de Francfort (Horkheimer, Adorno, Fromm, Benjamin), les situationnistes (Debord, Vaneigem), mais aussi Lefebvre, Clouscard et, bien sûr, Castoriadis… Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons rompre avec la logique du ressentiment et de la haine et être fidèles à l’appel d’Arthur Rimbaud invitant au XIXe siècle à redevenir des voyants, car existe la même urgence à rendre visible l’invisible, c’est-à-dire pas seulement les gens de peu individuellement mais leur mode de vie. Parler de cultures populaires ne suppose en rien de céder à un quelconque angélisme ou essentialisme, les gens de peu peuvent se conduire comme des salauds mais ils constituent néanmoins des réservoirs d’autres modes de vie, comme le pensaient déjà Paul Lafargue, Ivan Illich, André Gorz… On doit à Jacques Rancière d’avoir initié la réflexion sur l’importance de l’autodéfinition dans le passage de la classe en soi à la classe pour soi. Il montre que qui part de l’inégalité est certain de la retrouver à l’arrivée, c’est pourquoi il faut partir de l’égalité, de ce minimum d’égalité déjà existant et travailler à l’élargir indéfiniment.
Traduction : l’agenda des gauches ne doit pas tant être 2022 que 2020, il s’agit d’inventer un écosocialisme (écommunisme) municipal capable de regagner le peuple qui s’abstient, plutôt que de croire pouvoir mener un blitzkrieg électoral en direction des électeurs du RN. Pour construire une majorité, réaliser des alliances, notre dissensus est dans cet acte positif et non pas dans une addition de révoltes.

Quel Projet pour refonder la gauche? Populisme de gauche ou ... partir de l'égalité - par Paul Ariès (L'Humanité, 10 septembre 2019)
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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 19:41

 

Un projet commun porteur d’espoir


Ian Brossat  Porte-parole du PCF
La gauche française est-elle rayée de la carte ? Non. Les dernières élections européennes ont montré qu’elle réunit un électeur sur trois. Néanmoins, c’est peu. Et c’est même encore moins si l’on tient compte de l’abstention. « Gauche : année zéro », titrait l’an dernier un quotidien du soir. Force est de constater que, depuis, le malade est loin d’être remis.
Et pourtant ce ne sont pas les chantiers qui manquent. Partout, la contestation du capitalisme prend de l’ampleur. L’urgence sociale comme la crise environnementale appellent plus que jamais l’émergence d’un nouveau monde de développement qui s’affranchisse de la loi du profit maximum. En cette rentrée, les foyers de contestation sont nombreux : la bataille contre la privatisation d’Aéroports de Paris, la mobilisation dans les services d’urgences des hôpitaux publics, le débat sur les retraites, les manifestations sur le climat qui rythmeront le mois de septembre.
Pour autant, aux yeux de la grande majorité de nos concitoyens et tout particulièrement de ceux qui souffrent le plus des ravages du capitalisme, les partis de gauche sont loin d’être la réponse adaptée à leurs problèmes.
Alors, que faire ? Certains ont la réponse. Il suffirait d’abandonner toute référence à la gauche. C’est la tentation populiste. Discréditée pour avoir trahi lorsqu’elle était au gouvernement, la gauche devrait se cacher. Et à la lutte des classes il faudrait substituer une opposition entre peuple et élite. D’aucuns ont tenté d’emprunter cette voie. A-t-elle été productive ? À regarder l’expérience italienne, il y a de quoi nourrir quelques doutes. Non seulement le Mouvement 5 étoiles n’a pas permis d’endiguer la poussée de l’extrême droite mais il a puissamment contribué à sa progression. Cette voie est à la fois dangereuse et contre-productive. Le populisme est un opportunisme, et ceux qui s’y aventurent finissent dans l’impasse.
J’en suis donc convaincu : il n’y a pas de raccourci possible, pas de chemin de traverse. Il nous revient aujourd’hui de reconstruire une perspective à gauche. Et ce n’est pas parce que la gauche (ou plus exactement ceux qui s’en revendiquaient) a déçu lorsqu’elle était au pouvoir qu’il faut jeter le bébé avec l’eau du bain.
Ce travail de reconstruction est possible à deux conditions. La première, c’est le contenu. Pas de gauche digne de ce nom qui ne s’attaque frontalement aux logiques libérales. Au moment où le capitalisme est contesté de toutes parts, la gauche ne peut pas en rester à une stratégie d’aménagement du système. Le travail de reconstruction doit partir du contenu. C’est le sens de l’appel lancé par Fabien Roussel lors des universités d’été du PCF. Alors que le débat sur les retraites va être l’un des sujets brûlants de la rentrée, il a appelé les différentes forces de gauche à plancher sur un projet commun. Plutôt que de multiplier les appels rituels au rassemblement qui ne débouchent sur rien, parlons du fond, confrontons publiquement les propositions avancées par les uns et les autres et faisons émerger sur cette base des convergences porteuses d’espoir.
La seconde, c’est la renonciation à toute forme d’hégémonie. Les faits sont là. À gauche, personne ne peut aujourd’hui prétendre gagner seul. Nul ne peut jouer les fiers-à-bras. Même les écologistes qui sont sortis renforcés du dernier scrutin européen ne sauraient avoir une telle prétention. Cela n’empêche pas leur ancienne tête de liste de multiplier les déclarations fracassantes. Pourtant, la réalité est là : nous sommes condamnés à travailler ensemble. Le calendrier des mois à venir nous donne deux occasions de le faire. D’abord avec la riposte à la politique de Macron. Si les différentes forces de gauche, en lien avec le mouvement social et citoyen, pouvaient porter des propositions communes, elles en sortiraient grandies. Ensuite avec les élections municipales de mars prochain. Elles revêtent un enjeu majeur pour notre pays. Nos concitoyens sont attachés à leurs communes, à leurs maires et à leurs services publics de proximité. Faisons la démonstration à cette occasion que nous sommes capables de travailler ensemble pour améliorer la vie quotidienne du plus grand nombre !
 

