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Compte-rendu du conseil municipal du 13 septembre 2017
Début du conseil : 19h.
1° Compte rendu de séance du conseil du 23 juin 2017:
Pour les mêmes raisons que d'habitude (absence de compte rendu réel) l'opposition s'abstient sur ce point.
2° Renonciation à la taxe d’aménagement
Roger Héré indique que, comme les années précédentes, et par pure raison idéologique, la majorité municipale renonce à percevoir la part communale de la taxe d’aménagement.
Pourtant les habitants des nouvelles constructions bénéficient des accès aux réseaux qui ont été financés par les contribuables ignaciens.
B.le Vaillant indique que la taxe n’a pas été appliquée précédemment et que dès lors il n’y a pas lieu, selon lui, de la percevoir.
Abstention de l’opposition.
3° Transferts de compétences : PLU, eau et assainissement, tourisme, rapport du CLET
La commission locale d’évaluation des transferts de charges de Morlaix Communauté a établi deux rapports,
- le 3 avril 2017 pour les compétences PLU et Tourisme-Sensation Bretagne,
- le 17 mai 2017 pour la compétence eau et assainissement.
Le rôle de cette commission est de quantifier les transferts de compétences réalisés et de calculer les attributions de compensation par la communauté d’agglomération aux communes.
- Rapport du 3 avril 2017. Il concerne le transfert du responsable d’urbanisme de Morlaix à Morlaix Communauté à compter du 1er avril 2017 (accord intervenu entre eux), et le réseau Sensation Bretagne qui concerne les communes de Carantec, Locquirec et Plougasnou.
- Rapport du 17 mai 2017. Il concerne le transfert des biens et équipements utilisés par les communes à la communauté d’agglomération, pour l’eau et l’assainissement et la situation financière des communes pour ces équipements
Pour Plouigneau, l’attribution de compensation (pour perte de trésorerie) à verser par Morlaix Communauté est évaluée à 118 440,42 €.
Roger Héré fait observer que le compte-rendu de la commission d’évaluation du 17 mai 2017, joint en annexe, ayant à son ordre du jour le règlements des impacts financiers pour l’Eau et l’assainissement, ne mentionne aucun représentant de la commune de Plouigneau, aussi bien parmi les présents, que les absents excusés ou ayant donné pouvoir. Il s’étonne de cette situation, dans la mesure où les enjeux pour la commune ne sont pas mineurs (118 000 €) et en demande les raisons. Il demande par ailleurs des précisions sur le montant de 118 440,42 € attribué.
Après hésitation, la secrétaire de mairie indique que l’attribution de compensation est faite au titre de la perte de taxe professionnelle, et accordée aux communes depuis le transfert à Morlaix-Communauté.
Quant à l’absence à la réunion de la commission, B. Le Vaillant, agacé, indique qu’il y a plein de choses à faire et qu’on ne peut pas être partout !
L’opposition, malgré les remarques, indique qu’elle ne s’opposera pas, bien entendu, à l’attribution de compensation à la commune.
4° Tarifs ALSH
Modification de la grille de tarifs pour tenir compte d’une remarque de la CAF. Modification du seuil du quotient familial entre la deuxième et la troisième tranche (650 € au lieu de 599 €)
Accord
5°Création d’une chambre funéraire
Demande de création déposée par la Sté Bretagne funéraire.
Emplacement prévu : zone de Kerbriant, 1 rie Rideller (terrain devant l’ancien garage Lavanant).
Capacité d’accueil : 30 personnes.
Odette Colas demande si une salle de cérémonie est prévue. Mme le Maire répond par la négative.
Accord
6°Dénomination de voies
- rue de la Grande Roche entre RD 712 et le lieudit La Grande Roche.
- rue de l’hippodrome, depuis cette même rue jusqu’au Parc de Langolvas.
Accord
7° Compte rendu des décisions prises par délégation du conseil
Johnny Délépine précise que le montant total, à ce jour, des travaux du futur atelier communal (hangar Jopic) s’élève à 85 000 € HT, et que le chantier devrait être terminé pour la fin de l’année.
Questions diverses
- la mairie évoque l’idée d’un versement de soutien aux victimes de l’ouragan Irma, et propose de verser une somme de 500 €. Roger Héré estime que la somme est tout à fait symbolique et que cela paraît un peu pingre. Mme le Maire dit qu’on reverra plus tard s’il y a lieu de faire plus.
- Roger Héré demande où en est le projet de modification du carrefour de la rue des Pins qu'il avait demandé dans un précédent conseil. Johnny Délépine répond qu’il y a des hésitations mais qu’ils y a des avis divergents sur le sujet y compris dans la population. Il indique que la réflexion est néanmoins toujours en cours.
