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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 09:48
Les sottises des libéraux contre Syriza

L’HUMANITE DIMANCHE

Chronique de FRANCIS WURTZ (*)

On peut être « directeur de recherche émérite à Science-Po » et se livrer à des analyses abracadabrantesques ! C'est ce que vient d'illustrer Gérard Grunberg sur une demi-page du « Figaro » (1). À ses yeux, « la victoire de Tsipras est une catastrophe pour la gauche radicale en France ». Rien de moins ! Il y a d'ailleurs des masochistes parmi ces « radicaux » puisque, note-t-il : « C'est une nouvelle désastreuse, même si le Parti communiste français (PCF) s'en est réjoui. » Le raisonnement de l'universitaire est sans appel : en réélisant Tsipras, « le peuple grec (...) a exprimé clairement sa volonté » de rester dans la zone euro tout en sachant que le prix à payer serait lourd ». Or, « puisque le PCF s'est prononcé pour le maintien de la France dans l'euro, au nom de quoi pourfendra-t-il encore la politique du pouvoir socialiste à l'égard de l'Europe ? » Une telle accumulation de sottises en si peu de mots tient de la prouesse ! Revue de détail : d'abord, pour exprimer leur volonté ¬ réelle ¬ de rester dans la zone euro, les électeurs et les électrices grecs avaient l'embarras du choix. Si près de 36 % d'entre eux se sont prononcés pour Tsipras et son parti, c'est qu'ils leur reconnaissent une spécificité majeure, prouvée par l'expérience de l'impitoyable confrontation entre le pot de fer européen et le pot de terre grec : ils se battent jusqu'au bout du possible, avec comme seule limite le refus du chaos, et ils sont d'une loyauté exemplaire vis-à-vis de leur peuple. En confiant à nouveau à Tsipras la direction des affaires publiques, les électeurs de Syriza ont voulu se donner les moyens de continuer le combat aussi loin que les rapports de forces le permettront. Et ces derniers ne dépendent pas des seuls Grecs mais de tous les Européens !

Le PCF ne se prononce pas simplement « pour le maintien de la France dans l'euro », autrement dit pour le statu quo ! Il insiste au contraire sur « l'exigence de transformations radicales (de l'euro) rompant avec l'austérité », telles qu'« une création monétaire par la BCE favorisant emploi, salaires, services publics, production réelle » (2). Dans l'immédiat, il agit pour la création ¬ possible sans changer les traités ! ¬ d'un fonds de développement social et écologique : une proposition reprise par le Parti de la gauche européenne (PGE), dont le président est Pierre Laurent et le vice-président... Alexis Tsipras. Enfin, la politique européenne de la France n'a rien à voir avec celle du nouveau gouvernement grec ! Athènes subit un diktat, Paris le co-organise ! La Grèce a été marginalisée par le pouvoir allemand, la France le courtise ! Tsipras a été empêché de tenir ses promesses alors que Hollande les a délibérément trahies ! En quoi la solidarité avec Syriza serait-elle contradictoire avec la critique de la politique française ?

La vérité est que certains, amers de la victoire de Tsipras malgré les coups qu'ils lui ont assénés ou laissé asséner, tentent de l'instrumentaliser en louant son « réalisme » et en faisant mine d'y voir les prémices d'une « rénovation de la social-démocratie » ! Invitons-les à méditer l'image de la tribune du dernier meeting, à Athènes, à la veille des élections du 20 septembre. On y voit, entourant Alexis Tsipras, l'Espagnol Pablo Iglesias, leader de Podemos ; le Français Pierre Laurent, président du PGE ; l'Allemand Gregor Gysi, figure emblématique de « Die Linke », auxquels s'est jointe la jeune Allemande Ska Keller, viceprésidente des Verts au Parlement européen, qui fut la porte-parole de sa famille politique lors des dernières élections européennes de 2014. Elle est là, la rénovation de la gauche !

(*) Député honoraire du Parlement européen.

(1) « La victoire de Tsipras est une catastrophe pour la gauche radicale en France » (23/09/2015).

(2) « Refonder l'Europe », PCF-Front de gauche (15/11/2013).

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11 octobre 2015 7 11 /10 /octobre /2015 18:48

Compte rendu de la réunion de travail entre les cheminots CGT et la tête de liste du Front de Gauche

Participaient à la réunion: Pascal Pouliquen secrétaire CGT maîtrise cadre Quimper ; Gabriel André secrétaire général cheminots CGT Quimper ; Yvon Coat secrétaire Union Locale CGT de Quimper Dominique Gontier PCF Front de Gauche ; Xavier Compain PCF Front de Gauche co-tête de liste aux élections régionales.

Les Cheminots CGT de Quimper ont répondu positivement à la demande du PCF et du Front de Gauche qui souhaitaient dans le cadre des élections régionales confronter leurs analyses et leurs propositions avec les représentants des salariés.

Cette séance de travail, cordiale a été particulièrement féconde.

  • Trains express régionaux

Le constat est élogieux. La région et il faut souligner le rôle du vice président chargé de la mobilité et des transports dans la conduite de ce dossier ; a fait des efforts considérables pour promouvoir, améliorer et rendre accessible le transport ferroviaire régional de voyageurs..

Les investissements réalisés depuis 2002 dans le cadre de deux conventions Etat-SNCF-Région (2002/2006 et 2006/2013) se montent à 340 000 000€. Ils ont permis l’acquisition de rames nouvelles et la rénovation de rames existantes.

Cette amélioration de la qualité de service s'est accompagnée d'une politique tarifaire volontariste, sociale et incitatrice.

On note une augmentation de la fréquentation de 20% sur les périodes considérées. Le nombre de voyageurs jours passant de 17 000 à 21 000.

