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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 16:00
Violences policières: ouvrez les yeux (Médiapart)

"Violences policières: ouvrez les yeux !"
Des dizaines de manifestants ont été blessés lors des manifestations contre la loi sur le travail. Le gouvernement a mis en place une stratégie de la tension, suite logique d’années de dérive. Il est temps qu’une commission d’enquête se saisisse de cette gestion incendiaire.

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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 15:01

"Les 12 millions d’euros d’Airbus pour le premier ministre kazakh"


Le président Nicolas Sarkozy et son homologue kazakh Noursoultan Nazarbaïev à l'Élysée le 27 octobre 2010, suite à la signature du premier accord sur la vente des hélicoptères d'Airbus Group. © Reuters Mediapart révèle que le géant de l’aéronautique était « prêt à s’engager » à verser en 2010 une commission occulte de 12 millions d’euros destinée au premier ministre kazakh, afin de faciliter la vente de 45 hélicoptères.

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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 12:42

Une vingtaine d'élus de gauche s'élèvent contre le «mépris» du Premier ministre à l'égard des contestataires du projet de loi travail.

Ces derniers jours, le Premier ministre a réussi le tour de force de multiplier en quelques minutes les provocations et les outrances : la CGT est accusée «d’encourager la violence» contre les policiers ; ceux qui contestent les «sociaux-démocrates quand ils sont au pouvoir» ou protestent contre les violences «des forces de l’ordre qui incarnent l’Etat» ne sont rien d’autres que des «ennemis de la démocratie» ; la porte-parole d’«Ensemble !», Clémentine Autain, est étiquetée «islamo-gauchiste» et jugée responsable d’alimenter «le terreau de la violence et de la radicalisation».

Des propos envers les uns et les autres qui rappellent ceux utilisés contre le terrorisme !

Au fond, le discours de Manuel Valls est le symptôme d’un Premier ministre qui, en voulant faire de l’autorité et des coups de menton sa marque de fabrique, se trouve confronté à une contestation sociale multiple qui ne cesse de s’enraciner.

A l’image de sa réaction brutale vis-à-vis des grèves et des actions de blocages menées par les salariés des raffineries et des ports, les propos du Premier ministre sont d’autant plus violents et caricaturaux que la politique qu’il mène est de plus en plus impopulaire et qu’il se retrouve sans majorité dans le pays ni même à l’Assemblée nationale. La société française mérite mieux que ces discours de stigmatisation et de division.

Aux côtés de tous ceux qui se battent pour le retrait du projet de loi «El Khomri», notre réponse sera dans les prochaines semaines de poursuivre et d’amplifier ce réveil des énergies citoyennes qui constitue l’espoir d’un souffle nouveau dans le pays. Nous y mettrons toutes nos forces pour faire prévaloir les exigences d’égalité, de justice et de démocratie que monsieur Valls et son gouvernement ne cessent de mépriser.

Signataires : Pourria Amirshahi, Julien Bayou, Olivier Besancenot, Eric Coquerel, Annick Coupé, Thomas Coutrot, Caroline De Haas, Jean-Pierre Dubois, Jacqueline Fraysse-Cazalis, Jérome Gleizes, Bob Injey, Pierre Khalfa, Pierre Laurent, Elise Lowy, Noël Mamère, Myriam Martin, Jean-Luc Mélenchon, Jean-François Péllissier, Danielle Simmonet, Marie-Christine Vergiat, Marie-Pierre Vieu

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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 07:14
Présidentielle 2017: le PCF pour une candidature d'alternative à gauche (Ouest-France)

Une seule et même candidature commune "d'alternative" à gauche : voilà la voie que souhaite promouvoir le Parti communiste en vue de la présidentielle en 2017.

Le Parti communiste (PCF), qui tient son Congrès cette semaine à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), va « lancer un appel » pour une « candidature commune d'alternative à gauche », a indiqué lundi son secrétaire national, Pierre Laurent.

« Nous allons lancer un appel très clair au Congrès pour poursuivre nos efforts jusqu'à l'automne pour obtenir une candidature commune d'alternative à gauche, et ne pas laisser l'émiettement aller à son terme », a expliqué M. Laurent sur LCI.

Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) a d'ores et déjà « proposé » sa candidature mais refuse de participer à une primaire.

Que le texte proposé par le Conseil national, dans le cadre de la préparation du Congrès, n'ait obtenu que 51% des voix parmi les militants communistes, est-ce un désaveu ? « Non. Ca a été un moment du débat.

Les communistes ont voulu dire une chose (...): que dans cette primaire, ce qui n'avait d'ailleurs jamais été mon idée, il ne fallait surtout pas qu'il y ait François Hollande, Manuel Valls ou quelqu'un qui défende cette politique. Évidemment non ! Donc cette chose a été clarifiée », a expliqué Pierre Laurent. Pour le sénateur de Paris, le « chaos provoqué par François Hollande et Manuel Valls ouvre un boulevard à la droite ».

« Pour conjurer ce problème, je dis qu'il faut que l'ensemble du Front de gauche, donc Jean-Luc Mélenchon, les communistes, mais aussi des socialistes, des écologistes qui ne veulent pas de ça, et beaucoup de citoyens qui sont dans l'action (contre la loi) El Khomri, aient un seul candidat. Pas trois ou quatre, parce que là nous allons à la défaite assurée et nous n'avons pas besoin de ça devant les dangers qui se profilent ». Le PCF tient son 37e congrès de jeudi à dimanche à Aubervilliers. De son côté, dimanche, Jean-Luc Mélenchon participe à un « défilé de la France insoumise » et prendra la parole Place de Stalingrad à Paris.

