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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 23:03

Pour information, Ouest-France le mardi 17 février a publié dans l'encart Plouigneau quelques extraits de cette lettre ouverte adressée ce week-end, ce que le Télégramme s'est refusé à faire pour l'instant. Ménagerait-on la maire et candidate départementales UMP de Plouigneau? 


departementales-2015 7589

Roger Héré - Conseiller municipal - PCF-Front de Gauche

le 13 février 2015 

à  Mme Le Houérou, Maire de Plouigneau

  

Madame Le Maire,

 

J'ai été informé, qu'en votre qualité de présidente du CCAS de Plouigneau vous aviez transmis en décembre 2014, conjointement avec la directrice du CCAS, un dossier au Comité technique du centre de gestion du Finistère en vue de modifier les contrats de travail de deux employées du Service d'aide à domicile. Vous y indiquiez envisager de réduire leur temps de travail  hebdomadaire de 17 h 30 à 5 h 00.

Selon les informations obtenues, le centre de gestion n'a pas réservé une suite favorable à votre demande, et a souhaité, au contraire, que vous fassiez d'autres propositions aux salariées.

Je dois vous dire que j'ai été particulièrement choqué de la brutalité de votre proposition de réduction des horaires du contrat de travail, sans autre alternative.

Comment penser, en effet, qu'un salarié, quel qu'il soit, puisse vivre avec une rémunération relative à un travail de seulement 5 h 00 par semaine, a fortiori si ce salarié est par ailleurs chargé de famille ?

Cette décision, si elle était prise, s'apparenterait à un quasi licenciement. Elle constituerait par ailleurs une disparition programmée du service public d'aide à la personne sur la commune de Plouigneau.

Vous motivez votre proposition par une invitation du Conseil général à étudier des pistes de réflexion compte tenu de la baisse d'activité du service d'aide à domicile et des résultats déficitaires depuis 2011, ainsi que des interpellations du Trésorier général de Plouigneau à cet égard.

Cependant, vous ne faites aucune autre proposition aux salariées concernées que celle de réduire leurs horaires, sans chercher à leur offrir d'autres perspectives.

Or, le CCAS, dont elles sont salariées, exerce d'autres missions que celles du service d'aide à domicile, en particulier dans le fonctionnement de l'EHPAD. La qualification de ces salariées les conduirait naturellement à pouvoir y exercer des missions, en complément et dans la continuité du travail qu'elles réalisent déjà.

Par ailleurs si, par extraordinaire, aucune autre possibilité n'existait au sein du CCAS lui-même, il conviendrait d'examiner la situation en direction des activités relevant du personnel communal, où des possibilités existent certainement pour peu qu'on veuille bien se donner la peine de les rechercher.

Pour ces raisons je vous demande solennellement de trouver des solutions pour conduire à maintenir aux salariées leur niveau global d'activité actuel, voire même d'augmenter celui-ci.

Mais cette affaire suscite bien d'autres questions qui concernent la collectivité tout entière.

Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi le service d'aide à domicile exercé par le service public (le CCAS) a-t-il perdu à ce point de l'activité quand, dans le même temps, les effets du vieillissement de la population ne peuvent pas conduire à diminuer objectivement les besoins des services d'aide aux personnes ? Comment peut-on remédier à la situation ?

Toutes questions qui ne concernent pas que le seul CCAS, mais qui intéressent la commune de Plouigneau dans son ensemble, et en premier lieu son assemblée délibérante, le Conseil municipal.

C'est pourquoi je vous demande d'inscrire ces questions à l'ordre du jour du prochain conseil municipal.

 

Veuillez agréer, Madame le Maire, mes salutations distinguées.

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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 22:14

Les candidats soutenus par le PCF et le Front de Gauche aux départementales sur le Finistère.

 

Des candidats pour un Finistère vraiment à gauche, contre l'austérité

 

Carhaix (face aux régionalistes, au FN, à l'UMP et au PS)

Marie-Pierre Coant (ancienne maire Front de Gauche de Berrien) et José Le Guelaff (maire de Motreff)

suppléants : Noëlle Péoc'h (Front de Gauche Centre-Finistère) et Matthieu Guillemot (NPA)

 

Concarneau (face à EELV, au PS, à la droite et au FN)

Annie Cloarec et Jean-Louis Pascal (PCF Front de Gauche)

 

Douarnenez (face au PS, à EELV, à l'UMP, à l'UDB, au FN, et à des sans étiquettes)

Marcelle Celton (Front de Gauche) et Gérard Rousseau (PCF Front de Gauche)

suppléants: Paul Robert/ Martine Bescon (PCF FDG)

 

Fouesnant (face à EELV, au PS, au FN, et à la droite)

Yann Le Riche (PCF Front de Gauche) et Michelle Lollier (FDG)

 

Guipavas (face au PS, à la droite, au FN et à une liste régionaliste, à EELV) :

Isabelle Mazelin (PCF Front de Gauche) et Vincent Le Berre (FDG)

Suppléants: Marie-Laure Pibouleau (PCF - FDG) et Florian Potin (27 ans, FDG)

 

Landerneau (face à la droite, au FN, à EELV, au PS) :

Anjela Gallais et Johan Laurent (Front de Gauche)

 

Landivisiau (face au PS, à l'UMP, à une autre liste de droite, au FN, à Debout La France  :

Angélique Horellou (Nouvelle Donne) et Emile Turlan (sympathisant Front de Gauche)

 

Moëlan sur Mer (face à l'UMP-UDI, au FN, au PS, à EELV) :

Claude Poupon (FDG) et Denis Selin (PCF)

 

Morlaix (face à EELV, à la droite, au PS, au FN) :

Michèle Abramovicz (FDG) et Ismaël Dupont (PCF / Front de Gauche)

Suppléants : Sylvie Lécuillier (FDG) et Julien Kerguillec (Parti de Gauche/ Front de Gauche)

 

Plounéour-Lanvern (face au PS, au FN, à l'UDI, à EELV, à une autre liste régionaliste) :

Martine Le Nozerh (PCF Front de Gauche) et Roland Jaouen (Parti de Gauche -Front de Gauche)

Suppléants: Olivier Coquelin (Front de gauche) et Marie-Anne Gourlaouen (Front de gauche)

 

Plouigneau (face à la droite, au PS, à EELV, au FN) :

Martine Carn (Front de Gauche) et Roger Héré (PCF Front de Gauche)

Suppléants : Solène André (Front de Gauche) et Jeremy Lainé (PCF Front de Gauche)

 

Pont de Buis-les-Quimerc'h (face à la droite, au FN, au PS) :

Patricia Laroche (FDG) et Philippe Poupon (FDG)

 

Pont l'Abbé (face au PS, à l'UMP, au FN, à EELV) :

Véronique Blanchet (PCF/Front de Gauche) et Pierre Lemée (FDG)

Suppléants: Christine Corfmat (FDG) et Alain Vigouroux (PCF FDG) 

Quimper 1 (face à UDI-Modem, au FN, au PS, à EELV)

Georges Lagadic et Yvonne Rainero (PCF/FDG)

 

Le PCF soutient en outre 3 listes anti-austérité PCF/BNC à Brest :

 

Brest 1 Bellevue Lambezellec (face au PS, au Modem, au FN)

Patrick Appéré (BNC -FDG) , Jacqueline Héré (PCF)

 

Brest 3 Saint Pierre-Plouzané (face à l'UDI, au PS, à l'UMP, à EELV, à Nouvelle Donne, au PRG)

Jean-Paul Cam (PCF) et Virginie Gourvenec (AG/ FDG)

 

Brest 5 Kérichen-Saint Marc (face au PS, à EELV, au POI-PG, au FN, à l'UDI, à l'UDB, à l'UMP)

Roselyne Filipe (AG-BNC) et Eric Guellec (PCF)

 

 

Dans les cantons de Briec, Crozon, Lesneven, Plabennec, Quimper 2, Quimperlé, Saint Pol de Léon, Saint Renan, Brest 4, nous n'avons pas été en mesure malheureusement de présenter des candidats.  