- Joëlle Huon demande où en en est le renouvellement des CAE (contrats aidés). La secrétaire de mairie répond que seul celui de la bibliothèques est incertain pour le moment.
Fin du conseil : 19 h 45
L’AFPS du Pays de Morlaix soutient depuis 2016 « L’Association pour la réhabilitation des personnes handicapées » et le Centre Al Karama qui agissent pour la population du camp de réfugiés de Jalazone en Cisjordanie occupée. Situé à 7 km au nord-est de Ramallah, le camp de Jalazone est le lieu de vie de 16 000 habitants, soit l’équivalent de la population de Morlaix.
« L’association s’est donné comme but principal de favoriser l’intégration sociale dans la communauté du camp des personnes en situation de handicap. Elle leur apporte une aide précieuse en rééducation physique, en ergothérapie, en orthophonie. Elle fournit aussi des prothèses et appareils de rééducation. Malgré le manque cruel de moyens financiers, elle soutient aujourd’hui environ 450 personnes. »
Invités par l’Afps de Brest, Mousa Anbar et Youssef Sabah, membres du comité populaire des habitants de Jalazone viennent dans notre région présenter les conditions de vie et les difficultés rencontrées dans le camp de Jalazone. L’occasion pour nous d’échanger avec eux sur ce que les réfugiés palestiniens attendent (ou pas) des projets et des partenariats solidaires mis en place par le mouvement de solidarité en France et de vous parler du projet mis en place en Pays de Morlaix.
PCF Section du Pays de Brest
5 rue Henri Moreau 29200 Brest
Tramway : station St Martin
Tel 02 98 43 47 78 / Fax 02 98 43 44 62
@ : pcf_brest@yahoo.fr
INVITATION
Cette semaine, le groupe local de l’AFPS reçoit ses partenaires palestiniens du camp de réfugiés de Jalazone, en Cisjordanie. Moussa et Youssef, deux responsables de l’association de soutien aux personnes âgées du camp, dans le cadre d’un partenariat, ils seront à Brest du 13 au 18 septembre. Sur la base de l’appel du Collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, le groupe de l’Association France-Palestine Solidarité et la section du Pays de Brest du PCF organisent une rencontre fraternelle entre militants brestois et invités palestiniens.
Ce sera aussi l'occasion de découvrir la vie dans le camp de réfugiés de Jalazone et le partenariat de l'AFPS avec leur association « Palestinian Aged Friends Charitable Society » .
L’exécutif de la section PCF du Pays de Brest invite les adhérents du PCF et leurs amis à une rencontre conviviale avec nos amis palestiniens le jeudi
14 septembre à 12 h au
6 rue André Berger à BREST tram ST MARTIN
Nous vous invitons à participer à cette rencontre, pour assurer à nos visiteurs l’accueil brestois qu’ils méritent et, de notre côté, pour mieux connaître leur réalité et contribuer à l’amitié entre les peuples.
Jalazone et l'association Palestinian Aged Friends Charitable Society
Le groupe AFPS de Brest a lancé en 2012 un projet de partenariat avec l’association« Palestinian Aged Friends Charitable Society », qui vient en aide aux personnes âgées du camp de réfugiés de Jalazone, à 7km au nord-est de Ramallah en Cisjordanie. Créé suite à la création de l’Etat d’Israël et de la fuite de la population devant la violence des milices sionistes, il s’étend sur environ 25 hectares et compte aujourd’hui plus de 10.000 habitants. Situé en zone C, en Cisjordanie occupée, sous autorité israélienne complète, il reçoit toutefois l’appui de l’UNRWA (l’office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) notamment dans le domaine de l’éducation et de la santé. L’éducation, le chômage des jeunes, l’accès à l’eau et aux soins médicaux sont les problèmes majeurs du camp.
Le but de l’association est de rendre des services de première nécessité (fourniture de repas, de médicaments, partenariat avec le centre de réhabilitation soutien psychologique, réhabilitation des logements, activités de loisirs...) aux personnes âgées du camp de réfugiés (et éventuellement des villages alentours) et de rompre leur isolement.
Il y a un an, en juillet 2016, la Commission européenne entamait une procédure pour "déficit excessif" contre le gouvernement de Lisbonne. Le Portugal risquait une amende, selon Bruxelles, puisque il était censé ramener son déficit à 2,5 % de son PIB en 2015 au lieu des 4,4 % annoncés. La procédure a été abandonnée un mois plus tard. Etonnement, la France n'était pas soumise à la même pression, alors qu'elle n'avait pas — elle non plus — tenu ses engagements : 3,4% de déficit au lieu des 3% requis. Depuis, le phénomène s'est radicalement inversé : le Portugal a réduit son déficit à 2,1% en 2016 et devrait le ramener à 1,5% cette année. La France, elle, a abaissé péniblement son déficit à 3,3% en 2016 et table sur 3,2% cette année quand elle s'est engagée à atteindre... 2,8%. L'Espagne est encore à 4,5%.
