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22 avril 2017 6 22 /04 /avril /2017 14:33
photo Jean-Marc Nayet

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Morlaix, samedi 22 avril: rassemblement de soutien aux milliers de prisonniers politiques palestiniens en grève de la faim et de solidarité avec la Palestine
Morlaix, samedi 22 avril: rassemblement de soutien aux milliers de prisonniers politiques palestiniens en grève de la faim et de solidarité avec la Palestine
Morlaix, samedi 22 avril: rassemblement de soutien aux milliers de prisonniers politiques palestiniens en grève de la faim et de solidarité avec la Palestine

Morlaix samedi 22 avril 2017 - photos Pierre-Yvon Boisnard

Photo pyb29. Photo pyb29. Monique Keromnès du Télégramme et François Rippe, représentant de l’Afps du Pays de Morlaix  Photo pyb29.

Rassemblement organisé par l’AFPS du pays de Morlaix devant la mairie ce samedi matin en de solidarité avec la grève de la faim menée par plus de 1300 prisonniers politiques palestiniens. Pour l'occasion, la place a été rebaptisée symboliquement « Place des prisonniers politiques palestiniens. »

 

 

Déclaration AFPS Morlaix 22 avril 2017

 

Depuis l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza par Israël en 1967, plus de 800 000 Palestiniens sont passés par les prisons israéliennes.

L’emprisonnement est devenu un pilier de l’occupation et s’accompagne de graves violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, parmi lesquelles les mauvais traitements assimilables à de la torture lors des arrestations, interrogatoires et transferts.

À ce jour, on compte, 6300 Palestinien-ne-s détenu-e-s par les autorités israéliennes dont 61 femmes. Ce qui, comparé à la population française, équivaudrait à près de 94 000 prisonniers.

458 prisonniers purgent des sentences de prison à vie, et 459 des sentences de plus de 20 ans de prison.

Parmi eux plus de 1700 malades, dont 25 seraient dans un état critique et ne recevraient pas les traitements médicaux appropriés.

Parmi eux des députés du conseil législatif palestinien, (13 à ce jour) détenus en Israël en violation de la 4ème Convention de Genève.

Parmi eux, près de 300 enfants de moins de 18 ans sont également dans les prisons militaires israéliennes. Depuis octobre 2015, le nombre d’enfants détenus a triplé et le ciblage des enfants mineurs palestiniens est systématique. Jugés par des tribunaux militaires ; leur nombre ne cesse d'augmenter. Tous les organismes de défense des droits de l'enfant ont tiré la sonnette d'alarme, mais Israël fort d'un véritable droit à l'impunité, conforté par le silence des puissances occidentales multiplie les arrestations des jeunes mineurs.

Après des arrestations violentes, souvent de nuit, et des transports pénitentiaires longs et délibérément inconfortables, des interrogatoires souvent brutaux, les conditions de détention sont très dures. Les mauvais traitements physiques et psychologiques sont monnaie courante y compris sur les enfants, en violation de la Convention sur les droits de l’Enfant.

Les soins médicaux appropriés sont rares (plusieurs prisonniers en sont morts), tandis que les conditions sanitaires, d’alimentation, d’accès à l’information et à l’éducation, ou encore de communication avec les familles ne répondent pas aux critères du droit international.

Sans parler de l’ignoble méthode d’humiliation qui consiste pour l’administration israélienne à garder la dépouille d’un détenu décédé en prison jusqu’au dernier jour de sa peine. Privant ainsi sa famille du droit élémentaire d’organiser les funérailles d’un proche.

La mise à l’isolement pour de longues périodes est fréquente et la détention administrative est une pratique courante. Comme sous l’apartheid en Afrique du Sud, c’est une procédure qui permet de maintenir un détenu en prison pour des périodes de 6 mois renouvelables à l’infini, sans jugement ni justification. Aujourd’hui, ils sont 500 détenus palestiniens en détention administrative qui n’ont été ni jugés ni inculpés et demeurent enfermés sur la base de « preuves secrètes », pendant des mois voire des années pour certains d’entre eux, au mépris du droit.

Ces pratiques israéliennes ont pour objectif de casser la structure sociale en Palestine occupée et de briser la volonté de résistance à l’occupation. Il n’existe pas de famille en Palestine qui n’ait connu la prison pour l’un des siens. C’est donc l’ensemble de la société palestinienne qui est visée et c’est elle aussi qui s’y oppose. Ainsi que les prisonniers bien sûr. Pour eux, la seule arme est la grève de la faim. Ils en ont mené de nombreuses au fil des décennies d’occupation, certaines très longues, beaucoup d’entre elles victorieuses.

A l’occasion du 17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens, une grève de la faim massive a été lancé à l’appel du dirigeant emblématique Marwan Barghouti. Le leader palestinien, militant et député du Fatah, détenu depuis avril 2002 après avoir été kidnappé à Ramallah et condamné 5 fois à la prison à vie pour son rôle d’organisateur de la résistance à l’occupation israélienne explique que « Faire la grève de la faim est la forme la plus pacifique de résistance qui existe. »

 

Le mouvement de grève actuel est inédit depuis 2013. Aujourd’hui, ils sont plus de 1300 dans le mouvement soutenu par les principales composantes politiques de la résistance palestinienne.

