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6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 06:00

En 1982, lors de la création de l'impôt sur les grandes fortunes (IGF), l'ancêtre de l'actuel impôt de solidarité sur la fortune (ISF), on nous expliquait qu'en touchant aux riches, on étranglait les pauvres. 

Trente-cinq ans plus tard, en 2017, on nous assure qu'en réduisant l'ISF, on va les enrichir.

Le nouveau président de la République justifie ce cadeau de 4 ou 5 milliards d'euros en affirmant que les biens possédés qui "contribuent à financer l'économie" ne sauraient être taxés. 

C'est bien connu, ce sont les possédants qui nous font vivre et assurent la prospérité d'un pays. Mais quels sont ces "biens" qu'Emmanuel Macron veut désormais exonérer? Ce ne sont pas des biens professionnels, ils le sont déjà. Les biens et l'immobilier nécessaires à l'exploitation d'une activité professionnelle ainsi que les parts dans une entreprise dont le déclarant est le dirigeant sont exemptés, tout comme les oeuvres d'art, les bijoux, les chevaux, les grosses voitures, les yachts, et surtout les portefeuilles d'actions, les comptes-titres, les obligations eux vont l'être. C'est bien connu, ils enrichissent le peuple, dopent la croissance.

Trêve de plaisanterie!

Quels ménages vont essentiellement profiter de cette baisse de la taxation sur les fortunes?

Le 1% les plus riches a un patrimoine moyen de 2,4 millions d'euros et 42% de celui-ci est constitué d'actifs financiers, les biens immobiliers n'en représentant que 36%. Les dernières études sur les patrimoines publiées par l'Insee indiquent que début 2015, si seulement 16% des Français détiennent en moyenne des valeurs immobilières (actions, obligations), deux tiers des plus riches, de 1% les plus aisés, en possèdent de gros paquets. 

Cette accumulation financière "irrigue-t-elle" les activités essentielles du pays? 

On peut en douter: depuis la crise de 2009 jusqu'en 2016, le CAC 40 a progressé de 80%, le produit intérieur brut français de seulement 8,3%. 

Les plus riches ont un patrimoine qui, en général, rapporte bien plus que les livrets d'épargne possédés par la grande masse des salariés, et surtout c'est un patrimoine qui leur donne du pouvoir. Du pouvoir à l'entreprise, dans le pays, en Europe même. Le pouvoir d'accroître leur capital et leurs profits contre l'emploi, les conditions de vie de la population. C'est à cela qu'il faut s'attaquer.

Aussi, à notre sens, il s'agit moins de défendre l'ISF tel qu'il est que de proposer un nouvel impôt sur le capital, un système de taxation qui permette de réduire le coût de ce capital, qui incite à la création d'emplois de qualité, plutôt qu'à l'accumulation financière. 

Pierre Ivorra, L'Humanité - 4 octobre 2017        

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6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 05:34
Alberto Garzon (photo L'Humanité)

Alberto Garzon (photo L'Humanité)

Felipe VI, le roi d'Espagne, qui soutient la politique répressive de Rajoy

Felipe VI, le roi d'Espagne, qui soutient la politique répressive de Rajoy

Malgré les violences policières gouvernementales et le fait qu'il soit organisé localement dans un état d'urgence sans reconnaissance officielle, le référendum en Catalogne a mobilisé 42,5 des inscrits qui ont voté à 90% pour l'indépendance. Bien sûr, on peut penser que les opposants les plus résolus à l'indépendance et à ce référendum ne se sont pas déplacés. La question soumise était: "voulez-vous que la Catalogne devienne un Etat indépendant sous la forme d'une République?". 

 

Dans un discours télévisé le roi Felipe VI, chef de l’Etat espagnol, a accusé le gouvernement catalan (Generalitat) de prétendre proclamer illégalement l’indépendance de la Catalogne . «  D’une manière réitérée, constante et délibérée, certaines autorités de Catalogne ne respectent pas la Constitution et son statut d’autonomie, qui est la loi qui reconnait, protège et réunit ses institutions historiques et son autogouvernement ». Le Roi a parlé de « déloyauté inadmissible » … « Avec leur conduite irresponsable, ils peuvent même mettre la stabilité économique et sociale de toute l’Espagne en danger ». « Les autorités se sont situées totalement en marge du droit » et ainsi « elles ont prétendu briser l’unité de l’Espagne et la souveraineté nationale, qui est le droit de tous les espagnols à décider démocratiquement de leur vie en commun » … « face à cette situation, il est de la responsabilité des pouvoirs légitimes de l’Etat, d’assurer l’ordre constitutionnel et le fonctionnement normal des institutions, la permanence de l’état de droit et de l’autogouvernement de la Catalogne, basé sur la Constitution et son statut d’autonomie ».

