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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 18:37
Le HDP, parti laïc, démocratique, de gauche, à nouveau la cible d'Erdogan: sa présidente Serpil Kemalbay arrêtée après Demirtas et Figen Yüsekdag

"L’ancienne coprésidente du principal parti démocratique de gauche HDP, Serpil Kemalbay, a été arrêtée mardi pour avoir critiqué l’opération menée par Ankara dans le nord de la Syrie, selon une responsable de sa formation". Les deux anciens présidents du HDP Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag, tous deux députées, cette dernière que Serpil Kemalbay, avait remplacé, sont déjà emprisonnés depuis des mois. Pierre Laurent et une délégation du PCF étaient présents au congrès du HDP devant 32 000 militants ce week-end à Ankara, et c'est sans doute les propos libres et vrais de Serpil Kemalbay à ce congrès qui ont conduit à son incarcération. Tout ce qui sonne vrai, tout ce qui reste libre, humain, démocratique en Turquie actuellement est réprimé, et l'Etat français ne trouve rien de mieux à faire que d'interdire une manifestation dénonçant les agressions du peuple kurde et la suppression des libertés par la dictature d'Erdogan!

Libération, avec l'AFP:

L’ancienne coprésidente du principal parti prokurde turc HDP, Serpil Kemalbay, a été arrêtée mardi pour avoir critiqué l’opération menée par Ankara dans le nord de la Syrie, selon une responsable de sa formation.

Mme Kemalbay, qui a été remplacée à la coprésidence du Parti démocratique des peuples (HDP) par Pervin Buldan lors d’un congrès dimanche, a été arrêtée mardi à Ankara, devant son domicile, a annoncé à l’AFP une responsable de sa formation politique.

Elle avait été nommée en mai à la coprésidence du HDP pour remplacer Figen Yüksekdag, elle-même incarcérée et déchue de son mandat de députée.

Elle partageait la direction du parti avec Selahattin Demirtas, incarcéré depuis novembre 2016, et remplacé dimanche par Sezai Temelli.

Un mandat d’arrêt avait été émis contre Mme Kemalbay vendredi dernier, en raison d’appels à manifester contre l’opération militaire en Syrie, selon l’agence étatique Anadolu.

Le HDP critique l’offensive militaire turque dans l’enclave syrienne d’Afrine, accusant Ankara de viser «les Kurdes en tant que peuple».

Mais le gouvernement turc affirme mener cette opération pour éliminer les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde considérée comme une organisation «terroriste» par Ankara, mais alliée des Etats-Unis.

Les autorités turques considèrent les YPG comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation classée «terroriste» par la Turquie et ses alliées occidentaux, et qui mène une insurrection armée contre le pouvoir central turc depuis 1984.

Depuis le lancement de l’opération, baptisée «Rameau d’olivier», 666 personnes ont ainsi été arrêtées en Turquie pour s’y être opposées, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur publié lundi.

Le président Recep Tayyip Erdogan avait en effet appelé à l’unité nationale autour de cette offensive, mettant en garde ceux qui s’y opposeraient.

Le parquet d’Ankara a par ailleurs ouvert une enquête lundi contre la nouvelle co-présidente du HDP, Mme Buldan, en raison de déclarations à propos de l’offensive faites lors du congrès de dimanche.

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 17:49

On a rarement vu cela, voire jamais en dehors du contexte de la guerre d'Algérie ou des interdictions de manifs pro-palestiniennes à Paris.  

La préfecture du Finistère qui interdit pour le week-end mais sur des arguments qui n'auraient pas qu'une portée circonstancielle et limitée une manifestation de solidarité internationale avec les Kurdes d'Afrin et de Turquie ciblés par le pouvoir islamo-fasciste d'Erdogan.

Alors, il suffit que des nervis viennent tabasser des manifestants venus dénoncer les bombardements et agressions sur la population kurde du nord syrien, c'était samedi dernier à Brest, pour que, sous prétexte de ne pas vouloir encourager des tensions communautaires sur le sol français, toute manifestation avec le peuple kurde soit interdite? C'est aberrant. La France n'est-elle plus un pays de liberté où on peut dénoncer l'agression de l'armée d'une dictature contre un autre peuple dans un Etat voisin? Est-ce la loi d'Erdogan qui va s'appliquer chez nous?  