Leurs revendications sont claires : la fin des conditions de détention insupportables et illégales, la fin de la politique d’isolement et la fin de la détention administrative.

En réponse à cela, les autorités israéliennes persistent dans la répression.
Au lendemain de l’annonce des grévistes, elle a fait vidé leurs cellules de tous leurs biens, livres, vêtements et autres objets et leur ont interdit de
recevoir des visites de leur avocat et de leur famille.

Marwan Barghouthi a été immédiatement transféré dans une autre prison où il est détenu au secret.

Les autorités israéliennes ont déjà fait savoir qu’elles ne céderaient pas et que les grévistes paieraient le prix de leur mouvement de protestation non violent. On craint l’alimentation forcée des prisonniers, pourtant interdite par le droit, et de violentes représailles.

Les références à l’attitude criminelle de Margareth Thatcher à l’égard des grévistes de la faim irlandais en 1981 sont clairement assumées par les responsables israéliens. "Il s'agit de terroristes et d'assassins enfermés qui reçoivent ce qu'ils méritent..." Voilà ce que Guilad Erdan, ministre israélien de la sécurité intérieure a déclaré récemment.

 

Alors, pour tous les amis du peuple palestinien, la vigilance s’impose. On ne peut laisser le silence s’installer. Les autorités d’occupation doivent savoir que partout de par le monde des associations, des citoyen-ne-s seront à l’écoute prêts à réagir au moindre nouveau crime commis dans les prisons israéliennes.

 

Comme beaucoup d’autres associations, ONG, Partis ou syndicats à travers le monde, L’Afps du Pays de Morlaix affirme sa totale solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens, leurs familles et l’ensemble du peuple palestinien. Elle appelle à un large soutien populaire pour que même au fond des prisons israéliennes l’espoir de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants ne se perde pas !

 

LIBERTÉ POUR TOUS LES PRISONNIERS PALESTINIENS !

Concernant les familles :

restaurer la deuxième visite mensuelle, arrêtée par la Croix-Rouge internationale l’an dernier

instaurer des visites régulières toutes les deux semaines et augmenter la durée de la visite de 45 minutes à une heure et demie

ne pas empêcher les proches du premier et deuxième degré de visiter le prisonnier ; permettre les visites aux enfants et petits-enfants de moins de 16 ans et permettre aux détenus de prendre des photos avec leurs familles tous les trois mois

installer un téléphone dans toutes les prisons et les sections pour communiquer avec les familles.

 

La santé :

fermeture du soi-disant « hôpital de la prison de Ramleh », structure inadaptée et incapable de donner le minimum de soins nécessaires

mettre un terme à la politique de négligence médicale et instaurer des examens médicaux périodiques pour les prisonniers ainsi qu’ assurer la qualité des interventions chirurgicales

libérer les prisonniers malades, en particulier les personnes handicapées et atteintes de maladies incurables

permettre que des médecins spécialistes extérieurs à la prison soignent les détenus

ne pas faire supporter les frais de traitement aux prisonniers malades. Prisonnières :

répondre aux besoins et demandes spécifiques des prisonnières palestiniennes, concernant le transport vers les tribunaux ou les hôpitaux et leur permettre de rencontrer les parents et la famille sans barrière lors de la visite.

Le transport des prisonniers :

assurer un traitement humain aux prisonniers lors des transports

ramener rapidement les prisonniers au retour des cliniques ou des tribunaux, et ne pas les garder sur les points de passage

réorganiser les points de passage, et y fournir des repas aux prisonniers.

 

Autres demandes :

des canaux satellites adaptés aux besoins des détenus

permettre aux prisonniers de s’inscrire dans les universités israéliennes et de présenter leurs examens de façon officielle et selon un accord défini à l’avance

permettre l’entrée des livres, des journaux, des vêtements, de la nourriture et les affaires personnelles lors des visites

installer des climatiseurs dans les prisons, en particulier dans les prisons de Megiddo et Gilboa

réintégrer les cuisines dans toutes les prisons et les mettre sous le contrôle exclusif des prisonniers palestiniens,

 

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22 avril 2017 6 22 /04 /avril /2017 06:57
rassemblement pour la défense des Urgences 28 février 2017

rassemblement pour la défense des Urgences 28 février 2017

distribution de tract du comité de défense de l'hôpital public de Morlaix (mars 2017)

distribution de tract du comité de défense de l'hôpital public de Morlaix (mars 2017)

Comité de défense de l'hôpital public

en Pays de Morlaix Le 9 avril 2017

cdhchpm@gmail.com

 

La présidente

Martine CARN

Madame la directrice du

Centre hospitalier du Pays de Morlaix

 

Madame la directrice,

 

Le Comité de défense de l'hôpital public en Pays de Morlaix vient d’avoir connaissance de certaines informations selon lesquelles il serait envisagé de fermer tout ou partie de certains services du CHPM durant la prochaine période estivale, en raison d’un manque d’effectifs de praticiens hospitaliers.

 

Au nom de mon organisation, et des usagers que nous représentons, je tiens à vous faire part de ma surprise et de mon inquiétude si ces informations s’avéraient confirmées.

