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29 novembre 2017 3 29 /11 /novembre /2017 07:05
Ombre (1976) - Un beau poème de Daniel Trellu

Voici un poème remarquable de Daniel Trellu trouvé dans le tome 3 en français de l'anthologie de Favereau chez Skol Vreizh, sachant que l"original se trouve dans la version bretonne de l'anthologie.

Le poème en breton est peut-être encore supérieur à sa traduction, fût-elle de l'auteur lui-même comme c'est le cas ici. On considérer qu'ici le style poétique de Trellu est assez proche de certains aspects de Char. Ce poème nous a été transmis par Michel Kerninon et Kristian Keginer. 

 

OMBRE

J'ai perdu mon ombre

Ma preuve par le soleil

A midi comme un mât

Planté en pleine terre 

Voiles hautes

J'étais une évidence verticale

Confondue avec son double

Pouvais-je retenir les soleils

Quand je croyais ouvrir deux mains

J'ai creusé pour chercher mon ombre

J'ai navigué sur des faux équilibres

Mon tronc s'est vidé

L'écorce est transparente

Faux soleils fausses lueurs

Je tourne autour du vide

Je n'ai plus d'ombre

J'ai perdu le soleil. 

Né en 1919 à Quéménéven (29), Daniel Trellu, qui devient instituteur avant guerre, a joué sous le pseudonyme de «Colonel Chevalier», un rôle important dans la Résistance en tant que responsable départemental d'un des premiers maquis de Bretagne (Spézet, Laz, Saint-Goazec), puis de responsable de la résistance FTP de Bretagne.  

Après la guerre, il devient responsable départemental du parti communiste à Brest, puis réintègre l'enseignement en 1952.

Il sera successivement instituteur à Trégunc, puis professeur de français et d'histoire-géographie au lycée technique Chaptal à Quimper.

Il aura d'ailleurs comme élève un certain Daniel Le Braz (Dan ar Braz). Il prend sa retraite en 1975 et vient s'installer à Saint-Hernin où il décédera en avril 1998.

Daniel Trellu était un homme cultivé, lettré, l'auteur de nombreux poèmes. 

 

1er numéro du journal des Jeunesses Républicaines de France - Debout les jeunes! Union de la jeunesse républicaine: une organisation communiste de jeunesse de masse à la Libération (archives Pierre Le Rose)

1er numéro du journal des Jeunesses Républicaines de France - Debout les jeunes! Union de la jeunesse républicaine: une organisation communiste de jeunesse de masse à la Libération (archives Pierre Le Rose)

Paul Le Gall, Piero Rainero, Daniel Trellu (ancien chef FTP du Finistère), Pierre Le Rose, Gaston Plissonnier (archives Pierre Le Rose)

Paul Le Gall, Piero Rainero, Daniel Trellu (ancien chef FTP du Finistère), Pierre Le Rose, Gaston Plissonnier (archives Pierre Le Rose)

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29 novembre 2017 3 29 /11 /novembre /2017 06:30
Venezuela. Le président Maduro menace de ne plus vendre de pétrole aux Etats-Unis en représailles contre une persécution financière (Ouest-France, 29 novembre 2017)

Le président vénézuélien Nicolás Maduro, qui fait face à une crise politique, accuse les États-Unis de mener "une persécution financière" contre son pays et les menace de ne plus leur vendre de pétrole.

Le président vénézuélien Nicolás Maduro s’est déclaré prêt mardi à cesser de vendre du pétrole aux États-Unis, en pleine tension avec ce pays auquel le Venezuela livre quelque 750 000 barils par jour.

« Le jour où ils ne veulent plus qu’on leur vende notre pétrole, on prend notre truc et […] on vend tout notre pétrole en Asie, pas de problème », a affirmé M. Maduro lors la prise de fonction du général Manuel Quevedo à la tête du groupe pétrolier public PDVSA.

Une dette estimée à 150 milliards de dollars

Caracas accuse Washington de mener une « persécution financière » contre le Venezuela, auquel le président américain Donald Trump a imposé des sanctions économiques fin août. Washington a notamment interdit à ses banques et à ses citoyens d’acheter de nouvelles obligations ou de négocier des accords avec le gouvernement vénézuélien au moment où le pays et PDVSA ont été déclarés en défaut partiel de paiement par des agences de notation.

M. Maduro est en pleine renégociation de la dette extérieure du pays, estimée à environ 150 milliards de dollars, dont 30 % seraient dus à PDVSA. « Monsieur le président Donald Trump : vous décidez, mon ami. Si vous voulez que nous continuions à vendre du pétrole, nous vendons. Si un jour vous vous laissez chauffer les oreilles par les fous extrémistes de droite, le Venezuela prend ses bateaux et envoie son pétrole dans le monde et on le vend de la même manière », a insisté le dirigeant vénézuélien sous les acclamations de centaines de salariés du groupe public présents lors de la cérémonie.

