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10 mai 2025 6 10 /05 /mai /2025 06:07
Tredudon-le-Moine en Berrien: le premier village résistant de France rend hommage à ses héros (Le Télégramme, 10 mai 2025)
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9 mai 2025 5 09 /05 /mai /2025 05:42
Un vibrant hommage rendu au résistant Fernand Jacq à Huelgoat (Le Télégramme, 9 mai 2025)
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9 mai 2025 5 09 /05 /mai /2025 05:30
Cimetière de Huelgoat: cérémonie d'hommage à Fernand Jacq, le docteur des pauvres d'Huelgoat et militant et élu communiste, dirigeant régional du Parti communiste, fusillé par les Nazis en décembre 1941
Cimetière de Huelgoat: cérémonie d'hommage à Fernand Jacq, le docteur des pauvres d'Huelgoat et militant et élu communiste, dirigeant régional du Parti communiste, fusillé par les Nazis en décembre 1941
Cimetière de Huelgoat: cérémonie d'hommage à Fernand Jacq, le docteur des pauvres d'Huelgoat et militant et élu communiste, dirigeant régional du Parti communiste, fusillé par les Nazis en décembre 1941
Cimetière de Huelgoat: cérémonie d'hommage à Fernand Jacq, le docteur des pauvres d'Huelgoat et militant et élu communiste, dirigeant régional du Parti communiste, fusillé par les Nazis en décembre 1941
Cimetière de Huelgoat: cérémonie d'hommage à Fernand Jacq, le docteur des pauvres d'Huelgoat et militant et élu communiste, dirigeant régional du Parti communiste, fusillé par les Nazis en décembre 1941
Cimetière de Huelgoat: cérémonie d'hommage à Fernand Jacq, le docteur des pauvres d'Huelgoat et militant et élu communiste, dirigeant régional du Parti communiste, fusillé par les Nazis en décembre 1941
Cimetière de Huelgoat: cérémonie d'hommage à Fernand Jacq, le docteur des pauvres d'Huelgoat et militant et élu communiste, dirigeant régional du Parti communiste, fusillé par les Nazis en décembre 1941
Cimetière de Huelgoat: cérémonie d'hommage à Fernand Jacq, le docteur des pauvres d'Huelgoat et militant et élu communiste, dirigeant régional du Parti communiste, fusillé par les Nazis en décembre 1941
Cimetière de Huelgoat: cérémonie d'hommage à Fernand Jacq, le docteur des pauvres d'Huelgoat et militant et élu communiste, dirigeant régional du Parti communiste, fusillé par les Nazis en décembre 1941
Cimetière de Huelgoat: cérémonie d'hommage à Fernand Jacq, le docteur des pauvres d'Huelgoat et militant et élu communiste, dirigeant régional du Parti communiste, fusillé par les Nazis en décembre 1941
Cimetière de Huelgoat: cérémonie d'hommage à Fernand Jacq, le docteur des pauvres d'Huelgoat et militant et élu communiste, dirigeant régional du Parti communiste, fusillé par les Nazis en décembre 1941
Cimetière de Huelgoat: cérémonie d'hommage à Fernand Jacq, le docteur des pauvres d'Huelgoat et militant et élu communiste, dirigeant régional du Parti communiste, fusillé par les Nazis en décembre 1941

Hommage à notre camarade résistant et militant communiste Fernand Jacq, fusillé en décembre 1941 après avoir été interné à Chateaubriant, sur sa tombe au cimetière de Huelgoat. Un moment très poignant avec un discours de Pierre-Yves Thomas, le secrétaire de section du PCF Carhaix-Huelgoat, retraçant la vie de Fernand Jacq, le médecin des pauvres bretonnant de Huelgoat. Photos de notre camarade Daniel Laporte ce 8 mai au cimetière de Huelgoat, une cérémonie en présence de la famille de Fernand Jacq, d'une quarantaine de camarades et de l'ancien maire communiste de Huelgoat Robert Cleuziou.

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8 mai 2025 4 08 /05 /mai /2025 06:43
Trédudon-le-Moine: 1er village résistant de France, Le Télégramme, 8 mai 2025
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7 mai 2025 3 07 /05 /mai /2025 05:22

Les manifestations d’interne et de médecins libéraux focalisent ces derniers jours une partie de l’attention des médias sur la loi transpartisane portée par le député socialiste Garot sur la régulation de l’installation de ces derniers. 

Les Français vivent sur tout le territoire de fortes difficultés à trouver des médecins généralistes ou spécialistes de même que d’autres personnels de santé. Mais d’où vient cette pénurie ? 