Quels chantiers pour rassembler la gauche? - Page débat de L'Humanité, 10 septembre: un projet porteur d'espoir, répond Ian Brossat
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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 19:37
Fabien Roussel : « Nous pouvons récupérer 30 milliards pour les retraites »
Lundi, 9 Septembre, 2019

Le secrétaire national du PCF invite les forces de gauche à montrer, dès maintenant, ce qu’elles seraient « capables de mettre en œuvre demain si (elles étaient) au gouvernement ensemble ». À commencer par une réforme des retraites alternative.

 

Avec sa réforme des retraites, le gouvernement promet un système universel qui en réalité ouvre la voie à un recul de l’âge de départ, à une diminution des pensions et à la capitalisation. Pour préserver la solidarité du système par répartition, faut-il en rester au statu quo ?

FABIEN ROUSSEL La réforme Delevoye, comme toutes celles des dernières années, n’a qu’un seul mot d’ordre : travailler plus, cotiser plus. Nous ne pouvons l’accepter mais nous ne pouvons pas non plus en rester au statu quo. Car notre système de retraite par répartition a été affaibli. La contribution du monde du travail est toujours plus importante, tandis que celle du capital n’a cessé de diminuer. S’il y a une réforme à mettre en œuvre, c’est celle qui rééquilibre le financement de la protection sociale et qui impose au capital de participer à relever le défi de l’allongement de la durée de la vie. Pour nous, c’est une chance, pas un problème. Permettre à ceux qui ont travaillé toute une vie de partir dès 60 ans, c’est leur permettre de profiter de cette deuxième partie de la vie et, aux plus jeunes, de trouver du travail. Les revenus financiers, les dividendes, les placements… ces centaines de milliards aujourd’hui perçus comme des salaires par les familles les plus riches doivent être soumis à cotisations au même titre que le revenu de chaque salarié sur sa fiche de paie. Nous pourrions ainsi récupérer tout de suite 30 milliards d’euros. Nous voulons mettre en discussion ces propositions avec les forces syndicales, les forces de gauche et écologistes, et voir ce sur quoi nous pouvons nous mettre d’accord pour répondre à cette aspiration d’une retraite garantie à 60 ans. On ne pourra pas se contenter d’être contre.

Le PCF s’est également engagé pour un référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris. Le compteur a atteint, sur les 4,7 millions nécessaires, 700 000 signatures, mais à un rythme moins soutenu qu’en juin. Le mouvement s’essouffle-t-il ?

FABIEN ROUSSEL Près de 200 000 signatures supplémentaires en plein été, ce n’est pas rien. Et nous allons prendre rapidement, avec d’autres, de nouvelles initiatives. Dès ce week-end, ce sera un thème important de la Fête de l’Humanité. Il faudra aussi que le gouvernement le reconnaisse : le principe de pétition tel qu’il est organisé par le ministère de l’Intérieur n’est pas à la hauteur. Le président de la République parle de « start-up nation » et nous fait vivre à l’époque du Minitel ! Et l’État n’a mis aucun moyen de communication en œuvre pour informer les citoyens. Emmanuel Macron s’est engagé à ce que la voix d’un million de citoyens suffise à obtenir un référendum, il doit être cohérent avec son discours.

