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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 06:12
Le Télégramme 16 février - entretien de Sophie Prévost avec Luc Blanvillain

Le Télégramme 16 février - entretien de Sophie Prévost avec Luc Blanvillain

Un écrivain brillant, prolifique et truculent, et un chic type!

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16 février 2016 2 16 /02 /février /2016 13:00
Le PS du Finistère dénonce les propos de Gérard Filoche contre le rapport Badinter visant la réécriture du Code du Travail: "Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt" (Déclaration du PCF du Finistère)

Après la dénonciation par la Fédération PS du Finistère des propos de Gérard Filoche sur le rapport Badinter :

Fédération du Parti Communiste/ 5 rue Henri Moreau 29 200 Brest / 02 98 43 47 78/ 06 20 90 10 52

A Brest, le 16 février 2016

Communiqué de la Fédération du Finistère du PCF :

« Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt »

Le Parti Socialiste du Finistère, dans le sillage du premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, estime que Gérard Filoche "a franchi la ligne jaune" en accusant dans des propos véhéments lors d'un entretien à Ouest-France lundi dernier Robert Badinter de ne rien connaître au Code du travail qu'il entend « simplifier » et élaguer au préjudice des salariés et au bénéfice du patronat.

Indignation bien sélective... En réalité Gérard Filoche est un des seuls au Parti Socialiste à dénoncer avec constance depuis quatre ans la dérive néo-libérale du gouvernement et de la présidence socialiste et à proposer des alternatives pour indiquer ce que seraient des réformes de gauche du droit du travail et en faveur des travailleurs

Quand le rapport Badinter voudrait décapiter en un tour de main des acquis sociaux essentiels que les luttes sociales et ouvrières ont mis des décennies à conquérir, l'inspecteur du travail Gérard Filoche, qui est confronté quotidiennement à la détresse des salariés face à un patronat de plus en plus décomplexé, a le droit d'être en colère. C'est même son devoir de dénoncer ces projets de remise en cause du droit du travail que la droite même n'a jamais osé entreprendre jusqu'ici.

Le rapport Badinter ne prévoit rien pour réduire la précarité du travail, empêcher les licenciements boursiers, réguler la sous-traitance, redévelopper la démocratie syndicale et sociale, renforcer le pouvoir des instances représentatives du personnel dans l'entreprise, développer une vraie sécurité sociale professionnelle et les moyens de l'inspection du travail.

Au contraire, Badinter, sous l'inspiration du trio Hollande-Valls-Macron et du MEDEF, entend supprimer la durée légale du travail fixée à 35 heures au profit d'une « durée normale » ouvrant droit à toutes les exceptions. Il voudrait affirmer la priorité des accords d'entreprise sur la loi dans la hiérarchie des normes, ouvrant de nouvelles perspectives au chantage à l'emploi des patrons et actionnaires pour faire accepter des régressions sociales.

En définissant le droit du travail comme «la volonté d'assurer le respect des droits fondamentaux de la personne humaine au travail » et en passant sous silence le lien de subordination du salarié à l'employeur, Robert Badinter efface le rapport de domination et d'exploitation, dont la reconnaissance est un des fondements du droit du travail actuel.

L'article 57 du projet de Code du travail simplifié écrit par Badinter prévoit que « les clauses d'une convention ou d'un accord collectif s'appliquent aux contrats de travail » sans que le salarié n'ait son mot à dire, Myriam El Khomri proposant même que des référendums d'entreprise puissent être instaurés pour contourner l'opposition de syndicats majoritaires. Avec le chantage à l'emploi et au chômage, et la carotte d'une légère augmentation de rémunération en cas d'acceptation d'un temps de travail plus important et d'une flexibilité plus grande, on imagine ce que cela peut donner.

Les communistes du Finistère sont solidaires du fond de l'interpellation de Gérard Filoche qui ne se résigne pas à ce qu'un gouvernement prétendument de gauche face le jeu des patrons et réduise les droits des salariés, quand il n'envoie pas carrément des syndicalistes en prison pour les punir de défendre leurs emplois.

Avec tous les hommes de gauche sincères qui veulent étendre les droits des salariés et non les dynamiter, nous nous battrons pour que le rapport Badinter ne serve pas de prétexte à une nouvelle casse du droit du travail, après l'ANI et la loi Macron, à partir de sa transformation en projet de loi au Conseil des Ministres du 9 mars prochain.