Est-ce à cause d’une inégale répartition entre territoires associée à l’opportunisme médical ou à d’autres raisons liées aux politiques gouvernementales. 

Pour bien comprendre la situation actuelle et ce que peut être l’avenir, il faut prendre en compte le nombre total de médecins formés depuis la fin des années 1970, quand a commencé la formation de ceux qui partent actuellement en retraite. Il faut également considérer deux faits :

  • Depuis l’instauration du numérus clausus en 1971 et jusqu’à aujourd’hui, malgré la suppression déclarée de celui-ci, le nombre total de médecins formés et dans chaque spécialité dépend strictement des décisions du gouvernement central.

  • La formation d’un médecin nécessite actuellement de 9 ans pour un généraliste à 12 ans pour les spécialités les plus longues (neurochirurgie par exemple). Ceci aboutit à ce que toute décision d’augmentation du nombre de médecins formés n’impactera l’offre médicale que plus de 10 ans après.

Regardons l’évolution du nombre d’étudiants en 2ème année de médecine (après le concours de fin de 1ère année) en regard de la population français de 1976 (5 ans après l’instauration du numerus clausus) à 2020, date de la suppression du numérus clausus. 

Alors que la population française a augmenté de façon régulière de près de 53 millions à plus 65 millions durant cette période, le nombre de médecins formé a d’abord baissé de 8700 en 1976 à un nombre minimal de 3500 en 1993.

Cette diminution drastique résulte d’une convergence entre les milieux professionnels et les politiques de l’ensemble des gouvernements de l’époque. 

Les gouvernements de droite et socialistes, qui constataient que les dépenses de santé affichaient une croissance supérieure à celle du PIB en raison des progrès techniques et sociaux, ont décidé, en s’appuyant sur les analyses des experts dirigeant la sécurité sociale de raréfier l’offre médicale globale. L’objectif général était de maintenir à un niveau aussi bas que possible les prélèvements sociaux pour la santé et le coût global du travail.

Pour la plupart des syndicats médicaux, le conseil de l’ordre national et les milieux hospitalo-universitaires, il s’agissait de préserver la part du gâteau qui dans l’optique de la médecine libérale doit être partagé entre les professionnels qui vendent des actes de santé. Ces milieux n’hésitaient pas alors à agiter le spectre de l’apparition de médecins chômeurs en référence à la forte croissance du nombre de chômeurs à la charnière des années 70 et 80 du siècle dernier.

Sources :

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_la_France

https://fr.wikipedia.org/wiki/Numerus_clausus_dans_l’admission_aux_études_de_santé_françaises

A la fin de ce siècle, les mêmes milieux corporatistes ont réalisé que leurs pressions avaient dépassé l’objectif et que la raréfaction du nombre d’étudiants pouvait menacer l’existence de CHU et de facultés comme celle de Brest, plus petite faculté de Médecine de France. Elle gênait également le remplacement des médecins libéraux, la vente des patientèles et donc une partie des fonds leur permettant de partir en retraite. Ces milieux qui conservaient au tournant des deux siècles leur fonction de relai social avec les gouvernements ont poussé ces derniers à une augmentation progressive du nombre de médecins en formation mais le chiffre de 1976 n’a été dépassé qu’en 2019 alors que la population française avait crû entre temps de 6 millions de patients potentiels et que la proportion des personnes âgées de plus de 60 ans et donc plus à risque d’être affectée par une ou des pathologie(s) avait augmenté de 17 à 22%.

Le début du 21ème siècle a vu également se développer la communication gouvernementale en réponse aux difficultés croissantes des citoyens à accéder aux soins. 

Nicolas Sarkozy en 2010 présente la fusion, dans une première année commune des études de santé (PACES) des concours de pharmacie et de sage-femme (et de kinésithérapeute dans certaines régions où les écoles du secteur sont publiques) avec ceux de médecine et d’odontologie (fusionné depuis 1971) comme un moyen d’augmenter le nombre de professionnel formés. Autrement dit, il a voulu faire croire qu’une addition allait se transformer en multiplication. 

Au-delà du contresens mathématique, c’était surtout un mensonge politique éhonté alors que le même président et sa ministre, Mme Bachelot, instauraient des changements structuraux délétères pour les hôpitaux publics.

Emmanuel Macron s’est montré un bien meilleur communicant en annonçant la suppression du numérus clausus. Il a alors réussi à faire croire à de nombreux français que toute limitation du nombre de médecins formés était désormais supprimée et que ce nombre allait connaître une croissance fulgurante. 

Hélas la réalité était toute autre. 