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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 19:53

Macron : des députés échouent à passer une « motion de censure de gauche » Le Monde.fr

Les députés Isabelle Attard (Nouvelle Donne), Jacqueline Fraysse, André Chassaigne et Marie-George Buffet (communistes) ont proposé, en vain,  mercredi 18 février à leurs collègues de l'Assemblée une « motion de censure de gauche », afin de faire tomber le gouvernement. Cette dernière s'oppose à la motion de censure déposée par l'UMP et l'UDI, alors que le premier ministre Manuel Valls, en ayant recours à l'article 49-3 de la Constitution, a engagé mardi la responsabilité de son gouvernement sur la loi Macron.

L'initiative des quatre députés n'a pu aboutir : pour être recevable, une motion de censure doit être soutenue par 10 % des élus du Palais-Bourbon, soit 58 députés – un chiffre inatteignable, le groupe « gauche démocrate et républicaine » (Front de gauche et élus d'outre-mer) comptant 15 élus et Mme Attard étant la seule députée Nouvelle Donne de l'Assemblée.

VOTE DE LA MOTION DE L'UMP-UDI

Les auteurs de cette « motion de censure de gauche » ont lancé notamment un appel aux députés PS frondeurs à signer leur proposition, sans succès. L'un d'eux, Pascal Cherki, a expliqué que « (son) débat, ça n'est pas de garder ou changer de premier ministre » mais de « l'influencer dans le sens du progrès social ». Les écologistes avaient aussi déjà prévenu qu'ils ne voteraient pas la censure du gouvernement, malgré leur opposition à la loi Macron.

Leur proposition ayant échoué, les quatre députés devraient voter la motion de la droite. « C'est le seul moyen que nous avons pour nous opposer à la loi Macron, puisqu'on nous empêche de nous exprimer avec le 49-3 », a expliqué mercredi matin André Chassaigne, le président du groupe GDR.  

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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 12:09
Le Front de gauche votera la motion de censure à l’Assemblée

AFP 17 février 2015

 
 

Les dix députés du Front de gauche voteront la motion de censure du gouvernement déposée par l’opposition, «parce que c’est le seul moyen de nous opposer à la loi Macron» après le «coup de force» pour la faire passer, a annoncé mardi leur chef de file André Chassaigne.

 

«Le gouvernement nous prive de vote par le coup de force du 49-3 (...) Donc nous voterons la motion de censure, parce que c’est le seul moyen que l’on a pour nous opposer à la loi Macron et c’est dans la continuité de notre refus d’accorder la confiance à Manuel Valls», a-t-il déclaré à l’AFP.

 

«Il n’y a plus de majorité de gauche pour soutenir cette politique ultra-libérale portée par le gouvernement et déclinée dans le projet de loi Macron, et nous souhaitons un nouveau gouvernement appliquant une politique de gauche», a ajouté le député communiste du Puy-de-Dôme.

 

Pour le président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR), «il y a un vent qui s’est levé pendant les débats sur le projet de loi Macron, des convergences sont apparues, des digues ont sauté, des députés issus des rangs socialistes ou écologistes ont manifesté une opposition à la politique gouvernementale comme cela n’avait jamais été le cas». 

 

A ses yeux, «la crise politique en France est alimentée par les orientations gouvernementales archaïques, en particulier par ce texte s’attaquant au droit du travail, privatisant des pans entiers de notre société, considérant que la solution est entre les mains du patronat, et par le vieil artifice du 49-3».

 

Comme on l’interrogeait sur le choix de voter une motion de censure déposée par la droite, M. Chassaigne a affirmé que son groupe, «pas en mesure» de déposer une motion avec 58 députés, seuil requis, «votera la censure sur sa propre analyse, mais absolument pas en soutien aux motifs qui seront développés par l’UMP».

 

Ce n’est pas la première fois que le PCF associe ses voix à une motion de censure déposée par la droite. Cela s’était déjà produit sous le gouvernement Rocard, en 1990 lors de la création de la CSG et en 1992 sur la réforme de la PAC.

 


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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 10:55

Le Premier ministre vient d'annoncer qu'il engage la responsabilité du gouvernement en utilisant la procédure du 49-3 sur la loi Macron. Intimidations et menaces étaient déjà la marque de fabrique du Premier Ministre pour arracher de courtes majorités sur sa politique. Cette fois ci ses coups de bottes habituels n'auront pas suffit à faire rentrer dans le rang des députés de gauche qui ne se reconnaissent pas dans la très libérale loi Macron. Le Premier Ministre, en échec, brandit le 49-3, et exprime ainsi tout son mépris pour la souveraineté de l'Assemblée nationale et des parlementaires.

Manuel Valls n'a pas de majorité sur sa politique dont la loi Macron est un symbole et un axe majeur. Le Premier Ministre n'a pas réussi à convaincre des députés de gauche que le travail du dimanche, les attaques contre les prud'hommes, la défiscalisation des dividendes, la privatisation d'aéroports, la suppression des délits de prisons pour les employeurs ayant porté atteinte au droit syndical...étaient constitutifs d'une politique de gauche en accord avec les engagements de 2012. C'est ce renoncement et cette dérive politique qui s'exprime au travers du 49-3.

 

L'ensemble des forces de gauche qui se sont exprimées et mobilisés contre la loi Macron doivent maintenant se retrouver pour construire la nécessaire alternative à gauche. Je les invite tous et toutes à se réunir en urgence.

 

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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 10:53
Henri Martin avait l’internationalisme au cœur
henri martin 2 

C’est avec une immense tristesse que j’apprends le décès d’Henri Martin. Figure universelle de la lutte anticoloniale, personne n’aura incarné en France avec tant de panache la lutte contre la « sale guerre » d’Indochine. Henri était un homme modeste, humble parmi les humbles, généreux, bon, érudit. Il portait en lui les valeurs du communisme et de l’internationalisme.

 

Ouvrier métallurgiste, il s’engage très jeune dans la Résistance au sein du Parti communiste clandestin et des Francs Tireurs et Partisans. A la Libération, il rejoint la marine française avant d’être envoyé en Indochine où il découvre les horreurs de du colonialisme. Très vite, fidèle à ses idéaux  et aux combats menés par les mutins de la mer noire pendant la première guerre mondiale, il tente de mobiliser ses camarades contre la « sale guerre ».

