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23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 05:20
Bugaled Breizh: c'est la fin de la procédure en France, pas des espoirs (Ouest-France)

En validant mardi le non-lieu dans l'enquête sur le naufrage du Bugaled Breizh, la Cour de cassation a refermé le dossier en France, mais les proches des marins disparus fondent leurs espoirs sur une procédure ouverte de l'autre côté de la Manche.

Accident de pêche ou sous-marin qui aurait accroché l'un des câbles du chalutier breton, après douze ans d'enquête les juges ont estimé qu'aucune des deux hypothèses n'a pu être vérifiée « par des éléments matériels » pour expliquer.

Les proches des marins sont convaincus que l'hypothèse du sous-marin est la bonne. La Cour de cassation, qui se prononce sur l'application du droit et non sur le fond du dossier, a estimé que la cour d'appel de Rennes, qui a confirmé le non-lieu en mai 2015, a « justifié sa décision ».

Les juges ont considéré que « l'information était complète et qu'il n'existait pas de charges suffisantes contre quiconque d'avoir commis les délits » d'homicides involontaires, délit de fuite et non-assistance à personne en danger, « ni toute autre infraction ».

« Il y a d'autres perspectives » « Aujourd'hui, c'est la dernière tentative de la France pour que les familles des victimes du Bugaled Breizh ne puissent pas savoir comment ont disparu leurs proches », a déclaré Me Dominique Tricaud, avocat du fils du mécanicien du bateau de pêche immatriculé au Guilvinec.

« Ceux qui croient que les Bretons sont capables d'abandonner l'affaire se trompent ». « On est optimiste et on pense qu'on arrivera à la vérité », a-t-il ajouté. Les proches des cinq marins du Bugaled « saisiront » la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), a déclaré l'avocat, dénonçant des « manquements graves à l'enquête » et au « devoir d'impartialité des magistrats ».

« C'est seulement fini pour aujourd'hui, mais il y a d'autres perspectives », a déclaré Me Jean-Philippe Duhamel, son homologue à la Cour de cassation. « On demande juste un procès équitable » Si le non-lieu est désormais définitif pour la justice française, une procédure en cours outre-Manche nourrit les espoirs des familles. Ouverte devant le tribunal de Truro, en Cornouailles, elle est menée par une juge qui a l'air « solide » et « indépendante », selon Thierry Lemétayer, dont le père était le mécanicien du Bugaled. Plusieurs jours d'audience devraient se tenir à l'automne, « on va avoir droit à une sorte de procès », s'est-il félicité, « c'est pas l'affaire Dreyfus », mais « on demande juste un procès équitable, avec des témoins ».

Les familles des marins espèrent aussi que de cette procédure britannique surgissent de nouveaux éléments sur lesquels elles pourraient se fonder pour obtenir la réouverture du dossier en France avant la fin du délai de prescription. « Savoir un jour » Ce délai, qui ici court à compter de mardi, jour de la décision de la Cour de cassation, est de trois ans en l'état actuel des textes, mais le législateur envisage de le doubler. « Des commandants de sous-marin anglais vont être entendus, et on peut espérer que peut-être, devant des magistrats anglais ils en diront plus que ce que n'ont pu obtenir les magistrats français », a souligné Me Duhamel. « On a peut-être perdu une bataille mais pas la guerre », a quant à elle déclaré Me Claire Waquet, qui défend d'autres proches des victimes, « on se débrouillera pour savoir un jour », « la Bretagne est un petit peu entêtée ».

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23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 03:53
À Carhaix, vendredi 24 juin, 18h30: une conférence de Jean-Yves Eveillard sur les voies romaines en Bretagne (Ouest-France)

Jean-Yves Eveillard présentera la conférence Les voies romaines en Bretagne, le vendredi 24 juin aux Halles. | DR Par Ouest-France

Conférence ce vendredi, aux Halles. Jean-Yves Eveillard, universitaire, mettra en avant Vorgium à l’époque romaine. Jean-Yves Eveillard, maître de conférences honoraire à l’université de Bretagne, invite à venir découvrir les voies romaines en Bretagne, vendredi soir. Son dernier ouvrage, Les voies romaines en Bretagne, des éditions Skol Vreizh, sera présenté pendant près d’une heure et demi. Vorgium Vorgium à l’époque romaine sera redécouverte ainsi que tous ses réseaux. Cette rencontre se réalise peu après le fort succès de l’exposition consacrée à Herculanum et Pompéi, au Glenmor et à l’ouverture du centre archéologique, qui aura lieu dans quelques mois.

Vendredi 24 juin, 18 h 30. Aux Halles. Gratuit et ouvert à tous.

