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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 08:14
Campagne régionale du Front de Gauche: la Fabrique Coopérative, Rencontre-débats au Triangle à Rennes samedi 7 novembre de 14h à 20h

LA FABRIQUE COOPÉRATIVE

samedi 7 novembre 2015

14h-20h à Rennes au Triangle

Le Front de gauche met en débat son projet pour les élections régionales.

Depuis l’appel de Baud en juillet, nous avons rencontré des citoyen(ne)s engagé(e)s et débattu avec eux des orientations qu’ils souhaitent porter.

Le 7 novembre, nous voulons continuer à construire ensemble et vous invitons à participer à ce patient travail de co-élaboration. Partenaires plutôt que représentants, les élus du Front de gauche poursuivront cette démarche au-delà des élections.

6 ATELIERS, UNE ASSEMBLÉE

14h-15h30

1. Pour décider ensemble, démocratie et égalité des droits tout de suite !

2. Pour travailler toutes et tous, et mieux, solidarité et coopération à tous les étages !

3. Pour s’émanciper, priorité à l’éducation, la formation et la culture !

15h45-18h30

1. Pour aménager les territoires de manière équilibrée, des services publics partout !

2. Pour relever les défis écologiques et sociaux, avec les paysans et les pêcheurs, changer de modèle !

3. La campagne électorale, vous la voulez comment ? Plan-plan ou pêchue ? Classique ou originale ? Cet atelier est le vôtre, c’est la boite à idée pour des initiatives qui marqueront la campagne du FDG.

18h45 Prise de parole des candidat(e)s et des soutiens à la liste « Pour une Bretagne sociale et écologique, l’Humain d’abord ! »

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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 08:04
Morlaix: vers la création d'un collectif pour l'accueil des réfugiés (Ouest-France)

Morlaix. Vers la création d’un collectif pour l'accueil des réfugiés
http://www.ouest-france.fr/morlaix-vers-la-creation-dun-collectif-pour-laccueil-des-refugies-3797818

Adeline BERTIN, Ouest France

Plusieurs militants, membres d’associations ou de partis politiques, créent un collectif d’accueil aux réfugiés, venus de Syrie ou d’ailleurs, sur le pays de Morlaix.

Plusieurs militants, membres d’associations ou de partis politiques créent un collectif d’accueil aux réfugiés, venus de Syrie ou d’ailleurs, sur le pays de Morlaix. Une réunion se déroulera, lundi 2 novembre, à l’ancien lycée de Kernégues, à Morlaix.

Leur objectif : « Développer les lieux d’information et de rencontres », notamment à destination des particuliers et communes. Jacques Normand, président de la Ligue des droits de l’Homme du pays de Morlaix, martèle : « Il faut encourager la mobilisation en ce sens, passer de la parole aux actes. »

Selon Jean-Luc Fichet, président de Morlaix communauté, « une dizaine de communes » ont déjà fait savoir qu’elles étaient « prêtes à mettre des locaux à disposition de réfugiés ». La communauté d’agglomérations n’a, pour l’instant, pas été sollicitée par la préfecture pour accueillir des réfugiés, précise-t-il.

Renseignements : ldhmorlaix@laposte.net

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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 06:54

Débat des Régionales dans la région de Morlaix.

Pour une Bretagne sociale et écologiste : l’Humain d’abord

SANTE : RESISTONS ET CONSTRUISONS ENSEMBLE

Un recul de civilisation

Le nombre de mouvements sociaux de grèves et de manifestations dans le domaine de la santé illustre bien le recul de civilisation que constitue la politique du gouvernement dans le domaine de la santé.

Une détérioration programmée

Les politiques d’austérité, le projet de loi santé, le projet de loi de financement de la sécurité sociale, le projet de la budgétaire, … vont dégrader encore davantage un système de santé issu du programme du Conseil National de la Résistance. C’est un pilier de l’égalité républicaine qui est gravement remis en cause .

Une gestion de plus en plus technocratique

Renforcement de l’autorité sans partage du directeur de l’ARS, rattachement obligatoire à un groupement hospitalier de territoire (GHT), gestion uniquement comptable des établissements sans prise en compte des besoins de la population…

CA SUFFIT !

