A l'invitation des organisateurs, la fédération du Finistère du Parti Communiste interviendra par une intervention d'Ismaël Dupont rappelant les positions et engagements de notre parti et de ses parlementaires au côté du HDP et des forces démocratiques kurdes syriennes victimes des bombardements à Afrin, entre 15h30 et 17h.
En soutien au peuple kurde, pour dénoncer la répression des forces démocratiques et des kurdes en Syrie et l'agression militaire turque et islamiste à Afrin contre une expérience politique laïque, progressiste au Rojava, pour demander à ce que la France cesse sa complicité avec le régime islamo-fasciste d'Erdogan.
Kendal Breizh, de son vrai nom Olivier Le Clainche, était parti rejoindre à l’été 2017 les forces kurdes au Rojava (nord de la Syrie).
Les amis de Kendal Breizh, les Amitiés kurdes de Bretagne et le Centre démocratique kurde de Rennes lui rendront un hommage public le 10 mars dans le cadre d’une "journée d’information sur la révolution kurde" au centre culturel Glenmor, de 13 h à 17 h.
Au programme : 13 h 30 - 15 h 30 : projections-débats ; table-rondes sur la situation au Kurdistan, les luttes des Kurdes, la solidarité internationale ; stands d’information. 15 h 30 - 17 h : hommage à Kendal Breizh.
Carhaix (29) – centre culturel Glenmor
Le samedi 10 mars 2018 de 13h à 17h
Journée d’information sur la révolution kurde
Hommage à Kendal Breizh
13h : accueil du public
13h30 – 15h30 : projections-débats ; table-rondes sur la situation au Kurdistan, les luttes des Kurdes, la solidarité internationale ; stands d’information
15h30 – 17h : hommage à Kendal Breizh
Organisé par :
- les amis et camarades de Kendal Breizh
- le centre démocratique kurde de Rennes (CDK-R)
- Amitiés kurdes de Bretagne (AKB)
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Contre la guerre, stop Erdogan! - Francis Wurtz, député européen honoraire dans L'Humanité Dimanche
La première chose à rappeler à propos de l’offensive militaire turque contre la région de Syrie tenue par les Kurdes, c’est qu’il s’agit d’une « violation flagrante des principes du droit international » et d’un « acte d’agression pour lequel Erdogan et d’autres fonctionnaires de l’Etat (turc) devraient être tenus pénalement responsables » (1)
Circonstance aggravante: elle n’est pas le résultat d’une crise conjoncturelle, mais s’inscrit dans un projet stratégique affirmé du Président turc : empêcher à tout prix, dans cette région kurde du nord de la Syrie, la jonction de l’enclave d’Afrin (500 000 civils dont un grand nombre de réfugiés d’autres régions syriennes) avec les deux autres districts peuplés majoritairement de Kurdes, Kobané et Qamishli. L’émergence d’une entité autonome gérée par les Kurdes du Parti PYD, proche du PKK , à proximité de la Turquie, est le cauchemar d’Erdogan.
Ces combattants -que les Etats-Unis eux-mêmes considèrent être le meilleur rempart contre les « djihadistes » de Daesh, au point de vouloir les intégrer dans une force de 30 000 hommes chargés d’empêcher le retour de « l’Etat islamique »-, le dictateur d’Ankara n’y voit qu’une « armée de terroristes » qu’il s’est juré de « tuer dans l’œuf ».
En outre, tout opposant à cette guerre en Turquie-même subira le même sort : « Nous écraserons quiconque se dressera contre nous dans cette lutte nationale » avait prévenu Erdogan ! De fait, nombre de « traitres à la patrie » sont arrêtés, tandis que des « recommandations » sont transmises à la presse pour qu’elle livre à l’opinion un « journalisme patriotique »…Un vent de folie ultra-nationaliste et militariste souffle sur tout le pays.
Mais le maître d’Ankara ne limite pas ses menaces à ses compatriotes : « Si la France ou un autre pays porte l’affaire devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la Turquie considèrera qu’elle prend parti pour une organisation terroriste et agira en conséquence », a-t-il froidement asséné à l’adresse de la communauté internationale, pourtant, à ce jour, fort mesurée dans ses critiques.
Ajoutons que cette aventure sanglante , non seulement perturbe la poursuite des combats anti-Daesh en Syrie -les Kurdes défendant désormais prioritairement leur propre territoire contre l’armée turque et ses supplétifs-, mais risque de compromettre les tentatives de négociations (dites d’Astana) en vue d’une transition politique entre Damas, les rebelles et les puissances engagées dans la tragédie syrienne. « Des zones de désescalade redeviennent des zones de conflits. Donc, naturellement, cela pose un problème au processus d’Astana » affirme le Général Trinquand, ancien chef de mission militaire de la délégation française à l’ONU.
Un dernier rappel s’impose: la France et l’Allemagne comptent parmi les pourvoyeurs d’armes du sinistre promoteur de l’opération « rameau d’olivier » ! Comme l’a souligné , non sans courage, un quotidien turc : pour les Occidentaux, « Les armes et l’argent sont prioritaires. Si l’on rappelle des principes politiques du bout des lèvres, c’est uniquement pour sauver les apparences ». (2) Assez d’hypocrisie ! Stop Erdogan !
Francis Wurtz, ancien parlementaire européen communiste, L'Humanité Dimanche, février 2018
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(1) Déclaration de l’Association internationale des juristes démocrates.
(2) Hürriyet Daily News 8/1/2018
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