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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 20:45
Les militants du PCF ont planché sur leur congrès, de fédération en fédération (L'Humanité, 30 mai)

Les militants PCF ont planché sur leur congrès de fédération en fédération

AURÉLIEN SOUCHEYRE AVEC GRÉGORY MARIN

LUNDI, 30 MAI, 2016

L'HUMANITÉ

Sur le front contre la loi El Khomri et la dérive néolibérale du gouvernement Valls, les communistes, réunis par département avant leur congrès national, ont rappelé leur volonté de construire une alternative.

Département par département, les communistes avaient jusqu’à hier soir pour se réunir en conférence fédérale, afin de préparer le 37e congrès national du PCF prévu du 2 au 5 juin à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Aux quatre coins du pays, la mobilisation contre la loi El Khomri faisait naturellement partie des débats. « Nous avons tenu notre conférence les 20 et 21 mai alors que le dépôt de Douchy-les-Mines était bloqué, raconte Fabien Roussel, secrétaire fédéral du Nord. Nous avons bien sûr envoyé des délégations et passé du temps avec les salariés en lutte. En conférence, nous avons voté une motion pour que le PCF exprime la volonté de sortir des traités européens rejetés par les citoyens, car de ces traités découlent nombre de lois, dont l’actuelle loi travail. »

Pour une « République des droits fondamentaux à garantir »

Travaillant sur la base commune « Le temps du commun » précédemment adoptée à l’échelon national, les militants pouvaient l’enrichir et l’amender. « La situation politique a évolué depuis l’écriture du texte. Nous avons soumis des modifications pour prendre davantage en compte le mouvement social contre la loi travail et inclure des perspectives de débouchés politiques », explique Vincent Bouget, secrétaire fédéral du Gard, pour qui « nous sommes au cœur d’un affrontement de classe dans lequel les communistes doivent prendre toute leur part ».

Du côté des communistes du Loiret, il a été retenu qu’un travail « sur la République des droits fondamentaux à garantir aux citoyens pouvait être un axe fort pour remobiliser les gens », indique Matthieu Gallois. Le secrétaire fédéral de ce département relate également qu’au cœur des débats, un amendement a été retenu pour soutenir la recherche dans le nucléaire, afin d’améliorer la filière, tout en soutenant le développement de pistes pour le remplacer à terme. Dans le Nord, les communistes ont aussi insisté pour « que la lutte contre l’évasion et le système financier qui cannibalise la planète et l’humanité soit au cœur de notre projet et de nos échanges avec les citoyens. C’est un thème qui résonne et rassemble largement », mesure Fabien Roussel.

« Nous pourrions imaginer une votation citoyenne »

Alors que l’élection présidentielle de 2017 approche à grands pas, les modalités pour « faire converger toutes les potentialités disponibles autour d’un projet de justice sociale et de transformation en rupture avec le capitalisme », comme l’écrit la fédération du Bas-Rhin, étaient de toutes les préoccupations. « Nous nous intéressons fortement à l’Appel des 100, qui relègue au second plan la primaire telle que définie par le PS. C’est-à-dire que s’il y a plusieurs candidats dans la mouvance anticapitaliste, nous pourrions imaginer une votation citoyenne, en s’appuyant sur le projet de “l’Humain d’abord” », développe Vincent Bouget.

« Dès le début de notre conférence, nous avons acté que notre parti ne devrait pas participer à des primaires, quel que soit le contour, car c’est un concept anglo-saxon, car c’est antidémocratique, et parce que cela fait le jeu du lobbying et des groupes de presse, précise d’emblée Fabien Roussel. Nous devons désigner rapidement un candidat mais surtout mettre l’accent sur les législatives. Notre crainte est que notre parti se préoccupe trop de la présidentielle alors que l’enjeu, c’est les législatives. » En attendant de voir comment les débats évolueront à Aubervilliers, alors que tous les communistes interrogés insistent sur leur forte envie d’en ressortir « rassemblés, unis et motivés », Matthieu Gallois ajoute que dans le Loiret, des « assises ouvertes à toutes les forces opposées au libéralisme » sont désormais préférées au concept de primaires, « pour la construction d’une candidature commune et d’un programme commun, dont celui de “l’Humain d’abord” pourrait être une bonne base de départ ».

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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 15:28
Conseil Municipal de Plouigneau en janvier 2015

Conseil Municipal de Plouigneau en janvier 2015

Compte-rendu du conseil municipal du 25 mai 2016

Début du conseil : 19h.

1° Compte rendu du conseil du 15 mars 2016:

R. Héré indique que, comme à l'habitude, le document ne rend pas compte des débats, d'où l'abstention des élus de l'opposition (6 abstentions avec les pouvoirs).

2° Piscine, rapport annuel 2014-2015

M Vandenbroucke, gérant de la SAS L'Helvan, présente au conseil l'activité de l'exercice, en énumérant un certain nombre de chiffres relatifs aux entrées et de travaux réalisés.

R.Héré réitère les deux demandes qu'il avait déjà faites l'an dernier et pour lesquelles il n'avait pas obtenu de réponse.

1° il demande ce que représentent en temps hebdomadaire les entrées des scolaires et des clubs sportifs indiquées dans la note de synthèse. Il lui paraît en effet important de connaître ces éléments pour permettre de comparer les réalisations effectives par rapport aux engagements de la convention de l'année 2000, lesquels prévoient un créneau d'utilisation de 37 h hebdomadaires en période scolaire pour les élèves et 100 h pour les clubs sportifs. Sans répondre précisément à la question posée, M. Vandenbroucke a indiqué qu'il n'était pas responsable de la situation si l'utilisation de la piscine par les établissements scolaires et les clubs sportifs n'était pas de ce niveau. R. Héré lui répond qu'il ne l'en tient pas pour responsable, mais qu'il souhaite savoir ce que représentent effectivement en temps hebdomadaire les entrées des scolaires des clubs sportifs pour pouvoir comparer cette utilisation avec ce qui était prévu par la convention de 2000. Pas de réponse.

