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30 août 2017 3 30 /08 /août /2017 06:00
Le coup de massue a surpris tout le monde. Le 9 août, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, déclarait que les contrats aidés étaient « coûteux » et « pas efficaces dans la lutte contre le chômage ». Le gouvernement a rapidement mis son plan d'économie drastique à exécution.  Une mesure brutale qui concerne aussi bien les renouvellements que les nouveaux contrats. Les seules exceptions admises étant notamment dans le domaine de l'éducation nationale et pour les adjoints de sécurité. Les premières lueurs d'inquiétude ont commencé à poindre chez les titulaires de ces contrats, réservés aux allocataires du RSA, aux personnes éloignées de l'emploi ou sans formation. Cette année sur le territoire national, la suppression partielle des contrats aidés par le gouvernement peut mettre 150 000 personnes au chômage rien que cette année. Le député communiste du Nord Alain Bruneel a été le premier à l'Assemblée à alerter sur les effets catastrophiques de cette suppression des contrats aidés qui fragilise, pour des économies de bout de chandelle, les plus précaires, les associations et les services publics. 
"Le secteur associatif dans son ensemble n'avait pas besoin de cela, déjà fragilisé financièrement par les baisses récurrentes de subventions de la part des collectivités, qui subissent elles-mêmes les politiques d'austérité de l'Etat. Et cela ne va pas s'arranger avec le choix du gouvernement d'amputer de 13 milliards d'euros le budget des communes. Or, les associations portent des projets vitaux pour les habitants et les territoires, déjà déstabilisés par l'affaiblissement des services publics... Même si ces contrats aidés sont loin d'être la panacée - nous, les communistes, nous nous battons pour des emplois durables - force est de constater que ces contrats jouent un rôle important dans de très nombreuses associations et au service de beaucoup de services publics. Et en particulier l'école". (ALAIN BRUNEEL, député communiste, L'Humanité - 21 août)
20 000 contrats aidés devraient être supprimés dans l'éducation nationale, non remplacés évidemment par des emplois de plein droit, mieux rémunérés. 
A Diwan Morlaix, c'est le poste d'ATSEM de maternelle, en charge de dizaines d'enfants et des temps de cantine, qui se voit non renouvelé. Pour une association comme Diwan, qui oeuvre avec la filière publique ou privée bilingue pour le renouvellement des locuteurs du breton, cette mesure expéditive de Macron et de la boursicoteuse de Danone Muriel Pénicault, est un vrai coup de massue. Nous soutenons pleinement le combat de l'association DIWAN pour rétablir ces contrats aidés, et en particulier celui de notre amie ATSEM à Diwan, Kristell, qui s'est engagée l'année précédente sur une démarche de reconversion, d'apprentissage sur un an de la langue bretonne, et à qui l'on avait promis le financement d'une préparation du CAP Petite Enfance.
Avec la suppression des contrats aidés, c'est aussi des voies d'accès vers la formation, la reconversion et l'emploi plus durable qui "sautent".  
Ismaël Dupont.      
Contrat aidé: Diwan risque gros (Le Télégramme, 30 août 2017)

L'an passé, les écoles Diwan employaient 137 personnels en contrats aidés. Le gel du dispositif ? Le réseau ne peut l'imaginer, pas plus que s'y résoudre. Un rassemblement est prévu à Quimper, samedi à 10 h 30.

Dans cette histoire du gel des contrats aidés, certains risquent de payer un plus lourd tribut que d'autres. On pense au monde associatif, au secteur de la santé ou encore à l'éducation. Et dans ce dernier domaine, les écoles Diwan semblent occuper une place particulièrement fragile. L'an passé 4.272 élèves étaient scolarisés au sein des 42 écoles, dix collèges et du lycée appartenant au réseau. Comme au sein des autres établissements, du personnel est embauché pour s'occuper de la garderie, de la cantine, du ménage ou assurer un rôle d'Atsem (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles). « L'an passé, le réseau employait 200 personnels non enseignants dont 137 en contrats aidés », précise Anna Vari Chapalain, directrice de Diwan Breizh. Il s'agit ici, rappelons-le, de contrats d'un an, renouvelables une fois et aidé par l'État, à hauteur de 60-70 % dans la majorité des cas.

 

52 contrats maintenus

 

Et voilà que, patatras, en plein été, le gouvernement annonce le gel du dispositif. Un gel effectif dès le 9 août. À partir de cette date, il n'était plus possible de renouveler un contrat arrivant à échéance et encore moins d'en signer un nouveau. Ne restent alors que les contrats en cours. « Sur les 137 contrats que nous avions, à l'heure où je vous parle, (hier, NDLR) 44 sont refusés, 18 sont en attente et 29 en danger, puisqu'ils arrivent bientôt à échéance », poursuit la directrice. Au bilan, ce ne sont donc que 52 postes en contrats aidés qui sont pour l'heure assurés d'être maintenus au sein du réseau. « Évidemment, certains de nos établissements sont en danger, comme ces écoles à deux classes dans lesquelles les deux contrats aidés ont été refusés ».

Difficulté supplémentaire

 

Rappelons également que ces personnels sont embauchés par les AEP (Association d'éducation populaire) de chaque école, elles-mêmes gérées par des parents bénévoles. Ce qui ajoute à la difficulté. Ces parents bénévoles se retrouvent aujourd'hui, avec des salariés dont le contrat aidé est arrivé à échéance. S'ils veulent conserver cet employé, ils devront désormais prendre en charge les 60-70 % du salaire, autrefois assuré par l'État. Soit, plusieurs milliers d'euros à chaque fois, que les AEP sont loin de toutes avoir. Bref, il va falloir en vendre des crêpes.

Des arbitrages à revoir

 

« Contrairement à la filière bilingue du public, on ne perçoit pas le forfait scolaire de la part des communes de résidence des enfants. Il faudrait faire en sorte que ces communes soient tenues de participer au fonctionnement de nos écoles, explique Anna Vari Chapalain, qui rajoute, si c'était le cas, on pourrait plus facilement pérenniser nos emplois. Mais, pour l'heure, nous mettons toute notre énergie dans le maintien de ces contrats aidés. On demande le réexamen de ces arbitrages et la révision de ces décisions ». Dans l'attente et afin d'appuyer ces demandes, Diwan Breizh organise un rassemblement samedi à Quimper, à 10 h 30, Place de la Résistance.

Hervé Corre, Le Télégramme

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30 août 2017 3 30 /08 /août /2017 05:01
Le destin de Lise et Artur London est indéfectiblement lié à l’histoire du 20ème siècle
LUNDI, 28 AOÛT, 2017
HUMANITE.FR

Par Catherine Vieu-Charier, Adjointe à la Maire de Paris chargée des questions relatives à la mémoire et au monde combattant et Nicolas Bonnet Oulaldj, Président du groupe Communiste-Front de gauche au Conseil de Paris.

Alors que nous commémorons le 73ème anniversaire de La libération de Paris, la ville va rendre hommage à Lise et Artur London en baptisant une place à leurs noms dans le 12ème arrondissement, Porte de Charenton.
 
