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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 13:46
La droite sioniste française (le CRIF) s'en prend au PCF, taxé d'antisémitisme: jusqu'où iront-ils dans leurs délires pro-coloniaux et pro-Netanyahou?

​Franchement, quand on lit ce genre d'insultes infâmantes du lobby pro-colonialiste israélien à propos du Parti Communiste Français, qui a toujours compté et qui compte encore beaucoup de juifs progressistes parmi ses militants et ses dirigeants, qui a toujours combattu l'antisémitisme sous toutes ses formes, notamment pendant l'occupation et dans les années 30, et qui base sa critique du gouvernement israélien et de la colonisation sur des principes universalistes de respect du droit à l'auto-détermination des peuples, du refus de l'apartheid et de la colonisation, on se dit que la raison et la mesure a bel et bien quitté les dirigeants du CRIF. Jusqu'à quand les dirigeants politiques français mangeront-ils dans la main de ces radicaux?

Cela montre en tout cas que la campagne pour Marwan Barghouti et pour BDS gêne prodigieusement les tenants du colonialisme de l'Etat israélien et de l'occupation militaire du peuple palestinien. C'est donc qu'il faut continuer, au nom de l'Humanité, de toute l'Humanité, juifs, arabes, et autres nationalités comprises.

Cela a commencé comme ça quand on a remis en cause l'Apartheid en Afrique du SUD!

Mandela aussi était qualifié de terroriste!

Voici l'odieux communiqué du CRIF. Honte à eux! En tout cas, cela montre bien que leur stratégie de propagande est bien "Toute critique d'Israël ou soutien aux Palestiniens opprimés et occupés = antisémitisme". L'antisémitisme existe en France et dans le monde, loin de nous l'idée de le nier, ou de ne pas le dénoncer, mais ce n'est pas avec de tels amalgames absurdes qu'on va le faire reculer.

Le Crif condamne l’irresponsabilité des organisateurs et l’instrumentalisation du conflit israélo-palestinien par le Parti communiste français.

EN APPORTANT UN SOUTIEN ACTIF AU MOUVEMENT BDS, LE PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS CONTRIBUE À SOUTENIR UN ANTISIONISME OBSESSIONNEL QUI EST BIEN LA FORME DU NOUVEL ANTISÉMITISME

En mettant à l’honneur le terroriste Marwan Barghouti et le mouvement BDS, le Parti communiste français poursuit la politique de dé-légitimation d’Israël au seul profit d’une stratégie électoraliste.

Marwan Barghouti arrêté en Israël a dirigé deux organisations terroristes. Il a été reconnu coupable et condamné à la prison à vie. En le mettant à l’honneur, le Parti communiste se livre à une véritable apologie du terrorisme.

A l’heure de l’engagement national contre le terrorisme, ces incitations à la haine sont particulièrement choquantes et dangereuses.

En apportant un soutien actif au mouvement BDS, le Parti communiste français contribue à soutenir un antisionisme obsessionnel qui est bien la forme du nouvel antisémitisme.

Francis Kalifat, Président du Crif, condamne l’irresponsabilité des organisateurs et l’instrumentalisation du conflit israélo-palestinien par le Parti communiste français.

La droite sioniste française (le CRIF) s'en prend au PCF, taxé d'antisémitisme: jusqu'où iront-ils dans leurs délires pro-coloniaux et pro-Netanyahou?
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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 13:42
Trois jours, 450 000 participants...Et il n'ont rien vu !

Lu sur le blog du PCF pays Bigouden, en lien, sous la plume de Roger Dupas et de Jean-Emmanuel Ducoin.

Dans l'impossibilité de me rendre à la fête de l'Huma, j'ai tenté de retrouver quelques bribes de cette manifestation à + de 450 000 voix, les quelques 50 concerts divers, les grands noms Polnareff,Voulzy, Souchon et bien d'autres, les TV ont été avare de commentaires.. La palme revenant sans aucun doute à FR3 et Catherine Matausch, qui n'ont rien vu ! Ne serait-ce pas un peu de censure ? Allons soyons beau joueur les centaines de milliers de participant à la fête seront les propagandistes de l'événement.


Dans son éditorial que je reprends ci dessous, Jean-Emmanuel Ducoin, revient sur la mémoire vivante de la Fête de l’Humanité...Sur le Peuple de la Fête, embryon conséquent d’une révolution citoyenne, je vous laisse découvrir.

R.D.

Trois jours se seront bientôt écoulés, déjà, et la mémoire vivante de la Fête de l’Humanité, tel un mode d’emploi, ne se dissipe pas.

Au contraire, prend-elle un sens plus évolutif, à mesure que se déclinent sous nos yeux les fracas d’une actualité comme autant de matières emblématiques qui nécessitent un grand renversement de la conscience collective. Cette année plus encore que d’ordinaire, tant la nécessité d’une refondation de la gauche alternative – et de la gauche tout court – s’avère urgente. Dans un contexte de désarroi profond du peuple de gauche, longtemps figé dans la sidération, nous pourrions résumer d’une seule formule le « message » du Peuple de la Fête : de quelle société voulons-nous ? La question paraît banale pour ceux qui connaissent l’âme politique de la majorité des participants, néanmoins, elle cristallise l’ampleur des attentes à l’heure d’échéances électorales primordiales pour notre avenir. Lisez l’Humanité d’aujourd’hui et vous comprendrez ce que signifie répondre à cette interrogation, au fil des articles, quel que soit le sujet. Pour sauver et développer Alstom. Pour réinventer un avenir énergétique à la française. Pour en finir avec la destruction froide et mécanique des individus au travail, comme à La Poste. Pour poursuivre le mouvement de contestation contre la loi travail. Pour éradiquer les logiques de précarisation, de concurrence folle, d’individualisation croissante, de désaffiliation, de sauvagerie du chacun-pour-soi, de rentabilité à tous les échelons (au profit des actionnaires), de restructurations, sans parler de la détérioration des rapports entre salariés visant à briser tout esprit de corps, etc.

