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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 06:23
Le 26 mai, votez pour l'Europe des gens contre l'Europe de l'argent avec la liste conduite par Ian Brossat

Le choix de l'espoir, de l'honnêteté, de la cohérence d'un projet pour transformer l'Europe et agir aujourd'hui avec d'autres forces politiques européennes de progrès pour faire échec aux fachos, aux néo-libéraux de la droite ou socio-libéraux. Le PCF avec le PTB, le SINN FEIN, Die Linke, le parti communiste chypriote, izquierda unida et podemos, syrisa, de bien d autres partis politiques européens de progrès social combattant l austérité et le libéralisme doit faire élire des députés europeens de la qualité de Ian Brossat, Marie-Helene Boulard, Patrick Le Hyaric, Marie-Pierre Vieu, Mamoudou Bassoum et tous les autres pour défendre une Europe du respect des peuples et de la solidarité avec nos amis et camarades de l'Europe qui lutte pour les travailleurs, les droits sociaux et démocratiques, toute autre chose que les libéraux de l écologie centriste, des partis socio démocrates, de la droite de Junker ou d Orban, de l extrême-droite qui comme en Autriche installe la semaine de 60h...

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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 06:00
Pierre Laurent auprès des militants kurdes grévistes de la faim à Strasbourg: le silence devant les grèves de la faim est inquiétant (Kurdistan au féminin, 13 avril 2019)
STRASBOURG – Soulignant qu’ils soutenaient les revendications des militants kurdes en grève de la faim à Strasbourg contre l’isolement d’Abdullah Öcalan, le sénateur français Pierre Laurent a déclaré qu’il interviendrait auprès des autorités de l’État français pour donner vie à ces revendications.
 
Le sénateur Pierre Laurent, ancien secrétaire général du Parti communiste français (PCF), a rendu visite aux militants qui sont en grève de la faim depuis 117 jours. Laurent, qui est également vice-président de la commission des affaires étrangères du Sénat français, était accompagné d’autres responsables du parti, dont Hullia Turan de la Fédération du PCF du Bas-Rhin.
 
Le sénateur français et sa délégation ont rencontré les grévistes de la faim avec Agit Polat, représentant des relations extérieures du Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F). Pierre Laurent a rencontré Yüksel Koç, coprésident du Congrès de la société kurde démocratique en Europe (KCDK-E). Koç, a déclaré qu’ils avaient une seule demande à faire à la délégation du PCF et a demandé qu’elle fasse pression sur la Turquie et faire accepter leurs demandes avant qu’il y ait des mort durant les grèves de la faim. Koç a rappelé que leur demande était le droit des prisonniers à ne pas être mis en isolement et que ce droit faisait partie des lois du Conseil de l’Europe (CE) et de la Turquie elle-même. Koç a déclaré que dans le passé, CE avait appelé la Turquie à entamer des négociations de paix avec le PKK et que si l’isolement du dirigeant du peuple kurde, Abdullah Öcalan, se poursuit, il ne peut pas jouer un rôle dans le processus de paix.
 
Nous soutenons pleinement votre demande
 
Pierre Laurent a promis qu’ils transmettraient le message des militants aux autorités françaises. « Nous soutenons pleinement les revendications des grévistes de la faim en faveur de la suppression de l’isolement d’Öcalan et du lancement d’un nouveau processus de paix », a déclaré Laurent.
 
Yüksel Koç a déclaré qu’aujourd’hui, ce sont les heures qui étaient importantes, pas les jours, et qu’ils avaient confiance en leur soutien. « Nous sommes conscients de l’urgence de la situation », a déclaré Laurent qui s’est ensuite entretenu brièvement avec le gréviste de la faim Mustafa Sarikaya.
 