Cet hommage de Paris à ces héros du siècle passé, fait suite à un vœu des élu-es communistes parisiens adopté à l’unanimité en 2012. 
 
Le destin de Lise et Artur London est indéfectiblement lié à l’histoire du 20ème siècle. Siècle qu’ils auront marqué en s’engageant dans le Front populaire, la guerre d’Espagne, la Résistance, puis en étant victimes de la déportation et des purges staliniennes. 
 
Lise London, née Élizabeth Ricol en 1916, nous a quitté le 31 mars 2012 à l’âge de 96 ans, et rejoint Artur London décédé le 7 novembre 1986. 
Née dans une famille très pauvre de mineurs, Lise rejoint les Jeunesses Communistes et s’engage dans la démocratisation des pratiques sportives avec la Fédération Sportive du Travail (FST, ancêtre de la FSGT) auprès d’Auguste Delaune. Elle gardera un souvenir fort de fraternité entre sportif et antifascistes lors des Spartakiades mondiales à Lyon en 1932. 
Elle s'engage ensuite au Parti communiste français en 1934 alors qu’elle n’a que 18 ans. Elle sera missionnée auprès du siège du Komintern, à Moscou. Là-bas, elle fit la rencontre d'Artur London, un communiste tchèque qui allait devenir l'amour de sa vie.
 
Lise et Artur London ont puisé très jeunes dans leurs engaments communistes et humanistes leur idéal de Justice et de Liberté. Ils l’ont défendu très tôt et très concrètement dans la défense de la République espagnole, au sein des Brigades internationales face au fascisme de Franco. 
 
C’est ensuite en France, dans la résistance face à l’occupation et l’oppression nazie qu’ils poursuivront leur combat. Artur London deviendra l’un des chefs historique de la main d’œuvre immigrée. Il sera arrêté en 1942, condamné à 10 ans de travaux forcés, puis déporté. Dans le camp de Mauthausen, il devient l'un des principaux  artisans du comité de résistance. La même année, celle que la police de Vichy appelait la « mégère de la rue Daguerre » suite à ses prises de parole en pleine rue et ses dénonciations publiques du nazisme et de la collaboration, fût arrêtée, livrée aux allemands, puis déportée. 
 
Rappelons à ce titre que Lise London organisa une manifestation dans le 12e arrondissement le 27 juin 1942 au carrefour de la rue du Faubourg St Antoine et de l’avenue Ledru Rollin où 150 à 200 participantes lancèrent des tracts en entonnant la Marseillaise. 
 
A la libération de Paris, Lise London et Artur London s’installent en Tchécoslovaquie. Artur London devient vice-ministre des Affaires étrangères. Il est arrêté en 1951 et est l’un des 14 « accusés » du procès de Prague qui avait pour but d’éliminer les cadres du Parti communiste tchécoslovaque que l’on accusait de conspirer contre leur pays. Condamné à la prison à perpétuité à l’issue de ce procès, il sera réhabilité en 1956. Artur London décrira dans l'Aveu, témoignage au retentissement mondial écrit pendant ses années d'emprisonnement, cette page sombre de l'Histoire qu'il a traversée avec sa compagne. 
 
Ceux que l’on surnommait les « amants de Vérone » ont donc connu l’horreur de la déportation, l’horreur des appels, la faim, la soif, les coups, l’humiliation et les privations. Ils ont subi l'enfer du stalinisme, ce dévoiement hideux de l'idéal communiste auquel ils n'ont jamais cessé de croire. Malgré ces épreuves et ces souffrances, leurs convictions humanistes ne les ont jamais quitté et sont demeurées intactes dans tous les combats qu'ils ont menés, contre toutes les injustices et contre toutes les oppressions. 
                                                                             
Artur et Lise London s’installent en 1963 dans le 12ème arrondissement de notre ville, rue du Sergent Bauchat, qu’ils ne quitteront plus. 
 
Avec cet hommage, nous voulons prolonger leur volonté d’éclairer les côtés lumineux comme les côtés sombres de notre Histoire. Explorer les fautes d’une génération, la perte du sens critique, du doute par l’aveuglement, et les mots d’ordre d’un parti.
 
Inscrire leurs noms dans l’espace public, c’est donc aussi, au-delà de l’hommage mérité, nous permettre de réfléchir et de penser, à partir de leur Histoire, à l’avenir de la nôtre. C’est une transmission indispensable de l’Histoire et de la mémoire aux jeunes générations.
 
C’est aussi inviter les parisiennes et les parisiens, pour reprendre les mots justes de Lise, à « toujours ouvrir les yeux, à ne pas se laisser enfermer dans les certitudes, à se battre contre les injustices et à rester eux-mêmes ». 
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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 15:03

Xavier Compain a animé pendant l'Université du PCF à Angers un débat avec Jean Louis Durand , chercheur communiste à l' INRA, cégétiste , sur le thème " l'agriculture au défi de la transition écologique ". 

A la Fête de l'Humanité, le samedi 16 septembre à 14h30, il animera un débat sur l'Alimentation, la Santé, l'Agriculture et l'Environnement sur le thème " Du danger dans nos assiettes. Pas de capitalisme sans casser des oeufs".

Parallèlement, dans le sillage de la vente solidaire de fruits et légumes à juste prix du 17 août des agriculteurs du MODEF et du Parti Communiste sur une centaine de points de vente, les communistes bretons présents sur la fête de l'Humanité au parc de la Courneuve organiseront un marché solidaire de légumes et de fruits bretons le samedi 16 septembre dans l'après-midi.

Voici une interview de Xavier Compain réalisée pour le journal du PCF Finistère du mois de septembre "Rouge Finistère" en lien avec le récent scandale des oeufs contaminés au Fipronil    

PAS DE CAPITALISME SANS CASSER DES OEUFS.

3 questions à Xavier Compain, porte-parole du PCF Bretagne, animateur de la commission Agriculture-Pêche-Forêt du Parti Communiste.

Sommes nous sûr de ce que nous consommons ?

 

Avec les poulaillers traités au Fipronil, pourtant interdit on a l'impression qu'une crise agro- sanitaire succède à une crise agro-sanitaire.

Cette crise dite du Fipronil (des poulaillers géants ont été désinfectés avec ce produit interdit) fait suite à d'autres crises dans des secteurs très différents les uns des autres .. On a des alertes depuis des années Souvenons nous de la « vache folle » entre 1996 et les années 2000, des épidémies de grippe aviaire qui traversent le globe, des lasagnes à la viande de cheval. N'oublions pas non plus les dommages collatéraux, qui touchent notre environnement : les marées d'algues vertes sur nos côtes, les pollutions au nitrate des cours d'eau. Si les crises s’enchaînent, c'est que peu de choses changent et que les changements, quand il y en a, prennent un temps fou ou sont partiels. Et je ne parle pas des décisions publiques contradictoires et brouillonnes. Tout cela n'est pas lié au hasard, au « pas de chance ». Le système de production est directement en cause. C'est un système à bout de souffle qui interpelle à juste titre.