La loi votée par le parlement supprimait en fait l’inscription d’un nombre national de médecins formés au journal officiel de la république française au profit d’une fixation de ce nombre à partir du dialogue forcément fructueux entre le doyen de la Faculté concernée (par exemple Brest ou Rennes) et le directeur de l’Agence Régionale de Santé (par exemple Bretagne). 

Comme le directeur de l’ARS est nommé directement par le premier ministre sur la base de la loi HPST Sarkozy-Bachelot et que si le doyen concerné s’entêterait éventuellement à augmenter de façon inconsidérée son nombre d’étudiant, il ne recevrait aucun fond supplémentaire, il est clair que la férule de l’état central est toujours présente et qu’on a tout changé pour que pas grand-chose ne change. 

Le premier changement essentiel est qu’il n’y a plus de publication de chiffre national et qu’on peut rendre éventuellement responsable les doyens des Facultés de Médecine de la pénurie de médecins. 

L’autre changement significatif a été la suppression du droit au redoublement des étudiants au concours de médecine, au détour d’une réforme de la première année études que le corporatisme des facultés de santé et l’autoritarisme gouvernemental a rendu brouillonne dans de nombreuses universités. Mais ce point mériterait à lui seul d’être développé par ailleurs.

Où en est-on actuellement ? 

L’objectif d’arriver progressivement à 12000 médecins formés par ans a été avancé par le gouvernement Attal et par les milieux hospitalo-universitaires. Mais pour arriver à cet objectif, il faut arriver à maintenir le nombre d’enseignants hospitalo-universitaire et les possibilités de formation hospitalière qui sont indispensables au moins dans les premières années de formation d’un médecin. 

Or les jeunes médecins spécialistes ont actuellement tendance à fuir les carrières d’enseignants chercheurs en raison du manque de perspective au sein des CHU et à s’orienter dans les établissements privés où ils peuvent trouver des perspectives professionnelles et des revenus meilleurs. La suppression de nombreux lits hospitaliers a bien évidemment fortement diminué les capacités de formation de nouveaux médecins et l’idée des cercles gouvernementaux d’utiliser les établissements privés pour la formation ne se fera pas sans la demande par ceux-ci de nouveaux fonds publics et le renforcement de la concurrence avec le secteur public y compris pour attirer des spécialistes dans une situation de pénurie nationale. 

Enfin, on assiste à une financiarisation accélérée du système de santé. Les hôpitaux privés à but lucratif sont passés massivement dans des mains société capitalistique. Plus récemment, les détenteurs médecins ou pharmaciens libéraux de laboratoires de biologie médicale ou d’imagerie vendent massivement leurs parts d’actions à des fonds d’investissements. En réponse à la pénurie de professionnels libéraux, des sociétés anonymes investissent dans l’ouverture de cabinets médicaux et dentaires en milieux urbains en employant des professionnels français attirés par un statu salarié et non plus libéral ou provenant des pays est-européens. 

Pendant ce temps, l’administration française laissent croupir les professionnels hors UE (PADHUE) dans un statut précaire et mal payé en refusant de les intégrer dans le statu de praticien hospitalier alors qu’ils assurent les mêmes fonctions que leurs collègues français parfois depuis de nombreuses années.

Dans un tel contexte, la loi Garot actuellement vivement discutée au parlement ne peut que décevoir tout en reflétant l’affolement d’élus vis-à-vis du désastre créé par les politiques gouvernementales des 50 dernières années. 

En effet, ce serait comme après avoir transformé la Bretagne en Sahara, on essayait d’irriguer le désert en pompant l’eau des quelques oasis subsistante (13% du territoire selon les chiffres officiels). 

Le système de santé est en crise globale et la réponse politique doit être à l’échelle des enjeux et ne pas se limiter à des rafistolages du système. Par ailleurs, pour bien comprendre les le sens des manifestations corporatistes actuelles, il faut prendre en compte que d’une part les médecins salariés constituent désormais une majorité des médecins (chiffre du CNOM, 2023) et d’autre part que le milieu médical est historiquement très hiérarchisé avec des écarts de revenus bien supérieurs à 10 fois. Ceux qui peuvent donner le tempo à l’agitation actuelle sont certains spécialistes libéraux qui cherchent à préserver leur marge de manœuvre au sein d’un système libéral menacé par la financiarisation.

Le maintien du paiement à l’acte, de la liberté d’installation et d’une certaine pénurie de médecins sont les seuls leviers qui peuvent leur permettre de tenir la dragée haute aux fonds financiers et aux assurances complémentaires dans la négociation de leurs revenus. Ils utilisent bien évidemment les généralistes et plus largement les jeunes médecins en s’appuyant sur le réflexe corporatiste et leur méfiance largement justifiée vis-à-vis de l’administration française.