Fédération du Finistère du Parti Communiste Français

Fédération du Finistère du Parti Communiste Français

Ouest-France, 16.02.2016: Le PS Finistère pour l'exclusion de Gérard Filoche qui a franchi la ligne jaune "des briseurs de grève"?

Ouest-France, 16.02.2016: Le PS Finistère pour l'exclusion de Gérard Filoche qui a franchi la ligne jaune "des briseurs de grève"?

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16 février 2016 2 16 /02 /février /2016 12:00
L'Humanité, mardi 17 février 2016

L'Humanité, mardi 17 février 2016

L'Humanité Dimanche, 14 février 2016

L'Humanité Dimanche, 14 février 2016

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16 février 2016 2 16 /02 /février /2016 07:18

Belle chanson, beau clip! Paroles Caradec-Ducourant - clip Anne Caradec, Léo Daviliers, Cyril Deleau, Stephane Chartrain - chanteur: Christophe Ducourant, musiciens: Stephane Hébréard et

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 13:12
1973: Solidarité avec le peuple chilien: carte postale éditée contre la dictature de Pinochet
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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 07:29
Morlaix, 1987: des militants CGT de la Manufacture de Tabac, dont un certain Jean-Luc Le Calvez, empêchent l'enlèvement des machines pour sauver leurs emplois et leur outil de travail
Morlaix, 1987: des militants CGT de la Manufacture de Tabac, dont un certain Jean-Luc Le Calvez, empêchent l'enlèvement des machines pour sauver leurs emplois et leur outil de travail
Morlaix, 1987: des militants CGT de la Manufacture de Tabac, dont un certain Jean-Luc Le Calvez, empêchent l'enlèvement des machines pour sauver leurs emplois et leur outil de travail

C'était au temps où Morlaix riait ... mais ce n'était déjà plus le temps du cinéma muet.

Jean-Jacques Cléach était maire de Morlaix, Marie Jacq députée PS, Marylise Lebranchu conseillère régionale et présidente du SIVOM, Chirac était le premier ministre de cohabitation, et l'on fabriquait encore des cigarettes et des cigares en France dans une entreprise d'Etat, la Seita (Société d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes), qui employait encore en 1995 quand elle est privatisée plus de 6000 salariés sur six usines en France.

Quai du Léon, la vénérable Manufacture de tabac, datant du XVIIe siècle et des instructions de Colbert, emploie environ 500 salariés entre 1982 et 1987 et n'en comptera plus que 220 en 1993. En 1987, la CGT annonce la volonté de la Seita de supprimer 129 postes et se bat avec flamme et pugnacité contre la casse de l'emploi, de l'outil de travail, qu'elle pressent comme un prélude à une fermeture du site pour délocaliser l'activité en faisant travailler une main d'oeuvre bon marché.

Des militants CGT combatifs comme notre ami et camarade Jean-Luc Le Calvez et son collègue Jean-Claude Le Guidou s'opposent aux transferts des machines à Strasbourg ou à Nîmes. Ils dénoncent les 5 milliards de centimes que la SEITA est prête à engloutir pour supprimer l'emploi en incitant les salariés à quitter l'entreprise plutôt que de chercher à moderniser l'outil de travail. Ils comprennent bien que la Seita préfère produire à l'étranger, notamment en sur-exploitant la main d'oeuvre africaine dans l'usine de Bangui (en Centre-Afrique).

Ce n'est pas encore le temps où l'on condamne les syndicalistes à de la prison ferme.

Mais la Seita envoie tous de même nos deux syndicalistes au tribunal.

Ces quatre articles de Ouest-France et du Télégramme de l'époque relatent les différentes phases de cet épisode des conflits sociaux à la Manufacture de Tabac et à Morlaix.

Pour Jean-Jacques Cléach, "il est anormal que deux syndicalistes soient assignés devant le tribunal. C'est de la provocation". Et de demander à Marie Jacq, la députée, d'intervenir directement auprès du président de la République. Marylise Lebranchu ne comprend pas qu'Heyraud, le PDG de la SEITA, envoie des syndicalistes au tribunal et refusent toute forme de négociation sur son plan de suppression d'emplois. Depuis, on l'a connu moins solidaire quand elle était encore au gouvernement avec les salariés de Goodyear.