Ce discours peut précipiter le pays dans une grave crise politique, dans la mesure où on semble se préparer du côté des autorités de l’Etat espagnol à une suspension de l’autonomie catalane ; et où de leur côté la Generalitat et le Parlement catalan ne semblent plus envisager d’autre solution que d’engager dans les prochains jours le processus d’indépendance. 

Du côté de la gauche espagnole, nous retiendrons la réaction du dirigeant communiste Alberto Garzon (Izquierda Unida), républicain, qui ne défend pas l'indépendance de la Catalogne en tant que telle mais une Espagne fédérale avec une large autonomie régionale et le droit à l'auto-détermination des citoyens des régions espagnoles, et qui condamne vivement le retour aux méthodes et à l'état d'esprit franquistes de la droite espagnole, contrairement au Parti Socialiste Espagnol (PSOE) qui est l'allié de Rajoy au Parlement. 

Alberto Garzon (Izquierda Unida), dans une déclaration, parle d’ « un discours lamentable, hostile…il n’a pas été à la hauteur du moment politique… au lieu de tendre des ponts, le chef de l’Etat a dressé un mur qui nourrit la tension et le conflit en Espagne comme en Catalogne… Nous traversons une grave crise d’Etat et, en Catalogne, il y a un problème politique qui a perduré depuis de longues années. Des millions de personnes se sont mobilisées en Catalogne pour demander un vote concernant leur avenir. 80% de la société catalane adhère à cette demande, même pour voter NON à l’indépendance comme le feraient les gens de la Gauche Unie (Izquierda Unida).

« Ce sont des faits que l’on ne peut ignorer. Mais aujourd’hui le citoyen Felipe de Bourbon n’a fait aucune mention à cela. Il s’est limité à reproduire le discours du président corrompu du Gouvernement, Mariano Rajoy, dont la position est absolument insoutenable. Aucun problème politique ne peut se résoudre en frappant des milliers de personnes sans défense. Aucun problème politique ne peut être réglé seulement avec des juges ou des policiers. Seuls le dialogue et l’entente sont le chemin. Cependant, le chef de l’Etat n’a pas prononcé une seule fois le mot de dialogue. Il n’a pas parlé non plus des plus de 800 blessés le 1er octobre. Il a pris la pire de toutes les décisions en ce moment : ignorer l’existence d’un problème politique en faisant croire qu’il s’agit d’un simple problème d’ordre public. Il s’est replié derrière une Constitution qui ne représente plus toute la société ; il s’est mis en première ligne du bloc réactionnaire ». Le discours d’aujourd’hui encourage la confrontation et éloigne d’une solution démocratique et pacifique que nous continuerons à défendre de toutes nos forces. Le citoyen Felipe de Bourbon prépare le terrain à une intervention très dure du gouvernement le plus corrompu de toute l’Union européenne, contre la Catalogne. Quand vont-ils comprendre que cela ne règlera rien du tout. La monarchie est une institution anachronique. Et si elle ne fait pas partie de la solution elle fait partie du problème. Nous tous qui voulons une solution responsable et négociée ne sommes pas représentés par les mots et l’attitude de l’actuel chef de l’Etat. Et aujourd’hui, avec plus d’arguments que jamais nous disons  Vive la République ».

(article réalisé grâce à la traduction de José Cordon et à sa note pour le PCF sur la situation en Catalogne)

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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 20:29
Association France Palestine Solidarité du Pays de Morlaix
 
 
 
JEUDI 5 OCTOBRE à partir de 18 h place des Otages à Morlaix le Collectif "Liberté pour Salah" organise un premier rassemblement.