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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 20:10
RENCONTRE AUTOUR DE PARCOURS D'EXIL ET DE SOLIDARITE SUR NOTRE TERRITOIRE - A MAJ Morlaix le Mercredi 29 novembre, à 19h
Dans le cadre du festival des solidarités une soirée est organisée à MAJ de Morlaix mercredi 29 novembre: 
RENCONTRE AUTOUR DE PARCOURS D'EXIL ET DE SOLIDARITE SUR NOTRE TERRITOIRE .
A partir de  19 heures des échanges auront lieux à partir de témoignages recueillis il y a quelque temps et/ ou de témoignages de personnes présentes. 
Ensuite il y aura une auberge espagnole qui nous permettra de déguster les spécialités des uns et des autres et de goûter aux boissons  que vous aurez amenées. 
 
La MAJ nous ouvre ses portes pour ce moment de partage qui sera précédé d'une rencontre entre jeunes.
 
La maj se trouve à côté du mac do .
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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 19:53
Rue de Valois Papers: ou le bradage du ministère de la culture!  : Déclaration du Parti Communiste

Déclaration du Parti communiste français.

« Rue de valois papers… »

Ou le  bradage du ministère de la culture  

 

En pleine discussion au Parlement de la loi de finance pour 2018, au chapitre culture et audiovisuel public, une bombe à retardement explose : trente et une pages d'un « document de synthèse » confidentiel destiné à nourrir le « plan de refondation » lancé par le Premier Ministre Édouard Philippe le 13 octobre dernier : CAP 2022. Après Emmanuel Macron, Christophe Castaner et Muriel Pénicaud, c'est au tour de Françoise Nyssen de brandir des menaces faisant fi de la protection des sources des journalistes dont elle est pourtant garante par sa fonction. Décidément ce pouvoir a un problème avec la liberté de la presse.

Ce rapport est une rupture totale et de grande envergure avec les politiques publiques même mises à mal. Il préconise externalisation, rentabilisation, stagnation et reculs budgétaires, transformation d'agents du public en agents du privé…. C'est la donnée économique qui domine, le politique est réduit à la finance et les politiques culturelles deviennent des politiques marchandes. Que ce soit dans les musées ou les lieux du spectacle vivant il est préconisé une forte incitation à la baisse des ambitions culturelles sous couvert d'une rotation plus rapide et d'une réponse mieux adaptée aux attentes supposées du public. Lorsqu'il n'y a plus de place pour l'imaginaire humain, pour le désir, pour la découverte de l'inconnu, c'est la démocratie qui est menacée.

Madame Nyssen a beau jeu de prétendre n'avoir pas « validé » cette note. Quoi qu'il en soit, validé ou pas, ce document élaboré dans le secret des cabinets ministériels sans aucune concertation avec  les organisations syndicales, les créateurs, les actrices et acteurs culturels est une insulte à la démocratie. Et quoiqu'en dise la ministre, il connaît déjà un commencement d'application, puisque l'audiovisuel public subira dès 2018 une coupe budgétaire de l'ordre de 50 millions d'euros et y perdra plusieurs centaines d'emplois.

Les experts du Ministère de la Culture ont été zélés : administration centrale, champ muséal, aides à la création, politique des archives et l'audio-visuel de service public  ont été passés au crible de l'ultralibéralisme dont les mots-clés sont mutualisation, rationalisation, reconfigurations, gouvernance, efficacité, synergies… mots glissants dont la principale fonction est de faire des économies, de réduire les assiettes et les effectifs. Comme le disait sur France-Inter la réactive Charline Vanhoenacker : « Un gouvernement qui veut dégager des synergies, c'est qu'il veut dégager des personnels… ».

L'argumentaire s'articule autour de trois motivations :

  • « La montée en puissance des collectivités territoriales, qui investissent davantage dans l'animation de la vie culturelle locale ». S'il est vrai que les collectivités locales, tous échelons confondus, jouent et ont joué un rôle déterminant, la réduction des crédits et la baisse des dotations mettent ces collectivités face à des choix cornéliens : social ou culture ou éducation...
  • « L'affirmation d'une autonomie croissante de ses opérateurs, notamment les grands établissements publics, porteurs de politiques publiques nationales ». Ces établissements (grands musées, théâtres nationaux, etc.) disposent d'une autonomie mais le désengagement de l'État depuis presque deux décennies, les oblige à rechercher d'autres financements (recettes propres, mécénat, privatisations…). C'est cela que le document veut pérenniser et aller plus loin dans la marchandisation de la culture et la privatisation d'une part des emplois par la sous-traitance.
  • « La transition numérique, avec ses effets sur les industries culturelles, dans un monde ouvert et concurrentiel dont la régulation s'inscrit dans un cadre européen ». Le ministère de la culture doit céder la place à un « ministère de l'économie et des industries culturelles », à l'instar de ce que préconisait Olivier Henrard, Conseiller de Nicolas Sarkozy, dès octobre 2010 … Nous y voilà.

