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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 06:07

Pourquoi les désertions se multiplient au sein de Daech
http://www.huffingtonpost.fr/2016/06/09/desertions-daech-etat-islamique-terrorisme_n_10370152.html

TERRORISME – Les défections, notamment de jihadistes occidentaux, se multiplient dans les rangs de Daech, et leur retour dans leurs pays d'origine est un casse-tête pour les services antiterroristes, selon des sources concordantes.

En recul en Syrie et Irak, soumise aux bombardements incessants de dizaines de chasseurs-bombardiers, l'organisation peine à empêcher certains des milliers de volontaires étrangers qui l'ont rejointe depuis 2014 de quitter les terres du califat autoproclamé pour rentrer chez eux.

Leurs motivations sont multiples. Les principales sont la peur des raids aériens, la déception par rapport à ce qu'ils avaient imaginé, la corruption des dirigeants locaux, les exactions envers d'autres musulmans sunnites ou tout simplement l'ennui, précise une étude menée sur soixante d'entre eux par l'International centre for the study of radicalisation (ICSR) du King's College de Londres.

"Ils sentent que la phase finale a commencé, beaucoup commencent à nous envoyer des messages pour savoir comment rentrer", confie à l'AFP le coordonnateur national du renseignement en France, Didier Le Bret. "Il n'est plus question d'expansion du glorieux califat, et nous savons que certains se font tuer quand ils tentent de fuir".

"D'ailleurs, étant donné que les services de sécurité de Daech sont très soupçonneux, ça nous inquiète quand on récupère quelqu'un: comment savoir s'il est sincère ou en mission?", ajoute-t-il.

Selon le directeur général de la sécurité intérieure française (DGSI), Patrick Calvar, à la mi-mai "244 personnes étaient revenues de la zone syro-irakienne en France". "On assiste à davantage d'intentions de retour sur notre sol", a-t-il précisé lors d'une audition à l'Assemblée nationale. Mais elles "sont entravées par la politique de Daech qui, dès lors qu'ils souhaitent quitter la Syrie, considère les intéressés comme des traîtres à exécuter immédiatement".

"Du simple massacre"

Dès janvier 2014, avant même la proclamation officielle de la création du califat, l'ICSR a créé une base de données à partir des interviews que ses chercheurs ont pu mener avec des déserteurs de Daech, pour tenter de comprendre leurs motivations. Elle comprend aujourd'hui 60 noms.

"Les raisons pour lesquelles ils ont fui sont aussi complexes que celles qui les ont poussés à y aller" écrit dans un rapport Peter Neumann, directeur de l'ICSR. "Ils ne sont pas tous devenus de fervents partisans de la démocratie à l'occidentale. Certains ont commis des crimes".

"Dans leurs récits, quatre reproches reviennent: 'l'EI cherche davantage à combattre d'autres musulmans que le gouvernement Assad, l'EI commet des atrocités envers des musulmans, l'EI est corrompue et ne suit pas les préceptes de l'islam, la vie sous le joug de l'EI est dure et décevante'", poursuit-il.

Shiraz Maher, membre de l'ICSR, est l'un des chercheurs qui a interrogé les déserteurs. "La plupart nous disent: 'Nous n'étions pas venus pour ça'", confie-t-il, lors d'une visite à Paris. "L'un d'eux m'a dit: 'Je voudrais dire à tous les moudjahidines de ne pas aller en Syrie. Ce n'est pas ça le jihad. Vous allez vous retrouver à tuer des musulmans'".

Partis parfois sur un coup de tête, parfois persuadés qu'ils allaient rejoindre une utopie, une société idéale régie par la charia, parfois à la recherche d'adrénaline, de camaraderie, d'un rôle de chevalier blanc, les apprentis-jihadistes sont souvent confrontés, selon le récit des déserteurs, à un quotidien fait de violence, de barbarie, de peur, de privations, d'ennui, d'incompréhensions, de discriminations basées sur le pays d'origine.

"L'un d'eux m'a dit", ajoute Shiraz Maher "que les chefs de l'EI n'hésiteront pas à raser un immeuble, avec des femmes et des enfants à l'intérieur, pour tuer une seule personne. Ce n'est pas le jihad révolutionnaire, c'est du simple massacre". "Un combattant indien a tout résumé en disant: 'Ce n'est pas ça, le jihad. Ils m'ont fait nettoyer les toilettes...'"

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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 06:03

Le Trégor

Un millier de manifestants pour l'hôpital de Lannion-Trestel
L'appel de la CGT, de la CFDT et de Nuit Debout Lannion "pour l'avenir de l'hôpital" a été entendu.
http://www.letregor.fr/2016/06/09/un-millier-de-manifestants-pour-l-hopital/

Un millier de manifestants pour l'hôpital de Lannion-Trestel

L'appel de la CGT, de la CFDT et de Nuit Debout Lannion "pour l'avenir de l'hôpital" a été entendu.