L’isolement doit être levé pour un nouveau processus
 
Laurent a parlé à notre journal après la visite. « En tant que parti communiste français, nous soutenons pleinement la demande de nos amis kurdes qui sont en grève de la faim », a déclaré Laurent. « La demande des grévistes de la faim est plus qu’une dimension politique, Cela a aussi une dimension humaine. Pour qu’il y ait un nouveau processus de paix en Turquie, l’isolement politique imposé à Abdullah Öcalan, doit prendre fin. Tant que cette politique ne prendra pas fin, un nouveau processus ne peut être débuté avec Abdullah Öcalan, représentant du peuple kurde. »
 
Pourquoi l’Europe est-elle silencieuse ?
 
« Le silence devant les actions de grève de la faim a été un choc » a ajouté Laurent. « L’un de nos objectifs est de briser ce silence. Nous tenterons de briser ce silence tant dans la sphère politique que dans les médias.
 
Le silence des institutions européennes devant les actions est particulièrement alarmant. La pression appliquée en particulier aux Kurdes en Turquie a atteint des niveaux extrêmes. À part les Kurdes, l’oppression contre tous les groupes dissidents est sous les yeux. Par conséquent, les institutions européennes qui voient cette pression en Turquie et la passent sous le silence, créer de sérieuses préoccupations de notre point de vue.
 

Nous ne comprenons pas le silence des institutions européennes. Alors que les pratiques oppressives, totalitaires, anti-démocratiques ont atteint le summum en Turquie, surtout lors des dernières élections qui ont eu lieu en Turquie, l’intimidation, fraudes et les abus anti-démocratiques et qu’Erdogan faisait cela clairement, le fait que l’Europe restent silencieux face à cela font naître des questions chez nous. Pourquoi l’Europe reste-t-elle silencieuse ? Erdogan fait aussi du chantage à l’Europe. L’Europe a des arguments pour dire « stop » au chantage d’Erdogan. L’Europe a beaucoup d’atouts. Par conséquent, ce silence n’est pas clair. Le silence doit être brisé immédiatement.

 Les sonnettes d’alarme retentissent

Soulignant que l’état de santé des activistes avait atteint une dimension critique, Laurent a déclaré : « Les grèves de la faim ont atteint un stade critique. Nous agirons en tant que parti communiste conformément à l’urgence. La situation des activistes est alarmante, les sonnettes d’alarme retentissent et je l’ai vue de mes propres yeux ». Laurent a ajouté : « La chose la plus importante que je ferai après cette étape est, avant tout, je demanderai à mon État d’agir de toute urgence. »

 
Honte pour notre pays et l’humanité
 
« Le silence des représentants de l’État, des journaux nationaux et des journalistes face à cette situation n’est pas compréhensible. Cette situation peut être comprise en termes de la presse en Turquie. Mais que nos organes de médias ne communiquent pas les actions, ne les mettent pas à l’ordre du jour, une honte pour nous. Le fait que quelqu’un qui est en grève de la faim pour la paix et les droits de l »Homme meurt sur notre sol serait une honte pour nous, pour notre pays et pour l’humanité. »
 
Je ferai tout ce que je peux
 
« Afin d’éviter cette tache noire pour l’humanité et notre pays, nous voulons aborder les actions avec responsabilité et sérieux et dire que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir », a ajouté Laurent. « Permettez-moi de dire encore une fois que, et en tant que sénateur et parti communiste français et en tant que que vice-président de la commission des affaires étrangères du Sénat français, je ferai tout ce que je peux. Les revendications des grévistes de la faim sont absolument légitimes, nous les défendons et disons encore une fois que nous sommes derrière ces revendications. »
 
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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 06:00

Brexit : respecter la voix des peuples en Europe, il y a urgence (PCF)

Après la réunion dramatique du conseil des chefs d'État et de gouvernement de l'UE cette nuit à Bruxelles, toutes les incertitudes demeurent sur le sort du peuple britannique, le sort de l'Irlande, le sort des Européens vivant en Grande-Bretagne et des Britanniques vivant en Europe.
Les Britanniques vont-ils participer aux élections européennes ou non ? Y aura-t-il un Brexit sans accord le 31 octobre ou non ? Avec quel gouvernement à Londres ? Les discussions avec Jeremy Corbyn, seul point qui semblerait pouvoir débloquer la situation à l'heure actuelle, vont-elles aboutir ?