Le communiqué de la préfecture est aussi très menaçant vis-à-vis des organisateurs et participants éventuels de cette manifestation de solidarité, qui aurait été la deuxième à Morlaix en 15 jours. Non à la censure du droit de manifester, solidarité avec les habitants du canton d'Afrin et les Kurdes de Turquie à qui ont imposent une vraie loi d'occupation liberticide et criminelle, solidarité avec nos amis turcs qui sont très nombreux, intellectuels, journalistes, enseignants, fonctionnaires, de différentes opinions n'étant pas dans la ligne du pouvoir d'Erdogan qui fait la synthèse entre les islamistes et les nationalistes d'extrême-droite, à être victimes de cette dictature réveillant l'ultra-nationalisme: stop Erdogan!

Le Télégramme, 16 février 2018 

À travers un communiqué diffusé ce vendredi après-midi, le préfet du Finistère, Pascal Lelarge, indique qu'il a "décidé d'interdire une manifestation" pro-Kurdes prévue ce samedi à midi devant la mairie de Morlaix. 

Le rassemblement était prévu à l'appel de l’association La Minoterie - A pleine voix qui, selon la préfecture, "a déposé, jeudi, une déclaration de manifestation contre les opérations militaires menées par la Turquie et ses alliés sur le territoire syrien".

Le communiqué souligne que "cette déclaration ne respecte pas la réglementation applicable en la matière : non-respect des trois jours francs au moins avant la tenue de la manifestation, et non-respect de l’obligation de signature de la déclaration par au moins trois personnes domiciliées dans le département". 

Des échauffourés le week-end dernier à Brest

 

"Par ailleurs, au cours de la semaine passée, il a été constaté que des manifestations sur ce même thème avaient occasionné d'importants troubles à l'ordre public. Le samedi 10 février, à Brest, quatre manifestants avaient ainsi été agressés et blessés par des individus affichant ostensiblement leur sympathie pour l’actuel gouvernement turc, et les forces de police avaient été amenées à intervenir. 

Le lendemain, une nouvelle manifestation organisée dans le centre-ville de Brest avait à nouveau occasionné des tensions et l'intervention des forces de police avait à nouveau été nécessaire pour ramener le calme", signale le préfet. 

"Prison et amendes possibles si la manifestation a lieu"

"Considérant qu'il est inacceptable que des tensions et conflits internationaux puissent donner lieu à des affrontements et à des violences sur le territoire national entre des personnes se réclamant des deux camps, et afin de préserver l'ordre public et de permettre aux forces de l'ordre de se consacrer pleinement à la sécurité du quotidien des habitants du département, le préfet du Finistère a décidé d'interdire la manifestation prévue à Morlaix. Plus largement, toute manifestation sur la thématique des relations entre la Turquie et les Kurdes sera interdite sur l'ensemble du département le samedi 17 et le dimanche 18 février", termine le communiqué, qui précise que "l'organisateur d'une manifestation interdite s'expose à une peine de six mois d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende si la manifestation a lieu malgré l'interdiction, et que les participants à une manifestation interdite sont eux-mêmes passibles de poursuites".

 

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 17:33
Pôle emploi n’a jamais compté autant de gens inscrits au chômage : 6.714.000 personnes (PCF)
16 février 2018, PCF 

Le taux de chômage fait apparaître un recul mais une journée de redoux soudain ne masque pas le froid profond.

En effet, le taux de chômage au sens du BIT a diminué de 300.000 personnes au 4ème trimestre 2017. Mais, d’une part, il était grand temps que le chômage réagisse avec une activité économique qui connaît à présent 7 trimestres de croissance, qu’on nous vend comme « la reprise qui serait enfin là ». D’autre part, cette réaction du chômage tardive et faible conjoncturellement ne doit pas masquer la situation très détériorée, minée, de l’emploi ni la gravité de ce que vivent des millions de gens.