La gauche se retrouvera ce week-end à la Fête de l’Humanité. Vous l’avez appelée, lors de votre université d’été, à travailler à un « projet », un « débouché politique », quel est votre objectif ?

FABIEN ROUSSEL Aucune force de gauche ne gagnera seule aujourd’hui. Chacun en a à peu près conscience. Beaucoup appellent à l’union, au rassemblement. Tant mieux. En revanche, il faut travailler sur des engagements concrets pour montrer que des forces de gauche et écologistes peuvent répondre aux problèmes de ce siècle et faire de nouveau rêver, pour montrer ce que nous serons capables de mettre en œuvre demain si nous sommes au gouvernement ensemble. Est-on capables de proposer ensemble la retraite à 60 ans, l’augmentation du Smic et des pensions de 20 %, de développer et moderniser les services publics, d’engager 100 milliards d’euros par an pour une véritable révolution écologique, ou encore de jouer un rôle nouveau en faveur de la paix ? Ce sont de grandes questions que nous mettons sur la table.

Comment un tel projet pourrait être de nature à convaincre les abstentionnistes que vous, comme d’autres à gauche, souhaitez convaincre, de renouer avec la politique ?

FABIEN ROUSSEL Tout est fait pour décrédibiliser les mouvements sociaux, les partis politiques, les parlementaires… À tel point que le gouvernement veut faire croire qu’on aura plus de démocratie en diminuant le nombre de députés et de sénateurs. Je demande aux salariés, au monde du travail d’imaginer cela un instant : une vie sans députés, sans sénateurs, sans organisations syndicales tant qu’on y est. Comment fait-on ? On instaure une monarchie, une dictature, on laisse Google, Facebook, Amazon, les marchés financiers régenter nos vies ? Aujourd’hui, le peuple est divisé, 23 millions d’électeurs ne vont plus voter, et la finance gouverne. En deux ans, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes a augmenté de 22 %, le monde du travail, lui, a eu des clopinettes. C’est le fruit de la politique de Macron. Nous voulons inviter tous ces citoyens à lutter, à s’engager, à s’investir. Notre rôle est d’éveiller les consciences, de montrer que c’est possible. On y arrivera mieux si les forces politiques de gauche et écologistes s’y mettent ensemble.

Pour les municipales, des rassemblements se discutent localement. Le paysage politique ne risque-t-il pas de devenir illisible avec des alliances différentes d’une commune à l’autre ?

FABIEN ROUSSEL Les forces de gauche et écologistes unies dès le premier tour, sur des projets construits avec les habitants, peuvent créer des dynamiques et gagner ces élections municipales. Oui, les attentes, les besoins sont différents d’une ville à l’autre, mais pour ce qui est du rassemblement des citoyens, des associations, des forces de gauche, nous souhaitons que partout il soit le plus large possible. En gagnant ces élections locales, nous pouvons montrer qu’il y a de nouveau un espoir à gauche. Est-ce que chaque responsable politique est prêt à partager cette ambition ? Au-delà des grandes villes, 35 000 communes en France comptent moins de 5 000 habitants. Et là, ce n’est pas une histoire d’alliances politiques, et c’est pour nous tout aussi important. Car, la commune, c’est l’échelon le plus important pour faire vivre la République dans notre pays, partout, dans les grandes zones urbaines comme à la campagne.

Quelles seront vos lignes rouges pour les municipales ?

FABIEN ROUSSEL Nous ne participerons pas à des rassemblements dont le principe serait de privatiser des services publics, d’augmenter des tarifs ou de réduire les services rendus aux populations… Nous avons la passion de l’égalité et du respect de chaque citoyen. Nous nous battons pour faire vivre des services publics de proximité accessibles à tous ou pour que les villes participent à relever le défi climatique. Mais un grand combat est aussi à mener pour redonner à nos communes les moyens dont l’État les prive depuis de nombreuses années. Nous voulons défendre la commune et lui redonner des moyens, des compétences. Nous proposerons cet automne un plan ambitieux dans le budget de l’État en leur faveur et une réforme de la fiscalité locale.

L’écologie occupe une place toujours plus grande parmi les préoccupations des Français. De droite à gauche, toutes les formations s’en réclament. Quel est l’apport spécifique du PCF ?