Pour construire ensemble des alternatives à partir des besoins de la population nous invitons les salariés, syndicalistes de la santé, en toute indépendance à

UNE RENCONTRE-DEBAT VENDREDI 6 NOVEMBRE à 18 H

Salle du Cheval Blanc – Plourin-les-Morlaix

La santé ne fait pas partie des compétences propres de la Région. Mais la toute puissance sans partage conférée aux ARS dans le projet du gouvernement impose que le conseil régional prenne en compte la nécessité d’une politique santé répondant enfin aux besoins de la population bretonne. C’est le sens de la participation de têtes de listes Front de Gauche :

Xavier COMPAIN, éleveur, responsable national agriculture-pêche du PCF, tête de liste régionale

Catherine BOUDIGOU, médecin, P.G., tête de liste départementale aux côtés des hospitaliers et des salariés de la santé

La santé est l’affaire de tous

Alors construisons-la ensemble !

Catherine Boudigou, Xavier Compain, Sylvie Larue

Catherine Boudigou, Xavier Compain, Sylvie Larue

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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 16:03

Nous avons eu aujourd'hui la douleur d'apprendre le décès de notre amie et camarade Marie-Paule Kérebel, militante communiste de la section de Morlaix depuis les années 1970, femme de cœur et de conviction, qui consacra vingt-quatre ans de sa vie aux Morlaisiens de 1977 à 2008 comme adjointe aux Affaires Sociales alors qu'elle travaillait encore comme infirmière en psychiatrie à l'hôpital de Morlaix.

Marie-Paule a finalement été vaincue par un troisième cancer, après avoir courageusement résisté aux deux premiers en gardant sa joie de vivre, son ouverture aux autres, sa créativité.

Au nom des communistes du Finistère, je te remercie Marie-Paule pour ton engagement et ta générosité. Nous pensons tous aux bons souvenirs que tu nous laisses. Ta mort nous plonge dans le chagrin.

Nous pensons aussi très fort à tes filles et tes petits-enfants qui doivent affronter l'immense peine de ton départ.

Tu vas laisser un grand vide à Morlaix où tu étais très appréciée et reconnue par tes concitoyens.

J'ai fait ta connaissance en 2009 après avoir déjà entendu parler de toi à de nombreuses reprises, par mes grands-parents notamment qui t'appréciaient beaucoup. C'est toi qui commenta avec beaucoup de sympathie avec eux la lettre que j'avais envoyé à tous mes proches pour les appeler à voter Marie-George Buffet aux Présidentielles de 2007, longue lettre argumentaire qu'il t'avait fait lire avec fierté.

Nous avons déjà eu l'occasion à plusieurs reprises de partager des bons moments à commenter tes tableaux et tes autres réalisations artistiques. Tu t'exprimais avec beaucoup de créativité, de talent, et de bonheur dans l'art. Tu étais une femme de culture qui savait enchanter ta vie.

Avec ton départ, nous perdons une grande dame et une très belle personne.

Une cérémonie civile aura lieu le samedi 31 octobre à 15h au Pôle funéraire où Marie-Paule repose.

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère

Militant de la section PCF de Morlaix, Conseiller municipal et Communautaire du Front de Gauche

Hommage à Marie-Paule Kérebel, ancienne adjointe aux affaires sociales à Morlaix et militante communiste
Hommage à Marie-Paule Kérebel, ancienne adjointe aux affaires sociales à Morlaix et militante communiste

Marie-Paule Kerebel était également une des fondatrices de l'association de jumelage Morlaix-Wavel, membre du bureau de l'association. Jean-Marc Nayet, pour l'association Morlaix-Wavel exprime son émotion et sa tristesse de perdre cette amie et nous envoie ces photos d'un voyage commun au Liban en 2006.

Des hommages ont aussi été rendus par l'AFPS, dont Marie-Paule était adhérente, et par le Front de Gauche pays de Morlaix.

