Photos Ismaël Dupont
Photos Yves Abramovicz
Cette deuxième réunion publique des candidats du Front de Gauche pour les départementales dans le secteur de Morlaix, consacrée en grande partie à un travail et un débat sur l'accompagnement des personnes âgées et la santé, fut très riche et mobilisatrice.
A la tribune, Pascal Kerboriou, à gauche, ancien adjoint au maire à Plougonven (apparenté PCF - Front de gauche), accompagnait nos candidats: Solène André (infirmière, conseillère municipale sympathisante du Front de Gauche à Plouégat Guérand, 35 ans), Martine Carn (60 ans, infirmière en retraite, adjointe au maire pendant trois mandats et conseiller communautaire du Front de Gauche sur le mandat précédent), Roger Héré (63 ans, élu d'opposition PCF-Front de Gauche à Plouigneau, ancien responsable syndical sur le secteur de Morlaix, retraité des Finances Publiques), Jeremy Lainé (35, technicien anti-parisitaire, ancien élu PCF à Lanmeur, résidant aujourd'hui à Guimaëc).
Les candidats du nouveau canton de Morlaix étaient également présents: Ismaël Dupont, Michèle Abramovicz, Julien Kerguillec et Sylvie Lécuillier.
Sans pouvoir retranscrire l'intégralité des interventions et des échanges, on peut les résumer en quelques mots.
Solène André a fait l'introduction en disant que son engagement prenait son sens dans l'exigence impérieuse de placer l'Humain au centre des décisions politiques.
Martine Carn dans un propos très développé et argumenté a expliqué les propositions du Front de Gauche en matière d'accompagnement des personnes âgées pour ce qui est des compétences du Conseil Général (devenant Conseil Départemental) et d'aide au maintien de l'autonomie. Elle a rappelé que le vieillissement de la population n'était pas à percevoir comme un problème mais comme un progrès qui imposait des responsabilités à la société toute entière, celle de concevoir de nouvelles solidarités. Actuellement, de nombreuses familles sont éclatées, déracinées avec les obligations du travail. Les personnes âgées sont parfois éloignées de leurs familles. Le reste à charge pour l'hébergement en structure ou l'aide à domicile est un problème pour beaucoup de personnes âgées et de familles. Notamment quand il faut prévoir des aides de nuit. Il manque 2000 places en maison de retraite dans le Finistère. La perte d'autonomie peut être brutale mais aussi très insidieuse: troubles de mémoire;, de concentration, problèmes de mobilité. Actuellement, l'accès à l'information pour l'accès aux droits est un vrai problème: or, c'est la responsabilité du Conseil Général. Nous revendiquons l'existence d'un pôle public de l'autonomie pour éviter que le secteur public à but lucratif fasse son miel du marché du vieillissement et garantir des prestations de qualité pour tous, avec du personnel formé, correctement rémunéré, en contrat stable. Les plus de 60 ans représentent actuellement 30% de la population des cantons de Morlaix et de Plouigneau: et ce sera sans doute 40% dans vingt ans. Pour eux, comme pour tous les citoyens français, nous voulons une prise en charge à 100% des frais médicaux. Aujourd'hui, combien de vieux ne parviennent pas à se faire soigner leurs dents, à avoir accès à des appareils auditifs (1500€ par oreille), à de l'optique leur permettant de continuer à être en prise avec le monde. Dans les structures, le personnel qualifié est en nombre insuffisant. Il faut un plan de formation qualifiant pour les personnels du public et du privé.