 

C'est, comme on dit, un risque systémique ?

Oui. Bien sûr C'est le gigantisme des lieux de production, la standardisation des produits et des cultures, la spécialisation des exploitations, la course au profit, en amont des fournisseurs, en aval des distributeurs. Certains qualifient le système comme « industriel libéral ». Appelons un chat un chat et une poule une poule, c'est la marque même du système capitaliste. Reprenons le cas du Fipronil. Quand une exploitation accueille 30 000 poules, pondeuses ou non, bien évidemment la désinfection obligatoire des immenses locaux ne peut être confiée qu'à des entreprises de nettoyage industriel et/ou à des procédés de décontamination particulièrement agressifs. C'était le cas en l'espèce. Le développement sans limite des exploitations - 20 000 porcelets pour 980 truies gestantes là, 1000 vaches ici, 35 000 canards ailleurs- expose le cheptel entassé au moindre virus, à la moindre attaque bactériologique et favorise les réponses en « cides » : fongicide, insecticide, pesticide, et « aincide » de suite …

 

Alors?? STOP... ou encore ?

Pour des raisons impérieuses qui intéressent l'emploi, le revenu des agriculteurs et la reconnaissance de leur savoir faire, la qualité alimentaire, l'aménagement du territoire, l'environnement il est urgent de reconsidérer le modèle agricole qui nous a été progressivement imposé au tournant des années 70. Un modèle qui a démontré sa nocivité et son inadéquation avec les besoins humains. Nous n'en voulons plus. Le monde ne se divise pas entre je ne sais quels détenteurs des progrès techniques et les folkloristes, adeptes des sabots de bois et des sols en terre battue dont nous serions.

Nous travaillons à la promotion d'une agriculture paysanne capable de satisfaire en tout premier lieu

les besoins locaux et nationaux, libérée des contraintes mortifères de la concurrence internationale, hautement qualifiée, notamment d'un point de vue agronomique, respectueuse des consommateurs et de ceux qui les nourrissent,

 

Propos recueillis par Gabriel Collorec.

rencontre pcf/ Cgt Indecosa ( photo de Xavier Compain avec Martine Sellier présidente de la CGT Indecosa )

rencontre pcf/ Cgt Indecosa ( photo de Xavier Compain avec Martine Sellier présidente de la CGT Indecosa )

Xavier Compain, Olivier Dartigoles, porte-parole du PCF, et Nicolas Bonnet-Ouladj, élu communiste à Paris, reçus à Matignon le 17 août sur la thématique des justes prix agricoles et d'une alimentation de qualité pour tous

Xavier Compain, Olivier Dartigoles, porte-parole du PCF, et Nicolas Bonnet-Ouladj, élu communiste à Paris, reçus à Matignon le 17 août sur la thématique des justes prix agricoles et d'une alimentation de qualité pour tous

Oeufs contaminés au fipronil, danger dans nos assiettes : 3 questions à Xavier Compain, porte-parole du PCF Bretagne, animateur de la commission Agriculture-Pêche-Forêt du Parti Communiste.
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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 15:00
Fête de l'Huma Bretagne les 25 et 26 novembre: déjà dans les starting-blocks
26ème fête de l’huma 
Bretagne, 25 & 26 nov. 2017
 
la 26ème Fête de l’Humanité Bretagne se déroulera au Parc des Expositions de Lorient Agglomération à Lanester (56600)  les 25 et 26 Novembre 2017…. 
 
100 ans après la révolution d’Octobre 1917, où en sommes-nous ? Les idées progressistes avancent-elles ? Les ordonnances visant à liquider le Code du travail national et, dans la foulée, les conventions collectives de branches issues du Front Populaire et de la Libération seront au centre des débats de la fête, comme les questions de la santé, du travail… Nous avons invité les députés  François Ruffin et Pierre Dharréville, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, les frères Bocquet  et Pierre Laurent. Enfin, notre choix artistique s’est porté sur le chanteur CALI (le Samedi soir), la Ruse du Père Lafeinte, et Christophe Alévêque (le Dimanche) …. 
 
2 jours de concerts, de débats, d’échanges et de partages, de chaleur humaine et de solidarité…une vraie fête de l’humanité aux couleurs de l’avenir !
 
10€ la journée et 15€ les 2 jours en pré-vente
 
1917 - 2017
 
La Fête de l’année dernière était placée sous le signe du Front poupulaire dont on a célébré les 80 ans. Elle a accueilli une exposition sur le sujet et des films sur 1936. Ces propositions témoignaient notamment de l’importance fondatrice accordée à l’éducation populaire alors. 
 
Cette année est l’occasion de découvrir l’avant-garde russe artistique de l’époque révolutionnaire, celle qui a accompagné les changements sociaux sans jamais se fourvoyer dans un art «officiel». Elle demeure auourd’hui une source d’inspiration sans équivalent dans le cinéma, l’art, le graphisme et le théâtre. L’affiche 2017 est le reflet de cette esthétique révolutionnaire et la Fête proposera au public deux films emblématiques dont le fameux «Cuirassé Potemkine» d’Einsenstein ainsi qu’une exposition d’affiches révolutionnaires de l’époque 1917-1925. 
 
Pour faire connaître nos initiatives soyons actifs sur internet !
 
 Pour la Fête de l’Huma Bretagne on se retrouve sur le site fetehumabretagne.fr et sur facebook !
 
 
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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 12:00
Un procès pour l'amiante: proposition de loi co-signée par le député communiste de Seine-Maritime Jean-Paul Lecoq
Un procès pour l’amiante : proposition de loi co-signée par le député Jean-Paul Lecoq

mardi 29 août 2017

Jean-Paul Lecoq, Député de Seine-Maritime, vient de co-signer une proposition de loi afin de faciliter un procès au pénal qu’attendent depuis plus de 20 ans les victimes de l’amiante.

Communiqué de Jean-Paul Lecoq :

"Alors même que dans d’autres pays des poursuites ont été engagées et des condamnations appliquées contre ceux qui ont tué pour s’enrichir dans le drame de l’amiante, en France le Parquet vient nous dire qu’il n’y aurait pas de responsable aux 3.000 morts par an causés par ce poison utilisé pendant des décennies.

Cela fait 20 ans que les victimes de l’amiante en France attendent un procès au pénal.

Le 19 juillet j’ai interpellé la Ministre à l’Assemblée sur cette question, elle a répondu à côté du sujet posé. Qu’à cela ne tienne, avec d’autres députés, nous venons de déposer une proposition de loi visant à réviser la loi dite « Fauchon » et à supprimer ainsi toute impunité pénale des responsables d’entreprise dans le drame de l’amiante. En effet, la loi n° 2000-647 du 10 juillet 2000 dite « loi Fauchon » a eu pour
objet de limiter le risque pénal principalement pour les décideurs publics et privés. Il est temps de revenir sur cette injustice. Chaque parlementaire devra donc se prononcer prochainement sur cette proposition. Plus question de tourner autour du sujet : ceux qui veulent vraiment que justice soit rendue, voteront cette proposition."