Mais l'économie portugaise n'a pas réussi à réduire ses déficits par la baisse des dépenses publiques, des réformes structurelles du travail visant à "assouplir" les droits des salariés, ou en abaissant les protections sociales, comme le préconise la Commission européenne. C'est même l'inverse qui a été pratiquée au Portugal depuis un an et demi. Un choix qui explique certainement l'irritation très nettement affichée par Bruxelles au printemps 2016, lors des annonces de Lisbonne.
> Portugal : les audaces de la gauche irritent à Bruxelles
Depuis novembre 2015, c’est un gouvernement socialiste qui est au pouvoir au Portugal, soutenu et poussé par une union des gauches, composée du Parti communiste portugais, des écologistes, et du "Bloco de esquerda", le bloc de gauche (gauche radicale). Les choix économiques et sociaux de ce gouvernement se sont portés sur une politique clairement anti-austéritaire et antinomique avec celle pratiquée par le gouvernement précédent, de droite, qui avait gelé le salaire minimum et les pensions de retraites, augmenté les impôts, et réduit les aides publiques. Ce qui n'avait pas permis de réduire le déficit budgétaire ni le chômage significativement, mais avait fait exploser la précarité et la pauvreté dans le pays.
Le gouvernement du nouveau premier ministre, António Costa, depuis 2 ans, a donc appliqué des réformes qui avaient été déclarées dans son programme de coalition, en parfaite opposition avec la politique précédemment menée, comme le souligne cet extrait : "La politique d’austérité suivie ces dernières années a eu pour conséquence une augmentation sans précédent du chômage avec des effets sociaux dévastateurs sur les jeunes et les citoyens les moins qualifiés, ainsi que les familles et les milliers de Portugais au chômage. Elle a été aussi associée à une dévalorisation de la dignité du travail et des droits des travailleurs."
Le salaire minimum a été augmenté en 2016 puis de nouveau en 2017, en échange de baisses de cotisations pour les employeurs, de 23% à 22%. Ces deux augmentations du SMIC portugais ont passé le salaire minimum de 505€ à 557 €. Puis des mesures économiques à vocation sociale — mais aussi de relance du pouvoir d'achat — ont été prises : augmentation des retraites et des allocations familiales, renforcements du droit du travail, baisses des impôts pour les salariés les plus modestes, arrêt des privatisations de services et d'infrastructures publics, programme de lutte contre la précarité. Il est aussi prévu de supprimer les coupes dans les revenus des fonctionnaires et de ramener leur temps de travail à 35 heures par semaine. Sur le plan purement économique, la stratégie portugaise n'a pas été non plus en accord avec les demandes de la Commission, et se sont pourtant avérées payantes.
Le virage actuel des politiques économiques du pays n'est pas étranger à cette nette amélioration des créations d'emplois sur deux années consécutives avec pour conséquence la progression de la croissance du PIB, évaluée pour 2017 à 2,5%, contre 1,9% pour la zone euro et seulement 1,5% pour la France. Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a confirmé ces bons résultats en juillet à Lisbonne, indiquant que "la réduction du déficit au Portugal est durable" et que "la croissance sera probablement supérieure à 2,5% en 2017". Malgré tout, l'ancien ministre français de l'économie de François Hollande a tenu à dire au gouvernement portugais que "sur le plan du marché du travail, il faudra veiller à mieux intégrer les chômeurs de longue durée."
Le ministre de l'économie du Portugal, Caldeira Cabral, explique cette reprise économique par plusieur facteurs. Le premier est celui d'un renouveau d'industries orientées à l'export telles que l'automobile, les chaussures ou encore le textile qui avaient quasiment disparu du paysage. Les industriels, installés depuis des années dans les pays de l'Est pour la main d'oeuvre très bon marché, sont en train de revenir vers le Portugal, à la recherche d'une meilleure qualité professionnelle tout en conservant des coûts salariaux avantageux. Les investissements sont effectivement en hausse depuis deux ans, particulièrement dans l'industrie automobile. Caldeira Cabral pense que la hausse des revenus joue aussi, en redonnant confiance aux investisseurs, aux entreprises, avec une demande interne qui augmente et une progression de la consommation vers des produits de meilleure qualité.