 

Ainsi seraient envisagées,

- la fermeture, du 30 juin au 3 septembre 2017, du service de soins de suites et de réadaptation (SSR2), soit 22 lits,

- la fermeture, durant tout l’été, de 13 lits en service de cardiologie,

- la fermeture, du 23 juillet au 20 août 2017, de 10 lits au service des urgences (UHCD),

- la fermeture, durant tout l’été, de 4 lits en service de pédiatrie,

- la fermeture, pendant plusieurs semaines, de 6 lits au service de chirurgie 2,

Soit un total de 50 lits en moins durant cet été.

Je pense que vous comprendrez parfaitement notre émoi à l’évocation de cette situation, ainsi que notre inquiétude et celles des usagers confrontés à une baisse drastique de l’offre de soins en Pays de Morlaix pendant cette période.

En effet, période estivale ou pas, la maladie, elle, ne prend malheureusement pas de vacances.

Dans ces conditions nous nous interrogeons sur le sort des patients durant cette période, et sur les conséquences de la situation qui pourrait conduire, dans certains cas, à une mise en danger des patients.

Pour ces raisons je vous demande, au nom du comité de défense de l’hôpital public en Pays de Morlaix, de prendre toute mesure pour éviter ce scénario catastrophique, de prévoir le remplacement des praticiens pendant leurs congés annuels, et d’agir pour obtenir les moyens financiers qui permettraient d’éviter une telle situation, dans l’intérêt de la population tout entière.

 

Je vous saurais gré de bien vouloir me tenir informée des développements relatifs à cette affaire.

 

Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Madame la directrice, l’assurance de ma considération distinguée.

 

 

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22 avril 2017 6 22 /04 /avril /2017 06:39
Communiqué d'Ismaël Dupont, élu du Front de Gauche à Morlaix-Communauté: ne pas se laisser confisquer la possibilité du choix d'une gestion publique des transports: Une question élémentaire de démocratie!
Communiqué d'Ismaël Dupont, élu du Front de Gauche à Morlaix-Communauté
 
Morlaix - le 20 avril 2017
 
Ne pas se laisser confisquer la possibilité du choix d'une gestion publique des transports:  Une question élémentaire de démocratie! 

A trois mois de l'échéance de l'expiration des contrats de DSP avec Kéolis et d'affermage avec deux entreprises locales pour les transports en commun, une information sur les appels d'offre au cahier des charges pour le renouvellement des contrats est prévue au prochain Conseil Communautaire, le lundi 24 avril.

Or, force est de constater que, non seulement, rien n'est fait pour informer et consulter la population sur le choix très important qui sera fait entre la prolongation de la délégation de service public ou au contraire le passage en gestion publique (Société Publique Locale ou Régie Publique) mais, pire encore, tout laisse penser que M. le Président Jean-Luc Fichet et son exécutif ont fait en sorte que les élus communautaires se trouvent face à un non-choix en rendant le passage en gestion publique impossible, à moins de prolonger le contrat de DSP et de remettre le choix à l'année prochaine.

Les dés paraissent malheureusement pipés.

D'abord parce que le débat approfondi qu'on nous a promis à plusieurs reprises depuis 2014 à partir de scénarios différents clairement exposés dans leur dimension financière et leurs conséquences pour le service des transports et les usagers, n'a toujours pas eu lieu, à deux mois de la date prévue du vote.

On a lancé l'appel d'offre pour une nouvelle DSP de 7 ans avec une unification des contrats sur les transports urbains à Morlaix et Saint-Martin des Champs et sur les transports scolaires péri-urbains sans travailler parallèlement et en transparence à étudier et préparer les conditions de mise en route d'une Régie Publique ou d'une SPL.

On risque de prétendre demain devant les conseillers communautaires et les citoyens qu'il n'y a aucun autre alternative possible, parce que les conditions matérielles et financières, les conditions de temps ne sont pas réunies pour reprendre une gestion publique du transport.

On va nous dire que nous sommes objectivement contraints, faute d'anticipation et de préparation sérieuse du scénario de reprise en gestion publique, de renouveler une DSP qui ne permet pas de réelle transparence des comptes, qui va servir à nouveau de vache à lait pour des actionnaires, et surtout qui ne permettra pas, ni de s'adapter à une réelle prise en compte des besoins en toute souplesse, ni de servir l'objectif d'intérêt général d'un développement du transport en commun au service de la lutte contre le réchauffement climatique, de la mobilité de tous, jeunes et vieux, de l'égalité des territoires et du soutien au pouvoir d'achat.

Pour éviter d'enrichir des multinationales à partir de l'argent public, pour que le service mieux aux besoins de la population, nous sommes nombreux, élus et citoyens, à plaider pour une gestion publique des transports en commun, comme de la distribution de l'eau potable et de l'assainissement.

Nous ne nous laisserons pas dessaisir de ce choix essentiel du service public ou de l'entreprise privée pour gérer une activité d'intérêt général et de service public.

Nous exigeons un débat ouvert, préalable à l'assemblée communautaire où aura lieu le vote final, donnant une réelle chance à une possibilité de choisir la gestion publique des transports, avec un vote non imposé et le temps pour les élus communautaires de réfléchir à la question avec tous les arguments en présence de part et d'autres avec leurs collègues dans les conseils municipaux et en informant et consultant les citoyens qui n'ont pas voté en 2014 pour un choix de reconduction de la DSP Transports à Morlaix-Communauté quand ils ont élu leurs conseillers communautaires.