Arrêté en 1950 pour « participation à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour but  de nuire à la défense nationale » et pour le sabotage d’un navire de guerre, il est condamné à 5 ans de prison.

 

Son arrestation déclenche un vaste mouvement de soutien. Fleurissent alors partout en France des « comités Henri Martin » pour exiger sa libération, des pièces de théâtres se montent pour l’ériger en symbole de la lutte contre la domination coloniale. Les slogans « libérez Henri Martin » et « Paix au Vietnam » incrustent encore les murs des villes ouvrières.

 

Ce qui fut vite nommé « l’affaire Henri Martin » constitua le point d’orgue du combat contre la guerre d’Indochine. La mobilisation extraordinaire et unique sous la quatrième République de l’opinion publique et des intellectuels de tous bords, finit par provoquer, après quarante et un mois d’emprisonnement, sa libération tant attendue.

 

C’est au sein de l’Union de la jeunesse républicaine de France  et de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique où il croisa de nombreux combattants anticoloniaux, qu’il poursuivit son combat contre toutes les dominations et les guerres impérialistes. Il y acquit très vite une grande épaisseur intellectuelle. J’ai personnellement eu la chance de passer quatre mois, passionnants et formateurs,  à l’Ecole nationale du Parti Communiste Français lorsqu’il en assurait la direction.

 

Membre du Comité central du PCF durant de longues années, il continuait partout où il le pouvait, à témoigner de l’importance du combat anticolonial et de la liberté des peuples à disposer d’eux mêmes.

 

J’avais toujours plaisir à discuter avec lui dans les multiples initiatives auxquelles il ne manquait pas de participer, avec ce regard toujours vif et critique sur l’actualité. Il me témoignait régulièrement de son attachement à l’Humanité, toujours avec un regard critique pour son amélioration.

 

Nous pleurons aujourd’hui, la disparition d’une conscience internationaliste et d’un infatigable militant communiste J’adresse à sa famille et à ses proches mes condoléances les plus attristées.

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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 10:12

Élections départementales. Ce qui va changer en mars
http://www.ouest-france.fr/elections-departementales-ce-qui-va-changer-en-mars-3161736

Départementales. Finistère : toutes les candidatures, canton par canton
http://www.ouest-france.fr/departementales-finistere-toutes-les-candidatures-canton-par-canton-3194990

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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 17:51

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      Photos Ismaël Dupont 

 photo Yves Abra tribune

 photo yves Abramovicz 1

 

photos yves abra 2

photo Yann Yves

photo Jeremy Yves

 

photo martine et roger Yves

 

photo martine Yves

photo solène yves

photo Pascal Yves

Photos Yves Abramovicz

 

Cette deuxième réunion publique des candidats du Front de Gauche pour les départementales dans le secteur de Morlaix, consacrée en grande partie à un travail et un débat sur l'accompagnement des personnes âgées et la santé, fut très riche et mobilisatrice.

A la tribune, Pascal Kerboriou, à gauche, ancien adjoint au maire à Plougonven (apparenté PCF - Front de gauche), accompagnait nos candidats: Solène André (infirmière, conseillère municipale sympathisante du Front de Gauche à Plouégat Guérand, 35 ans), Martine Carn (60 ans, infirmière en retraite, adjointe au maire pendant trois mandats et conseiller communautaire du Front de Gauche sur le mandat précédent), Roger Héré (63 ans, élu d'opposition PCF-Front de Gauche à Plouigneau, ancien responsable syndical sur le secteur de Morlaix, retraité des Finances Publiques), Jeremy Lainé (35, technicien anti-parisitaire, ancien élu PCF à Lanmeur, résidant aujourd'hui à Guimaëc).

 

Les candidats du nouveau canton de Morlaix étaient également présents: Ismaël Dupont, Michèle Abramovicz, Julien Kerguillec et Sylvie Lécuillier.

Sans pouvoir retranscrire l'intégralité des interventions et des échanges, on peut les résumer en quelques mots.  

Solène André a fait l'introduction en disant que son engagement prenait son sens dans l'exigence impérieuse de placer l'Humain au centre des décisions politiques. 

Martine Carn dans un propos très développé et argumenté a expliqué les propositions du Front de Gauche en matière d'accompagnement des personnes âgées pour ce qui est des compétences du Conseil Général (devenant Conseil Départemental) et d'aide au maintien de l'autonomie. Elle a rappelé que le vieillissement de la population n'était pas à percevoir comme un problème mais comme un progrès qui imposait des responsabilités à la société toute entière, celle de concevoir de nouvelles solidarités. Actuellement, de nombreuses familles sont éclatées, déracinées avec les obligations du travail. Les personnes âgées sont parfois éloignées de leurs familles. Le reste à charge pour l'hébergement en structure ou l'aide à domicile est un problème pour beaucoup de personnes âgées et de familles. Notamment quand il faut prévoir des aides de nuit. Il manque 2000 places en maison de retraite dans le Finistère. La perte d'autonomie peut être brutale mais aussi très insidieuse: troubles de mémoire;, de concentration, problèmes de mobilité. Actuellement, l'accès à l'information pour l'accès aux droits est un vrai problème: or, c'est la responsabilité du Conseil Général. Nous revendiquons l'existence d'un pôle public de l'autonomie pour éviter que le secteur public à but lucratif fasse son miel du marché du vieillissement et garantir des prestations de qualité pour tous, avec du personnel formé, correctement rémunéré, en contrat stable. Les plus de 60 ans représentent actuellement 30% de la population des cantons de Morlaix et de Plouigneau: et ce sera sans doute 40% dans vingt ans. Pour eux, comme pour tous les citoyens français, nous voulons une prise en charge à 100% des frais médicaux. Aujourd'hui, combien de vieux ne parviennent pas à se faire soigner leurs dents, à avoir accès à des appareils auditifs (1500€ par oreille), à de l'optique leur permettant de continuer à être en prise avec le monde. Dans les structures, le personnel qualifié est en nombre insuffisant. Il faut un plan de formation qualifiant pour les personnels du public et du privé.

Ismaël Dupont rappelle qu'une des premières urgences sur le sujet serait de revaloriser les petites retraites. Une proportion importante de retraités, notamment des femmes avec des carrières incomplètes ou étant restées s'occuper des enfants à la maison, puis tombées dans le veuvage, ont des retraites de misère: 700-800€. Comment faire face dans ces conditions aux nouveaux besoins liés à sa perte d'autonomie? Il est également nécessaire de retrouver un financement à 100% des dépenses de santé dans le cadre de la Sécurité Sociale solidaire, de cesser de dérembourser les actes médicaux en laissant sur le carreau les français les moins favorisés et en développant le secteur assurantiel privé. La sécurité sociale doit être financée par une augmentation des cotisations sociales et patronales: tout le contraire de ce que l'on fait actuellement. Il y a aussi un énorme travail d'adaptation des logements à la personne âgée et de rénovation à faire, en améliorant les droits aux aides du Conseil Général et l'accès à l'information, mais aussi les délais pour que les dossiers soient instruits et que l'on puisse toucher ces aides.  