 

photo Le Télégramme, 4 octobre 2017

photo Le Télégramme, 4 octobre 2017

 

Le Télégramme, 4 octobre 2017 

Arrêté dans la nuit du 23 août à son domicile de Jérusalem-est, le Franco-Palestinien Salah Hamouri a été condamné à six mois de détention administrative, sans aucun motif officiel. Un collectif pour réclamer sa libération vient d'être lancé dans la région.

Dix-sept groupes mobilisés sur le pays de Morlaix



Aujourd'hui, sur les 6.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, plus de 500 sont en détention administrative. « Ils ne connaissent pas le motif de leur maintien en détention, qui peut être renouvelé sans aucune inculpation ni jugement », dénoncent les membres du collectif. À ce jour, 17 associations, partis politiques, syndicats et réseaux de solidarité du pays de Morlaix ont décidé de mettre en lumière l'histoire de Salah Hamouri. Ce jeune Franco-Palestinien de 32 ans est considéré comme « terroriste » par l'État israélien. Son arrestation est arrivée alors qu'il venait d'obtenir son diplôme d'avocat. Un fait particulièrement troublant, sachant qu'il s'agit d'un militant de la cause palestinienne. « Et donc d'un opposant gênant ».

Demande d'une intervention d'Emmanuel Macron


« On suit la situation au jour le jour », clament d'une même voix les membres du collectif. Ils réclament une intervention du Président Emmanuel Macron auprès des autorités israéliennes. Un représentant de l'Élysée doit recevoir, lundi 9 octobre, la compagne de Salah Hamouri, ses avocats, ainsi que des membres du comité national. Dans la région, un premier rassemblement pour informer la population aura lieu demain, place des Otages, à partir de 18 h.
 

Ouest-France, lundi 2 octobre 2017

Ouest-France, lundi 2 octobre 2017

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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 20:20
Migrants: un projet de loi liberticide ( PCF, 3 octobre 2017)

Migrants : Un projet de loi liberticide (PCF)
 

Le PCF condamne fermement l'avant-projet de la loi sur l'immigration. Ce projet émanant du ministère de l'Intérieur et devant être présenté au gouvernement à la fin de l'année, est une attaque sans précédent contre les personnes venues chercher protection sur notre sol.
Ainsi, la durée de rétention administrative pourra être doublée et passer de 45 à 90 jours, voire 105 en cas de refus d'expulsion. Les demandeurs d'asile dits « dublinés » seraient privés de liberté en cas de renvoi vers le pays européen par lequel ils sont entrés dans l'Union européenne.
L'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA), pourra juger irrecevables les demandes d'asile des personnes pouvant être ré-admises dans un « pays sûr » dont la définition est sujet à controverse.
Ces dispositions sont les plus répressives, depuis celles de 2011, avec celles dites de « l'identité nationale » de Sarkozy et Hortefeux.
Manifestement, Macron et Collomb veulent aller plus loin et frapper plus fort ces hommes et ces femmes en situation de vulnérabilité.
Le PCF rejette cette politique que rien ne justifie et qui vise à criminaliser les migrants. Elle cherche à diviser les migrants entre eux et ne contribue en rien à assurer un meilleur accueil à celles et ceux qui échapperaient à l'expulsion. La privation de libertés n'est pas la solution et les centres de rétention -zones de non-droits- doivent être fermés.
Notre pays a les moyens d'accueillir ces hommes et ces femmes et d'être fidèle à ses principes d'accueil et de protection.
Le PCF se prononce en faveur d'une politique accueillante et hospitalière, respectueuse des droits des migrants, à la Convention de Genève sur le droit d'asile, aux traités internationaux et à la Constitution française.

 

Parti communiste français,
 

Paris, le 3 octobre 2017.

Migrants: un projet de loi liberticide ( PCF, 3 octobre 2017)
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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 17:51
Les députés communistes ne laisseront pas détruire la Sécurité Sociale Solidaire
Les députés communistes ne laisseront pas détruire la Sécurité sociale solidaire

mercredi 4 octobre 2017

La Ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a dévoilé le 28 septembre dernier le projet de budget 2018 pour la Sécurité sociale.