C'est une question de démocratie élémentaire.

Ismaël Dupont, élu du Front de Gauche à Morlaix Communauté

 
Communiqué d'Ismaël Dupont, élu du Front de Gauche à Morlaix-Communauté: ne pas se laisser confisquer la possibilité du choix d'une gestion publique des transports: Une question élémentaire de démocratie!
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22 avril 2017 6 22 /04 /avril /2017 06:35
Samedi 22 avril à 10h30 devant la mairie de Morlaix: on se bouge pour la Palestine et ses prisonniers politiques en grève de la faim (communiqué d'appel à un rassemblement de solidarité de l'AFPS pays de Morlaix)
COMMUNIQUE DE L'AFPS PAYS de MORLAIX: 
 
 
Vous n’êtes sûrement pas sans ignorer que depuis le 17 avril dernier plus d’un millier de prisonniers palestiniens ont démarré un mouvement de grève de la faim dans toutes les prisons israéliennes. Lancé à l’appel de Marwan Bargouthi (député du Fatah), ce mouvement sans précédent depuis 2003 est aujourd’hui soutenu par les principales forces politiques palestiniennes et le mouvement de solidarité à travers le monde. Cette grève de la faim vise à mettre fin aux abus de l'administration pénitentiaire, aux détentions administratives et aux mauvais traitements dont sont victimes les prisonniers et notamment les enfants.
 
Comme beaucoup d’autres associations en France et dans le monde,
L’AFPS EXIGE LA LIBÉRATION DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES PALESTINIENS ET SE DÉCLARE TOTALEMENT SOLIDAIRE DU MOUVEMENT DE GREVE DE LA FAIM MENÉ ACTUELLEMENT DANS LES PRISONS ISRAÉLIENNES !
 
C’est la raison pour laquelle l’AFPS du Pays de Morlaix donne rendez-vous à tous ceux et toutes celles qui individuellement ou par le biais d’associations solidaires du peuple palestinien, souhaitent venir affirmer avec elle cette solidarité indispensable pour que même au fond des prisons israéliennes l’espoir ne se perde pas !
 
REJOIGNEZ-NOUS LE SAMEDI 22 AVRIL
à partir de 10H 30 devant la Mairie de Morlaix pour une initiative de solidarité avec la grève de la faim menée par plus de 1300 prisonniers politiques palestiniens !
 
Vous trouverez toutes les infos sur cette grève de la faim notamment l’interview de Marwan Bargouthi au New York Times du 18 avril dans laquelle il en explique les motifs essentiels.
 
Et quotidiennement sur la page Facebook : @ afpspaysdemorlaix
 
Pour l’Afps du Pays de Morlaix François Rippe
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22 avril 2017 6 22 /04 /avril /2017 06:32
Derrière la grève de la faim des prisonniers politiques, Marwan Barghouti, le Mandela palestinien (Ouest-France, 21 avril 2017)
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22 avril 2017 6 22 /04 /avril /2017 05:38
Plus de 1.000 Palestiniens détenus par Israël en grève de la faim à l'appel de Marwan Barghouti
LORENZO CLÉMENT 
LUNDI, 17 AVRIL, 2017
L'HUMANITE
Plus d'un millier de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ont entamé lundi une grève de la faim collective, un mouvement de protestation inédit depuis des années lancé par Marwan Barghouthi, le député palestinien condamné à la perpétuité.
 