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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 09:22

Dans le Ouest-France d'hier, cet interview qui en dit long sur le modèle d'agriculture capitaliste et productiviste promu par Troadec et ses amis entrepreneurs chinois. Les mamans chinoises n'ont qu'à bien se tenir: l'allaitement, il va falloir songer à y renoncer pour faire marcher l'agro-business de M.Zhang Liang, PDG du groupe Synutra. En France, "pays plus socialiste que la Chine", ce qu'il y a de bon, c'est la ressource et les terres abondantes et pas chères, pas le co-développement, ni la législation sociale et sanitaire qui maintient des prix du lait encore trop élevé (mais M. Zhang Liand est confiant sur la capacité de l'Europe à harmoniser les prix et niveler par le bas), ni la discutaillerie. Voilà un langage capitaliste sans fard qu'on a pas l'habitude d'entendre chez les laudateurs de la vertu civique et sociale de l'entreprise créatrice d'emploi et d'activité, sauveur du territoire.

Ces patrons chinois très sentimentaux que courtise Troadec: à quand la ferme des mille vaches dans le Poher?
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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 09:10
Budget 2016 : l’austérité en lieu et place  de la «redistribution» promise
La dernière occasion du quinquennat de modifier le cap suivi par le gouvernement est manquée. L’ultime véritable budget de la législature enfonce le clou des cadeaux sans contreparties aux entreprises et des « économies » budgétaires sur les services publics pour les financer.

François Hollande avait promis la redistribution, les Français auront droit en fait à la poursuite de l’austérité. Dernière occasion du quinquennat de modifier le cap suivi par le gouvernement marqué par la montée en charge du « pacte de responsabilité » et ses 41 milliards d’euros (à plein régime) d’allégements fiscaux et sociaux pour les entreprises sans contreparties exigées, le projet de loi de finances pour 2016, ultime véritable budget de la législature avant l’année électorale de 2017, enfonce le clou de la politique dite « de l’offre » au nom de la « compétitivité » des entreprises et des « économies » budgétaires pour la financer, dans le cadre contraint de la « maîtrise » de la dette et des déficits publics. En résumé, cela donne un budget marqué par quatre chiffres clés : 9 milliards d’euros supplémentaires d’« aides » aux entreprises viendront alourdir la facture à la charge de l’État ; 2 milliards d’euros seront consacrés à de nouvelles baisses d’impôt sur le revenu pour les particuliers ; tandis que les économies budgétaires pour financer ces mesures et la réduction du déficit public prévu (3,3 % du PIB en 2016 contre 3,8 % attendus officiellement cette année) atteindront 16 milliards d’euros au lieu des 14,5 milliards programmés, dont 3,5 milliards seront supportés par les seules collectivités locales, déjà financièrement asphyxiées.

Si le solde des emplois publics est positif de 8 300 postes pour la première fois depuis douze ans, cela est d’abord le fait de la révision à la hausse des personnels militaires dans le fil de la « guerre au terrorisme » engagée par le gouvernement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières nationales. Hors personnels des armées, le solde est négatif de 1 400 postes. Si certains autres secteurs voient leurs effectifs augmenter comme l’éducation (+ 8 500 emplois) et la justice (+ 1 000), d’autres comptent les pertes, comme les agents des ministères de l’Économie et des Finances (- 2 500 postes).

Dans le détail, les employeurs sont les grands gagnants de ce projet de budget 2016, avec un total d’allégements au titre du crédit d’impôt compétitivité emploi (Cice) et des mesures comprises dans le « Pacte de responsabilité » s’élevant à 33 milliards d’euros. Un record à ce jour, excédant la totalité du produit de l’impôt sur les sociétés (IS) attendu pour 2016 (32,9 milliards), sans que l’on soit en mesure d’en mesurer un bénéfice quelconque en termes d’emplois. Cela représente aussi près de la moitié du déficit prévisionnel (72 milliards d’euros) et les deux tiers des intérêts annuels de la dette (44,5 milliards d’euros, pour une dette qui devrait culminer à 96,5 % du PIB en 2016). Dans le débat qui l’oppose, à l’intérieur même de sa majorité, aux « frondeurs », le gouvernement a donc tranché. Ces députés avaient en effet réussi à obtenir de la direction du PS une prise de position officielle en faveur d’une réorientation partielle de ces sommes vers le pouvoir d’achat des ménages. Le ministre des Finances, Michel Sapin, a clairement indiqué la nature du « débat » qu’il entendait tolérer dans la majorité : « Le parti propose et le gouvernement dispose, déclare-t-il au Monde. Chacun sait bien que changer de politique maintenant, ce serait la certitude de n’avoir ni les fruits de la politique précédente, ni les fruits de la nouvelle politique