 Télécharger la Proposition de loi visant à réviser la loi dite « Fauchon » et à supprimer toute impunité pénale des responsables d’entreprise dans le drame de l’amiante

Un procès pour l'amiante: proposition de loi co-signée par le député communiste de Seine-Maritime Jean-Paul Lecoq
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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 11:58
La France doit obtenir la libération immédiate de Salah Hamouri
La France doit obtenir la libération immédiate de Salah Hamouri

mardi 29 août 2017

Arrêté mercredi 23 août à son domicile de Jérusalem-Est, Salah Hamouri devait sortir dimanche 27 août. Mais les autorités israéliennes en ont décidé autrement. Présenté devant un juge, le 28, il a vu sa détention prolongée jusqu’à ce matin, et ce malgré l’appel interjeté immédiatement par son défenseur, Mahmoud Hassan. Les charges n’ont pas été communiquées.

Sur sa page Facebook, Elsa Lefort, l’épouse de Salah Hamouri, dénonce une détention artibraire. Elle est déterminée à obtenir justice.

"L’arbitraire et l’acharnement continuent violemment.

Nous en appelons solennellement au chef de l’état pour qu’il intervienne avec force auprès des autorités israéliennes, comme il l’a fait récemment pour deux compatriotes français emprisonnés en Turquie.

Salah Hamouri ne doit pas passer un jour de plus dans les geôles israéliennes. Plus que jamais la mobilisation doit s’amplifier.

Nous sommes déterminés à obtenir justice."

De nombreux élu-e-s locaux communistes et progressistes sont immédiatement intervenu-e-s auprès d’Emmanuel Macron pour qu’il exige la libération de Salah Hamouri, mais, pour l’heure, le président est bien silencieux... Des parlementaires communistes ont également envoyé un courrier pour demander l’intervention de la France afin de libérer Salah.

La France doit obtenir la libération immédiate de Salah Hamouri
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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 09:08
photo Le Télégramme - l'actuelle médiathèque des Ailes du Temps à Morlaix, rue Gambetta

photo Le Télégramme - l'actuelle médiathèque des Ailes du Temps à Morlaix, rue Gambetta

Tribune de l'opposition pour le Morlaix Mag de rentrée de septembre 2017: "Les commissions doivent être le lieu d'un vrai travail, d'échange, de présentation des projets en cours... Elles ne sont souvent qu'une prélecture des délibérations prêtes pour atterrir en conseil municipal".

Là, ça n'a même pas été même le cas: au dernier conseil municipal de Morlaix du 6 juillet 2017 est passée une demande de subvention pour un transfert de la bibliothèque des Ailes du Temps qui n'a pas fait l'objet d'un débat en commission culture et sur laquelle la majorité a refusé de nous apporter plus d'informations sur le lieu envisagé ou choisi pour accueillir la potentielle nouvelle bibliothèque des Ailes du Temps en Commission Urbanisme et en Conseil Municipal.  

Voici ce que retenait le Télégramme du débat du Conseil Municipal sur ce point le 7 juillet dernier: 

Conseil municipal. Skate-park, Ehpad et médiathèque à l'ordre du jour (Sophie Prévost, Le Télégramme - 7 juillet 2017) 

La future médiathèque, ou « troisième lieu ».Une demande de subvention de 600.000 € pour la future médiathèque les Ailes du temps, formulée dans le cadre du contrat de territoire 2015-2020, a valu là encore des questions. « Je suis surpris d'une somme aussi modeste, d'autant qu'on ne sait pas ce qui va se passer », s'interrogent Jean-Pierre Cloarec et Ismaël Dupont. Pour Agnès Le Brun, il s'agit « de mettre toutes les chances de son côté », pour avoir le temps de préparer un outil du futur, bibliothèque et lieu de vie, qu'elle appelle « troisième lieu ». « Si achat il y a, il faut négocier. Nous visitons actuellement plusieurs lieux, mais il n'est pas utile de faire monter la sauce publiquement », a répondu le maire.    

J'ai beaucoup argumenté de mon côté sur la nécessité de réfléchir de manière collective, avec l'opposition, au nouveau lieu d'implantation, et sur le budget de l'opération de création d'une nouvelle médiathèque qui semblait insuffisant. 

Nous n'avons obtenu aucune information sérieuse en Conseil Municipal ni après pendant l'été sur le projet de la majorité, sur le lieu d'emplacement du nouvel espace médiathèque en centre-ville, sur la destinée future de l'actuelle bâtiment des Ailes du Temps, rue Gambetta.  

Nous apprenons aujourd'hui en lisant la tribune de la majorité dans le Morlaix Mag que tout est déjà bouclé sans que rien n'ait été partagé, dans l'information ou la discussion, avec les élus d'opposition, y compris et surtout les élus de la Commission Culture, Jean-Philippe Bapcérès et moi-même: 

"Là aussi, 2017 a été une année déterminante. L'acquisition d'un nouveau bâtiment pour y installer une bibliothèque nouvelle génération a été signée juste avant l'été et deviendra un lieu de vie culturelle qui remplacera les Ailes du Temps, installés à un endroit peu commode". 

Juste avant l'été... Faut-il comprendre avant le Conseil Municipal du 6 juillet? Et aucune information ne nous aurait été transmise, aux personnels, aux élus d'opposition? C'est proprement hallucinant!  

Nous avons constamment plaidé depuis que nous avons été élus en avril 2014 pour qu'on se penche rapidement sur le chantier d'une nouvelle médiathèque, d'un déménagement des Ailes du Temps, mais aussi pour qu'on construise ensemble, dans la concertation avec les personnels, en prenant un temps de réflexion collective, de comparaison des pratiques et des équipements, un nouveau projet de médiathèque durable et cohérent. 

Nous sommes aujourd'hui stupéfaits et très en colère que tout se construire en catimini et en écartant totalement l'opposition, les commissions municipales, de l'information et du processus de construction des projets et des décisions. 

C'est une nouvelle fois la politique du fait accompli, la marginalisation totale de l'opposition dont les droits à l'information et à la discussion en amont des décisions sont bafoués, comme pour le passage au Menu Unique en février 2016. 

Pourtant, nous n'avons pas été indifférents loin de là à cette question, que nous avons soulevé à plusieurs reprises de manière régulière, notamment moi en débats sur le budget, depuis 2014, écrivant même un voeu sur ce sujet en mai 2017 (voir ensuite). 

A croire qu'on est puni de trop s'intéresser aux questions qui intéressent la vie quotidienne des Morlaisiens. Circulez, il n'y a rien à voir, rien à discuter! 

Ismaël Dupont, élu PCF-Front de Gauche à Morlaix

Membre de la Commission Culture.     

  

Question orale de l'opposition municipale : Jean-Philippe Bapcérès, Elisabeth Binaisse, Jean-Pierre Cloarec, Ismaël Dupont, Hervé Gouédard, Sarah Noll, Valérie Scattolin, Jean-Paul Vermot
 
Rapporteur : Ismaël Dupont
 
Conseil Municipal du jeudi 11 Mai 2017 
 
Préserver et développer l'attractivité des bibliothèques de Morlaix : Serait-il possible de créer un groupe de travail sur cette question avec l'opposition ?
 