Pascal Kerboriou a dit qu'il travaillait depuis 28 ans comme aide-soignant avec des personnes âgées de Plougonven et de Belizal. Actuellement, il n'y a pas de solution le plus souvent pour les résidents qui cassent leurs dentiers, leurs lunettes. A partir du moment où on devient vieux, et parfois sénile, c'est comme si on n'avait plus les mêmes droits que les autres citoyens. L'argent est bien souvent la seule boussole des politiques publiques et le problème d'accès aux droits des personnes âgées et de leurs familles. La prise en charge universelle de la perte d'autonomie par la Sécurité Sociale, cela relève d'un choix politique.

Annie Le Calvez a évoqué la situation des veuves, qui souvent ont des basses retraites et qui ont perdu leur demi-part supplémentaire pour les impôts sur le revenu. Ce qui les rend souvent imposables, fait qu'une fois payés la taxe foncière, la taxe d'habitation, il ne reste plus grand chose pour les heures d'accompagnement à domicile. La loi Bachelot a permis de pouvoir placer pendant 3 mois les personnes âgées de sa famille en placement temporaire, mais c'est un droit qui reste difficile à concrétiser, car les listes d'attente sont longues et les places chères. Il faut s'y prendre parfois un an à l'avance pour avoir une place pour ses parents âgées et en perte d'autonomie. Les ADMR dans la région ont été regroupés (Plouénan, Taulé, Carantec, ont rejoint Morlaix par mesure de rationalisation et d'économie): le problème c'est que les personnels font plus de route, avec des indemnités kilométriques qui ne sont pas très fortes, et une pression sur les horaires importantes. C'est plus de pénibililité, des conditions de travail et de prise en charge des patients dégradées. Les départs en retraite ne sont pas tous remplacés.

Mme André a mis en avant le fait que l'allocation handicapé adulte se perdait quand on touchait une pension de réversion suite à un veuvage. Concrètement elle est divisée par 4. Ce qui oblige des personnes âgées très dépendantes à vivre avec 700€ et à payer sur cette somme des aides ménagères, des infirmières. De plus quand une personne sort de l'hôpital, on se trouve complètement démuni à la maison. Mme André estime qu'il faudrait faciliter l'accès à l'information et aux droits pour les familles.

Roger Héré a mis en avant le fait que la question du vieillissement était un enjeu de société majeur. Ce n'est pas un accident mais quelque chose de positif et de normal. Cela n'est considéré comme une charge que par les comptables qui nous gouvernent. Le droit universel à l'autonomie devrait être pris en charge dans le cadre de la sécurité sociale. Les budgets de l'Etat et de la Sécurité Sociale, sous gouvernement socialiste, sont loin d'être à la hauteur des enjeux. On trouve des milliards d'euros pour le Medef mais pas pour la satisfaction des besoins sociaux élémentaires, pas pour les vieux. La première chose que feront des élus du Front de Gauche au conseil général, c'est de dénoncer et de combattre la politique austéritaire qui conduit à laisser des situations d'aggravation des inégalités s'installer faute de moyens publics suffisants. On ne peut pas opposer une politique locale PS bonne gestionnaire et des décisions politiques nationales qui serait hors sujet: tout se tient, le gouvernement socialiste suit les mêmes rails que celui de Sarkozy, que la droite. Le vote Front de Gauche, c'est un vote essentiel pour tenter de mettre en échec ces politiques, pour donner des chances à une politique au service des besoins humains. La droite et l'extrême-droite sont porteuses de politique austéritaire de même nature. En Grèce, il y a eu des signaux extrêmement positifs qui ont été lancés pour une autre politique. Seulement, c'est confrontés à la réalité de politiques d'hyper-austérité et de régression sociale que les Grecs ont compris massivement qu'il fallait changer de cap. Il faut souhaiter que l'on réagisse plus tôt en France qu'en Grèce car, en ce moment, on suit la même pente de destruction des droits sociaux et d'affaiblissement des services publics. Vieillir, ce n'est pas une tare mais un moment de la vie. Vieillir, c'est aussi de l'or gris pour certains qui veulent faire des affaires avec les personnes âgées. Les retraités ont rendu par le passé des services importants à la collectivité par leur travail, ils continuent avec leur bénévolat, leur solidarité vis à vis des enfants, de la collectivité, à être essentiels à la vie sociale. Ils ont droit à une existence digne. Or, certains ont clairement des problèmes de ressources, rencontrent des situations de précarité, voire de misère.Dans le Finistère, 12,5% de personnes de plus de 75 ans ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. 6000 personnes sont titulaires du minimum vieillesse: 820€. Il y a des besoins d'accès aux maisons de retraite, même si les personnes âgées souhaitent y entrer le plus tardivement possible. Aujourd'hui, 85% des maisons de retraite sont médicalisées (des EHPAD), on y entre à 85 ans en moyenne, on y vit en moyenne dans le Finistère 3 ans. Mais avant d'accéder en maison de retraite, les personnes âgées, qui ont aussi une vie sociale tout en connaissant des problèmes croissants de santé et de mobilité, ont des besoins, notamment pour maintenir leur autonomie.A Plouigneau, le maire de droite veut fragiliser le service d'aide à domicile du CCAS en faisant passer les salariés de 17h30 à 5h de travail hebdomadaire. C'est un licenciement déguisé. Comment vivre avec 5h de salaire hebdomadaire? C'est parfaitement scandaleux. On fait le choix d'affaiblir le service public d'aide à domicile, de le détruire même. On veut faire la peau au service public d'aide à la personne. Le secteur privé lucratif, lui, gagne des heures. Cela va avec le développement de la précarité parmi le personnel des communes. Il faut préciser que ce pôle public de l'autonomie que nous proposons, nous le concevons comme une structure gérée de manière tripartite entre élus, salariés et usagers: il vise à structurer la filière de l'aide à domicile pour les personnes âgées, à développer de nouveaux services publics accessibles à tous pour répondre aux besoins. Si je suis élu au Conseil Général, la première chose que je ferai, ce sera de poser un jugement de valeur fort sur la politique d'austérité, que s'abstiennent de condamner les élus PS dans les communes et à la communauté d'agglo de Morlaix, où seul notre élu du Front de Gauche, Ismaël Dupont, la combat publiquement, ce qui est presque perçu comme inconvenant par certains, dont le président, qui n'hésite pas à tenter de le faire taire car il y a des vérités qui sont dangereuses à entendre et à dire...  