Quelles sont les orientations politiques e fond nécessaires ? J’en citerai ici trois à débattre :

- Rénover le système de Sécurité Sociale Française en lui redonnant ses missions d’orientation de la politique de santé et d’évaluation des besoins en santé de la population. En 1981, Jack Ralite, ministre de la Santé avait lancé une politique de création d’observatoires locaux de la santé. Celle-ci a été bien évidement abandonné après le tournant de la rigueur en 1983. On ne peut s’appuyer pour cela sur les milieux de médecins ou autres professionnels libéraux ou sur des experts mais il faut associer largement la population.

- S’orienter vers une politique d’offre de soins reposant sur un service public apte à répondre aux besoins en soins primaires et spécialisés ambulatoires de la population, à promouvoir la collaboration entre professionnels de santé, à organiser les délégations de soins cohérentes entre ces professionnels, en leur offrant des statuts salariés dignes aux quelles ils aspirent en terme de temps et de cadre de travail, de protection sociale, de formation continue et sortant de l’archaïsme du système de médecine libéral qu’il s’agit de mettre en extinction doucement mais résolument.

- Rénover les formations en santé en les intégrant toutes de l’aide-soignant au médecin dans des cursus universitaires publics. En ce qui concerne les facultés de Médecine, en finir avec le système de concours de spécialités actuel en fin de 6ème année qui est profondément lié à la médecine libérale et au payement à l’acte et qui stérilise le deuxième cycle de formation au profit d’un bachotage contre-productif.                                          

 

JEAN-LUC OLIVIER, adhérent PCF PAYS DE MORLAIX, Médecin et professeur en faculté de médecine en retraite

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7 mai 2025 3 07 /05 /mai /2025 05:18
Quartier de la Madeleine, Pors-ar-Bayec - Prochaine vente de légumes solidaire du PCF Morlaix le samedi 10 mai 2025 de 10h à 12h
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7 mai 2025 3 07 /05 /mai /2025 04:59
Un hommage sera rendu à Fernand Jacq, jeudi 8 mai à Huelgoat. |  ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU FINISTÈRE - 1J448

Un hommage sera rendu à Fernand Jacq, jeudi 8 mai à Huelgoat. | ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU FINISTÈRE - 1J448

Ouest-France

« Médecin des pauvres » et Résistant : un hommage rendu à Fernand Jacq, ce 8 mai dans le Finistère

Publié le

À l’occasion des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Fédération départementale du Parti communiste français organise deux cérémonies successives jeudi 8 mai 2025, à Berrien (Finistère), puis Huelgoat, où un hommage sera rendu à Fernand Jacq. Il fut médecin à Huelgoat, avant d’être arrêté en 1941 et fusillé par les Allemands.

Pour marquer les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Fédération du Parti communiste du Finistère organise un rassemblement à Trédudon-le-Moine, « premier village résistant de France » , situé dans la commune de Berrien (Finistère), ce jeudi 8 mai 2025. Le PCF a voulu aussi rendre hommage à l’un de ses « camarades », Fernand Jacq, qui fut médecin à Huelgoat, Résistant fusillé en 1941.

Les Archives départementales ont retracé le parcours du « médecin des pauvres » , comme décrit parfois, grâce à un certain nombre de documents qu’elles ont reçues en don en 2003. « Fernand Jacq, fils de deux fonctionnaires, adhère au Parti communiste à l’âge de 22 ans, alors qu’il est étudiant à Rennes en médecine. Il s’installe à Huelgoat en 1934 et devient conseiller municipal de la commune en 1935. » Les Archives citent sa mère qui écrira en 1945, pour expliquer l’engagement politique de son fils ; celui-ci lui aurait répondu : « Parce que j’ai eu faim ! Et que je travaille pour qu’il n’y ait plus de misères. »

Engagement dans la Résistance

Lorsque le PCF est interdit, Fernand Jacq participe à la réorganisation du parti sous sa forme clandestine. Et quand la guerre éclate, il voulait rejoindre les rangs d’un régiment, mais est réformé pour raisons de santé.

« Toutefois, cela n’empêche pas Fernand Jacq de rejoindre la Résistance en adhérant en 1941 au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, relatent les Archives départementales. Il procède à de nombreux recrutements et est l’un des organisateurs des premiers groupes de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère. En juin de la même année, il est désigné comme responsable départemental du Service sanitaire. »

Interdit de circuler en voiture dès fin 1940 par les Allemands, il aurait continué à exercer en allant à pied de village en village pour soigner ses patients, selon le PCF. Mais le médecin est finalement arrêté le 3 juillet 1941 et interné dans le camp de Choisel, à Châteaubriant (Loire-Atlantique).