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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 08:58
Apportez votre soutien à la liste du Front de Gauche en Bretagne conduite par Xavier Compain, Sylvie Larue, Catherine Boudigou, Philippe Jumeau

Pour donner de la force à la gauche anti-austérité, à la gauche anti-libérale, à la gauche fidèle à ses valeurs et réellement progressiste en Bretagne,

Vous souhaitez soutenir la liste du Front de Gauche "Pour une Bretagne sociale et écologique: l'Humain d'abord" et le faire connaître publiquement afin de participer au Comité de soutien départemental et régional,

Envoyez des indications sur vos noms, prénoms, communes, professions ou situation (étudiant, retraité, sans emploi...), ou engagements (syndicaux, associatifs, politiques), et si volonté de votre part une photo et une explication en quelques lignes des raisons de votre soutien pour le site Internet du Front de Gauche Bretagne:

http://www.front-de-gauche.bzh/

A l'adresse mail suivante: dupont.ismael@yahoo.fr

Ou à celle-ci: contact@front-de-gauche-bretagne.fr

Et si vous voulez soutenir financièrement la liste du Front de Gauche conduite par Xavier Compain, Sylvie Larue, Catherine Boudigou et Philippe Jumeau, envoyez un chèque pour le financement de la campagne à M.Gérard Péron, mandataire financier de Xavier Compain pour les élections régionales du 6 et 13 décembre 2015 en Bretagne - 10 rue Martin-du-Gard - 56 700 Hennebont

Vous pouvez faire suivre aussi cette information dans vos réseaux.

Apportez votre soutien à la liste du Front de Gauche en Bretagne conduite par Xavier Compain, Sylvie Larue, Catherine Boudigou, Philippe Jumeau
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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 08:40
Les candidats en tête des 4 listes départementales du Front de Gauche sur la liste "Pour une Bretagne sociale et écologique: l'Humain d'abord!"

Les candidats en tête des 4 listes départementales du Front de Gauche sur la liste "Pour une Bretagne sociale et écologique: l'Humain d'abord!"

Il a réuni plusieurs de ses candidats, samedi, à Rennes. Ils feront campagne contre les politiques d'austérité et les logiques du marché libéral.

« Nous sommes une liste citoyenne, écologiste et sociale.» Xavier Compain, chef de file régional, et tête de liste dans les Côtes-d'Armor, a ainsi défini les priorités de la campagne qu'il va conduire pour le Front de gauche qui fédère, en Bretagne pour ces régionales, le Parti communiste, le Parti de gauche et le mouvement Ensemble.

Sylvie Larue, professeure d'éducation physique, mènera la liste d'Ille-et-Vilaine, Catherine Boudigou, médecin, celle du Finistère, et Philippe Jumeau, professeur des écoles, celle du Morbihan.

Dénucléarisation de la Bretagne

C'est d'abord le gouvernement socialiste qui est dans le collimateur du Front de gauche. « Il a fait du débat social un affrontement social, et il traite les salariés comme des criminels en allant les interpeller chez eux », a poursuivi Xavier Compain, allusion aux interpellations de salariés d'Air-France après les incidents qui ont accompagné un récent comité d'entreprise de la compagnie aérienne. Il fera aussi de l'emploi « la question essentielle » de cette campagne.

Pour cela, il formule plusieurs propositions, comme la création d'un fonds régional pour l'emploi et la formation. Le Front de gauche réclame aussi que les aides aux entreprises soient soumises à des règles de conditionnalité, comme l'égalité des salaires hommes/femmes ou le respect des conditions de travail. Autre thème qu'il développera au cours de cette campagne : « la relocalisation des assiettes ». Autrement dit, favoriser les approvisionnements locaux dans les cantines scolaires ou la restauration collective.

