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16 avril 2017 7 16 /04 /avril /2017 08:27
Pierre-Yves Thomas, 64 ans, autrefois conseiller municipal en région parisienne, a toujours milité pour le Parti communiste français. Désormais établi à Carhaix, c’est sur le terrain qu’il agit. | Ouest-France

Pierre-Yves Thomas, 64 ans, autrefois conseiller municipal en région parisienne, a toujours milité pour le Parti communiste français. Désormais établi à Carhaix, c’est sur le terrain qu’il agit. | Ouest-France

Ouest-France

 

Carhaix. Pierre-Yves Thomas, communiste depuis 50 ans
Carhaix. Pierre-Yves Thomas, communiste depuis 50 ans

Alexandre HOGUIN.

ILS MILITENT. Dernier volet de notre série avec Pierre-Yves Thomas, 64 ans, autrefois conseiller municipal en région parisienne, il a toujours milité pour le Parti communiste français. Désormais établi à Carhaix, c’est sur le terrain qu’il agit.

Des débats du conseil municipal en région parisienne aux tracts distribués à la pelle dans la commune carhaisienne, il n’y a qu’un pas. Ce pas, voilà maintenant cinq ans que Pierre-Yves Thomas l’a effectué.

Né de parents bretons, il déménage à Fontenay-le-Fleury, dans les Yvelines, pour y passer toute son enfance. C’est d’ailleurs là-bas que va débuter sa « carrière politique ».

Issu d’une famille ouvrière, et en partie communiste – son père et ses deux frères, en l’occurrence – Pierre-Yves Thomas s’investit dès l’âge de 16 ans. « À l’époque, je ne faisais encore que coller des affichettes et distribuer des tracts », se souvient-il.

Mai 68, un tournant

Et puis arrive mai 68. Comme un tournant. « J’ai intégré les Jeunesses Communistes », indique celui qui, déjà, « appréciait parler des événements, de politique, et regarder les débats avec Giscard ou Duclos ».

Au fil des années, la politique prend de plus en plus dans le parcours de Pierre-Yves Thomas. Embauché en 1970 comme fraiseur dans les ateliers d’aviation Louis Breguet, rachetés deux ans plus tard par la société Avions Marcel Dassault, il s’engage la même année en tant que représentant syndical de la CGT.

Le benjamin

En 1969, il prend sa carte au Parti communiste, auquel il adhère depuis bientôt cinquante ans.

Les engagements politiques se multiplient et se concrétisent quelques années après par un poste d’élu au conseil municipal de Fontenay-le-Fleury.

« À 24 ans, j’étais le benjamin. À ce moment-là, la commune penchait à gauche », se rappelle-t-il. Tellement que le Parti communiste est majoritaire. Pierre-Yves Thomas y est chargé de présider le comité des fêtes, jusqu’en 1983.

Beynes

L’année suivante, il change d’air et s’installe à Beynes, toujours dans les Yvelines. Et là encore, la politique reprend le dessus. « Un ami que j’avais connu à Fontenay m’a fait part de la défection d’un conseiller municipal de droite », confie le sexagénaire. Ni une, ni deux, le voilà reparti briguer un mandat d’élu, qui s’achèvera en 1988.

Retour difficile

Puis dix ans plus tard, il effectue son retour à Fontenay-le-Fleury. Et là surprise : lors des élections municipales, Pierre-Yves Thomas se présente sur la liste de… l’opposition. « Ça a changé pas mal de choses. Par exemple, on recevait les dossiers au dernier moment avant les conseils municipaux », glisse-t-il.

Les actions se mènent alors sur le terrain, par la distribution de tracts. « Fontenay était une ville-dortoir, où les gens aisés vivaient souvent dans des résidences dont ils ne sortaient presque jamais. »Un constat difficilement encaissé par Pierre-Yves Thomas.

Lutte des classes

« La lutte des classes n’est pas terminée malgré ce qui se dit. Il faut faire en sorte que notre société soit plus juste et plus libre. Il n’y a jamais eu autant de riches, le CAC 40 a battu des records », s’indigne un homme choqué par la misère, et qui manifestait, le 30 mars à Quimper, pour exprimer sa colère quant aux pensions perçues par les retraités.

Animateur de la section du PCF à Carhaix depuis deux ans, Pierre-Yves Thomas espère une alliance prochaine entre tous les partis de gauche. « C’est la solution si elle ne veut pas disparaître pendant plusieurs années et conserver un espoir d’un avenir meilleur. »

Vers les législatives

Quant aux élections à venir, il souhaite que « tout soit fait pour que Mélenchon aille au second tour ». Puis viendront les législatives lors desquelles il se battra pour faire élire Maxime Paul, « candidat du rassemblement de la gauche ».