Ce budget, placé sous le sceau de l’austérité, constituerait l’acte I d’un démantèlement de notre système de Sécurité sociale. L’abandon progressif du financement par la cotisation sociale au profit d’une hausse de la CSG marque l’ambition de mettre fin à notre modèle social solidaire et collectif.

Obnubilé par sa volonté de compression et de privatisation des dépenses de santé utiles, le gouvernement prévoit également 4,2 milliards d’euros d’économies sur l’Assurance Maladie, au détriment de la réponse aux besoins de santé de nos concitoyens. Nos hôpitaux, déjà exsangues, seront quant à eux mis à contribution à hauteur de 1,5 milliard d’euros après des coupes budgétaires sans précédent ces trois dernières années.

Ce n’est pourtant pas l’argent qui manque pour rétablir les comptes sociaux. Plutôt que d’augmenter injustement le forfait hospitalier, interrogeons-nous sur les 44,5 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales liées aux politiques de baisse du prétendu coût du travail.

Les députés communistes combattront ces orientations qui ne feront que renforcer la fracture sanitaire et sociale.

Nous ne laisserons pas détruire la Sécurité sociale solidaire.

Les député-e-s communistes

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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 05:26
Quai 9. Jean-Yves Le Drian interpellé par les communistes pour la libération de Salah Hamouri (Le Télégramme, 2 octobre 2017)

En marge de l'inauguration de Quai 9 par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a été interpellé, vendredi soir, par les militants communistes de la Lanester. Philippe Jumeau, le secrétaire de secteur, lui a remis une lettre. Il réclame l'intervention du ministre pour libérer Salah Hamouri, avocat franco-palestinien enfermé dans les geôles israéliennes depuis le mois d'août.
 

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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 05:18
Hubert Wulfranc - Sébastien Jumel - Elsa Faucillon

Hubert Wulfranc - Sébastien Jumel - Elsa Faucillon

Conférence de presse des députés communistes, 3 octobre 2017 : "Les classes populaires ont été désignées comme la cible unique de ce quinquennat" (Sébastien Jumel)

CONFERENCE DE PRESSE des députés communistes - 3 octobre 2017

Sebastien Jumel :

" le gouvernement est face à la fronde des territoires dans leur diversité"
"On a un gouvernement isolé, coupé des territoires" "cette séquence n'est pas prête de se terminer : le gouvernement a déclaré la guerre au logement social"

"Du miel sur les tartines des riches, du pain sec pour les classes populaires"
"Les classes populaires ont été désignées comme la cible unique de ce quinquennat" 
"Cette semaine aura été le renoncement à la souveraineté industrielle de La France"

Elsa Faucillon :

"Les acteurs du logement social sont ceux qui luttent en première ligne contre la crise du logement" 
"Ils demandent à pouvoir faire des logements dont les loyers seront moins chers" 
"On a un président de la république qui demande de porter ces efforts à ceux même qui font tout pour contrer la crise du logement"
"C'est une mesure particulièrement néfaste pour notre économie"

"Sur la Catalogne, il y a urgence à un apaisement par l'ouverture de négociations démocratiques"

"nous condamnons la répression, le mépris de Rajoy, le silence de l'UE et de la France"

Hubert Wulfranc
Sur projet de loi terrorisme :

"Nous voulons dire notre sentiment douloureux suite à l'attentat de Marseille" 
"Ce sont des tragédies qui alourdissent le climat dans lequel ce vote va intervenir" 
"Il convient de garder raison

"Nous n'avons pas à ce jour trouver les éléments d'efficacité de lutte contre le terrorisme "
"Rien dans ce texte n'augmente les moyens des services de renseignement qui depuis 2008 souffrent lourdement de la réforme de N. Sarkozy"
"Rien non plus contre les sources de financement du terrorisme" 
"Les représentants des douanes affirment qu'1% des marchandises du port du Havre était contrôlé par le service des douanes" 
"Nous souhaitons mettre en place une commission d'enquête sur les sources de financement du terrorisme"
"L'empilement de ces lois démontre chaque jour l'inefficacité de la lutte contre le terrorisme"

Projet de loi hydrocarbures: 
"On touche seulement à 1% de la consommation nationale. Les effets de cette loi seront particulièrement marginaux"

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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 05:14
Macron-Valls: la Medef connection: une cible commune, l'Impôt de Solidarité sur la Fortune...