FABIEN ROUSSEL L’idée que l’écologie ne serait ni de gauche ni de droite est plutôt en recul, et le capitalisme est de plus en plus montré du doigt. Relever le défi climatique nécessite un investissement public massif, un nouveau modèle de production et une autre redistribution des richesses. On ne va pas faire de surenchère, tout est sur la table : la part du PIB à y consacrer – 6 points, contre 1,5 aujourd’hui –, la trajectoire de réduction des gaz à effet de serre à respecter d’ici à 2030… Notre contribution, ce sont les moyens à mettre en œuvre pour parvenir à ces objectifs avec un nouveau modèle économique qui réponde à la fois aux urgences climatiques et sociales, indissociablement liées.

Entretien réalisé par Julia Hamlaoui

 

Fabien Roussel :  Nous pouvons récupérer 30 milliards pour les retraites  (L'Humanité, 9 septembre 2019)
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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 19:30
Marc Lavoine : « La Fête de l’Humanité représente ce pour quoi je fais de la chanson »
Mardi, 10 Septembre, 2019

De ses parents communistes, Marc Lavoine a gardé une haute idée de son rôle dans la société : « L’artiste doit instaurer une passerelle entre ceux qui ont et ceux qui n’ont rien. » Il en a aussi conservé un rapport très particulier à la Fête. Rencontre avec un chanteur qui sait faire entendre la musique du cœur.

 

Que représente pour vous la Fête de l’Humanité ?

Marc Lavoine C’est d’abord toute mon enfance. Mes parents étaient communistes, syndiqués. Pour moi, la Fête de l’Humanité est un tout. C’est un journal. Je vendais l’Humanité Dimanche avec ma mère, le muguet avec mon père. Nous avions des tracts à la maison, des réunions. Nous avions toute une culture de Pablo Neruda, de la poésie et la culture artistique qui allait avec le mouvement de gauche de l’époque. Et une fois par an, il y avait la Fête de l’Humanité. Quand j’ai eu 12, 13, 14 ans, j’ai pu y aller avec eux, je dormais par terre dans le stand de la CGT. La Fête, ce sont des souvenirs d’enfance, les valeurs et les principes de mes parents. Cela représente beaucoup pour moi.

Vous avez d’ailleurs tenu à soutenir le journal…

Marc Lavoine Si le journal devait disparaître, ça serait pour moi une défaite. Ce journal, ce sont des années de lutte, de gens qui ont cru à des choses et qui y croient encore. Qui croient encore que, dans une famille, il y a des valeurs et des principes : la solidarité, le travail…

Quels souvenirs gardez-vous de votre précédent passage à la Fête ?

Marc Lavoine De bons souvenirs. C’est vraiment ce pour quoi je fais de la chanson. Ce sont les odeurs, les parfums, les stands, la poussière, des gens qui sont là. C’est une poésie qui me parle beaucoup. La Fête, c’est être ensemble. Danser ensemble. Se regarder. Se tenir la main. Regarder un objet artistique, une photographie, une pièce de théâtre, des chanteurs. Écouter une poésie. La Fête, c’est la création d’une joie. La Fête, c’est beaucoup de gens de banlieue qui viennent. On n’est pas heureux tous les jours, mais la Fête, c’est le moment où on se dit : « Tiens, aujourd’hui, on va se donner de la joie ensemble. » Et la joie, elle s’incruste un peu partout. On a tous des souffrances. Elles ne doivent pas cacher celles des autres. Il faut au contraire tenir la main de l’autre. D’un coup, sa propre souffrance, on la partage. On en parle, on la met sur la table. Il y a une grâce humaine. Et c’est l’amour qui est la clé de tout ça.

Marc Lavoine chantera le samedi 14 septembre, à 16 h 15, sur la Grande Scène.
Entretien réalisé par Nadège Dubessay et Michaël Melinard
Marc Lavoine :  La Fête de l’Humanité représente ce pour quoi je fais de la chanson 
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9 septembre 2019 1 09 /09 /septembre /2019 18:53
Une fête de l'Humanité mobilisée pour un référendum sur la privatisation d'ADP (Conseil national du PCF)
La Fête de l’Humanité est, chaque année, l’événement politique et citoyen de la rentrée.
Mais cette année, une raison s’ajoute à toutes les autres. La fête sera l’occasion de donner un élan supplémentaire et décisif, après un lancement réussi, malgré toutes les embûches gouvernementales, à la collecte des signatures pour gagner le référendum sur la privatisation d’ADP.
Plus de 713 000 signatures ont déjà été récoltées. Notre objectif est de faire de la Fête le lieu de la mobilisation  nationale qui permettra de franchir le cap du million de signatures !
Cette ambition citoyenne et démocratique méritait bien une lettre du Conseil national spéciale ADP !
Cette lettre donne à chacun·e tous les éléments utiles pour pouvoir participer à la mobilisation militante sur la fête pour gagner des dizaines de milliers de signatures.