Cette politique de relance par la demande, confortée par une politique sociale du mieux-disant est dans le même temps tirée par une revitalisation du tourisme grâce — entre autres — à des projets immobiliers haut de gamme. Plutôt miser sur la qualité, donc que sur les prix bas. Pierre Moscovici, sur ce plan, a tenu à souligner, toujours lors de sa visite de juillet dernier, "Le retour de l’investissement à la fois externe et interne, les bons résultats des exportations ainsi que le boom du tourisme". Mais sur le plan budgétaire, le Commissaire français a étrangement déclaré que "les efforts doivent être poursuivis pour réduire le déficit structurel", alors que le pays est devenu l'un des meilleurs élèves de la classe sur ce sujet, tandis que la France ou l'Espagne ne le sont toujours pas...
Depuis la crise financière de 2008 et celle des dettes souveraines de 2010, la plupart des pays du sud de l'Europe n'ont pas réussi à sortir la tête de l'eau : les déficits budgétaires sont souvent supérieurs aux critères européens, le chômage y est toujours très élevé, les problèmes sociaux causés par la précarité persistent. Les prêts concédés par le FMI, sous l'égide de la BCE et de la Commission européenne pour aider ces pays à retrouver un peu de vigueur et payer leurs dettes ont été tous accompagnés d'obligations de réductions des déficits, par une baisse des dépenses publiques et des demandes précises, comme le gel des salaires des fonctionnaires, des pensions de retraite, la baisse des prestations sociales.
Ces politiques dites d'austérité ont été doublées de réformes structurelles du marché du travail visant à assouplir les droits des salariés pour améliorer la compétitivité des entreprises. Ces réformes du marché du travail sont elles aussi une demande de Bruxelles. La Grèce, l'Italie ou l'Espagne ont effectué ces politiques d'austérité et ces réformes sans succès concret. Tout comme le Portugal jusqu'en 2015. L'Italie, si elle a baissé ses dépenses et a atteint un déficit inférieur à 3% en 2016, n'arrive pas à faire baisser son chômage qui est supérieur à 11%. En Espagne, le chômage est à 18,7% au premier trimestre 2017, et le déficit public ne colle toujours pas aux critères de Bruxelles : 3,6% en 2016. L'échec des politiques de rigueur budgétaire accompagnés des "assouplissements du marché du travail" ne permettent visiblement pas de faire repartir ces économies.
Le Portugal a démontré depuis 2 ans, qu'une politique — inverse aux politiques austéritaires, et donc basée sur une relance par la demande et l'amélioration des protections sociales — pouvait fonctionner. Ce que le FMI avait déjà confirmé en 2016 en annonçant à propos de la Grèce que "l'austérité ne fonctionnait pas". De là à préconiser une politique sociale de relance en Europe, le pas est un peu grand pour l'institution internationale qui a toujours été favorable au désengagement financier social des Etats et à la privatisation de leurs infracstructures et services.
Malgré tout, si l'exemple portugais était mis en avant, il pourrait être une piste intéressante de redressement "par le haut" des Etats de la zone euro encore affectés par la crise. Une sorte d'espoir de changement économique et social permettant une sortie de crise. A moins que le modèle économique allemand, de plus en plus contesté pour ses effets sociaux négatifs, ne cède la place au modèle suédois qui semble attirer des dirigeants politiques, dont Emmanuel Macron ?
Suivre le modèle allemand ? Chiche ! (Article de février 2012)
Le modèle suédois reste malgré tout difficile "à vendre", bien que sa réussite économique soit réelle : ce pays n'est pas dans la zone euro, possède depuis longtemps l'un des niveaux de vie les plus élevés du monde, et surtout, ses salariés sont syndiqués à 80%.
Il n'est donc pas certain qu'appliquer les méthodes sociales et économiques en cours en Suède soit possible si facilement pour des pays de la zone euro. Le Portugal, par contre, applique lui, des politiques économiques et sociales connues, et ce, au sein de la zone de la monnaie unique, l'euro... Pour l'instant, aux vues de ses résultats et de la vitesse à laquelle ils ont été acquis, il semble que le Portugal ait surtout un seul défaut : il ne suit pas la ligne dictée par la Commission européenne.
Samedi 16 septembre à 17h :
Débat organisé par la Fédération du Finistère du PCF :
Avec Philippe Marlière
politiste spécialiste du Labour et du Royaume-Uni, universitaire à Londres, auteur de nombreux articles et analyses pour la presse française
Anne Sabourin
représentante du PCF au sein du Parti de la gauche européenne
Jean-Michel Galano militant communiste, philosophe, bon connaisseur de l'Irlande et du Royaume-Uni
Débat animé par Ismaël Dupont et qui s'inscrit dans la suite de l'initiative de solidarité et de rencontre PCF-SINN FEIN de Paris à l'automne 2016 et du Finistère (BREST, MORLAIX, ROSCOFF) au mois de mai 2017.