Il n'en reste pas moins que si les progrès sont évidents, nous sommes encore loin du compte pour que le train soit un mode de transport « naturel » et facile d'usage. 21 000 voyageurs jour quand on sait que les bretons sont parmi les français qui se déplacent le plus souvent notamment dans le cadre des trajets « domicile travail ». 64,8% des bretons se déplacent en voitures, 2,5 fois par jour en moyenne. (voir Les transports et déplacements en région site du ministère et Memento Transport Bretagne édition 2014 de l’Observatoire Régional des Transports de Bretagne ORTB )

Qui plus est l’abandon volontaire et progressif de certaines lignes, la faiblesse ou l’inadaptation de l'offre en nombre de train et de créneaux horaires ne permettent pas de d’accroître sérieusement le nombre de voyageurs .

  • Vers le tout TGV ?

Tous les efforts semblent désormais consacrés à la réussite du projet de LGV Le Mans Rennes et sa déclinaison régionale qui permettra de relier Paris à Quimper et Paris à Brest en 3h08.

Notons que l’essentiel du gain de temps se concentre sur le trajet Paris Rennes .(37 mn)

Le gain entre Rennes et Brest ne sera « que « de 10 mn (gain total 47 mn) au prix d’investissements considérables.

On peut donc craindre à bon droit que dans la logique qui prévaut aujourd’hui la réussite de cet objectif se réalise au détriment du maillage régional déjà mal en point.

Mettre 3h pour aller à Paris ( à quel tarif d'ailleurs!?) pourquoi pas ! Mais certainement pas au détriment des liaisons intra-régionales et interrégionales qu'il nous faut préserver et développer.

Cette question intéresse à la fois l'aménagement, la revitalisation des territoires, le développement économique durable et la transition écologique.

Il est encore temps d'intervenir et d'infléchir la trajectoire du projet LNOBPL (Liaisons Nouvelles Ouest Bretagne Pays de Loire). La Commission du débat public a demandé un complément des procédures de concertation, reportant de fait les premières esquisses de réalisation. Par ailleurs les modifications internes au secteur ferroviaire et notamment le retour du secteur infrastructure (RFF) dans le giron de la maison mère participent de ce report.

Deux remarques importantes au passage :

1.Le 9 décembre 2014, FNE (France Nature Environnement) fédération nationale qui regroupe 3000 associations de protection et de défense de l'environnement publiait une première appréciation du débat sur la LNOBPL. Elle concluait à un débat biaisé qui ne portait que sur le scénario à retenir et non sur l'opportunité du projet lui même. Les limites du débat se situait entre « Oui » et « Oui ».

2.Le gros de l'effort porte sur la liaison Rennes Nantes par...Notre Dame des Landes qui sera assurée par une nouvelle ligne LGV. Il s'agit en fait de structurer la métropole Nantes Rennes. En terme d'équilibre des territoires ; même avec la métropolisation-des-amis, concédée à Brest, pas besoin de faire un dessin.

  • Les bons barreaux à la bonne échelle

L'essentiel du trafic ferroviaire voyageur ( le fret n'existe pratiquement plus en Bretagne) se concentre sur les lignes le long des cotes.

Il existe pourtant 5 barreaux Nord sur qui irriguent toute la région du Nord au Sud. Tous sont encore en service train totalement ou partiellement.

- Brest Landerneau Quimper

- Paimpol Charhaix Rosporden Concarneau

- Saint Brieuc Loudéac Pontivy Auray

- La Brohinière Ploermel

- Saint Malo Dol Rennes Messac Redon puis Nantes.

Les élus régionaux du Front de Gauche devront exiger le maintien des lignes, l'amélioration du service rendu et la remise en service des tronçons abandonnés.

Une attention particulière sera portée, en terme de calendrier pour la liaison Brest Landerneau Quimper pour laquelle un financement de 70 000 000 € a été arraché par la mobilisation des salariés de la SNCF, des habitants et des usager de la ligne et de la Région. Il faudra veiller de près à la réalisation des travaux face à une SNCF prompte à se désengager.

Nous devrons être tout aussi attentifs et déterminés pour répondre aux revendications portées par les collectifs d'usagers luttant pour la réouverture des lignes supprimées telles les liaisons Rennes Fougères, ou l'amélioration des trajets comme Saint Malo-Dinan (500 manifestants en ce début d'année pour exiger une liaison directe journalière, 4000 véhicules/jour sur le parcours)

  • Reconquérir le trafic marchandise

Il reste sur la région Bretagne 10 à 15 agents affectés au service marchandise ! Ce chiffre parle de lui même.

Lors de travaux menés récemment pour la réfection des infrastructure de voies et la rénovation des gares sur le segment Redon Quimper nombre d'embranchement fret ont été déferrés. Pour exemple Quimperlé et Lorient. D'autres l'ont été avant.

De ce point de vue la SNCF pratique la politique de la terre brûlée. Pas de retour en arrière possible. Du moins le croit elle.

Or moins de train c'est plus de camions sur la route. Tout le monde sait ça.

Alors pas de tabous, pour reconquérir le fret. La multi modalité cohérente des transports passe par une offre ferroviaire marchandise en phase avec les objectifs de la transition écologique.

La Région doit affirmer sa volonté de favoriser les transports propres, le ferroviaire et le maritime.

D'ailleurs l''avenir des ports bretons, régionaux et départementaux est intiment lié à leur raccordement au réseau ferré.

L a Région mettre en œuvre des politiques incitatrices et conditionnelles destinées à accompagner les entreprises choisissant le transport ferroviaire.