 

http://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/carhaix-pierre-yves-thomas-communiste-depuis-50-ans-4929007

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16 avril 2017 7 16 /04 /avril /2017 08:25
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16 avril 2017 7 16 /04 /avril /2017 08:15

Collectif de défense des services publics de Cornouaille (Finistère)

Communiqué de presse

 

Samedi 1er avril, à Quimper comme dans de nombreuses villes, dans le cadre de la semaine mondiale d’action contre l’évasion fiscale, une initiative humoristique et non-violente s’est déroulée devant le siège de la BNP, banque française qui réalise le plus de profits dans les paradis fiscaux.


Cette action, à l’appel du collectif de défense des services publics de Cornouaille, visait à dénoncer l’évasion fiscale massive, qui entraîne une perte estimée à 80 milliards d’euros pour le budget de notre pays, et le déficit de financement qui en résulte pour nos services publics, en particulier l’hôpital.


Suite à cette initiative, Hélène, membre du collectif d’organisation, a été convoquée pour audition mercredi 19 avril à 9h au commissariat de Quimper.


Nous n’acceptons pas qu’elle soit mise en cause pour une action préparée et réalisée collectivement et solidairement par les organisations participantes.


Nous n’acceptons pas que l’on criminalise des actions citoyennes ou syndicales au service de l’intérêt général.


Ceux qui violent la loi, ce ne sont pas ceux qui s’engagent pour le bien public, ce sont ceux qui spolient la collectivité en pratiquant l’évasion fiscale.


Nous appelons en conséquence toutes celles et tous ceux qui ont à cœur les libertés à un rassemblement de solidarité et de soutien

mercredi 19 avril 2017 à 8h45

devant le commissariat de Quimper.

 

Quimper 15 avril 2017


Collectif de défense des services publics de Cornouaille

 

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15 avril 2017 6 15 /04 /avril /2017 12:27

JULIA HAMLAOUI

JEUDI, 13 AVRIL, 2017

L'HUMANITÉ

 

 

Pour Pierre Laurent, au-delà de la caricature, qu’il dénonce, les attaques anticommunistes soulignent la vague d’espoir suscitée par Jean-Luc Mélenchon.

Retour en force des clichés sur le communiste, couteau entre les dents, prêt à manger des petits enfants. Ce n’est malheureusement pas à l’occasion d’une nouvelle version de la Cité de la peur, pour lequel les Nuls avaient affublé leur serial killer d’une faucille et d’un marteau. Non. L’attaque, bien que caricaturale, se veut sérieuse. Après les Échos et le patron du Medef, Pierre Gattaz, le Figaro mais aussi Emmanuel Macron et François Fillon multipliaient les formules chocs à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon. Les références à Cuba et au Venezuela (« Mélenchon : le délirant projet du Chavez français », titrait par exemple hier le Figaro) ont remplacé celles de l’URSS, mais la promesse faite en 1981 de « chars russes à la Concorde » n’est plus très loin. Et comme de coutume, le communisme est au cœur de la cible.

Premier concerné, puisque secrétaire national du PCF, Pierre Laurent n’a pas manqué de réagir hier. « On savait que la droite dans cette élection était brutale. Maintenant on découvre dans les derniers jours de la campagne, inquiets qu’ils sont de la percée de Jean-Luc Mélenchon, qu’elle est profondément ringarde », a-t-il taclé sur France Inter, fustigeant les « vieux poncifs anticommunistes » que « ressort la droite dès qu’elle a peur de perdre les manettes », « des arguments totalement éculés qu’on a connus dans la guerre froide ». Mais pour le dirigeant du PCF, c’est un peu l’histoire du crapaud et de la colombe : « C’est assez dérisoire par rapport à ce qui est en train de se passer dans le pays, où se cherche l’espoir. »

« Tout au long de l’histoire politique et sociale, à chacun des progrès les plus âprement arrachés dans les urnes ou dans la rue, ce discours sur la peur du rouge a toujours été brandi par ceux qui étaient les tenants du système et qui s’opposaient à ces conquêtes démocratiques et sociales », ajoute Olivier Dartigolles, le porte-parole du PCF, qui y voit le signe que « la lutte des classes n’est pas derrière nous » et surtout que « le vent se remet à souffler dans la bonne direction ». S’il décerne une mention spéciale au Figaro, qui « trempe sa plume dans le même encrier que lorsque les ministres communistes sont arrivés au gouvernement en 81 » (« pas besoin d’attendre trente ans pour en sourire », glisse-t-il), le porte-parole estime aussi le phénomène révélateur : « Si ceux qui mènent cette charge anticommuniste craignent que les valeurs du commun supplantent les intérêts particuliers, ils ont raison. On veut faire reculer les intérêts privés de l’oligarchie financière ou politique pour construire un projet en faveur du commun et l’intérêt général. »