Cours de bretons et chorale

Malgré tout, ses lettres à sa famille traduisent sa force, refusant de renoncer : « Il y a plus d’intelligence ici que dans n’importe quel lycée de France et nous vivons dans l’attente d’un avenir que nous sentons très proche, avec la certitude de la victoire », écrit-il. « Il était profondément enraciné dans le centre Bretagne et avait appris la langue bretonne. Il donnait des cours de bretons aux autres emprisonnés politiques de Châteaubriant », explique Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF. Les Archives départementales soulignent également la mise en place « d’une chorale bretonne ».

Lire aussi : Défilé, bal, véhicules anciens… À Morlaix, le 8 mai 2025 sera « commémoratif et festif »

Les 18 et 20 décembre 1941, le sous-préfet de Châteaulin enverra deux courriers successifs au préfet du Finistère pour demander « la grâce » pour le médecin alors que la population « commence à le considérer comme un héros ». Mais ses lettres arrivent trop tard. « À la suite d’attentats à Paris, les Allemands décident de fusiller 100 otages ; neuf seront pris dans le camp de Choisel, détaillent les Archives. Parmi eux figure Fernand Jacq. » Ils sont exécutés le 15 décembre 1941.

Obsèques

La dernière lettre du médecin à ses parents, rédigée le jour de son exécution, restera pourtant empreinte de la même foi que les précédentes : « Soyez forts, courageux, votre fils meurt pour la France et pour un avenir meilleur. De pareils crimes, après cette guerre dont l’issue ne peut faire de doute pour personne, ne se renouvelleront plus. » Ses obsèques civiles, qui rassembleront la population, auront lieu à la Libération, le 15 décembre 1945. Le même jour, une rue à son nom est inaugurée.

« C’était un militant reconnu bien au-delà de Huelgoat, ajoute Ismaël Dupont. Il fait partie des militants communistes qui ont eu un rôle important dans la Libération et qui étaient animés par un objectif de paix entre les peuples. »

Cérémonies. Jeudi 8 mai 2025, à 15 h 45, au cimetière de Huelgoat, puis à 17 h à Trédudon-Le-Moine.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/medecin-des-pauvres-et-resistant-un-hommage-rendu-a-fernand-jacq-ce-8-mai-dans-le-finistere-7c61a33e-2835-11f0-b7b8-37276f4d776e

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6 mai 2025 2 06 /05 /mai /2025 04:00
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5 mai 2025 1 05 /05 /mai /2025 17:34
Discours de Gladys Grelaud de la fête du Viaduc le 1er mai 2025
Discours de Gladys Grelaud de la fête du Viaduc le 1er mai 2025
Discours de Gladys Grelaud de la fête du Viaduc le 1er mai 2025

Bonjour à toutes et à tous,

Chers camarades, un grand merci pour l’invitation et pour l’organisation de cette belle fête du Viaduc.

En ce 1er mai, journée internationale des travailleurs et des travailleuses, je suis ravie de me trouver parmi vous.

Je tenais tout d’abord à revenir sur la situation internationale préoccupante. Face aux guerres militaires et économiques en cours sur la planète, les communistes sont mobilisés partout en France pour la paix. Nous devons collectivement refuser les logiques de guerre qui pourraient entraîner la France vers une confrontation globale meurtrière et qui inquiètent évidemment nos concitoyens et concitoyennes à juste titre.

Choisir la paix est possible, et c’est maintenant qu’il faut le faire. La France doit agir sans tarder et en toute indépendance de l’OTAN et des États-Unis, en réinvestissant pleinement les espaces de négociation internationale pour un désarmement global et partagé.

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ! » disait Jaurès. Cette phrase résonne encore aujourd’hui. Face à la politique de prédation menée par le Président américain, nous, communistes, affirmons notre solidarité avec tous les peuples menacés. Nous nous tenons aussi aux côtés des forces sociales, syndicales, politiques et citoyennes américaines qui résistent à cette logique destructrice, terreau des tensions et des conflits qui ravivent les guerres dans le monde.

Dans ce contexte international troublé, il faut rappeler la lourde responsabilité de Vladimir Poutine, qui mène depuis trois ans une guerre sanglante contre l’Ukraine. Mais cette guerre ne surgit pas de nulle part. L’élargissement de l’OTAN vers l’Est, le non-respect des accords de Minsk et l’absence de règlement du conflit dans le Donbass depuis 2014 ont aussi contribué à l’escalade.