Theresa May et de la droite britannique portent une responsabilité historique. Celle de jouer avec le sort des peuples britanniques et des peuples européens ! Menaces sur les standards sociaux et environnementaux ainsi que sur les règles de sécurité alimentaires que provoquerait une sortie sans accord, menaces sur les accords de paix en Irlande du Nord, menaces sur l'évolution politique en Grande-Bretagne alors que les éléments les plus droitiers et réactionnaires donnent de la voix et cherchent des alliances européennes...
Emmanuel Macron, en apparaissant comme le chef de file de ceux qui veulent faire payer aux Britanniques leur choix de quitter l'UE, quitte à provoquer une sortie sans accord, met en danger les secteurs économiques et les emplois en France qui dépendent des relations avec la Grande-Bretagne, dans l'industrie et la pêche par exemple.

Le PCF réaffirme son soutien à la bataille menée par la gauche britannique, Jeremy Corbyn et les syndicats pour éviter que le Brexit entraîne de nouvelles régressions sociales remettant en cause le pouvoir d'achat, les emplois, le niveau de vie, les droits des travailleurs, les règles environnementales et la sécurité alimentaire.

Le PCF réaffirme la nécessité à l'application pleine et entière des Accords de paix en Irlande du Nord et son soutien au Sinn Féin dans la bataille qu'il mène pour cela.
Il est urgent de tirer la conclusion de ces mois difficiles. Si l'on veut éviter de nouvelles crises, il est urgent de dessiner un autre projet européen, sur la base de choix démocratiquement décidés par les peuples, celle d'une Union des peuples et des nations souverains et associés ! La question n'est donc pas celle de la "sortie" de l'UE, mais de la lutte pied à pied pour la lutte pour un projet européen prenant appui sur les choix démocratiquement exprimés par chaque peuple.

Brexit: respecter la voix des peuples en Europe, il y a urgence (PCF)
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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 15:56
PCF : ELECTRICITE- CONCURRENCE, BAISSE DES PRIX ? PAS POUR LES USAGERS
PCF : ELECTRICITE- CONCURRENCE, BAISSE DES PRIX ? PAS POUR LES USAGERS

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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 15:53
tract distribué lors de la manifestation pour les droits des retraités et contre la politique macron - Jeudi 11 avril 2019 à Morlaix
tract distribué lors de la manifestation pour les droits des retraités et contre la politique macron - Jeudi 11 avril 2019 à Morlaix

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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 15:26
Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Jean-Luc Le Calvez

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Jean-Luc Le Calvez

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Jean-Luc Le Calvez

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Jean-Luc Le Calvez

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Jean-Luc Le Calvez

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Jean-Luc Le Calvez

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Jean-Luc Le Calvez

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Jean-Luc Le Calvez

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Jean-Luc Le Calvez

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Jean-Luc Le Calvez

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

Manif des retraités - 11 avril 2019 Morlaix photo Pierre-Yvon Boisnard

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11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 06:43
Morlaix vu du ciel - photo Valérie Scattolin

Morlaix vu du ciel - photo Valérie Scattolin

« À l’approche des futures élections municipales, Agnès Le Brun ne s’est jamais autant activée. À défaut d’avoir été retenue sur la liste LR des élections européennes, revoilà notre édile à nouveau en ville », constatent, dans un communiqué adressé à la rédaction, les membres de Morlaix en commun. Une union d’organisations de gauche (PS-PCF-Génération. s et PRG) qui présentera une liste aux prochaines municipales.