En tous ces domaines et plus encore, ce même Peuple de la Fête, embryon conséquent d’une révolution citoyenne, aspire à un projet et à un pacte communs, sans lesquels aucune dynamique populaire ne verra vraiment le jour et tous les espoirs seront ruinés dans la dispersion et la division. Le « quoi », puis le « qui », voilà ce que veulent les Français authentiquement de gauche, pour que le « quoi » d’une société nouvelle soit incarné par un « qui » rassembleur. Vigilant, le « message » de La Courneuve nous inspire. Et ce n’est pas fini.

Rédacteur en chef

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 13:39
Un bateau de femmes pour briser le blocus à Gaza fait escale en France (9 septembre, plateforme des ONG pour la Palestine)

Un bateau de femmes pour briser le blocus de Gaza fait escale en France

9 septembre 2016

Dans la continuation des Flottilles de la Liberté qui depuis 2008 ont tenté de se rendre à Gaza pour témoigner de la solidarité internationale aux Palestiniens de Gaza sous blocus, un bateau va à nouveau prendre la mer le 15 septembre prochain.

La Flottille, composée de deux navires (Amal-Hope et Zaitouna-Oliva) avec exclusivement des femmes à leur bord, partira de Barcelone, ville jumelée avec Gaza, et fera escale en France le 17 et 18 septembre à Ajaccio.

Parmi les femmes qui prendront place à bord : Mairead Maguire, prix Nobel de la Paix, Naomi Wallace, auteur américaine de pièce de théâtre, la parlementaire néozélandaise Marama Davidson, la Norvégienne Gerd von der Lippe, écrivaine et ancienne star sportive, Eva Manly, réalisatrice de documentaires et photographe, l’universitaire Marilyn Porter, la députée suppléante suédoise Jeannette Escanilla…

Ces femmes veulent mettre en évidence la situation dramatique et injuste imposée aux deux millions de civils qui survivent dans la bande de Gaza, ce territoire occupé par Israël et sous blocus aérien, maritime et terrestre depuis 2006. Depuis, elle subit des attaques militaires répétées et deux ans après l’attaque israélienne de 2014, seulement 10% des 11 000 maisons détruites ont été entièrement reconstruites. La situation humanitaire est désastreuse, le blocus impacte tous les aspects de la vie des Palestiniens de Gaza (logement, santé, agriculture, infrastructures, emploi...) et particulièrement les femmes et les enfants. Selon l’ONU, la bande de Gaza sera inhabitable d’ici 2020 si rien ne change.

Ces femmes – citoyennes, personnalités – navigueront dès le 15 septembre vers Gaza pour rappeler aux dirigeants du monde entier qu’il faut mettre un terme au blocus.

La flottille a reçu le soutien de plusieurs organisations et de députés européens.

Lire le communiqué de la Coalition de la Flottille pour la Liberté.
En savoir + sur le bateau des femmes pour Gaza.
En savoir + sur Gazaet le blocus.

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 13:12
Le Comité de défense de l'hôpital se fait entendre (Ouest-France, 12 septembre 2016)

Article du Ouest-France, le lundi 12 septembre 2016:

Crée en mai dernier, son objectif est la défense du service public et une meilleure prise en charge des patients. Une première mobilisation est prévue le jeudi 15.

Le comité de défense de l'hôpital de Morlaix (CDHPPM) a vu le jour en mai dernier. Son objectif?

"La défense du service public, face à la surdité de la direction et du conseil de surveillance, et aussi pour dénoncer la loi Touraine qui prévoit une politique d'économie de santé" expliquait François Rippe (Front de Gauche) à l'initiative du comité, en mai. La CGT avait rejoint le comité dès le début.

Aujourd'hui, ils sont une soixantaine de membres à se mobiliser. Mardi, lors de la réunion du conseil d'administration, la douzaine de participants a fait le point. Notamment sur les groupements hospitaliers de territoire (GHT) qui ont été créés le 1er juillet par le ministère de la Santé "pour garantir à tous les patients un meilleur accès aux soins, en renforçant la coopération entre les hôpitaux publics autour d'un projet médical, avec l'objectif d'accéder aux meilleurs soins, au meilleur moment, au meilleur endroit".

Pour le CDHPPM, rien n'est réglé. Bien au contraire. "En réalité, le but poursuivi est clairement de réduire l'accès aux soins et de favoriser les économies sur la Sécu, dénonce le Comité. En 2016, il y a eu amputations de 690 millions d'euros pour la seule dépense hospitalière, alors que les besoins augmentent!".

Seule avancée, à la suite des réclamations du personnel, la création par l'Agence régionale de santé "de deux CHT au lieu d'un seul". Mais avertit le comité, "les risques de voir de nouvelles disparitions de services et d'activité n'ont pas disparu".

Il craint "que la création de GHT ne conduise peu à peu à l'absorption par l'établissement pivot de Brest des diverses structures, notamment celles du pays de Morlaix".

Pour se faire entendre, diverses mobilisations sont programmées.

La première aura lieu le 15 septembre, à Morlaix, devant la mairie, à l'occasion de la manifestation contre la loi travail.

Contact: cdhchpm@gmail.com

Lire aussi:

L'hôpital public en danger selon la grande majorité des français (enquête Odoxa)

Compte rendu du Conseil d'administration du Comité de défense de l'hôpital public en pays de morlaix du 6 septembre à Plougonven

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 13:07
Conférence gesticulée d'Anthony Pouliquen à Rennes le vendredi 23 septembre :"Vincent, François, Jean-Paul... et les autres. Une autre histoire des classes sociales."

Conférence gesticulée d'Anthony Pouliquen à Rennes le vendredi 23 septembre :"Vincent, François, Jean-Paul... et les autres. Une autre histoire des classes sociales."

L’UPG de Rennes vous propose la conférence gesticulée de et par Anthony Pouliquen : "Vincent, François, Jean-Paul... et les autres. Une autre histoire des classes sociales."