En tant que communistes, nous sommes aux côtés des peuples ukrainien et russe, qui ont droit à la paix et à la sécurité, et dont beaucoup souhaitent mettre fin à cette guerre fratricide. Mais parce que notre solidarité ne peut pas être à géométrie variable je veux exprimer également toute ma solidarité avec les peuples du Soudan et de la République Démocratique du Congo, victimes des luttes pour l’exploitation de leurs ressources, ainsi qu’avec les peuples de Syrie, Kurdes et Alaouites, qui aspirent à une Syrie démocratique.

Partout en Europe, les va-t-en-guerre profitent du contexte pour faire entendre leur voix. Nous, au contraire, affirmons que la paix doit rester l’objectif, et la diplomatie, le premier réflexe. Une voie de paix est possible — mais elle suppose du courage politique. Comme le disait Benjamin Franklin : "Il n’y a jamais eu de bonne guerre ni de mauvaise paix."

L’instauration d’une économie de guerre souhaitée par M Macron et le gouvernement est un nouveau prétexte pour s’attaquer à la sécurité sociale, aux retraites, au temps de travail, aux salaires ou aux politiques environnementales.

Mais puisque visiblement l’heure est à débattre de notre conception de la défense nationale et des moyens à y consacrer, alors allons-y. L’Union européenne prévoit 800 milliards d’euros de dépenses militaires supplémentaires. Un jackpot pour les marchands d’armes, une faute stratégique pour l’Europe. Nous refusons cette logique de surarmement, alors que la France consacre déjà plus de 50 milliards d’euros à son budget militaire.

Nous défendons une autre vision : une défense nationale indépendante de l’OTAN et des États-Unis, adossée à un pôle public, au service des besoins du pays, et non des intérêts privés de l’industrie de l’armement. Cette ambition doit s’accompagner d’une véritable stratégie industrielle publique tournée vers l’emploi, la formation, et la recherche. Alors que l’industrie de l’armement représente en Bretagne près de 30 000 militaires et civils et plus de 400 entreprises.

Aux politiques d’austérité qui veulent faire payer la crise capitaliste aux peuples et à la montée de l’extrême droite, nous apportons d’autres réponses. Les priorités doivent être claires : les dépenses sociales et écologiques doivent passer avant le surarmement. Une défense nationale digne de ce nom peut coexister avec des politiques ambitieuses pour la justice sociale, la transition écologique et la protection de la biodiversité.

Face à la crise industrielle en cours, nous devons agir pour la souveraineté de la France sur des productions essentielles et pour la coopération en Europe et dans le monde : c’est pourquoi nous nous tenons toujours aux côtés des salariées de Vencorex ou de Michelin, c’est aussi pour cette raison que nous appelons à la nationalisation des entreprises de secteurs stratégiques comme Arcelor-Mittal pour la production d’acier !

C’est aussi pour cette raison que nous devons réinvestir massivement dans les services publics de proximité. La santé, l’éducation, les transports, l’énergie, l’environnement, la sécurité et la justice, le logement, la culture et de nombreux domaines doivent sortir du marché capitaliste ! Les services publics sont essentiels pour le progrès social et écologique : créons un fonds de développement des services publics, démocratique et financé par la Banque centrale européenne et des comités locaux d’usagers pour construire l’avenir des services publics avec les agents !

Tout cela suppose une réorientation massive de l’argent public, du crédit bancaire, et du rôle de la Banque centrale européenne. Il faut sortir des règles budgétaires absurdes imposées par l’Union européenne, mener une réforme fiscale plus juste, et construire un pôle public de défense.

Il est temps de dépasser la logique de domination et de concurrence, pour faire naître un nouvel ordre mondial fondé sur la paix, la solidarité et la souveraineté des peuples.

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5 mai 2025 1 05 /05 /mai /2025 08:30
Fabien Roussel : « Unis, les salariés pèsent, sont forts et ont des intérêts à défendre » - Interview à l'Humanité avec Gaël de Santis, 1er mai 2025
Fabien Roussel : « Unis, les salariés pèsent, sont forts et ont des intérêts à défendre »

 

Juste avant le 1er mai, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, publie son troisième livre aux éditions le Cherche Midi, « le Parti pris du travail ». Il souhaite mettre ce thème au cœur du débat public et pense qu’il peut contrer la division des salariés orchestrée par la droite et l’extrême droite.

Les enquêtes sur les cahiers de doléances des gilets jaunes ont montré une aspiration à la protection face aux aléas de l’économie. Selon vous, quels étaient les ressorts du mouvement des gilets jaunes ?

Une profonde colère de gens qui entendaient être respectés. On trouvait sur les ronds-points des retraités en colère contre la hausse de la CSG, des travailleurs contre la taxe carbone et la hausse du prix de l’essence. J’ai vu à l’époque des travailleurs, salariés, hommes et femmes, qui se disaient les invisibles de la société. C’était une révolte sincère et populaire de personnes qui peinaient à joindre les deux bouts, quand bien même ils travaillaient.