Le Front de gauche veut aussi mettre en débat la « dénucléarisation de la Bretagne » en pointant la présence des sous-marins nucléaires de l'Ile-Longue près de Brest. Même s'il y a derrière des milliers d'emplois. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, explique Xavier Compain,qui plaide pour une période de transition, et une reconversion de tout le savoir-faire industriel mobilisé autour du nucléaire vers les énergies marines renouvelables. « L'argent pour le nucléaire est mortifère. Nous voulons faire de la Bretagne une région pacifiste », plaide Catherine Boudigou, tête de la liste finistérienne du Front de gauche.

http://www.ouest-france.fr/elections/regionales/elections-regionales-le-front-de-gauche-est-en-campagne-3791743

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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 08:22
Projet de loi sur la sécurité sociale à l'Assemblée: voulons-nous vraiment défendre la sécurité sociale? Tribune de Bernard Friot, Michèle Delaunay, Bernard Lamirand

PROJET DE LOI SUR LA SÉCURITÉ SOCIALE À L’ASSEMBLÉE : VOULONS-NOUS VRAIMENT DÉFENDRE LA SÉCURITÉ SOCIALE ?

(Lundi 26 octobre 2015)

Par Bernard FRIOT (Idhes Paris- Ouest Nanterre), Michèle DELAUNAY (députée PS de Gironde, ancienne ministre), Bernard LAMIRAND (animateur du Comité d’honneur national Ambroise- Croizat).

‘‘La Sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. Trouvant sa justification dans un souci élémentaire de justice sociale, elle répond à la préoccupation de débarrasser les travailleurs de l’incertitude du lendemain. »

La révolution, au sens de passage d’un mode de production à un autre, suppose des siècles de lutte pour qu’une classe révolutionnaire, avec des avancées et des reculs, marginalise la classe dirigeante en imposant d’autres rapports de production.

C’est ce qu’a fait la bourgeoisie capitaliste contre l’aristocratie féodale entre le XIVe et le XIXe siècles. C’est ce que fait à son tour le salariat contre la bourgeoisie depuis le XIXe siècle : la révolution du mode de production est en cours, 1945 en est une étape décisive. La Sécurité sociale inaugure un changement révolutionnaire du salaire, contre la pratique capitaliste qui en fait le prix de forces de travail achetées sur un marché pour le coût des biens et services nécessaires à la satisfaction de leurs besoins. Les propriétaires lucratifs ont le monopole de la production et réduisent les travailleurs à des êtres de besoin ayant droit à du pouvoir d’achat : les seuls producteurs de la valeur n’ont d’autre droit sur elle que d’en récupérer une partie. Leur travail est à la fois aliéné et exploité.

En socialisant une partie de la valeur pour l’affecter au salaire, la Sécurité sociale rend possibles le changement radical de ce dernier et un tout autre rôle des travailleurs, qui prennent la direction de la production.

La lutte de classes se joue ici sur trois terrains :

– La collecte, selon un taux de cotisation unique interprofessionnel, et la gestion par les travailleurs eux-mêmes d’une part suffisante de la valeur dans une caisse unique pour commencer à décider à une échelle suffisante de ce qui va être produit, contre le paritarisme, la multiplication des régimes et la modulation des taux de cotisation, qui restaurent le pouvoir capitaliste sur la valeur ;

– L’affirmation d’un droit au salaire à vie des retraités, au salaire des parents et des chômeurs, c’est-à-dire d’un salaire déconnecté du marché du travail, qui reconnaît que des personnes sans employeurs ni propriétaires lucratifs de l’outil sont des travailleurs productifs, contre les comptes individuels (Arrco-Agirc, comptes jours rechargeables, comptes formation, comptes pénibilité et autres regroupés dans le CPA) qui réaffirment au contraire la soumission des personnes au marché du travail et le carcan de l’emploi capitaliste sur la production ;

– La production de la santé par des professionnels libérés du marché du travail (Fonction publique hospitalière) ou du marché des services (libéraux de secteur 1), avec un outil de travail sans propriétaires lucratifs ni prêteurs (grâce à la subvention de l’investissement par la caisse d’assurance maladie), comme anticipation à généraliser à toute la production contre le new public management, contre les régimes complémentaires obligatoires et les groupes capitalistes du médicament et des soins, qui s’emploient à redonner à la production sa pratique capitaliste.