« Sur scène, ils l’accompagnent. Ils sont présents à ses côtés, ou presque. Il y a Vincent, l’ami d’enfance. Et puis François M, l’homme de la trahison. Il y a aussi Jean-Paul. Pas celui d’A bout de souffle et de Pierrot le fou. Non, celui du Guignolo et du Professionnel. L’As des as en somme. Et puis les autres : Karl, le barbu. Rocky, le combattant héroïque. Charly Gaul, l’ange de la montagne, vainqueur du Tour de France en 1958. Et puis Cécile, l’amoureuse. Tous et toutes s’invitent à tour de rôle dans cette nouvelle conférence gesticulée d’Anthony Pouliquen. Leurs petites histoires s’entremêlent avec la grande histoire, celle de la lutte des classes, des combats ouvriers, des conquêtes populaires. Celle également des trahisons et des renoncements de la petite bourgeoisie intellectuelle. L’occasion de faire entendre, à grand renfort de références cinématographiques, une autre histoire des classes sociales… »

Participation libre.
Réservation conseillée à : rennes@univpopgesticulante.com

Plus d'infos : http://univpopgesticulante.com/

***
L'atelier de la conf' :
Lutte des classes, une vieille lune ?

Plus d'infos : https://www.facebook.com/events/2105101246381793/

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 12:35
photo Pierre Yvon Boisnard, 12 septembre 2016: Jean-Paul Vermot, Ismaël Dupont et Sarah Noll

photo Pierre Yvon Boisnard, 12 septembre 2016: Jean-Paul Vermot, Ismaël Dupont et Sarah Noll

Article de Delphine Van Hauwaert dans le Ouest-France du jour (page Morlaix) sur le Conseil Communautaire du 12 septembre 2016:

Egalement au programme de ce conseil communautaire de rentrée, la création de deux postes de vice-présidents et la préparation du transfert de la compétence eau et assainissement.

Trop de vice-présidents?

"Je m'étonne de la légitimité de cette augmentation dans un contexte d'austérité, ressenti notamment par les associations."

Cette remarque est signée Ismaël Dupont, élu de Morlaix (Front de gauche), en réaction à l'annonce faite, par Jean-Luc Fichet (PS), président de Morlaix communauté, de la création de deux nouveaux postes de vice-présidents. Le maire de Lanmeur la justifie par "la nouvelle réorganisation, avec le transfert des compétences droit des sols (plan local d'urbanisme en mars 2017) et eau et assainissement (au 1er janvier prochain)". Il a proposé d'installer les deux conseillers délégués en place: Claude Poder (1er adjoint à Plourin-les-Morlaix) à l'aménagement, et Nathalie Bernard (maire de Plougasnou) à l'environnement. A l'issue d'un vote à bulletins secrets, cette proposition est validée. Le nombre de vice-présidents passe donc de neuf à onze.

Eau et assainissement, bis

"Face à la tâche extrêmement importante que représente le transfert", comme l'indique Jean-Luc Fichet, une mission de préfiguration pour la compétence eau et assainissement a été votée. Quatre agents seront chargés, durant trois mois, "d'identifier les coûts et de gérer les ressources humaines, pour qu'il y ait de moins de bugs possibles".

"Armée mexicaine"

La création d'un deuxième poste de directeur général adjoint a été l'occasion d'une nouvelle remarque d'Ismaël Dupont. Elle lui fait en effet craindre la mise en place "d'une armée mexicaine, avec plus de cadres que d'agents pour assurer les fonctions sur le terrain". "C'est une promotion interne" lui répond Guy Pouliquen, maire de Locquénolé et vice-président au personnel.

Collège des Monts-d'Arrée

"C'est une opération importante. Et qui fait beaucoup d'envieux". Jean-Luc Fichet se réjouit de la création, à Plounéour-Ménez, d'un collège (le regroupement sur un même lieu de différents bâtiments). Une convention de financement des abords a été approuvée en conseil. Elle prévoit que Morlaix-Communauté participe à hauteur de 120 000€.

Demandeurs d'asile

"Comment faire en sorte que les demandeurs d'asile et leurs familles ne dorment pas dans la rue sur le territoire de Morlaix Communauté?". Une question orale posée par Ismaël Dupont, qui fait écho à une famille albanaise en attente de logement. Comme nous le révélions dans notre édition de samedi, Jean-Luc Fichet lui a répondu en confirmant la création prochaine d'un Centre provisoire d'hébergement (CPH) décentralisé de 50 places, en lien avec l'association Coallia. "Reste à savoir si les communes sont d'accord pour mettre à disposition leurs logements (destinés à des réfugiés, et libres). Certaines se sont déjà positionnées".

Delphine Van Hauwaert

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 12:30
Intervention de Ismaël Dupont, encadré par Jean-Paul Vermot et Sarah Noll - Photo Pierre-Yvon Boisnard

Intervention de Ismaël Dupont, encadré par Jean-Paul Vermot et Sarah Noll - Photo Pierre-Yvon Boisnard

Intervention de Sarah Noll - photo Pierre Yvon Boisnard

Intervention de Sarah Noll - photo Pierre Yvon Boisnard

Intervention de Solange Creignou, photo Pierre-Yvon Boisnard

Intervention de Solange Creignou, photo Pierre-Yvon Boisnard

Intervention de Jean-Michel Parcheminal- photo Pierre Yvon Boisnard

Intervention de Jean-Michel Parcheminal- photo Pierre Yvon Boisnard

Agnès Le Brun polémique avec la direction PS de Morlaix Communauté et les conseillers généraux PS, photo Pierre-Yvon Boisnard

Agnès Le Brun polémique avec la direction PS de Morlaix Communauté et les conseillers généraux PS, photo Pierre-Yvon Boisnard

Compte rendu partiel du Conseil Communautaire du 12 septembre

Par Ismaël Dupont, élu PCF-Front de Gauche : compte rendu personnel prenant en compte surtout mes interventions, et assorti de quelques commentaires.

La première question à faire débat lors de ce conseil communautaire a été la création de deux nouveaux postes de vice-président qui, au moment où on en délibérait, n'étaient connus ni dans leurs attributions, ni quant aux élus qui étaient présentés pour les occuper.