Il s'agit donc de recadrer tout ce qui relève des missions traditionnelles du ministère de la culture (création, spectacles, livre, musées, patrimoine, archives…) avec toujours le même argument : les économies budgétaires. Pour cela c'est la sous-traitance au privé, le désengagement vers les collectivités locales, le recentrage de l'administration sur les industries culturelles, la concurrence et la « compétitivité », autant de préconisations qui traduisent parfaitement l'ambition libérale et technocratique.

Les personnels du Ministère de la culture, comme l'ensemble des acteurs culturels et des forces syndicales de notre pays ne s'y sont pas trompés. Ils parlent d'une entreprise de dépeçage du service public de la culture et de l'audiovisuel, de ses structures, de ses établissements, de ses services centraux ou déconcentrés. Il s'agit aussi de rendre les aides à la création plus « sélectives », au prétexte qu'il y aurait trop de spectacles, trop de projets, trop de créations…

Si les « préconisations » de cette note devaient voir le jour, cela amènerait les politiques culturelles publiques à une régression sans précédent sur le lit de la marchandisation de l'humain, déjà amorcée dans les deux quinquennats antérieurs.

On sait la place minime qui fut celle de la culture dans la dernière campagne présidentielle, et notamment le laconisme du programme électoral de l'actuel président de la République. Sans doute notre responsabilité collective est-elle engagée ; sans doute payons-nous la sous-estimation de cette question par les forces politiques de la gauche de transformation du pays. Le Parti communiste,  propose une politique culturelle alternative à celle que l'ultralibéralisme tente de nous imposer depuis ces dernières années, mais force est de constater qu'elle reste très peu connue. Nous ne pouvons nous en satisfaire. 

Retrouvons notre capacité de combat. Mobilisons-nous tous pour défendre les conquêtes de la Libération et des années qui ont suivi en matière de politiques culturelles publiques.  Mais cela ne suffira pas. Des enjeux nouveaux surgissent. La révolution numérique, entre aliénation et émancipation,  bouleverse le rapport au travail en général, artistique en particulier, mais nous devons lutter contre l’emprise financière mondialisée des GAFA. La fin du 20 siècle a vu une considérable expansion de la décentralisation, et une importante montée en puissance des collectivités locales dans le champ culturel. Mais les récentes réformes institutionnelles, redécoupage régional, remise en cause des départements, « métropolisation », ainsi que l'étranglement des budgets des collectivités suite aux transferts de charges, conjugués aux baisses des dotations, ont dangereusement fragilisé la capacité d'intervention des collectivités.

Mobilisons-nous aussi pour de nouvelles avancées. Nous pensons la création artistique et l'éducation populaire comme condition de l'émancipation! Il s'agit de libérer l'imaginaire pour nous libérer des aliénations que nous impose le système dominant et ouvrir la voie à une alternative de progrès. Portons pour cela un nouveau rapport entre l'art, la culture, la démocratie et la politique, entre les créations et l'éducation artistique, entre les œuvres, les artistes et l'éducation populaire. Ouvrons une nouvelle ère où l'universalité intégrerait la diversité culturelle du monde. Portons l'ambition de refonder un nouveau service public de l'art, de la culture et de l'éducation populaire pour en faire un véritable bien commun. Remettons nous au travail !

Pour notre part nous avons décidé de fonder un Réseau national et décentralisé pour l'art, la culture et l'éducation populaire afin de préparer une Convention nationale qui se tiendra fin septembre 2018  ouverte à tous ceux et toutes celles qui veulent mener avec nous ce combat décisif pour l'avenir.  

 

Parti communiste français

Le 22 novembre 2017

 

“Croire au soleil quand tombe l'eau” (Aragon), c'est notre viatique, et il est porté par la culture qui permet de ne pas enfermer l'homme dans les limites que lui fixe le monde social actuel.  

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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 17:07
En finir avec le chômage et la précarité! Les propositions du PCF

En finir avec le chômage et la précarité !

Entre chômage, temps partiel subi, chômeurs invisibles sortis des statistiques, 8 millions de personnes (un quart de la population active) sont victimes d'une insécurité sociale générale. La précarité de tous les emplois ne cesse de progresser.

 

Face à cette situation, deux logiques s’affrontent

 

La première : nourrir le capital. Pour cela transformer le travail, jusqu'à l'ubérisation, pour l'exploiter plus, en baissant la part des salaires et des dépenses sociales ou publique. Cette logique est au cœur de la politique d’Emmanuel Macron.  Après la casse du code du travail, la Sécurité sociale et l’assurance chômage sont dans le collimateur des projets du gouvernement.

 

Pour les communistes, au contraire, le moteur d’une société moderne, c’est de libérer le travail de chacun, de permettre au salarié de se réaliser dans son activité professionnelle, de réaliser un travail de qualité, qui soit reconnu et dont il soit fier. Cela suppose de nouveaux droits pour les travailleurs qui constituent une sécurité d'emploi et de formation pour contribuer au développement de toute la société et de chacun-e.