2° R. Héré ajoute, comme l'an dernier, que la commune versant une subvention de fonctionnement annuelle de près de 500 000 € pour la piscine, il aurait été logique de communiquer aux conseillers le compte de résultat et le bilan de l'exercice de la SAS L'Helvan. Mme le maire répond qu'elle peut lui communiquer ces éléments. R. Héré lui indique alors qu'il compte sur elle pour les lui communiquer effectivement.

3° tarifs piscine, tarifs scolaires, tarifs ALSH et salles pour activités, prêt d'honneur, vacataires TAP

Pas d'observations.

4° Subventions aux associations

Joëlle Huon reprend l'intervention de Jean-Yves Lecomte l'an passé qui indiquait qu'il faudrait revoir les modalités d'attribution aux associations car on retrouve chaque année quasiment les mêmes montants aux mêmes bénéficiaires augmentés de 1%, et qu'à un moment donné ça n'a pas beaucoup de sens.

Exactement comme l'an dernier, B.Le Vaillant sort un peu de ses gonds en indiquant que tout est « peanuts » (même expression qu'en 2015), et tout de suite après que tout ça coûte cher à la collectivité (petite contradiction).

R.Héré abonde dans le sens de J. Huon en disant qu'il conviendrait de redéfinir la politique d'aide aux associations, et que cela pourrait constituer un travail de la commission adhoc. Il ajoute qu'en effet on peut s'interroger sur la pertinence de certaines subventions.

R. Le Houérou indique que les associations bénéficient déjà de la mise à disposition gratuite des salles et de l'aide du personnel municipal.

D. Guizien rappelle le coût annuel de la dotation à la piscine. J. Délépine rétorque que cette question est dépassée puisque cette décision a été prise il y a 16 ans, qu'on ne va pas revenir dessus aujourd'hui, et qu'il nous faut désormais l'assumer. Cela irrite un peu B. Le Vaillant qui indique qu'il s'agit davantage que de l'assumer, mais bien de la revendiquer.

Abstention de l'opposition.

5° Répartition des amendes de police

Mme le maire propose un dossier pour une liaison piétonne route du Penker St Didy et le réaménagement devant la salle de quartier de la Chapelle du Mur.

D. Guizien demande ce qui a été fait suite à la décision de 2015. Mme le maire répond qu'il y a eu une réalisation à St Didy. R. Héré répond que ce qu'il avait été prévu une liaison piétonne entre la voie de chemin de fer et le garage Fiat, mais que ce n'était pas réalisé complètement. Mme le maire répond que ça a été fait entre la voie de chemin de fer et le rond-point juste au-dessus.

Accord.

6° vente d'un terrain à l'entreprise APPALOOSA

L'entreprise souhaite acquérir une parcelle de 695 m² située juste derrière sa propriété.

A J. Huon qui en demande la raison, B. Le Vaillant répond que l'entreprise souhaite y construire un parking.

Accord

7° Transfert du PLU

Le président de Morlaix communauté a présenté un tableau de synthèse établi par le CLECT des charges transférées de la commune à Morlaix communauté qui doit être ratifié par le conseil municipal.

Accord

8° Aménagement de la rue du puits

Mme le maire présente le résultat de la consultation des appels d'offres et de la décision de la commission de la commande publique pour :

  • le lot n° 1 voirie et réseaux attribué après négociation à l'entreprise Colas (226 000 € HT)
  • le lot n° 2 maçonnerie attribué à Jardin Services (39 000 €)

R. Héré précise qu'il s'est abstenu en commission sur ces attributions car il n'était pas d'accord sur le principe de renégociation avec les entreprises car celles-ci avaient déjà « tiré les prix » pour obtenir les marchés. Cela les incitait donc à aller au-delà, alors que les prix étaient déjà en deçà du prix du marché, et avait des conséquences sur l'emploi des salariés.

9ー terrain multisport

Création d'un espace sportif près de l'école de Lannelvoez et à St Didy.

Accord.

10° vente de pierres de taille

Il est proposé au conseil de vendre à l'entreprise Carmes, artisan maçon, les pierres de taille récupérables après démolition des vieilles maisons de la rue du Puits.

R.Héré indique qu'au moment de ce conseil la démolition a déjà eu lieu et que l'entreprise en question a déjà récupéré les pierres de taille en question. Dès lors il ne voit pas la nécessité de demander au conseil de voter des décisions qui ont déjà été prises par la majorité. Il a ajoute qu'il s'agit là manifestement de méthodes assez classiques de cette majorité.

J. Délépine indique que la proposition de rachat de l'entreprise Carmes était récente et qu'ils avaient été pris de court.

Abstention de l'opposition

11ー logements sociaux

Demande d'autoriser Habitat 29 à réaliser des logements sociaux rue du Puits et à Prat al Lan.

Accord.

12° décisions prises par le maire en délégation

Pas d'observations.

13° Questions diversescompte rendu des décisions prises par délégation

  • J.Huon fait état que l'UDAF a fait une demande pour utiliser les locaux de l'ancien EHPAD pour aménager des locaux en direction d'un public de handicapés psychiques. Mme le Maire confirme qu'une demande dans ce sens a bien été effectuée.
  • J. Huon signale un problème de stockage de porcs dans les bâtiments situés derrière chez Renault. Mme le Maire indique qu'un courrier a été adressé aux intéressés.

Fin du conseil : 20 h 40.