Sarah Noll a regretté un manque d'information en amont, et a fait état d'un besoin de justification de ces nouveaux postes de vice-présidents. En approuvant les propos de Sarah, j'ai exprimé d'autres interrogations et réserves sur la création de ces nouveaux postes de vice-présidents en mettant en avant trois arguments :

- Certes, les vice-présidents actuels travaillent souvent beaucoup, mais plutôt que de décomposer des commissions on pourrait imaginer de travailler plus collectivement à l'intérieur des commissions en rendant les élus acteurs, plutôt que de laisser les vice-présidents en première ligne avec les services, les élus étant alors malheureusement cantonnés à voter sur des projets qu'ils n'ont pu véritablement étudié et construire collectivement en amont. Cela interroge la place du simple élu communautaire, ou du conseil municipal membre d'une commission communautaire, dans le travail de la communauté, et celle de l'exécutif et des services.

- N'y a t-il pas peut-être tout autant qu'une réponse à un besoin technique de travail et de division des tâches une manière de "récompenser" ou "servir" des amis politiques en attribuant des indemnités supérieures à certains en fonction d'une logique politicienne, avec tout ce que ça peut générer en terme de cumul des mandats préjudiciable au bon exercice des fonctions?

- Le citoyen-usager va regarder cette augmentation des dépenses de Morlaix-Communauté pour les indemnités d'élus de manière d'autant plus critique que parallèlement, on pratique la restriction financière pour les subventions aux associations, que l'on dit que l'on n'a pas d'argent pour attribuer un local à SUD pour ses activités syndicales, ...etc. Apparemment, la sobriété budgétaire ne s'applique pas partout…ni pour tous!

Jean-Luc Fichet a répondu que les nouvelles prises de compétence de Morlaix Communauté (droits des sols, PLU, eau et assainissement, avec une trentaine de postes transférés) exigeaient de créer de nouveaux postes de vice-présidents, que c'était une nécessité et une garantie d'efficacité.

Le vote a donné : 1 voix contre (Annie Piriou à Morlaix), 7 abstentions, dont la mienne et celles d'élus de droite. Il faut dire que Bernard Guilcher ambitionnait semble t-il d'avoir un statut de vice-président et qu'il aurait été très remonté de ne pas l'obtenir, et que ces deux postes de vice-présidents échoient à deux élus PS qui s'avèrent être finalement Claude Poder, et Nathalie Bernard.

Claude Poder, qui était conseiller délégué, devient vice-président à la Commission aménagement du territoire. Nathalie Bernard, qui était conseillère déléguée à l’Économie Sociale et Solidaire, tout en gardant ses attributions (Sarah Noll s'est d'ailleurs inquiétée du devenir de l'ESS dans l'organigramme de Morlaix Communauté), devient en charge de la commission Mobilité/ transports/ plan climat-énergie. *

Y aurait-il derrière la division de la Commission Environnement – Transports- Déchets en deux commissions une question politique : par exemple une différence d'appréciation sur le devenir de la DSP transports et l'opportunité d'un passage en gestion publique directe ? C'est une hypothèse parmi d'autres. On sera vite arrêté sur le sujet en voyant ce que défendent les uns et les autres au moment du choix.

Jusqu'à présent, les élus communautaires ne sont pas associés, du moins en commission, à la réflexion sur le concret du schéma transports et sur les différents modes de gestion. A un mois de la décision, on ne savait pas quelles options privilégie l'exécutif de Morlaix Communauté sur la seconde question. Une commission Environnement ce 13 septembre à laquelle j'ai participé laisse comprendre que le schéma de mobilité transports qui a été présenté aux élus municipaux la semaine dernière dans sa phase initiale de projet construit avec un comité de pilotage très resserré (services+ exécutif) sur la base des services d'un bureau d'étude allemand prévoit:

- de ne pas augmenter, de ne pas diminuer le budget transport (6,5 millions de fonctionnement - 4,3 millions versés aux transporteurs: Kéolis et les entreprises en contrat d'affermage, 600 000€ de recettes usagers, dont la moitié part directement au délégataire, 2,2 millions d'euros de versement transport, 1,7 millions d'euros de subventions d'équilibre à partir du budget général). - dans ces conditions de ne pas augmenter le nombre de lignes et de liaisons sur le réseau péri-urbain comme moi et le Front de Gauche le demandaient et en avaient fait le projet. De supprimer même certaines heures de desserte au profit de l'efficacité sur des liaisons à plus fort potentiel. En dehors de la ligne Morlaix-Carantec, Morlaix-Plouigneau, le transport péri-urbain sera essentiellement d'ordre scolaire, avec une option pour arrêter la desserte au porte-à-porte, réduire les nombres d'arrêts du car.

- De fusionner les réseaux urbains et péri-urbains.

- De renforcer la ligne 1 et 2 sur le pôle urbain sans créer forcement de nouvelles dessertes.

- D'expérimenter le bus le dimanche, de réduire peut-être les fréquences sur les heures creuses.

- De développer la billetique unifiée, l'intermodalité.

L'option de gestion publique directe ne semble pas privilégiée par l'exécutif de Morlaix-Liberté, à mon grand regret, mais le débat public reste encore à organiser et un vote aura lieu engageant la responsabilité de chacun, à partir de données comparatives qui seront présentées. Le vote sur le mode de gestion aura lieu en Conseil de Communauté sans doute le 14 novembre, le vote sur le schéma de transports aura lieu le 3 octobre.

Le vote sur les vice-présidents avait lieu à bulletin secret.

Nathalie Bernard a récupéré 46 voix sur 51 exprimées, il y a eu 6 bulletins blancs (j'ai voté blanc) et 5 votes pour Bernard Guilcher, qui n'était pas officiellement candidat.

Claude Poder a été élu avec 45 voix de suffrages exprimés, 5 bulletins blancs (dont le mien), et 6 voix pour Bernard Guilcher, qui n'était pas candidat.

Mes votes blancs ne sont pas une défiance par rapport aux personnes et leurs qualités, mais expriment une forte réserve sur la nécessité de créer ces deux nouveaux postes de vice-présidents, des doutes sur les intentions de cette création, et un certain agacement par rapport au manque d'information préalable (appel à candidature, connaissance des commissions concernées…). Je suis aussi perplexe sur la capacité de certains à cumuler les mandats en gardant la même efficacité dans leurs rôles. Il est vrai que le cumul des indemnités a aussi de quoi attirer. La droite n'a pas été oubliée car Marlène Tilly, adjointe à l'habitat à Morlaix, hérite d'un poste de conseiller déléguée en lien avec ses fonctions à Morlaix Communauté. Véronique Pereira, la maire du cloître St Thégonnec, de sensibilité écologiste, aura aussi un poste de conseiller déléguée. Ces attributions de fonction de conseillers délégués ont fait l'objet d'une information et non d'un vote.