Agir tout de suite

►Rendre impossibles les licenciements boursiers, en créant un droit de veto suspensif des plans de licenciements, assorti d’un droit de propositions alternatives et d’un droit de saisine du crédit bancaire par des fonds régionaux faisant levier sur les banques pour financer ces contre-propositions.

►Limiter les contrats précaires à 5 % des effectifs dans les grandes entreprises et 10 % dans les PME, et lutter contre les temps partiels subis en garantissant un plancher de 24 heures hebdomadaires.

►Abroger les ordonnances travail et supprimer les mesures d’extension du travail le dimanche. Sécuriser le contrat de travail pour qu’il définisse obligatoirement les conditions d’emploi (salaire, durée, horaire, lieu de travail...) sans possibilité de modification unilatérale par l’employeur.

 

Changer de logique

Adopter une loi de sécurisation de l’emploi et de la formation, c'est le sens de la loi déposée par les député.e.s communistes à l'Assemblée nationale.  Cette loi porte une vision de l’entreprise au service de l’intérêt général : « L’activité économique des entreprises de production de biens ou de services, qu’elles soient privées ou publiques, à but lucratif ou non, a pour finalité le bien-être des producteurs, la sécurité de l’emploi et de la formation, la satisfaction des besoins des citoyens, la préservation de l’environnement. Les choix de gestion des entreprises sont guidés par ces buts qui priment toute autre considération ».

 

►Permettant à chaque salarié d’alterner périodes d’emploi et de formation choisie, sans perte de revenu ni passage par le chômage

►Restaurant la hiérarchie des normes et donnant de nouveaux pouvoirs aux travailleurs sur les choix d’investissement, de gestion et d’organisation du travail

►Engageant la baisse progressive du temps de travail pour aller vers les 32 heures hebdomadaires sans baisse de salaire.

►Baisser le coût du capital pour permettre des dépenses des entreprises en salaires, qualifications, embauches, formation, recherche et développement...

►De nouveaux pouvoirs aux travailleurs, notamment par des droits décisionnels des comités d'entreprise.

 

FDevenez l'acteur du nouveau progrès social, faites nous

part de vos idées.

Participez aux Etats généraux du progrès social organisés par le

PCF et envoyez nous vos contributions et vos propositions sur :

progres-social.pcf.fr

En finir avec le chômage et la précarité! Les propositions du PCF
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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 16:27
Ciné-débat sur la situation en Palestine à La Salamandre le jeudi 30 novembre: Derrière les fronts, un film de Alexandra Dols et un livre du Docteur Sama Jabr (Festival des solidarités)
Après deux soirées co-organisées par l'ACAT, le CCFD et l'AFPS du Pays de Morlaix, l'une sur l'Urgence de justice à Gaza et l'autre autour du témoignage de Corinne et Laurent Merer après leur séjour de trois mois en Cisjordanie occupée,
 
NOTRE DERNIER RENDEZ-VOUS POUR LA PALESTINE DANS LE CADRE DU FESTIVAL DES SOLIDARITES 2017, SERA LE JEUDI 30 NOVEMBRE à La SALAMANDRE 
pour un CINE-DEBAT proposé par l’AFPS du Pays de Morlaix autour de...
 

"Derrière les Fronts, Résistances & Résiliences en Palestine", 

 

C'est à la fois un film d'Alexandra Dols et un livre du Dr. Sama Jabr.

 

L'une réalise des documentaires, l'autre écrit des chroniques sur la vie du peuple palestinien sous l'occupation israélienne.

 

 Nous avons le plaisir de vous inviter à rencontrer Alexandra Dols 

le JEUDI 30 NOVEMBRE à 20h 30

 

 
Lors d'une soirée Ciné-débat où la projection du film sera suivie d’un débat avec la réalisatrice, soirée
co-organisée avec l'équipe du cinéma La Salamandre de Morlaix.

 

 
Et bien sûr à cette occasion le livre du Dr. Jabr sera mis en vente sur notre table de presse.

 

 
Pour avoir tous les renseignement sur "Derrière les Fronts..." vous pouvez suivre les liens suivants mais aussi consulter notre site et notre page Facebook où vous trouverez une présentation plus approfondie de la rencontre des deux femmes.

Le film est sorti en salle le 8 novembre et donne largement la parole au Dr. Sama Jabr. Pour en voir la bande annonce suivre ce lien https://www.youtube.com/ watch?v=zO1-ftfVLvQ

Et pour aller sur le site dédié au film : http:// derrierelesfrontslefilm.fr 
 
 
 
Association France Palestine Solidarité 
du Pays de Morlaix
 
 



 

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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 15:24

LES FUSILLéS

Restés debout dans le granit
Face à tous ceux qui les renient
Devant la mer en cheveux blancs
Quatre F.T.P. sont en vigie
Puisqu'ils avaient donné leur vie
Et leur amour pour un printemps. 
J'ai voulu en garder raison
En combattant d'un coeur sauvage
Pour atteindre au dernier rivage... 
Mais jamais n'en vint la saison ! 
         Printemps trahi, volé au temps
         J'en pleure sous mes cheveux blancs. 
              