« Les Morlaisiennes et les Morlaisiens découvrent tous les jours les projets d’Agnès Le Brun, reprennent-ils. Une liaison souterraine ville haute ville basse à 10 M€ (c’est l’étude qui le définit), 200 logements neufs dans le quartier de la gare et un hôtel de 60 chambres en sont les derniers exemples. Et tout doit aller vite. Nous sommes déjà en campagne ! Alors même que bon nombre d’éléments complémentaires sont encore nécessaires, qu’un travail de fond aurait dû être mené depuis des années ! »

« Un vent de panique »

« Plus rien ne semble assez grand pour tenter de masquer le bilan des douze années d’Agnès Le Brun à la tête de la ville, fustigent-ils : population en baisse, commerces fermés, aménagement urbain dégradé, mais surtout absence totale d’un projet urbain à l’échelle de toute la ville ».

Morlaix en commun s’interroge : « Où en est le projet pour la ville, et pas simplement pour son cœur ? » « Bien sûr qu’il faut d’urgence un projet pour le cœur de ville, mais douze ans pour y penser, c’est long, et la ville en paye le prix fort. Et pour celles et ceux qui n’habitent pas le centre-ville ou le quartier Gare, quel est le projet porté par Agnès Le Brun ? Ne méritent-ils pas, comme tous les Morlaisiennes et les Morlaisiens, de se retrouver dans un projet pour toute la ville ? »

Pour Morlaix en commun, « ces annonces perpétuelles ne sont rien d’autre qu’un vent de panique à l’heure du bilan ». Et de conclure : « Les Morlaisiennes et les Morlaisiens contribuables et usagers de la ville s’interrogent à juste titre. Qui va payer et pourquoi sont-ils ignorés et jamais sollicités alors qu’ils ont à dire et à apporter dans la conception des projets qui seront leur quotidien pour les 30 ans à venir ? »

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11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 06:37
La réélection de Netanyahou signe l'abandon du processus de paix et de la création de l'État palestinien
 
Benjamin Netanyahou semble sortir vainqueur des élections législatives israéliennes et ce n'est pas une bonne nouvelle pour les Israéliens ni sans inquiétude pour les Palestiniens et pour la paix dans la région. En
effet, toute la campagne de B. Netanyahou s'est faite sur « la peur de l'autre » en affirmant que voter pour lui c'est entériner l'abandon du processus de paix et la création de l'État palestinien. Celui qui va ainsi pouvoir échapper éhontément à des poursuites judiciaires pour corruption promet l'annexion pure et simple de toutes les colonies en Cisjordanie occupée et l'accaparement de la zone C.
Avec Netanyahou et ses alliés, au lieu d'un « État de tous ses citoyens » prôné par les listes Hadash et Ta'al, c'est un État d'apartheid qu'il entend institutionnaliser avec le vote de la loi État-nation et ainsi que cela est déjà le cas en Cisjordanie occupée.
 
Le PCF ne se résigne pas et continuera à exiger du gouvernement français et de l'Union européenne que des sanctions soient prononcées à l'égard d'un gouvernement qui s'éloigne chaque jour un peu plus de l'esprit
démocratique qu'il promettait d'instaurer à la création de l'État d'Israël.
 
L'Accord d'association entre l'UE et Israël doit être suspendu et un embargo sur les armes mis en œuvre. La France ne peut continuer à être complice des crimes commis par le gouvernement israélien en condamnant
verbalement sans jamais prendre la moindre mesure concrète sanctionnant la violation répétée du droit international.
 
Le PCF exprime son soutien et solidarité aux femmes et hommes de progrès, en Palestine et en Israël, qui luttent avec courage pour un autre idéal, pour que chaque peuple puisse enfin vivre en paix et à pleine égalité de reconnaissance de ses droits.
 
 
Parti communiste français,
 
Paris, le 10 avril 2019.
La réélection de Netanyahou signe l'abandon du processus de paix et de la création de l'État palestinien (PCF)
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11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 06:23

10-04-2019

Conclusions du grand débat : la déconnexion avec les revendications de notre peuple est totale

Première séance du mardi 09 avril 2019

Déclaration du Gouvernement relative au grand débat national

M. le président. L’ordre du jour appelle la déclaration du Gouvernement relative au grand débat national, suivie d’un débat.

Voir l’intervention du Premier ministre ici.