En effet, dans le même temps, Pôle emploi n’a jamais compté autant de gens inscrits au chômage sur le même trimestre : 6.714.000 personnes (en moyenne au 4è trimestre 2017).

 

Le chômage au sens du BIT mesure en effet le nombre de personnes ayant travaillé ne serait-ce qu’1 heure durant la semaine précédente l’enquête. On comprend dans ces conditions qu’une part de ceux qui sont comptés non chômeurs se considèrent privés d’emploi, même avec quelques heures de travail.

Et d’ailleurs, le halo du chômage, qui compte les personnes plus ou moins découragées de recherche d’emploi, mais qui souhaiteraient tout de même travailler, n’a historiquement jamais été aussi élevé (2.500.000 personnes). Le gouvernement serait bien inspiré de commenter les différents chiffres du chômage dans leur diversité, comme le recommande justement le CNIS (conseil national de l’information statistique).

 

Et pourtant on nous dit « la reprise  est là » ! Donc les politiques d’E. Macron et F. Hollande seraient validées ? Au contraire, ces chiffres du chômage montrent justement que cette politique ne va pas !

C’est en réalité la fin d’un cycle de croissance venu des Etats-Unis en 2010, après la crise financière de 2008, que notre pays prend en fin de course. Dix ans après la crise, le pays compte 600.000 pauvres de plus, il compte 500.000 chômeurs de plus qu’avant 2008. Et ce cycle de croissance pourrait même avorter plus tôt que prévu, avec des marchés financiers qui montrent les dents face à une chute possible de leur sacro-saint rendement et des Etats-Unis ayant engagé un bras de fer mortifère pour attirer plus d’argent et d’activité que jamais ; eux qui sont devenus, d’après Tax Justice network, le premier pays d’évasion fiscale.

 

Il est grand temps de prendre le taureau par les cornes, au lieu de se satisfaire d’un indicateur ponctuel. D’autres indicateurs montrent la voie. Une proportion de plus en plus élevée d’entreprises (32%) signale l’indisponibilité d’une main d’œuvre compétente. Le grand chantier auquel il faudrait s’atteler, c’est la promotion des qualifications de toutes et tous, dans la sécurité, pour répondre aux deux immenses béances françaises : une production défaillante, avec un déficit commercial industriel et de services devenu abyssal et des services publics en surchauffe absolue, alors qu’ils sont une des clés de la réponse aux enjeux économiques, écologiques et sociaux d’aujourd’hui.

 

Mais pour cela, il faut s’attaquer au coût du capital et à la domination de la finance, car il faut mettre plus de moyens, et engager une politique mettant l’emploi de qualité, avec de bons salaires, et la formation, avec un bon revenu, au cœur de la politique économique et de l’investissement. Cela implique d’agir sur les banques et les grandes entreprises pour qu’elles utilisent, leur argent ( crédit, « marges »,  …) tout autrement, et que l’Etat utilise les 200 milliards d’aides aux entreprises pour contraindre le grand patronat à changer cette pratique qui nous mène dans le mur. Au niveau de l’Europe l’inaction du gouvernement face aux 30 milliards supplémentaires que la BCE apporte chaque mois aux marchés financiers et aux banques doit cesser. Développer vraiment l’emploi ou concilier avec la finance et le grand capital, c’est le dilemme qui est posé à tous, pour l’intérêt du pays !

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 17:29
Transports. Le rapport Spinetta, scénario catastrophe pour le ferroviaire (L'Humanité, vendredi 16 février 2018)
Transports. Le rapport Spinetta, scénario catastrophe pour le ferroviaire
CLOTILDE MATHIEU
VENDREDI, 16 FÉVRIER, 2018
L'HUMANITe

L’ex-PDG d’Air France a lancé une bombe contre le service public et la SNCF : transformation en société privatisable, ouverture à la concurrence, fermeture de lignes, fin du statut de cheminot… Décryptage des dangers.