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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 13:34
le bureau du Congrès: Martine Le Nozerh, Ismaël Dupont, Jean-Pierre Demaimay, Jacqueline Héré, Erwan Rivoalan, Jean-Paul Cam

le bureau du Congrès: Martine Le Nozerh, Ismaël Dupont, Jean-Pierre Demaimay, Jacqueline Héré, Erwan Rivoalan, Jean-Paul Cam

Marie-Pierre Coant et Paul Quémener, élus de Berrien, ont accueilli les délégués du PCF

Marie-Pierre Coant et Paul Quémener, élus de Berrien, ont accueilli les délégués du PCF

Congrès départemental du PCF du Finistère à Berrien du 28 mai 2016
Roger Héré, ici à côté de Mariette Labrousse

Roger Héré, ici à côté de Mariette Labrousse

la délégation du PCF Morlaix

la délégation du PCF Morlaix

le vote pour le Conseil Départemental et le secrétaire départemental

le vote pour le Conseil Départemental et le secrétaire départemental

les délégués de Quimper au premier plan

les délégués de Quimper au premier plan

Dominique Gontier tenait l'urne, ici avec Françoise Anne de Quimperlé

Dominique Gontier tenait l'urne, ici avec Françoise Anne de Quimperlé

Photos Jean-Luc Le Calvez

Une soixantaine de délégués, représentant les 600 adhérents cotisants de 19 sections finistériennes (le Finistère est la première fédération bretonne en terme de nombre d'adhérents, celui-ci a augmenté de 16 adhérents depuis 2015, ce qui fait de nous la 26e Fédération de France en termes de nombre d'adhérents communistes à jour de cotisation), se sont réunis à Berrien dans les Monts d'Arrée hier pour échanger pendant la journée sur le projet communiste, la stratégie pour 2017 et la politique de rassemblement, la situation du Parti dans le Finistère et les priorités à donner à l'activité dans la Fédération et les Sections. Ces débats précédés par des conférences de sections ont eu lieu dans le cadre de la préparation du 37e Congrès du PCF, un parti qui fête ses 95 ans cette année et qui malgré son affaiblissement électoral et militant réel, reste le 3e parti de France en termes de nombre de militants et d'élus, et une force importante de résistance et d'alternative à gauche.

Les débats ont été riches et se sont déroulés dans un climat serein et respectueux même si des différences d'approche se sont exprimées, et c'est bien normal tant la situation est complexe et périlleuse pour le pays.

Ismaël Dupont, secrétaire départemental depuis 13 mois et le Congrès Extraordinaire du 11 avril 2015 à Plounéour-Lanvern, a été réélu par 87% des délégués (13% de bulletins nuls) avec le nouveau Conseil Départemental de 36 élus, dont 12 nouveaux élus.

Celui-ci travaillera pendant 3 ans, jusqu'au prochain Congrès.

Il y avait une proposition unique et commune pour le conseil départemental et le poste de secrétaire départemental.

Voici le nouveau Conseil Départemental du PCF Finistère élu pour 3 ans:

Ismaël Dupont - section de Morlaix

Anne-Marie Alayse - section de Brest

Sylvain Araldi - section de Concarneau

Christian Beaumanoir -section de Crozon

Claude Bellec - section de Brest

Alain Bescou - section du Cap Sizun

Véronique Blanchet - section du Pays Bigouden

Daniel Boudin - section de Châteaulin

René Briand - section de Quimper

Jean-Paul Cam - section de Brest

Martine Carn- section de Morlaix

Jeannine Daniel - section de Scaër

Jean-Pierre Demaimay - section de Douarnenez

Catherine Flageul - section de Brest

Dominique Gontier -section de Moëlan

Isabelle Gonçalves - section de Douarnenez

Marie-France Goussé - section de Concarneau

Jean-Pierre Guyon - section de Concarneau

Bruno Guigourèse - section de Brest

Jacqueline Héré - section de Brest

Roger Héré - section de Morlaix

Daniel Jouan - section de Fouesnant

Christine Kerdreux - section de Quimper

Etienne Le Bellec - section du Pays Bigouden

Martine Le Nozerh - section du Pays Bigouden

André Le Roux - section du Pays Bigouden

Yacine Méliani - section de Quimper

Jean-Louis Pascal - section de Concarneau

Xavier ¨Perchec - section de Fouesnant

Jean-Claude Perrot - section de Quimper

Serge Puil - section de Morlaix

Erwan Rivoalan - section de Brest

Yvonne Rainero - section de Quimper

Gérard Rousseau - section du Cap Sizun

Ronan Tanguy - section du Relecq Kerhuon

Pierre-Yves Thomas - section de Carhaix

Des délégués pour le Congrès National du PCF du 2 au 5 juin à Auvervilliersont aussi été élus: Claude Bellec, qui dirigera la délégation, Eric Guellec, Jacqueline Héré,Maxime Paul, Yacine Méliani,Yvonne Rainero, Ismaël Dupont.

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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 13:34

Une société apaisée sous le talon de fer du capitalisme et de la "liberté du renard dans le poulailler", des travailleurs dociles, conformistes, malléables, besogneux, comme au temps d'arrière grand-papa dans les propriétés terriennes familiales, François Régis Hutin, le brillant "moraliste" chrétien qui nous inflige chaque année son esprit de Noël dans le Ouest-France, un journal régional de qualité malgré tout, est un multi-récidiciviste en matière de volonté de discréditer les conquêtes sociales et l'esprit "d'utopie et de jouissance" des travailleurs qui veulent briser leurs chaînes.

Il y a deux ans par exemple, il se fendait d'un éditorial tout tranquille et débonnaire en apparence, rempli de haine de classe en vérité, où il comparait la France du 21e siècle, celle des 35h et des conquêtes sociales que des partis et des syndicats démagogiques voulaient défendre, à la France du Front Populaire qui, toute occupée de jouissance, de pastis et de fornication, avait parait-il conduit à la débâcle de juin 40 et à l'occupation, en prenant un retard considérable sur l'Allemagne nazie "réaliste, travailleuse", soumise à un ordre type d'ordre social.

