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19 novembre 2018 1 19 /11 /novembre /2018 19:53
Pierre Laurent

Pierre Laurent

Situation des mineurs isolés étrangers – Respecter les conventions internationales ratifiées par la France
Question écrite n° 07798

J’ai attiré l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur la situation des mineurs non accompagnés (MNA) anciennement désignés comme mineurs isolés étrangers (MIE).

Le dispositif français de la protection de l’enfance est intégralement applicable à ces enfants. Ce suivi nécessite non seulement un hébergement et une scolarisation de ces adolescents mais souvent aussi un suivi sanitaire, voire psychologique.

Au vu de ces obligations de nombreux acteurs estiment qu’un nombre considérable de MNA fait l’objet d’un traitement indigne des institutions concernés que ce soit du point de vue de la situation administrative, de l’hébergement, de la scolarisation ou du suivi sanitaire et psychologique. Ils dénoncent également le fait que ces MNA soient très souvent privés de contrats jeune majeur et se retrouvent le jour de leurs 18 ans en situation administrative irrégulière, sans hébergement, sans nourriture et sans soutien.

Je lui ai demandé ce que le Gouvernement compte entreprendre en vue d’une prise en charge effective de ces jeunes personnes, garantissant leurs droits à la protection, à l’éducation et au séjour, dans le respect des conventions internationales ratifiées par la France.

Pierre Laurent

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18 novembre 2018 7 18 /11 /novembre /2018 10:02
Ian Brossat avec Franck Saillot. Salarié de la papéterie Arjo Wiggins, il a occupé son usine avec ses camarades pour éviter sa fermeture. Grâce à leur lutte, ils ont trouvé un repreneur, l'activité reprend. On fête la victoire ce soir. Ian Brossat - 16 novembre 2018

Ian Brossat avec Franck Saillot. Salarié de la papéterie Arjo Wiggins, il a occupé son usine avec ses camarades pour éviter sa fermeture. Grâce à leur lutte, ils ont trouvé un repreneur, l'activité reprend. On fête la victoire ce soir. Ian Brossat - 16 novembre 2018

Elections européennes : le parti communiste s'entoure de figures syndicales du Nord  vendredi 16 novembre 2018 - France Bleu, Par Cécile Bidault, France Bleu Nord

France Bleu Nord -  vendredi 16 novembre 2018 

Par Cécile Bidault, France Bleu Nord

Le parti communiste se lance dans la campagne des élections européennes, qui auront lieu le 26 mai 2019. La tête de liste, Ian Brossat, passe trois jours dans le Nord-Pas-de-Calais, jusqu'à ce samedi soir. Il veut une liste constituée de personnes issues du monde du travail, notamment ouvrier.

A six mois des élections européennes, le parti communiste commence à faire campagne. La tête de liste, l'adjoint à la mairie de Paris Ian Brossat, passe trois jours dans le Nord-Pas-de-Calais. Ce jeudi, il était dans la métropole lilloise, vendredi dans le Douaisis, le Valenciennois et l'Avesnois, et ce samedi dans le bassin minier du Pas-de-Calais.

Sa liste ne sera pas bouclée avant la fin de l'année, mais d'ores et déjà, il annonce qu'elle sera composée pour moitié de candidats issus du monde du travail, en partie des ouvriers : "sur 700 eurodéputés au Parlement européen, il y a aujourd'hui trois ouvriers. Il faut que ça change. Ce sera la liste des grandes gueules de gauche, je l'assume. Face à des lobbies puissants, il faut des hommes et des femmes qui ont l'habitude de se battre". 

Expliquer les préoccupations du peuple

Les places sur la liste PC ne sont pas encore définies, mais on pourrait retrouver, en position éligible, Marie-Hélène Bourlard, bien connue dans la région pour son combat lors de la fermeture de l'usine textile ECCE à Poix du Nord, et son rôle dans le documentaire "Merci Patron". Elle compte bousculer les habitudes au parlement européen : "nous, on vit le quotidien, on peut expliquer les préoccupations du peuple".