A l’appel de la CGT et de la CFDT du centre hospitalier Lannion-Trestel, un millier de manifestants se sont rassemblés ce jeudi à 10h devant l’ancien tribunal de Lannion, dont de nombreux personnels. “Les personnels sont révoltés face à une logique comptable mettant de côté la vocation humaine de l’hôpital”, dénoncent les syndicats. Le défilé a ensuite pris la direction de la mairie, dans l’intention de rencontrer le maire Paul Le Bihan.

En parallèle, des malades de Trestel dans l’impossibilité de rejoindre ce cortège ont fait part de leur soutien aux agents dont ils connaissent l’implication au quotidien, comme les conditions de travail.

Une mobilisation qui illustre l’inquiétude pour l’avenir des deux sites. En particulier en cause selon les syndicats, « les perspectives de suppression de 40 emplois soignants et de fermetures de 29 lits et places ».

Le collectif Nuit Debout Lannion avait aussi appelé à cette mobilisation pour défiler aux côtés des personnels de l’hôpiral Lannion-Trestel. Et annoncé une distribution de tracts ce jeudi, à partir de 14h, au niveau du rond-point de Boutil, « pour alerter les Trégorrois(e)s sur la chasse aux économies qui menace la pérennité d’un service public de santé de qualité sur notre territoire ».

Erwan Hirel, le Trégor - 9 juin 2016

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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 06:00

Le Canard Enchaîné a revelé mercredi la liste de 50 ultra-riches français ayant économisé plusieurs dizaines de millions d'euros grâce au bouclier fiscal.

La milliardaire Liliane Bettencourt n'a ainsi pas pyé l'ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune) en 2015, de manière tout à fait légale.

Le bouclier fiscal instaure un plafond (un taux d'imposition global supérieur à 75%) au-delà duquel il est impossible de se voir encore taxer. Le bouclier fiscal est apparu en 88, modifié à l'avantage des riches par Juppé, Villepin, Sarkozy, puis supprimé avant de revenir par la bande et le conseil constitutionnel sans émoi particulier du gouvernement socialiste. Il définit un seuil au-delà duquel l'impôt devient confiscatoire:

"l'impôt sur les revenus de 2015 ajouté à l'ISF 2016 ne doit pas dépasser 75% des revenus perçus en 2015. En cas de dépassement, la différence vient en déduction du montant de l'ISF. L'excédent en revanche n'est jamais restitué."

Au total, selon le document que s'est procuré le "Canard enchaîné", les 50 contribuables cités dans le tableau ont payé 21.211.492 euros d'ISF, alors que le montant total de leurs ISF initiaux était de... 219.598.568 euros, dix fois plus. En d'autres termes, l'Etat a perdu, par ce mécanisme, 90% de la somme qui lui était initialement due...

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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 05:44
Arnaud Mimran et Netanyahou à Monaco (Médiapart)

Arnaud Mimran et Netanyahou à Monaco (Médiapart)

Mafia du CO2: les nouvelles connexions d'Arnaud Mimran avec le clan Netanyahou

9 JUIN 2016 | PAR FABRICE ARFI

Des documents officiels montrent que le sulfureux millionnaire Arnaud Mimran a créé en Israël une société avec le député français Meyer Habib, homme de confiance de longue date de Benyamin Netanyahou. L'entreprise a été constituée juridiquement et domiciliée par le cabinet de l'avocat et confident du premier ministre israélien.

Ce n’est plus une relation, c’est un système. Des documents obtenus par Mediapart et Haaretz mettent en lumière des connexions nouvelles entre Arnaud Mimran et le clan du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, embourbé depuis plusieurs semaines dans le scandale de ses liens financiers et amicaux avec le millionnaire français.

Mimran est notamment soupçonné par la justice française d’être l’un des organisateurs du “casse du siècle”, la fraude aux quotas carbone, qui porte sur 283 millions d’euros le concernant avec ses complices présumés – le montant total de l’escroquerie s’élève à 1,7 milliard d’euros (au bas mot) détournés en moins de huit mois au nez et à la barbe de l’État.

Arnaud Mimran, contre lequel le procureur de la République a requis fin mai dix ans de prison ferme lors du procès du CO2 – jugement le 7 juillet –, est par ailleurs mis en examen à Paris dans un dossier criminel d’enlèvement, séquestration et extorsion de fonds en bande organisée ; et son nom est également cité dans plusieurs affaires de meurtre liées directement ou non au CO2, sans aucune mise en cause judiciaire à ce jour.

Depuis les premières révélations de Mediapart et Haaretz au mois de mars sur les liens entre Mimran et Netanyahou, le chef du gouvernement israélien a changé à trois reprises de version, montrant une extrême fébrilité sur le sujet. Ainsi, après avoir d’abord démenti bien connaître l’escroc présumé (malgré la publication de photos dévoilant leur proximité en vacances à Monaco), puis après avoir démenti la moindre relation d’argent entre eux, Netanyahou a fini par reconnaître avoir perçu 40 000 dollars de sa part au début des années 2000.

Mimran, qui a lui aussi varié dans ses déclarations au fil du temps, a d’abord parlé d’un versement d’un million d’euros puis, à la suite des démentis gênés de Netanyahou, a évoqué la somme de 170 000 euros et le paiement de voyages et vacances en France, à hauteur de 150 000 euros supplémentaires.