Ismaël Dupont rappelle qu'une des premières urgences sur le sujet serait de revaloriser les petites retraites. Une proportion importante de retraités, notamment des femmes avec des carrières incomplètes ou étant restées s'occuper des enfants à la maison, puis tombées dans le veuvage, ont des retraites de misère: 700-800€. Comment faire face dans ces conditions aux nouveaux besoins liés à sa perte d'autonomie? Il est également nécessaire de retrouver un financement à 100% des dépenses de santé dans le cadre de la Sécurité Sociale solidaire, de cesser de dérembourser les actes médicaux en laissant sur le carreau les français les moins favorisés et en développant le secteur assurantiel privé. La sécurité sociale doit être financée par une augmentation des cotisations sociales et patronales: tout le contraire de ce que l'on fait actuellement. Il y a aussi un énorme travail d'adaptation des logements à la personne âgée et de rénovation à faire, en améliorant les droits aux aides du Conseil Général et l'accès à l'information, mais aussi les délais pour que les dossiers soient instruits et que l'on puisse toucher ces aides.
Pascal Kerboriou a dit qu'il travaillait depuis 28 ans comme aide-soignant avec des personnes âgées de Plougonven et de Belizal. Actuellement, il n'y a pas de solution le plus souvent pour les résidents qui cassent leurs dentiers, leurs lunettes. A partir du moment où on devient vieux, et parfois sénile, c'est comme si on n'avait plus les mêmes droits que les autres citoyens. L'argent est bien souvent la seule boussole des politiques publiques et le problème d'accès aux droits des personnes âgées et de leurs familles. La prise en charge universelle de la perte d'autonomie par la Sécurité Sociale, cela relève d'un choix politique.
Annie Le Calvez a évoqué la situation des veuves, qui souvent ont des basses retraites et qui ont perdu leur demi-part supplémentaire pour les impôts sur le revenu. Ce qui les rend souvent imposables, fait qu'une fois payés la taxe foncière, la taxe d'habitation, il ne reste plus grand chose pour les heures d'accompagnement à domicile. La loi Bachelot a permis de pouvoir placer pendant 3 mois les personnes âgées de sa famille en placement temporaire, mais c'est un droit qui reste difficile à concrétiser, car les listes d'attente sont longues et les places chères. Il faut s'y prendre parfois un an à l'avance pour avoir une place pour ses parents âgées et en perte d'autonomie. Les ADMR dans la région ont été regroupés (Plouénan, Taulé, Carantec, ont rejoint Morlaix par mesure de rationalisation et d'économie): le problème c'est que les personnels font plus de route, avec des indemnités kilométriques qui ne sont pas très fortes, et une pression sur les horaires importantes. C'est plus de pénibililité, des conditions de travail et de prise en charge des patients dégradées. Les départs en retraite ne sont pas tous remplacés.
Mme André a mis en avant le fait que l'allocation handicapé adulte se perdait quand on touchait une pension de réversion suite à un veuvage. Concrètement elle est divisée par 4. Ce qui oblige des personnes âgées très dépendantes à vivre avec 700€ et à payer sur cette somme des aides ménagères, des infirmières. De plus quand une personne sort de l'hôpital, on se trouve complètement démuni à la maison. Mme André estime qu'il faudrait faciliter l'accès à l'information et aux droits pour les familles.