                                   Charles Tillon 
                          Plage de Deauville, le 9 avril 1978


Mot manuscrit à la main de CT

Cher ami, cette note de voyage en remerciement pour votre hospitalité dans Bretagnes par temps de gel.. 
Bien à vous 
Charles Tillon


Note de Michel Kerninon.

En mars 1978 la "gauche unie" venait de perdre les élections législatives.  

Tableau de Charles Tillon - Grève au Pays Bigouden

Tableau de Charles Tillon - Grève au Pays Bigouden

1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance

Michel Kerninon, ancien journaliste au Télégramme, écrivant aussi dans d'autres revues des textes sur la littérature, la politique, l'histoire, militant syndical, a eu la gentillesse de nous faire parvenir ce huitième exemplaire de la revue "Bretagnes" dont le siège se trouvait à Morlaix, Impasse de la Fontaine-au-Lait, daté de mars 1978.

On y trouve un long et passionnant entretien de Charles Tillon par Michel Kerninon (réalisé en janvier 1978 à la Bouexière, en Bretagne, où Charles Tillon était retiré depuis 1975) à l'occasion duquel Charles Tillon, dont l'épouse, Raymonde Tillon-Nédelec, ancienne résistante communiste et députée à la libération comme lui, est décédée cette semaine, revient sur son itinéraire de militant et de responsable politique, sa participation à l'histoire du mouvement ouvrier et du communisme, et sur les leçons qu'il en tire, tout en se prononçant aussi sur les perspectives d'avenir pour la gauche en période de rupture du programme commun et de l'alliance PCF-PS.

Michel Kerninon précise les conditions de cet entretien, mûrement préparé, et enregistré au magnétophone:

"Deux autres collaborateurs de la revue Bretagnes étaient du voyage matinal d'hiver glacé ce jour-là dans ma 2CV en route de Morlaix vers La Bouexière chez les Tillon qui venaient de construire dans un lotissement, tout à fait comme un jeune couple. Leurs enfants avaient à peu près mon âge ou un peu moins.

Et donc les amis que je vais te présenter étaient présents et intervenants au cours de la journée, comme au restaurant (qui nous fut offert par le couple Tillon; et Charles, joyeux d'être en notre compagnie, avait même "exceptionnellement" pris un Ricard à l'apéro) J'avais longuement et soigneusement préparé et conduit l'entretien.

Ces camarades, je les indique. Il s'agit de Kristian Keginer, poète et écrivain de Morlaix, qui achève aujourd'hui une belle carrière ... à la Caisse des Dépôts.

Et de Michel Bescond, à l'époque journaliste au Télégramme avec moi, ancien grutier au port de Marseille et devenu spécialiste de marine, la pêche en particulier et il a mis un place un système de cotation des prix du poisson payé en criée, publié dans le journal, ce qui a bouleversé quelques secrets de mareyeurs et fait le bonheur des marins.

Ensuite, il fut l'un des dirigeants-actionnaire du Chasse-Marée puis créateur de la revue Armen. Il fut ensuite directeur salarié de Coop-Breizh, coopérative qu'il a redressée. Et enfin Michel quitta Coop Breizh (siège à Spézet) et devant co-directeur des Editions d'art Palantines jusqu'à la liquidation.

Après cette rencontre avec Charles et Raymonde Tillon, un couple attachant s'il en est, nous avons gardé des liens assez forts et entretenu une correspondance. Je me souviens en particulier de l'envoi d'un poème assez désespéré de Charles en vacances sur la côte normande, tandis que la gauche se déchirait. Mais sans doute était-ce à l'époque moins grave que ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays et en Europe. " . (Michel Kerninon)

Décédé en 1993 à Marseille, Charles Tillon est né en 1897 à Rennes.

Ajusteur à l'arsenal de Brest en 1916, il s'est embarqué comme matelot mécanicien sur le croiseur "Guichen". En 1919, par solidarité avec la révolution bolchevique que combat l'armée française, il provoque une mutinerie sur le "Guichen" en Méditerranée et est condamné au bagne pour 5 ans, et envoyé au Maroc. Bénéficiant finalement d'une amnistie comme les mutins de la mer Noire, il devient ouvrier ajusteur à Nantes, puis adhère au Parti Communiste en 1921. Adhérent à la CGT, il soutient la scission avec la création de la CGTU en 1923 et devient permanent de la CGTU en 1924.

C'est à ce titre qu'il est très actif dans la grève des pêcheurs et des sardinières du Pays Bigouden et de la région de Douarnenez, se faisant même élire conseiller municipal sur la liste communiste de Daniel Le Flanchec en 1925 à Douarnenez en même temps que la première femme élue illégalement, Joséphine Pencalet.