Une chose, en revanche, est certaine : Mimran apparaissait sous son seul prénom, dès 2002, dans le carnet secret des grands donateurs internationaux de Netanyahou, rédigé par l’actuel premier ministre en personne.

Mais les liens entre Mimran et la galaxie Netanyahou ne s’arrêtent en réalité pas là : Arnaud Mimran a créé en 2006, en Israël, une société baptisée Track Performance Ltd, dont il est l’unique dirigeant. Or des documents issus du registre israélien des sociétés concernant Track Performance dévoilent de nouvelles ramifications embarrassantes pour le premier ministre d’Israël, qui viennent confirmer et amplifier de premières informations diffusées en Israël par le quotidien économique Globes.

Au capital de cette société figure en effet le député français Meyer Habib (25 % des parts), à la fois ami d’Arnaud Mimran et intime du chef du gouvernement israélien dont il est, en France, le représentant personnel.

La société Track Performance Ltd, dont l’objet social est très flou (« agir dans toute activité légale »), a par ailleurs été montée juridiquement par le cabinet de l’avocat David Shimron, conseil et confident de longue date de Netanyahou. C’est d’ailleurs à son cabinet de Tel Aviv que l’entreprise est domiciliée. Interrogé, l’avocat affirme, sans autre forme de précision, qu’« il est possible qu’un ancien partenaire de notre cabinet ait fourni à Mimran des services juridiques ». « Mais cela n’a rien à voir avec M. Netanyahou », assure-t-il.

Parmi la liste des actionnaires de cette mystérieuse société se trouve également un certain Pierre Denain (10 % des parts), un autre ami d’Arnaud Mimran, dont le nom a, lui aussi, été cité dans la monumentale escroquerie au CO2. D’après les éléments bancaires découverts par la douane judiciaire française, Denain avait en effet versé depuis son compte HSBC aux États-Unis, le 9 janvier 2009, 350 000 dollars à Mimran, sur un compte ouvert à la Safra Bank.

Cette somme avait ensuite été investie directement par Mimran dans la fraude au CO2, d’après plusieurs documents judiciaires. Denain, qui a échappé à des poursuites, avait assuré aux enquêteurs avoir prêté de l’argent à Mimran pour le « dépanner », « à l’amitié », sans contrat ni garantie. Sollicité à plusieurs reprises, il n’a pas retourné nos appels.

Netanyahou dénonce une « persécution politique »

L’ex-femme d’Arnaud Mimran, Anna Dray, dont le père milliardaire, Claude, a été mystérieusement assassiné en octobre 2011 dans sa villa ultrasécurisée de Neuilly-sur-Seine, apparaît également dans le pacte d’actionnaires de Track Performance Ltd, à hauteur de 10 %.

Contactée, elle affirme pourtant n’avoir aucun lien avec cette société. « C’est très grave ! Je n’ai jamais rien signé. Je ne sais rien de cette entreprise », s’étouffe-t-elle à la découverte des documents. Anna Dray affirme réfléchir à d’éventuelles poursuites en Israël pour comprendre comment son nom a pu atterrir dans les statuts de Track Performance. Détail surprenant : d’après les éléments déposés au registre du commerce israélien, Anna Dray serait domiciliée au… Chili. « C’est bien simple : je n’y ai jamais mis les pieds », jure-t-elle.

Également interrogé au sujet de Track Performance, le député français Meyer Habib affirme qu’Arnaud Mimran« souhaitait [le] faire figurer dans cette société parce qu’[il] connaissait bien Israël ». « Mais, à ma connaissance, cette société n’a jamais eu la moindre activité, n’a jamais fait le moindre chiffre d’affaires, n’a jamais eu de compte en banque et, en toute certitude, ne m’a jamais rapporté le moindre centime », ajoute-t-il. Pas d’activité, pas d’objet social, pas de compte en banque, pas de chiffre d’affaires et encore moins de dividendes : c’est à se demander pourquoi Track Performance, qui n’a plus déposé aucun rapport d’activité depuis 2009 et n’a pas payé sa taxe annuelle, a été créée…

« Arnaud Mimran, qui, comme vous le savez était un ami, est issu d’une très honorable famille dont le père a été décoré en 2006 par le ministre du budget en personne à Bercy [Jean-François Copé – ndlr] », ajoute encore le député UDI. Le parlementaire franco-israélien oublie seulement de préciser que le père en question, Jacques Mimran, ancien numéro 3 du groupe Vinci, avait été le principal condamné en 2002 d’une affaire de corruption concernant le chantier du TGV Nord et qu’il a été, de ce fait, déchu en 2009 de l’ordre de la Légion d’honneur, reçue en effet des mains de Jean-François Copé trois ans plus tôt sous les ors de la République.