Gagner un référendum sur ADP ?
Ce week-end là, c’est à la
Courneuve
que ça se passe et
nulle part ailleurs !

 

 Logo_FH_2019.jpg

QUELQUES GRANDS RENDEZ-VOUS 
 

  • Au stand des parlementaires (avenue Simone de Beauvoir, en face du stand national) le vendredi 13 septembre à 17h.

 

Invitation_Sénat-AN-13_sept_2019_page-0001.jpg

 

La collecte des signatures continuera, en direct sur supports informatiques, durant toute la Fête sur le stand des parlementaires

 

 

 

  • Au stand national du PCF, vendredi 13 septembre à 18h, débat "Référendum ADP : Pour défendre nos biens communs" (place Maurice Audin).

 

 

ADP_FH_1_(2).jpeg

La collecte des signatures continuera, en direct sur supports informatiques, durant toute la Fête sur le stand national

 

  • Au stand des parlementaires, samedi 14  septembre à 13h45, débat "Référendum ADP, le peuple doit décider"
     
  • A l'Agora de l'Humanité, samedi 14 septembre à 16h30, débat "ADP : un front commun contre la privatisation"

 

  • Au stand des parlementaires, dimanche 15 septembre à 11h30, rencontre avec des représentants des 248 parlementaires signataires de la proposition de loi référendaire à l'origine de la procédure du RIP

 

PARTOUT SUR LA FÊTE, DES STANDS ET ESPACES EQUIPES D'ORDINATEURS AVEC CONNEXIONS INTERNET
 

  • Stand fédéral Essonne
    Avenue Jean-Pierre Kahanne
  • Département du Val-de-Marne
    Avenue Georges Marchais
  • Stand fédéral Paris
    Avenue Henri Malberg
  • Département de Seine-Saint-Denis
    Avenue Georges Valbon
  • Stand fédéral Seine-et-Marne
    Avenue Valentina Terechkova
  • Région Occitanie
    Avenue Paul Eluard
  • Stand fédéral Seine Saint Denis
    Avenue Georges Valbon
     
  • Agora des élus
    Avenue Jean Jaurès
  • Stand fédéral Val d'Oise
    Avenue Martin Luther King
     
  • Agora de l'Huma
    Avenue Jean Jaurès
  • Stand fédéral Val de Marne
    Avenue Joséphine Baker
  • Forum Social
    Avenue Georges Séguy

  

FAISONS EXPLOSER LE COMPTEUR DU RIP

 

 

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9 septembre 2019 1 09 /09 /septembre /2019 18:49

Urgences : « L'humain est sacrifié, les annonces sont loin de faire le compte  » (Fabien Roussel - PCF)

Après plus de six mois de grève, les annonces de Madame Buzyn, Ministre des Solidarités et de la santé ne répondent toujours pas à la crise profonde que vivent les personnels et les patients dans nos services d'urgence.

Au regard des coupes budgétaires imposées aux hôpitaux par le gouvernement Macron c'est 2 derrières années (1,5 milliard en moins en 2018 et 910 millions en moins en 2019), les 754 millions, sur 3 ans, annoncés sont loin de faire le compte !

A bout de souffle, en souffrance, les personnels alertent sur le manque de moyens humains et matériels.

Les services d'urgence sont saturés : 100 000 lits ont été supprimés en 20 ans alors qu'on comptabilise 21,4 millions de passages aux urgences aujourd'hui - on en enregistrait environ 10 millions en 1996. Deux tiers des maternités ont été fermées. De même, dans les EPHAD, il manque 200 000 emplois. Le monde de la santé publique va mal dans son sens le plus général et chaque jours, la vie des personnels et des patients est mise en danger.

Il est urgent d'apporter des réponses à la hauteur, à partir de la réalité des établissements de santé, bassin de vie par bassin de vie. Et surtout, commençons par stopper toute fermeture de lits, de services, de maternités.