Cette grève de la faim vise à "mettre fin aux abus" de l'administration pénitentiaire, a indiqué Marwan Barghouthi, figure de la résistance palestinienne à l'occupation israélienne, dans une tribune envoyée au quotidien New York Times depuis sa prison de Hadarim, dans le nord d'Israël. Ce mouvement de protestation faisait lundi la Une des médias palestiniens, tant la question des prisonniers incarcérés par l'Etat hébreu - au moins actuellement 6.500 - est centrale pour les Palestiniens.
Depuis 1967 et l'occupation par l'armée israélienne des Territoires palestiniens, plus de 850.000 d'entre eux ont été emprisonnés par Israël, selon leurs dirigeants. Ces dernières années, plusieurs Palestiniens se sont lancés dans des grèves de la faim individuelles pour protester contre des abus. Elles les ont mené au bord de la mort et se sont conclues par des accords sur leur libération. Certains ont toutefois été arrêtés de nouveau ensuite.
Ces initiatives individuelles ont suscité de vifs débats dans la société palestinienne, de nombreuses voix dénonçant des actes dangereux pour ceux qui les mènent et sans impact sur les conditions de l'ensemble des prisonniers. Cette fois-ci, pour la première fois depuis des années, il a été décidé d'un mouvement collectif, pour porter "des demandes humanitaires prévues dans le droit international et reconnues comme faisant partie des droits de l'Homme", a indiqué à l'AFP Fadwa Barghouthi, l'épouse de Marwan Barghouthi, lors d'une manifestation à Ramallah.
Les prisonniers demandent entre autres des téléphones publics dans les prisons, des droits de visite élargis, la fin des "négligences médicales" et des mises à l'isolement, ainsi que l'accès à des chaînes télévisées et de la climatisation. La présidence palestinienne a appelé le gouvernement israélien à répondre à ces demandes pour "la liberté et la dignité des prisonniers". La dernière grève massive dans les prisons israéliennes remonte à février 2013, lorsque 3.000 Palestiniens avaient refusé de se nourrir, durant une journée, pour protester contre la mort en détention d'un des leurs.
Marwan Barghouthi, est à l'origine de ce mouvement, une "première" depuis son incarcération il y a 15 ans, selon son épouse Fadwa. "Les prisonniers palestiniens souffrent de torture, de traitements dégradants et inhumains et de négligence médicale, certains ont été tués en détention", a dénoncé dans sa tribune au New York Times celui qui avait été un des animateurs les plus emblématiques du soulèvement contre Israël entre 2000 et 2005. Il a dénoncé "un apartheid judiciaire qui garantit une impunité pour les Israéliens ayant commis des crimes contre des Palestiniens et criminalise (...) la résistance palestinienne".
Environ 1.300 prisonniers participent au mouvement "et ce chiffre pourrait augmenter dans les heures à venir", a déclaré à l'AFP Issa Qaraqee, chargé de la question des prisonniers au sein de l'Autorité palestinienne. Le Club des prisonniers, l'ONG qui fait autorité dans les Territoires occupés sur la question des détenus a évoqué le chiffre de "1.500" grévistes. Le porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne Assaf Librati a parlé d'"environ 1.100" détenus dans huit prisons israéliennes, évoquant "des mesures disciplinaires déjà prises". "L'administration pénitentiaire israélienne ne négocie pas", a-t-il prévenu. Selon le Club des prisonniers, "l'administration pénitentiaire a confisqué tous les biens qui se trouvaient dans les cellules des grévistes" et certains auraient été transférés vers d'autres prisons.
Cette grève de la faim illimitée est lancée à l'occasion de "la journée des prisonniers", observée chaque année par les Palestiniens depuis plus de 40 ans. A l'appel d'ONG, des différents partis et du gouvernement, des milliers de Palestiniens ont défilé dans différentes villes de Cisjordanie et de la bande de Gaza, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Parmi les 6.500 Palestiniens actuellement détenus par Israël, figurent 62 femmes et 300 mineurs. Environ 500 d'entre eux sont sous le régime extra-judiciaire de la détention administrative qui permet une incarcération sans procès ni inculpation. Treize députés sont aussi emprisonnés.
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22 avril 2017 6 22 /04 /avril /2017 05:36
photo Pierre-Yvon Boisnard mars 2017

photo Pierre-Yvon Boisnard mars 2017

Ordre du jour du Conseil Communautaire du lundi 24 avril à la CCI de Morlaix, à 18h: 

- Communication sur le mode de gestion pour le réseau de transport

Une commission d'appel d'offre a eu lieu le 27 avril pour la renégociation d'un contrat de DSP incluant le transport scolaire péri-urbain comme le transport urbain. Le 31 juillet 2017, tous les contrats en DSP avec Kéolis et en affermage avec Merer et Rolland sont terminés. Par trois délibération, les 16 novembre 2015, 18 avril 2016, 15 juillet 2016, Morlaix-Communauté a promis qu'un débat ouvert s'engagerait sur l'ensemble des options possibles, la Société Publique Locale et la Régie Publique y compris, ce qui supposait une étude sérieuse des coûts et des conditions d'une reprise en régie publique et une préparation de celle-ci qui rende l'hypothèse crédible. Aujourd'hui, les dés nous semblent pipés avec une volonté du président de Morlaix-Communauté et de l'exécutif de reconduire un mode de gestion privée sans examiner sérieusement les conditions d'une reprise en régie publique. On n'étudie qu'une des options possibles. Dans l'appel d'offre pour la DSP, on propose un marché de 34 millions d'euros sur 7 ans, avec en échange des demandes assez vagues: 3 à 5 lignes urbaines, 3 à 5 lignes péri-urbaines, lignes de transport à la demande, 27 à 37 lignes péri-scolaires. Ils semblent que Kéolis et Transdev aient répondu à l'appel d'offre, deux sociétés qui savent s'entendre pour monter des propositions de rémunération et de prestations qui garantissent le profit des actionnaires en se partageant les marchés. Une société multinationale prend en charge une DSP Transports pour y faire au moins 10% de bénéfice, bénéfices qui quittent le territoire, qui sont financés par le contribuable. Plus grave encore peut-être que cet aspect de DSP vache à lait pour les actionnaires, reconduire une DSP figerait le réseau transports pour 7 ans et ne permettrait pas de prendre en compte les besoins de la population de manière prioritaire en adaptant l'offre, en expérimentant de nouvelles lignes, en réduisant l'offre là où elle ne convient pas à la demande et en créant de la demande ailleurs pour construire un service public de transport de qualité adapté aux enjeux du XXIe siècle: péri-urbanisation, mobilité des jeunes et des personnes âgées, besoin de lutter contre le réchauffement climatique en promouvant les transports en commun, de soutenir le pouvoir d'achat. Faire évoluer le réseau de manière souple et rationnelle en fonction des besoins de la population exige une gestion publique des transports. Les multinationales qui prennent en charge des DSP n'ont qu'un but: vendre des kilomètres aux collectivités. Que cela serve au nom des besoins sociaux véritables et avérés, ce n'est pas leur question...     