Roger Héré a mis en avant le fait que la question du vieillissement était un enjeu de société majeur. Ce n'est pas un accident mais quelque chose de positif et de normal. Cela n'est considéré comme une charge que par les comptables qui nous gouvernent. Le droit universel à l'autonomie devrait être pris en charge dans le cadre de la sécurité sociale. Les budgets de l'Etat et de la Sécurité Sociale, sous gouvernement socialiste, sont loin d'être à la hauteur des enjeux. On trouve des milliards d'euros pour le Medef mais pas pour la satisfaction des besoins sociaux élémentaires, pas pour les vieux. La première chose que feront des élus du Front de Gauche au conseil général, c'est de dénoncer et de combattre la politique austéritaire qui conduit à laisser des situations d'aggravation des inégalités s'installer faute de moyens publics suffisants. On ne peut pas opposer une politique locale PS bonne gestionnaire et des décisions politiques nationales qui serait hors sujet: tout se tient, le gouvernement socialiste suit les mêmes rails que celui de Sarkozy, que la droite. Le vote Front de Gauche, c'est un vote essentiel pour tenter de mettre en échec ces politiques, pour donner des chances à une politique au service des besoins humains. La droite et l'extrême-droite sont porteuses de politique austéritaire de même nature. En Grèce, il y a eu des signaux extrêmement positifs qui ont été lancés pour une autre politique. Seulement, c'est confrontés à la réalité de politiques d'hyper-austérité et de régression sociale que les Grecs ont compris massivement qu'il fallait changer de cap. Il faut souhaiter que l'on réagisse plus tôt en France qu'en Grèce car, en ce moment, on suit la même pente de destruction des droits sociaux et d'affaiblissement des services publics. Vieillir, ce n'est pas une tare mais un moment de la vie. Vieillir, c'est aussi de l'or gris pour certains qui veulent faire des affaires avec les personnes âgées. Les retraités ont rendu par le passé des services importants à la collectivité par leur travail, ils continuent avec leur bénévolat, leur solidarité vis à vis des enfants, de la collectivité, à être essentiels à la vie sociale. Ils ont droit à une existence digne. Or, certains ont clairement des problèmes de ressources, rencontrent des situations de précarité, voire de misère.Dans le Finistère, 12,5% de personnes de plus de 75 ans ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. 6000 personnes sont titulaires du minimum vieillesse: 820€. Il y a des besoins d'accès aux maisons de retraite, même si les personnes âgées souhaitent y entrer le plus tardivement possible. Aujourd'hui, 85% des maisons de retraite sont médicalisées (des EHPAD), on y entre à 85 ans en moyenne, on y vit en moyenne dans le Finistère 3 ans. Mais avant d'accéder en maison de retraite, les personnes âgées, qui ont aussi une vie sociale tout en connaissant des problèmes croissants de santé et de mobilité, ont des besoins, notamment pour maintenir leur autonomie.A Plouigneau, le maire de droite veut fragiliser le service d'aide à domicile du CCAS en faisant passer les salariés de 17h30 à 5h de travail hebdomadaire. C'est un licenciement déguisé. Comment vivre avec 5h de salaire hebdomadaire? C'est parfaitement scandaleux. On fait le choix d'affaiblir le service public d'aide à domicile, de le détruire même. On veut faire la peau au service public d'aide à la personne. Le secteur privé lucratif, lui, gagne des heures. Cela va avec le développement de la précarité parmi le personnel des communes. Il faut préciser que ce pôle public de l'autonomie que nous proposons, nous le concevons comme une structure gérée de manière tripartite entre élus, salariés et usagers: il vise à structurer la filière de l'aide à domicile pour les personnes âgées, à développer de nouveaux services publics accessibles à tous pour répondre aux besoins. Si je suis élu au Conseil Général, la première chose que je ferai, ce sera de poser un jugement de valeur fort sur la politique d'austérité, que s'abstiennent de condamner les élus PS dans les communes et à la communauté d'agglo de Morlaix, où seul notre élu du Front de Gauche, Ismaël Dupont, la combat publiquement, ce qui est presque perçu comme inconvenant par certains, dont le président, qui n'hésite pas à tenter de le faire taire car il y a des vérités qui sont dangereuses à entendre et à dire...
François Rippe: Il y a une idée qu'il faut battre en brèche, c'est l'argument de la fatalité: on ne peut pas faire autrement que de laisser l'initiative au secteur privé. Tout cela, cela ne dépend que de la mobilisation des gens, de la mobilisation des moyens. Pour la défense des services publics, à Plougonven, pour la Poste, à Douarnenez ou à Carhaix, pour l'hôpital, on peut mener des luttes populaires et victorieuses. Ce sont des luttes défensives. Il faut maintenant aussi être capable collectivement de proposer le développement de nouveaux services publics. Avant d'élire Syrisa, les Grecs ont été confrontés à une réalité, que nous connaîtrons peut-être bientôt si nous ne nous bougeons pas pour imposer une autre politique: des retraites qui sont dimunuées de 20 à 25%. Je pense qu'on peut s'appuyer sur une mobilisation du type de celle de Guéret dans la Creuse en 2005 où 80 élus avaient démissionné symboliquement pour protester contre la mise à mal des services publics. Aujourd'hui, dix ans plus tard, cette mobilisation est relancée.