François Rippe: Il y a une idée qu'il faut battre en brèche, c'est l'argument de la fatalité: on ne peut pas faire autrement que de laisser l'initiative au secteur privé. Tout cela, cela ne dépend que de la mobilisation des gens, de la mobilisation des moyens. Pour la défense des services publics, à Plougonven, pour la Poste, à Douarnenez ou à Carhaix, pour l'hôpital, on peut mener des luttes populaires et victorieuses. Ce sont des luttes défensives. Il faut maintenant aussi être capable collectivement de proposer le développement de nouveaux services publics. Avant d'élire Syrisa, les Grecs ont été confrontés à une réalité, que nous connaîtrons peut-être bientôt si nous ne nous bougeons pas pour imposer une autre politique: des retraites qui sont dimunuées de 20 à 25%. Je pense qu'on peut s'appuyer sur une mobilisation du type de celle de Guéret dans la Creuse en 2005 où 80 élus avaient démissionné symboliquement pour protester contre la mise à mal des services publics. Aujourd'hui, dix ans plus tard, cette mobilisation est relancée.

Bruno Fichou a rappelé que cette solidarité en Limousin était bien une réalité vécue au quotidien en raison aussi de l'isolement des villages et des personnes, qui a rendu possible et nécessaire le développement d'épiceries ambulantes, de liens inter-générationnels. C'est important aussi de travailler sur ce qui permet en amont de retarder la perte d'autonomie: le logement inter-générationnel, le lien social, le commerce de proximité. La dignité, l'humanité, cela ne doit pas être de vains mots dans la vie des vieux. 

Alain David: On va nous dire: ces départementales, ce ne sont pas des élections politiques, on élit des gestionnaires. Evidemment que cela aura une signification politique. Notamment parce que ce qui est en cause, ce sont les conséquences de la baisse de moyens, de l'austérité. Soit on approuve ces choix qui fragilise la santé, la prise en charge des personnes âgées, soit on vote pour des gens qui vont les combattre. La majorité PS au Conseil Général se contente de dire actuellement: bon, qu'est-ce que vous voulez, la situation est difficile, mais ne vous inquiète pas, on gère pour que ça se passe le moins mal possible. Il faut leur dire clairement: cette politique là, on en veut pas. Entre le moment où on commence à perdre de la mobilité, des moyens physiques, et le moment où on se pose la question d'une entrée en EHPAD, il se passe souvent plusieurs années: la question dès lors c'est comment on prend des mesures pour que le maintien à domicile soit possible en termes de prévention: des personnels suffisamment formés, avec des conditions de travail acceptables, de la prévention pour adapter les logements, prendre en compte la dimension socio-culturelle pour que les gens ne restent pas enfermés chez eux devant leur télé. Or, c'est tout le sens de l'activité d'associations comme l'ORPAM fragilisés par la baisse des subventions publiques. Il faut des places en hébergement, mais tout le reste compte aussi, avant qu'on en arrive là. La question de la qualité de vie des personnes âgées, au-delà des soins, de la prise en charge d'urgence et contrainte, est essentielle dans une société civilisée.

Martine Carn  a mis en avant l'importance d'un projet comme celui du lotissement inter-générationnel de Plougonven où des jeunes travailleurs résident au côté de personnes âgées. Elle a mis en valeur aussi l'épicerie de proximité, le commerce local, l'intérêt de rapprocher les producteurs locaux des consommateurs qui veulent donner du sens à leur pratique de consommation avec les AMAP, prenant en exemple celle de Pleyber-Christ. Cette mise en réseau constitue une forme de solidarité importante. Il faut, nous dit-elle, arrêter de se regarder le nombril, regarder les injustices et la misère qui croissent à nos portes, et nous mobiliser pour ne pas les laisser se banaliser. Actuellement, on souffre de la résignation, de l'indifférence, de l'individualisme. Les hommes politiques au pouvoir laissent les inégalités s'installer, les gens ne plus avoir accès à des droits essentiels. Les élus PS au Conseil Général sont co-responsables de la politique menée par Hollande qui a bien foulé au pied sa promesse d'affronter le monde de la finance, cet "ennemi invisible", pour répondre aux besoins sociaux. Aujourd'hui, au Conseil Général, chez les décideurs du PS, il n'y a plus d'écoute pas par rapport à l'humain. Vendre un bilan de mandat à la veille des élections en utilisant les ressources publiques, ça on sait faire. La politique est réduite à un jeu de professionnels, à la lutte des places. On ne prend pas en compte la gravité de la situation que vivent énormément de gens. C'est le même vocabulaire, la même politique que la droite. On monte les gens les uns contre les autres -jeunes contre retraités prétendument favorisés, Smicards contre chômeurs et pseudo "assistés". On divise pour mieux régner. Des élus du front de Gauche seraient indispensables au Conseil Général pour porter la colère et les attentes de la population, rompre avec la pratique de l'entre-soi de ce monde politique.  

Ismaël Dupont a rappelé que les dernières formules fracassantes de Hollande et de Macron, loin de désigner l'ennemi invisible dans la puissante finance, laissait à entendre une certaine méconnaissance, voire un mépris du peuple: de la raillerie insupportable par rapport aux "édentés" de Hollande à la formule sur les "illéttrées" de Gad de Macron. On touche du doigt l'éloignement de ces gens vis à vis de la vie quotidienne de nos concitoyens, de leurs problèmes. Pour revenir à la question des personnes âgées, l'urgence, c'est de structurer la filière de l'aide à domicile, pour faire en sorte qu'une exigence de qualité de prise en charge et de conditions de travail s'impose dans le secteur associatif ou privé, à qui on ne doit pas céder tout la place, comme dans le secteur public, qui doit être développé. On présente souvent le secteur de l'aide à la personne comme un gisement d'emploi pour l'avenir, et c'est vrai, mais c'est souvent un gisement d'emplois mal payés, insuffisamment formés, à temps partiel, à CDD, avec des indemnités kilométriques ne compensant pas les frais de déplacement, avec une non reconnaissance de la pénibilité, des cadences difficiles ou infernales, une usure précoce des personnels de l'aide à domicile, aides soignants, aides ménagères... La droite défiscalisait l'emploi privatif de femmes de ménage ou d'aides à domicile, le PS ne fait rien pour revaloriser ces métiers en termes de rémunération, de reconnaissance de la pénibilité, de qualification et de formation, d'harmonisation des pratiques. Parce qu'évidemment tout cela repose sur un financement solidaire plus important: des aides publiques au maintien à domicile, une Sécurité Sociale qui logiquement devrait couvrir la perte d'autonomie, la santé étant la pleine jouissance de ses facultés. En cela, le plan pour la dépendance de Marisol Touraine est très insuffisant, très en deça des enjeux. Les aides-soignantes et les aides à domicile devraient travailler moins de 25h pour un temps plein, pour leur permettre de vivre décemment (actuellement, beaucoup sont en dessous du SMIC et c'est très difficile pour elles, physiquement, de travailler 35h à domicile), de tenir plus longtemps dans ce métier éprouvant: elles devraient avoir un minimum de temps à consacrer à chaque personne âgée, car il n'y a pas que les soins et les toilettes qui comptent. Pour cela, il faudrait que la construction d'une société solidaire pour tous les âges soit réellement prioritaire, bien plus que le soutien à la profitabilité des grosses entreprises.

Pascal Kerboriou a rappelé en ce sens que l'austérité s'appliquait déjà aux aides soignants contractuels en structures qui perdent 150€ mensuels de prime sur leurs salaires si leurs employeurs en décident ainsi.  