M. le président. La parole est à M. le président André Chassaigne.

M. André Chassaigne. Les conclusions de ce que vous appelez le grand débat nous apprennent peu sur l’état de la France et sur les attentes des Français. Pour l’essentiel, ces revendications ont déjà été exprimées ici, à l’Assemblée nationale, par la voix des députés communistes, mais aussi depuis des années par le mouvement social, les syndicats et les associations et, depuis vingt et une semaines dans la rue, par la voix des gilets jaunes, soutenus par une grande part de l’opinion publique.

L’ensemble converge vers trois revendications impératives – écoutez bien, monsieur le Premier ministre : plus de pouvoir d’achat, plus de services publics, plus de démocratie. Tendez l’oreille, monsieur le Premier ministre – l’oreille gauche, naturellement : plus de pouvoir d’achat, plus de services publics, plus de démocratie.

M. Jean-Charles Colas-Roy. Et l’écologie alors ?

M. André Chassaigne. Trois « plus », trois exigences, trois progrès, qui correspondent à trois taches noires de l’action gouvernementale définie par le président Emmanuel Macron, dont la ligne de conduite est guidée par le néolibéralisme et l’hyperprésidentialisme.

C’est précisément cette conjugaison du néolibéralisme et de l’hyperprésidentialisme qui est au cœur de la crise, un hyperprésidentialisme qui rend le pouvoir aveugle, sourd et indifférent.

Aveugle aux conséquences de ses choix politiques, qui aggravent la paupérisation et la précarisation de nos concitoyens.

Sourd à la revendication de nos concitoyens qui en appellent à la justice fiscale et à la solidarité nationale.

Indifférent à la violence sociale subie par les salariés, les personnes privées d’emplois, les retraités, les jeunes.

Dans ces conditions, faut-il s’étonner qu’une profonde et saine colère éclate au grand jour et sonne comme un réquisitoire accablant contre cette politique, votre politique ?

Quelle mouscaille, monsieur le Premier ministre ! (Sourires.) Quelle mouscaille pour vous que ce moteur tombé en panne, qui vous oblige à mettre la main dans un affreux cambouis, à sortir la boîte à outils sur le bord de votre route bien tracée, à dévisser, colmater, revisser, à vous échiner à dérouiller un moteur qui reste grippé ! (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR. – Mme George Pau-Langevin applaudit également.)

Pas drôle, ce grain de sable qu’est le peuple ! Ce peuple que vous ne pouvez supprimer lorsque, dans son droit le plus légitime, il en appelle à la justice et à la dignité, dans une société de plus en plus inégalitaire où les riches sont choyés par le pouvoir politique, pouvoir qui s’est assigné pour mission de défendre les intérêts des contributeurs et des soutiens de la campagne de son président.

M. Jean-Paul Lecoq. Ça, c’est dit.

M. André Chassaigne. Des riches qui sont de plus en plus riches, mais qui n’en finissent pas de se lamenter sur ce trop d’impôts qui leur pourrit la vie, qui n’en finissent pas d’exprimer leur angoisse parce que la somptueuse remise faite sur leur ISF ne suffit pas à éteindre leur panique à la perspective de contribuer mieux, de contribuer plus à la solidarité nationale et donc au financement des services publics et du bien public !

Permettez-moi, monsieur le Premier ministre, de vous tendre mon mouchoir pour sécher les larmes de ces super-privilégiés (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et FI – M. Christian Hutin applaudit également) qui, au mieux, ignorent tout des conditions de vie de leurs concitoyens, au pire demeurent indifférents à leur sort, dans la droite ligne du Président de la République quand il affirmait qu’il ne sentait pas la colère dans le pays.