En 2016, les bibliothèques de Morlaix enregistrent une baisse de recette de -10,2 % (-1054 €) et une baisse du nombre d'emprunteurs de 6 %. Le nombre d'adhérents actifs ayant emprunté au moins un livre dans l'année est en baisse continue depuis une décennie, en diminution de 42 % depuis 12 ans. Le nombre d'emprunteurs dans les bibliothèques se réduit aussi sur le plan national, mais dans des proportions moins élevées. Cette baisse touche tout particulièrement les 15-24 ans, ce qui est un peut inquiétant. 10 % seulement des Morlaisiens empruntent dans les bibliothèques de la ville, contre 13 % dans les villes d'une population comparable.
 
Et pourtant, Morlaix est une ville où le livre et la culture sont parties prenantes de l'identité du territoire, de la vie quotidienne et des besoins des habitants. Et pourtant, de nombreuses initiatives à contenu culturel de qualité et de promotion de la lecture publique auprès des adultes et des enfants sont organisées par les personnels des bibliothèques de la ville de Morlaix, et leur directeur, M. Peltier, dont les compétences et le dévouement sont reconnus.
 
Nous regrettons que le budget de fonctionnement des bibliothèques ait été amputé de 16 000 euros en 2009 et réduit encore de 6,5 % en 2016. Le budget actuel, de 83 000€, consacré à la location des murs de La Boissière, aux acquisitions, aux équipements, n'a sans doute pas l'ambition suffisante pour relancer les bibliothèques-médiathèques de Morlaix compte tenu de la concurrence des médiathèques de St Martin et Plourin-les-Morlaix, notamment, et de la tendance générale à la réduction de la fréquentation des bibliothèques. Renforcer l'offre documentaire et travailler sur le cadre de présentation des documents est important si l'on veut susciter une nouvelle demande de fréquentation des bibliothèques.
 
Plus grave encore, le poste de responsable de la section jeunesse reste vacant depuis septembre 2016, et aucun recrutement n'a été lancé depuis. Comment peut-on reconquérir les publics si le travail de médiation et l'amplitude des horaires d'ouverture est entravé par le manque de personnels ?
 
L'ouverture d'un nouveau site internet des bibliothèques de Morlaix peut contribuer à leur redonner de l'attractivité. Il y aurait aussi probablement des choses à améliorer et à repenser au niveau de la mise en réseau et de la complémentarité des bibliothèques de la ville, de la mise en réseau avec les bibliothèques des communes voisines, des facilités pour rendre les documents, de la définition des horaires d'ouverture : la journée continue le samedi serait sans doute plus judicieuse que le vendredi. Évidemment, plus de facilités et de services accordés aux lecteurs, cela veut dire aussi souvent plus de moyens à allouer en terme de personnels.
 
Mais le problème le plus important reste la localisation inadaptée et le vieillissement des locaux de la médiathèque des Ailes du Temps, posant des problèmes de stationnement, inadapté à l'accueil des publics handicapés, des personnes âgées, des femmes enceintes, des parents avec des nourrissons, etc.
 
Il nous semble essentiel de construire très vite un projet clair et innovant de nouvelle médiathèque pour Morlaix, avec un équipement moderne et accueillant, offrant des nouveaux services, en adéquation avec les nouvelles pratiques et attentes de la population, notamment des jeunes. Ce serait un équipement essentiel pour la vie quotidienne des Morlaisiens et les pratiques culturelles à Morlaix.
 
Presque toutes les villes du Finistère comptant entre 10 000 et 20 000 habitants ont investi ces dix dernières années dans des médiathèques modernes, ce qui leur a permis d'accroître leur fréquentation
 
Quel est le projet de la majorité pour relancer la fréquentation des bibliothèques de Morlaix et quel calendrier et moyens se donne t-on pour envisager la création d'une nouvelle médiathèque modernisée, plus attractive et accessible ? Avez-vous associé les personnels des bibliothèques à la réflexion ou prévu de le faire ? Serait-il possible de créer un groupe de travail sur cette question avec des représentants de l'opposition et des personnels?
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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 08:32

Voilà qui devrait fragiliser la décision politicienne prise sans débat en Conseil Municipal et sans consultation de la Commission Enseignement et des parents d'élève prise par Agnès Le Brun et sa majorité début 2016 de supprimer les plats de substitution dans les cantines des écoles publiques et de faire du plat unique (entrée et plat de résistance, avec viande presque tout le temps et avec porc certains jours) la norme pour les enfants des écoles publiques à Morlaix, poussant certaines familles à ne pas inscrire leurs enfants à la cantine certains jours, ou certains enfants à ne pas manger tout à fait à leur faim certains jours. 

Créant un sentiment de stigmatisation chez beaucoup de familles d'origine africaine ou maghrébine, de culture musulmane. 

Alors qu'il n'y avait aucun débat sur les plats de substitution (une omelette ou du poisson pour les enfants végétariens et les enfants ne mangeant pas de porc) auparavant chez les parents. 

Décision prise par Agnès Le Brun, maire Les Républicains de Morlaix, avant la campagne des primaires de la Droite et qu'elle soit nommée porte-parole de Sarkozy pour les questions d'éducation. Une mesure qui a plongé dans l'incompréhension et l'embarras beaucoup de familles de culture musulmane ou simplement de régime culturel alimentaire sans porc, mais aussi des familles et des enfants végétariens. Une mesure visant quelque part à montrer que la laïcité aurait un problème avec les enfants d'origine musulmane, comme si la laïcité de l'école supposait que tous mangent la même chose, que tous mangent du porc. Laïcité d'exclusion, contre laïcité de tolérance et d'intégration.

Il est intéressant que la décision du tribunal administratif reprenne des arguments que nous invoquions à l'époque. Voilà qui devrait relancer le débat et notre mobilisation pour des cantines scolaires publiques maternelles et primaires, qui, comme dans le secondaire, au collège et au lycée, comme à l'école privée, accueillent la différence.   

Voir les positions que j'avais prise, en tant qu'élu d'opposition Front de Gauche membre de la Commission Enseignement du Conseil Municipal de Morlaix, début 2016, avec les autres élus d'opposition, et l'association des parents d'élèves des écoles publiques, devenue Amicale Laïque des écoles publiques de Morlaix, qui allaient tout à fait à l'encontre de cette mesure compliquant la vie des familles et des enfants pour rien, sinon un affichage laissant entendre que la République aurait des problèmes avec ses citoyens de culture musulmane.  

Pendant des mois, nous nous sommes battus contre cette décision injuste et intolérante qui créait un problème là où il n'y en avait pas, avec des arguments voisins de ceux du tribunal qui casse aujourd'hui la décision du maire de droite de Châlon-sur-Saône. 