A Michel Kerninon, en 1978, il dit avec passion l'importance dans sa vie de ces combats avec les pêcheurs et les ouvrières du pays Bigouden et de Douarnenez:

"J'ai donc appris à devenir ce que le "Comité des Forges" de l'époque appelait un "gréviculteur". La plus belle des grèves, la plus héroïque et la plus empreinte de sentiment populaire fut certainement pour moi la grève de Douarnenez. Alors j'en ai fait d'autres, au milieu de ceux qui parlaient la langue bretonne, je suis vraiment devenu non seulement un Breton de la région des fortifications qui défendaient la Bretagne autrefois, c'est à dire de l'Ille-et-Vilaine mais de cette Bretagne plus profonde, moins connue et si vivante, celle du Finistère, des Côtes-du-Nord, cette Bretagne "qui va au-devant de la mer" (...) En Bretagne, "il y avait une grande misère, le long des côtes surtout. Pour le reste, il n'y avait pratiquement pas d'industrie. Sur la côte, la pêche nourrissait l'industrie de la conserve; à la fois la pêche du 19e siècle et le début d'une industrialisation de la conserve. Les pêcheurs étaient des artisans. Ils allaient à la mer et ne connaissaient qu'elle. Mais, à terre, ils se défendaient mal. Les tempêtes ne leur faisaient pas peur, mais ils restaient désarmés devant les préfectures et leurs moyens de police. Soutenus par l'appareil d'Etat, les acheteurs s'entendaient pour contraindre les pêcheurs à vendre le moins cher possible. Mais voilà bientôt qu'en Bretagne, la grande grève des usines de Douarnenez rayonnait de la juste fierté d'avoir vaincu le patronat le plus rapace qu'on puisse trouver puisqu'il avait osé aller jusqu'à l'organisation du crime pour terroriser la population et faire tuer, s'il l'avait pu, le maire communiste Le Flanchec! Avant la grève, les pêcheurs n'étaient pas syndiqués, il fallait donc organiser dans le même syndicat le patron de la barque qui gagnait un peu plus, et ses matelots, ses compagnons de tempêtes et de souffrances. Ce n'était pas simple et c'est sans doute pourquoi il n'y avait pas eu, jusque là, de syndicat durable. Mais les femmes avaient le leur. Et la fierté qui les avaient animées gagnait en 1925 tous les ports de Bretagne. La colère déferlait parmi les ouvrières les plus exploitées, comme à Pont-l'Abbé ou à Concarneau, où une jeune fille d'usine sur quatre ou cinq était tuberculeuse... Le mouvement victorieux des femmes d'usine a entraîné les pêcheurs à mieux prendre conscience de leurs droits, et qu'en labourant la mer, ils étaient la source de tout. Mais le patronat de la côte aussi s'organisait. Et, au lieu de petits syndicats locaux, les patrons jusqu'à Saint-Jean-de-Luz, s'unissaient en un énorme Comptoir d'achat soutenu par le Comité des armateurs de la marine marchande et par l'Administration maritime. Alors commença leur grande offensive pour rationaliser l'industrie de la pêche, pour exporter des capitaux et des usines au Portugal, au Maroc, là où les salaires sont les plus misérables. Une "révolution" sur le dos des salariés et qui dure encore.. Nous avions été heureux pendant deux ans. Mais viendraient les défaites! Rationaliser l'industrie de la pêche pousserait à rationaliser l'industrie de la conserve. Aussi, commençait une autre histoire de la mer..."

A l'époque où il rencontre Michel Kerninon, Charles Tillon a déjà pris des grandes distances avec le Parti Communiste, parti dont il a été exclu en 1970, en même temps que Roger Garaudy, Jean Proteau, et Maurice Kriegel Valrimont (pour dénonciation entre autre de la répression du printemps de Prague et de l'invasion soviétique en Tchécoslovaquie) après avoir été écarté de la direction du Parti dont il faisait partie depuis 1932, date de son intégration au Comité Central, en 1952, pour désaccord avec Thorez et la ligne stalinienne de l'époque. C'est de la sorte avec beaucoup d'esprit critique que Tillon analyse le fonctionnement du parti communiste quand il y militait encore et après son éviction. Il raconte son voyage en URSS en 1931 comme représentant de la CGTU, sa mission en Espagne en 1939 pour tenter d'évacuer, sans soutien, 20 000 Républicains du port d'Alicante, son analyse du pacte germano-soviétique, et, un peu, son action dans la résistance, ses rapports avec de Gaulle dont il a été un des ministres communistes à la Libération (de l'Air, de l'Armement, et de la reconstruction).

Charles Tillon, à l'origine de la création des FTP et du premier appel à la résistance au fascisme hitlérien le 17 juin 1940, ancien député maire d'Aubervilliers à la Libération, restera une très grande figure de l'engagement communiste et social dans le tourbillon et les tragédies du XXe siècle. Un homme droit, indépendant, qui eut aussi le courage de dénoncer l'inacceptable.