Ce renforcement de l'exécutif de Morlaix-Communauté devrait coûter selon des estimations à la louche autour de 22 000 € par an. Ce n'est pas rien non plus…

Sarah Noll a fait remarqué à juste titre que nous n'avions pas une vue très nette du nouvel organigramme des commissions de Morlaix Communauté et des attributions des élus vice-présidents et conseillers délégués dont certaines avaient bougé. Jean-Luc Fichet a cherché à présenter tout ça mais, à l'oral, c'était assez difficile à suivre et surtout la logique de l'organisation et des attributions associées l'une à l'autre était difficile à percevoir. Le nouvel organigramme de l'exécutif de Morlaix Communauté est en pièce jointe.

On peut aussi se demander si des élus qui comme moi participent à une Commission vont être obligés de choisir entre les deux « parties » de la Commission qui auront été séparées, car beaucoup de réunions de commission ont malheureusement lieu le même jour. Les réunions de commission seront alors sans doute moins longues, moins lourdes, mais la capacité d'intervention des simples élus communautaires ou conseillers municipaux et adjoints membres de commissions communautaires sera réduite.

Il y a eu ensuite un débat sur les taux de la TEOM qui avaient augmenté de 2 % en 2016 lors du vote du budget. Agnès Le Brun a regretté une augmentation de 40 % des taxes sur les ordures ménagères avec une qualité du service qui laissait à désirer selon elle, notamment pour les sacs jaunes, la collecte des encombrants. Elle n'avait pas voté contre l'augmentation de la TEOM au moment du vote du budget, contrairement à moi. Les échanges entre Agnès Le Brun, Jean-Luc Fichet, Guy Pennec, ont été plutôt aigres, à l'image de la suite du Conseil Communautaire, Guy Pennec refusant de voir le travail des agents et du service remis en cause par des propos désinvoltes. Il y a eu 8 abstentions sur cette délibération qui concernait en réalité l'unification des tarifs de la TEOM entre Loc-Eguiner St Thégonnec et Saint Thégonnec : je me suis abstenu dans la mesure où, seul dans le Conseil de Communauté, j'avais voté contre l'augmentation de la TEOM en mettant en avant les 10 millions d'euros retirer par l’État à Morlaix Communauté dans le cadre de l'austérité imposée aux collectivités locales .

Pour ma part, je suis intervenu sur la question de la création d'un deuxième poste de directeur général adjoint après la création de plusieurs postes de directeurs de pôle catégorie A en disant que Morlaix Communauté était en train de devenir une armée mexicaine où il y aurait bientôt plus de chefs que d'agents présents sur le terrain, ce qui pose, outre la question des priorités en terme d'économie budgétaire, celle des rôles respectifs que l'on attribue aux élus, représentants des citoyens, pouvant et devant exprimer leurs besoins, leurs attentes, ayant le souci de s'impliquer dans la construction de projets politiques et pas simplement d'avoir à voter des projets, des décisions de dépense clefs en main, et des services, toutes les collectivités, principalement avec les phénomènes de concentration, de réduction des compétences pour les petites communes, de métropolisation ou de grossissement des structures communautaires, mais aussi le conseil général et le conseil régional , ayant tendance à devenir des instances technocratiques où le rôle des élus est minoré et le lien aux citoyens réduit au profit d'une administration qui conçoit, exécute, gère, sous la direction de quelques élus influents seulement, et avec une approche souvent gestionnaire et "économique" des choses (on parle optimisation, rendement, plus que missions de service public). J'ai dit que tout en étant un défenseur de l'emploi public pour servir les missions d'intérêt public et social avec efficacité et qualité, je m'inquiétais face aux dessaisissements des responsabilités des élus au profit d'une délégation de pouvoir et d'une administration qui gère avec des bureaux d'étude, enlevant ainsi de la consistance et du sens à la fonction politique.

Guy Pouliquen a fait remarquer que ce poste correspondait à une promotion interne (d'un directeur de pôle sans doute) et qu'il n'aurait pas un impact financier très fort.

Quand on lit l'intitulé du poste de directeur général adjoint, on voit qu'il s'inscrit parfaitement par ailleurs dans une certaine conception du service public qui doit épouser les règles du privé : « un outil de management permettant de mobiliser les agents de Morlaix Communauté pour assurer la bonne mise en œuvre des politiques publiques », « renforcer la culture de gestion au sein des services »…

Il y a eu deux abstentions sur cette délibération: Sarah Noll et moi.

Je suis intervenu ensuite sur l'attribution d'une subvention à l'association AADI, notamment pour l'organisation du festival Armor India, en disant que la subvention proposée, de 3000€ pour 5000€ demandée, était trop parcimonieuse au regard de l'inscription du projet d'institut franco-indien (en partenariat avec Lorient) dans le projet de territoire de Morlaix-Communauté jusqu'en 2025, projet dont j'ai vanté les mérites en termes économiques et culturels. Il faut savoir que le différentiel entre les recettes et les dépenses de AADI est de 11400€ et que beaucoup de dépenses qui enrichissent culturellement le territoire et ses habitants (spectacles culturels indiens, expositions, conférences, échanges universitaires et scolaires) sont donc financés sur fond privé, ce qui n'est pas tout à fait logique, d'autant que ces événements culturels servent l'animation du Théâtre, du Roudour, de la Manu (street art, fresques d'adolescents sur les attentats de Bombay) et que l'avance prise par la région de Morlaix dans la coopération avec l'Inde, grâce à l'association AADI, est un atout formidable pour les années à venir si on sait transformer l'essai, car l'Inde devient une grande puissance économique, culturelle avec laquelle il faudra compter dans la mondialisation.