C’est dans cet état d’esprit, qu'après un tour de France des Hôpitaux, les parlementaires communistes ont déposé une proposition de loi pour instaurer un moratoire contre les fermetures d’établissements, de services, de lits et contre l'arrêt des regroupements hospitaliers.

Notre système de santé est malade des politiques d’austérité. L’humain est sacrifié sous l’effet de coupes budgétaires et d’un mode de financement inadapté.

Le collectif inter urgence et les syndicats demandent une revalorisation des salaires de 300 euros net par mois, la réouverture de lits, et l’embauche de 10 000 postes pour les services d’urgences.

Nous sommes bien loin du compte, les communistes restent mobilisés, et soutiennent le mouvement de grève des urgentistes.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,

Paris, le 9 septembre 2019.

Urgences :  L'humain est sacrifié, les annonces sont loin de faire le compte   (Fabien Roussel - PCF)
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8 septembre 2019 7 08 /09 /septembre /2019 12:00
Anicet Le Pors

Anicet Le Pors

Notre ami Anicet Le Pors ancien ministre communiste est l'invité du comité laïcité Brest pour une conférence débat sur la laïcité dans la formation à la citoyenneté le 10 septembre à 18 h amphi Guilcher de la fac Segalen.

Information de la section PCF de Brest

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8 septembre 2019 7 08 /09 /septembre /2019 08:27
Affaire libyenne: 250 000 euros en espèces pour les primes de la campagne 2007 (Médiapart, 6 septembre 2019, Fabrice Arfi et Karl Laske)
Affaire libyenne: 250 000 euros en espèces pour les primes de la campagne 2007
Par et

Un rapport d’expertise vient d’estimer à 250 000 euros le montant des primes remises en liquide au personnel de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Cela vient confirmer l’« absence de sincérité des comptes de campagne » et l’« ampleur de la circulation d’espèces en marge de la campagne » soulignées par les enquêteurs. Ces sommes n’ont jamais été déclarées aux autorités de contrôle.

Dans l’affaire Sarkozy-Kadhafi, les pièces du puzzle semblent s’agencer une à une. Après la mise au jour de l’arrivée de fonds libyens sur le compte des intermédiaires proches du futur président de la République, et l'aveu par Ziad Takieddine de leur remise en espèces, l’enquête démontre à présent l’utilisation d’argent noir par l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy.

Un rapport d’expertise remis le 28 août dernier aux juges d’instruction parisiens Aude Buresi et Serge Tournaire évalue désormais à 250 000 euros les primes versées en espèces, en 2007, aux salariés de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Ces sommes n’ont jamais été déclarées aux autorités de contrôle, selon l’enquête.

Cette somme en liquide ne concerne que les petites mains de la campagne : l’enquête a par ailleurs établi des circulations d’espèces au bénéfice personnel du premier cercle de Nicolas Sarkozy.

Cette nouvelle avancée judiciaire vient sévèrement mettre à mal les arguments développés en procédure par le trésorier de la campagne électorale incriminée, Éric Woerth (aujourd’hui président de la commission des finances de l’Assemblée nationale), Claude Guéant, alors directeur de campagne, mais aussi par le candidat Nicolas Sarkozy lui-même, qui, tous, ont assuré que les financements de l’élection de 2007 avaient respecté les règles en vigueur.

Dans ce dossier, Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et Éric Woerth ont comme point commun d’avoir été mis en examen par les juges pour « financement illicite de campagne électorale », en plus de « corruption » pour les deux premiers, parmi d’autres délits présumés dont ils sont également accusés, notamment celui de « recel de détournement de fonds publics libyens ».

Les enquêteurs avaient été mis sur la piste des espèces de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy par un pivot de celle de 2012, Jérôme Lavrilleux. Celui-ci s’était retrouvé dans la lessiveuse du scandale Bygmalion, pour lequel l’ancien président français a été renvoyé au tribunal correctionnel – ce renvoi a été confirmé par la cour d’appel de Paris mais fait encore l’objet d’un pourvoi en cassation.

Or, entendu début 2017 par les policiers de l’Office anti-corruption (OCLCIFF), Jérôme Lavrilleux avait clairement laissé entendre que d’importantes sommes en espèces avaient abondé la campagne de 2007 en dehors de toute comptabilité, et qu’un système de fausses factures avait été préféré en 2012 pour supporter la multiplication par plus de deux des frais électoraux.