Le premier ministre a sifflé le départ de la bataille du rail, en rendant public, jeudi, le rapport de mission confié à Jean-Cyril Spinetta et visant à préparer la « refonte du transport ferroviaire ». Avec 43 propositions, le rapport de l’ex-patron d’Air France est une véritable bombe contre le service public et l’entreprise nationalisée. Pour le gouvernement, il représente « un diagnostic complet et lucide », alors que, pour la CGT cheminot et SUD rail, il signe la fin du « système public ferroviaire ». Fin du statut, transformation de la SNCF en société anonyme privatisable, ouverture à la concurrence et fermetures de lignes, abandon du fret au privé… les inquiétudes sont grandes. « Ces propositions doivent désormais faire l’objet d’un examen approfondi par le gouvernement et d’un dialogue avec l’ensemble des acteurs concernés », a expliqué le premier ministre, promettant qu’une « première phase de concertation aura lieu dès la semaine prochaine » avec les acteurs, dont les organisations syndicales, « afin de recueillir leurs réactions à la suite de ce rapport ».

Pour la CGT cheminots, ces préconisations « constituent une attaque inédite contre le transport ferré public et contre celles et ceux qui, au quotidien, font le choix du train, quelle que soit la région ou le territoire.(...) Le gouvernement s’apprête à confisquer à la nation son entreprise publique ferroviaire ». L’Unsa ferroviaire anticipe de son côté un « séisme pour les secteurs du rail, ses salariés, ses usagers (...) au détriment du service public ».

1. La vertu de la concurrence, un dogme indiscutable

Pour Jean-Cyril Spinetta, l’ouverture à la concurrence n’est pas sujette à débat. Même si « le système français ne semble toujours pas prêt pour la concurrence », il s’agit désormais de définir « les conditions de la réussite » de l’ouverture du marché du transport de voyageurs, prévue à partir de 2019 et jusqu’en 2023 pour les TER et Intercités (subventionnés par l’État et les régions), et, à partir de 2020, pour les TGV (qui dépendent directement de la SNCF). Car, promet, l’ex-PDG d’Air France, « l’ouverture à la concurrence apportera une partie de la réponse aux difficultés du système ferroviaire français ». À condition, insiste-t-il, que la concurrence soit « préparée et organisée », à la différence de ce qui s’est passé pour le fret ferroviaire, cité comme contre-exemple. Le dogme du privé comme modèle vertueux est donc bien ici le préalable. Car aucune piste d’amélioration du système, en dehors du cadre d’une mise en concurrence, n’est envisagée. Or, selon la CGT cheminots, celle-ci n’a rien d’inéluctable, le gouvernement ayant le pouvoir de la refuser (voir l’Humanité du 8 février).

Pour organiser le passage à la concurrence, les auteurs du rapport préconisent deux systèmes. Dans le cas des lignes régionales, celles-ci seraient regroupées en lots, et plusieurs opérateurs devront répondre à un appel d’offres. Celui retenu sera sur cette portion en situation de monopole. Pour le TGV, le rapport opte pour une concurrence en accès libre (ou open access), où plusieurs opérateurs différents pourront exploiter la même ligne.

2. 9 000 km de lignes à abattre au nom de la rentabilité

Le rapport propose de recentrer le réseau ferré sur « son domaine de pertinence », à savoir les agglomérations et le TGV entre les principales métropoles françaises. Jean-Cyril Spinetta tient dans sa ligne de mire les petites lignes, en agitant l’argument selon lequel elles « coûtent 1,7 milliard d’euros par an », soit 16 % des concours publics du secteur ferroviaire, « pour 2 % des voyageurs ». Ainsi, « chaque kilomètre parcouru par un voyageur coûte 1 euro à la collectivité », insiste le rapport. Le rapport préconise donc un audit complet du réseau, afin que la SNCF puisse sélectionner les lignes à abattre. Charge ensuite aux régions de reprendre ou non ces lignes. Dans un communiqué, ces dernières ont estimé, jeudi, qu’« elles s’opposent à leur fermeture par l’État et à leur transfert unilatéral aux régions ».