Il y a eu ensuite un échange très polémique entre Agnès Le Brun, Jean-Luc Fichet, Joëlle Huon, Jean-Paul Vermot, Solange Creignou, Agnès Le Brun, peu inspirée hier soir, remettant en cause l'ampleur de l'investissement du département du Finistère sur le financement des aménagements des abords du nouveau collège de Plounéour Menez alors que le département a mis 8 millions d'euros dans ce nouveau collège en tout, un collège, qui, a rappelé Jean-Michel Parcheminal, le maire de Plounéour, va accueillir davantage d'élèves venus de l' « autre côté de la montagne » du fait de la suppression par le Conseil Général du collège de Commana, ce qui induit aussi un effort de coordination à réaliser sur les transports scolaires.

Je suis intervenu après sur la convention de partenariat qui devrait être signée entre Morlaix Communauté et la CCI de Morlaix, qui entérine un certain nombre de DSP, et qui présente selon moi, et c'est ce que j'ai dit haut et fort, le grand tort de ne contenir aucune disposition concernant la sauvegarde des emplois par rapport aux entreprises aidées, ni sur les conditions de travail, le niveau de précarité dans l'entreprise (recours aux CDD, travail intérimaire…), ni sur le pouvoir d'intervention des salariés. J'ai commenté un passage du projet de Convention écrit par la CCI et Morlaix-Communauté (les cadres des services, vice-présidents concernés) parlant de « mettre en place un suivi partagé des entreprises en création/ reprise/ développement dans le respect des règles de confidentialité et sous réserve d'un accord des entreprises concernées, notamment lorsqu'il y a soutien technique ou financier de la Communauté ». J'ai dit combien cela me rappelait le débat que nous avions eu il y a quelques mois sur l'avenir de Tilly Sabco quand Jean-Luc Fichet m'avait dit, et à travers sa réponse à l'interpellation du PCF, avait dit aux salariés: faites confiance aux repreneurs, à la CCI, à Monsieur Sauvaget, tout va bien se passer... alors qu'il y avait déjà des sérieux doutes sur le sérieux des offres de reprise et des repreneurs, sur la sauvegarde de l'activité et des emplois, et que les salariés étaient privés de toute information, de toute réponse véritable des décideurs. Le rôle de Morlaix-Communauté n'est-il pas plutôt de demander des comptes et d'exiger le respect du droit à l'information et au contrôle des salariés quand des entreprises ont fait l'objet d'aides publiques? J'ai aussi cité un des axes opérationnels de la CCI de Morlaix publié dans une charte livrée en annexe de la convention disant qu"elle a vocation à faire du lobbying en matière énergétique, ce dont on s'est bien aperçu avec tous les mensonges qu'elle a pu servir dans la presse pour justifier les 20 millions de rente annuelles de Direct Energie pour l'hypothétique future Centrale à Gaz de Landivisiau. Là, Jean-Luc Fichet m'a arrêté en disant que je dérivais... Mais cet exemple montre bien que la CCI est souvent d'abord et avant tout un lobby patronal portant une certaine vision de la société et que la convention avec une communauté d'agglo, si elle peut à la rigueur ce concevoir au nom de la synergie pour œuvrer au développement économique, doit aussi fixer des bornes et ne pas rentrer dans une vision libérale et patronale du développement.

Enfin, en fin de Conseil Communautaire, Jean-Luc Fichet m'a laissé posé une question orale travaillée avec des associations et citoyens engagés dans la solidarité sur l'accueil des réfugiés et migrants en pays de Morlaix sans toutefois autoriser qu'elle donne lieu à un débat.

Question orale présentée au Conseil de Communauté de Morlaix Communauté le 12 septembre 2016 par Ismaël Dupont, conseiller communautaire de Morlaix.

« Comment faire en sorte que les demandeurs d'asile et leurs familles ne dorment pas à la rue sur le territoire de Morlaix-Communauté ? »

Depuis plusieurs mois, des particuliers et des associations travaillent dans des conditions difficiles, avec beaucoup d'investissement personnel et financier, à trouver des solutions d'hébergement provisoires et insuffisantes pour des migrants, réfugiés , dont certains avec des enfants, qui arrivent dans le Pays de Morlaix démunis de tout.

Dans la foulée de l'émoi public considérable suscité par les images atroces du petit Aylan retrouvé noyé sur une plage de Turquie il y a un an, et des appels du gouvernement à la participation des communes pour l'hébergement de réfugiés irakiens et syriens, qui finalement, tardent à obtenir leur visa, ou de réfugiés acceptant de quitter Calais, plusieurs communes ont annoncé publiquement leur intention de mettre des logements à disposition de réfugiés et certaines ont effectivement des hébergements en attente.

La création du CAO de Pleyber-Christ s'est accompagné d'un grand volontarisme des élus et d'un élan de solidarité de beaucoup de citoyens pour accueillir ces réfugiés dans les meilleures conditions.

Cependant, si les demandeurs d'asile qui viennent de la jungle de Calais et sont reçus en CAO sont régulièrement et assez rapidement orientés en CADA ou en UDAH, il n'est pas de même de tous les autres demandeurs d'asile qui sont, eux, avertis par écrit par Coallia, la Pada (plateforme des demandeurs d 'asile) du Finistère Nord qu'ils ne trouveront aucun logement dans le Finistère. Et effectivement, nombre de demandeurs d'asile dans le Finistère comme ailleurs se retrouvent sans logement, à la rue ou dans des squats indignes alors que les textes de loi prévoient que tout demandeur d'asile a droit à un hébergement dès son inscription en préfecture.

Or, l'accès effectif aux logements normalement destinés par certaines communes de Morlaix-Communauté à des demandeurs d'asile pose problème dès que les associations essaient d'y faire accéder des migrants qu'elles accompagnent dans leur demande d'asile. Les communes, du moins pour celles qui se sont engagés dans la mise à disposition de logements pour des réfugiés, préfèrent visiblement bénéficier d'une convention avec l’État et d'un dédommagement de celui-ci dans le cadre d'une sollicitation préfectorale.