Yann Guéméné, élu à Plouégat Guérand, a lui aussi fait un certain nombre de rappels indispensables avant que Roger Héré ne conclut: si la dette publique augmente, ce n'est pas en raison des dépenses de solidarité qui augmenteraient, du poids du vieillissement, mais parce que l'Etat organise lui-même l'assèchement de ses ressources pour réduire le service public et les droits sociaux au profit du secteur financier et des plus favorisés: baisse des plus hautes tranches de l'impôt sur le revenu, de l'impôt sur les sociétés, tolérance vis à vis de la fraude fiscale, exonérations massives de cotisations patronales, suppression de la taxe professionnelle. Tout cela fait partie d'un plan bien pensé qui est celui du néo-libéralisme, le PS en la matière menant une politique qui va tout à fait dans le même sens que la droite.    

 

 

               

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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 15:08

Paul Lafargue et le droit à la paresse

 lafargue.jpg

En ce jour où les députés PS et UMP ont voté la généralisation du travail du dimanche, il est intéressant de retrouver la belle plume et pensée tranchantes de Paul Lafargue, avec son « Droit à la paresse » qui n'a pas pris une ride.

Ce n'est pas un hasard si la Ministre de l’Économie et des Finances de Sarkozy, Christine Lagarde, faisait le 10 juillet 2007 devant l'Assemblée Nationale de Paul Lafargue un des premiers responsables du « vice » français de la déconsidération du travail exploité, rallongé, aliénant : « Reconsidérer le travail, c'est rompre avec une tradition de mépris qui trouve sa source dans l'Ancien Régime, quand les nobles avaient défense de s'adonner au commerce. La Révolution Française n'a pas mis fin à cette attitude. On la retrouve au XIXe siècle chez de nombreux auteurs : Paul Lafargue, dans son livre Le Droit à la paresse, recommande à l'homme de ne travailler que trois heures par jour et de passer le reste du temps à « fainéanter et bombancer » ».

Quel plus hommage à l'intérêt émancipateur et révolutionnaire de cet essai de Paul Lafargue, dans la continuité de la pensée marxienne du travail mais en rupture totale avec l'esprit stakhanoviste et productiviste du stalinisme et du communisme de la reconstruction et de la guerre froide que cette attaque cultivée de la future patronne du FMI et représentante des intérêts de l'oligarchie mondiale ! Celle qui permet à Tapie de gagner 400 millions d'euros en se tournant les pouces et en laissant faire les magistrats bien sélectionnés du tribunal arbitral conçu pour régler le différend Crédit Lyonnais dans un sens favorable à l'aventurier qui soutenait Sarkozy en 2007. Dure vie que celle de Bernard Tapie sur son Yacht de 70 mètres de long loué 600 000 euros la semaine... C'est ce genre de bandits à col blanc dont Mme Lagarde voudrait faire un modèle de réussite professionnelle par le travail et l'esprit d'entreprise, manquant tellement aux salariés qui fainéantent 35h par semaine et ont le culot de réclamer encore des augmentations.

 

Avant de citer quelques extraits savoureux du Droit à la Paresse de ce compagnon indispensable qu'est Paul Lafargue, il nous faut dire quelques mots de sa vie extraordinaire.

Paul Lafargue est né à Santiago-de-Cuba en 1842, issu d'une famille française installée sur l'île depuis le XVIIIe siècle. Il a du sang mulâtre et caraïbe dans les veines, un grand-père juif. Il fait ses études de médecine à Paris, s'engagent dans l'opposition au seconf Empire, participe au congrès internationale de la jeunesse étudiante en 1865. Avec Charles Longuet, lui aussi futur gendre de Marx, il collabore à la revue La rive gauche, journal littéraire, philosophique et politique en 1864. Le Conseil de l'Université de Paris l'exclut de l'université pour ses activités subversives. En 1866, il part à Londres où il se lie d'amitié avec Karl Marx. Il prend des responsabilités dans l'Association Internationale des Travailleurs dont le siège est à Londres. Sa maîtrise de l'espagnol aidant, il est nommé secrétaire de l'Internationale pour l'Espagne, poste qu'il va occuper jusqu'en 1870. En 1868, il épouse Laura, une des filles de Marx, avec qui il se suicidera pour s'épargner la douleur d'avoir à vieillir en 1911. Il est reçu docteur en médecine. A la fin des années 1860, il s'installe à Paris, polémique avec les anarchistes, fréquente Paris. Il travaille à Bordeaux comme journaliste républicain radical quand la Commune survient à Paris et, de Bordeaux, il défend l'insurrection socialiste et patriotique parisienne, dénonçant une « Saint Barthélémy de la classe ouvrière » après les massacres commandés par Tiers suite à la victoire des républicains de droite et du centre partisans de la reddition face à la Prusse, qui ont fait au moins 20 000 morts. En 1872, Lafargue a la douleur de perdre son troixième enfant, âgé de 3 ans et demi. Il rénonce à exercer la médecine, s'installe à Londres où vivent d'autres proscrits et exilés du mouvement révolutionnaire -Vallès, Vaillant, Lissagaray- est entretenu avec Laura par Engels, qui vient d'hériter de l'usine familiale de Manchester... A partir de 1880 il collabore au journal de Jules Guesde, L'Egalité. C'est là qu'il publie en feuilleton le Droit à la Paresse, 9 ans après la reprise en main sanglante de Paris par les classes possédantes et leurs médiocres serviteurs du marigot politique républicain. Avec Laura Marx, il traduit le Manifeste du parti communiste en 1885 en langue française. Entre-temps, en 1882, il est revenu en France, pour travailler pour une société d'assurance. Il fait parti des créateurs du premier parti socialiste marxiste, le Parti Ouvrier Français, en 1882 au Congrès de Rouanne, parti dirigé par Jules Guesde. Il vulgarise la pensée de Marx avec un vrai talent de pédagogue et de publiciste, mais en la simplifiant et la déformant souvent. Il collabore au journal Le Cri du Peuple de Vallès. En 1883, il est emprisonné 6 mois pour propagande socialiste subversive. En prison, il reprend Le Droit à la Paresse, rassemble des matériaux pour une histoire de la révolution française. Lors d'un second séjour en prison en 1885, il écrit un essai blasphématoire et très drôle contre Victor Hugo. A partir de 1883, il collabore à la revue socialiste allemande de Kautsky. La presse conservatrice dénonce le « nègre » des Caraïbes qui défend le parti allemand. En 1887-1889, il ne se montre pas très tranché pour résister à l'ascension du national-populisme du général Boulanger, à la grande colère d'Engels. En 1889, il devient le grand orateur du POF, opposé aux socialistes de droite ou possibilistes du docteur Paul Brousse : on le compare pour ses talents d'orateur au socialiste allemand Lassale. En 1891, il est élu député de Lille malgré une campagne aux relents racistes pour faire barrage au « prussien » et « cubain » Lafargue. Pendant l'Affaire Dreyfus, il refuse l'union sacrée républicaine mettant au second plan le conflit de classe, d'accord en cela avec Guesde contre Jaurès, et condamne l'alliance avec la bourgeoisie républicaine des socialistes « gouvernementaux ». A partir de 1906, il écrit des éditoriaux dans le journal de Jaurès, L'Humanité, tout en restant fidèle à un marxisme intransigeant contre les tendances « réformistes » de Jaurès. Le 25 novembre 1911, Lafargue et son épouse, qui ne souhaitent pas connaître la vieillesse qui enlève « un à un les plaisirs et les joies de l'existence » comme il l'écrit dans son testament, se suicident ensemble en choisissant l'empoisonnement par le cyanure de potassium. « Leur mort spectaculaire fait sensation et les funérailles au Père-Lachaise le 3 décembre sont l'occasion d'une grande cérémonie du socialisme international, attestant le prestige conservé par Lafargue : Jaurès, Vaillant, Dubreuilh, Bracke (suppléant Guesde, malade) pour la France, Anseele pour la Belgique, Kautsky pour l'Allemagne, et pour la Russie, Roubanovich, Alexandra Kolantaï .. et un certain Lénine qui prononce pour la l'occasion son premier et unique discours en français. Lénine avait rencontré régulièrement Lafargue lors de son séjour parisien et banlieusard (à Longjumea) » - préface « Lisez Lafargue » de Gilles Gandar et Jean-Numa Ducange à Paresse et Révolution. Ecrits de Paul Lafargue 1880-1911 (Texto).