Parler vrai

Même discours pour Franck Saillot, figure du combat mené pour l'emploi à la papeterie Arjowiggins, à Wizernes, dans l'Audomarois. Le délégué CGT dénonce "la langue de bois des cols blancs". Il explique, sans langue de bois justement : "si on va dans ces assemblées-là, on va parler vrai, dire les choses clairement. Ces gens là, il faut les bousculer, leur mettre un coup de pied au cul !"

Autre personnalité, Héloïse Dhalluin, 40 ans, déléguée CGT à la SNCF. Elle espère, déjà, convaincre les électeurs d'aller voter : "souvent on me dit que l'Europe, ça sert à rien. J'essaye de leur expliquer que tout ce qui leur arrive actuellement découle des directives européennes".

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18 novembre 2018 7 18 /11 /novembre /2018 09:57
18 novembre 1952, mort de Paul Eluard

On lui refusa les obsèques nationales. ...
Il mourut le 18 novembre 1952....
C'est le poète de l'engagement et de l'amour. ....
" nous ne faisons que commencer à comprendre ce qui nous est enlevé " Louis Aragon au Père Lachaise pour rendre hommage au poète communiste

Le 22 novembre 1952.

Au cimetière du Père-Lachaise, le gouvernement n’accordera pas d’obsèques nationales au poète communiste, figure du surréalisme et de la Résistance littéraire, Paul Éluard.

Aragon eut ces mots :« Nous ne faisons que commencer à comprendre ce qui nous est enlevé. »

Avec cette biographie, rédigée à la première personne comme l’exige la collection de l’éditeur lyonnais Jacques André, la philosophe Odile Nguyen-Schœndorff s’est glissée avec délicatesse dans la peau d’Éluard pour corriger « ce risque d’oubli », selon la belle formule de l’ancien ministre Jack Ralite, qui signe la préface.

Une forme d’écriture originale qui a le mérite d’offrir un récit vivant, intime et accessible. Documentée et nourrie d’échanges avec la fille du poète, Cécile, et l’Association des amis de Paul Éluard, l’auteure met en scène, sans la trahir, la vie privée, publique, artistique et politique du poète.

L’essentiel de l’existence et de l’œuvre de l’auteur de Capitale de la douleur ou des Poèmes pour la paix, Liberté, pour ne citer qu’eux, y est ainsi raconté avec beaucoup d’affection par la philosophe elle-même engagée et auteure de poèmes. Ponctué de citations et illustré de photos, l’ouvrage permet d’assister à l’éclosion littéraire et de suivre le cheminement politique, inextricablement liés, du petit Eugène Émile Paul Grindel, qui adoptera le pseudonyme Éluard, du nom de sa grand-mère maternelle : « Je garderai ainsi la sonorité “el”, ou “aile”, que j’aime bien », développe Paul sous la plume d’Odile…

Ainsi de sa naissance, le 14 décembre 1895 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), à sa mort, à 57 ans, le lecteur, précipité dans la peau de celui dont « la poésie est l’étoffe de sa vie », traverse son enfance heureuse et son adolescence maladive, goûte à son coup de foudre avec Gala, en 1913, sa muse initiatrice, éprouve ses chagrins amoureux, (re)découvre ses premiers poèmes, expérimente sa mobilisation durant les deux guerres…

Bouleversé, gazé, Éluard témoignera de l’horreur de la guerre dans plusieurs recueils, dont le Devoir et l’Inquiétude.

Chacun(e) revit son combat contre le nazisme, le fascisme et le colonialisme, son engagement au Parti communiste en 1927, l’aventure surréaliste aux côtés de Breton, Soupault, Aragon, ses amitiés fécondes et complexes avec Ernst, Picasso, Desnos…

Un récit haletant, empli d’amour et d’engagements, qui se lit d’un souffle.

Anne Musso

 

18 novembre 1952, mort de Paul Eluard
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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 14:32
Fête de l'Huma Bretagne: J-14, le stand PCF Finistère s'organise à Morlaix!
Fête de l'Huma Bretagne: J-14, le stand PCF Finistère s'organise à Morlaix!

Plan de bataille pour gagner la 27ème édition de la fête de l'Humanité Bretagne à Lorient le 1er et 2 décembre. L'équipe Finistère est dans les starting blocks. Avec ce matin au local du PCF Morlaix la vérification et préparation du matériel avec Denis, Sylvain, Jean-Louis, Chantal, Martine, Ismaël, Roger, Marie-Hélène, Mariano, Michel T., André, Michel P..