Certes, les logements recensés le sont dans le cadre de la relocalisation et sont destinés principalement à des demandeurs d'asile syriens ou irakiens. Cependant les communes et les particuliers restent les seuls maîtres de leurs choix et ils peuvent s'ils le souhaitent proposer ces mêmes hébergements pour d'autres personnes migrantes, et cela sans l'aval de la préfecture. De plus, les collectifs et associations qui ont fait une demande de rencontre avec Morlaix-Communauté aimeraient avoir accès à la liste des propositions de logements de communes ou de particuliers qui n'ont pas été retenues comme intéressantes par la préfecture. C'est le sous-préfet lui-même qui lors d'une première rencontre au printemps avait suggéré au collectif d'aide aux migrants et réfugiés du pays de Morlaix de se rapprocher des services de Morlaix Communauté pour recenser les adresses de logements potentiellement disponibles.

De fait, pour certains migrants, les associations se retrouvent à payer plusieurs centaines d'euros de nuits à l'auberge de jeunesse pour que des familles ne se retrouvent pas dans la rue. Les services de l’État n'assurent pas leur responsabilité de mise à l'abri des enfants et des demandeurs d'asile faute de moyens budgétaires et de volonté. Les communes ont peur de se mettre des charges nouvelles sur le dos et estiment n'avoir pas cette compétence.

Comment sortir de cette situation inextricable ?

Même si c'est à l’État de faire en sorte de veiller à l'accueil et à l'accompagnement des demandeurs d'asile dans des conditions dignes d'un pays civilisé qui ne laisserait pas à la rue ou dans des taudis les déshérités cherchant à fuir la misère, la dictature ou la guerre, nous pensons aussi que nos collectivités locales peuvent faire quelque chose pour l'accueil des réfugiés et des migrants et que ce n'est pas à des associations et des particuliers aux maigres moyens de se retrouver constamment en première ligne, sans soutien.

De fait, il serait souhaitable de pouvoir créer un CHP décentralisé pour les migrants sur plusieurs communes du pays de Morlaix (un appel d'offre semble avoir été lancé) ou/et un CADA pour offrir une vraie solution d'accueil et d'accompagnement aux migrants en attente de régularisation. Les communes et Morlaix-Communauté peuvent se manifester en ce sens auprès de l’État. Cela s'est fait par le passé, cela se fait ailleurs, comme à Avranches, dernièrement, avec très souvent le déploiement d'une très grande solidarité citoyenne.

Ne peut-on pas envisager aussi la mise à disposition réelle et opérationnelle très vite de logements d'urgence d'accueil pour les migrants et réfugiés, particulièrement les familles?

***

La réponse de Jean-Luc Fichet a été: l'accueil des demandeurs d'asile est bien du ressort de l'Etat, je ne conseille pas aux communes, qui font ce qu"elles veulent, c'est vrai, d'accueillir sans cadrage, encouragement, et financement de l'Etat. On risque vite d'être débordé à ce compte: séjours provisoires qui s'éternisent... Monsieur Fichet n'a pas répondu sur la demande d'un CADA ni sur les possibilités de contractualisation avec les propriétaires mettant à disposition des logements pour les migrants.

Sarah Noll est intervenue vigoureusement pour soutenir les propositions et demandes de la question orale et défendre l'idée que oui, si elles le voulaient vraiment, les communes pouvaient, empêcher des situations humainement et moralement inacceptables.

Yvon Hervé a demandé des renseignements complémentaires pour mettre à disposition de réfugiés une maison à Sainte-Sève en demandant s'il fallait répondre favorablement à une sollicitation de Coallia concernant un hébergement communal disponible.

Il n'y a pas pu y avoir d'autres interventions sur ce sujet.

Les difficultés et les situations humanitaires limites des migrants et réfugiés sans abri ne sont donc pas prêtes d'être résolus, sinon par la bataille sans cesse recommencée des associations, le rapport de persuasion et de force avec les élus, la préfecture...

Ismaël Dupont, le 13 septembre 2016.

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 12:22
Jean-Luc Fichet, président de Morlaix communauté, et Jean-Paul Chapalain, président de la CCI, ont signé une convention qui encadre le travail que réalisent les deux structures au niveau économique sur le territoire.

Jean-Luc Fichet, président de Morlaix communauté, et Jean-Paul Chapalain, président de la CCI, ont signé une convention qui encadre le travail que réalisent les deux structures au niveau économique sur le territoire.

Pour leur rentrée, les élus de Morlaix Communauté ont voté une nouvelle organisation, liée au transfert de nouvelles compétences. Une convention avec les CCI a également été validée. La question des migrants a aussi été abordée, en fin de séance, lundi.

Pierre Le Goff, nouveau conseiller communautaire. À la suite de la démission de Georges Lostanlen, ancien maire de Guimaëc, c'est son successeur, Pierre Le Goff, qui le remplace au conseil communautaire.

Deux nouveaux vice-présidents. Morlaix Communauté ne compte plus neuf mais onze vice-présidents. « Une réorganisation qui s'impose avec l'arrivée de nouvelles compétences au 1e r janvier 2017 (PLUi, eau et assainissement) », explique Jean-Luc Fichet. Ainsi, Claude Poder, élu à Plourin-lès-Morlaix, devient vice-président dans la commission aménagement et Nathalie Bernard, maire de Plougasnou, vice-présidente au sein de la commission environnement et mobilité. Deux conseillers délégués ont également été désignés : Marlène Tilly, élue à Morlaix, pour l'aménagement du quartier de la Manufacture et Véronique Péreira, maire du Cloître-Saint-Thégonnec, devient conseillère déléguée au développement durable.

Accueil des demandeurs d'asile : les communes ayant des logements disponibles peuvent se signaler. Le sujet n'était pas à l'ordre du jour mais Ismaël Dupont a souhaité l'évoquer dans une question orale. L'élu Front de gauche a pointé le fait que, dans la région de Morlaix, de nombreux demandeurs d'asiles, parfois des familles avec de jeunes enfants, se trouvent sans solution de logement. Il a évoqué le parcours du combattant auquel sont confrontés les particuliers et les associations souhaitant venir en aide à ces personnes. Il a émis le souhait de « pouvoir créer un centre d'hébergement provisoire (CHP) décentralisé sur plusieurs communes du pays de Morlaix ». Le président Jean-Luc Fichet a rappelé que les collectivités seules ne peuvent pas prendre l'initiative de l'accueil de ces migrants sans une convention avec l'État et a posé la question de « l'après » et comment accompagner ces personnes. Il a confirmé la création d'un CHP de 50 places dans le secteur par Coallia, qui gère l'accueil des migrants dans le Nord-Finistère. Les communes intéressées et ayant des logements disponibles peuvent se faire connaître auprès de l'association.