 

Le Droit à la Paresse.

 

Avant-propos

« M.Thiers, dans le sein de la Commission sur l'Instruction primaire de 1849, disait : « Je veux rendre toute-puissante l'influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l'homme qu'il est ici-bas pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l'homme : « Jouis ». M. Thiers formulait la morale de la classe bourgeoise dont il incarna l'égoïsme féroce et l'intelligence étroite.

La bourgeoisie, alors qu'elle luttait contre la noblesse soutenue par le clergé, arbora le libre-examen et l'athéisme ; mais, triomphante, elle changea de ton et d'allure et aujourd'hui, elle entend égayer de la religion sa suprématie économique et politique. Aux XVe et XVIe siècles, elle avait allégrement repris la tradition païenne et glorifiait la chair et ses passions, reprouvées par le christianisme ; de nos jours, gorgée de biens et de jouissances, elle renie les enseignements de ses penseurs, les Rabelais, les Diderot, et prêche l'abstinence aux salariés. La morale capitaliste, piteuse parodie de la morale chrétienne, frappe d'anathème la chair du travailleur ; elle prend pour idéal de réduire le producteur au plus petit minimum de besoins, de supprimer ses joies et ses passions et de le condamner au rôle de machine délivrant du travail sans trêve ni merci. (...)»

 

« Paressons en toutes choses, hormis en aimant et en buvant, hormis en paressant » (Lessing)

 

I. Un dogme désastreux

 

Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes ont sacro-sanctifié le travail...

 

II. Bénédictions du travail

 

(…) Introduisez le travail de fabrique et adieu joie, santé, liberté, adieu tout ce qui fait la vie belle et digne d'être vécue. Et les économistes s'en vont répétant aux ouvriers : travaillez pour augmenter la fortune sociale ! Et cependant un économiste, Destutt de Tracy, leur répond :

« Les nations pauvres, c'est là où le peuple est à son aise ; les nations riches, c'est là où il est ordinairement pauvre ».

Et son disciple Cherbuliez de continuer : « Les travailleurs eux-mêmes, en coopérant à l'accumulation des capitaux productifs, contribuent à l'événement qui tôt ou tard, doit les priver d'une partie de leur salaire ».

Travaillez, travaillez, prolétaires, pour agrandir la fortune sociale et vos misères individuelles, travaillez, travaillez pour que, devenant plus pauvres, vous ayez plus de raisons de travailler et d'être misérables. Telle est la loi inexorable de la production capitaliste.

Parce que prêtant l'oreille aux fallacieuses paroles des économistes, les prolétaires se sont livrés corps et âme au vice du travail, ils précipitent la société tout entière dans ces crises industrielles de surproduction qui convulsent l'organisme social... Les marchés s'encombrent, les produits sont tout aussi abondants qu'invendables, la monnaie se cache, le crédit s'évanouit, les fabriques se ferment, les masses ouvrières manquent de moyens d'existence parce qu'elles ont produit trop de moyens d'existence...

Mais avant d'aboutir à cette conclusion, les fabricants parcourent le monde en quête de débouchés pour les marchandises qui s'entassent ; ils forcent leur gouvernement à s'annexer des Congo, à s'emparer des Tonkin, à démolir à coups de canon les murailles de la Chine, pour y écouler leurs cotonnades... Les capitaux abondent comme les marchandises. Les financiers ne savent plus où les placer ; ils vont alors chez les nations heureuses qui lézardent au soleil en fumant des cigarettes, poser des chemins de fer, ériger des fabriques et importer la malédiction du travail ».

 

III. Ce qui suit la surproduction

 

«  Sous l'Ancien Régime, les lois de l’Église garantissaient au travailleur 90 jours de repos (52 dimanches et 38 jours fériés) pendant lesquels il était strictement défendu de travailler. C'était le grand crime du catholicisme, la cause principale de l'irreligion de la bourgeoisie industrielle et commerçante. Sous la Révolution, dès qu'elle fut maîtresse, elle abolit les jours fériés et remplaça la semaine de sept jours par celle de dix. Elle affranchit les ouvriers du joug de l'Eglise pour mieux les soumettre au joug du travail ».

 

« Le grand problème de la production capitaliste n'est plus de trouver des producteurs et de décupler leurs forces mais de découvrir des consommateurs, d'exciter leurs appétîts et de leur créer des besoins factices » … mais « rien ne peut arriver à écouler les montagnes de produits qui s'entassent plus hautes et plus énormes que les pyramides d'Egypte : la productivité des ouvriers européens défie toute consommation, tout gaspillage... Tous nos produits sont adultérés pour en faciliter l'écoulement et en abréger l'existence. Notre époque sera appelée l'âge de la falsification comme les premières époques de l'humanité ont reçu les noms d'âge de pierre, d'âge de bronze, du caractère de leur production. Des ignorants accusent de fraude nos pieux industriels alors qu'en réalité la pensée qui les anime est de fournir du travail aux ouvriers, qui ne peuvent se résigner à vivre les bras croisés. Ces falsifications, qui ont pour unique mobile un sentiment humanitaire, mais qui rapportent de superbes profits aux fabricants qui les pratiquent, si elles sont désastreuses pour la qualité des marchandises, prouvent la philanthropique ingéniosité des bourgeois... »

 

Appendice

 

 

«  Le rêve d'Aristote est notre réalité. Nos machines au souffle de feu, aux membres d'acier, infatigables, à la fécondité merveilleuse, inépuisable, accomplissent docilement d'elles-mêmes leur travail sacré ; et cependant le génie des grands philosophes du Capitalisme reste dominé par le préjugé du salariat, le pire des esclavages. Ils ne comprennent pas encore que la machine est le rédempteur de l'humanité, le Dieu qui rachètera l'homme des sordidae artes et du travail salarié, le Dieu qui lui donnera des loisirs et la liberté ».   