Est-ce ce mépris, cette indifférence qui ont conduit votre gouvernement à continuer de présenter des lois rétrogrades en plein cœur de la crise ? La loi sur le droit de manifester, qui vous a valu, faut-il le rappeler, une censure cuisante du Conseil constitutionnel, les projets de loi sur l’éducation, sur la santé ou encore sur la privatisation d’ADP… Ce dernier vous permet de réaliser l’exploit inédit de réunir contre vous et votre volonté de brader les bijoux de famille tous les groupes d’opposition, de gauche et de droite, qui demandent l’organisation d’un référendum sur cette question ! (M. Jean-Paul Dufrègne, M. Christian Hutin, Mme Laurence Dumont et M. Éric Coquerel applaudissent.)

Vous savez pourtant que la situation n’est plus tenable puisque, dans la panique générale suscitée par le mouvement populaire des gilets jaunes, l’exécutif a cru trouver une parade dans l’écriture d’une grande page de notre histoire : l’organisation d’un grand débat. L’événement du siècle s’est avéré être une simple astuce politicienne pour étouffer le mouvement et neutraliser la critique radicale de votre politique.

C’est ainsi que vous avez installé un dispositif constitué de réunions locales, de contributions en ligne, de stands de proximité et autres conférences régionales, d’un collège de personnalités garantissant la prétendue indépendance du débat, dispositif qui s’est éteint par une lecture algorithmique permettant d’en tirer les mots aptes à servir votre idéologie… Vous avez choisi d’instrumentaliser les mots plutôt que de répondre aux maux.

M. Sébastien Jumel. Très juste !

M. Jean-Paul Dufrègne. Bravo !

M. André Chassaigne. Il en ressort finalement un grand exercice de communication politique et de propagande gouvernementale orchestré par le Président de la République, au terme duquel ledit grand débat se métamorphose non seulement en faux débat mais aussi en débat tronqué.

Pour reprendre les propos de Chantal Jouanno, présidente de la Commission nationale du débat public, le principe d’un débat public, ce n’est pas de poser des questions aux Français : c’est les Français qui posent des questions, c’est eux qui s’expriment, c’est eux qui disent ce qui leur tient à cœur. La preuve en est que les garants du débat national, qui avaient été désignés par le Gouvernement, ont fustigé les trop nombreuses interférences d’Emmanuel Macron et de son gouvernement.

L’incapacité manifeste du Gouvernement à nouer le dialogue est liée à l’absence de toute volonté politique de s’engager sur la voie du progrès social. Comment, en effet, nouer un vrai dialogue sans contester l’échelle des valeurs inhérentes à l’ordre marchand, le chiffre roi, la part de marché, le rendement, le rentable, le « tout entreprise » et, disons-le, le mépris de l’humain ?

Cette incapacité à nouer un véritable dialogue, le Président de la République l’a incarnée à lui seul. Il n’a pas hésité à se mettre en scène, en s’imposant dans des interventions qui ont révélé un plaisir irrépressible devant sa propre personne et ses propres paroles. Le résultat est là : le grand débat national, qui était officiellement destiné à écouter les Français, s’est métamorphosé en logorrhée présidentielle occultant la prosaïque réalité.

Bref, au lieu d’être un grand moment démocratique, cette séquence s’est résumée au lancement de la campagne des élections européennes par un exécutif qui a pu s’appuyer sur l’ensemble des moyens de l’État et sur le soutien indéfectible des médias. S’écouter parler, plutôt qu’écouter les Français, tel a été le credo. Comment s’étonner dès lors que la colère n’ait pas été entendue et que l’Élysée enjoigne au Gouvernement de ne pas changer de cap ?

Pour la majorité au pouvoir, les règles du marché et de la guerre économique et sociale avaient déjà triomphé avant même les conclusions du faux débat. Pour vous, c’est un fait, c’est du bronze, la mondialisation comme la métropolitisation ont leurs gagnants et leurs perdants, toujours les mêmes. Et votre nouveau monde, méprisant, demande au peuple de s’y résoudre.

Aucune réponse gouvernementale digne de ce nom ne se dessine. La déconnexion avec les revendications de notre peuple est totale. Le peuple dit justice fiscale, vous entendez baisse des impôts.

Mme Laurence Dumont. Exactement !