Nous craignons aujourd'hui qu'on organise un débat de dupe sur le mode de gestion des transports en commun, que l'on dise que l'on n'a pas la possibilité pratique, faute de préparation et de volonté en amont, de construire une régie publique ou une SPL, alors que les contrats arrivent à expiration très prochainement. Nous demanderons à ce qu'un débat approfondi puisse être instruit sur les 3 options possibles, avec des éléments d'appréciation suffisants pour les 3 options possibles - Société Publique Locale, Régie Publique ou DSP (là où on paie plusieurs centaines de milliers d'euros d'études chaque année, parfois pour des investissements qui ne sont pas réalisés, il est tout de même étonnant que l'on n'ait pas pu financer une étude indépendante pour examiner les conditions de construction d'une SPL ou d'une Régie Publique de Transport avec les mêmes attendus que pour une DSP au minimum). Nous demanderons aussi que le débat n'ait pas lieu le jour même du vote afin que les conseillers communautaires puissent aussi débattre dans leur conseils municipaux, prendre le temps de la réflexion et de consulter les habitants de leurs communes. Si on nous dit que le délai pour crédibiliser une option passage en SPL ou en Régie Publique est trop court, alors il faut prolonger d'un an encore les contrats de DSP et d'affermage pour rendre possible, au moins théoriquement et pratiquement, un choix de gestion publique, sans quoi le débat et le vote sont biaisés dès le départ.    

- Désignation de représentants suppléants au sein du SDIS et du Conseil d'institut de l'IUT de Brest 

- Transfert des contrats d'emprunts dans le cadre des transferts de compétence Eau et Assainissement

- Engagement d'une dépense à l'auberge de jeunesse pour l'hébergement d'urgence d'une famille de réfugiés conformément aux engagements pris en septembre 2016. 

- Renouvellement du contrat de travail du chargé de mission Patrimoine, Tourisme

- Convention Jeunes en TTTrans

 

SUBVENTIONS AUX ASSOCIATIONS SOCIALES: 

- Attribution d'une subvention au CIDFF

- Point écoute Jeunes -  Attribution d'une subvention à l'association SESAM

 

SUBVENTIONS AUX ASSOCIATIONS CULTURELLES: 

- Attribution d'une subvention à l'association Cinétoile de Carantec (3000€) 

- Attribution de subventions de fonctionnement pour l'enseignement musical: Patio (163 000€), Ti an Oll (5950€) , Lez'Arts joyeux de Taulé (4200€), association artistique de Carantec (6250€), Crescen'do à Saint Jean du Doigt- Plougasnou(6550€), Bagad Sonerien Bro Montroulez (3000€)

- La Baie des livres -Attribution d'une subvention de fonctionnement pour l'organisation du Salon du Livre Jeunesses et une résidence d'artiste (4500€ proposé) 

- Subvention La Salamandre (15 000€ proposé)

- Subvention Le Lieu (5 000€ proposé)

- Subvention Les Moyens du Bord (16 000€ proposé pour 20 000€ demandé et de besoin)  

- Subvention au Roudour (25 000€ proposé)

-Subvention à Son ar Mein (8 000€ proposé)

- Théâtre de la Corniche (6 000€ proposé)

- Théâtre de l'Entresort ( 5 500€ proposé) 

- Ti an Oll pour la Charette aux Merveilles (3 500€ proposé) 

- Wart - Panoramas (54 000€ proposé)

- Attribution d'une subvention de 1767€ pour la restauration et la valorisation du lavoir de Len Vras à Pleyber-Christ 

 

- PROGRAMMATION DE RENOVATION DU PARC SOCIAL HLM EXISTANT

 

- Attribution d'une subvention à l'association A Fer et à flots (4 000€ proposé)

- Bilan d'activité de la maison du tourisme Monts d'arrée

- Transfert des bâtiments IUT de Morlaix à l'Etat

- Modification des statuts du syndicat mixte de l'Horn

 

- MODE D'EXPLOITATION DU SERVICE PUBLIC D'EAU ET D'ASSAINISSEMENT: STRATEGIE ET ORIENTATION GENERALE

Actuellement  pour l'alimentation en eau potable à Morlaix Communauté, il y a 12 délégations de service public avec la Saur - Lannéanou et Le Cloître St Thégonnec- avec Suez - Henvic, Carantec, Guerlesquin, Botsorhel, Plouégat-Moysan - avec la Nantaise des Eaux - Sainte-Sève, Pleyber, Plourin-les-Morlaix, Plougonven, Plouigneau - avec Véolia: Morlaix, Saint Martin des Champs, Lanmeur, Ploézoch, Plougasnou, Garlan, Saint Jean-du-Doigt, Guimaëc, Plouégat-Guérand, Locquirec)   et 4 gestions en régie communautaire (Taulé, Locquénolé, Plounéour Menez, Le Cloître St Thégonne, dont 2 prestations de service avec les communes).

Et pour l'assainissement des eaux usées, il y a 10 DSP et 14 gestions en régie communautaire (dont 4 en prestations de service partielles avec des opérateurs privés et 4 en prestations de service avec les communes). 

Morlaix-Communauté prévoit plusieurs méthodes possibles pour les choix de gestion à expiration des contrats: 

 

Option 1: chaque contrat est remis en concurrence sans modification du mode de gestion ni de son périmètre. 