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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 10:34

La cour des comptes veut continuer à resserer la corde au cou des Français? 

Ne faudrait-il pas faire l'inverse et mettre la corde au cou de la cour des comptes? 

Tout cela au sens figuré bien sûr et pour le bon mot... car nous ne sommes pas des justiciers assoiffés de sang et le couteau entre les dents.

Néanmoins, c'est peut-être un bon coup de pied dans le cul qu'il faudrait à ces pensionnés de la République, ces "faux sages" et vrais hyper-privilégiés qui veulent toujours plus de baisse des dépenses publiques et sociales, toujours plus d'efforts pour les français au nom de la poursuite d'un projet d'adaptation de la société française au libéralisme le plus complet.

Dans son nouveau rapport annuel de 1500 pages d'admonestation à intensifier les réformes libérales, la Cour des Comptes, présidée par le socialiste Didier Nigaud, pardon, Didier Migaud, veut encore durcir l'austérité et les baisses de dotations aux collectivités et de dépenses sociales.

Elle entend davantage surveiller les "étudiants boursiers" qui usurperaient leurs bourses en séchant des cours. C'est bien connu: l'allocataire du RSA fraude, l'étudiant boursier se la coule douce, le pauvre pue...

Bien sûr, pour les actionnaires du CAC 40 et les évadés fiscaux qui placent leurs fortunes dans les paradis à riches du Luxembourg, de Suisse ou d'ailleurs, Didier Migaud est beaucoup plus indulgent et silencieux.

C'est qu'ils dejeunent toutes les semaines ensemble au Ritz ou au Grillon et se fréquentent assidument aux dîners du Siècle, ces profiteurs impudents qui veulent rogner toujours plus de droits sociaux...   

La cour des comptes se félicite de la suppression des tribunaux dans les sous-préfectures comme Morlaix. Elle demande à poursuivre ce mouvement de casse des services publics dans les villes moyennes et petites. 

Surtout, ce qui ferait vraiment jouir la cour des comptes, et dieu sait que c'est difficile, car ces crânes d'oeuf ne sont plus de la toute première jeunesse, ce serait de pouvoir supprimer des lignes TER non rentables au profit des liaisons TGV moyennes et longues distances, les seules rentables, et de leur substituer des liaisons routières moins coûteuses, dans la continuité de la loi Macron. 

Les gaz à effet de serre, on s'en fout! 

Dans les transports publics, la cour des comptes veut "un accroissement de la contribution des usagers". En d'autres termes, car l'avenir est bien de décourager l'usage des transports en commun au profit du tout voiture, augmentez les tarifs! Si les bus et les trains se vident: c'est pas grave. On fermera les lignes. Cela coûtera moins cher à tout monde.

Enfin, la cour des comptes demande à nouveau de renforcer la productivité du personnel des collectivités et de supprimer des emplois publics chaque fois que possible, comme s'il n'y avait pas assez de chômage. 

Voilà ce que gagnent ces magistrats fonctionnaires qui travaillent à détruire l'Etat social et les services publics au maximum de leurs possibilités. Source: blog "Les Moutons enragés" 

 http://lesmoutonsenrages.fr/2013/02/18/dis-moi-combien-tu-gagnes-les-salaires-a-la-cour-des-comptes/

 

I.D 

 

MAGISTRAT COUR DES COMPTES

Grade : Président
Catégorie A+
Salaire mensuel brut
Échelon IM De base Primes incluses (*)
7ème échelon, grille Hors Échelle E
HEE2 1320 6 111,99 € 9 167,99 €
HEE1 1270 5 880,47 € 8 820,70 €
6ème échelon, grille Hors Échelle D
HED3 1270 5 880,47 € 8 820,70 €
HED2 1217 5 635,06 € 8 452,59 €
HED1 1164 5 389,66 € 8 084,49 €
5ème échelon, grille Hors Échelle C
HEC3 1164 5 389,66 € 8 084,49 €
HEC2 1139 5 273,90 € 7 910,85 €
HEC1 1115 5 162,78 € 7 744,17 €
4ème échelon, grille Hors Échelle B bis
HEBb3 1115 5 162,78 € 7 744,17 €
HEBb2 1086 5 028,50 € 7 542,75 €
HEBb1 1058 4 898,85 € 7 348,28 €
3ème échelon, grille Hors Échelle B
HEB3 1058 4 898,85 € 7 348,28 €
HEB2 1004 4 648,81 € 6 973,22 €
HEB1 963 4 458,97 € 6 688,46 €
2ème échelon, grille Hors Échelle A
HEA3 963 4 458,97 € 6 688,46 €
HEA2 916 4 241,35 € 6 362,03 €
HEA1 881 4 079,29 € 6 118,94 €
1er 821 3 801,47 € 5 702,21 €
Grade : Premier conseiller
Catégorie A+
Échelon IM
Échelon spécial, Hors Échelle B bis
HEBb3 1115 5 162,78 € 7 744,17 €
HEBb2 1086 5 028,50 € 7 542,75 €
HEBb1 1058 4 898,85 € 7 348,28 €
7ème échelon, grille Hors Échelle B
HEB3 1058 4 898,85 € 7 348,28 € 
HEB2 1004 4 648,81 € 6 973,22 €
HEB1 963 4 458,97 € 6 688,46 €
6ème échelon, grille Hors Échelle A
HEA3 963 4 458,97 € 6 688,46 €
HEA2 916 4 241,35 € 6 362,03 €
HEA1 881 4 079,29 € 6 118,94 €
5ème 821 3 801,47 € 5 702,21 €
4ème 764 3 537,54 € 5 306,31 €
3ème 711 3 292,14 € 4 938,21 €
2ème 658 3 046,73 € 4 570,10 €
1er 619 2 866,15 € 4 299,23 €
Grade : Conseiller
Catégorie A
Échelon IM
7ème 619 2 866,15 € 4 299,23 €
6ème 582 2 694,83 € 4 042,25 €
5ème 546 2 528,14 € 3 792,21 €
4ème 496 2 296,62 € 3 444,93 €
3ème 452 2 092,89 € 3 139,34 €
2ème 411 1 903,05 € 2 854,58 €
1er 379 1 754,88 € 2 632,32 €

(1) Le salaire brut mensuel  primes et indemnités incluses est une moyenne et a été calculé en multipliant le salaire de base par un coefficient de 1,5 . Ce coefficient tient compte de ce qui suit :

  1. L’indemnité de fonction calculée est un pourcentage du traitement (environ 30 %) qui varie selon le poste et les responsabilités occupés.
  2. La prime modulable est attribuée en fonction de leur mérite qui est égale en moyenne à 9 % de leur traitement (avec un maximum à 15 %)
  3. Indemnité de résidence dans certaines zones est versée surtout dans les grandes villes (3 % en région Île de France, 1 % dans certaines grandes villes.
  4. D’autres primes valorisent le salaire comme la prime d’astreinte, prime pour travaux supplémentaires, et autres……

 

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