Pousser plus loin la révolution du salaire, et donc du travail, initiée en 1945, c’est pousser plus loin le passage du salaire, pouvoir d’achat, au salaire socialisé, pouvoir sur la production : suppression du marché du travail grâce au salaire à vie financé par la socialisation du PIB dans une cotisation salaire, suppression de la propriété lucrative au bénéfice de la copropriété d’usage des entreprises par les seuls travailleurs, et remplacement du crédit par la subvention à l’investissement grâce à la socialisation du PIB dans une cotisation économique.

Les lecteurs désireux de poursuivre la réflexion trouveront une critique du CPA sur le site www.ies-salariat.org et une présentation de la conférence gesticulée ‘‘1945 : on continue ! Du pouvoir d’achat au Pouvoir’’ sur le site www.reseau-salariat.info Mieux qu’une idée neuve : une idée durable et que nous devons rendre ‘‘soutenable’’.

Cette vieille dame dont nous venons de célébrer l’anniversaire est notre trésor national. Elle est, avec l’école, le pilier de la République.

Mais nous ne la sauverons pas sans les Français et sans une forte et belle volonté politique à la hauteur de l’ordonnance de 1945.

"La Sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. Trouvant sa justification dans un souci élémentaire de justice sociale, elle répond à la préoccupation de débarrasser les travailleurs de l’incertitude du lendemain.’’

Tout est dit. Donner à chacun, tout au long de sa vie, cette garantie nécessaire, lui assurer son caractère universel, social et humaniste, est pourtant un véritable défi. Plus que jamais aujourd’hui, il a toute son actualité, plus que jamais toute son exigence, dans une situation sociale difficile pour tant de nos concitoyens mais aussi avec l’indispensable accueil que nous devons à ceux qui affrontent le martyre dans leur pays.

L’assurance-maladie est en première ligne de ce défi. De toutes, l’inégalité la plus insoutenable/inacceptable se situe devant la santé et les soins.

A tous, il faut permettre à la fois l’accès à la prévention et aux comportements de santé, et l’accès aux immenses progrès thérapeutiques et technologiques de la médecine et tout particulièrement dans la lutte contre le cancer.

Facile à dire, et pourtant, que de réticences sur ce chemin que nous ne lèverons qu’en affrontant la vérité, la vérité dans la brutalité des faits et des chiffres. Nous ne réussirons à garantir cette égalité d’accès aux soins et à la santé qu’en limitant l’assurance-maladie à son champ strict.

Combien exigent le remboursement de transports « médicaux » en taxi sans aucun rapport avec l’état du malade ? Ce n’est qu’UN exemple parmi beaucoup : soyons exigeants avec nous-mêmes pour l’être sur le soin de tous nos « frères humains », au sens de François Villon. La deuxième condition est d’avoir du courage pour avancer enfin sur une politique de santé publique capable de résultats. Un exemple encore.

En plus de son carnage en vies humaines (79 000 morts par an en France), le tabac coûte 25 milliards par an en dépenses de soins à l’assurance maladie, quatre fois le montant actuel de son déficit.

Avec ces milliards nous pourrions assumer le coût énorme des progrès de la médecine et rembourser comme il se devrait les coûts liés à la perte d’autonomie et au grand âge. L’arme de très loin la plus efficace, c’est l’augmentation des prix. Nous le savons, hélas, ce sont surtout les chômeurs, les pauvres et les jeunes qui fument : leur santé n’est-elle pas notre priorité ?