Proche de Mimran, qu’il a côtoyé de près pendant des années, Meyer Habib est depuis de longues années indissociable de Benyamin Netanyahou (voir ci-dessous la vidéo de soutien du second pour la campagne législative de 2013 du premier). Il est, pour la France, son double, son ambassadeur personnel. Et aussi l’un de ses généreux financeurs. Dans le carnet secret de ses donateurs, révélé dès 2011 par le journaliste israélien Raviv Drucker, Netanyahou avait également fait figurer aux côtés du nom d’Arnaud Mimran celui de Meyer Habib, bijoutier de profession. D’après ce document et des factures retrouvées par la presse israélienne, la société du député, le groupe Vendôme, avait même pris à sa charge au début des années 2000 d’onéreux déplacements et séjours de Benyamin Netanyhaou et sa famille en France. Ce que Habib dément.

Il ne dément pas en revanche être un point de contact important entre Mimran et Netanyahou. Selon des déclarations faites par Arnaud Mimran lui-même lors du procès du CO2 à Paris, puis à la télévision israélienne, l’organisateur présumé du “casse du siècle” avait ainsi fêté en 2009, dans un hôtel, avec Meyer Habib et Benyamin Netanyahou l’accession à la tête de l’État de ce dernier. Ni l’un ni l’autre n’ont infirmé à ce jour ces informations.

D’après des témoignages recueillis ces derniers jours par Mediapart, Mimran et Netanyahou se seraient à nouveau croisés en 2010 à Jérusalem à l’occasion de la bar-mitsva d’un fils de Meyer Habib. Interrogé sur ce point, le député français n’a pas souhaité répondre.

L’affaire Mimran est devenue en Israël un poison pour le chef du gouvernement, déjà très affaibli politiquement. Elle fait l’ouverture des journaux télévisés et des radios, elle est à la une de toute la presse. Sous la pression de députés d’opposition, le procureur général d’Israël a également décidé d’examiner le dossier pour voir s’il y a lieu d’ouvrir une enquête criminelle.

Lors d’un déplacement en Russie le 7 juin, Benyamin Netanyahou a été interrogé sur l’affaire, sous le regard presque amusé de Vladimir Poutine. Le premier ministre israélien a qualifié les révélations de la presse, en premier lieu de Mediapart et deHaaretz, de « persécution politique systématique ». « La montagne accouche d’une souris », a voulu convaincre Netanyahou qui, cerné par les affaires, ressemble de plus en plus à un Berlusconi ou un Sarkozy israélien.

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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 06:33

Morlaix Libertés avec le soutien du groupe morlaisien des nuits debout invite les citoyen(ne)s à refuser le sort réservé aux mineurs étrangers isolés qui se voient refuser une prise en charge par l'aide sociale à l'enfance.

LE VENDREDI 10 JUIN A PARTIR DE 19 HEURES UN CAMPEMENT SERA ORGANISE DEVANT L' HOTEL DE VILLE DE MORLAIX

En solidarité aux deux jeunes morlaisiens d'origine étrangère qui se sont vu signifier la fin de leur prise en charge dans le cadre de la protection de l'enfance suite à des tests osseux . Tous les morlaisiens qui le souhaitent sont invités à se joindre à ce mouvement pacifique de protestation. La place est grande, il y aura de la place pour installer de nombreuses tentes.

Ci joint, une déclaration de Morlaix Libertés:

STOP A L'ABANDON PAR L'AIDE SOCIALE A L'ENFANCE DES MINEURS ISOLES ETRANGERS

Ils arrivent d'Afrique, du Moyen -Orient , d'Afghanistan ….

Ils ont fui des zones de combat, la misère, la dictature, l'enrôlement forcé... Ils ont parfois voyagé dans des conditions effrayantes. Ils sont mineurs, ils sont seuls. Ils veulent vivre dans un pays en paix. Ils veulent aller à l'école et se former.

En France, comme dans la plupart des pays qui ont signé la convention internationale des droits de l'enfant, ils ont le droit à la protection (article 221-1 du code de la famille) car ils sont en danger du fait de leur isolement.

Et pourtant le statut de mineur est contesté pour un grand nombre d'entre eux.

A Morlaix deux jeunes en font la terrible expérience. Sans vérification de leur état civil et après un entretien mené à charge, la cellule « d'accueil » de l'aide sociale à l'enfance les a soupçonnés de mentir sur leur âge.

L'aide sociale a transmis un dossier au procureur indiquant qu'il y avait un soupçon de majorité.

Au vu du dossier fourni par l'aide sociale à l'enfance, le procureur a eu recours à une expertise médico légale( tests osseux , examen dentaire et pubertaire) .

Il n'a nullement pris en compte le fait que l'Académie de médecine et le Défenseur des Droits contestent ces tests tant du point de vue scientifique que du point de vue éthique.

Les jeunes ne furent pas informés qu'ils pouvaient refuser les tests.

Mais en cas de refus , il y a fort à parier que leur refus aurait été interprété comme la preuve de leur mauvaise foi.

Au final , le procureur a déclaré que les jeunes étaient majeurs.

Du jour au lendemain l'aide sociale à l'enfance les a abandonnés. Et pourtant,ils sont mineurs leurs papiers l'attestent.