J - 14! On charge le matériel dans le camion le vendredi 30 novembre à 9h à Morlaix.

Fête de l'Huma Bretagne: J-14, le stand PCF Finistère s'organise à Morlaix!
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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 14:13
Gaël Briand (UDB) et Cindérella Bernard (PCF) - photo Ismaël Dupont

Gaël Briand (UDB) et Cindérella Bernard (PCF) - photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

Paolig Combot (président d'Ar Falz Skol Vreizh) présente les invités du débat politique: Agnès Le Brun (Les Républicains), Paul Mollac (En Marche), Cindérella Bernard (PCF), Gaël Briand (UDB) - photo Ismaël Dupont

Paolig Combot (président d'Ar Falz Skol Vreizh) présente les invités du débat politique: Agnès Le Brun (Les Républicains), Paul Mollac (En Marche), Cindérella Bernard (PCF), Gaël Briand (UDB) - photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

Cindérella Bernard présidente du groupe communiste au Conseil Départemental des Côtes d'Armor, première adjointe à Bégard, représentait le PCF au débat politique organisé par Ar Ar Falz Skol Vreizh en clôture de son colloque "Où va la Bretagne?" à Morlaix (lycée de Suscinio), hier, le 16 novembre 2018. Avec talent et humilité, la représentante du PCF a remis en cause l'austérité, les politiques libérales et capitalistes européennes, qui pèsent sur le développement de la Bretagne, comme les stratégies de mise en concurrence généralisée et d'organisation du territoire et de l'économie par le marché et les métropoles, dans le recul de l'Etat et des services publics.

Elle a pointé l'importance des choix lors des élections européennes, peu de listes proposant vraiment de mettre le développement humain, la solidarité et l'égalité des territoires avant la satisfaction des intérêts de la finance, l'austérité, et les dogmes libéraux.

Elle a montré comment les communistes sur le terrain initiaient et s'impliquaient dans des luttes d'ampleur avec la population pour la défense des perceptions locales, des bureaux de poste, des maternités (Guingamp), des hôpitaux de proximité, des écoles rurales et urbaines, mis à mal par les politiques inspirées par le néo-libéralisme et la réduction de la dépense publique, comment ils avaient aussi combattu aussi la loi Notre, la marginalisation des communes, la réorganisation du territoire qui affaiblit les solidarités et la démocratie de proximité.

Elle a parlé de la détresse des élus locaux, des maires de petites communes, qui ne pèsent plus grand chose, ne sont plus mêmes des interlocuteurs de la préfecture, de l’État, de la région, du département, de la dérive technocratique de l'administration des territoires,  du décrochage de plus en plus grand des territoires ruraux de l'intérieur breton, menacés de désertification.

Elle a parlé de son combat pour l'école bilingue, où ont été scolarisés ses quatre enfants, et pour la continuité et la sauvegarde du breton.

Une excellente prestation de notre représentante face à Agnès Le Brun (Les Républicains), Paul Mollac (le soutien écolo-régionaliste-Le Driano- de Macron et d'En Marche, le mouvement le plus centralisateur et bonapartiste des dernières décennies), et au porte-parole de l'UDB, Gaël Briand. Jean-Michel Le Boulanger, vice-président PS à la région, ayant pris la parole longuement auparavant.

Photos Ismaël Dupont

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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 12:36
L’avenir de la ligne Morlaix-Roscoff inquiète. | ARCHIVES

L’avenir de la ligne Morlaix-Roscoff inquiète. | ARCHIVES

 

Ouest-France
Morlaix-Roscoff : « la SNCF va cesser d’exploiter la ligne »

Publié le 16/11/2018

Le syndicat CGT des cheminots Morlaix-Landivisiau (Finistère) et une association de défense s’inquiètent de l’annonce faite par la SNCF concernant la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff.