Ismaël Dupont, élu d'opposition  PCF-Front de Gauche à Morlaix et Morlaix-Communauté

le 29 août 2017 

Menu unique dans les cantines scolaires de Morlaix: point de vue

Menu unique à Morlaix : "la majorité s'accroche à son bout de viande" (Le Télégramme)

Passage au menu unique à Morlaix dans les cantines scolaires: lettre de l'opposition à Agnès Le Brun et aux élus de la majorité, particulièrement ceux de la Commission Enseignement

Passage au menu unique dans les cantines scolaires de Morlaix avec suppression des adaptations pour les régimes sans porc et végétariens: intervention de Sébastien Portier pour les parents d'élèves de l'école Gambetta le 5 février devant la mairie

Passage au menu unique: Lettre des associations de parents d'élèves des écoles publiques de Morlaix au maire, Agnès Le Brun

Menu unique: 200 personnes devant la mairie de Morlaix le vendredi 5 février pour protester contre la décision de la droite morlaisienne (Le Télégramme et le Ouest-France)

Menus des cantines scolaires: avis de l'observatoire de la laïcité

Agnès Le Brun, trop c'est trop!

Chalon-sur-Saône: la suppression des menus sans porc à la cantine décidée par un maire de droite en 2015 annulée... Et à Morlaix?

Le Télégramme, 29 août: 

 

La justice a annulé, hier, la suppression, par la municipalité de Chalon-sur-Saône, des menus sans porc dans les cantines scolaires. Une décision qui fragilise les dispositions similaires adoptées ailleurs en France. 

C'est un jugement qui risque de faire polémique. Sans trancher la question sur un plan religieux, la justice a retoqué, hier, la décision municipale de ne plus servir de menus de substitution au porc dans les cantines de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). La commune, par la voix de son avocat, a d'ores et déjà annoncé vouloir faire appel du jugement. Les élus de Chalon-sur-Saône avaient voté, en septembre 2015, une délibération mettant fin à la distribution de menus de substitution au porc dans les restaurants scolaires. La décision du maire LR, Gilles Platret, avait déclenché une controverse jusque dans son propre camp. Hier, le tribunal administratif de Dijon a estimé que cette décision méconnaissait « l'intérêt supérieur de l'enfant ». Le juge souligne, toutefois, qu'il ne prend « aucune position de principe à caractère général » et qu'il n'a pas examiné l'argument de la violation de la liberté de conscience et de culte, soulevé par la Ligue de défense judiciaire des musulmans, l'association à l'origine du recours contre la délibération municipale. Maître Jean-Baptiste Jacquenet-Poillot, l'avocat de la partie requérante, pense avoir désormais « un maximum de chances » de gagner contre la « vingtaine » de décisions similaires prises ailleurs en France. Pour sa part, le Rassemblement des musulmans de France s'est réjoui du jugement du tribunal.

« Fichier religieux »


Dans son jugement, la juridiction avance trois arguments principaux : ces menus étaient proposés depuis 1984 « sans jamais faire débat » ; la Ville n'a pas motivé sa décision par une contrainte technique ou financière ; et elle n'a pas « démontré l'impossibilité d'une méthode alternative pour éviter que les enfants ne soient fichés ou regroupés selon leurs choix » alimentaires. Un « fichier » à caractère « religieux », selon Gilles Platret, auquel sa mesure aurait permis de mettre fin. « Pas un enfant n'est sorti des cantines de Chalon en ayant faim », avait-il fait valoir.
 

Le Télégramme, 29 août 2017

Chalon-sur-Saône: la suppression des menus sans porc à la cantine décidée par un maire de droite en 2015 annulée... Et à Morlaix?
DISCRIMINATIONS
Chalon-sur-Saône : la justice annule la fin des menus sans porc dans les cantines
Par LIBERATION, avec AFP   (mis à jour à )

Visant les élèves musulmans au nom de la «laïcité», cette décision du maire LR Gilles Platret avait mis fin à une pratique ancienne qui n'avait jusqu'alors jamais suscité le débat.

Le tribunal administratif de Dijon a annulé ce lundi la décision de la ville de Chalon-sur-Saône qui avait supprimé depuis 2015 les menus de substitution au porc dans les cantines scolaires. Le tribunal a estimé dans son jugement (à lire ici) que «cette décision n’avait pas accordé, au sens de la convention internationale relative aux droits de l’enfant, une attention primordiale à l’intérêt des enfants». «Il s’est ainsi prononcé, sans prendre aucune position de principe à caractère général, au regard du seul cas particulier des cantines scolaires de Chalon-sur-Saône», précise le tribunal dans un communiqué.

Le conseil municipal de Chalon-sur-Saône avait voté en septembre 2015, à une large majorité, une délibération mettant fin à la distribution de menus de substitution au porc dans les restaurants scolaires, servis dans cette commune depuis 1984.

Cette mesure avait auparavant fait l'objet d'un recours en référé de la Ligue de défense judiciaire des musulmans en août 2015, recours qui avait été rejeté par le tribunal administratif de Dijon, lequel avait estimé qu'il n'y avait pas d'urgence à statuer. Ce qu'il a donc fini par faire deux ans plus tard.

A l'époque, le maire LR de la commune, Gilles Platret, s'était réjoui d'une«première victoire pour la laïcité».

Son tweet est donc démenti ce lundi par la justice.

Vendredi, le rapporteur public s’était prononcé pour l’annulation de la décision, estimant que cette mesure «a mis fin à une pratique ancienne et durable qui jusqu’ici n’avait pas fait débat».

LIBERATION avec AFP

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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 07:40

Avec plus de 1100 participants, l’édition 2017 de l’université d’été du PCF s’est tenue du 25 au 27 août à Angers. Un nombre non-négligeable après une séquence électorale difficile.

 

Sourire au PCF. « C’est un succès inédit, cela fait plus de 15 ans que l’on organise des universités d’été et nous n’avions jamais rencontré un succès aussi massif » se réjouit Guillaume Roubaud-Quashie, directeur de l’université d’été.

 

Salle plénière de l’université d’été

 

Le Vent Se Lève était un des rares médias à couvrir l’événement dont il faut reconnaître le succès numérique. La séquence des présidentielles semble avoir coûté cher à la visibilité du parti au profit de La France Insoumise. Ensuite, les législatives ont clairement acté la rupture des ex-partenaires. L’université d’été est donc aussi l’occasion d’une réflexion des communistes sur la période que traverse leur parti.

« On a vécu une année très contrastée, entre le bon score du candidat que nous avons soutenu à la présidentielle et son refus de l’unité aux législatives où les résultats ont été les pires de notre histoire, en dépit du fait que nous ayons augmenté le nombre de nos députés ».

Signe de cette rupture consommée, la France Insoumise, qui tenait son rendez vous d’été en même temps à Marseille, n’a pas envoyé de représentant à Angers. Pour Pierre Laurent, secrétaire national du Parti, c’est « un manque de respect déplorable ».