Ni reconnus mineurs par les uns, ni reconnus majeurs par les autres , ils ne bénéficient pas des mesures de protection qui leur sont dues . Ils ne peuvent pas agir comme majeurs Ils sont des sans droits . Ils ne leur reste que le soutien d'associations et de citoyens qui refusent de les voir privés des droits élémentaires. Ils veulent poursuivre leurs études, vivre sans la peur du lendemain et créer des liens d'amitié avec des personnes dignes de confiance.

ILS ONT BESOIN DE VOTRE SOUTIEN POUR QUE LEURS DROITS SOIENT RECONNUS .

morlaix.libertés29@gmail.com

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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 06:27
Fermeture du Quartier, centre d'art contemporain à Quimper: déclaration de Piero Rainero, conseiller municipal d'opposition communiste

Fermeture du Centre d'Art Contemporain de Quimper.

Déclaration à la presse de M. Piero RAINERO conseiller municipal PCF.

Ces derniers mois, je me suis élevé à plusieurs reprises au conseil municipal contre les choix politiques et culturels du maire de Quimper qui mettaient en danger l'existence du Centre d'Art Contemporain.

Dénonçant l'amputation des subventions nécessaires à son fonctionnement et la suppression du poste de sa directrice, j'ai interrogé Ludovic Jolivet et ses adjoints sur les menaces de fermeture que ces décisions faisaient peser sur le Quartier. Il m'a été répondu que ce risque n'existait pas... Et voilà aujourd'hui l'annonce brutale et sans appel par le maire de la fermeture de ce lieu de culture qui contribue au rayonnement de Quimper, de la Cornouaille, de la Bretagne, et dont la presse nationale se fait l'écho.

Lieu aussi de formation et d'éveil à l'art pour les nombreux scolaires qui le fréquentent. Cette fermeture s'inscrit dans une volonté politique du maire et de son entourage qui n'ont que mépris pour la culture.

En témoignent leurs déclarations fracassantes, visant aussi bien le théâtre pour enfants que les musiques contemporaines, et leur mise en cause systématique du travail culturel accompli depuis des années par les professionnels, les associations, les enseignants.

En portant atteinte à ce patrimoine vivant et créatif, les choix municipaux dégradent l'image de Quimper.

Car ce qui fait l'image de notre ville, Monsieur Jolivet, ce n'est pas l'ouverture des commerces le dimanche que vous voulez imposer aux salarié-e-s, c'est sa riche vie associative et culturelle. Les raisons budgétaires qu'avance le maire sont à la fois inacceptables et hypocrites. Inacceptables, car la vie culturelle ne saurait en aucune circonstance être soumise à des critères étroitement financiers de petit boutiquier, encore moins en période de crise sociale et politique comme celle qui traverse notre pays.

Hypocrites, car ce manque de financements invoqué pour le Quartier et plus généralement pour la culture, n'est plus un obstacle quand il s'agit de répondre aux demandes d'associations bien en cour. Il est clair que la fermeture du Quartier relève plus de critères idéologiques que financiers. Certes la baisse des dotations de l'État place les collectivités territoriales et leurs élus dans de réelles difficultés pour répondre aux besoins des populations.

Élu communiste, je ne l'accepte pas et je continuerai avec bien d'autres à combattre ces choix désastreux, contrairement au maire de Quimper qui est partisan d'une politique d'austérité encore plus violente et ne s'en cache pas. Avec mes amis communistes, nous appelons tous les Quimpérois, les Cornouaillais, les citoyens attachés à la culture dans sa diversité, à défendre le Quartier et ses salariés, à exiger l'annulation de sa fermeture. Je demande la réunion d'un conseil municipal extraordinaire dans les plus brefs délais pour en débattre au grand jour. J'appelle à la vigilance et à la mobilisation contre toute nouvelle atteinte à la culture, à la liberté d'expression, à la démocratie, au vivre-ensemble.

Piero Rainero, le 8 juin 2016

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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 06:22

TOUS ENSEMBLE ! USAGERS ET PERSONNELS POUR LA DEFENSE DU SERVICE PUBLIC DE SANTE.

Habitant-­‐e-­‐s de la région, nous avons été, nous sommes ou serons susceptibles un jour ou l’autre d’être hospitalisé-­‐e-­‐s au Centre Hospitalier du Pays de Morlaix (CHPM).

Que notre état de santé soit grave ou pas, nous attendons toujours des personnels soignants qu’ils soient efficaces et rassurants.

Ce qu’ils sont généralement, malgré des conditions d’exercice de plus en plus compliquées, notamment sur le plan des économies budgétaires.

Comme vous, nous pensons que la Santé doit être une priorité sociale, qu’elle ne doit pas être considérée comme une marchandise, qu’elle exige des moyens et des personnels de santé en nombre suffisant et bien formés. Parce que la santé est notre bien le plus précieux, nous devrions en tant que citoyen-­‐ne-­‐s pouvoir donner notre avis sur la politique locale de santé publique. Notre Comité se fixe pour objectif la défense du service public de santé en pays de Morlaix et sa région, afin qu’il puisse répondre avec qualité et compétence aux besoins de la population.

Nous recherchons toutes les informations nécessaires à la réalisation de cet objectif, nous les diffuserons à la population, et nous prendrons les initiatives indispensables pour faire entendre notre message.