C'était évidemment ressusciter la vieille thèse de l'extrême-droite et des milieux réactionnaires expliquant la défaite par la démagogie sociale du Front Populaire... tout en se jetant avec allégresse et impudeur dans les bras de Pétain et de l'occupant fasciste,

C'est oublier bien curieusement qu'en dépit peut-être d'un certain angélisme pacifiste du gouvernement de Front Populaire n'ayant pas conduit à une politique d'armement et de fermeté plus importante face à l'Allemagne nazie, les seuls à combattre à l'époque les fascistes, en Espagne notamment, étaient cette gauche populaire, vibrante et généreuse, communiste, anarchiste, trotskiste, qui donne des boutons au vieux et triste François Régis.

Hier, dans le Ouest-France, François Régis Hutin a à nouveau fait très fort dans le nouveau sport journalistique, très prisé depuis des semaines et le Congrès de la CGT, s' expliquant par la volonté d'écraser les dernières résistances du monde du travail et par les intérêts des propriétaires de journaux, ces grands féodaux souvent clients ou obligés du pouvoir gouvernemental (pensons à Dassault, Niel, Drahi, Bolloré...): salir la CGT, l'accuser de faire plonger la France dans le chaos, le retard économique, de la freiner dans son ascension au ciel de l'ultra-libéralisme!

Le titre de l'édito du 28 mai 2016, "Ce conflit est le contraire de la modernité".

Sous-entendu, l'exploitation et l'autoritarisme présidentiel pour imposer les intérêts du patronat, ça c'est moderne...

Le texte d'une rare violence vaut le coup d'être cité en longueur tant il s'illustre par la franchise du discours anti-syndical et anti-grève d'un conservateur libéral en matière économique qui se retrouve très bien dans la politique du gouvernement Hollande-Valls-Macron.

Ce texte montre bien aussi à rebours le caractère complètement hypocrite et idéologique des discours lénifiants défendant le "dialogue social" entre "partenaires sociaux". Ce que ces gens veulent, ce sont des syndicats faibles, soumis, aux ordres, voire disparus...

"Non ce n'est pas le progrès qui est en marche en France ces temps-ci. Ni la modernité, ni la liberté, ni la démocratie. Au contraire, c'est le repli sur soi étouffant, le conservatisme le plus ringard, le plus nocif et aussi le plus dissimulé, le plus hypocrite".

François Régis parle t-il des partisans de la Manif pour tous?

D'islamophobes hystériques ou des islamistes fanatiques. Pensez-vous!

Il parle des centaines de milliers de français "égoïstes et irresponsables" qui ont fait plusieurs jours de grève depuis février contre la loi travail de Mme El Khomri et de M. Macron, il parle d'abord et surtout de la CGT, avec ce Philippe Martinez à la figure de grognard d'Empire qui fait frémir les mères de famille comme il faut dans les bonnes maisons.

"- Des rouges qui hurlent à nos fenêtres, oh François Régis, qu'allons-nous devenir! Ou vais-je cacher les bijoux et l'argenterie. Et la bonne qui traîne avec eux!.... "

"On veut bloquer le pays alors qu'il est déjà à la traîne derrière les autres grands pays européens. Ainsi, les investisseurs étrangers ont augmenté leurs implantations de 12% en Europe, avec des records pour la Grande-Bretagne et l'Allemagne, tandis que la France recule de 2% dans ce domaine. Notre retard s'accentue.

On a dénombré 20 000 demandeurs d'emploi en moins, bon signe même si une hirondelle ne fait pas le printemps".

Vous vous extasieriez peut-être moins à propos des hirondelles et du printemps, cher François Régis, tel un émule moderne de Lamartine, si vous faisiez partis de ces chômeurs radiés, privés d'indemnités, sortis des listes, ou parqués dans des formations bidons ou des petits boulots à la con pour soigner les chiffres du chômage.

"C'est donc maintenant qu'il faudrait souffler sur cette petite braise qui luit quand même sous la trop épaisse cendre de nos activités en berne".

Et les 800 000 chômeurs en plus causés par la politique libérale et austéritaire de Hollande, oubliés?

Ce qui est important, c'est la concomitance entre des chiffres mensuels du chômage plutôt "bons" pour les gens qui regardent ça de loin et qui n'ont jamais reniflé un chômeur de près (d'ailleurs on l'évite!) et la plus grande attaque contre le droit social imposée depuis la Libération (le dernier précédent, c'est justement le fait du gouvernement réactionnaire de Daladier qui a suivi le Front Populaire, avec la même assemblée parlementaire, devenue farouchement anti-communiste et anti-syndicale).

Montrer qu'il y a une relation entre les deux, que se battre contre la loi El Khomri, c'est vouloir condamner la France au chômage et au déclin économique. Leur propagande n'est pas plus subtile que ça, elle s'adresse à des veaux, puisque c'est comme ça qu'ils nous considèrent du haut de leur superbe.

"Et bien non, un syndicat s'acharne à l'étouffer"...

A étouffer le progrès, bien sûr... Cette petite braise d'espoir.

François Régis est un poète, un poète qui ne craindrait pas de faire fusiller la piétaille insoumise, à l'image, toute comparaison gardée, de Lamartine en 1948, des Goncourt, de Flaubert, de Maxime du Camp et de tous ces littéraires anti-conformistes de pacotille qui ont applaudi au massacre des communards parce qu'ils adoraient en secret le veau d'or de l'ORDRE ET DE LA SÉCURITÉ BOURGEOISE.

"Les syndicats proclament en permanence vouloir défendre les travailleurs et leurs avantages acquis."

Ce ne sont pas des droits, ce ne sont pas des conquêtes, ce sont des avantages acquis, en somme, des privilèges.