« Les communistes sont présents et pleinement engagés partout »

Face au climat qui s’annonce de « plus en plus agressif », c’est à maintenir le cap d’« une campagne positive, de conviction, de propositions » qu’invitent les dirigeants du PCF, notant que d’ores et déjà « les communistes sont présents et pleinement engagés partout ». « Les Français sentent qu’il y a une chance historique de porter Jean-Luc Mélenchon au second tour et avec lui une gauche tout à fait nouvelle », relève Pierre Laurent, tout en envoyant un message au candidat du PS : « J’espère que le maintien de Benoît Hamon ne nous coûtera pas cette qualification. » Et à ceux encore tentés par un « vote utile » pour Emmanuel Macron, « point de ralliement des libéraux de tout poil », le sénateur de Paris lance un appel : « Ne vous trompez pas de vote. Ne renoncez pas à vos idées au premier tour de l’élection. »

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14 avril 2017 5 14 /04 /avril /2017 11:08
"Aux urnes, citoyens!" - éditorial d'Ismaël Dupont pour le Viaduc, avril 2017

Aux urnes, citoyens !

Les 23 avril et 7 mai, et les 11 et 18 juin, à l'occasion des prochaines élections présidentielles et législatives, c'est notre avenir qui se joue.

Allons-nous laisser les ultra-libéraux à la sauce Macron ou Fillon continuer à précariser les travailleurs, à détruire nos services publics, nos solidarités, notre modèle social ? Allons-nous permettre au clan Pen et à l'extrême-droite de conquérir le pouvoir ou s'en rapprocher toujours plus dangereusement pour les libertés et le développement du racisme et des discriminations?

Ou ferons-nous le choix d'une politique de progrès social, démocratique, écologique rompant avec l'austérité et les politiques au service du capitalisme et des oligarchies financières ?

Tout est encore possible dans ce moment politique extrêmement instable, imprévisible : notre avenir et celui de nos enfants et petits-enfants reste entre nos mains, même si rien ne se gagnera sans luttes, les élections ne se suffisant encore moins qu'autrefois à elles-mêmes.

De notre côté, au Parti Communiste, nous faisons le choix, en vertu de notre volonté d'efficacité et de rassemblement populaire à gauche, d'appuyer la candidature de Jean-Luc Mélenchon qui est la mieux placée pour qualifier la gauche au second tour et mettre aux responsabilités une majorité défendant les intérêts des travailleurs, des jeunes, des retraités.

Nous nous sommes battus et nous continuons à nous battre pour un rassemblement large et gagnant aux présidentielles et aux législatives, une alliance populaire pour le progrès social susceptible de créer un espoir pour la population, associant les communistes, la gauche du PS, France Insoumise, les écologistes, pour construire un nouveau Front Populaire face aux enjeux de démocratisation du pays, de lutte contre la dictature de la finance et les projets mortifères d'une droite de plus en plus dure et de l'extrême-droite.

La 53ème fête du Viaduc du Parti Communiste le lundi 1er mai place Allende à Morlaix sera une nouvelle fois l'occasion d'incarner et de faire vivre dans un beau rassemblement festif, politique et populaire les valeurs que nous portons : l'Humain d'abord, l'égalité, la solidarité, le soutien aux luttes des salariés et pour l'accès aux droits !

Cette année, dans le cadre de la campagne des élections législatives, Laurence Cohen, sénatrice communiste, membre de la Commission des Affaires Sociales et responsable communiste pour l'égalité Femmes-Hommes, y fera une intervention politique au côté des candidats PCF-Front de Gauche aux législatives, moi-même et Muriel Grimardias, et de syndicalistes du secteur de la Santé.

Nous vous attendons nombreux à cette belle fête qui chaque année réunit le peuple de gauche à Morlaix.

Tout en présentant le bilan combatif des députés du Front de Gauche au Parlement de 2012 à 2017, nous développerons nos propositions pour sortir le secteur de la santé, de l'aide aux personnes âgées en perte d'autonomie, du sous-financement et d'une spirale de privatisation et d'austérité mortifère. Nous défendrons notre ambition pour une industrie nationale à reconstruire, passant par la gestion publique de secteurs clés comme l'industrie pharmaceutique, les transports, l'énergie, la construction et déconstruction navale, les autoroutes, mais aussi pour le développement de nouvelles filières liées à la nécessité d'une transition écologique de nos modes de production et de vie.