Option 2: uniformiser les dates de fin de contrats au 31 décembre 2019, puis ai 31 décembre 2023 afin d'organiser le service à l'échelle communautaire. Deux scénarios possibles dans ce cas là: 

- scénario A: uniformisation des échéances contractuelles par voie d'avenant de prolongation

-  scénario B: gestion directe des services par le service eau et assainissement en ayant recours à des prestations de service. Il est possible de choisir la gestion directe qui peut être évolutive dans le temps comme dans son contenu en ayant recours pour tout ou partie des tâches à des marchés de prestation de service.

Les propositions de Morlaix-Communauté:

- ne pas reconduire dans la précipitation la gestion déléguée ou " d'engager irréversiblement dans la voie de la gestion directe" sans avoir préalablement réalisé une étude sur les modes de gestion dont les conclusions devront être actées à la fin de 2018

- lancer une étude d'aide à la décision visant à définir le ou les modes de gestion des 44 services préexistants à la date du transfert de compétence avec prise de décision à la fin de 2018

 

 

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22 avril 2017 6 22 /04 /avril /2017 05:34

Répondant à l'appel de Marwan Barghouthi, les prisonniers politiques palestiniens de toutes tendances politiques se préparent à une grève de la faim de masse le 17 avril prochain à l'occasion de la journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens.

Ce mouvement de grève constitue "une réponse aux violations incessantes des droits fondamentaux des prisonniers qui sont mal traités" alors même que les négociations avec l’administration pénitentiaire, pour qu’enfin le respect des droits et de la dignité des détenus soit conforme au droit international et aux conventions de Genève, sont au point mort.

Leurs revendications concernent la fin des interdictions et des interruptions des visites familiales, des soins médicaux appropriés, de la négligence médicale délibérée, ainsi que la libération des prisonniers malades, en particulier les personnes handicapées et celles atteintes de maladies incurables.

Les prisonniers réclament un traitement humain lors des longs transferts au tribunal ou à la clinique et la fin de la mise à l’isolement. Ils demandent en outre la fin de la détention administrative illégale subie par plus de 536 prisonniers dont six mineurs, deux femmes et neuf députés qui croupissent en prison sans qu’il n’y ait aucune charge et sans aucun procès pendant des périodes de 4 à 6 mois renouvelables à l'infini au mépris des conventions de Genève.

A ce jour, il y a 6 500 prisonniers dans les geôles de l'occupant israélien, parmi lesquels 300 enfants mineurs dont la moitié ont moins de 16 ans.

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a redit sur France Inter lundi 10 avril au matin que la France continuait à travailler à une solution politique. Dès lors qu’attend-il pour intervenir auprès du gouvernement israélien sur la question des prisonniers politiques ? Qu’attend-il pour réaliser enfin la promesse de François Hollande que la France reconnaisse l’État palestinien ?

En ce jour de solidarité internationale, le Parti communiste français s’associe aux pacifistes du monde entier pour exiger la satisfaction des revendications des grévistes de la faim et la libération immédiate de tous les prisonniers politiques palestiniens.

 

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21 avril 2017 5 21 /04 /avril /2017 06:46
Lucie Aubrac: "Le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent"
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21 avril 2017 5 21 /04 /avril /2017 06:00
Fillon et Le Pen, candidats préférés des rentiers et des spéculateurs immobiliers
Pierre DUQUESNE
Vendredi, 31 Mars, 2017
L'Humanité
François Fillon, lui-même fils de notaire a appelé à « libérer » la politique du logement des réglementations et des crédits publics qui ont, dit-il, « faussé le marché ». Photo : Eric Gaillard / Reuters
François Fillon, lui-même fils de notaire a appelé à « libérer » la politique du logement des réglementations et des crédits publics qui ont, dit-il, « faussé le marché ».

Suppression de l’encadrement des loyers, accélération des expulsions, subvention des investisseurs privés... Jamais un candidat de droite n’avait proposé des mesures aussi radicales. Une vision ultralibérale partagée par Marine Le Pen.

Il y en a qui n’hésiteront pas une seconde à mettre un bulletin Fillon dans l’urne. Ce sont les rentiers, spéculateurs et autres marchands de biens. Non contents de s’être gavés ces vingt dernières années, pendant lesquelles la pierre s’est transformée en or, avec des prix qui ont plus que doublé sur la période (+ 141 % depuis 1995), les « investisseurs » pourront encore gratter quelques dizaines de milliers d’euros grâce au député de Paris. L’orgie semble sans fin. Les prix, dans les plus grandes villes, continuent de grimper. Les citoyens s’endettent toujours plus, au point que la dette immobilière des ménages a doublé et représente dorénavant 70 % du revenu disponible brut des ménages. Les banques et les intermédiaires, au passage, prennent leur dîme. Il y a des coups à faire, et François Fillon constitue le meilleur atout pour faire fructifier les affaires immobilières, et poursuivre ce qu’il convient d’appeler un enrichissement sans cause.