Comment analyser les causes du Brexit?
Quelles sont ses conséquences économiques, sociales, politiques déjà avérées? Celles qui sont à prévoir ? Quelles perspectives pour l’Écosse et l'Irlande du Nord, le capitalisme anglais, notamment?
Comment décrire la politique de Théresa May qui a conduit à un échec électoral relatif aux élections législatives anticipées de juin dernier?
Quelles alternatives progressistes en Grande-Bretagne, en Irlande du Nord?
En quoi l'épisode du Brexit doit-il être le catalyseur de la construction d'un autre projet européen, social, démocratique, respectueux des peuples?
Programme politique complet de l'espace Bretagne, fête de l'Huma 2017, envoyé par Xavier Compain et Carole Depuiset.
Encore une année avec des thématiques de débat et des plateaux très riches.
"La jeunesse face à la précarité" le vendredi à 17h, "Danger dans nos assiettes: pas de capitalisme sans casser des oeufs" le samedi à 14h30, "La Grande Bretagne, l'Irlande du Nord après le Brexit: quelles conséquences sociales et politiques" à 17h le samedi, "Aluminium dans les vaccins: pourquoi et comment s'en passer?" à 11h le dimanche.
Et le vendredi soir, fest-noz, et le samedi soir, concert aussi!
Innovation cette année, la vente solidaire de fruits et légumes le samedi après-midi.
Inauguration de l'espace Bretagne par le député communiste du Havre Jean-Paul Le Coq et inauguration de la vente solidaire avec Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF.
photo de Julien Tanguy, secrétaire de l'UL CGT, qui a prononcé le discours de la CGT et rendu hommage en demandant une minute de silence, à René Saout (Pierre-Yvon Boisnard)
le stand du PCF avec les programmes de la fête de l'Huma, les décryptages de l'Humanité, les autocollants et tracts du Parti Communiste, à côté du stand de la CGT où se signait la pétition contre la loi travail XXL!
Morlaix était rouge de colère et de combativité ce matin! Des photos de notre ami Pierre-Yvon Boisnard et d'Ismaël Dupont sur une manif qui a réuni 1100 personnes (selon les Renseignements Généraux).
Et ce n'est qu'un début de mobilisation, réussi et prometteur car il y avait pas mal d'actifs grévistes dans la manif!
On va les mettre mal, les fondés de pouvoir du Medef que sont Macron, ses ministres, et ses députés, ceux qui se permettent d'insulter la population et de mener une politique de régression sociale encore inédite!
4000 à 6000 manifestants à BREST, 2500 à QUIMPER, plus de 500 à QUIMPERLE, 500 à CARHAIX, soit plus environ 10 000 manifestants à l'échelle du Finistère, ce qui est pas mal du tout vu le contexte et la période peu propice pour les premières sorties lycéennes et étudiantes.
Il y a eu ce matin 10 000 manifestants à Bordeaux, 8 à 10 000 à Rennes.
A noter que les syndicalistes FO du Finistère étaient bien présents au côté de la CGT, de Solidaires, de la FSU, et des citoyens et partis politiques: PCF, France Insoumise, de nombreux militants et élus socialistes, les Verts, le NPA.
A Morlaix, le PCF avait installé son stand place des Otages pour y donner le programme de l'Huma et d'autres brochures et autocollants.
Dans Le Télégramme, hier, Agnès Le Brun prétend que le passage au menu unique en février 2016 aurait permis de gagner 13 300€ grâce à une réduction de 40% de gaspillage alimentaire.
Il y a en réalité une confusion savamment entretenue, et depuis le départ, pour brouiller les pistes, entre les effets du changement des règles de réservation des repas à la cantine (des parents qui ne préviennent pas assez vite de l'absence de leurs enfants un jour le midi doivent désormais payer le repas alors qu'avant la réservation se faisait le jour même) et ceux du passage au menu unique, qui fait que plein d'enfants ne mangent pas tout à fait à leur faim certains jours et que d'autres familles ont fait le choix de ne plus laisser leurs enfants à la cantine, certains jours ou tous les jours.
Les 13 300€ d'économisés ont été économisés largement sur le dos des familles des élèves des écoles publiques primaires et maternelles de Morlaix .
L'effet positif du passage au menu unique, en forme de leurre, a surtout été pour Agnès Le Brun, qui a été nommée porte-parole de Nicolas Sarkozy pour les questions d'éducation pendant les Primaires de la droite, avant que son mentor raccroche avec la politique, car "elle ne paie pas assez"!