Bruno Fichou a rappelé que cette solidarité en Limousin était bien une réalité vécue au quotidien en raison aussi de l'isolement des villages et des personnes, qui a rendu possible et nécessaire le développement d'épiceries ambulantes, de liens inter-générationnels. C'est important aussi de travailler sur ce qui permet en amont de retarder la perte d'autonomie: le logement inter-générationnel, le lien social, le commerce de proximité. La dignité, l'humanité, cela ne doit pas être de vains mots dans la vie des vieux.
Alain David: On va nous dire: ces départementales, ce ne sont pas des élections politiques, on élit des gestionnaires. Evidemment que cela aura une signification politique. Notamment parce que ce qui est en cause, ce sont les conséquences de la baisse de moyens, de l'austérité. Soit on approuve ces choix qui fragilise la santé, la prise en charge des personnes âgées, soit on vote pour des gens qui vont les combattre. La majorité PS au Conseil Général se contente de dire actuellement: bon, qu'est-ce que vous voulez, la situation est difficile, mais ne vous inquiète pas, on gère pour que ça se passe le moins mal possible. Il faut leur dire clairement: cette politique là, on en veut pas. Entre le moment où on commence à perdre de la mobilité, des moyens physiques, et le moment où on se pose la question d'une entrée en EHPAD, il se passe souvent plusieurs années: la question dès lors c'est comment on prend des mesures pour que le maintien à domicile soit possible en termes de prévention: des personnels suffisamment formés, avec des conditions de travail acceptables, de la prévention pour adapter les logements, prendre en compte la dimension socio-culturelle pour que les gens ne restent pas enfermés chez eux devant leur télé. Or, c'est tout le sens de l'activité d'associations comme l'ORPAM fragilisés par la baisse des subventions publiques. Il faut des places en hébergement, mais tout le reste compte aussi, avant qu'on en arrive là. La question de la qualité de vie des personnes âgées, au-delà des soins, de la prise en charge d'urgence et contrainte, est essentielle dans une société civilisée.
Martine Carn a mis en avant l'importance d'un projet comme celui du lotissement inter-générationnel de Plougonven où des jeunes travailleurs résident au côté de personnes âgées. Elle a mis en valeur aussi l'épicerie de proximité, le commerce local, l'intérêt de rapprocher les producteurs locaux des consommateurs qui veulent donner du sens à leur pratique de consommation avec les AMAP, prenant en exemple celle de Pleyber-Christ. Cette mise en réseau constitue une forme de solidarité importante. Il faut, nous dit-elle, arrêter de se regarder le nombril, regarder les injustices et la misère qui croissent à nos portes, et nous mobiliser pour ne pas les laisser se banaliser. Actuellement, on souffre de la résignation, de l'indifférence, de l'individualisme. Les hommes politiques au pouvoir laissent les inégalités s'installer, les gens ne plus avoir accès à des droits essentiels. Les élus PS au Conseil Général sont co-responsables de la politique menée par Hollande qui a bien foulé au pied sa promesse d'affronter le monde de la finance, cet "ennemi invisible", pour répondre aux besoins sociaux. Aujourd'hui, au Conseil Général, chez les décideurs du PS, il n'y a plus d'écoute pas par rapport à l'humain. Vendre un bilan de mandat à la veille des élections en utilisant les ressources publiques, ça on sait faire. La politique est réduite à un jeu de professionnels, à la lutte des places. On ne prend pas en compte la gravité de la situation que vivent énormément de gens. C'est le même vocabulaire, la même politique que la droite. On monte les gens les uns contre les autres -jeunes contre retraités prétendument favorisés, Smicards contre chômeurs et pseudo "assistés". On divise pour mieux régner. Des élus du front de Gauche seraient indispensables au Conseil Général pour porter la colère et les attentes de la population, rompre avec la pratique de l'entre-soi de ce monde politique.