Elle étudiera les possibilités d'une fiscalité adaptée prenant en compte l'ensemble des coûts réels externalisés et cachés à la charge de la collectivité.

  • Une politique des transports ferroviaires inter régionale

Les régions de l'arc Atlantique - Bretagne, Pays de Loire, Poitou Charente, Aquitaine- ont le plus grand intérêt stratégique à défendre et à promouvoir l’axe ferroviaire Brest-Toulouse par Quimper Redon Nantes Bordeaux.

Les propositions rampantes de la SNCF sur ces trajets consistent à passer par Paris.

Si l'on comprend bien il y deux urgences absolues : La première est de proposer aux Bretons qui conquièrent le vaste monde un aéroport qui leur évitera Paris. La seconde est de proposer aux Bretons qui conquièrent le vaste monde une offre ferroviaire qui les obligent à passer par Paris. C'est assez logique dans le fond.

Dans le même esprit la Région Bretagne se rapprochera des régions Pays de Loire, Centre, Bourgogne Franche Comté pour valider l'hypothèse de la Voie Ferrée Centre Europe Atlantique dédié au trafic marchandise. Elle assurera entre Nantes et Chagny ,point de regroupement et d'éclatement, le trafic conteneur en provenance et à destination du Centre Europe du Sud Est Europe et de la partie sud de l’Allemagne.

Elle aura des prolongement dans la desserte des ports bretons départementaux et régionaux.

Compte rendu de la réunion de travail entre Xavier Compain, candidat du Front de Gauche aux Régionales, et les cheminots de la CGT à Quimper, 7 octobre
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11 octobre 2015 7 11 /10 /octobre /2015 18:43

La fédération d'Ille & Vilaine du PCF prend acte, sans surprise, de la décision de Gérard Lahellec et Eric Berroche d'intégrer la liste du parti socialiste pour le premier tour des élections régionales de décembre prochain.

Nous regrettons et condamnons cette préférence pour l'aventure personnelle, qui ne respecte pas le vote très majoritaire des communistes bretons. Nous rappelons que c'est par un très large accord interne que l'option d'union des forces anti-austérité au 1er tour, autonomes du Parti Socialiste, a été démocratiquement votée par les communistes bretons, comme dans l'ensemble des 12 autres régions françaises.

Le Parti Communiste Français n'est donc en rien représenté par ces candidatures individuelles, issues de négociations séparées dont aucune instance, locale ou nationale n'a été informée.

Le Front de Gauche en Bretagne, emmené par Xavier Compain, costarmoricain et responsable national à l'agriculture, la pêche et la forêt au sein du PCF, mène une campagne rassembleuse et enthousiaste. Le Parti communiste appelle les électrices et électeurs breton-nes à lutter pour des objectifs économiques et sociaux de gauche, contre les choix austéritaires nationaux du gouvernement et du PS, qui ne manqueront pas d'impacter les politiques régionales à venir si les voix alternatives ne se font pas entendre. C'est en donnant de la force à ce choix que seront le mieux réunies, les conditions les meilleures pour à la fois battre la droite et l'extrême-droite et mettre en oeuvre des politiques régionales citoyennes, solidaires et écologistes, dans l'intérêt de tous.

Denis Kermen
Secrétaire départemental PC
F 35

Régionales: Réaction du PCF Ille-et-Vilaine à la candidature de Eric Berroche et Gérard Lahellec sur la liste du Parti Socialiste
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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 18:56
Pétition contre l'extraction de sable coquillier en baie de Lannion et lien avec des informations sur les enjeux de cette extraction pour laquelle Macron a donné son feu vert


Les côtes bretonnes sont en danger. Un énorme projet industriel est sur le point de ravager le fond de la mer pour en extraire des centaines de mètres cubes de sable. C’est un désastre écologique qui se prépare, mais nous pouvons nous faire entendre: le préfet n’a pas encore donné son autorisation.

Le ministre de l’Économie, conscient des risques, a promis des garanties. Mais ces promesses pourraient bien rester lettre morte: elles ne figurent pas dans le décret qu’il vient de signer. Désormais, seule une mobilisation citoyenne de grande ampleur peut convaincre le préfet de prendre en compte les promesses ministérielles.

Signez la pétition pour rappeler que la beauté des côtes bretonnes et leur biodiversité appartiennent à tous les Français, et pour que l’arrêté préfectoral offre toutes les garanties de protection de ce patrimoine commun:

https://secure.avaaz.org/fr/extraction_sable_cotes_bretonnes_fb/?tCHkHfb

Le sable est désormais une denrée très recherchée dans le monde entier, notamment pour la production de béton. 75% des plages de la planète auraient déjà disparu afin d’alimenter le boom immobilier planétaire.

C’est une catastrophe environnementale, le sable jouant un rôle clef dans les écosystèmes de bord de mer. Les poissons sont les premières victimes, puis les oiseaux qui s’en nourrissent. Les tempêtes, rencontrant moins d’obstacles, frappent plus durement le littoral. Et c'est cette catastrophe qui menace de toucher une partie de la Bretagne.

Seules des études environnementales poussées et un suivi solide du projet peuvent minimiser les conséquences du projet d'extraction de sable à des fins agricoles de la baie de Lannion, dans les Côtes d'Armor. Les élus loca ux, associations environnementales et de pêcheurs ainsi que de nombreux citoyens font front commun pour exiger ces garanties depuis des mois.