En avril 2016, quand Emmanuel Macron avait envisagé la suppression de l'impôt sur la fortune, son Premier ministre Manuel Valls l'avait rembarré en estimant que cela serait "injuste". Ce mardi 3 octobre, le député n'a plus rien à redire au budget 2018 de son ex-ministre, qui comprend pourtant… une suppression de la majeure partie de l'ISF !

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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 05:11
Eliane Assassi, présidente du groupe communiste au Sénat, la seule femme présidente de groupe au Parlement

Eliane Assassi, présidente du groupe communiste au Sénat, la seule femme présidente de groupe au Parlement

L'union fait la force.
Deux élus EELV, Esther Benbassa et Guillaume Gontard ainsi que Pierre-Yves Collombat ne siégeront pas seuls au Sénat. Ce mardi matin, les sénateurs communistes ont en effet annoncé que les deux sénateurs écologistes les rejoignaient avec Pierre-Yves Collombat, dans ce qu'il faut aujourd'hui désigner comme le groupe «Communiste républicain citoyen et écologiste». Cette union porte ce groupe parlementaire à 15 membres.

 

Une force d’opposition résolue à la politique d’Emmanuel Macron et de propositions alternatives
Déclaration officielle du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste -

 

 

 

Par / 3 octobre 2016

Nous voulons oeuvrer au rassemblement de toutes celles et ceux qui souhaitent construire une politique alternative à gauche.

La France traverse une crise économique, sociale et environnementale d’une rare violence. Elle génère une crise politique profonde, une crise de confiance à l’égard des élu(e)s, une crise de valeurs.

Notre peuple subit depuis maintenant 40 ans, crise après crise, une précarisation croissante, une angoisse qui s’amplifie d’année en année face à l’avenir.

Alors que le progrès technologique permet en théorie l’amélioration de la qualité de vie, bien souvent c’est à une dégradation des conditions d’existence que l’on assiste, comme l’atteste la réduction drastique de l’accès aux soins.

Depuis plus de 20 ans, les inégalités de richesses sont en progression. Aujourd’hui, les riches sont toujours plus riches, les pauvres toujours plus pauvres.

Les promesses non tenues depuis des décennies, les vives déceptions après les grands espoirs de 1981, de 1997, mais aussi après le référendum de 2005, sont de toute évidence à la source de cette grave perte de confiance. Cette dernière ouvre le chemin aux démagogues, à ceux qui, pour conquérir le pouvoir, dressent ceux qui souffrent les uns contre les autres, plutôt que de les unir face aux puissances financières. Le danger de la montée du Front national, présent au second tour de la dernière élection présidentielle, puise sa raison d’être dans ce terreau de déception, de colère, d’injustice.

La violence du terrorisme a marqué profondément notre pays et le débat public de ces trois dernières années. Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE sont déterminés à tout faire contre ce fléau, mais dans le respect des libertés publiques et en s’attaquant durablement aux racines du mal, sur le plan international et sur le plan national.
Nos concitoyen(ne)s n’avaient pas supporté la présidence de Nicolas Sarkozy, cet affichage indécent des liens entre l’argent et le pouvoir politique. Ils avaient rejeté les options libérales décomplexées, symbolisées par la remise en cause de la retraite à 60 ans.

Notre peuple, en 2012, avait dit stop à cette hyper-présidentialisation libérale. Le renoncement immédiat de François Hollande, quelques semaines après son élection, devant les marchés financiers, qu’il dénonçait pourtant avec la soumission sans renégociation aux dogmes libéraux du Traité budgétaire européen négocié par A. Merkel et N. Sarkozy a, dès le départ, suscité la déception de l’électorat du 6 mai 2012.
Le pacte de responsabilité, les cadeaux massifs au patronat, la réduction des dépenses publiques comme seul projet de société, puis la loi Travail dite « loi El Khomri » ont entraîné, malgré de trop rares avancées, un rejet massif par la population.

L’élection d’Emmanuel Macron ne s’est pas faite par adhésion à son projet, mais pour faire barrage au Front national. Elle est intervenue dans ce contexte de désillusion, de colère, de division et de mise en cause des deux partis qui ont dominé la vie politique de ces dernières décennies.