Dans un communiqué, le syndicat CGT des cheminots des pays de Morlaix et de Landivisiau s’inquiète de la tournure que prennent les choses suite aux importants dégâts causés par les fortes pluies le 3 juin dernier et qui ont obligé la SNCF a fermé la liaison.  « Alors même que la restitution

de l’étude socio-économique engagée par la Région n’a pas été rendue, la SNCF vient d’annoncer qu’elle cessera d’exploiter cet axe ferroviaire à la fin de cette année {…} sur Morlaix Roscoff, c’est la désertion en rase campagne. Quelle perfidie ! »  Contacté, Thierry Chapelais de la SNCF, n’était pas au courant de cette décision qu’il met d’ailleurs en doute.

Vers une fermeture de la gare ?

Dans le même temps, La Région a pris la main sur le service interurbain et propose le billet de car à un tarif unique fixé à 2 €. Pour le syndicat,  « cela ne se réalisera pas dans le même contexte. » Et les cheminots dénoncent les conséquences, qui, selon eux, vont en découler :  « La gare de Roscoff va fermer : pour acheter ses billets de train, il faudra aller soit à Landerneau soit à Morlaix ou sur internet ; la SNCF disparaîtra du paysage léonard et il n’y aura plus de possibilité d’acheter un billet de train Paris Roscoff ou Marseille Saint-Pol-de-Léon par exemple. »

Du côté de la SNCF, on nie également cette éventualité de fermer la gare.  « Tant que l’étude n’est pas finie, nous ne prendrons pas de décisions. »

Beaucoup de questions

Le syndicat CGT est soutenu par l’association de promotion de la ligne ferroviaire Morlaix/Saint-Pol-de-Léon/Roscoff (APMR) qui estime que  « l’avenir de la ligne ferroviaire dépend plus que jamais de nos élus qui ne peuvent en aucun cas être les seuls porteurs de cet investissement pour lequel l’État doit s’engager à leurs côtés. »

Reste les questions en suspend : Les correspondances des cars avec les TGV seront elles assurées ? Quel impact y aura-t-il sur l’emploi dès lors que l’activité disparaît ?

Au moment où l’environnement et le carburant sont à l’ordre du jour, au moment où les structures communales ont investi dans un pôle d’échanges multimodal et une passerelle, n’est-il pas incohérent de se priver d’un moyen de transport tel que le train entre Morlaix et Roscoff ?

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-roscoff-la-sncf-va-cesser-d-exploiter-la-ligne-6073698

COMMUNIQUE DE PRESSE

SYNDICAT DES CHEMINOTS CGT DE MORLAIX

SUR MORLAIX ROSCOFF

 

Des évolutions inquiétantes se font jour sur le devenir de la ligne Morlaix Roscoff.

 

Alors même que la restitution de l’étude socio-économique engagée par la Région Bretagne n’a pas encore eu lieu, la SNCF vient d’annoncer qu’elle cessera d’exploiter cet axe ferroviaire à la fin de cette année. Elle suit, en agissant de la sorte, les orientations du gouvernement qui laissent à la Région politique la décision d’un financement ou d’une fermeture …

Pour mémoire, la SNCF et le gouvernement ont mis en avant, entre autre, l’ouverture à la concurrence possible en 2020 pour justifier la réforme ferroviaire : sur Morlaix Roscoff, c’est la désertion en rase campagne. Quelle perfidie !

 

Au même moment, la Région Bretagne propose une offre de desserte par cars à partir du 2  janvier 2019, justifiant cet empressement par les importants dégâts causés par les fortes pluies le 3 juin dernier. Tout le monde sait pourtant que, depuis, le pont routier a été conforté et qu’il suffisait de quelques jours de travaux supplémentaires pour retrouver la continuité de la voie ferroviaire.

Pour mémoire, aussi, la SNCF avait prévu de limiter la vitesse à … 0 km/h à la fin de l’année 2018 !

 

Si le passage du billet de car à un tarif unique fixé à 2 € entre Morlaix et Roscoff parait attrayant, cela ne se réalisera pas dans le même contexte qu’actuellement.

Première conséquence, la gare de Roscoff va fermer à compter de cette date : pour acheter ses billets de train, il faudra aller soit à Landerneau soit à Morlaix ou sur internet.