Ayons du courage, ayons même celui que, depuis des décennies, les pouvoirs publics n’ont pas. La Sécurité sociale est l’oeuvre du peuple français au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. C’est au peuple français de la défendre et d’en garantir la survie. Soixante-dix ans et la Sécurité sociale est toujours là ! Elle n’a pas vieilli d’un pouce et, au contraire, elle appelle à davantage de solidarité et de partage par ces temps de crise mais aussi pour la dépasser. Quel bel élan quand Ambroise Croizat situa son rôle au moment de ses premiers pas pour lui permettre d’être la plus belle conquête du monde du travail. Depuis, le bébé de 1945 a fait ses preuves, il a répondu à l’attente des travailleurs et des retraités.

Mais il a été très vite la cible de ceux qui ne voulaient pas la laisser grandir et prospérer et, aujourd’hui, la Sécurité sociale est accusée de tous les maux et d’avoir un coût exorbitant que la France ne pourrait plus se payer. Étrange quand on sait les conditions de sa naissance. En effet, en 1945, la Sécurité sociale s’est forgée dans un pays exsangue par la guerre et qui avait pour tâche principale sa reconstruction économique et sociale.

Elle s’est bâtie comme une alliée de cette reconstruction et non comme un coût pour la société et elle a permis à la France de renaître et de devenir un des pays au monde les plus développés. Autant de raisons aujourd’hui pour lui insuffler un contenu qui la revitalise pour sortir de la crise et de l’austérité, cette sinistre malfaisance qui l’accompagne.

Croizat, dans un discours tenu le 2 mai 1946 à l’occasion de la généralisation de la Sécurité sociale, disait : ‘‘La loi nouvelle s’insère dans le développement d’une évolution historique amorcée dès la fin du XIXe siècle et qui tend à garantir à chacun qu’il disposera, en toutes circonstances, de revenus suffisants pour assurer sa subsistance et celle de sa famille : c’est là en définitive, l’objet même de la Sécurité sociale. ‘’ Puis il précisait : ‘‘La Sécurité sociale, largement entendue, voit donc s’inscrire dans son cadre, toute la politique des salaires et des allocations familiales’’

Et pour encore mieux préciser sa pensée, il ajouta : ‘‘Il importe que la Sécurité sociale pare aux conséquences de la perte temporaire ou définitive par le travailleur de son activité rémunératrice. ‘’

L’emploi et les salaires étaient donc au cœur de la réussite de la Sécurité sociale et il en fit le socle à travers la cotisation sociale de l’entreprise et du salarié. Quelle formidable vision de ses créateurs que de l’asseoir sur le travail et la création de richesses !

Elle est une idée neuve parce qu’elle est plus que jamais nécessaire en ces moments où les travailleurs vivent des conditions d’exploitation très pénibles, physiquement et intellectuellement, qui deviennent de plus en plus insupportables par la façon dont le capital utilise les nouvelles technologies à leur détriment.

L’assurance-maladie est en première ligne de ce défi. De toutes, l’inégalité la plus insoutenable/inacceptable se situe devant la santé et les soins.

La question de son financement est cruciale : les fondateurs avaient raison de lui donner toute sa consistance à partir des richesses créées par le travail et donc par la cotisation de l’entreprise et du salarié et de l’affirmer comme un salaire socialisé et non un coût.

La Sécurité sociale est d’une grande modernité et elle nous invite à gagner pour les générations actuelles et à venir une sécurité sociale professionnelle tout au long de la vie. C’est très tendance de présenter la Sécurité sociale et le droit du travail comme ringards afin de construire un nouveau modèle libéral.

Après Sarkozy et Denis Kessler, Macron et Valls s’acharnent à vouloir détruire le modèle social français, notamment la Sécurité sociale, les services publics et les droits des travailleurs.

Il convient de rappeler la force de notre système de Sécurité sociale qui, en 1945, a permis de sortir de la crise structurelle de l’entre-deux-guerres, d’ouvrir une nouvelle phase d’essor, d’articuler un renouvellement en dynamique de la force de travail, un nouveau type de progression de la productivité du travail à partir des transferts sociaux. Notre système de Sécurité sociale répondait au principe révolutionnaire : on contribue selon ses moyens et l’on reçoit des prestations en fonction des besoins sociaux.