Une convention avec la CCI de Morlaix. Morlaix Communauté et la Chambre de commerce et d'industrie travaillent ensemble depuis longtemps pour le développement économique du territoire. Aujourd'hui, les deux entités sont liées par une convention. Le but : davantage d'échanges, une complémentarité et une définition claire des champs d'intervention et de compétence respectifs. En clair, « éviter les doublons », explique Jean-Luc Fichet qui insiste sur cette première. Jean-Paul Chapalain, président de la CCI, avoue que « vu les restrictions budgétaires, il n'y a plus les moyens de ne pas se parler ». Il compte signer ce type de convention avec d'autres collectivités.

http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/morlaix-communaute-questions-d-organisation-14-09-2016-11216583.php

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 12:18
Le programme complet sur: https://www.facebook.com/events/570535486452033/

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 12:11

La frustration gagne les infirmiers, appelés à se mobiliser
http://www.lemonde.fr/sante/article/2016/09/13/la-frustration-gagne-les-infirmiers-appeles-a-se-mobiliser_4997141_1651302.html

« On reçoit dans nos locaux de plus en plus d’agents complètement désorientés, qui ont le sentiment de ne plus faire correctement leur travail, et qui viennent décompresser », raconte Nathalie Depoire, présidente de la Coordination nationale infirmière (CNI).

C’est pour alerter les autorités et le public de la dégradation continue des conditions de travail des personnels que ce syndicat représente – c’est l’un des principaux du secteur –, qu’il a appelé à un rassemblement, mercredi 14 septembre, à Martigues (Bouches-du-Rhône), dans le cadre d’un mot d’ordre national.

Depuis des années, la CNl dénonce une détérioration de la situation à l’hôpital, sous la pression conjuguée de l’austérité budgétaire et des cadences effrénées. Mais la décision d’appeler à une mobilisation nationale a été provoquée par les suicides de plusieurs infirmiers au cours des derniers mois. Depuis juin, cinq d’entre eux se sont donné la mort à Toulouse, au Havre (Seine-Maritime), à Saint-Calais(Sarthe) et à Reims (Marne). Jusqu’à présent, seul le suicide à Toulouse a été reconnu comme un accident du travail, les autres faisant l’objet d’enquêtes.

Une « émotion très forte »

A Toulouse, le 13 juin, c’est dans son bureau de l’hôpital de Rangueil qu’un infirmier de 55 ans a mis fin à ses jours. Il avait été recruté en 1985. Selon une représentante syndicale citée par La Dépêche du Midi, « il ne supportait plus les conditions dans lesquelles il travaillait, conditions qui s’étaient dégradées à la suite d’une restructuration professionnelle ».

Une dizaine de jours plus tard, une infirmière de 44 ans, en poste depuis une vingtaine d’années au Groupe hospitalier du Havre, a mis fin à ses jours. Dans la lettre laissée à son mari, elle explique son geste par des conditions de travail « en dégradation constante », et ce alors qu’une réorganisation des services de l’hôpital est engagée depuis des mois. Le courrier adressé par un cadre de santé qui s’est suicidé, le 5 juillet, à Saint-Calais établit, là encore, un lien direct avec l’environnement professionnel.

Enfin, à Reims, deux infirmières du même service se sont suicidées à moins de trois semaines d’intervalle au cours de l’été. Au service médical interprofessionnel de la région de Reims (Smirr), comme dans les autres structures concernées par ces morts, des cellules d’accompagnement psychologique ont été mises en place pour les équipes.

« Le rassemblement à Martigues, où se tient cette semaine notre réunion nationale, est prévu pour permettre aux uns et aux autres d’exprimer leur douleur et leur solidarité envers les familles », explique Nathalie Depoire, qui fait état d’une « émotion très forte » dans le milieu hospitalier. « Et nous appelons au niveau national tous les soignants à porter un brassard noir sur leur lieu de travail pour demander que la lumière soit faite sur ces suicides et que des mesures soient prises », ajoute-t-elle.

Des mesures « à l’automne »

A la CNI, les témoignages d’infirmiers ayant le sentiment de ne plus faire correctement leur métier ne cessent d’augmenter d’année en année. Jean-Louis de Bail est syndiqué à la CNI et responsable du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l’hôpital Nord Franche-Comté, ce qui l’amène à se rendre dans plusieurs services. Il constate de plus en plus l’émergence d’« une frustration qui peut entraîner de vrais troubles psychologiques chez les soignants ». « J’entends des collègues qui craignent de devenir maltraitants faute de temps », relève-t-il.

« Les équipes fonctionnent à flux tendu dans un contexte de hausse des restrictions budgétaires. Cela signifie plus de tâches, moins de temps, moins d’échanges », liste Nathalie Depoire. Parmi les requêtes concrètes adressées au ministère de la santé figure notamment la définition de ratios de soignants au lit du patient, par spécialité.

Mme Depoire plaide aussi pour « la mise en place d’un véritable accompagnement des personnels sur les risques psychosociaux » et l’arrêt de la baisse des effectifs. Sur ce point, la ministre de la santé, Marisol Touraine, a toujours réfuté toute diminution, expliquant que le nombre des personnels augmente moins vite pour limiter les dépenses, dans un contexte où 3 milliards d’euros d’économies sont demandés à l’hôpital sur trois ans jusqu’en 2017.

Critiquée pour son absence de réaction après la vague de suicides de l’été, la ministre a assuré dans un entretien début septembre au site professionnel Espaceinfirmier.fr qu’elle annoncerait à l’automne « une série de nouvelles mesures, qui s’appuieront notamment sur les travaux actuellement menés par l’Inspection générale des affaires sociales ».

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