La SNCF disparaîtra du paysage léonard et ne vendra plus de billets pour les destinations de Saint-Pol-de-Léon ou Roscoff. Il n'y aura plus de possibilité d'acheter un billet de train Paris Roscoff ou Marseille Saint-Pol-de-Léon par exemple. Les horaires des correspondances ne seront plus dans les ordinateurs de la SNCF.

Les correspondances des cars avec les TGV seront elles assurées ?

Quel est l'avenir du ferroviaire sur l'axe Morlaix Roscoff ? Nous n'avons toujours pas les résultats de l'étude socio-économique. Mais les expériences montrent que lors du transfert du train vers le bus on perd environ 40 % de la clientèle … qui reprend la voiture.

Le transport des handicapés en fauteuil devient beaucoup plus problématique voir impossible pour les fauteuils roulants électriques. Le transport des vélos est également plus compliqué dans le car.

Quel impact y aura-t-il sur l’emploi dès lors que l’activité disparaît ?

Quelle sera la situation de l’association « A Fer et à Flots » ?

 

Au moment où le TGV met 3 heures pour faire Morlaix Paris, au moment où l’environnement et le carburant sont à l’ordre du jour, au moment où les structures communales ont investi dans un pôle d’échanges multimodal et une passerelle, n'est-il pas incohérent de se priver d'un moyen de transport tel que le train entre Morlaix et Roscoff.

 

Nous en appelons, de nouveau, à la vigilance et à l’action sur ce dossier : la restitution à venir de l’étude (que nous souhaitons ouverte au public), peut y contribuer.

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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 07:51
Ne laissons pas étrangler L'Humanité (Patrick Le Hyaric, 16 novembre) - Faire un don en ligne - télécharger le bon de souscription pour la survie du quotidien du monde du travail et de la gauche sociale, anti-libérale, humaniste!

Par Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité

Nous sonnons le tocsin pour l’Humanité.

Nous le faisons en redoutant que la répétition des alertes puisse laisser penser qu’une fois encore « nous nous en sortirons ». Rien n’est moins sûr.

Depuis bientôt trois ans, nous vous avons informés du plan que nous tentions de mettre en œuvre pour créer les conditions d’une relance de notre groupe. Il a été élaboré à la demande des services de l’État pour permettre notre développement numérique et motiver l’engagement des banques.

FAIRE UN DON EN LIGNE  OU TÉLÉCHARGER LE BON DE SOUSCRIPTION

Malheureusement, sa mise en œuvre tarde faute d’apports de ces dernières et par manque de clarté de l’État sur ses intentions. Nous avons manifesté beaucoup de patience. Des efforts considérables ont été déployés. Si, comme c’est le cas de tous les journaux, notre diffusion en kiosques recule, notre nombre d’abonnés pour l’Humanité reste stable depuis deux ans et celui de l’Humanité Dimanche augmente, tandis que le nombre d’abonnés numériques connaît une forte progression depuis huit mois. L’Humanité peut donc vivre et se développer si on ne l’étrangle pas. 

Nous ne perdons pas espoir. Mais nous alertons sur l’urgence. Et nous posons une question aussi claire qu’importante qui concerne tous les démocrates. 

Alors que se manifestent avec tant de puissance et de complicité les forces de l’obscurantisme, des nationalismes, des extrêmes droites qui couvrent l’Europe et le monde de leur long manteau brun, va-t-il être décidé de laisser agoniser et mourir l’un des journaux qui leur est le plus radicalement et foncièrement opposé : l’Humanité ? 

Il ne fait nul doute que la disparition de nos journaux serait fêtée par ces irréductibles ennemis comme une nouvelle et précieuse victoire. La question, certes brutale, doit être posée tant la situation s’apparente au supplice de Tantale dans l’attente d’une chute fatale.Et ceci au moment même où non seulement la presse est concentrée entre quelques grandes fortunes, mais est absorbée, dans des proportions non négligeables, par des puissances industrielles et financières étrangères. 