Le passage au menu unique n'a pas du tout été décidé (sans aucune discussion avec les parents ou avec l'opposition, sans débat dans le cadre de la commission enseignement ou du conseil municipal en amont) pour réduire le gaspillage alimentaire mais pour créer une polémique porteuse politiquement autour de l'Islam et de sa comptabilité avec la laïcité et les valeurs de la République. Alors que personne dans les écoles ne se plaignaient des plats de substitution (une omelette ou du poisson) qui étaient proposés aux enfants végétariens ou de culture d'origine africaine ou arabe, ne mangeant pas de porc. Alors que la cuisine centrale prépare aussi des plats différenciés pour d'autres structures et que cela ne pose aucun problème.
La décision du Tribunal Administratif le mois dernier de casser la décision de passage au menu unique par le maire Les Républicains de Châlons-sur-Saône devrait permettre de réouvrir le débat pour une école qui tient compte de la réalité des familles et n'est pas rendue prisonnière des enjeux politiciens.
Cette lettre a été lue en Commission Enseignement du Conseil Municipal de Morlaix aujourd'hui. Elle a donnée lieu à des échanges entre les deux représentants de l'opposition, Sarah Noll et Ismaël Dupont, et ceux de la majorité.
On nous a justifié le passage au Menu Unique à partir d'arguments qui nous semblent très contestables:
- L'AMF recommande que les cantines favorisent "l'ouverture au goût et aux saveurs", du coup, il faudrait proposer à tous les enfants la possibilité de manger de la viande cuisinée à toutes les sauces et du porc (tous les cinq jours environ).
- Si les enfants mangent pas tout, ce n'est pas gravissime, si les parents retirent les enfants de la cantine, c'est qu'ils pouvaient s'organiser autrement.
- On a pas à imposer aux enfants les choix des parents (régime végétarien, régime alimentaire de fondement culturel ou religieux).
- Proposer des compléments/substituts occasionnels ou réguliers aux enfants qui ne mangent pas de porc ou qui sont végétariens afin d'assurer l'équilibre alimentaire de leur assiette serait discriminant. Servir des repas différents (en réalité, ce ne sont pas les repas qui sont différents, mais simplement ce qui vient avec les légumes et féculents) serait discriminant.
- Quand on ouvre la voie à la reconnaissance de la diversité des régimes alimentaires et aux spécificités des habitudes alimentaires, on donne des arguments pour adopter les contenus pédagogiques aux cultures différentes des enfants.
- L'école de la république, celle des "quatre Jules" (Ferry, Grevy, Simon, Favre), c'est la même proposition pour tous et le modèle de l'assimilation.
- "C'est en mangeant comme les autres qu'on s'intègre": cela n'appelle pas de commentaire...
En réalité, l'Association des Maires de France ne prescrit rien de bien défini en matière de menu unique ou d'adaptation des menus à la diversité des habitudes et des goûts et dit que la laïcité ne peut être invoquée en faveur du choix de l'un ou l'autre des scénarios, que la seule obligation des mairies est de proposer des menus équilibrés aux enfants.
On ne tient pas compte de l'objectif de rendre l'école accueillante pour toutes les familles, pour tous les enfants, de faire en sorte que tous les enfants puissent fréquenter la cantine et la pause du midi avec des repas nourrissants.
Par rapport au mode de décision, la majorité justifie le fait de ne pas en avoir discuté avec les parents, en Conseil Municipal en Commission Enseignement, laissant croire qu'il ne s'agit que d'une application des préconisations de l'AMF et d'une compétence du maire et des services.
Pour notre part, nous restons mobilisés pour défendre une école ouverte et tolérante pour tous, et école qui accueille bien tous les enfants, toutes les familles.
A Morlaix, le 25 février 2016
A Madame le Maire, Agnès Le Brun
Aux élus de la majorité municipale, tout particulièrement ceux de la Commission Enseignement
Pour nous, le rôle de l'école de la République, laïque, gratuite et obligatoire, est de faire réussir tous les enfants, d'être accueillante pour tous les enfants, toutes les familles, en créant des conditions de vivre ensemble qui permettent l'acquisition de connaissances permettant d'accéder à la compréhension du monde, à l'autonomie de pensée, et de valeurs communes, parmi lesquelles le respect de l'égale dignité des hommes dans leur diversité.
Dans le cadre du service de restauration scolaire, qui même s'il est facultatif d'un point de vue réglementaire, est indispensable pour les familles des enfants scolarisés à l'école, une mairie doit à notre avis poursuivre les mêmes objectifs.