L’enquête sur l’affaire Bygmalion a estimé le coût réel de la campagne de 2012 à 42,8 millions d’euros, pour 22,5 millions autorisés…

« La campagne de 2012 a coûté la même chose que celle de 2007 ! Sauf que Bygmalion a été remplacé par des palettes de billets. Provenant de Libye, c’est ça ? », avait même déclaré Jérôme Lavrilleux au Monde quelques semaines après son audition dans le dossier libyen.

Depuis, l’enquête a largement conforté ses dires. En septembre 2017, un premier rapport de synthèse de la police soulignait en effet « l’absence de sincérité des comptes de campagne » et pointait l’« ampleur de la circulation d’espèces en marge de la campagne » de Nicolas Sarkozy.

Plusieurs salariés de la campagne de 2007 ont raconté devant les enquêteurs avoir perçu des primes en liquide, en grosses coupures. « J'ai discuté avec pas mal de salariés des Républicains que je connais depuis longtemps, certains m'ont dit qu'ils avaient eu une prime directement sur leur fiche de paie, et d'autres effectivement dans des enveloppes […] D’après ce que j'ai compris, absolument tout le personnel de l’UMP de l'époque a été récompensé après la victoire », a expliqué un ancien comptable du parti.

Un témoin a même relaté une anecdote embarrassante : « Je me souviens que c’était le défilé dans le bureau de Talvas [l’adjoint d’Éric Woerth à la cellule trésorerie – ndlr], que tout le monde venait chercher son enveloppe. Il a tiré cette enveloppe d’un coffre-fort qui contenait de nombreuses autres enveloppes, plusieurs centaines. »

À la peine lors de son audition par les juges en mai 2018, Éric Woerth avait fini par lâcher : « Je vois bien que vous vous dites qu’il y a eu beaucoup d’argent liquide dans cette campagne. » L’actuel président de la commission des finances de l’Assemblée a fini par reconnaître que des espèces avaient pu circuler pendant la campagne et qu’elles avaient été distribuées après l’élection, ne pouvant être imputées aux frais électoraux. Il avait estimé que les sommes en jeu ne dépassaient pas les 30 000 euros.

En réalité, l’expertise désormais entre les mains des juges a valorisé ces montants à près de dix fois plus, sans prendre en compte les éventuels émoluments versés à des stagiaires.

Sur l’origine des fonds, Éric Woerth a livré une explication qui a laissé pour le moins dubitatifs les anciens salariés de la campagne autant que les enquêteurs. Il a parlé de dons anonymes envoyés en grosses coupures par la poste par de mystérieux donateurs… Une explication jugée « captieuse » — c’est-à-dire qui vise délibérément à tromper —, selon un rapport de police.

De fait, plusieurs anciens salariés de l’UMP (aujourd’hui Les Républicains) ont réfuté les explications d’Éric Woerth. Notamment l’ancienne cheffe du courrier au sein du parti : « Je n’ai jamais vu de courrier arrivant qui contenait des espèces. »

Dans ce contexte, la découverte de la location d’une chambre forte par Claude Guéant à l’agence Opéra de la BNP, à Paris, le temps des élections a vivement intrigué les enquêteurs, tout comme le personnel de l’UMP.

Le bras droit de Nicolas Sarkozy, qui est l’un des protagonistes centraux des soupçons de la corruption par le régime Kadhafi, s’y est présenté à sept reprises entre le 23 mars et le 19 juillet 2007. Le personnel de la banque a concédé devant les enquêteurs qu’il était rarissime qu’un particulier loue un coffre-fort d’une si grande taille ; un homme pouvait y entrer debout sans se baisser.

Claude Guéant, qui a varié dans ses déclarations sur l’utilisation de cette fameuse chambre forte, est allé jusqu’à prétendre qu’il l’avait ouverte pour y entreposer des… discours de Nicolas Sarkozy. Une explication qualifiée d’« aberrante » par une ancienne salariée du parti : « II y avait un coffre-fort dans le bureau de M. Sarkozy. Cela n'a aucun sens. Les discours ont toujours transité par mail, même à l'Élysée quand il était président de la République. »

« Je ne savais pas qu’il y avait cette location avant de l’apprendre par la presse », a prétendu de son côté Nicolas Sarkozy lors de sa mise en examen.

Mais au-delà de la campagne électorale, l’enquête a déjà montré dans l’affaire libyenne que le premier cercle de Nicolas Sarkozy avait manipulé des quantités astronomiques d’espèces. Les policiers ont stigmatisé dans un rapport l’« usage immodéré » de l’argent liquide de Claude Guéant, à titre personnel.