Personne ne peut rester indifférent aux conséquences possibles d’une telle stratégie. Ces magnats de l’industrie, du numérique ou de l’énergie s’accaparent à vil prix une partie de la presse française. Ce n’est pas gratuit. Cela vise à faire pression sur notre pays. C’est une part de la souveraineté qui est ainsi attaquée. Aucun démocrate, aucun humaniste, aucun républicain ne peut rester indifférent et laisser faire en silence.J’en appelle donc à nouveau au gouvernement et au Parlement. Mesurons ce que coûterait au débat démocratique, au pluralisme, à notre capacité à faire société ensemble une nouvelle phase d’accaparement de nos journaux par des capitaux étrangers.

Nous ne voulons pas, à l’Humanité, devoir choisir entre notre disparition et notre perte d’indépendance. Dans un cas comme dans l’autre, la France et de nombreuses voix combattantes à travers le monde seraient amputées d’un journal portant les valeurs et les idées progressistes.

L’Humanité est ce journal qui, il y a quelques jours encore, dans un dossier remarqué, a porté un regard original sur les fondements de la Première Guerre mondiale qui coûta la veille de son déclenchement la vie à son fondateur, Jean Jaurès. C’est ce journal qui a alerté et obtenu que la Sécurité sociale ne soit pas rayée de la Constitution, qui a défendu la nécessité de développer la SNCF aux côtés des cheminots, dans l’intérêt général et pour réussir la transition environnementale ; celui qui, jour après jour, montre et démontre les effets néfastes de la destruction des conquêtes et principes issus du Conseil national de la Résistance ; ce journal qui porte le drapeau de la paix et du désarmement, de la préservation de notre environnement ; celui qui a révélé ce salon ubuesque de l’évasion fiscale à Cannes. 

Ce journal qui s’attache à mettre en lumière le travail en souffrance, les espoirs ensevelis et les luttes qui se mènent parfois dans l’ombre pour la justice et la dignité humaine.Tout autant journal de la question sociale que de la promotion de l’éducation et de la culture, l’Humanité est un outil utile et nécessaire à l’œuvre d’émancipation humaine. Il est l’un des piliers du pluralisme des idées et de la presse. S’amputer de son existence revient à amputer la démocratie elle-même. 

Tel est l’enjeu. Il concerne tous les citoyens, les acteurs sociaux, syndicaux, les élus, le Parlement comme le pouvoir ou le monde de l’économie. Il est grand temps d’engager une réflexion large sur les moyens de faire vivre le pluralisme de la presse dans les conditions d’aujourd’hui, bien plus rudes qu’hier. Des décisions doivent être prises en conséquence et en conscience.

C’est dans ce contexte préoccupant que nous nous trouvons dans l’obligation d’appeler une nouvelle fois à la mobilisation de nos lectrices et lecteurs, des amis, et de toutes celles et ceux qui ont le pluralisme et la démocratie au cœur, en participant à une grande souscription populaire pour faire face à nos échéances de fin décembre et de mi-janvier.

Nous savons l’effort que cela demande à chacune et chacun en ces temps de pouvoir d’achat rogné. Nous avons besoin à court terme de plus d’un million d’euros.

Nous remercions à nouveau celles et ceux qui répondront positivement à notre appel pressant et qui nous aideront à élargir le cercle de ceux qui s’y joindront, comme tous ceux qui font découvrir l’Humanité et l’Humanité Dimanche et réalisent un abonnement. Par avance, merci de votre engagement.

 

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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 07:47
Alerte sur les RASED (AFPEN, AGSAS, FCPE, FNAME, FNAREN, CGT-Éduc'action, Sgen-CFDT, SE-Unsa, SNPI-FSU, SNUipp-FSU, SUD-Éducation, 16 novembre)

Un an après la réforme de la formation des enseignants spécialisés, onze organisations syndicales et associatives, dont le SNUipp-FSU, s’inquiètent d’une possible disparition de l’adaptation scolaire et notamment des Rased. Elles formulent une série de demandes sur l’organisation du CAPPEI, que soient réaffirmées les missions des maîtres G et E, et que soit assurée la présence des réseaux partout sur les territoires.

Le communiqué du collectif RASED*

Danger ! Vers la disparition des métiers de l'adaptation scolaire

Le bilan de la première année du CAPPEI confirme les craintes exprimées par le collectif RASED : la réforme de la formation des enseignants spécialisés signe la fin de l’adaptation scolaire et notamment de la rééducation à l’école et du dispositif RASED. Or, les difficultés d'adaptation à l’école relèvent du rapport au savoir, du rapport à la loi, du rapport à l’apprentissage, à l’école, à la vie en collectivité en présence ou non d’un handicap reconnu.