Venez en discuter avec nous le VENDREDI 17 JUIN à 20h Salle du Cheval Blanc à Plourin les Morlaix

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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 06:19

Migrants : 320 morts dans le naufrage au large de la Crète

Le bilan du naufrage d'un bateau transportant plusieurs centaines de migrants et réfugiés la semaine dernière au large de la Crète s'est alourdi à 320 morts, selon une nouvelle estimation fournie le mardi 7 juin par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Au total, selon les autorités grecques, 342 personnes ont été sauvées en mer lors d'une opération menée vendredi matin à 75 milles au sud de la côte crétoise, et une dizaine de corps ont été repêchés.

Dans un premier temps, les témoignages de rescapés recueillis par la Grèce faisaient état d'un nombre total de 350 passagers environ. Mais d'après les récits recueillis par l'OIM auprès de survivants qui ont été conduits vers le port italien d'Augusta, 650 personnes environ avaient pris place à bord d’un bateau de 25 mètres parti d’Alexandrie en Égypte.

10 000 morts depuis 2014

Au mois d'avril, un bateau de migrants parti semble-t-il de Tobrouk en Libye avait déjà fait naufrage dans la même zone. Sur la base du récit des survivants, le nombre de victimes avaient été évalué à 500 morts et disparus. Quarante-et-un rescapés avaient été recueillis, originaires de Somalie, d'Éthiopie, d'Égypte et du Soudan.

Selon l'OIM, environ 206 000 migrants et réfugiés ont franchi la Méditerranée depuis le début de l'année, mais 2 809 sont morts noyés en tentant la traversée, contre 1 838 durant la même période de 2015. « L'année dernière était déjà la plus meurtrière jamais enregistrée », a souligné Joel Millman, un responsable de l’OIM. Cette année, la majeure partie des migrants décédés étaient partis des côtes nord-africaines, principalement de Libye mais aussi d'Égypte, a-t-il dit, alors que 376 décès ont été comptabilisés en mer Égée, entre la Turquie et la Grèce.

« Nous avons désormais enregistré 10 000 morts depuis le début 2014, quand ce phénomène de hausse des migrations par la Méditerranée a commencé. Ce seuil a été franchi ces derniers jours, ce qui est extrêmement perturbant », a déclaré pour sa part le porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) Adrian Edwards.

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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 11:51

Dimanche 12 Juin 2016 à 12H à Penmarc’h (Finistère près de Quimper)
Rassemblement « Pour la paix et le désarmement nucléaire »
Non à un nouveau tir du M
51

Dans les prochains jours va avoir lieu à partir des côtes bretonnes (au large du phare de Penmarc’h) un nouveau tir du Missile nucléaire M51. Ce Missile peut porter 5 à 6 bombes atomiques d’une puissance de plusieurs dizaines de fois les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki.

Ce tir illustre la politique dangereuse de la France qui viole le droit international en matière de désarmement nucléaire.

Ainsi l'Assemblée générale de l'ONU a décidé en décembre 2015 la création d'un groupe de travail ouvert pour « étudier des mesures légales, efficaces et concrètes pour réaliser et maintenir un monde libéré des armes nucléaires », c'est à dire mettre en œuvre un processus de désarmement nucléaire comme le prévoit l’article 6 du TNP signé par la France.

Non seulement la France refuse jusqu’à présent de participer à ce groupe de travail mais en plus elle poursuit une politique provocatrice et irresponsable de « modernisation » de ses armes atomiques, à travers le programme M51, la poursuite des essais nucléaires au Mégajoule du Barp près de Bordeaux, l’engagement du projet de renouveler toute la flotte de sous-marins nucléaires basée à l’ile Longue près de Crozon, le développement de la composante nucléaire aéroportée ,l’acceptation de participer au bouclier antimissile (« guerre des étoiles » )porté par les USA et l’OTAN.
Le Mouvement de la paix appelle tous les citoyens mais aussi les associations, les organisations de toutes les sensibilités et leurs responsables :

· A venir exprimer leur volonté que la France respecte le droit international et stoppe les programmes de modernisation de ses armes atomiques

· A participer au nécessaire débat citoyen sur les moyens à mettre en œuvre pour aller vers un monde de paix et de sécurité humaine débarrassé des armes nucléaires.


NB : le rassemblement commencera par un pique au pied du phare d'Eckmühl

Non à de nouvelles armes nucléaires en France

Exigeons que la France respecte le droit international qui prévoit le désarmement nucléaire

Oui à un traité mondial d’interdiction des armes nucléaires

Oui à des océans pour la paix, oui a des océans sans armes nucléaires !


Le Collectif Bretagne du Mouvement de la Paix

Roland NIVET co-secrétaire national du Mouvement de la paix

***

Le mouvement de la Paix, qui milite pour le désarmement nucléaire, annonce dans un communiqué que « dans les prochains jours va avoir lieu à partir des côtes bretonnes, au large du phare de Penmarc’h, un nouveau tir du missile nucléaire M51 », à partir d’un sous-marin en plongée. Ces tirs ne sont pas annoncés à l’avance par le ministère de la défense, mais les Notam (Notice to Airmen) de l’aviation civile permettent d’en deviner la date. Le mouvement de la Paix appelle à une manifestation de protestation dimanche à Penmarc’h;

Si l’information se confirme, il s’agira du premier tour d’un missile M51 depuis un SNLE depuis l’échec de mai 2013. Un tir d’essai avait été réalisé avec succès depuis le centre DGA Essais de missiles de Biscarrosse (Landes).