Des centaines de milliers d'emplois peuvent être créés en luttant contre l'austérité, le tout marché et libre-échange, les délocalisations, le pillage des actionnaires, et en reconstruisant une politique d'investissement productif pour l'avenir.

La clef de voûte du changement est la prise de pouvoir sur la finance et les banques.

Qui peut soutenir raisonnablement que l'ambition communiste et l'analyse du réel en termes de lutte des classes sont dépassés quand les ultra-riches en France voient leurs revenus augmenter de 8 % par an dans le même temps où notre pays compte 9 millions de pauvres, 6 millions de chômeurs, quand 62 milliardaires possèdent autant que la moitié de l'humanité, quand les multinationales profitent à plein des paradis fiscaux, l'évasion fiscale représentant 60 à 80 milliards d'euros de perdus pour l’État français chaque année, plus que le déficit annuel de la France ?

L'argent existe, notre pays n'a jamais été aussi riche, et on ne cesse de nous faire croire qu'il n'y a plus de moyens pour rien : les services publics, la santé, la Sécu, l'augmentation des minimas sociaux, des salaires, des pensions de retraite.

Seules la mobilisation citoyenne et l'insurrection démocratique contre ce système de privilèges et de domination capitaliste creusant les inégalités et vidant de contenu notre démocratie peuvent relancer la marche du progrès dans notre pays, et incarner dans la vie quotidienne nos belles valeurs communes de liberté, d'égalité et de fraternité.

 

Ismaël Dupont.

 

Ismaël Dupont et Muriel Grimardias, candidats PCF-Front de Gauche aux élections législatives: Ensemble pour l'Humain d'abord!

Ismaël Dupont et Muriel Grimardias, candidats PCF-Front de Gauche aux élections législatives: Ensemble pour l'Humain d'abord!

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14 avril 2017 5 14 /04 /avril /2017 10:23
Cela rappelle 1981 juste avant la victoire de François Mitterrand : plus de pain dans les boulangeries dès le lundi matin, les chars russes Place de la Concorde , une pluie de grenouilles etc etc ...
 
C'est plutôt bon signe non ?
La cote de Jean-Luc Mélenchon affole les puissants
Jeudi, 13 Avril, 2017
L'Humanité
AFP PHOTO / ERIC PIERMONT
AFP PHOTO / ERIC PIERMONT

Les partisans d’un choix électoral réduit à Macron, Fillon, Le Pen perdent leurs nerfs, jusqu’à la caricature…

François Hollande a choisi le magazine conservateur le Point pour sortir de son silence préélectoral. « Il y a un péril face aux simplifications, face aux falsifications », avertit-il. La menace de l’extrême droite ? Même pas. Dit-il cela pour soutenir le candidat issu de la primaire de son camp ? Il ne cite pas plus le nom de Benoît Hamon… Comme si la seule crainte du locataire de l’Élysée en fi n de bail était de voir s’éloigner un second tour Macron–Le Pen ! La dynamique de campagne et les idées de progrès portées par son programme et les forces qui soutiennent Jean-Luc Mélenchon bousculent la donne. Tous ses adversaires en deviennent fébriles. Jusqu’au Figaro qui, hier, sur trois pleines pages agitait les figures de Robespierre, Lénine et Chavez pour tenter de ressouder un (é)lectorat désertant les rangs de son champion. Et donc, de François Fillon à Emmanuel Macron, on ressort la peur du « communiste ». Un hommage involontaire à l’apport du PCF, pour le pays et son peuple… « L’effort, la mobilisation doivent se tourner vers la qualification de Jean-Luc Mélenchon » au second tour, a appelé, hier, Pierre Laurent sur France Inter. « J’espère que le maintien de la candidature de Benoît Hamon – c’est pour ça que j’ai appelé à un rapprochement – ne coûtera pas cette qualification », a-t-il précisé. 

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13 avril 2017 4 13 /04 /avril /2017 07:53

Les 27ème rencontres  de la COORDINATION NATIONALE DES COMITES DE DÉFENSE DES HÔPITAUX ET MATERNITES DE PROXIMITE se tiendront 23,24 et 25 juin 2017 à CONCARNEAU.