"Qui y serait opposé?" Toi, bonhomme. Celui qui a intérêt à faire trimer l'autre. Le propriétaire.

"Personne". Tu mens! Toi François Régis, tous les pores de ta peau se hérissent quand tu entends parler de conquêtes des travailleurs!

"Malheureusement, ces proclamations semblent oublier les six millions non encore travailleurs qui aspirent désespérément à le devenir".

La corde est désormais usée, l'argument dégueulasse ressassé: salauds de travailleurs à statut et protections collectives, salauds de syndicats, c'est vous, non les patrons, non les politiques libérales et de désindustrialisation, qui affamez et privez d'espoir ces millions de chômeurs, de travailleurs pauvres.

Si on étendait la précarité et la flexibilité à tout le monde, du travail, il y en aurait pour tout le monde...

Enfin, tout le monde, il ne faut pas exagérer non plus. Il y a un pas qu'il ne faut pas franchir: l'égalité des travailleurs devant la flexibilité oui, mais pas l'égalité des conditions tout de même.

"Or la loi El Khomri, si l'on a bien compris, veut desserrer les freins de l'emploi. Croit-on que la combattre va dans le bon sens?"

C'est sûr que dit comme ça, comme un curé qui s'adresse à un enfant de 8 ans, c'est difficile de dire Oui.

"Cette loi est certainement imparfaite. On en discerne mal les contours, mais donner plus de souplesse dans la gestion des embauches et des licenciements va dans le bon sens. Les Français, contrairement à ce que pensent les syndicats, ne veulent pas d'abord être protégés par eux mais d'abord travailler. "Qu'on laisse donc avancer la France qui veut travailler!" comme l'a écrit M. Macron".

Macron qui exhume la France qui se lève tôt.

Vous croyiez vous être débarrassés du sarkozysme en envoyant Sarkozy se faire dorer dans les îles paradisiaques et les villas de Marrakech ou autres édens pour riches bannis, on ne se débarrasse pas comme ça du discours de la grande bourgeoisie sur le bon peuple qui trime et qui regarde avec haine ces nantis qui fainéantent: rmistes, chômeurs, planqués de fonctionnaires, travailleurs à statut.

Sous-titre: "Que souffle un vent de liberté".

Non, ce n'est pas un appel à l'insurrection civique, à la révolution citoyenne, plutôt le contraire: CRS, faites le ménage, et laissez-nous faire des affaires tranquille.

"Pour cela, il faut cesser d'effrayer les investisseurs, de les détourner des embauches comme c'est le cas depuis des années avec l'instabilité fiscale, sociale, législative, et un marché du travail rigidifié".

L'investisseur, c'est le Messie dont la CGT, véritable antéchrist, retarde la venue sur la terre de France.

"Il est temps que souffle ici le grand vent des libertés, du dynamisme, dans le respect des personnes."

Le grand vent du printemps ... ou de l'hiver patronal qui balaiera toutes les conquêtes sociales et les protections des travailleurs pour installer une société libre à l'américaine ou à l'anglaise après Thatcher ?

"Au lieu de cela, on déclenche des grèves tout azimuts et l'on décourage tout le monde, en France comme à l'étranger. Oui, la grève est légale. Ce n'est pas une raison pour en abuser. Par contre, ce qui est illégal, ce sont les casses désastreuses auxquelles on a assistés... Ce qui est illégal aussi, ce sont les entraves à la circulation, à l'entrée de ceux qui veulent travailler dans leurs ateliers, leurs usines, leurs bureaux.

Cela doit être réprimé sans délai. C'est le premier devoir d'un gouvernement démocratique, sinon les gens iront chercher de l'autorité ailleurs...".

Hutin, c'est la République du bout des lèvres, celle des Versaillais, celle qui subordonne les droits imprescriptibles de l'homme (liberté, égalité,...) à la liberté et à la sécurité du propriétaire, du propriétaire des moyens de production, du riche, de l'investisseur et qui met la Police financée par l'argent de tous au service des intérêts de ces derniers.

Hutin, c'est Versailles, c'est cette France qui préfère, sinon Hitler, du moins Vichy ou tout maréchal de pacotille qui pourra réprimer le peuple insoumis, au Front Populaire ou à la Commune.

L'édito se termine par un vibrant appel:

" Le gouvernement doit tenir bon".

La sainte alliance de la réaction et du PARTI SOCIALISTE new age, version ultra-libérale...

Cette semaine pourtant, un autre chrétien éminent tenait des propos d'une toute autre teneur, le pape François.

De quoi donner des doutes ou des problèmes de conscience à François Régis.

Pensez-vous, ces gens là ont les idées de leurs conditions et de leurs intérêts, la religion n'est en eux qu'un vernis social ...

" Le pape François a ainsi dénoncé mardi dernier, lors d'une visite à une soupe populaire, le "capitalisme sauvage" et prêché pour un retour des valeurs de générosité et de charité. La semaine dernière, il avait lancé un vibrant appel à une réforme de la finance mondiale, estimant que l'impitoyable "culte de l'argent" et la "dictature de l'économie" avaient aggravé la vie de millions de personnes à travers la planète. Il a sévèrement critiqué le capitalisme sauvage qui a introduit la logique du profit coûte que coûte, du donner pour obtenir, de l’exploitation au détriment des personnes. Les résultats nous les voyons dans la crise actuelle. Nous devons tous retrouver le sens du don, de la gratuité et de la solidarité – a lancé le Saint-Père. "

A Régis Hutin, décidément je préfère François, qui a pris le nom de du mystique d'ASSISE.

Ismaël Dupont

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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 09:25

Samedi, la montée au mur des Fédérés s'est faite sur fond de luttes sociales, dignes de l'histoire du mouvement ouvrier français, comme nous le rappelle l'auteur, natif de Belleville et Ami de la Commune.