Le PCF et la CGT organisent un rassemblement devant le Palais de Justice pour soutenir les camarades injustement poursuivis pour avoir voulu sauver leur usine des logiques financières de rentabilité maximale et de casse de l'emploi.

Le journaliste commente la sortie du tribunal, avant que le verdict soit connu:

"Chaleureusement applaudis à la sortie du tribunal, Jean-Luc Le Calvez et Jean-Claude Guidou n'ont guère à redouter l'ordonnance que rendra aujourd'hui le juge des référés. Même désignés comme responsables du blocage des machines, le solde de l'opération restera pour eux et pour la CGT largement positif. L'initiative de la direction a achevé de mettre en lumière leur action pour le maintien des emplois à la manufacture des tabacs. Réduisant aux seconds rôles leurs supporters présents hier devant le tribunal, CFDT, élus socialistes et communistes".

Lors de la venue de Chirac le premier ministre à Brest en novembre 1987, la CGT appelle à manifester contre les suppressions d'emplois à Thomson et à la Manu.

Finalement, le nombre de salariés à la Manu sera réduit à 50 lors du 3e plan social de 1998-1999 et l'activité prendra totalement fin à Morlaix en 2004.

Morlaix, 1987: des militants CGT de la Manufacture de Tabac, dont un certain Jean-Luc Le Calvez, empêchent l'enlèvement des machines pour sauver leurs emplois et leur outil de travail
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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 07:23
Quand Poutine met ses agences de presse au service des délires racistes et anti-immigration

Le vendredi 12 février, la correspondante du Monde à Moscou, Isabelle Mandraud, dans un article intitulé "L'offensive médiatique russe vise l'Europe. Moscou dépeint une union européenne déstabilisée par les réfugiés et attaque l'Allemagne", relate comment le régime autoritaire brutal et à bien des égards d'extrême-droite de Vladimir Poutine nourrit les réseaux d'information (y compris net) xénophobes en Europe et alimente dans l'opinion russe l'idée d'une Europe mise à feu et à sang par les réfugiés et les immigrés. Pas étonnant que l'extrême-droite radicale française, Marine Le Pen et le FN, Dupond-Aignan fassent de Poutine leur modèle.

Morceaux choisis:

"Une Europe plongée dans l'insécurité et des dirigeants incapables d'y remédier, quand ils ne mentent pas de façon délibérée à des fins électoralistes. Telle est la vision présentée par les médias publics russes, qui consacrent une bonne partie de leurs informations à la crise migratoire en Europe, mettant en avant quasiment exclusivement les incidents survenus la nuit du Nouvel an à Cologne, durant laquelle de nombreuses femmes ont été agressées, mais pas seulement. Tous les pays d'Europe sont concernés.

Alors que des dizaines de milliers de Syriens se pressent de nouveau aux portes de la Turquie pour fuir les bombardements russes dans le nord de leur pays dénoncés par les Occidentaux, Moscou accroît la pression en dépeignant une Europe déstabilisée. L'ensemble des réseaux russes sont mobilisés, chaînes de télévision, agences, sites internet, ainsi que leurs antennes et bureaux à Londres, Berlin, Paris ou Vienne, pour diffuser en plusieurs langues une "version" déformée des événements.

D'Autriche, de Suède ou de Bruxelles, la tonalité des "nouvelles" est toujours la même, les titres ravageurs. "Vienne: un migrant viole un enfant de dix ans dans une piscine". "Journaliste belge agressée lors d'un reportage à Cologne". "L'Autriche ne va pas renvoyer un demandeur d'asile qui a violé une femme de 72 ans", "Les procureurs suédois ne seront pas obligés de signaler les agressions sexuelles par des réfugiés"...

Le 16 janvier, Perviy Kanal, la première chaîne russe, a consacré dans son journal du soir un long sujet à Lisa F., une jeune Berlinoise de 17 ans d'origine russe "enlevée et violée" par des étrangers. Le reportage démarrait "sur le nouvel ordre qui s'est instauré en Allemagne" où "selon des témoignages, les migrants ont commencé à violer des enfants mineurs".

Cette version des faits a été soutenue par le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov lui-même.