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21 juin 2016 2 21 /06 /juin /2016 09:36

Pierre Laurent:

"Il ne s'agit pas d'une primaire. Il s'agit d'un dispositif d'intronisation de François Hollande". "Pour le moment, ça parait vraiment comme une petite opération politicienne qui vise à continuer désespérément à sauver le candidat Hollande", a-t-il déclaré mardi sur France Info. "Or tout le monde voit bien que la candidature de François Hollande est celle qui mène à coup sûr la gauche au désastre en 2017 et à la victoire de la droite et de l'extrême droite" a-t-il poursuivi. "Je n'accepte pas ce scénario... Et je continuerai à plaider jusqu'à l'automne avec les communistes pour obtenir une candidature commune de toutes les forces de gauche".

Commentaire Le Figaro:

Les refus se multiplient. Après que Jean-Luc Mélenchon et Europe Écologie-Les Verts (EELV) ont immédiatement décliné la proposition de Jean-Christophe Cambadélis de participer à la primaire qu'il entend organiser en janvier prochain, le Parti communiste (PCF) vient à son tour d'adresser une fin de non-recevoir au premier secrétaire du PS. Invité de France Info ce mardi matin, Pierre Laurent a estimé que le patron de Solférino «se moquait du monde» avec son initiative. «Il ne s'agit pas d'une primaire mais d'un dispositif d'intronisation de François Hollande», a-t-il asséné. En cause notamment: le périmètre du scrutin, qui ne concerne à ce jour que la gauche légitimiste réunie sous la bannière de la «Belle alliance populaire». «C'est ceux qui soutiennent la politique du gouvernement qui vont désigner entre eux un candidat. C'est soi-disant une primaire, mais si j'ai bien compris il n'y a qu'un candidat à cette primaire: il s'appelle François Hollande et il est déjà désigné d'avance».

Vers un «pacte d'engagement commun» soumis au vote Toujours dans une posture très critique - et bien que son affirmation soit erronnée, puisque plusieurs personnalités du PS et des écolocentristes se sont d'ores et déjà déclarées candidates, au contraire du chef de l'État -, le sénateur de Paris a également émis des doutes quant à la véritable tenue de cette élection. Et de justifier: «Parce que pour le moment ça apparaît vraiment comme une petite opération politicienne qui vise en vérité à continuer désespérément à sauver le candidat Hollande». Enfin, Pierre Laurent a souhaité une candidature unique de la gauche alternative. «Je continue de plaider quelque chose qui devrait être le bon sens: que tous ceux qui sont à gauche et ne veulent pas la candidature de François Hollande mènent ensemble des discussions pour avoir une seule candidature», a-t-il espéré. Avant de proposer un plan d'action: «Se mettre d'accord durant l'été sur un pacte d'engagement commun, l'écrire ensemble et le soumettre à une votation citoyenne nationale en octobre».

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21 juin 2016 2 21 /06 /juin /2016 08:09

« Et une de plus », serait-on tenté de dire après la gifle électorale infligée au « Parti démocrate » de Matteo Renzi « Et une de plus », serait-on tenté de dire après la gifle électorale infligée au « Parti démocrate » de Matteo Renzi, qui vient confirmer la lente agonie d’une social-démocratie noyée dans le marigot ultralibéral.

Cette défaite vient s’ajouter à une longue liste qui a déjà laissé sur le carreau nombre de leurs complices européens. Les faits sont têtus : partout en Europe, les partis socialistes qui ont fait le choix de la rupture avec le progrès social, abandonnant toute volonté de partage des richesses pour imposer des reculs sociaux par la force, ont été sanctionnés par les urnes. Partout, cette capitulation idéologique devant le capitalisme financier a conduit au naufrage. Et il n’y a aucune raison que ce long déclin de l’empire social-démocrate ne touche pas la France. D’autant que François Hollande et Manuel Valls mettent du cœur à l’ouvrage en s’acharnant à imposer, quoi qu’il en coûte au socle républicain, la loi dite « travail », grâce à laquelle le capitalisme compte faire payer sa crise aux travailleurs. C’est dire si l’échec de son « frère jumeau » italien devrait inquiéter Manuel Valls. Car le premier ministre n’a jamais caché son admiration pour Matteo Renzi, celui qui a osé « bousculer pour réformer ». Le chef du gouvernement italien aurait ainsi « révolutionné » le marché du travail avec le Jobs Act, cette muse de la loi El Khomri adoptée l’an dernier et elle aussi inspirée des « recommandations » de la Commission européenne, dont on connaît l’efficacité des conseils avisés. En imposant sans le vote de la représentation nationale une loi inspirée par la technocratie européenne, l’élève Valls a même dépassé le maître italien dans une parodie de bras de fer à la Thatcher. Hollande et Valls pourront interdire les manifestations. Ils pourront même utiliser une nouvelle fois le 49-3 lors du retour du texte à l’Assemblée nationale. Mais la loi El Khomri s’annonce comme le chant du cygne d’un pouvoir voué à subir une défaite à la hauteur du désespoir qu’il a semé.