Ce qui impliquait un financement à partir des cotisations sociales, cotisation patronale et cotisation ouvrière, liées à une assiette salaires, elle-même à élargir. Ce mode de 4 financement était ainsi articulé à l’entreprise, lieu d’un nouveau type de croissance, lieu où les salariés produisent les richesses. D’où le dynamisme de ce financement.

Les forces libérales et le Medef ne supportent évidemment plus ce système de promotion des salaires et de la protection sociale.

Ils veulent instaurer une flexibilisation à outrance du marché du travail et des droits des travailleurs, avec les attaques insupportables contre le Code du travail présenté comme trop lourd et archaïque.

L’objectif est de permettre au patronat de licencier sans entrave et de réduire le coût du travail en arguant que les cotisations sociales constitueraient un facteur d’alourdissement du coût du travail et seraient ainsi la cause du chômage. Nous considérons au contraire que les principes révolutionnaires de notre système de Sécurité sociale sont des principes modernes et efficaces.

Notre modèle social doit être défendu et promu, à partir d’une réforme de progrès et d’efficacité économique et sociale. Il doit permettre de sortir de la nouvelle crise systémique en cours en répondant aux besoins économiques, sociaux et écologiques du XXIe siècle. Nous proposons ainsi des réformes dynamiques et modernes de notre politique familiale centrées notamment sur l’égalité hommes-femmes.

Nous voulons sortir des réformes libérales du système de retraite et mettre en chantier une réforme de progrès et d’efficacité sociale. Nous voulons mettre un terme à l’éclatement et au rationnement de notre système solidaire de santé. Nous proposons aussi, fondé sur le principe de la Sécurité sociale, un nouveau service public de sécurisation de l’emploi et de la formation, universel, avec accès automatique dès la fin de l’obligation scolaire.

Nous voulons une réforme de progrès et de justice sociale de l’assurance chômage et des minima sociaux. Cela implique de construire aussi les bases d’un nouveau financement. Ainsi proposons-nous une nouvelle contribution sur les revenus financiers des entreprises et des banques – qui sont responsables de l’explosion de la crise systémique – à la hauteur du taux de cotisation patronale sur les salaires.

Mais surtout, il s’agirait de construire une nouvelle dynamique du financement par les cotisations sociales assise sur le développement de la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises. Il s’agirait de dissuader de la course aux licenciements, à la casse des salaires et aux attaques contre le coût du travail, en s’attaquant aux gâchis et au coût du capital : dividendes et intérêts.

Il s’agirait de promouvoir un nouveau crédit, favorisant les PME et les entreprises qui s’engagent concrètement au développement de l’emploi et de la formation. Il s’agirait aussi d’imposer de nouvelles missions à la BCE de promotion de l’emploi, des services publics, du développement durable en proposant un fonds européen de développement économique et social. S’inscrivant dans son cadre, toute la politique des salaires et des allocations familiales.

Et pour encore mieux préciser sa pensée (Ambroise CROIZAT), il ajouta : ‘‘Il importe que la Sécurité sociale pare aux conséquences de la perte temporaire ou définitive par le travailleur de son activité rémunératrice. ’’ :

L’emploi et les salaires étaient donc au cœur de la réussite de la Sécurité sociale, et il en fit le socle à travers la cotisation sociale de l’entreprise et du salarié. Quelle formidable vision de ses créateurs que de l’asseoir sur le travail et la création de richesses ! Elle est une idée neuve parce qu’elle est plus que jamais nécessaire en ces moments où les travailleurs vivent des conditions d’exploitation très pénibles, physiquement et intellectuellement, qui deviennent de plus en plus insupportables par la façon dont le capital utilise les nouvelles technologies à leur détriment.

(1) Dernier ouvrage paru (avec Frédéric RAUCH) : Main basse sur le modèle social français (Éditions Le Temps des cerises, 2015, 150 pages, 10 euros.)

Projet de loi sur la sécurité sociale à l'Assemblée: voulons-nous vraiment défendre la sécurité sociale? Tribune de Bernard Friot, Michèle Delaunay, Bernard Lamirand
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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 08:10
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