 

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13 avril 2017 4 13 /04 /avril /2017 07:42

L'HUMANITE 

DEBATS ET CONTREVERSES

Jeudi 10 avril 2017

 

LE PREMIER STATUT GÉNÉRAL DE LA FONCTION PUBLIQUE A ÉTÉ INSTAURÉ PAR LA LOI DU 19 OCTOBRE 1946, À L'INITIATIVE DU MINISTRE COMMUNISTE MAURICE THOREZ. IL S'AGIT DE RÉPONDRE AUX DÉFIS CONTEMPORAINS

 

À LA VEILLE de l'élection présidentielle, force est de constater que les politiques publiques, les finances publiques et l'emploi public sont toujours les cibles des politiques libérales.

 

Bernadette GROISON (Secretaraire generale de la FSU)

 

L'ENJEU MAJEUR EST CELUI DE LA RÉDUCTION DES INÉGALITÉS

 

 

 

La fonction publique pèse aujourd'hui 20 % de l'emploi en France. Avec l'ensemble des services publics, elle contribue à répondre aux besoins fondamentaux de la population : santé, éducation, recherche, culture, justice, contrôle, protection, agriculture, environnement, sécurité, aménagement du territoire, entretien des biens publics... Dans chacun de ses versants ­ État, territorial ou hospitalier ­, elle doit assurer aux usagers la permanence, la proximité, l'accessibilité du service public.

Elle sait s'adapter, dès qu'un besoin nouveau apparaît, si les moyens législatifs, réglementaires et budgétaires lui sont donnés. C'est un de ses principes fondateurs. Aujourd'hui, de nouveaux besoins et défis émergent : augmentation du nombre de naissances, de l'espérance de vie, du nombre de personnes âgées et de la dépendance, réussite de tous les jeunes dans le système éducatif, résorption du chômage, développement de la formation, meilleur aménagement du territoire, transition écologique, révolution technologique et numérique. Il y a nécessité d'améliorer le fonctionnement de nombre de services pour mieux y répondre et offrir à chacun de meilleures conditions de vie. Cela passe forcément par des agents en nombre suffisant et formés pour y faire face. La FSU a alerté les candidats à l'élection présidentielle sur la nécessité de créer des emplois publics car l'heure est à la prise en compte de tous les besoins de la population. Ces investissements doivent être pris en charge par la nation. Pour cela, une réelle réforme fiscale, fondée sur une juste répartition des richesses produites, est nécessaire. Ceux qui proposent de supprimer des emplois publics étranglent la capacité de l'action publique. L'éducation nationale ne s'est pas encore remise des 80 000 suppressions d'emplois faites sous le président Sarkozy. De nombreux services souffrent toujours de la politique de redéploiement des postes.

Réduire encore le nombre d'agents, ce sont des effectifs trop lourds en classe, altérant les conditions d'éducation des élèves ; c'est une qualité des soins dégradée dans les hôpitaux ; ce sont des catastrophes sanitaires liées au manque de contrôles, faute de personnel suffisant pour les accomplir ; c'est un accès aux loisirs ou à la culture compromis, faute de moyens nécessaires aux collectivités locales... Nous ne pouvons pas l'accepter. D'autant que la raison invoquée de la nécessité de l'équilibre des finances publiques cache mal la volonté de soumettre des pans entiers de l'intérêt général à des intérêts privés.

Ceux-là mêmes qui disent ainsi rendre la fonction publique plus efficace mentent sur les conséquences que cela aura, tout autant qu'ils se trompent sur les défis propres qu'elle a à relever. Elle doit créer les emplois à la hauteur des besoins, mais elle a aussi à améliorer la formation des agents, la reconnaissance de leur travail, le pilotage des services... La FSU met en garde sur les surcoûts liés à l'externalisation, une privatisation qu'il revient bien souvent à l'État de prendre en charge, avec un coût notable pour chacun des usagers, sans garantie de services de meilleure qualité.

L'enjeu majeur de notre société est celui de la réduction des inégalités. Quand, dans la sixième puissance du monde, 9 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté et 3,8 millions sont mal logées, on est en droit d'attendre que les services publics puissent jouer tout leur rôle. Qui peut encore penser que l'on développera l'emploi, que l'on fera face aux défis démographiques et de santé publique, que l'on fera la nécessaire transition écologique sans l'éducation, la formation, la recherche, la santé, les services publics locaux.

La FSU fait le pari que le développement des emplois dans la fonction publique contribuera à y répondre, car, oui, la fonction publique contribue à la création des richesses pour notre pays.

 

CLOE maurel normalienne agregee et docteur en histoire

 

SE SERVIR DE L'ARGENT RÉCUPÉRÉ SUR L'ÉVASION FISCALE!