Ajoutons nos voix à leur appel. Signez la pétition pour demander au préfet du Finistère d’appliquer les promesses du ministre en ne donnant son feu vert au chantier que si les garanties élémentaires sont respectées:

https://secure.avaaz.org/fr/extraction_sable_cotes_bretonnes_fb/?tCHkHfb

Notre mouvement sait que les combats tels que celui-ci vont au-delà des retombées locales: ils préfigurent le choix de notre avenir commun. Une fois de plus, rassemblons-nous pour que les intérêts économiques ne viennent pas détruire tout un écosystème. Parce que la Bretagne est bien plus qu’un bord de mer; c’est un trésor national.

Emmanuel Macron. Des garanties sur l'extraction de sable à Lannion (Ouest France)
http://www.ouest-france.fr/extraction-de-sable-lannion-macron-veut-rassurer-sur-son-autorisation-3464959

L'extraction de sable sera possible, mais limitée, à Lannion (Le Monde)
http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/04/14/l-extraction-de-sable-sera-possible-mais-limitee-a-lannion_4615742_3244.html

Extraction de sable. Les pêcheurs montrent les dents (Le Télégramme)
http://www.letelegramme.fr/bretagne/extraction-de-sable-les-pecheurs-montrent-les-dents-01-08-2015-10725274.php

Le sable - enquête sur une disparition (Arte)
http://www.arte.tv/guide/fr/046598-000/le-sable-enquete-sur-une-disparition

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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 09:15
Réforme du collège - Pas de chacun pour soi, du mieux pour tous !

Le gouvernement veut faire passer à marche forcer une réforme du collège qui sera une machine à renforcer les inégalités sociales et scolaires.

Face à cette volonté de nombreuses organisations syndicales ont appelé à la grève dans les semaines précédentes et appellent ce samedi 10 octobre à une manifestation nationale à Paris.

Face au rejet massif de sa réforme, le gouvernement veut passer en force. Mais ni dictées quotidiennes, ni cérémonies de diplômes à l'américaine n'en feront une étape de progrès. Et au-delà de ce folklore démagogique destiné à récupérer l'opposition la plus réactionnaire, les modifications faites à la marge et les dernières mesures aggravent encore le dispositif.

Pas de chacun pour soi...

Pour calmer les esprits, la ministre laisse entendre qu'au total, chacun pourra faire comme il voudra, en matière d'évaluation comme d'options... du moment bien sûr qu'on ne touche pas au noyau dur de la réforme : des moyens horaires constants, austérité oblige, et la logique du socle commun, Europe exige. Ce faisant, les différences entre collèges se creuseront encore plus, amplifiées par leur autonomie accrue. Or, c'est plus de commun qu'il faut pour éviter les stratégies de mise en concurrence, les choix prématurés imposés aux collégiens, les décrochages provoqués par des parcours scolaires si individualisés qu'ils renvoient à chacun la responsabilité de son échec ou de sa réussite, dédouanant le système scolaire.

...du mieux pour tous !

Plutôt que d'écouter les sirènes passéistes de la blouse grise, la ministre devrait tendre l'oreille aux propositions d'ambition et de progrès des communistes pour le collège. Élever le niveau de la formation suppose de donner le temps d'assimiler connaissances et démarches : le collège doit être une étape de construction sereine et collective des apprentissages, délivrée du poids du tri scolaire :

• portons à 18 ans l'âge de la scolarité obligatoire

• rétablissons les heures de cours perdues au fil des différentes réformes rétrogrades des dernières années

• mettons fin à la compétition entre établissements et élèves, et respecter sur tout le territoire le principe d'égalité :

• égalité sociale, par la gratuité complète de tout ce que nécessité la scolarité au collège: matériel, sorties, restauration, transport.

• égalité territoriale : c'est à l’État de garantir à tous les collégiens la même formation de qualité, en unifiant programmes et horaires, en redistribuant les moyens supplémentaires nécessaires pour atteindre les buts communs. C'est ainsi qu'on empêche que l'école devienne un marché dont le privé est le chef de rayon.

• égalité de cursus : "tous capables", les collégiens le sont. Aucune limitation de contenus de formation, par le biais d'options à géométrie variable, n'est acceptable.

• permettre une vraie révolution pédagogique, en donnant aux enseignants le temps et la maîtrise de leur formation et de leur métier, afin de pouvoir régler leurs cours sur l'élève qui n'a que l'école pour apprendre.

Précipiter à marche forcée l'application des nouveaux programmes, parler des chefs d'établissement comme de "managers" animant la "construction des enseignements interdisciplinaires", oser contester le droit aux enseignants de se former sur leur temps de travail ou prétendre remédier à la misère de leurs salaires en proposant des primes pour renoncer aux vacances : c'est inadmissible. Il faut arrêter de loucher sur la copie de Macron. Pour que l'ambition louable des nouveaux programmes profite vraiment à tous, on ne peut faire des économies sur la formation.

Ce sont ces exigences, dignes d'un grand service public national d'éducation, qu'il faut entendre : ce 10 octobre, nous les porteront aux côtés des parents, des enseignants et des élèves, pour une réforme du collège à la hauteur des besoins du pays.
Réforme du collège - Pas de chacun pour soi, du mieux pour tous !
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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 09:13
Revenus/handicap : « renoncer à cette ignominie »

Le gouvernement vient de décider que les revenus des livrets A et de livrets d'épargne seraient pris en compte dans le montant de l’attribution de l’AAH (Allocation Adulte Handicapée), au nom des économies à réaliser pour maintenir l’équilibre budgétaire de la sécurité Sociale.

C’est scandaleux !

Les allocataires de l’AAH sont pour la plupart parmi les plus fragiles de nos concitoyens et vivent déjà très souvent sous le seuil de la pauvreté.

Cette décision inique revient à demander aux plus précaires d’être solidaires pour compenser les exonérations de charges allouées par le Pacte de Responsabilité qui ont bénéficié pour l’essentiel aux actionnaires du CAC 40.