Dans votre livre, le Parti pris du travail, vous dites que le travail est le « ciment » qui peut unir le peuple de France…

Si l’on ne fait rien, on se dirige vers une France pauvre et rabougrie : avec des petits salaires, des petits boulots, des petits services publics. Ce n’est pas la France que je souhaite. Nous devons reconstruire une France qui réponde à ses besoins et soit indépendante d’autres puissances pour son industrie, ses matières premières, ses médicaments, son acier, etc. Afin d’investir massivement dans l’industrie, l’économie, les services publics, il faut s’appuyer sur le monde du travail pour reconstruire cette France.

Ce livre est un appel à prendre conscience de notre force en étant unis. Or, le gouvernement, les financiers font tout pour instiller le poison de la division : entre ceux qui travaillent dans le public, traités de privilégiés, et ceux qui travaillent dans le privé ; entre ceux qui ne travaillent pas, traités de fainéants, et ceux qui travaillent ; entre ceux des villes et ceux des champs ; mais aussi sur la religion, l’immigration.

Pourquoi la centralité du travail n’a pas bonne presse dans une partie de la jeunesse ?

Je suis en désaccord : tout dépend du contenu mis dans l’emploi. Je ne connais pas de jeune qui aspire à l’oisiveté. Les jeunes ont beaucoup d’ambition et sont différents. Certains ont envie de travailler tôt. D’autres aspirent à faire des études longues. Mais les uns comme les autres ont du mal à trouver des débouchés.

Ceux qui veulent commencer très tôt se retrouvent avec des conditions de travail très dures. Ce n’est pas un avenir pour nos enfants. Ceux qui ont fait beaucoup d’études ne trouvent pas à travailler dans leur domaine de compétence, avec une rémunération correspondante. On s’étonne que les chercheurs s’en aillent à l’étranger.

À propos du contenu du travail, François Bayrou disait qu’il fallait travailler plus…

Plutôt que de demander de travailler plus à ceux qui travaillent dans des métiers difficiles, qui aspirent à partir en retraite plus tôt, je commencerais par dire qu’il faut travailler tous. Il faut proposer un travail à ceux qui n’en n’ont pas et mettre un garrot sur les suppressions d’emploi. 400 emplois sont menacés chez Vencorex, 6 000 dans la chimie… Avant de dire qu’il faut travailler plus, je dis au premier ministre : « Sauvez les emplois menacés ».

Comment contrer les divisions ?

On oppose les salariés les uns aux autres. On nous demande de trouver une solution parmi nous. Mais jamais n’est posée la question du capital, des ultrariches, des revenus financiers, de ceux qui ont vu leur fortune multipliée par deux et leurs impôts baisser depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir.

Vous dénoncez les postures qui empêchent d’aborder sereinement la thématique de l’immigration. Quelles sont-elles ?

Même à gauche, il y a des personnes qui disent qu’on a besoin d’immigrés pour travailler dans des secteurs en tension, exercer les métiers que les Français ne voudraient pas faire. C’est un discours patronal que je ne partage pas. J’aimerais que les métiers difficiles prennent en compte la pénibilité, soient mieux rémunérés, attractifs. L’objectif ne peut être de faire venir des personnes de l’étranger pour les exercer.

Je voudrais que chacun puisse dire qu’il est fier que son enfant fasse ce métier. Je trouve dégradant de dire des travailleurs étrangers sur notre sol qu’ils devraient faire des métiers sous-payés, difficiles, au motif qu’ils sont étrangers. C’est une vision esclavagiste de la personne. Nous devons leur garantir des conditions de travail décentes et promouvoir l’égalité des droits : à travail égal, salaire égal, sans distinction.

Pourquoi considérez-vous le RSA comme une « politique de reniement » ?

Mettre en place un revenu de substitution, une aide pour celles et ceux qui se retrouvent du jour au lendemain sans rien, du fait d’une conjoncture économique difficile, d’une crise, d’une pandémie, oui. Mais le RSA existe depuis quarante ans : cela signifie qu’on institutionnalise cette politique pour accompagner le chômage. Il est plus facile de verser un RSA que de résister aux grands groupes qui délocalisent. Je le regrette et j’ai beaucoup plus d’ambition pour mon pays. Je fixe l’objectif d’éradiquer le chômage en cinq ans, de garantir à chacun un emploi, ou une formation avec un salaire au niveau du Smic revalorisé.