Les auteurs du rapport estiment, quant à eux, que « l’économie liée à la fermeture des petites lignes pour le système s’élèverait au minimum à 1,2 milliard d’euros annuels (500 millions d’euros sur l’infrastructure et 700 millions sur l’exploitation des trains) ». Une somme qui pourrait être redéployée vers « la partie la plus circulée du réseau ». Les usagers concernés par les fermetures n’auront qu’à trouver d’autres moyens de se déplacer…

3. « Départs volontaires » et fin du statut de cheminot

Transferts obligatoires, fin du statut pour les nouveaux entrants, plans de départs volontaires : les cheminots sont clairement mis à l’amende. Là encore, les dogmes libéraux priment sur toute recherche d’alternative. Face aux futurs concurrents, anticipant un futur dumping social, Jean-Cyril Spinetta cible les agents. « À la recherche d’un accroissement de la compétitivité de l’entreprise », les auteurs du rapport, citant les cas d’Orange et de La Poste, préconisent qu’il soit « mis un terme au recrutement au statut des nouveaux » embauchés. Le statut de cheminot s’éteindrait ainsi « naturellement » dans une trentaine d’années. Reste que, pour l’ex-PDG d’Air France, la mesure n’est pas suffisante. Il suggère de redéfinir un « nouveau contrat social » à la SNCF, afin de permettre une « évolution du statut ». Pis encore, pour un « gain de compétitivité rapide », Jean-Cyril Spinetta suggère la suppression de 5 000 postes, en recourant pendant deux ans à la « procédure des plans de départs volontaires ». Des « attaques contre les conditions sociales des cheminots inacceptables ! » a réagi la CGT cheminots, l’Unsa ferroviaire estimant pour sa part que ces préconisations visent à « stigmatiser des salariés (...) dévoués au service public ».

Dans le cadre de l’ouverture à la concurrence des TER, des transferts de personnels sont envisagés vers les nouveaux opérateurs. Les cheminots concernés pourront refuser, mais à la condition d’accepter une nouvelle affectation, sous peine d’être considérés comme démissionnaires.

4. Des préconisations floues sur le problème de la dette

La dette de la SNCF a augmenté de 15 milliards d’euros entre 2010 et 2016, pour atteindre près de 45 milliards d’euros fin 2016, décrit le rapport. Et, tous les ans, celle-ci se creuse de 3 milliards. À cela s’ajoute le 1,5 milliard d’intérêts d’emprunt versé chaque année aux marchés financiers. Pour le rapport, « le traitement de la dette est une condition préalable et nécessaire à un retour à l’équilibre du gestionnaire d’infrastructures ». Jean-Cyril Spinetta estime que l’État devrait reprendre « une part » du passif de SNCF Réseau. Le rapport reste cependant particulièrement flou. Pour les syndicats, la dette est le résultat des politiques de l’État. « Ce n’est pas aux cheminots d’en payer le prix aujourd’hui », a réagi le secrétaire général de la CFDT, Didier Auber.

5. La SNCF changée en société anonyme privatisable

La SNCF est, depuis la réforme ferroviaire de 2014, composée de trois établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic) : l’Epic SNCF de tête, SNCF Mobilités (les trains) et SNCF Réseau (les rails). Pour se conformer prétendument aux exigences européennes, Jean-Cyril Spinetta souhaite « faire de SNCF Mobilités » une société anonyme « à capitaux publics détenue en totalité par l’État ». Une faible garantie, car cette SA sera bel et bien privatisable, si une nouvelle loi en décide ainsi. Mais, l’ancien haut fonctionnaire ne s’arrête pas là et préconise également la transformation de SNCF Réseau. Car, le statut d’Epic permettant de disposer d’un taux d’intérêt plus faible et d’une capacité d’endettement plus élevée, celui-ci serait une incitation au surendettement. Alors même que, au vu des besoins de financements, il serait sans aucun doute plus intéressant de bénéficier des avantages du statut d’Epic.

A lire :

Le rapport Spinetta sur l'avenir de la SNCF

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 17:12

17/02 à 10h30 Rencontre avec Guillaume Ramezi

À l’occasion de la sortie de son premier roman, Derniers jours à Alep (French pulp éditions) nous accueillons Guillaume Ramezi pour une rencontre le samedi 17 février à partir de 10h30. Ce thriller est le premier d’une série dont le second roman est déjà en préparation.