Les personnels des RASED témoignent de la forte croissance des demandes d’aide au RASED formulées par les enseignants des classes et de leur impossibilité à répondre à toutes ces demandes, faute de moyens. Sur les territoires où les RASED sont désormais absents ou incomplets, il n’existe plus d’autre réponse que la réponse médicale, tant pour les enseignants que pour les familles.

En raisonnant « à moyens constants », le ministère de l’Éducation nationale, bannit de l’école la prévention de l’échec scolaire, au risque de voir un grand nombre d’enfants verser dans le champ du trouble ou du handicap, faute d’aide spécialisée « ordinaire ».

Dans ce contexte, le collectif Rased demande :

  • un bilan qualitatif des réalités de la formation ;
  • que les deux dominantes du parcours « travailler en RASED » soient clairement identifiées et offertes dans tous les lieux de formation ;
  • que le ministère réaffirme les missions et les pratiques actuelles des rééducateurs (maîtres G) et des maîtres d’adaptation (maîtres E) dans l’école et en assure la mise en œuvre sur tous les territoires dans l’esprit de la circulaire de 2014 toujours en vigueur (notamment en ce qui concerne les modalités d’intervention) ;
  • que les associations professionnelles participent à la conception des maquettes de formation au vu de leur expertise ;
  • que les stagiaires bénéficient d’un tutorat auprès d’un pair expérimenté qu’ils accompagnent dans l’ensemble de ses missions ;

et enfin, que l’aide relationnelle, si ce nom perdure, soit inscrite explicitement dans la continuité et la filiation de l’aide rééducative.

Nous soutenons le principe d’une école inclusive. Elle doit bénéficier des moyens nécessaires à sa mise en œuvre sans remettre en cause les métiers de l’adaptation scolaire. Inclusion et adaptation participent, conjointement, de la lutte contre les inégalités scolaires.

Paris, le 16 novembre 2018

* AFPEN, AGSAS, FCPE, FNAME, FNAREN, CGT-Éduc'action, Sgen-CFDT, SE-Unsa, SNPI-FSU, SNUipp-FSU, SUD-Éducation

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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 07:37
Valérie Scattolin (Front de Gauche) Ismaël Dupont (PCF). (Monique Kéromnès)

Valérie Scattolin (Front de Gauche) Ismaël Dupont (PCF). (Monique Kéromnès)

 

Agnès Le Brun (maire) : « Monter un budget, c’est comme les montagnes russes. On ne sait jamais à quoi on va être exposé. Il y a de l’inquiétude car on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait. Avec des dotations de l’État, par exemple, qui ne sont pas à la hauteur des missions que l’on nous ajoute. Mais malgré tout, il faut présenter un budget à l’équilibre. Et c’est ce que l’on fera en décembre, au moment du vote ».

Jean-Paul Vermot (PS) : « Sur les impôts, un effort aurait pu être fait pour gommer l’effet mécanique des bases. Il y a quelque temps, proposition avait été faite par Morlaix communauté de transferts d’équipements. Associant des baisses d’impôts pour les Morlaisiens. Je trouve dommage que cette occasion n’ait pas été saisie. Pourquoi ne pas rouvrir le débat ? »

Ismaël Dupont (PCF) : « Nous sommes dans une ville en crise. Tant sur le plan démographique que social. Face à ces défis, il y a besoin de services publics. Or, je m’inquiète pour le personnel et des règles de fonctionnement décidées pour limiter la hausse de la masse salariale. Notamment en ce qui concerne les remplacements d’arrêts maladie ou maternité ».