En ce 70ème anniversaire de la Sécurité sociale, le PCF appelle non seulement à renoncer à cette ignominie, mais aussi à remettre en œuvre les principes de Solidarité et d’Universalité au cœur de notre système : « Chacun cotise en fonction de ses moyens, et reçoit selon ses besoins ».

Ce ne sont pas les bénéficiaires de l’AAH qui doivent financer les besoins des actionnaires, mais ce sont les profits qui doivent contribuer à l’amélioration des conditions de (sur)vie et de soins des allocataires de l’AAH.

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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 09:07

Cela fait maintenant des mois que la tension monte à Jérusalem, en Cisjordanie et qu'Israël continue de bombarder Gaza sans que la France, les Etats-Unis ou l'Union européenne n'agissent réellement pour stopper une escalade qui est le résultat d'une stratégie du chaos et du désespoir, délibérée de la part du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.

Les élections israéliennes d'avril dernier ont porté au pouvoir l’extrême droite la plus dure et un premier ministre qui, quelques jours avant son élection, déclarait écarter toute idée d'un État palestinien.

Depuis la fin de l'offensive militaire israélienne au cours de l'été 2014, l’aide internationale se fait toujours attendre à Gaza, la population est menacée d'une grave crise humanitaire. En Cisjordanie, la colonisation s’accélère accompagnée de son lot d'humiliations et de violences de la part des colons et des extrémistes religieux. L'assassinat à Hebron d'un bébé palestinien, Ali Dawabcheh, mort brûlé vif avec ses parents, en juillet dernier, en est la tragique et insupportable illustration.

Ces dernières semaines, des colons et extrémistes religieux ont multiplié des provocations sur l'esplanade des Mosquées avec le consentement tacite de Benyamin Netanyahou qui cherche depuis longtemps à transformer le conflit colonial en une guerre des religions.

Après avoir donné carte blanche aux forces armées et de police pour tirer à balles réelles sur les « jeteurs de pierre », le premier ministre a nommé chef de la police, ce dimanche, Roni Alsheikh, un colon et ancien officier du Shin Beit au lourd passé de violence et de répression ; Benyamin Netanyahou a également précisé, mardi, qu'il ne poserait « aucune limite » à l'action des forces de sécurité israéliennes et a encouragé la généralisation des « actions punitives » telles que les démolitions de maisons de Palestiniens.

Le gouvernement israélien est d'autant plus agressif qu'il est sur la défensive, se retrouvant chaque jour un peu plus isolé sur la scène internationale grâce à la mobilisation et à la solidarité populaires par, notamment, la campagne BDS International mais aussi les votes de parlements européens reconnaissant l’État palestinien.

Pour la première fois, mercredi 30 septembre, le drapeau palestinien a été hissé à l'entrée du siège de l'ONU mais l'essentiel demeure : le droit et les conventions internationales doivent être respectés.

Continuer de se taire devant les violations des droits humains et du droit international par le gouvernement d'Israël revient à donner un blanc seing à la politique de Netanyahou et à fermer toute perspective de paix.

Qu'attend l'Union européenne pour rompre les accords d'association avec Israël au regard de la violation de l'article 2 sur l'exigence de respect des droits humains ?

En France, l'Assemblée nationale et le Sénat se sont prononcés fin 2014 pour la reconnaissance de l’État palestinien ; depuis lors, l'inaction du président français pour concrétiser cette reconnaissance officielle a rendu possible la dramatique évolution qui se déroule aujourd'hui.

Le PCF demande au président François Hollande de cesser de transiger, de reconnaître l’État palestinien, de prendre l'initiative pour que l'Union européenne suspende ses accords de coopération avec Israël et d'agir sans délai pour la mise sous protection internationale du peuple palestinien.
Israël / Palestine : "Continuer de se taire devant les violations des droits humains et du droit international par B. Netanyahou revient à fermer toute perspective de paix."
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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 07:24
Intersyndicale de l'hôpital de Morlaix: où est l'humain? (Ouest-France)

Gilles ALLIAUME.

La fièvre est loin de retomber entre l'intersyndicale et la direction. Hier matin, les salariés de santé ont filtré les accès à l'hôpital. Un début de dialogue a été enclenché.

Dès 6 h 45, mercredi, l'intersyndicale de l'hôpital (CFDT, CGT et Sud Santé) a effectué un nouveau mouvement pour dénoncer la politique « d'austérité » menée par la direction.

Une soixantaine de salariés de santé a filtré les accès par l'entrée principale du centre hospitalier.« Nous laissons passer les ambulances qui vont aux urgences, mais les gens qui se rendent à l'hôpital en consultation ou pour travailler sont invités à passer par la rue de Brest », explique Stéphane Postollec (CFDT), au nom de l'intersyndicale. Une contrainte qui a été plutôt bien acceptée par les automobilistes.

Un mouvement que Sud santé aurait préféré plus dur en fermant tous les accès à l'hôpital. « L'idée est bonne. Elle a bien fonctionné à Saint-Brieuc. Mais il faudrait être deux ou trois fois plus. La plage horaire n'est pas satisfaisante pour mobiliser », constate Francis Landouar (Sud santé).

« À flux tendu »

D'un commun accord, les responsables syndicaux ont décidé, à l'improviste, de rencontrer la direction. Une quarantaine de « grévistes » s'est dirigée vers le dernier étage du bâtiment administratif, tout proche. La direction a accepté ce dialogue inattendu en présence d'Ariane Bénard, la directrice secondée d'Olivier Bellec, DRH et Bernard Laurent, directeur des soins.