C'est pourquoi nous avons appris avec consternation et colère trois jours avant les vacances de février la décision de passage au menu unique dans les écoles primaires et maternelles publiques de Morlaix se traduisant par la suppression des compléments alimentaires pour les enfants qui ne mangent pas de viande, ou pas de porc, voire même, dans le pire des cas, par le fait de pouvoir leur servir du porc ou de la viande même s'ils ne veulent pas, et ne peuvent pas en manger.
Ces possibilités alternatives pour les régimes sans porc et les régimes végétariens étaient pratiquées depuis des années, concernant un peu plus de 10 % des enfants. Elles ne posaient strictement aucun problème à Morlaix ni ne soulevaient de polémiques. Ces dispositions ne coûtaient rien de plus à la collectivité, s'appuyaient sur du pragmatisme, un esprit d'ouverture et de tolérance, sur la volonté d'accueillir tous les enfants, toutes les familles à l'école publique, en tenant compte des interdits alimentaires propres à certaines cultures, et en tenant compte aussi du végétarisme qu'ont adopté un certain nombre de familles et d'enfants en France.
Cette décision a été ressentie de manière très violente par beaucoup de familles ayant des enfants scolarisés dans les écoles publiques de Morlaix : elles ont considéré, à raison selon nous, que pour des raisons politiciennes et par souci de publicité, on voulait créer une polémique au préjudice de l'équilibre alimentaire des enfants et du sentiment de reconnaissance des musulmans de pratique ou de culture, ou des familles morlaisiennes issues de l'immigration et originaires du Maghreb, d'Afrique, du Proche-Orient. Elles ont senti qu'on voulait mettre en avant bruyamment une conception restrictive, intolérante, contraire à son esprit véritable, de la laïcité, que l'on pourrait formuler en forçant le trait dans des expressions que l'on entend trop souvent aujourd'hui, dans un climat de xénophobie montante : « Français de souche, maître chez toi » , « les modes de vie et les habitudes alimentaires qui doivent prévaloir à l'école sont ceux de la majorité et de nos traditions nationales (chrétiennes ou judéo-chrétiennes ajoutent certains, qui ne sont pas à une contradiction près)».
Pour nous, la laïcité, c'est la mise en place des conditions d'accès pour tous à la liberté de conscience, c'est la neutralité de l’État et de la sphère publique par rapport aux cultes, c'est l'égalité reconnue à tous les citoyens, ce n'est pas le rejet de certaines religions.
Au-delà même du contenu de la décision de passage au Menu Unique, qui aurait pu à la rigueur se discuter à condition d'établir une véritable concertation, d'associer les parents, les personnels, et tous les élus à la décision, et à condition aussi de trouver des dispositions pratiques pour faire face aux effets pervers de la disposition, ce qui nous révolte, c'est la manière dont a été prise la décision.
Pas d'information des membres de l'opposition de la commission enseignement, pas de débat en Conseil Municipal alors qu'on a adopté un nouveau règlement des Cantines scolaires en décembre et que cette question particulière avait été posée en Commission Enseignement, pas d'information et de débats en Conseils d'école, une information de dernière minute à la veille des vacances aux Parents. On justifie la non information de l'opposition dans la presse par le fait qu'elle ne participe pas à la Commission Menu à laquelle on ne l'a jamais conviée. On justifie le passage au Menu Unique par un souci de lutter contre le gaspillage alimentaire et de veiller à l'équilibre nutritionnel des enfants alors que le mobile est tout autre et que le résultat est diamétralement opposé.
Aujourd'hui, nous craignons qu'un certain nombre de familles se ressentent rejetées d'une certaine manière dans leur particularités culturelles par la Mairie et l'école publique. Nous craignons pour l'équilibre financier de la Cuisine Centrale si un certain nombre de parents ne mettent plus leurs enfants à la cantine, nous craignons pour le maintien des effectifs des écoles publiques, nous redoutons surtout que certains enfants, régulièrement, ne mangent pas complètement à leur faim le midi à la cantine ou que leurs parents s'inquiètent de les savoir déjeuner à la cantine.
Le jeu en valait-il la chandelle ? Sans parler des tensions communautaires que l'on agite avec de telles prises de décision.
Nous vous enjoignons donc solennellement de revenir sur cette décision qui ne se justifie en aucune manière et de recevoir les représentants de toutes les écoles publiques morlaisiennes qui souhaitent vous rencontrer pour obtenir le retrait de la mesure et qui vous l'ont fait savoir il y a plus de deux semaines déjà.
Pour notre part, nous ne nous résignons pas, nous ne désespérons pas de vous convaincre de revenir sur cette décision injuste.