Mathias est un jeune cancérologue émérite. Suite au décès prématuré de son père d'un cancer foudroyant durant sa petite enfance, il a décidé de devenir médecin afin de soigner cette pathologie.
Mais, 25 ans plus tard, Mathias voit apparaître le visage de son géniteur sur une chaîne info. L’homme est recherché comme terroriste... Le jeune médecin va se lancer dans une traque pour le retrouver sans se douter de tous les dangers qui l’attendent, alors que cette organisation s’apprête à semer la terreur sur l’Occident.

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 15:27

À la St Valentin, le bac ne vaut plus rien

Communiqué du réseau école du PCF

« Alléger le baccalauréat » : le gouvernement Blanquer enfourche un vieux cheval de bataille de la droite. Sous prétexte de modernité, il s’agit de franchir une nouvelle  étape dans la construction d’une école du tri social. Pour répondre aux défis de l’avenir, nous n’avons pas besoin d’ « alléger » l’éducation de nos enfants, mais de la rendre plus ambitieuse pour toutes et tous ! 

Contrôle continu, parcours individuels… On ne cherchera  plus à avoir le bac, mais à monnayer un bac : à chaque lycée sa cote, à chaque bac sa valeur. 
 
Les nouvelles épreuves envisagées privilégient plus que jamais les codes d’expression des couches aisées. Comment le service public d’éducation nationale pourra-t-il assurer la réussite de tous quand partout on manque de temps, de moyens et d’enseignants ? On fait en ce moment le compte des postes, des classes, des options supprimées. Des pans entiers de formation sont abandonnés au privé par le biais de l'apprentissage. 
 
Particulariser chaque bac, c'est autoriser chaque établissement à faire avec les moyens du bord, et sa formation, et sa sélection. Pour les élèves, c'est, à chaque étape de la scolarité, un tri injuste et anxiogène.
 
Et qu’on ne nous parle pas de « mérite » ! Il suffit de se pencher sur les résultats des réformes précédentes - qui ont déjà introduit une dose de contrôle continu au baccalauréat et individualisé les parcours - pour constater que la sélection est sociale.
 
Dis moi quel est ton bac, je te dirais quelle société tu veux. 
 
De la réforme du bac aux attaques contre le code du travail, Macron et son gouvernement construisent une société de concurrence généralisée. Privés de diplômes et de qualifications communes, soumis à la menace du chômage, les salariés de demain seront isolés face au patronat. Chacun pour soi et tous contre tous. 
 
Nous avons besoin d’une école plus ambitieuse : une scolarité obligatoire prolongée jusqu’au baccalauréat, structurée par des disciplines cohérentes, valorisant et développant aussi bien la culture scientifique que les cultures littéraires, artistiques, sportives, techniques ou professionnelles, et préparant tous les élèves aux études supérieures.
 
Nous avons besoin d’une école de l’égalité : un grand service public national construisant une culture commune à tous les citoyens de demain, et garantissant qu’une formation commune débouche sur une qualification égale.
 
Nous avons besoin d’une école qui libère, non pas les initiatives privées des marchands de réussite, mais les aspirations de la jeunesse: une école au service de l'épanouissement personnel de toutes et tous, d'une participation éclairée à la vie collective, d'une maîtrise du travail permettant de mettre celui-ci au service de l'intérêt commun. 
 
Enfin, nous avons besoin d’un budget à la hauteur de ces ambitions : il est bien plus utile de recruter et de former des enseignants et des personnels de l’éducation que de supprimer l’ISF.
 
C'est ce projet que le PCF porte dans les luttes qui s’organisent partout pour faire reculer le gouvernement et battre en brèche ses réformes réactionnaires.
 
...
 