Les tirs de M51 ont toujours lieu depuis cette zone au sud-Bretagne, en principe en direction des côtes brésiliennes. Le vol dure une vingtaine de minutes et il est suivi par les capteurs du Monge, un navire spécialisé. Bien évidemment, le M51 ne transporte aucune tête nucléaire dans ce cas.

Par ailleurs, les 15 et 16 juin, l'Université Européenne de la Paix organise une formation pour les élus et citoyens sur les enjeux du désarmement nucléaire:

Les 15 et 16 Juin prochains l'Université Européenne de la Paix

remet la question du désarmement nucléaire en débat

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Les armes nucléaires sont les seules armes jamais inventées qui sont capables d'anéantir toute vie sur la planète, et les arsenaux existants suffiraient à le faire plusieurs fois...Tant qu'une telle arme existera, il est illusoire de penser qu'elle ne sera pas utilisée que ce soit par accident, par erreur, ou intentionnelle. Un tel usage serait catastrophique. Le fait que le monde y ait jusqu'à présent échappé est le fruit du hasard. (extrait du rapport 2009 de la commission internationale sur la non- prolifération et le désarmement nucléaires).

Tenu voilà sept ans, ce constat alarmiste reste malheureusement toujours d'actualité : réarmement de la Russie et des forces de l'Otan sur fond de crise ukrainienne, tensions accrues au Moyen Orient, gesticulations Nord Coréennes, menaces terroristes d'attaque de bases nucléaires ou de détournement cybernétique des systèmes de commande et de contrôle des armes nucléaires, le danger d'une conflagration nucléaire est toujours bien présent.

Et dans le même temps que ce soit au niveau des Etats -plus des trois quarts des Etats membres des Nations Unies- ou des populations – plus de 80% des français notamment, selon un sondage de 2012- dans leur très large majorité les peuples du monde sont opposés à l'arme nucléaire et en réclament l'abolition.

Consciente des dangers incommensurables que l'arme atomique fait courir au monde et, en cela, en accord avec les aspirations des peuples à s'en débarrasser, l'Université Européenne de la Paix (UEP) a toujours fait du désarmement nucléaire l'un de ses objectifs prioritaire.

Le désarment nucléaire est une urgente nécessité. Association d'éducation populaire à la paix, l'UEP entend contribuer, à son niveau, à mobiliser l'opinion pour que cette aspiration majoritaire des peuples devienne enfin réalité. Tel est le but qu'elle poursuit en organisant à nouveau -comme voilà déjà six ans- ces deux journées d'étude.

PROGRAMME

Mercredi 15 juin

  • 10h-12h 1er atelier Salon Colbert en mairie

L'arme nucléaire : quelle réponse aux menaces du monde d'aujourd'hui ?

Intervenant : Bernard Dréano

Principal instrument de dissuasion d'un monde confronté à l'opposition de deux blocs d'Etats à visée impérialiste, l'arme nucléaire a-t-elle encore une utilité stratégique, dans le monde multipolaire d'aujourd'hui aux confrontations plus diffuses dans lesquelles interviennent forces paramilitaires, groupes terroristes, voire organisations proto-étatiques ?

  • 14h30 – 16h30 2ème atelier Salle du Conseil municipal

Libérer le monde de l'arme nucléaire

Intervenant : Paul Quilès

Quelles actions mener au plan international, quelles initiatives prendre au niveau national pour avancer sur la voie d'un désarmement nucléaire général et irréversible ? Faut-il s'engager dans une démarche unilatérale ou multilatérale de désarmement ? Sans abandon simultané du nucléaire civil peut-on durablement s'affranchir de l'arme nucléaire ?

Jeudi 16 Juin

  • 10h – 12h 3ème atelier Salle du Conseil Municipal

Démanteler les armes, les sous-marins et les bases nucléaires

Intervenant : Luc Mampaey

L'abandon de l'arme nucléaire implique des opérations de démantèlement, de déconstruction et de décontamination sources de coûts pour la collectivité mais aussi de nouvelles formes d'activités pour une partie des travailleurs du nucléaire militaire. D'expériences de ce type déjà menées ailleurs quels enseignements tirer pour la reconversion future de l'île longue et de ses personnels et le réaménagement de la rade une fois libérée de cette contrainte nucléaire ?

A noter qu'en plus de ces trois ateliers, l'UEP organise de 18 à 20h le mercredi 15 juin à la Faculté Victor Ségalen une conférence-débat animée par Paul Quilès sur le thème : » Pourquoi agir pour le désarmement nucléaire ?».