Réaffirmation de l’identité communiste

La volonté de reconquête et de renouvellement du parti semble se traduire par un réinvestissement de thèmes qui font son identité. Beaucoup jugent en son sein que le délaissement de marqueurs et d’idées proprement communistes ont participé à l’effacement de la visibilité politique du parti. Parmi eux, André Chassaigne, chef de file des députés communistes à l’Assemblée semble avoir une formule toute trouvée : « Comme dans le sport, on aura franchi une étape quand les communistes joueront leur propre basket, leur propre jeu, pas celui des autres ».

Le programme de l’université comme le discours de Pierre Laurent ont cherché à mettre à l’agenda cette volonté d’allier l’originalité du discours du PCF sur ses fondements marxistes à une indispensable adaptation aux changements de la vie politique du pays. Le secrétaire national du parti a ainsi appelé à une « révolution démocratique contre le capital ». À l’approche d’une rentrée militante contre la « Loi travail XXL » Pierre Laurent cherche à remobiliser ses troupes en marquant un passage à l’offensive : « il n’y a pas meilleurs que les communistes quand il s’agit de résister, mais nous sommes aussi des conquérants ».

 

Critiques du « populisme de gauche »

 

André Chassaigne lors de la présentation de son livre « Et maintenant monsieur le Président ? »

S’inscrivant dans ce mouvement de réaffirmation, le rejet de l’hypothèse du populisme de gauche a pris une place importante lors de ces journées. Deux conférences, de Gérard Mauger, chercheur au CNRS et de Jean Quétier, professeur de philosophie à l’université de Strasbourg, étaient consacrées à l’analyse critique de cette notion. Pour ce dernier, le populisme de gauche de Chantal Mouffe opérerait une lecture post-moderne de Gramsci en vidant son analyse de son contenu de classe, pour ne s’accaparer que sa réflexion stratégique. L’approche relativiste que propose la méthode populiste, axée sur une analyse discursive plutôt que classiste, si elle est efficace dans la compétition politique, s’opposerait donc à l’universalisme de la pensée marxiste.

« Le communisme n’est pas soluble dans le populisme de gauche » a ainsi affirmé Pierre Laurent à la tribune. Un message qui vise à se distinguer de la France Insoumise.

Pour autant Guillaume Roubaud-Quashie tempère : « Sur le populisme il n’y avait pas de volonté agressive, le monde ne se résume pas à la FI, mais il faut analyser ce phénomène qui reçoit un écho important. C’est une notion qui propose de reconfigurer la politique et il n’est pas certain que nous ayons à y gagner comme communistes. Mais avant de la rejeter nous devons prendre le temps de la comprendre, c’est une démarche de compréhension ».

 

Le renouveau du parti en perspective

 

Au banquet, plus de 1000 personnes.

 

L’engouement rencontré par l’université d’été doit marquer le départ de la séquence amorcée par le parti vers son renouvellement. Processus qui est censé culminer avec un congrès extraordinaire en 2018. Selon le secrétaire national « L’heure est venue de notre propre révolution politique. Il faut changer tout ce qui doit l’être ». Un pari ambitieux mais nécessaire si le parti veut retrouver de la visibilité.

S’il veut exister comme force positive et autonome dans le paysage politique français, le PCF est mis face à la nécessité de trouver les moyens d’affirmer la singularité de son projet. Cette tâche ne sera pas évidente dans la mesure où la concurrence avec la France Insoumise fait rage et où cette dernière a la volonté de prendre le leadership de la contestation sociale.

« On ne peut pas reprocher à certains de vouloir se développer au détriment d’autres forces politiques, mais nous ne sommes pas dans la même optique » explique Guillaume Roubaud-Quashie, « nous avons un objectif de civilisation qui n’est pas le populisme de gauche et qui est autrement plus vaste : le communisme. C’est le projet du siècle car il n’est pas certain que la planète ait le luxe de survire à un siècle de capitalisme de plus. La France a besoin d’un parti communiste comme force politique forte et organisée mais nous continuons de tendre la main ».

Le Parti devra néanmoins affronter l’épreuve des sénatoriales lors desquelles l’existence de son groupe est mis en danger. Un enjeu politique majeur pour Pierre Laurent qui a déclaré que seul le PCF serait en mesure de former un groupe de gauche au Sénat face à l’éclatement des socialistes. Le secrétaire national a jugé que si la haute chambre devait se vider d’élus de gauche cela laisserait les mains libres au Président de la République pour modifier la Constitution à sa guise sans passer par la voie référendaire.

 
 
 
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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 07:29

Contrats aidés

Les victimes de la précarité basculent dans le néant

 

Les APL nourriraient l’appétit spéculatif des propriétaires ? Alors le gouvernement s’en prend aux locataires bénéficiaires. Les contrats aidés coûteraient cher et sont inefficaces contre le chômage ? Alors Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, préconise leur arrêt. Des salariés témoignent d’une décision qui leur met la tête sous l’eau. Premier député à avoir interpellé la ministre, le communiste Alain Bruneel réagit sur l’absence de solutions viables pour l’emploi portées par le gouvernement. Pour la CGT, dans un communiqué rendu public vendredi, « 7 500 euros par emploi (cela) n’est-il pas moins élevé que le montant du Cice, de 340 000 euros par emploi, bien souvent au seul profi t des entreprises du CAC 40, sans autre résultat que de nourrir les dividendes versés aux actionnaires »… À La Réunion, où 75 % de ces contrats sont supprimés, la rentrée a dû être reportée, démontrant la place prise par ces emplois dans le secteur public et associatif.

Le gouvernement a annoncé la réduction drastique des enveloppes allouées aux contrats aidés, laissant des milliers de bénéficiaires brutalement sur le carreau et mettant à mal un secteur associatif sacrifié aux économies budgétaires.
Le coup de massue a surpris tout le monde. Le 9 août, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, déclarait que les contrats aidés étaient « coûteux » et « pas efficaces dans la lutte contre le chômage ». Le gouvernement a rapidement mis son plan d'économie drastique à exécution. Dans la foulée, la direction de Pôle emploi en Île-de-France a reçu l'ordre de la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) de geler toutes les prescriptions de CUI (contrats uniques d'insertion) et de CAE (contrats d'accompagnement dans l'emploi). Une mesure brutale qui concerne aussi bien les renouvellements que les nouveaux contrats. Les seules exceptions admises étant notamment dans le domaine de l'éducation nationale et pour les adjoints de sécurité. Les premières lueurs d'inquiétude ont commencé à poindre chez les titulaires de ces contrats, réservés aux allocataires du RSA, aux personnes éloignées de l'emploi ou sans formation.
DES CENTAINES DE MILLIERS DE PERSONNES SUR LE CARREAU