1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance
1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance
1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance
1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance
1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance
1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance
1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance
1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance
1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance
1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance
1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance
1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue Bretagnes n°8 : Désenchaîner l'espérance
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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 21:46
Cali à la fête de l'Huma Bretagne 2017, c'était énorme!
Cali à la fête de l'Huma Bretagne 2017, c'était énorme!
Cali à la fête de l'Huma Bretagne 2017, c'était énorme!
Cali à la fête de l'Huma Bretagne 2017, c'était énorme!
Cali chantant l'Internationale sur le comptoir du PCF Finistère - photo Bruno Guigourèse. Commentaire de Yoann Daniel: En plein service à la Fête de l'Humanité Bretagne, un drôle de client sur mon comptoir ! Cali qui chante "C'est quand le bonheur"... On voit mon bras au premier plan, et pas ma tronche, histoire de ne pas faire de l'ombre à la vedette. Le client commande : "Un verre !"... Un peu d'hésitation, je saisi la première bouteille sous la main : un ricard. Et hop, pas le temps de prendre de l'eau : cul sec. Bonne recette ! Dans la foulée, Cali entame l'Internationale, poing levé sur le comptoir. Un très grand moment prolongé par quelques copains en coulisse.

Cali chantant l'Internationale sur le comptoir du PCF Finistère - photo Bruno Guigourèse. Commentaire de Yoann Daniel: En plein service à la Fête de l'Humanité Bretagne, un drôle de client sur mon comptoir ! Cali qui chante "C'est quand le bonheur"... On voit mon bras au premier plan, et pas ma tronche, histoire de ne pas faire de l'ombre à la vedette. Le client commande : "Un verre !"... Un peu d'hésitation, je saisi la première bouteille sous la main : un ricard. Et hop, pas le temps de prendre de l'eau : cul sec. Bonne recette ! Dans la foulée, Cali entame l'Internationale, poing levé sur le comptoir. Un très grand moment prolongé par quelques copains en coulisse.

Cali et Ismaël Dupont dans les loges de la fête de l'Huma Bretagne - photo Glenn Le Saout

Cali et Ismaël Dupont dans les loges de la fête de l'Huma Bretagne - photo Glenn Le Saout

Du très grand Cali à la fête de l'Huma Bretagne samedi soir... ! 

Le public tout entier était conquis par sa générosité, son talent, et les multiples manifestations d'empathie qu'il a su montrer envers les militants et les idéaux que peuvent porter les militants et sympathisants communistes. 

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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 08:47

 

 

Après son vote à l’Assemblée nationale, le Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS) passe au Sénat depuis le 13 Novembre.

 

Le Parti Communiste Français considère, comme bien d’entre vous, que ce PLFSS 2018 n’est pas seulement dans la continuité des précédents, mais représente un vrai changement de projet de société imposé à notre pays.

 

Au-delà de l’augmentation de la CSG de 1,7 point, ponctionnant au prix fort les salarié-e-s et les retraité-e-s, de celle du forfait hospitalier pour toutes et tous, de la saignée de 4,2 Milliards dans le budget maladie de la Sécurité Sociale qui s’ajoute à celles des années précédentes… c’est la Sécurité sociale, ses valeurs de 1945, la cotisation sociale, la participation de la richesse produite par les travailleurs-ses à leur protection sociale, qui sont remis en cause !

 

C’EN EST TROP !!!!

 

Après SARKOZY et HOLLANDE, MACRON veut non seulement nous imposer cette même politique d’austérité budgétaire qui aggrave, chaque fois un peu plus, la situation de la population comme celle des personnels, mais mettre un terme à la Sécurité sociale.

 

Rationnement des soins, économies sur l’hôpital, virage ambulatoire sans réponse publique comme les centres de santé, … Le gouvernement veut « expérimenter » dans ces 5 prochaines années le système des USA, et aboutir au ZERO POUR CENT SECU, en faveur du secteur privé.

 

C’est l’accès à la santé et à la qualité des soins pour toutes et tous dans la proximité que l’on remet en cause. C’est sa privatisation et sa financiarisation que MACRON nous impose.

 

Alors que nous exigeons d’aller vers le 100% Sécu, vers de nouvelles modalités de financement de la sécu pour répondre aux besoins en augmentation, le Gouvernement et sa majorité, appuyés par la Droite et son extrême, suppriment l’Impôt sur la Fortune (ISF), rembourse 13 milliards de taxe sur les dividendes, augmente les cadeaux aux patrons avec le CICE (Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi)...

 

Le démantèlement  de la SÉCU a de graves conséquences, ceci dès maintenant:

  • Les déserts médicaux, les urgences saturées.
  • L’augmentation incessante des restes à charge, comme le forfait hospitalier ou les dépassements d’honoraires
  • Les tarifs des complémentaires en telle hausse que 25 à 30 % de la population renonce à se soigner.
  • Les hôpitaux qui manquent dramatiquement de moyens matériels et humains mettant en danger la santé des patient-e-s
  • Le manque de moyens matériel et humain des EHPAD (Etablissement d’hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) provoque une maltraitance des personnes en perte d’autonomie et des personnels.