Jean-Pierre Cloarec (Coopérative citoyenne) : « Sur les effectifs, je comprends le souci d’économies mais je m’interroge sur son efficience. Après les départs à la retraite, les recrutements seront-ils à la hauteur des besoins ? Par ailleurs, pour le projet au 9, rue de Paris, dont le budget passe de 600 000 € à 1,06 million, on aimerait connaître son contenu… »

Agnès Le Brun : « Pour les transferts d’équipements ou de compétences, c’est recevable. Mais rien ne prouve que la situation sera meilleure après. Il n’y a qu’à voir l’augmentation du prix de l’eau et la dégradation du service depuis que Morlaix communauté a repris la compétence eau et assainissement. L’idée que plus c’est gros et moins c’est cher n’est pas vraie. Pour ce qui est de la démographie et le fait que la ville perd des habitants, je tiens à rappeler le décalage dans les chiffres de l’Insee et les modalités du recensement. Nous sommes aussi victimes, comme toutes les villes de même taille que nous, du fait métropolitain. Mais les chiffres des transactions immobilières sont encourageants ! »


© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/conseil-lls-ont-dit-16-11-2018-12136637.php#460mbQJkCPESouLW.99
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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 07:25
Pierre Ouzoulias (à gauche), sénateur communiste des Hauts-de-Seine, spécialiste des questions d'éducation et d'enseignement supérieur, universitaire (archéologue), ici en débat à la fac Ségalen de Brest avec des syndicalistes et la JC à l'invitation du PCF et de la JC le 22 octobre 2018

Pierre Ouzoulias (à gauche), sénateur communiste des Hauts-de-Seine, spécialiste des questions d'éducation et d'enseignement supérieur, universitaire (archéologue), ici en débat à la fac Ségalen de Brest avec des syndicalistes et la JC à l'invitation du PCF et de la JC le 22 octobre 2018

Communiqué de presse - Paris, le 16 novembre 2018
L’austérité s’abat sur l’enseignement supérieur et la recherche
 
 
 
 

La loi de finances rectificative a été adoptée par l’Assemblée nationale, en première lecture, le 12 novembre. Elle sera examinée par le Sénat, en séance publique, le 19 novembre prochain. Ce projet prévoit l’annulation de plus de 200 millions d’euros de crédits destinés à la recherche et à l’enseignement supérieur (MIRES). Contrairement aux affirmations de la ministre lors de son audition par la commission de la culture du Sénat le 6 novembre, il ne s’agit pas de crédits qui n’auraient pas été utilisés, mais de ressources budgétaires mises en réserve et supprimées. Ces annulations considérables sont complétées par une baisse des plafonds d’emploi qui représente la suppression de 662 emplois équivalent temps plein annuel travaillé (ETPT).

Ces baisses interviennent alors que tous les moyens promis pour la mise en œuvre de la loi ORE n’ont pas été octroyés aux établissements de l’enseignement supérieur et que la recherche française connaît un décrochage sans précédent. Elles ne sont malheureusement que l’ébauche d’une régression encore plus importante des moyens de la MIRES, consacrée par le projet de budget pour l’année 2019. Poursuivant un processus engagé il y a plus de dix ans, le budget moyen par étudiant·e, le taux d’encadrement et les crédits de fonctionnement des universités continueront de baisser, notamment en raison de l’augmentation de la démographie et de l’inflation. Par ailleurs, le ministère impose aux opérateurs de la recherche publique une diminution drastique et historique des recrutements qui compromet à moyen terme les capacités de la science française.

Dans le même esprit, le Gouvernement s’apprêterait à autoriser les universités à augmenter les droits d’inscription pour les étudiants extra-communautaires, jusqu’à un tiers du coût réel de la formation. Il est douteux que cette mesure renforce l’attractivité de la France alors qu’elle vient de perdre son troisième rang des pays d’accueil d’étudiants étrangers au profit de l’Australie et que le nombre de bourses octroyées à ces étudiant·e·s a baissé de 40 % en dix ans.

Les organisations syndicales et la communauté de la recherche, de plus en plus largement, s’alarme de la régression constante du rang de la France dans la recherche internationale et plusieurs sociétés scientifiques demandent à la représentation nationale, lors de la discussion budgétaire, de « remettre notre système de recherche sur une trajectoire ascendante ».

Le groupe CRCÉ a entendu cet appel. Il est le seul à avoir voté, en commission, contre le projet de budget de la MIRES. Lors du débat budgétaire, il rappellera au Gouvernement ses engagements politiques en faveur d’une société de la connaissance et déposera des amendements pour satisfaire cette ambition.

 

 

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