Le fantasme étranger/homme de couleur= prédateur sexuel est digne de la littérature coloniale et raciste la plus baroque mais peut fonctionner dans un pays où les autorités laissent faire les ratonnades de skinheads russes contre les caucasiens, quand elles ne les organisent pas.

En Russie, les rassemblements du mouvement allemand anti-immigration Pegida ("¨Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident") sont suivis de près et ses assertions sur les "mensonges" et "dissimulations" de la police sont copieusement relayées.

La France, qui comme l'Allemagne s'est opposée à l'annexion de la Crimée et qui critique la politique pro-Bachar des russes en Syrie, n'est pas épargnée. "La manifestation du 6 février organisée malgré son interdiction par la microscopique branche française de Pegida, rejointe par le général Christian Piquemal, ancien commandant de la Légion étrangère, et surtout les procès qui ont suivi ont fait l'objet d'un flot ininterrompu d'"informations"".

La Russie a complaisamment relayé la chambre d'échos déformés des messages de l'extrême-droite - Robert Ménard, Gilbert Collard, Stephane Ravier, Thierry Mariani - au sujet de cette arrestation.

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 06:59

Ah Valls ça c'est pas bon! On en a déjà goûté de la sauce hollandaise, mais elle n'avait jamais eu un goût aussi dégueulasse.

Mercredi 10 février, 119 députés socialistes - soit près de la moitié du groupe - ont refusé d'approuver un projet de loi majeur du quinquennat, et 83 députés ont même voté clairement contre le texte qui prévoit d'inscrire l'état d'urgence et la déchéance de nationalité dans la Constitution.

Le texte a tout de même été approuvé par 317 voix contre 199 grâce à l'appui de la majorité des députés de droite (111 pour, 74 contre, 8 abstentions) et des ex-EELV François de Rugy et Barbara Pompili, reconvertis dans l'écolo-pétainisme de carrière.

Le vote, le mardi, de 92 députés socialistes, dont Gwenegan Bui, contre l'article 2 sur la déchéance de nationalité avait été un avertissement, mais il était difficile de savoir combien approuverait l'ensemble du texte le lendemain, en soutien à l'article 1 sur l'état d'urgence. Les 3/4 de ces 92 élus n'ont pas fait de concession et ont voté contre tout le texte quand les autres se sont presque tous abstenus.

La contestation va bien au-delà des habituels fraudeurs, 30 à 40 députés socialistes opposés à la politique économique néo-libérale et de régression sociale du gouvernement.

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 05:47

Turquie : l'escalade meurtrière contre le peuple kurde doit cesser. Communiqué de Marie-Christine Vergiat

Depuis plus d'un mois maintenant, les opérations de l'armée et des forces spéciales de police sur la partie kurde du territoire turc se renforcent et le bilan humain ne cesse de s'alourdir. Les villes de Sur, Diyarbakir et Cizre sont particulièrement touchées par ces affrontements.

Alors que Cizre est sous le coup d'un couvre-feu depuis le 14 décembre et que ces derniers habitants tentent de se protéger comme ils le peuvent, c'est avec horreur que nous avons appris que 28 personnes, dont des élus, bloquées depuis le 23 janvier dernier, dans la cave d'un bâtiment, avaient été pris pour cible et que plusieurs d'entre eux avaient été tués et lourdement blessés.

Alors que mon groupe, la GUE/NGL, aux côtés de plusieurs parlementaires d'autres groupes politiques, avait interpellé la semaine dernière Frederica Mogherini pour qu'elle fasse pression sur les autorités turques sur le désastre humanitaire de Cizre, nous assistons à une escalade de violence sans limite de la part des autorités turques.

Il y a urgence à faire pression sur les autorités turques pour qu'elles cessent de prendre en otage les populations civiles qui payent un lourd tribu dans ces opérations.

Les autorités turques doivent respecter les normes internationales en matière de droit humanitaire et cela vaut aussi pour les dizaines de milliers de syriens qui se massent à la frontière turque, aujourd'hui toujours fermée, alors même qu'ils fuient les combats qui ont lieu à Alep notamment, et cherchent à trouver refuge vers Afrin situé dans la partie kurde du territoire turc. Ces réfugiés sont aujourd'hui pris en étau au milieu de ces opérations et n’ont plus que seule voie de repli les routes qui mènent à la Turquie.