 

 

 

La campagne présidentielle 2017 manque de discussions de fond sur des vrais projets. Pourtant, il y a beaucoup de choses à proposer pour améliorer les conditions de vie de la majorité de la population et pour consolider le vivre-ensemble : une solution simple est de créer de nombreux emplois dans les services publics. L'idée n'est pas à la mode. Pourtant, elle est bonne ! En effet, on a besoin de beaucoup plus de médecins et d'infirmières dans les hôpitaux, qui connaissent une grave crise car ils sont laissés à l'abandon, sous-dotés par l'État depuis plusieurs années ; on a besoin de beaucoup plus de professeurs dans les écoles, collèges et lycées publics. Dans les classes des quartiers populaires, il faudrait limiter les effectifs à 20 élèves par classe pour que les enseignants puissent vraiment aider ces élèves à progresser. Il faudrait aussi augmenter les salaires des professeurs, pour rendre le métier plus attractif : actuellement, l'éducation nationale manque cruellement de professeurs de mathématique qualifiés, car d'autres carrières plus rémunératives s'offrent aux personnes ayant ces compétences.

Il faudrait aussi renationaliser les services publics qui ont été au fil des années totalement ou partiellement privatisés : France Télécom, La Poste, la SNCF, Pôle emploi, des banques... En effet, un service public vise à rendre un service à la population, alors qu'une entreprise privée vise avant tout à faire du profit. Lorsqu'un secteur d'activité est public, non seulement il rend un meilleur service aux usagers, mais il coûte moins cher à faire fonctionner, et en plus les conditions de travail pour ses employés sont meilleures. Rappelons-nous la vague de suicides chez les travailleurs d'Orange et dans d'autres secteurs privatisés...

François Mitterrand, en arrivant au pouvoir en 1981, avait opéré plusieurs nationalisations, il faut retrouver cet esprit, cet élan social. Rappelons-nous aussi la création de la Sécurité sociale en 1945, qui était un formidable acquis social : au lieu de la remettre en cause comme le veut la droite, il faut la renforcer et aller vers le 100 % remboursé pour tous, au lieu d'étendre le système des assurances privées qui reviennent plus cher et accentuent les inégalités entre populations.

On devrait aussi créer beaucoup plus d'emplois d'assistante sociale, de bibliothécaire, de conseiller d'orientation, etc., pour créer plus de services publics, notamment de services sociaux et culturels dans les quartiers défavorisés. Toutes ces créations d'emplois aideraient à lutter contre le chômage, qui est un fléau qui mine notre société.

Comment financer tout cela ? me direz-vous. C'est très simple : cesser de verser des milliards d'euros d'argent de l'État à des chefs d'entreprise sans contrepartie (ce qui a été fait ces dernières années, avec le Cice et d'autres dispositifs) et, surtout, empêcher l'évasion fiscale, qui fait perdre à l'État des dizaines de milliards d'euros chaque année. Les grandes multinationales et les particuliers fortunés qui échappent à l'impôt en cachant leur argent dans les paradis fiscaux devraient être traqués par des inspecteurs spécialisés, mis à disposition par l'État en plus grand nombre ; devraient être contraints de verser les sommes dues à l'État et de payer en plus de fortes amendes. Les plus gros délinquants, ce ne sont pas les jeunes de banlieue, ce sont les délinquants en costume qui dérobent ainsi des millions à l'État, ou ceux qui magouillent pour employer ou faire rémunérer (parfois sans travail) leurs proches !

Avec l'argent récupéré sur l'évasion fiscale, on pourrait facilement combler le trou de la Sécurité sociale et créer les postes nécessaires dans le domaine de la santé, de l'éducation et de la culture. Il faudrait aussi que l'accès aux emplois, publics ou privés, soit démocratisé, par la généralisation du CV anonyme. Trop de passe-droits existent, trop de clientélisme, de favoritisme, de népotisme. Ces solutions de bon sens sont absentes du programme de la majorité des candidats, ceux de gauche exceptés bien sûr, voilà ce qui explique la désaffection de nombreux Français pour les affaires politiques, leur dégoût. Il est urgent que le débat à la présidentielle porte davantage sur ces questions, et que les journalistes donnent mieux la possibilité aux candidats de gauche d'exprimer ces idées progressistes, pour convaincre tous les Français, notamment ceux des classes populaires, de voter non pour la droite ou l'extrême droite, qui ne proposent que des voies réactionnaires et rétrogrades, mais pour la gauche qui, seule, propose des solutions allant dans le sens de l'intérêt général, afin de la faire gagner !