M. André Chassaigne. Le peuple réclame de la solidarité nationale, vous entendez baisse des dépenses publiques. C’est proprement à désespérer.

Monsieur le Premier ministre, en écoutant votre intervention et en constatant les applaudissements enthousiastes de vos courtisans,…

M. Erwan Balanant. Non, de parlementaires comme vous !

M. Sébastien Jumel. Courtisans dociles !

M. André Chassaigne. …je pensais à l’empereur romain Héliogabale. Associant extravagance et perversité, il servait des mets en carton à ses convives, qui devaient s’extasier et vanter la qualité gustative de ce qui leur était servi. Habitués à digérer la parole jupitérienne, chers collègues députés de la majorité, vous en venez même à applaudir lorsque les assiettes sont vides et qu’il n’y a rien à manger. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et quelques bancs du groupe SOC.)

M. Sébastien Jumel. C’est vrai !

M. André Chassaigne. On l’aura compris, la fin du grand débat n’ouvre pas un nouveau chapitre de l’action gouvernementale. Des mots, des mots… ou plutôt une musique, qui tient davantage du souffleur de mirliton que du soliste de l’orchestre national de France. C’est le maître des horloges qui prépare, en chef d’orchestre, la partition, laquelle sera sans aucun doute synonyme d’accélération de la politique régressive sur le plan social, fiscal, écologique et démocratique, une régression sociale qui sera remise sur l’ouvrage dans quelques semaines seulement, à l’occasion de la réforme de la fonction publique puis des retraites.

Ne vous en déplaise, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs de la majorité, il est de la responsabilité de l’État républicain de venir en aide aux millions de Français qui subissent le déclassement social, le matraquage fiscal et la mise en danger de la planète. Selon la Constitution, vous êtes censés conduire la politique de la nation, alors qu’en réalité vous menez la politique du capital et de la bourse.

Pour reprendre les propos du président Émile Beaufort, si bien interprété par Jean Gabin, on ne vous demandera plus de soutenir un ministère, mais d’appuyer un gigantesque conseil d’administration. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe GDR.)

Face aux velléités de régression sociale, d’autres solutions existent pourtant. Elles ont été largement soulignées par nos concitoyens, notamment dans le cadre des débats que nous avons organisés pour mieux les écouter, tant leurs idées sont riches. Ce sont des mesures simples et radicales, de nature à ramener la paix civile et sociale.

Ce qu’il faut avant tout, c’est un changement de la donne politique au profit d’une réelle démocratisation de notre République – une République qui est seule à même de répondre à l’urgence économique, sociale et écologique, par des mesures en faveur du pouvoir d’achat, en particulier la revalorisation du SMIC, des salaires, des pensions de retraites et des allocations sociales, et, dans le secteur public, l’indexation des traitements des fonctionnaires, donc le dégel du point d’indice.

L’amélioration du pouvoir d’achat repose aussi sur une fiscalité plus juste, à commencer par le rétablissement immédiat de l’ISF, dont la suppression restera le péché originel du quinquennat. (Mme Laurence Dumont applaudit.) Mais il faut aussi renforcer la progressivité de l’impôt sur le revenu, instaurer une TVA à taux zéro sur les produits de première nécessité et ériger la lutte contre l’évasion fiscale en grande cause nationale pour 2020. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.) Il faut également redéployer les services publics pour réduire la fracture sociale et territoriale, étendre les énergies propres et développer les transports gratuits.

L’heure n’est plus aux atermoiements, aux circonvolutions, ni aux manœuvres politiques pour continuer d’agir dans l’intérêt d’une minorité de privilégiés. Sinon vous devrez, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, mesdames, messieurs de la majorité, assumer toutes les conséquences de votre attitude irresponsable qui, au fil du temps, ne pourra qu’attiser la colère.

N’en doutons pas, ce sera alors, pour reprendre les propos de Victor Hugo dans L’homme qui rit, « le dégel sombre », « la rouge aurore de la catastrophe ».