 

Nous ne pouvons pas laisser passer ce changement profond d’orientation de la politique sociale de notre pays, sans réagir.

Nous proposons notamment de :

  1. Supprimer la taxe sur les salaires dans les hôpitaux,Récupérer les 20 milliards de fraude aux cotisations patronales,Appliquer l’égalité salariale Femme/Homme,Stopper les exonérations de cotisations sociales ...

 

C’EST LA SÉCU À 100% QU’IL NOUS FAUT !

Et c’est possible dès maintenant !

 

 

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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 08:45

Enfant, réciter des passages de la Bible était un truc utile pour faire taire les adultes. Plus avancé dans l’âge, il m’arrivait de citer bêtement et à la pelle Marx, Lénine et consort pour décourager mes camarades trop sûrs d’eux mêmes, à mon goût. Ce même scénario adapté à la macronite lyonnaise s’est déroulé ce week-end avec la formation croupion « En marche !» réunie en conclave.

Un modèle du genre : des pseudos « délégués » avaient pour seule besogne de plébisciter à la tête de la formation un ancien membre du parti socialiste, un imbécile sphérique : tu le tournes dans n’importe quel sens, il se révèle toujours aussi stupide. Je veux parler de Castaner, l’homme aux yeux de Chimène pour le Premier ministre. Croyant le micro coupé Castaner se tournant vers Philippe 1er s’est fendu d’un, je le cite : « ça allait mon poulet ? »  Amélie Nothomb a bien raison d’écrire dans « Métaphysique des tubes » : « On n’a rien inventé de mieux que la bêtise pour se croire intelligent. »

Nous avons eu droit à une avalanche d’images, de sons, de commentaires sur les marcheurs et leur gourou. Vous noterez qu’au même moment près de 1000 militants communistes étaient réunis à Paris pour décider de la préparation de leur congrès. On peut porter des appréciations diverses sur leurs conclusions, et je ne m’en prive pas irritant parfois certains gardiens du temple, mais, eux au moins, ont échangé, débattu et voté. Peut être qu’une telle pratique ne correspond pas aux « modernistes » du moment qui comme au plus profond de l’histoire pour avoir confondu modernité et modernisme se complaisent en fait dans l’archaïsme. Bref, « En marche ! » durera le temps de l’illusion. L’actualité de la semaine passée mérite une autre attention.

Tenez, par exemple. A Saint Denis, le gouvernement et le président de la République de l’époque avaient promis aux habitants de l’immeuble détruit lors de l’assaut anti terroriste du RAID, le 18 novembre 2015, de les reloger. Ils sont à la rue et ne sont pas reconnus comme victimes.

Tenez, par exemple. Les infirmières de l’hôpital de Bastia en grève de la faim depuis trop longtemps. Elles n’en peuvent plus de manque de moyens, de matériels, de ne pas pouvoir soigner dignement les patients. Pendant ce temps, à Paris, la ministre de la Santé, autrefois abonnée aux largesses des laboratoires pharmaceutiques, les traite avec mépris.

Tenez, par exemple, l’évasion fiscale et les fortunes françaises qui cachent dans les paradis fiscaux 60 milliards d’euros annuels. Soit environ 150 euros par mois pour chacun d’entre nous. A Bercy et à l’Elysée on préfère raboter sur les retraités, les assurés sociaux et les chômeurs.

Tenez, par exemple. La présidente de la Région Ile de France, Mme Pécresse, avait promis en 2015 de ne pas toucher au pass navigo. Une troisième augmentation interviendra en 2018.

Tenez, par exemple. L’effroyable scandale de la traite d’esclaves en Libye camouflé jusqu’à peu par les chefs de Tripoli et de Benghazi. Peu de voix se font entendre pour cibler les véritables responsables du chaos qui a entraîné cette monstruosité, je veux parler de Sarkozy et de Bernard Henri Levy.

Tenez, quelques exemples encore relevés la semaine dernière. Le nouveau chargé du patrimoine, Stéphane Bern, préconise l’entrée payante des cathédrales ; Bernard Arnaud supprime ses pubs au « Monde » pour crime de « paradis papers » ; l’interdiction des cigarettes dans les films français figure dans les cartons du ministère de la Culture avant peut être le floutage des scènes d’amour s’alignant ainsi sur le puritanisme yankee. Un instant : on croit comprendre pour les cigarettes, les fumeurs étant devenus des créatures de plein air, seuls les trottoirs, les entrées de bars et des entreprises étant de nos jours enfumés. Mais pour les scènes d’amour, je crains le pire.

Tenez, par exemple… J’arrête. Mais avant de conclure, il y a quand même une information dont on ne peut pas faire l’économie : Garrido, Baroin et Fillon annoncent qu’ils quittent la politique. Rassurez-vous. Ils ont fait des petits.

José Fort

(chronique sur Radio Arts Mada tous les lundi en direct à 19h)

 

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