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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 19:19

Face à un exécutif acculé, le PCF veut reconstruire la « Gauche debout »

JULIA HAMLAOUI

DIMANCHE, 19 JUIN, 2016

HUMANITE.FR

Le Parti communiste a réuni, vendredi, son conseil national pour la première fois depuis son congrès. Dénonçant le jusqu’au boutisme et les interventions autoritaires de François Hollande et Manuel Valls, Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, a appelé à amplifier la mobilisation.

« Le gouvernement pratique la politique de la terre de gauche brûlée, nous y opposons celle de la gauche debout. » Vendredi, en marge du conseil national de son parti, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a dénoncé l’attitude du gouvernement après la manifestation de mardi dernier, « qui a confirmé l’isolement du pouvoir ». La liste des griefs du Parti communiste à l’égard de l’exécutif est longue : « Le gouvernement vient de déclencher une opération de manipulation d’une rare violence contre le mouvement syndical et politique qui conteste la loi travail visant à occulter la portée de ses mobilisations », explique Pierre Laurent alors que la dénonciation de cette attitude comme l’appel à y résister étaient au menu de nombre d’interventions au sein de son conseil national. « Il n’y a qu’un seul blocage, c’est l’entêtement du gouvernement à ne pas retirer ou réécrire les articles au cœur de la contestation », a encore dénoncé le sénateur de Paris, jugeant « désinvolte » la découverte des propositions de la CGT par Myriam El Khomri vendredi « après plus de trois mois de mobilisation ». Et d’appeler le gouvernement à « s’interdire de recourir à nouveau au 49-3 (adoption d’une loi sans vote des députés) ».

Alors que Manuel Valls revient à la charge en évoquant à nouveau, dans le Journal du Dimanche, la possibilité d’interdire de prochaines manifestations, une déclaration du Conseil national du PCF doit être rendue publique aujourd’hui pour le dénoncer et appelé à amplifier la mobilisation. D’ores et déjà, 10 organisations politiques de gauche, notamment le Parti de gauche, Ensemble et Europe-écologie-Les Verts et le PCF, ont rédigé un communiqué commun intitulé « Attaques contre les syndicats, le droit de manifester et le droit du travail : unis pour dire non ». Ensemble, ces formations « demandent à François Hollande de cesser d'attaquer le mouvement syndical et le monde du travail », « appellent à refuser toute remise en question du droit de manifester, et à se mobiliser plus fortement encore », et « exigent le retrait de la Loi Travail, seule décision raisonnable à même de calmer les tensions sociales dont le gouvernement est le principal responsable ».

Au-delà de la loi El Khomri, « l’objectif du pouvoir est de briser pour longtemps tout espoir de changement à gauche pour accélérer une possible recomposition politique visant à une gestion consensuelle durable du système par la droite et une partie du PS» a également relevé Pierre Laurent sous la coupole de la place du colonel Fabien, vendredi.

Quant à « la gauche debout » qu’il entend reconstruire, le PCF a rappelé sa feuille de route en vue de 2017 (lire par ailleurs l’entretien avec le porte-parole du PCF): multiplier les contacts d’ici mi-juillet pour l’écriture d’un « pacte d’engagements communs » pour la présidentielle, organiser des débats nationaux thématiques, impliquer les citoyens via sa « grande consultation » avec l’objectif d’une participation de 500 000 personnes cet été et un temps fort à la Fête de l’Humanité en septembre, mettre en place une votation citoyenne en octobre sur ce « pacte » avant de travailler à une candidature validée lors d’une conférence nationale du PCF le 5 novembre. Dès aujourd’hui, un débat sur l’emploi aura lieu au Havre (Seine-Maritime). Le tout pour rassembler, au maximum, forces de gauche et citoyens dans un nouveau Front populaire. «Eviter l’éparpillement et donc la catastrophe au deuxième tour », résume Olivier Dartigolles, reconduit comme porte-parole du PCF. Le conseil national de vendredi a également été l’occasion de mettre la nouvelle direction en ordre de bataille avec l’élection d’un nouveau Conseil exécutif national qui sur 36 membres, compte 11 nouveaux.