 

christophe delecourt secretaire national de l’union federale des syndicats de l’etat CGT

 

 

il s’agit de repondre aux defis comtemporains

 

 

 

Réduire toujours et encore le nombre des fonctionnaires ! Force est de constater qu'avec un objectif de suppression de 500 000 postes, François Fillon en fait une des mesures essentielles de son programme. Emmanuel Macron propose d'en supprimer 120 000, dont 50 000 dans la fonction publique d'État et 70 000 dans la fonction publique territoriale. Quant à Marine Le Pen, qui ose déclarer qu'il faut «... limiter la fonction publique territoriale parce qu'il ne (m') apparaît pas qu'elle serve à la population...», elle entend «... réduire massivement la fonction publique territoriale »... Celles et ceux qui prétendent qu'il y aurait trop d'agents publics savent pourtant que, sur les vingt dernières années, la part des emplois de la fonction publique dans la population active est passée de 20,34 % à 20,43 %, soit une remarquable stabilité... Ils savent aussi que, selon l'étude de Xavier Timbeau, directeur de l'OFCE, la France compte 126 agents pour 1 000 habitants, contre 131 aux États-Unis et 186 en Norvège...

Pour la CGT, la face cachée de nouvelles et massives suppressions d'emplois de fonctionnaires s'inscrit dans un objectif consistant, in fine, à répondre aux exigences démesurées de la rentabilité du capital, une captation toujours plus grande de la richesse produite par le travail, une financiarisation, une marchandisation et une privatisation toujours plus exacerbées de l'ensemble des processus économiques et sociaux. Dans un tel contexte, les politiques publiques, les services publics, les finances publiques, l'emploi public sont les coeurs de cible des politiques libérales.

Enfin, alors que la loi travail a pour objectif de mettre par terre le Code du travail et la protection des salarié-e-es par des dispositions législatives et le respect de la hiérarchie des normes, c'est aussi la mise en cause du statut général des fonctionnaires qui est visé au moyen de la suppression d'emplois statutaires. À l'opposé de telles évolutions et à un moment où la crise systémique du capitalisme ne cesse de se généraliser et de s'aggraver, la CGT réaffirme les nécessaires défenses et reconquêtes des politiques et des services publics.

Il s'agit bien de répondre, tant à l'échelle locale que mondiale, aux défis contemporains en assurant la satisfaction des droits et des besoins fondamentaux, l'émancipation humaine, la mise en oeuvre d'une autre logique de développement articulant développement industriel, transition écologique et principes fondamentaux de la démocratie.

Elle propose, au moyen notamment d'une réforme fiscale et de la création d'un pôle financier public, de doter les services publics des moyens nécessaires. C'est pour permettre l'exercice plein et entier des missions de service public que la CGT revendique les créations de postes de fonctionnaires nécessaires et à la hauteur des besoins. C'est aussi pourquoi la CGT exige un plan de titularisation massive des agents non titulaires, soit environ 20 % des personnels aujourd'hui.

Reste à défendre, conforter et améliorer les dispositions relatives au statut général des fonctionnaires ! Fondé sur les principes d'égalité, d'indépendance et de responsabilité, ce statut portant droits et obligations des fonctionnaires protège ces derniers, mais aussi les citoyen-n-es et les usagers qui ont le droit au rendu d'un service public impartial, à leur service et à l'abri de toutes pressions partisanes, politiques ou patronales.

 

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13 avril 2017 4 13 /04 /avril /2017 07:38

 

« Hold-up de 1,3 million sur le budget communal ! » peut-on lire sur le fronton de l'hôtel de ville de Tarnos (Landes).

Jean-Marc Lespade (PCF), qui refuse de retirer un calicot du fronton de sa mairie, est convoqué au tribunal administratif de Pau

Convoqué par la justice pour une banderole. Ce n'est pas un manifestant qui est attendu au tribunal administratif de Pau (Pyrénées-Atlantiques), ce mercredi, mais le maire communiste d'une petite commune des Landes, Tarnos, qui compte 12500 habitants. Enfin, manifestant, il l'est tout de même. Déterminés à dénoncer l'austérité qui pèse sur les comptes de la ville, Jean-Marc Lespade et son équipe municipale ont décidé de le faire savoir sur le fronton de l'hôtel de ville: «Hold-up de 1,3 million sur le budget communal! Ne nous laissons pas tondre», peut-on y lire. La préfecture ne voit pas l'initiative d'un bon oeil et a enjoint l'édile d'y mettre un terme au nom «du principe de neutralité des bâtiments et des services publics», a confirmé hier son service de communication .