Il n'est pas acceptable que l'UE ferme les yeux sur l'ensemble des violations des droits de l'Homme commises par la Turquie sous couvert d'espérer pouvoir sous-traiter avec les autorités turques sa politique migratoire mortifère. Ce silence ne peut plus durer.

Marie-Christine Vergiat

Marie-Christine Vergiat

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 05:25

Jacqueline Fraysse (députée Ensemble-Front de Gauche), le 8 février: sur la dégressivité des allocations chômage, question au ministre du travail:

Madame la ministre du travail, les règles d’indemnisation du chômage seront renégociées dans les prochains jours par les syndicats de salariés et le patronat. Début 2014, le Président de la République avait affirmé : « Ce n’est pas à un moment où il y a un taux de chômage élevé qu’il faut réduire les droits des chômeurs ». C’était une bonne intention. Mais alors, la courbe du chômage se serait-elle inversée à notre insu pour que vous plaidiez en faveur de la dégressivité des allocations chômage ?

Hélas non ! Au contraire, le chômage a atteint depuis le début de ce quinquennat un niveau record, et ne cesse d’augmenter. L’argument selon lequel la dégressivité des allocations chômage encouragerait les chômeurs à chercher un emploi est faux. Vous l’avez vous-même reconnu, et toutes les études le démontrent.

Si le but recherché par le Gouvernement est uniquement de réduire les déficits sur le dos des demandeurs d’emploi, ne faites pas croire à nos concitoyens qu’il s’agit de faire baisser le chômage !

Et s’il s’agit de réaliser des économies, pourquoi ne pas remettre en cause le CICE, qui a largement démontré son inefficacité et qui coûte chaque année 20 milliards d’euros d’argent public, sans que la promesse patronale de créer un million d’emplois ait jamais été tenue ?

Vous avez beau demander que l’on regarde les choses de manière dépassionnée, il n’en reste pas moins qu’avec cette mesure, vous cultivez l’idée inacceptable qu’une partie de nos concitoyens bénéficieraient d’une assurance chômage trop généreuse quand, je le rappelle, un demandeur d’emploi qui gagnait le SMIC perçoit 890 euros par mois pour vivre.

Madame la ministre, allez-vous abandonner l’hypothèse de la dégressivité des allocations chômage, inefficace en matière de retour à l’emploi et extrêmement pénalisante pour les intéressés ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine et sur quelques bancs du groupe écologiste.)

M. le président. La parole est à Mme la ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social.

Mme Myriam El Khomri, ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social. Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, madame la députée, comme vous l’avez dit, la négociation sur l’assurance chômage relève des partenaires sociaux. La convention qui a été signée en 2014 arrivera à son terme le 30 juin, et c’est aux partenaires sociaux, qui commenceront les négociations à la fin du mois, qu’il reviendra de fixer les conditions d’affiliation et d’indemnisation des demandeurs d’emploi.

Il est important de rappeler ici qu’il n’y a pas de coupable désigné. Depuis le début de la crise en 2008, les recettes diminuent tandis que les dépenses d’indemnisation augmentent. Cette situation financière est connue de tous, y compris des partenaires sociaux. Je leur fais pleinement confiance pour trouver des modalités permettant d’assurer la pérennité financière du système. Mais la logique budgétaire ou financière ne saurait être la seule à guider la négociation. Je souhaite, et je le répète devant vous, que le dialogue social débouche sur un accord.

Permettez-moi aussi de dire à cette assemblée qu’en 2014, les partenaires sociaux ont réussi à faire des économies en matière d’assurance chômage tout en accomplissant une avancée sociale, avec les droits rechargeables, conjuguée à l’accélération du retour à l’emploi. C’est aussi cela le dialogue social, et il est important de le souligner.

Quelles sont les attentes en ce qui concerne la convention d’assurance chômage ? Le premier objectif est de maintenir la fonction protectrice de l’assurance chômage : les chômeurs doivent conserver un niveau de vie décent. Le deuxième objectif est d’accélérer le retour à l’emploi et d’encourager les comportements favorables à l’emploi des employeurs. Vous l’avez dit, la dégressivité n’a pas apporté satisfaction.

Question au gouvernement de Jacqueline Fraysse, députée Front de Gauche, sur la dégressivité des allocations chômage
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