Les élus de l'opposition municipale
Le Vendredi 5 Février
Les Associations des Parents d’Elèves des Ecoles publiques morlaisiennes
Et
Les représentants des Conseils des écoles publiques morlaisiennes à Madame Agnès Le Brun, Maire de Morlaix
Madame Le Maire,
Nous parents d’élèves des écoles publiques de Morlaix, avons appris par le biais de l’APE de l’école Gambetta qu’une lettre signée de votre main, en date du 22 janvier annonçant la mise en place du menu unique a été affichée le mardi 2 février.
Contrairement à ce que vous affirmez dans l'article d’Ouest France (4/02/16), aucun affichage n'a été organisé à l'initiative de la mairie et aucune école n'était informée jusqu’alors.
La découverte de cette nouvelle mesure le 2 février est particulièrement indélicate, lorsqu' on la met en perspective avec les départs en vacances du 5 février.
Cette annonce surprise du menu unique, l'est d'autant plus, que lors des derniers conseils d'écoles, elle n'a jamais été mentionnée. Les conseils d'écoles se prononçaient alors sur les nouvelles modalités d'inscriptions et les nouveaux règlements dans les cantines. Un débat sur le menu unique y aurait eu sa place.
Nous nous étonnons de cette façon de faire. Au lieu d'ouvrir une discussion, de débattre, cette mesure est imposée.
Nous vous rappellerons cette phrase de Monsieur Toubon, défenseur des droits de la République, sur France Inter, jeudi 4 février 2016 : « Respecter la différence dans les menus scolaires, c'est respecter les différences et faciliter l'intégration. Le bon accueil, la cantine ouverte à tous, favorise l'accès à l'éducation »
Dans un communiqué en date du 23 octobre 2014, l’Observatoire de la laïcité exprime son refus de voir la laïcité « utilisée comme un argument », pour ne plus proposer d’alternative au porc dans les cantines scolaires de la commune.
Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité a déclaré, le 24/10/2014 : « Respecter la laïcité, c’est offrir un choix dans l’intérêt général, favoriser le vivre-ensemble. Un choix, qui, par ailleurs, n’est pas une réponse à des demandes religieuses ».
De plus, si aucune obligation ne contraint la commune dans le cadre d’un service facultatif, l’Observatoire de la laïcité rappelle que les cantines scolaires proposent généralement une diversité de menus, avec ou sans viande, « empêchant ainsi la stigmatisation d’élèves selon leurs convictions personnelles ».
Madame Le Maire, vous nous dites dans le Télégramme, du jeudi 4 février, que vous êtes hors polémique. Il n'y avait pourtant aucune polémique jusqu'à présent. Le système des menus de substitution convenait à tout le monde et préservait la diversité dans les écoles.
Il n'y a à ce jour, pas de problème d'ordre communautaire dans les cantines. Avec une telle mesure, hormis le fait de désorganiser brutalement les familles, elle prive aussi les enfants de temps d'échanges, très utiles au bien vivre ensemble (TAP et temps de cantine). Cette mesure va avoir des conséquences sur nos enfants, en plein apprentissage du vivre ensemble, de la tolérance et de la différence.
Cette inquiétude est renforcée par le contexte actuel troublé, où plus que jamais il est nécessaire de dépasser les clivages...
Par ailleurs, nous nous interrogeons sur le fait que l'annonce de la modification du règlement intérieur des cantines intervienne après l'inscription des enfants à la cantine jusqu'à la fin de l'année scolaire et sans en avoir de surcroit informé les familles.
Une réflexion sur le menu unique peut être menée s'il respecte l'ensemble de la population morlaisienne. Nous souhaitons une école publique ouverte et républicaine qui respecte la culture de chacun. Nous souhaiterions donc connaître vos motivations, pouvoir échanger avec vous, afin de faire évoluer cette nouvelle mesure.
Vous ou Monsieur Aurégan n'avez pas souhaité nous recevoir ce vendredi 5 février.
Nous sollicitons donc un nouveau rendez-vous à la rentrée des vacances d'hiver.
Sans réunion commune, réunissant les représentants des associations de parents d'élèves des écoles morlaisiennes, les représentants élus aux conseils d'écoles et l'ensemble des élus, pour rechercher un consensus serein, des pétitions seront présentées à la sortie de chaque école morlaisienne, et de nombreuses actions conviviales et festives seront envisagées.
Nous respectons votre fonction, et souhaitons vraiment une réflexion sereine et un aboutissement consensuel à cette problématique. La discussion et la réflexion entre la ville de Morlaix et ses habitants pourraient être exemplaires pour notre société républicaine et laïque.
En espérant que vous répondrez favorablement à notre demande, veuillez agréer Madame Le Maire, l'expression de nos sentiments respectueux.