Ismaël Dupont a rappelé que les dernières formules fracassantes de Hollande et de Macron, loin de désigner l'ennemi invisible dans la puissante finance, laissait à entendre une certaine méconnaissance, voire un mépris du peuple: de la raillerie insupportable par rapport aux "édentés" de Hollande à la formule sur les "illéttrées" de Gad de Macron. On touche du doigt l'éloignement de ces gens vis à vis de la vie quotidienne de nos concitoyens, de leurs problèmes. Pour revenir à la question des personnes âgées, l'urgence, c'est de structurer la filière de l'aide à domicile, pour faire en sorte qu'une exigence de qualité de prise en charge et de conditions de travail s'impose dans le secteur associatif ou privé, à qui on ne doit pas céder tout la place, comme dans le secteur public, qui doit être développé. On présente souvent le secteur de l'aide à la personne comme un gisement d'emploi pour l'avenir, et c'est vrai, mais c'est souvent un gisement d'emplois mal payés, insuffisamment formés, à temps partiel, à CDD, avec des indemnités kilométriques ne compensant pas les frais de déplacement, avec une non reconnaissance de la pénibilité, des cadences difficiles ou infernales, une usure précoce des personnels de l'aide à domicile, aides soignants, aides ménagères... La droite défiscalisait l'emploi privatif de femmes de ménage ou d'aides à domicile, le PS ne fait rien pour revaloriser ces métiers en termes de rémunération, de reconnaissance de la pénibilité, de qualification et de formation, d'harmonisation des pratiques. Parce qu'évidemment tout cela repose sur un financement solidaire plus important: des aides publiques au maintien à domicile, une Sécurité Sociale qui logiquement devrait couvrir la perte d'autonomie, la santé étant la pleine jouissance de ses facultés. En cela, le plan pour la dépendance de Marisol Touraine est très insuffisant, très en deça des enjeux. Les aides-soignantes et les aides à domicile devraient travailler moins de 25h pour un temps plein, pour leur permettre de vivre décemment (actuellement, beaucoup sont en dessous du SMIC et c'est très difficile pour elles, physiquement, de travailler 35h à domicile), de tenir plus longtemps dans ce métier éprouvant: elles devraient avoir un minimum de temps à consacrer à chaque personne âgée, car il n'y a pas que les soins et les toilettes qui comptent. Pour cela, il faudrait que la construction d'une société solidaire pour tous les âges soit réellement prioritaire, bien plus que le soutien à la profitabilité des grosses entreprises.
Pascal Kerboriou a rappelé en ce sens que l'austérité s'appliquait déjà aux aides soignants contractuels en structures qui perdent 150€ mensuels de prime sur leurs salaires si leurs employeurs en décident ainsi.
Yann Guéméné, élu à Plouégat Guérand, a lui aussi fait un certain nombre de rappels indispensables avant que Roger Héré ne conclut: si la dette publique augmente, ce n'est pas en raison des dépenses de solidarité qui augmenteraient, du poids du vieillissement, mais parce que l'Etat organise lui-même l'assèchement de ses ressources pour réduire le service public et les droits sociaux au profit du secteur financier et des plus favorisés: baisse des plus hautes tranches de l'impôt sur le revenu, de l'impôt sur les sociétés, tolérance vis à vis de la fraude fiscale, exonérations massives de cotisations patronales, suppression de la taxe professionnelle. Tout cela fait partie d'un plan bien pensé qui est celui du néo-libéralisme, le PS en la matière menant une politique qui va tout à fait dans le même sens que la droite.