E. Macron a été mis sur orbite pour sauver un système en perdition. L’affichage, amplement relayé par des médias aux ordres, fut celui d’un renouvellement, d’une rupture, menés par un président jeune soudainement exonéré de ses responsabilités dans les options libérales de F. Hollande.

Six mois après son élection, la réalité s’impose : le nouveau Chef de l’Etat mène une offensive au service des riches et du patronat pour laquelle il n’a pas été élu.
Les électrices et électeurs du 7 mai 2017 n’ont pas voté pour la casse du Code du Travail, pour la suppression des contrats aidés, pour l’exonération de l’ISF du patrimoine mobilier, pour la casse du logement social annoncée par la remise en cause de l’APL, ou pour la sélection à l’université.

Elles et ils, n’ont pas voté pour les privatisations et le bradage de notre industrie. Elles et ils, n’ont pas voté pour une mise en accusation des collectivités territoriales et leur asphyxie financière. Quand on sait qu’elles sont un lien irremplaçable de proximité, d’expression de la solidarité nationale et de mise en œuvre du service public.

Elles et ils, n’ont pas voté enfin pour l’instauration d’une forme inédite d’exercice solitaire du pouvoir présidentiel en s’appuyant sur un système médiatique inféodé.
L’autoritarisme croissant d’E. Macron, l’affichage du mépris à l’égard du peuple et une volonté non dissimulée de museler le Parlement inquiètent dans de nombreux rangs.
La ligne conductrice du nouveau pouvoir est la soumission totale à la volonté du marché, quitte à affaiblir la démocratie et à contester les fondations de la République.
Face à cette attaque violente contre les intérêts populaires, le groupe CRCE adoptera d’emblée une opposition résolue à la politique d’Emmanuel Macron et multipliera des propositions pour souligner qu’une autre voie est possible.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE porteront la nécessité d’un retour de la puissance publique pour contrer la dictature des marchés financiers et l’influence néfaste des agences de notation.

Le rôle et la conception actuelle de la Banque Centrale Européenne doivent être remis en cause pour ouvrir la voie à une réorientation démocratique et sociale de l’Europe.
En tout état de cause, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE agiront pour une réforme de la fiscalité et contre l’évasion fiscale, permettant ainsi une juste redistribution des richesses. Conscients des nouveaux enjeux écologiques, éthiques, démocratiques qui pèsent sur le devenir de notre société, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE sont convaincus de la nécessité d’inventer un nouveau mode de développement susceptible de préserver la planète pour notre génération et celles qui viennent et de garantir le droit à l’accès pour tous aux biens vitaux (eau, énergie, alimentation…). La transition énergétique doit s’accélérer et ne pas demeurer un vœu pieu.

Dans le respect du développement durable, elles et ils, se battront pour une véritable politique de réindustrialisation de notre pays, fondée sur une exploitation à la fois économe et équitable des ressources de la planète, préservant la biodiversité et assurant un environnement viable et non pollué. Elles et ils, s’inscrivent de manière déterminée dans un grand débat national sur l’énergie et sur une transition énergétique susceptible de créer des milliers d’emplois. Elles et ils, considèrent donc indispensable, dans un tel cadre, de promouvoir la recherche scientifique et technique et l’investissement par des politiques publiques audacieuses.

Elles et ils, veulent ainsi contribuer à la construction d’une alternative crédible et durable permettant de nouveaux progrès humains.

Elles et ils, agissent avec détermination en faveur du droit des femmes tout particulièrement frappées par l’austérité. Elles et ils, soulignent qu’une nouvelle fois le groupe CRCE est le seul groupe parlementaire présidé par une femme.
Elles et ils, luttent avec détermination contre toutes les formes de racisme, d’antisémitisme et de discriminations.

Elles et ils, appellent à une gestion pragmatique et humaniste des flux migratoires et exigent le respect sans faille des droits des migrants et des réfugiés. Elles et ils, agissent avec détermination pour le développement et la paix dans le monde.
Considérant que rien ne se fera sans l’intervention du peuple lui-même, elles et ils, associent les organisations syndicales, les associations et les citoyens à leur travail législatif.