Laura, 28 ans, en CUI depuis un an dans une structure culturelle à Rennes (Illeet-Vilaine), n'a pas tardé à recevoir un mail alarmiste de son conseiller Pôle emploi. « Il m'a demandé de renvoyer au plus vite ma convention signée pour espérer que mon renouvellement soit pris en compte. » Pour la jeune femme, les vacances deviennent source d'angoisse. « Mon prolongement ne devait pas poser de problème ; là, je suis dans l'incertitude la plus totale, sans savoir si je vais pouvoir continuer au mois de septembre. Je suis méga stressée rien qu'à l'idée de retourner au chômage. » En charge de tâches administratives, de la gestion, de la production, elle est un maillon central de la petite association. « Je suis investie sur un projet qui ne se fera pas si je ne suis plus présente ; mon départ mettrait aussi en péril le devenir de la structure. Mon employeur aurait éventuellement les moyens de me faire un CDD de deux mois, mais pas plus. » Elle ne fait pas pour autant l'apologie de ce type de contrat. « Ce CUI est clairement une béquille. Avec 1 200 euros d'indemnités par mois, on ne va pas bien loin. Mais j'ai eu la chance que les 150 heures de formation obligatoire soient respectées par l'employeur, ce qui n'est pas le cas de nombre de gens que je connais. »

Avec ces coupes claires dans les budgets, ce sont des centaines de milliers de personnes qui vont se retrouver sur le carreau. Sur l'année 2017, le gouvernement prévoit seulement 293 000 contrats aidés, dont 110 000 nouveaux contrats au deuxième semestre (dont une moitié irait à l'éducation nationale). Une chute drastique par rapport l'année 2016 qui avait vu 459 000 emplois signés.

DES BÉNÉFICIAIRES SANS AUCUNE SOLUTION

« Les contrats aidés sont un pis-aller en termes de politique de l'emploi, mais on s'attaque encore à l'emploi précaire, considère François Millet, du Snu-Pôle emploi Île-de-France. Je pense que toute la violence sociale de cette décision n'a pas encore eu le temps d'émerger, beaucoup de gens ne sont pas au courant. » Si le gouvernement évoque un grand plan d'investissement à venir sur la formation professionnelle et l'apprentissage en contrepartie de cette coupe massive, en attendant, les bénéficiaires privés de leurs contrats se retrouvent sans aucune solution. « Leur argument est assez creux. L'arrêt de certains CUI-CAE ne se traduira pas par des formations à la hauteur », poursuit le syndicaliste.

Ces contrats aidés, qui coûtent chaque année en moyenne 3 milliards d'euros à l'État, sont largement utilisés comme une arme antichômage à court terme depuis la création des travaux d'utilité collective (TUC), en 1984. Ils n'ont cessé de servir d'amortisseur en période de crise économique et de tenter de palier les échecs des politiques sur le front de l'emploi, comme cela a été le cas durant le quinquennat de François Hollande. À moyen terme, leur bilan est mitigé. « Une amélioration limitée de l'insertion professionnelle des bénéficiaires » est constatée par la Dares dans une étude datée de mars 2017.

« On est critique de ce genre de contrat, lance d'emblée Florian Martinez, porteparole du syndicat Asso, les bénéficiaires ne touchent pas de prime de précarité, n'entrent pas dans les seuils sociaux de la structure, mais leur suppression ne sera pas remplacée par un emploi. C'est un vrai plan social éclaté, un drame humain qui se prépare. »

Les associations n'ont pas tardé à tirer la sonnette d'alarme. Déjà prises à la gorge par la faiblesse des subventions publiques, ces structures n'ont souvent pas d'autre choix que de recourir à ce type de contrats pris en charge par l'État à hauteur de 55 % à 80 %.

La nouvelle passe d'autant plus mal que certaines structures remplissent des missions d'utilité publique. Comme l'Association des quartiers du marché-gare, spécialisée dans l'aide aux devoirs à Montauban (Tarn-et-Garonne), qui n'a pas vu renouveler son contrat aidé. Une catastrophe pour son président, André Gréder. « Notre activité existe depuis trente ans ; comme un de nos professeurs ne peut pas rester, nous allons devoir réduire la voilure. Nous

sommes une des pièces maîtresse de la vie sociale du quartier, mais nous n'avons même pas de quoi embaucher un emploi statutaire. Nous sommes tout le temps obligés de nous battre pour trouver des financements, pour chercher des fonds. Nous avons interpellé le préfet, le conseil régional, le député, nous attendons des réponses.» Tout un pan des services publics est aussi menacé de rupture par ce tour de vis. Sur l'île de La Réunion, la rentrée des classes a même dû être décalée de cinq jours faute de personnel (voir article cicontre). Si la CGT déplore « une grosse erreur» quant à la soudaineté de la réduction des contrats aidés, elle réclame aussi que les postes habituellement en contrats de ce type dans l'éducation nationale « soient budgétés » pour des contrats normaux et que les actuels bénéficiaires du dispositif « soient ainsi recrutés sur des postes », à un moment où les besoins en service public n'ont jamais été aussi croissants. Au Secours populaire de Montauban, en pointe sur les questions de solidarité et de lutte contre la pauvreté, l'impact est également redoutable : « Nous avons cinq contrats aidés, dont deux qui ne seront pas prolongés, lance Francette Noël, présidente de l'association. Ça va être très compliqué de continuer à fonctionner, à recevoir 30 à 40 familles tous les après-midi. »

Gérard, en charge de la communication au Secours populaire, est un de ces employés contraints au départ. À 57 ans, avec un statut de travailleur handicapé, il n'a pas grand espoir de retrouver un emploi. « J'ai appris ça du jour au lendemain, bim, c'était fini. Je vais rédiger des CV, aller à Cap emploi (équivalent de Pôle emploi pour les personnes en situation de handicap), mais je ne me fais pas d'illusions. » Malgré la faiblesse des revenus de son contrat aidé, 650 euros par mois, « juste une blague », précise-t-il, Gérard regrette que ces économies budgétaires frappent une nouvelle fois en priorité « des hommes et des femmes qui n'ont pas besoin de ça. Cela complique aussi la marche d'associations aux missions plus qu'utiles et qui ont déjà subi la suppression de la réserve parlementaire »...

Pour ces laissés-pourcompte, le retour au chômage ou la perspective de postes encore plus mal payés est un crève-coeur.Frédéric Martinez entrevoit déjà une entourloupe: «On n'arrête pas d'entendre que les objectifs de services civiques ne sont pas remplis; une partie des contrats aidés pourrait basculer sur ces missions encore plus précaires (indemnisés 570 euros par mois en moyenne), alors qu'il faudrait au contraire plus de moyens pour le secteur associatif pour créer de l'emploi de qualité. Seules 53 % des personnes travaillent en CDI.» Mais avec ces tailles budgétaires à la serpe sur les contrats aidés et une réforme du Code du travail en voie de casser le CDI, la précarisation généralisée est bien en marche.

 

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« LA SUPPRESSION DES CONTRATS AIDÉS, C’EST 280000 PERSONNES QUI SE VERRONT RELÉGUÉES DE CONTRATS PRÉCAIRES AU RANG DU CHÔMAGE», LA CGT.

 

« C'EST UN VRAI PLAN SOCIAL ÉCLATÉ, UN DRAME HUMAIN QUI SE PRÉPARE. » FLORIAN MARTINEZ, PORTE-PAROLE DU SYNDICAT ASSO

 

 

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