Présentation de l'organisateur et des intervenants

L'université Européenne de la Paix :

L'UEP est une association d'éducation populaire installée à Brest depuis 25 ans. En accord avec sa maxime « Si tu veux la Paix, prépare la paix », elle développe une activité d'éducation à la Paix basée sur le règlement pacifique des conflits. Au plan international, elle défend l'idée que le Droit International et la Charte de l'ONU devraient être les seules armes utilisées pour résoudre les conflits entre nations.

Bernard Dréano

Président du centre d'études et d'initiatives de solidarité internationale (CEDETIM), Bernard Dréano est l'auteur du livre « (In)sécurités humaines : les luttes pour la paix au XXIème siècle » (AAPM-Editions Non Lieu, 2015).

Luc Mampaey :

Docteur en Sciences Economiques. Maitre de Conférence à l'Université Libre de Bruxelles, Luc Mampaey est actuellement directeur du Groupe d'Information sur la Paix et la sécurité (GRIP) de Bruxelles.

Paul Quilès :

Ancien ministre de la Défense (1985-1986), coauteur de l'ouvrage « Arrêtez la bombe ! » (Cherche midi, 2013) Paul Quilès est actuellement président de l'association Initiatives pour le Désarmement Nucléaire (IDN).

l'ancien ministre de la défense PS Paul Quilès, qui milite aujourd'hui pour le désarmement nucléaire

l'ancien ministre de la défense PS Paul Quilès, qui milite aujourd'hui pour le désarmement nucléaire

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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 11:37
Jérusalem, porte de Damas

Jérusalem, porte de Damas

Proche-Orient. Une conférence aux résultats mitigés

Pierre Barbancey, L’Humanité, lundi 6 juin 2016

L’absence de mécanismes coercitifs, le refus israélien et l’ambiguïté américaine jettent le doute sur les suites de la conférence de Paris sur le conflit israélo-palestinien. Une solution à deux États a été réaffirmée.

À l’issue de la Conférence internationale sur le Proche-Orient qui s’est tenue vendredi à l’initiative de la France, la communauté internationale a donc réaffirmé son soutien à la solution à deux États, israélien et palestinien, et a promis de tenter de convaincre les deux parties de reprendre les négociations.

Voilà pour l’affichage public. Car, en réalité, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a beau affirmer que « la perspective de deux États est en grave danger », que « nous approchons d’un point de non-retour au-delà duquel elle ne sera plus possible », l’initiative française paraît faible face aux enjeux et alors que l’occupation des territoires palestiniens est entrée dans sa cinquantième année.

Bien sûr, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a qualifié la réunion « d’étape très importante » et y voit un message clair. « Si l’on permet à Israël de poursuivre ses politiques de colonisation et d’apartheid en Palestine occupée, l’avenir sera à plus d’extrémisme et de sang versé, plutôt qu’à la coexistence et à la paix », a affirmé son secrétaire général, Saab Erekat.Mais Hanane Ashraoui, membre du comité exécutif de l’OLP, a été plus explicite. « La communauté internationale, si elle veut “établir une paix durable”, doit traiter les questions réelles que sont l’occupation militaire israélienne continue, l’impunité d’Israël, l’exceptionnalisme et le droit qui lui sont octroyés, le processus de colonisation qui s’intensifie, l’annexion continue et la colonisation de la terre et des ressources palestiniennes, et enfin le déni du droit à l’autodétermination, à la liberté et la justice du peuple palestinien. Faire porter également à chacun les responsabilités, c’est oublier la dissymétrie des forces entre le belligérant qui occupe et le peuple qui est occupé. C’est Israël qui est responsable de l’échec de la solution à deux États et il convient de traiter la question de cet unilatéralisme et de l’impunité dont il jouit. C’est un plan d’action global et efficace qu’il faut mettre en place, par étapes concrètes clairement définies, avec des termes de référence clairs qui garantissent la liberté et la souveraineté de la Palestine dans un cadre spécifique contraignant, avec l’objectif réel de mettre fin à l’occupation, ainsi que des mécanismes d’arbitrage, de surveillance et d’évaluation. Il faut aussi la volonté politique d’intervenir », dit-elle.

Le mépris affiché par le gouvernement israélien

Bref, sans réelles mesures coercitives, rien ne se fera. D’ailleurs, le mépris affiché par le gouvernement israélien est de bien mauvais augure pour la suite. « La réunion de Paris restera dans l’histoire comme n’ayant d’autre effet que de durcir les positions palestiniennes et d’éloigner les perspectives de paix », a lancé le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon. Comment ne pas voir que Tel-Aviv s’appuie également sur le flou de l’attitude états-unienne en la matière ? Interrogé sur l’appui qu’il apporterait à la conférence à la fin 2016, le secrétaire d’État américain, John Kerry, a répondu : « Je n’en ai encore aucune idée (...) je crois qu’il est bon de laisser des options ouvertes. » Très réservé sur le principe d’internationaliser le règlement du conflit, il a affirmé que « nous ne pouvons pas imposer une solution de l’extérieur, nous devons avoir des négociations directes et je vais continuer à encourager cela ». Ce qui n’est rien d’autre que la position israélienne et celle d’un gouvernement dominé par les colons et l’extrême droite.

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