Il n’y aurait alors plus besoin de mettre en place un RSA, ou alors de manière très résiduelle. Car ceux qui vivent du RSA ne vivent pas mais survivent. Ceux que je rencontre dans mes permanences, avec moins de 600 euros de ressources, sont obligés d’aller chercher des colis alimentaires. C’est pourquoi jamais je ne défendrai le RSA.

Je parle toujours des formations rémunérées au Smic, parce que j’ai rencontré trop de gens à qui l’on a proposé des formations, pour lesquelles ils pointent à 9 heures, finissent à 17 heures, doivent mettre les enfants à la garderie et à la cantine, pour 700 euros par mois. Ils sortent de leur formation et sont endettés. Il faut mettre l’accent sur la formation, mais en échange d’un salaire, comme toute personne qui va travailler.

Certains vous objecteront que certaines personnes seraient inemployables…

À mon avis, le nombre de personnes inemployables est résiduel. Chacun peut être utile en fonction de ses compétences, de son activité. Beaucoup de personnes en situation de handicap parviennent à avoir une activité professionnelle, encadrée. Tout le monde a sa place dans la société. Quand l’on parle du plein-emploi avec un taux de chômage à 4 %, ce n’est pas acceptable. Le plein-emploi, c’est 0,1 % de chômage.

Quel choc d’investissement prônez-vous pour réindustrialiser la France ?

Le sujet devrait envahir les médias au moment où le gouvernement demande 40 milliards d’euros d’économies. Or, quand quelqu’un est malade, on ne lui supprime pas ses repas. On lui donne des vitamines. La France est malade. Face à la guerre économique de Donald Trump, il faut libérer l’argent, investir énormément. C’est ce qu’a fait la BCE pendant la pandémie, même si elle l’a fait sans donner de critères ; elle a créé de la monnaie et injecté 3 000 milliards d’euros. Il faut aujourd’hui utiliser le bazooka monétaire et avoir le même choc d’investissement pour les pays de l’Union européenne (UE) et pour la France, mais en donnant des critères sociaux et environnementaux.

Les dépôts des banques, de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), de la Banque publique d’investissement (BPI), de la Banque postale, s’élèvent à des milliers de milliards d’euros. Je propose que 400 à 600 milliards d’euros soient mis à disposition d’un fonds au service de l’industrie, de nos services publics pour prêter à taux zéro, voire négatifs, sur la base de critères.

Cela aiderait à la réindustrialisation du pays, au soutien à l’économie, à l’investissement dans nos services publics. C’est à l’ordre du jour. L’Allemagne le fait en débloquant 500 milliards d’euros pour l’armement et ses infrastructures. Faisons la même chose en France pour relocaliser notre industrie, empêcher son démantèlement et travailler sur de gros projets, notamment dans l’industrie et les transports.

Alors commissaire au Plan, François Bayrou avait proposé un fonds de 500 milliards d’euros, Mario Draghi un fonds de 750 milliards d’euros à l’échelle européenne. Quelle est la différence avec ce que proposent les communistes ?

Il est déjà intéressant de relever que même chez les libéraux, il y en a qui pensent qu’il faut injecter de l’argent et rembourser plus tard. Notre différence est de ne pas vouloir lever ces centaines de milliards d’euros sur les marchés financiers, afin de ne pas être soumis à leur tutelle et de ne pas les distribuer sans contreparties. Nous pouvons faire appel à la Banque centrale européenne (BCE) qui prêterait directement aux États pour qu’ils financent ces investissements sans être soumis à la tutelle des marchés financiers.

Ce n’est pas ce que fait l’Allemagne. C’est ce que proposait en revanche François Bayrou il y a près de deux ans, mais qu’il ne propose plus maintenant qu’il est premier ministre. Nos critères d’attribution de ces prêts à taux zéro ou négatifs seraient définis démocratiquement. On ne peut plus distribuer d’argent gratuit aux grands groupes, surtout quand ils distribuent des dividendes ou délocalisent.

Envisagez-vous des nationalisations de grandes banques systémiques ?

Si les banques ne changent pas et continuent de ne prêter qu’aux plus riches, il faudra certainement remettre cette question sur la table, comme nous l’avions fait en 1981.

Votre livre aborde des questions stratégiques. Comment construire une conscience de classe ?

Avec un parti communiste fort et des syndicats plus forts. Nous avons besoin d’avoir des organisations qui défendent le progrès social et la paix. C’est le rôle que devraient jouer les forces de gauche et que joue le PCF. Une conscience de classe ne tombe pas du ciel. Elle se construit en faisant prendre conscience aux salariés qu’unis, ils pèsent, ils sont forts et ont des intérêts communs à défendre.

 

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