Né le 5 février 1891 au Relecq-Kerhuon et décédé le 4 mai 1974 au Relecq-Kerhuon, Jean Autret fut marin de commerce puis ouvrier poudrier, dirigeant syndical, militant communiste, résistant, maire du Relecq-Kerhuon à la Libération.
Jean Autret est ouvrier à la poudrerie du Moulin-Blanc à Brest. Il est très investi localement dans le militantisme syndical et politique. Jean Autret est l’un des tous premiers responsables du Parti Communiste Français (P.C.F) dans la région.
Marié au Relecq-Kerhuon le 8 novembre 1917, Jean Autret fut élu conseiller municipal de Relecq-Kerhuon en 1924. Il fut candidat aux élections législatives cette même année sur la liste du Bloc ouvrier et paysan présentée par le Parti communiste SFIC.
J. Autret succéda à François Bourgo*, sans doute en 1924, comme secrétaire du syndicat de la Poudrerie du Moulin Blanc qui passa alors à la CGTU ; il conserva cette fonction lorsque la CGT fut réunifiée à Morlaix le 4 décembre 1935 mais démissionna peu après. En 1924, Jean Autret était assisté de Yves Le Roux secrétaire adjoint, de Toussaint Léal trésorier et de Rémi Laurent trésorier adjoint.
Candidat aux élections municipales en 1925, il ne fut pas réélu.
Le 30 mai 1926 se tint à Quimper le congrès de la région bretonne (Finistère, Côtes-du-Nord, Morbihan) du PC : 26 délégués étaient présents pour le Finistère, un pour le Morbihan, un pour les Côtes-du-Nord qui représentaient 220 adhérents. Jean Autret assistait au congrès.
"Le 30 mai 1926, se tint le congrès régional breton du Parti communiste, salle du Gymnase à Quimper qui réunit vingt-six délégués pour le Finistère, un pour le Morbihan et un pour les Côtes-du-Nord. Treize rayons étaient représentés dont onze pour le Finistère, un pour le Morbihan et un pour les Côtes-du-Nord groupant 220 adhérents au total. Aux côtés de Louis Béors, secrétaire régional, se trouvaient notamment Henri Nardon de l’hospice civil de Brest et Théophile Kerdraon de Brest également, Le Flancher maire communiste de Douarnenez, Charles Tillon conseiller municipal de Douarnenez et sa femme, Autret et Mezou du Relecq-Kerhuon, Gaonach, instituteur révoqué et sa femme, Gloaguen de Pont-l’Abbé, Le Bail de Quimper, Sauvage de Paris. Le bureau régional non renouvelé, comprenait L. Béors assisté de H. Nardon et de Théophile Kerdraon".(article du Maitron sur Louis Béors par Jean-Michel Brabant, Jacques Girault, Jean Maitron ).
A l’interdiction du parti, il reste parmi les fidèles et participe à la formation du PCF clandestin dès octobre 1939.
A l’arrivée des allemands, plusieurs réunions sont organisées dans brest et ses alentours entre les militants du P.C.F clandestin. Il est question de la poursuite, ou non des activités militantes du parti. A Saint-Marc, Jean Autret participe à l’une de ses réunions avec François Guillou. Les militants présents semblent décidés à poursuivre leurs activités.
D’après Eugène Kerbaul , il serait entré très tôt en résistance. Il diffuse la presse clandestine et les tracts du mouvement. Il aurait apporté une grande aide aux Francs-Tireurs et Partisans (FTP) à partir de 1942.
Après la Libération, il est vice-président de la Délégation spéciale qui administre le Relecq-Kerhuon du 22 octobre 1944 au 29 avril 1945. Jean Autret sera élu maire en 1945 et quitte ses fonctions, le 6 novembre 1947. Une rue porte son nom dans sa commune.
Sources:
Article de Gildas Priol - https://www.resistance-brest.net/spip.php?article1438 - Publié le , mise à jour
Maitron Article Georges-Michel Thomas et Jean Maitron: https://maitron.fr/spip.php?article10536