145 ans après la Commune, le discours officiel dominant est de caricaturer l'action revendicative populaire?

Gérard Mordillat: Déjà, Saint-Just le pointait: "Il n'est pas de pire ennemi du peuple que son gouvernement".

Le pire ennemi du peuple insurgé pendant la Commune de 1871, ce n'était pas Bismark ni von Moltke, mais le gouvernement de Thiers et des généraux félons, battus sur tous les champs de bataille - Mac Mahon en tête - se faisant une gloire de massacrer 20 000 hommes, enfants, vieillards désarmés qui, à Paris, n'avaient pas renoncé à lutter contre les Prussiens.

Aujourd'hui, le pire ennemi du peuple, c'est le gouvernement de François Hollande et ses socialistes félons: Macron, Sapin, Cazeneuve, El Khomri, ces nouveaux Versaillais battusà toutes les élections et sous les ordres de Manuel Valls - nouveau Galliffet -, prêts à massacrer tous ceux qui n'obéissent pas aux diktats du Medef au nom duquel ils gouvernent la France.

La Commune mise à genoux n'est pas morte et ne mourra jamais pour ceux qui gardent au coeur une plaie ouverte.

De même qu'il n'y a qu'un livre qui s'écrit depuis la nuit des temps, il n'y a qu'une seule insurrection qui anime les hommes et les femmes épris de liberté, de justice et d'égalité. Les pathétiques tentatives de disqualifier tout mouvement populaire ne sont que des gesticulations politiciennes. M. Hollande s'interroge (comme Thiers) de la place qu'il laissera dans l'histoire. Gageons que ce sera celle d'une trace douloureuse sur un slip sale.

Concernant 1871, la question est toujours celle de la réhabilitation. Pourquoi la République hésite t-elle toujours autant à célébrer la commune.

Gérard Mordillat: Célébrer la commune et les communards reviendrait à reconnaître qu'en 1871 le peuple avait raison contre les politiques, l'armée, l'église, les nantis, les bourgeois, les Zola, Flaubert, les Goncourt, les Georges Sand et tous ceux qui leur ressemblaient, seulement capables d'exprimer la haine des classes populaires et la peur de voir leurs privilèges disparaître. Pour les bourgeois d'aujourd'hui, l'oligarchie politico-financière au pouvoir, les médias aux ordres et les philosophes de salon, ce serait reconnaître que l'intelligence populaire dépasse et de beaucoup leur médiocrité, leurs bassesses, leurs malveillances conduites par la seule raison financière. Ce serait rendre à la démocratie son sens premier et ce serait insupportable.

Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 ont pris une initiative forte à l'approche du 150e anniversaire?

Gérard Mordillat: Les Amis de la Commune ont obtenu que désormais il y ait une station de Métro qui porte le nom "Belleville, Commune de Paris 1871", célébrant la mémoire de cette insurrection populaire, l'inscrivant dans la ville elle-même. Ce fut un long combat, alors qu'il demeure à Paris deux voies dédiées aux assassins de la Commune. Et n'oublions pas qu'il n'y a toujours pas à Paris d'artères Robespierre, ni Saint-Just, ni Marat, mais un square Louis XVI.

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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 07:36
Commémoration de la guerre 14-18: l'ennemi principal est dans notre pays (L'Humanité)

Grande Guerre : le discours compassionnel de l’État est la forme ordinaire du consentement au massacre - par Jean-Jacques Régibier (L'Humanité, samedi 28 mai)

http://www.humanite.fr/lennemi-principal-est-dans-notre-pays-608191

Notre époque aime les commémorations.

Il y a pour tout homme d’État en quête de reconnaissance une forme de satisfaction sourde à afficher la mine qu’il faut, à l’instant où retentissent les sonneries aux morts. C’est un exercice obligé de la fonction auquel on se prête avec d’autant moins de modération que celui qui s’y livre peut,pour une fois, et en toute sincérité peut-être, ressentir qu’il incarne symboliquement, à cet instant précis, sinon l’humanité toute entière, tout au moins la « communauté nationale », qui en est juste son contraire. Il y a aussi, disons-le sommairement, des jugements qui se veulent universels mais qui n’engagent pas à grand chose. Barak Obama vient d’en donner un nouvel et brillant exemple à Hiroshima où, après avoir condamné toutes les guerres pour les « souffrances indicibles » qu’elles occasionnent ( qui s’en serait douté ? ), a réussi à éviter de dire que ce bombardement était une faute, ni comment il fallait s’y prendre pour débarrasser concrètement le monde de l’arme nucléaire puisque c’est son vœu, prétend-il.

On est surtout là dans un exercice de style habile qui consiste à louvoyer entre les mots afin d’en dire le moins possible, tout en affichant cet air grave qui sied aux messages « historiques » (comme le claironnent les médias ) qu’on voudrait adresser à l’humanité.

Angela Merkel et François Hollande passeront eux aussi par cet exercice obligé à Verdun, sans imagination particulière, on peut le prévoir.

Pourtant deux évènements regrettables, pour qui eut aimé un centenaire plus consensuel, sont déjà venus gâter la fête à quelques jours des commémorations. Le fait que ces évènements aient été assez largement commentés alors qu’ils auraient pu passer inaperçus, en dit long sur le remord encore bien vivant qui travaille notre perception de la Grande Guerre. Mais il en dit long également sur l’état et le niveau actuels du débat politique en France.

Le premier, c’est le refus de l’Assemblée nationale de réhabiliter de manière collective les fusillés pour l’exemple de 14-18. Un projet de loi avait été déposé par les députés du Front de Gauche, l’Assemblée l’a rejeté jeudi, à 3 jours des commémorations de la bataille de Verdun. Le secrétaire d’état aux Anciens combattants, Jean-Jacques Todeschini a jugé que « le moment n’était pas venu pour une réhabilitation générale » pour le 200ème anniversaire peut-être ? ), entrainant dans son combat contre la réhabilitation un magma informe mais déterminé, de députés PS, de radicaux de gauche, de députés de droite et du centre, une version contemporaine de l’Union sacrée qui a donné le coup d’envoi du grand massacre de 14-18.