« Réduire les délais d’expulsion en cas de non-paiement du loyer »

« Qu’on arrête de nous emmerder », a clamé le candidat, jeudi, devant le Conseil supérieur du notariat. Un lieu réconfortant pour le Sarthois, lui-même fils de notaire. Il a appelé, devant cette assistance, à « libérer » la politique du logement des réglementations et des crédits publics qui ont, dit-il, « faussé le marché ». Comment ? En permettant aux Français de « vendre plus facilement leurs biens immobiliers en ramenant de trente à vingt-deux ans le délai d’exonération des plus-values ». L’explosion du nombre d’expulsions locatives, sur fond d’aggravation de la pauvreté, ne l’empêche nullement de suggérer, dans son programme, « une procédure accélérée pour réduire les délais d’expulsion en cas de non-paiement du loyer ». Les rentiers, eux, gagnent sur tous les tableaux avec François Fillon. Ils pourront bénéficier d’avantages fiscaux supplémentaires, en plus de voir l’encadrement des loyers purement et simplement supprimé. Tout comme l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), cette taxe sur le patrimoine contribuant, selon lui, à « réduire les investissements dans l’immobilier ».

L’existence même d’un logement à but non lucratif, avec des loyers modérés, est insupportable pour cet intégriste du marché. « Il faut démonter la logique de la loi SRU », prévient l’ex-premier ministre, qui a déclaré la guerre à cette loi imposant un seuil minimal de logements sociaux dans chaque commune. Son renforcement en début de quinquennat a permis de doper la construction d’habitations à loyers abordables dans notre pays. La loi SRU explique, en partie, le record enregistré en 2016, avec 130 000 HLM programmés. Qu’importe si 64 % de la population est éligible à ces logements abordables, de meilleure qualité que ceux du parc privé. Le candidat LR préfère investir dans le logement dit intermédiaire, plus cher, et offrir les mêmes aides aux investisseurs privés que celles perçues par les acteurs non spéculatifs (TVA à taux réduits pour le logement locatif intermédiaire et l’accession à la propriété)... Pis, il dit vouloir généraliser la politique mise en œuvre par Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, de ne plus financer des logements sociaux dans des communes « qui en comptent déjà trop ».

Marine Le Pen, elle aussi, croit au marché. Jusqu’ici, le Front national (FN) s’est bien gardé de détailler précisément ce que serait sa politique en matière de logement. Hormis des généralités, le programme de Marine Le Pen se borne surtout à expliquer qu’elle entend « réserver prioritairement aux Français l’attribution du logement social ». Un mensonge, s’insurge Frédéric Paul, directeur général de l’Union sociale pour l’habitat, qui réunit les organismes HLM : « Marine Le Pen fait croire que les immigrés passent avant et c’est totalement faux. » 88 % des habitants du parc social sont de nationalité française.

Jeudi, devant les notaires, le FN a révélé la vraie nature de son programme. Gilles Lebreton, député européen FN venu représenter Marine Le Pen devant cette vieille corporation, a confié que son mouvement jugeait « extrêmement dangereux » l’encadrement des loyers. « Ce n’est pas une mesure qu’il faut garder à moyen terme », a ajouté le responsable frontiste, car elle risque, selon lui, d’« empêcher et (de) dissuader un certain nombre de propriétaires de mettre leur bien en location ». Derrière les obsessions xénophobes et racistes de l’extrême droite se cache une vision purement libérale. Marine Le Pen est férocement opposée à toute régulation du marché, et notamment à la garantie universelle des loyers. Cette disposition, destinée à protéger les locataires contre les impayés mais abandonnée par Manuel Valls, « n’était pas raisonnable », a expliqué le représentant du FN. Pour « résorber les tensions sur le marché du logement », Marine Le Pen propose de « baisser des droits des mutations de 10 % ». Si l’héritière de Montretout ne remet pas en cause l’ISF, elle n’est pas non plus la candidate de l’égalité. Au contraire, elle veut favoriser une société de privilégiés en se prononçant pour un régime plus favorable en matière de donations. « Cela permet, explique Gilles Lebreton, d’injecter beaucoup plus rapidement de l’argent à destination des jeunes générations et donc de relancer le marché. » Le marché, encore et toujours le marché.

L’AMBIGU PROJET D’EMMANUEL MACRON EN MATIÈRE DE LOGEMENT
C’est un ex-ministre de Jacques Chirac, Renaud Dutreil, qui s’est chargé de décliner, jeudi, le projet logement d’Emmanuel Macron. Celui-ci peut aussi compter sur l’appui de Tristan Barrès, ancien conseiller au ministère du Logement entre 2014 et fi n 2016. « Nous poursuivrons la production de logements sociaux au même niveau (...) que ces dernières années », précise son programme.
Plus inquiétant, il propose un « bail de mobilité professionnelle » de 3 mois à 1 an. Un dispositif dérogatoire pour les locataires, jusqu’ici protégés par des baux de trois ans minimum. Le droit au maintien dans les lieux pourrait être remis en cause dans le parc social qui « ne doit pas favoriser l’immobilisme » (sic). Pour booster la construction en zone tendue, des permis de
construire pourraient être délivrés directement par l’État, comme dans les opérations d’intérêt national. Cela devrait réjouir l’architecte Roland Castro, qui a soutenu très vite Emmanuel Macron. Son projet de bâtir 24 000 logements dans le parc de La Courneuve n’a pas été retenu par le précédent gouvernement. Qu’en sera-t-il si Emmanuel Macron est élu ?
 

Journaliste
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