Un dialogue ferme, mais courtois, s'engage. Les objectifs sont opposés, quand les conditions et la détresse au travail se heurtent à l'équilibre financier de l'établissement. Pour leur part, les représentants du personnel « déplorent le manque de dialogue », alors que la direction parle « de porte ouverte ».

Une infirmière avec 20 ans de service insiste sur « l'usure au travail, les problèmes d'organisation, le changement de service en bouche-trou. La priorité, c'est quand même de prendre en charge le patient ».

Une aide-soignante lance une invitation à la directrice : « Venez voir, mais pas 5 minutes, comment on travaille. C'est à flux tendu. On ne fait pas que fumer des clopes et boire des cafés en papotant. »

L'organisation, en convient Ariane Benard, « est compliquée, en particulier les remplacements de dernière minute, en tenant compte de la vie personnelle et du planning ».

« Revenir à l'équilibre »

Pour le représentant de la CFDT, « tout n'est pas négatif dans l'évolution de l'établissement. Mais il serait temps de s'occuper du facteur humain, avec une population de patients vieillissante. La charge de travail a augmenté, ce que vous reconnaissez. Il y a un moment où il faut se mettre autour de la table pour trouver en commun des solutions ».

« C'est l'humain qui m'importe, rappelle-t-il à la direction. Il n'y a pas que vos chiffres réducteurs de service. »

Ariane Bénard répond : « Les échanges n'ont jamais cessé. Il est important que les professionnels expriment leurs difficultés. Il y a des sujets sur lesquels on travaille. Mais avant tout, mon boulot est de ramener l'hôpital à l'équilibre (1) ».

(1) Un déficit de 2 millions d'euros pour un budget de 150 millions d'euros. Diminution de 22 postes sur 2 300 salariés.

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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 06:17

Parti Communiste Français Pays de Morlaix, secteur de Plouigneau

2 petite Rue Callac 29600 MORLAIX

Tel : 02 98 88 30 35

Mel : pcfmorlaix@wanadoo.fr

Blog : http://le-chiffon-rouge-pcf-morlaix.over-blog.com/

Fiscalité locale, un poids de plus en plus lourd pour les ménages

La fiscalité locale est un révélateur des contradictions entre une situation économique atone et des besoins de financements croissants, les collectivités territoriales représentant 71% de l’investissement public et jouant un rôle primordial dans l’offre de services publics de proximité.

Chacun peut observer le poids croissant de la fiscalité locale sur les ménages.

Sa pression, alors que les salaires stagnent, que la précarité augmente et que l’emploi recule, a atteint une sorte de limite quasi infranchissable au risque soit de jeter de nombreux petits propriétaires à la rue, soit de multiplier les dégrèvements gracieux de taxe d'habitation comme de taxe foncière sur les propriétés bâties, donc de faire assurer encore un peu plus le financement des collectivités territoriales par des compensations d’Etat.

Cette pression s’est considérablement accentuée depuis la suppression de la taxe professionnelle qui représente 8 milliards € de cadeaux aux entreprises dont plus de 3 milliards ont été compensés par la hausse des autres impôts locaux, essentiellement la taxe d’habitation.

C’est pourquoi il n’est pas possible de réformer la fiscalité locale pour en améliorer le rendement sans revenir sur la mise à contribution des entreprises, leur responsabilisation sociale et territoriale.

De plus, dans tous les cas, les impôts locaux ne tiennent compte qu'à la marge des ressources du contribuable, et sont de plus en lourds pour une part croissante des habitants. Il faudrait en moduler le montant par la prise en compte de la situation économique et sociale des ménages (charges de famille, revenus et revenus disponibles).

A ces difficultés vient s'ajouter la mesure totalement injuste prise par Sarkozy en 2008, et non remise en cause depuis par Hollande (sauf une année de gel de la mesure), qui a consisté à supprimer progressivement, à partir de 2009, la demi-part accordée aux veufs et veuves ayant élevé des enfants, dès lors qu'ils ne les avaient pas élevés seuls. Cette situation a pour conséquence que de nombreux retraités, sans que leur revenu ne soit le moins du monde augmenté, se retrouvent aujourd'hui au-dessus du seuil du revenu fiscal de référence qui est pris en compte pour le calcul de la CSG, mais aussi pour les exonérations en matière d'impôts locaux.

Du coup, de nombreuses personnes, retraitées pour la plupart, se sont retrouvées exclues de certaines aides sociales, d'exonération de taxe d'habitation, et de taxe foncière pour les plus de 75 ans, ou de la redevance audiovisuelle, dont elles bénéficiaient auparavant. Elles paient désormais « plein pot » la taxe d'habitation et la taxe foncière malgré des revenus très modestes.

Cadeaux aux entreprises, pas de cadeaux aux revenus modestes ! Merci Sarkozy, merci Hollande !

Kervéguen ar Hoat, un site défiguré

Comment une municipalité peut-elle considérer le patrimoine public comme sa propriété et ne devoir jamais rendre compte de son utilisation ?

C'est pourtant la conception constante de la majorité municipale depuis l'ère Urien.

Celui-ci avait en effet envisagé en 2009 de construire une déchetterie sur le site de kervéguen ar Hoat. Un projet d'ailleurs totalement confus à l'époque, car le maire avait d'abord prévu une déchetterie pour déchets verts, puis devant les problèmes posés un projet pour une déchetterie multifilière et pour finir pour déchets inertes !... Ce projet n'ayant pas obtenu à l'époque les autorisations nécessaires qu'elle escomptait, la municipalité Urien avait quand même décidé de le faire, en douce ! La municipalité actuelle a poursuivi sur cette voie, et aujourd'hui c'est tout un site qui a été défiguré par l'extraction, en toute illégalité, sur une surface d'environ 1 500 m², de quelques 12 000 tonnes de roches et de terre, alors qu'en parfaite mauvaise fois M. Le Vaillant ne reconnaissait dans la presse locale n'en avoir prélevé que 200 tonnes.