 « EXPLIQUER LES CONSÉQUENCES DE CETTE AUSTÉRITÉ »

Pour ce calicot apposé début 2016, Jean-Marc Lespade, qui encourt une astreinte de 100 euros par jour tant qu'il reste en place, est, lui, résolu à ne pas flancher. «Nous avons trois objectifs: alerter la population, faire oeuvre de pédagogie, en expliquant les conséquences de cette austérité, et appeler à la mobilisation», résumet-il alors que les collectivités territoriales ont dû faire face à une baisse de leur dotation d'État de 27 milliards d'euros en cumulé sur le quinquennat.

«En dépit des contraintes, nous maintenons notre engagement de ne pas augmenter la fiscalité locale pour la 8e année consécutive», se félicite le maire PCF, tout en déplorant vivement les sacrifices auxquels l'austérité a contraint sa majorité, comme l'annulation d'un festival ou encore le report de certains investissements, notamment une piscine. «Dans notre budget, la dotation annuelle de l'État ne représente plus que 325000 euros, contre 1,6 million quatre ans plus tôt. Elle est ainsi passée de 136 euros par habitant à 26 euros. Une obole!» s'alarme-t-il.

« DES ANIMATEURS DE CITOYENNETÉ »

Alors, quand l'argument de la «neutralité» lui est opposé à propos de sa banderole, la réponse ne se fait pas attendre: «Alerter, c'est le rôle des élus. Nous sommes des animateurs de citoyenneté, pas des gens qui décident seuls dans leur coin», rétorque JeanMarc Lespade, qui se souvient de la tradition dont il est l'héritier, à l'instar de ce maire communiste de Tarnos, Pierre Dufourcet, destitué en 1923 pour avoir décidé d'inscriptions pacifistes sur le monument aux morts, ou des banderoles qui au cours des années 1980 ont mis l'hôtel de ville aux couleurs des luttes contre les suppressions d'emplois ou pour la libération de Nelson Mandela.

 

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12 avril 2017 3 12 /04 /avril /2017 07:08

L'HUMANITE

Maud VERGNOL

À mesure que l'échéance électorale se rapproche, le candidat d'En marche ! dévoile ses véritables intentions.

Le candidat d'En marche ! s'aligne sur la droite autoritaire : faire exploser le Code du travail en un été à coups d'ordonnance.

Le vrai Macron commence à sortir du bois. À mesure que l'échéance électorale se rapproche, le candidat d'En marche ! est forcé de dévoiler un peu plus clairement ses intentions, quitte à se contredire, et à révéler au grand jour l'imposture de sa « marque » politique.

Ainsi, hier, dans un entretien au JDD, l'ancien ministre de l'Économie a été invité à détailler ses premiers mois au pouvoir s'il était élu. Et pour la première fois, il a divulgué son intention de gouverner par ordonnances pendant l'été. Emmanuel Macron souhaite en effet introduire « un projet de loi d'habilitation pour simplifier le droit du travail et décentraliser la négociation ».

 « Il s'agit de donner plus de place à l'accord majoritaire d'entreprise ou de branche, d'une part, d'encadrer les décisions des prud'hommes, d'autre part », prévient-il. Soit une amplification de la loi El Khomri, imposée sous le quinquennat Hollande à coups de 49-3.

Pour éviter une mobilisation syndicale et citoyenne et enjamber le Parlement, il compte « procéder de manière rapide et efficace » en procédant par ordonnances. Or cette pratique est une vieille marotte de Jean-François Copé, reprise par François Fillon pendant les primaires de la droite. Une solution expéditive, rendue possible par l'article 38 de la Constitution, qui consiste à imposer des textes au Parlement, sans qu'ils aient été débattus, ni amendés. Même Nicolas Sarkozy avait mis en garde ses amis de la droite contre une telle méthode. « Il est quand même curieux de dire en juin aux Français (à l'occasion des élections ­ NDLR), après avoir été élu en mai : "Donnez-moi une majorité pour réformer le pays", et dire ensuite aux parlementaires : "Vous ne servez à rien, on va faire ce que vous n'êtes pas capables de faire" », raillait alors l'ancien président de la République. Pas de quoi faire douter Emmanuel Macron, qui reprend sans honte cette pratique convoitée par la droite autoritaire.

Pour celui qui promet sur le papier « une révolution démocratique », cette proposition ne manque pas de sel. D'autant qu'elle est absente de son programme officiel. Ainsi, dans le chapitre « Une démocratie rénovée », le candidat ne fait nulle mention de l'usage des ordonnances, mais prévient qu'il généralisera la procédure d'urgence des textes législatifs. Autrement dit : un parlement fantoche, spectateur impuissant des lubies d'un petit César aux manettes de l'État.

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