Pour aller plus loin :
- « Casse leur bac d’abord ! » : 4 pages d’analyse sur la réforme du bac et de l’accès à l’université : http://reseau-ecole.pcf.fr/ 103858  
- Rapport Mathiot : Des mesures pour renforcer le poids des inégalités sociales sur la réussite scolaire : http://reseau-ecole.pcf.fr/ 104476 
- Le dossier lycée - bac - licence sur le site du réseau école : http://reseau-ecole.pcf.fr/ node/103945/
À la St Valentin, le bac ne vaut plus rien  - Communiqué du réseau école du PCF, 16 février 2017
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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 15:25

 

ACAT (Action des chrétiens contre la torture - Morlaix, Association Pays de Morlaix Solidarité Migrants, Fraternité Douarnenez, LDH - sections de Concarneau et Quimper, Les Utopistes en Action, Zéro personne à la rue

                                                           

 

Communiqué de presse - vendredi 16 février 2018

 

 

MARCHE CONTRE LE RACISME ET DE SOUTIEN

AUX HABITANTS DE LA MAISON DES MINEURS (Brest)

 

Suite aux agressions violentes et aux menaces de mort subies à la Maison des Mineurs mercredi 7 février(1), nous affirmons notre soutien aux habitants et aux personnes blessées ainsi que notre refus du racisme sous toutes ses formes.

 

Nous appelons toutes les personnes et associations solidaires à se rassembler ce dimanche 18 février à 13h30 sur la Place de la Liberté à Brest pour une Marche Solidaire en direction de la Maison des Mineurs.

 

Co-voiturage au départ de Morlaix: RV à 12 h 30 parking de feu vert à coté du géant de Saint MARTIN

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 07:35
Rapport Spinetta ; un plan « Thatcher» qui acte la fin du service public ferroviaire (Pierre Laurent)
 

J’alarme sur le danger que représente, le « Rapport sur l’avenir du transport ferroviaire » de Jean-Cyril Spinetta,qui propose d’en finir avec le service public ferroviaire. Ce rapport s’inscrit dans une idéologie libérale digne de Margaret Thatcher.  Fermeture de lignes, transfert de personnel aux entreprises privées, ouverture à la concurrence …  Tout y passe. C’est une véritable atomisation de notre modèle de transport ferroviaire public que prône ce rapport.

Alors que les besoins de transports collectifs ne cessent d’augmenter, ce rapport préconise la fermeture de près de 9000 kilomètres de lignes.

Pour justifier ces abandons, le rapport précise qu’il est urgent de réorienter l’argent vers les lignes situées en zones urbaines et péri urbaines, et les grands nœuds ferroviaires, infrastructures que Spinetta juge « plus utiles à la collectivité ». Cette volonté de consacrer les investissements sur les zones métropolitaines, comme de transférer une partie de réseau aux régions, engendrera de graves inégalités territoriales concernant l’accès au transport ferroviaire.

Ce rapport annonce du même coup la fin du statut des cheminots sous motif « d’être en mesure de répondre à la concurrence » et préconise de « poser le principe d’un transfert obligatoire dans la loi » dans le cadre d’un transfert d’activité vers une entreprise privée.

Enfin, ce rapport signe la mort définitive et programmée depuis plusieurs années, du fret ferroviaire.

Ce rapport, «Thatcherien», est une attaque sans précèdent contre le rail public français.  Il ne répond en rien aux enjeux de mobilité et écologique qui vont se poser de façon urgente dans les années à venir. L’évolution nécessaire du transport ferroviaire doit s’inscrire dans une volonté de renforcement et de développement d’un service public ferroviaire accessible à tous et garantissant la sécurité et des conditions de travail décentes aux cheminotes et cheminots.

Je suis extrêmement inquiet du contenu de ce rapport. Je mets en garde le premier ministre, Edouard Philippecontre tout suivisme aveugle de ce rapport. Le débat public doit être ouvert sur d’autres bases avec la possibilité de propositions alternatives portées par les cheminots, les organisations syndicales, les comités de lignes, véritables experts du ferroviaire public.

Pierre Laurent secrétaire national du PCF

Rapport Spinetta ; un plan « Thatcher» qui acte la fin du service public ferroviaire (Pierre Laurent)
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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 07:28
Exigeons "une Santé 100% Sécu"
JEUDI, 15 FÉVRIER, 2018
L'HUMANITE.

Une tribune de Fabien Cohen, de la commission santé-protection sociale du PCF.