Le PCF-Front de Gauche a vivement dénoncé cette situation dans la presse locale, adressé un courrier aux autorités préfectorales pour alerter sur cette situation, et demandé de redonner à ce site son aspect initial.

Peu de temps après le préfet enjoignait la municipalité de cesser ces extractions illicites.

Pour autant la municipalité, pas beaucoup émue comme à son habitude s'agissant manifestement de pratiques constantes de sa part, a sans état d'âme demandé aux autorités de poursuivre ses basses œuvres. Aujourd'hui elle demande une zone de stockage de 3 062 m², alors que la surface décaissée actuelle sur la parcelle est de 1 500 m² environ, et demande à exploiter la carrière sur le reste de la parcelle. Ils souhaitent donc continuer encore à défigurer le terrain !

Pire, dans cette affaire et sans vergogne aucune, M. Le Vaillant s'estime la victime de « délation » (sic), et nous désigne comme coupables, vilains petits canards qui les aurions dénoncés auprès des autorités, après que nos « prédécesseurs au conseil » (re sic ) aient contrarié leur projet, en 2009, en alertant les autorités préfectorales de l'implantation d'un projet de déchetterie en bordure immédiate d'une zone « Natura 2000 ».

Rappelons, qu'à l'époque le préfet avait remis en cause l'initiative de la municipalité qui, sans attendre une quelconque autorisation, s'était attaquée au site, et l'avait contrainte à un reboisement compensateur à Pen ar Stang.

Quel étonnement aussi quant à la considération à l'égard du conseil municipal lui-même, car à aucun moment les conseillers municipaux n'ont été officiellement informés en quoi que ce soit sur un sujet d'une telle importance !

Comment aussi les premiers magistrats d'une commune (rappelons que le maire est le représentant de l'état sur sa commune et a de ce fait la qualité d'officier de police judiciaire) peuvent-ils être les garants du respect de la légalité sur leur territoire quand eux-mêmes enfreignent joyeusement les règles les plus élémentaires ?

Cette situation est scandaleuse, mais aussi dommageable pour le patrimoine communal et la démocratie locale. Il faut arrêter le massacre et rendre aux lieux leur aspect naturel !

C'est d'ailleurs ce qu'a demandé le préfet dans sa lettre du 6 juillet par laquelle il a demandé à la municipalité d'arrêter immédiatement l'extraction de matériaux, et de lui communiquer le descriptif des modalités de remise en état des lieux . Cette demande a été rappelée le 9 septembre 2015 à la mairie par un second courrier du préfet, dans lequel celui-ci qualifie le site de « carrière illicite ». C'est très clair !

Quel devenir des locaux de la perception et de la maison de retraite ?

Lors du conseil municipal du mois de mai le PCF-Front de Gauche avait demandé à la municipalité quelles étaient ses intentions quant au devenir des bâtiments de la maison de retraite et de l'ancienne perception.

S'agissant de l'ancienne perception, le premier adjoint, B. Le Vaillant avait répondu qu'une idée avait été lancée et qu'une concertation avait été démarrée avec les médecins de Plouigneau sur un projet de maison médicale. A ce jour rien n'a, semble-t-il, avancé et la municipalité, dont le sens de la communication n'est pas le point fort, reste fort silencieuse sur l'avancée de ses réflexions, si tant est qu'elle en ait vraiment.

Pour ce qui est des locaux de l'actuelle maison de retraite, aucune réflexion n'a manifestement été engagée. Le même premier adjoint avait répondu en mai qu'il n'y avait rien arrêté, et il est resté tout aussi évasif lors du conseil de septembre où la question lui a été posée de nouveau... Aurait-il, secrètement, une arrière-pensée quelconque ? en direction de l'école Sainte Marie voisine ? A suivre de près !

Le hangar de Jopic

La municipalité, estimant que les services techniques sont installés dans des locaux vétustes, a proposé au conseil municipal d'acquérir un ensemble de hangars, zone de Kerbriand, appartenant à l'ancien maire et à son épouse pour 180 000 €. L'opposition a voté contre.

Une bien curieuse proposition, car en fait les locaux que la majorité a décidé d'acheter ne sont pas moins vétustes que les anciens locaux, et disposent d'une toiture en fibrociment (amiante). De plus il était prévu d'agrandir les anciens locaux et des provisions avaient été faites pour cela.

En fait il s'agit ni plus ni moins que d'un cadeau fait à l'ancien maire pour ses bons et loyaux services, lequel réalisera pour le coup « une bonne affaire ».

On est donc clairement en présence d'une politique des petits amis. Jopic peut les remercier vivement pour l'octroi de ce qui s'apparente à un parachute doré.

Pour sa part, la majorité municipale qui fait mine d'être sourcilleuse sur ses dépenses, ne compte pas ses largesses, avec les deniers publics, quand il s'agit de récompenser les copains.

Tilly Sabco, où va-t-on ?

Lorsque Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, était allé à la rencontre des salariés sur le site de Guerlesquin en avril dernier, certains élus syndicaux avaient fait part de leur scepticisme quant au calendrier des investissements promis par la nouvelle direction.

Ils n'avaient pas tort ! Car aujourd'hui, Ballusson Pdg de Olmix et président du directoire de la SAS Tilly Sabco Bretagne semble « aux abonnés absents ». A tel point qu'au sein de l'entreprise les actionnaires sont à la recherche d'une nouvelle gouvernance. Les promesses de Ballusson sur des investissements qui devaient être réalisées pour l'été, n'ont donc pas été tenues. Selon nos informations, il manquerait quelques 2,5 millions d'euros pour réaliser les investissements nécessaires.