 

D’après le dossier judiciaire, Claude Guéant a ainsi disposé entre 2003 et 2013 d’au moins 325 000 euros en cash – il s’agit des sommes dont les policiers ont pu retrouver la trace –, alors que durant la même décennie il n’a retiré de ses comptes en banque que 2 450 euros et qu’il a reconnu la perception de 110 000 euros détournés des caisses du ministère de l’intérieur et pour lesquels il a été condamné en première instance et en appel.

Reste donc un minimum de 211 550 euros au sujet desquels Claude Guéant a opposé une seule réponse face aux magistrats : « J’exerce mon droit au silence. »

Des espèces importantes ont également été retrouvées dans l’entourage de Brice Hortefeux, ainsi que sur l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Boris Boillon, qui a toujours revendiqué sa proximité avec l’ancien régime libyen et tout particulièrement avec Mouammar Kadhafi.

Le diplomate avait été interpellé en juillet 2013, gare du Nord, à Paris, avec 350 000 euros et 40 000 dollars en espèces non déclarés. L’essentiel des billets – 257 400 euros en billets de 100 – provenait de la Banque centrale de Finlande qui les a fabriqués en juin 2003.

Les douanes, en charge de l’enquête, ont pu établir que les billets n’avaient jamais été mis en circulation dans l’économie réelle et avaient, de ce fait, été probablement livrés à une institution ou un État, sans qu’il ait été possible de déterminer lequel.

Un témoin protégé, enregistré sous le matricule 123, a indiqué aux enquêteurs de l’affaire libyenne que Boris Boillon faisait partie avec Claude Guéant des sarkozystes à avoir perçu de l’argent liquide du régime Kadhafi.

 

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8 septembre 2019 7 08 /09 /septembre /2019 08:25
Ordre du jour du prochain Conseil Municipal de Morlaix le jeudi 12 septembre 2019 à 18h30

Le prochain conseil municipal de la ville de Morlaix aura lieu le jeudi 12 septembre à 18h30.

Voici son ordre du jour:

- Avis sur la modification des statuts de Morlaix Communauté pour l'intégration des compétences sur le grand cycle de l'eau

- Demande de participation pour l'organisation du concours "mon centre ville a un incroyable commerce"

- "Appel à candidature "dynamisme des centres-villes et bourgs ruraux" - autorisation de signature du protocole cadre

- Travaux de réfection de la piste d'athlétisme synthétique du stade Aurégan à Morlaix (320 000€ de travaux)

- Mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage pour la mise en œuvre d'une liaison ville haute/ ville basse à Morlaix (300 000€ pour l'assistance à maîtrise d'ouvrage pour le transport dans le tunnel depuis la gare jusqu'au centre-ville* le montant global des travaux: entre 7 millions et 10 millions d'euros!!!)

- Convention d'adhésion à la centrale d'achat Mégalis Bretagne

- Demande de subvention pour la création d'une plateforme culturelle rue de Paris ( 120 000€ Etat, 100 000€ Région)

- Rapport d'activité 2018 de la délégation de service public stationnement

- Dispositif d'aide financière pour la destruction des nids de frelons asiatiques (50€ par nid à détruire, Morlaix Communauté ayant supprimé son aide) 

- Participation de la ville de Morlaix aux séjours organisés par les écoles publiques du premier degré

- Cession d'un praticable de gymnastique (celui, ancien et remplacé, de Morlaix Saint Pol Gym, à la ville de Plourin-les-Morlaix pour 5000€) 

- Convention de partenariat avec l'association "La ludothèque buissonnière"

- Convention de financement pour l'échangeur de Coat Congar sur la RN12 : 55% Etat (115 000€, 22,5% département 51 750€; 22,5% ville de Morlaix 51 750€).

- Fonds d'aide pour les murs de soutènement

- Fonds de modernisation des enseignes et façades commerciales - 8430€ pour 6 commerçants

- Fonds d'intervention pour l'habitat en zone préservée hyper-centre - subventions 5568€ pour 4 propriétaires

- Actualisation du tableau des effectifs

- Création d'un poste pour la "plateforme culturelle" rue de Paris

- Plan de formation 2019 des personnels de la ville de Morlaix

- Renouvellement de la convention d'objectifs et de financement 2019-2022 entre la caisse d'allocations familiales et la ville de Morlaix pour la prestation de service du lieu d'accueil enfants-parents

- Nouveau barème CAF pour la tarification famille

- Demande de prêt d'honneur pour des études à l'IFSI

 

 

 

 

 

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