Lire : L’Assemblée refuse la réhabilitation collective des fusillés de 14-18

Le second, qui pourrait sembler plus anecdotique, c’est la décision prise par le maire PS de Verdun, Samuel Hazard d’interdire le concert du rappeur Black M, pourtant prévu dans le cadre des commémorations du Centenaire, dimanche à Verdun. Les détails qui ont mené à cette interdiction sont intéressants puisque toute la polémique est partie d’un site identitaire confidentiel « Français de souche », relayé par un autre conglomérat d’extrême-droite comptant les Le Pen, Philippot, Ménard et Morano, dont les positions ont entraîné une bordée de discours haineux. Le maire de Verdun a affirmé que le standard de sa mairie avait été saturé « d’appels insultants », lui-même s’étant senti « menacé physiquement par ces appels », des groupuscules menaçant de venir troubler l’ordre public. S’en est suivi un pas de trois lamentable entre le Secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, la mission du Centenaire et le maire de Verdun, chacun, dans un élan de courage digne d’une montée au front, renvoyant à l’autre la responsabilité de l’annulation du concert de Black M. La décision a été finalement prise par Samuel Hazard, non sans qu’il ait fait savoir qu’il avait été « lâché » par l’Etat et la Mission du centenaire. A « Verdun-on-ne-passe-pas », 100 ans après la boucherie et la chanson, on aurait pu s’attendre à un peu plus d’héroïsme… Le jeune rappeur, dont quelques paroles de chansons ne brillent pas par leur subtilité excessive - mais la provocation et les excès sont la marque de fabrique du genre - a eu beau rappeler que son grand-père avait combattu au sein des Tirailleurs sénégalais durant la Seconde guerre mondiale, qu’il avait lui-même ressenti « une immense fierté » à l’idée de participer à un concert où doivent se retrouver les jeunes Allemands et Français, en marge des commémorations du Centenaire de Verdun ( et non pas dans les commémorations ), Alpha Diallo - c’est le nom civil de « Black M »-, « enfant de la République et fier de l’être », comme il l’a écrit dans unelettre publiée sur les réseaux sociaux, sera interdit de concert à Verdun, lors de l’un de ces moments voué en principe à la paix, au consensus national et à la concorde universelle. Les tenants d’une vision nationaliste de la guerre, ces descendants des ligues d’extrême-droite qui en 1914 appelaient au massacre et inspiraient le meurtrier de Jean Jaurès, ont donc gagné, avec la complicité honteuse des plus hautes autorités de l’état et de la plupart des partis. « L’émotion palpable » des commémorations - que ne manqueront pas de nous ressortir, dimanche, tous les médias - ne changera rien à l’affaire. Comme le dit le philosophe Alain Badiou, « le risque de cette domination de l’affect, c’est de renforcer les pulsions identitaires ». On est bien partis pour.

Lire : Black M : « Moi, Alpha Diallo, français né en France »

La vérité, c’est qu’aucun état ne peut fournir aujourd’hui une interprétation raisonnable de la Grande Guerre, pas plus que deux états, même si leurs dirigeants se tiennent par la main devant l’ étendue infinie de tombes alignées.

Il n’y a plus de place non plus pour parler de « France » à propos de cette guerre, qui n’a été rien d’autre qu’un massacre de la jeunesse d’Europe par leurs propres états, répondant aux injonctions de leurs classes dominantes respectives, engagées, elles ,dans un combat à mort qu’elles ont fait faire à d’autres, pour s’assurer des richesses du monde et de ses fabuleux débouchés. La mondialisation ne date pas d’hier.

Le dirigeant socialiste allemand Karl Liebknecht résumait parfaitement cette autre vision de la guerre, conforme à la fois à la vérité et à l’intérêt des peuples dans un tract de mai 1915 intitulé : « L'ennemi principal de chaque peuple est dans son propre pays ! »

“L'ennemi principal du peuple allemand est en Allemagne », expliquait-il, « l'impérialisme allemand, le parti de la guerre allemand, la diplomatie secrète allemande. C'est cet ennemi dans son propre pays qu'il s'agit pour le peuple allemand de combattre dans une lutte politique, en collaboration avec le prolétariat des autres pays, dont la lutte est dirigée contre ses propres impérialistes. Nous ne faisons qu'un avec le peuple allemand et nous n'avons rien en commun ( … ) avec le gouvernement allemand de l'oppression politique, de l'asservissement social. Rien pour ceux-ci, tout pour le peuple allemand ! Tout pour le prolétariat international, pour le prolétariat allemand, pour l'humanité qu'on foule aux pieds ! ( … ) A bas les fauteurs de guerre de ce côté-ci et de l'autre de la frontière ! Fin au génocide ! Prolétaires de tous les pays ! Suivez l'exemple héroïque de vos frères italiens ! Unissez-vous dans la lutte de classe internationale contre le complot de la diplomatie secrète, pour une paix socialiste ! L'ennemi principal est dans votre propre pays ! »

L’Histoire nous a appris que les seuls socialistes à avoir combattu à la foispour l’arrêt de la guerre et pour la révolution, et les seuls, qui, une fois après avoir pris le pouvoir, sont les seuls à avoir respecté leur promesse, furent les bolchéviques russes. Ils ont réalisé ainsi le rêve de Jaurès qui lui aussi, quelques jours avant le déclenchement de conflit et avant d'être assassiné, ne voyait que la révolution pour arrêter la folie meurtrière des nations d’Europe.

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