Bien entendu, cette situation est plus que préoccupante pour l'activité et le devenir des salariés, d'autant plus que le marché du poulet export est tendu en ce moment en raison de la présence massive des brésiliens sur le marché, ce qui a engendré une baisse des prix du poulet export, à moins de 100 dollars la tonne.

Le mépris du peuple

Dans la dernière édition de l'Ignacien (n° 83 de juillet 2015), la majorité municipale, sous la plume de Bernard Le Vaillant, tire à boulets rouges sur l'obligation faite aux communes de procéder à la construction de logements sociaux.

Constatons tout d'abord que ce n'est pas du tout la teneur des discours officiels prononcés par Mme le Maire elle-même lors des dernières inaugurations des logements sociaux, tant à Kerbriand qu'à Saint Didy. Il y aurait donc un double langage : celui tenu devant les personnes attributaires des logements sociaux et les personnalités officielles et la presse locale, et d'autre part celui destiné à satisfaire certaines postures réactionnaires de son électorat.

La majorité municipale présente ainsi comme une contrainte considérable les aides aux lotissements sociaux privés (impasse de la Croix Rouge et lotissement des Acacias à Saint Didy) aux lotissements Pichodou, de Lanleya et de kerbriand, et le lotissement communal de la rue de la gare. En premier lieu les habitants de ces logements sociaux apprécieront certainement la considération qu'a pour eux cette majorité municipale. Cela témoigne tout simplement d'un profond mépris, non dissimulé, de la droite ignacienne à l'égard des classes populaires.

De plus, dans le chiffre inscrit en grand et en rouge, et destiné à faire frissonner dans les chaumières : 1 319 390,29 € en 5 ans ! il faut bien voir que la participation municipale pour les lotissements sociaux proprement dits n'est que de 697 100,29 €.

Car le reste ( 622 290 €) est en réalité constitué du montant des valeurs attribuées pour la construction de l'EHPAD : valeur du terrain cédé gratuitement : 277 290 € + abandon de loyers depuis 2013 : 345 000 €, ces derniers montants ne constituant d'ailleurs pas des sommes payées directement par le produit des impôts locaux, comme le laisse entendre faussement l'auteur de l'article pour les besoins de son argumentation, mais, d'une part une cession gratuite de patrimoine (terrain) et d'autre part de l'abandon de créances (loyer de l'EHPAD), décisions délibérément prises par la majorité municipale et sur sa seule initiative.

Ainsi la présentation dans l'Ignacien est clairement faite de façon tout à fait malhonnête. Cette position municipale prête en plus à sourire quand on voit qu'au dernier conseil du 17 septembre la majorité vient de prolonger la décision de renoncer à l'encaissement du loyer de l'EHPAD pour une année supplémentaire (115 000 €) sans aucune justification de sa part.

Verra-t-on dans une édition de l'Ignacien de l'année prochaine le premier adjoint additionner (en toute logique) cette somme aux dépenses totales engagées pour le logement social et venir ensuite regretter amèrement les conséquences de sa propre décision ?

Verra-t-on aussi dans une prochaine édition de l'Ignacien le bilan des subventions de fonctionnement, payées cette fois-ci par les impôts locaux, à la piscine municipale sur quinze ans (460 000 € par an actuellement) et venir regretter son caractère insupportable pour les finances publiques locales ? On peut toujours rêver !

Enfin, cerise sur le gâteau, pour clôturer cet exercice de haine et stigmatisation des classes populaires les plus modestes, l'auteur laisse apparaître une angoisse de la « ghettoïsation » qui semblerait menacer notre paisible localité rurale du fait de ces logements sociaux qui seraient trop nombreux à son goût.

Il note aussi le risque d'un « l'affaiblissement du marché locatif privé » qui pourrait en résulter avec une larme démagogique et hypocrite à l'égard des petits épargnants.

Il agite aussi un chiffon rouge sous le nez des habitants, qui sont pour la plupart propriétaires, et qui risqueraient ainsi « une dévalorisation de la valeur globale patrimoniale de leur résidence principale ».

Toutes choses qui, évidemment, ne trouvent aucunement leur justification quelconque en quoi que ce soit sur la commune de Plouigneau, que rien ne permet de démontrer, et qui n'ont en réalité pour objet que faire peur, d'attiser les méfiances entre les différentes catégories de la population, et d'empêcher en fait un vivre ensemble harmonieux.

Cela nous amène aussi, inévitablement, à rapprocher cette posture réactionnaire de certaines déclarations officielles de ce début d'année. Tout se tient !

Journal du PCF à Plouigneau (octobre 2015): fiscalité locale, Kervéguen ar Coat, Le Hangar à Jopic, la perception et la maison de retraite, le logement social
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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 06:08

Café-débat au Ceili (4 rue Aristide Briand, Quimper) le mercredi 14 octobre à 18h00, organisé par Attac, portant sur les traités de libre-échange et leurs conséquences sur notre vie.

Seront abordés : l'opacité des négociations de tous ces traités, l'arbitrage, la coopération réglementaire, les marchés publics, les dangers pour l'emploi, la sécurité alimentaire, la protection sociale, les services publics, la démocratie.

Nos vies ne sont pas à vendre aux multinationales !

Film d'introduction avec la conférence débat: "Transatlantique arnaque" de Yannick Bovy (29 minutes)

Café-débat sur les Traités de libre-échange au pub Le Ceili à Quimper avec Henri Guillou d'Attac
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