Si votre responsabilité est immense et marquera l’histoire de notre pays, nous continuerons quant à nous à assumer la nôtre, celle d’une lutte sans merci, depuis les quartiers, villages et entreprises jusque dans l’hémicycle ; une lutte au côté du peuple souverain reprenant son destin en main, ce qui suppose la tenue d’un débat constituant ponctué par un référendum refondateur ouvrant la voie à une VIe République.

C’est seulement par le haut, c’est-à-dire par le peuple, et non par l’Élysée, que la crise pourra être dénouée. Telle est notre conviction profonde. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SOC. – M. François Ruffin applaudit également.)

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11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 06:06
Défense des usagers de l'hôpital. Un débat sur la santé le 4 mai (Le Télégramme, 10 avril 2019)

Inquiet du devenir du centre hospitalier des Pays de Morlaix, le comité de défense des usagers du CHPM organise un débat public le 4 mai, à Plourin. Histoire d’informer la population sur les restructurations en cours à Morlaix comme ailleurs. D’ici là, il participera à la manifestation citoyenne du 27 avril.

Parce que la maire Agnès Le Brun préside le conseil de surveillance du Centre hospitalier des Pays de Morlaix, c’est devant l’hôtel de ville que, symboliquement, une dizaine de membres du comité de défense des usagers du CHPM organise son point presse, ce mercredi. Badges « Casse de l’hôpital. Ne pas faire silence » en évidence sur le manteau, ils annoncent l’organisation, le samedi 4 mai, dans l’après-midi, d’un débat public sur la santé. « Il se tiendra à la salle communale du Cheval blanc, à Plourin-lès-Morlaix, que l’on a obtenue à titre gracieux », renseigne Martine Carn.

Trois invités

Les invités à ce débat auquel sont conviés tous les usagers de l’hôpital, l’intersyndicale du CHPM, élus et médecins, seront au nombre de trois : Françoise Nay, médecin gériatre à l’hôpital d’Ivry ; Christophe Prud’homme, médecin urgentiste au Samu 93 et Paul Cesbron, obstétricien gynécologue à la retraite, membre de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux publics. « Il s’est notamment battu contre des fermetures de maternités ces dernières années », rappelle Martine Carn. Et de préciser qu’il ne s’agira pas d’un cours magistral mais d’échanges.

Les thèmes abordés au cours de l’après-midi seront nombreux. Ils traiteront de la situation spécifique de l’hôpital de Morlaix mais aussi, plus largement, de la santé en France. « Quel est le devenir des hôpitaux de proximité suite à la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT) ? La proximité dans la prise en charge des patients est-elle sans risque ? Combien de médecins et de quels médecins avons-nous besoin aujourd’hui ? Quelle prise en charge pour les personnes âgées dépendantes ? Voilà autant de questions auxquelles les usagers sont en droit d’avoir des réponses », liste Martine Carn.

 

Soutien à la manifestation du 27 avril

 

La situation de la psychiatrie (et éventuellement de la cardiologie) au CHPM reviendra inévitablement sur le tapis. « Il y a vraiment un gros souci avec la psychiatrie, souligne le comité de défense des usagers de l’hôpital. À chaque restructuration, on ferme des lits et des postes. Pour nous, installer les cinq lits que l’Upec (unité psychiatrique d’évaluation clinique) va conserver à côté des urgences est totalement aberrant. Ce n’est pas du tout adapté ».

À ce propos, l’association soutient l’action organisée par l’intersyndicale de l’hôpital, le 27 avril. En l’espèce une manifestation citoyenne baptisée « Je soutiens mon hôpital », au départ de la place Puyot. Elle invite d’ailleurs l’ensemble de ses membres à y participer.

« En tant qu’usagers, nous y avons toute notre place », glisse Martine Carn. Qui réitère sa demande d’intégration d’un représentant des usagers au sein du conseil de surveillance de l’hôpital. Et réclame aussi un local, ou du moins une petite place, à l’hôpital, pour y organiser des permanences mensuelles.

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