Elles et ils, soutiennent et accompagnent les mouvements sociaux dont l’expression est essentielle pour résister à la politique libérale en œuvre.

Elles et ils, sont convaincus que l’une des clés du changement est dans la participation du peuple au débat public, à la vie économique, sociale et à la vie politique, ainsi qu’aux grands choix écologiques. Elles et ils, souhaitent mettre un terme aux rapports peu vertueux entre puissances d’argent et femmes et hommes politiques. Dans le même esprit, elles et ils, veulent libérer l’information du carcan de la finance et permettre ainsi un débat public pluraliste.

C’est pourquoi, les sénatrices et sénateurs du groupe communiste républicain citoyen et écologiste pensent que la démocratie doit être refondée dans la cité comme sur le lieu de travail et se prononcent pour une nouvelle République citoyenne, sociale et écologique, portant la justice sociale et le progrès en son cœur.

Dans ce cadre, elles et ils, se prononcent pour une profonde réforme d’une seconde chambre démocratisée, pluraliste, diverse et ouverte aux citoyen(ne)s.

Le groupe CRCE respectera en son sein la diversité. Chaque sénatrice et sénateur compte pour un, et aucune décision, aucun vote ou proposition de loi ne leur est imposé, l’unité d’action étant décidée par le libre débat.

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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 05:14
photo Lucienne Nayet

photo Lucienne Nayet

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

C’est à l’initiative de l’Association France Palestine Solidarité du Pays de Morlaix, que les représentants de 17 associations, partis, syndicats et réseaux de solidarité* ont annoncé samedi 30 septembre lors d'une conférence de presse en ville, leur volonté de s’engager ensemble pour la libération de Salah Hamouri incarcéré par l’État israélien depuis le 23 août dernier.
 
Pour cela, ils ont décidé de constituer un collectif « Liberté pour Salah » en Pays de Morlaix comme il en existe un au niveau national dont la porte-parole est Elsa Lefort, la femme de Salah Hamouri.
 
Comme le permet le système judiciaire israélien, Salah Hamouri, militant des droits de l’homme à Jérusalem où il réside a été condamné sans aucun motif officiel ni inculpation et sans aucune forme de procès à 6 mois de détention administrative renouvelable indéfiniment par la seule volonté de ses juges.
Aujourd’hui, sur les 6000 prisonniers politiques palestiniens actuellement détenus par Israël, plus de 500 sont en détention administrative y compris des détenus mineurs et des députés palestiniens, certains depuis plusieurs années.
Ce qui paraît être reproché à Salah Hamouri, c’est son engagement revendiqué auprès des prisonniers politiques palestiniens et ses sympathies supposées pour une organisation de la gauche palestinienne (le FPLP) que l’État israélien considère lui comme une organisation terroriste.
 
À Morlaix, comme partout ailleurs, ses défenseurs craignent que Salah Hamouri ne devienne l’otage d’un système judiciaire arbitraire qui n’espère qu’une seule chose ; se débarrasser d’un opposant d’autant plus gênant, qu’il venait d’obtenir son diplôme d’avocat… quelques jours avant son arrestation !
 
Le collectif « Liberté pour Salah » a commencé à interpeller les représentants de l’État et les élu-es locaux dont Sandrine Le Feur pour qu’à leur tour, ils tentent de convaincre le gouvernement d’Emmanuel Macron d’intervenir avec détermination auprès des autorités israéliennes. Comme il l’a fait récemment pour obtenir la libération du journaliste Loup Bureau emprisonné en Turquie tout aussi arbitrairement que Salah Hamouri l’est aujourd’hui en Israël.
 
Motivé par sa volonté d’informer un public le plus large possible de la situation de Salah Hamouri, le collectif a également annoncé la tenue d’un rassemblement pour le jeudi 5 octobre à 18 h place des otages à Morlaix.
 
*Le collectif « liberté pour Salah » du Pays de Morlaix est soutenu par : AFPS, LDH, ACAT, Amnesty International, Association pour le jumelage Morlaix/Wavel, Utopistes en Action, Association Pays de Morlaix Solidarité Migrants, Mouvement de la Paix, UL-CGT, FSU, PS, PCF, France Insoumise, Ensemble, EELV, Mouvement du 1er juillet, NPA…
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