Luttes pour les EHPAD et luttes pour la défense des hôpitaux et maternités de proximité, sont deux facettes d’un même combat, celui de notre protection sociale. Comment répondre aux besoins exprimés par les personnels des établissements de retraites médicalisés, d’au moins un soignant/patient, si les moyens financiers ne sont pas mis à la hauteur des légitimes exigences des syndicats comme des citoyen-ne-s. Comment accéder à ces établissements, si nos retraites sont soumises au funeste projet Macron de retraite à points et notionnel. Un système qui a déjà sévit en Suède, entrainant une baisse de prés de 40% des pensions, et aucune lisibilité dans le temps. Il en est de même, en ce qui concerne les Hôpitaux, la Fédération hospitalière de France (FHF) a alerté, fin 2017, sur le niveau "dramatique et totalement inédit" du déficit 2017 des hôpitaux, qu'elle estime à 1,5 milliard €, ce qui correspond à 2% des budgets et à un triplement du déficit de 2016. Comment en serait-il autrement avec des réductions récurrentes de crédits pour les hôpitaux publics, et encore moins 1,4 milliards en 2018. Les communistes le disent depuis des années, "la ligne rouge est dépassée" et la qualité des soins est "aujourd'hui menacée".

Quant aux déserts médicaux, qu’ils soient ruraux ou urbains, le maintien d’un numérus clausus déconnecté des besoins est corrélé à une Université sélective et sans moyens suffisants pour accueillir plus d’étudiants médicaux ou paramédicaux.

Autant d’éléments qui, mis bout à bout, créent du renoncement aux soins, des inégalités sociales d’accès à la santé, un recul de l’Esperance de vie.

Cette situation n’est en rien fatale ! Elle relève depuis les années 67, de la remise en cause de la Sécurité sociale, et singulièrement avec la mise en place des ONDAM, d’une austérité pour les services publics de santé afin de plus et mieux financiariser l’assurance maladie et la santé.

Mais aujourd’hui, il nous faut sortir du constat ! Après les Etats-Généraux du Progrès Social, nous voulons aider à la convergence des centaines de luttes dans tous les territoires de France, pour proposer une alternative à cette politique de casse de notre système de protection sociale et se projeter dans celui du 21ème siècle.

 et EHPAD, à partir du 12 février prochain est une étape dans cet appel lancé le 3 février à se rassembler pour imposer d’autres choix.

Il est temps de montrer dans notre pays que l’argent existe : il faut mettre un terme aux cadeaux patronaux, aux évasions fiscales, aux inégalités salariales Femme/Homme, au chômage comme aux gâchis financiers …, qu’il existe une majorité pour sauver notre sécu.

Avec la Convergence nationale pour la défense des services publiques, nous voulons exiger « une Santé 100% Sécu », un manifeste a été élaboré, nous proposons qu’il soit rapidement mis en débat dans le pays.

Puisque « Notre Retraite est en Danger », ripostons ensemble sans attendre un projet de loi annoncé, et portons là encore, le débat partout en France sur les retraites, sur les EHPAD, sur la perte d’autonomie et les nouveaux services publics qu’il faudrait créer.

Il est temps de mettre un terme aux pointillismes des luttes en cours, et leur donner le visage d’une seule et même révolte ! Il est indispensable de faire front commun pour s’opposer à ce qui ne sont plus des coups de canifs ou de poignards dans notre système de protection sociale, mais des coups de sabre pour sa liquidation.

Qu’on ne se trompe pas, avec encore prés des deux tiers de notre Sécu financée par la cotisation sociale, ils ne sont pas encore arrivés à leur objectif. Emmanuel Macron le sait, mais il croit historiquement devenir le Président qui, avec sa large majorité présidentielle,  arrivera à concrétiser ce rêve du Patronat de reprendre aux travailleurs la part des richesses produites pour leur protection de la naissance à leurs derniers jours.

Ces prochains mois verront de nombreux mouvements syndicaux et sociaux, les communistes en seront de tous, mais ils veulent mettre leurs forces au service de la convergence des luttes et de la colère pour créer une dynamique alternative politique à tous ces combats et redonner aux quatre branches de la Sécurité sociale un nouvel avenir, incluant la continuité d’emploi et de formation, pour une Protection sociale du 21ème siècle.

Fabien Cohen

Fabien Cohen

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 07:01

 

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