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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 18:34

Depuis des mois, un collectif de défense de la déchèterie de Plougonven mené par Martine Carn et Yannic Jaouen notamment, qui a reçu l'appui d'agents de la communauté syndicalistes attachés à la défense du service public, et du Front de Gauche, mène un gros travail de sensibilisation et de mobilisation pour le maintien de la déchèterie de Plougonven, la plus récente de la région de Morlaix, dont les documents du bureau d'étude préconisant un nouveau maillage des déchèteries pour faire des économies de fonctionnement, et faire face aux travaux de mises aux normes impératifs depuis la loi Grenelle 2.

Plusieurs blocages symboliques de déchèteries avec distribution de tracts, plus de 1500 signatures recueillis auprès des citoyens de la région de Plougonven, avec des points de signatures chez des dizaines de commerçants, des rendez-vous avec le maire de Plougonven Yvon Le Cousse, avec Jean-Luc Fichet et Guy Pennec, vice-président à l'Environnement, des réunions publiques d'information et de consultation, une argumentation frappée au coin du bon sens, ont permis de rendre difficilement envisageable une fermeture de cette déchèterie essentielle au secteur sud-est de Morlaix-Communauté dans le cadre de la rédéfinition du maillage des déchèteries et du plan de mise en conformité avec les nouvelles normes environnementales, de tri et de sécurité.

A Saint Thégonnec, un collectif citoyen s'est aussi mis en route quelques mois plus tard et a recueilli plus de 1000 signatures pour sa pétition pour la défense de la déchèterie, organisé une réunion publique, des rendez-vous avec les élus. Néanmoins, ses arguments n'ont pas à ce stade fait revoir ses plans à l'exécutif de Morlaix-Communauté.

A la dernière Commission Environnement de Morlaix Communauté le 31 mai 2016, un plan de réorganisation des déchèteries a été présenté et voté (je me suis abstenu pour ma part, en constatant le bougé positif par rapport aux scénarios initiaux issus du travail du bureau d'étude), qui sera soumis au prochain Conseil Communautaire le lundi 4 juillet 18h à la CCI de Morlaix.

Il prévoit la réhabilitation et l'agrandissement des déchèteries de Morlaix, Lanmeur, Taulé, Plourin les Morlaix, la réhabilitation de la déchèterie de Plougonven, la déconstruction des déchèteries actuelles de Saint Thégonnec et Pleyber-Christ et l'ouverture d'une nouvelle déchèterie sur le secteur Pleyber- St Thégonnec- Loc Eguiner (en remplacement des deux déconstruites) qui aurait une amplitude d'ouverture à la journée.

Les plateformes déchets verts de Guerlesquin et de Plounéour Menez seraient fermées, remplacées par des bennes prélevées régulièrement a priori. Une nouvelle plateforme de compostage des déchets verts est envisagée entre Morlaix et Saint Martin des Champs.

La leçon de tout cela: la lutte ne paie pas toujours mais sans lutte, pas d'espoir de faire face aux arguments massues de l'économie budgétaire et de la réduction de l'offre de service public au nom d'un prétendu "réalisme".

Ismaël Dupont

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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 18:00

Unidos Podemos confirme sa progression dans les sondages

19 JUIN 2016 | PAR AGENCE REUTERS

Trois sondages publiés dimanche en Espagne confirment que la coalition de gauche Unidos Podemos (Ensemble, nous pouvons) devrait progresser lors des élections législatives du 26 juin par rapport au scrutin du 20 décembre, qui n'a pas permis la formation d'un gouvernement.

MADRID (Reuters) - Trois sondages publiés dimanche en Espagne confirment que la coalition de gauche Unidos Podemos (Ensemble, nous pouvons) devrait progresser lors des élections législatives du 26 juin par rapport au scrutin du 20 décembre, qui n'a pas permis la formation d'un gouvernement.

Selon ces enquêtes, l'alliance entre Podemos et le parti Izquierda Unida, ex-communiste, obtiendrait une solide deuxième place derrière les conservateurs du Parti populaire (PP) et devant les socialistes du PSOE.

Les deux composantes d'Unidos Podemos, qui avaient remporté en décembre 71 sièges sur 350 au Congrès des députés, rafleraient cette fois entre 84 et 95 sièges à la chambre basse du parlement, selon les trois sondages publiés respectivement par El Pais, El Mundo et ABC.

La coalition de gauche est créditée de 24,6% à 26% des intentions de vote, alors que les socialistes, deuxièmes des élections de décembre avec 90 élus, ne recueilleraient que 20 à 21,4% des suffrages et 78 à 85 sièges de députés.

Le PP du président du gouvernement sortant, Mariano Rajoy, est crédité de 20 à 30,5% des voix et de 113 à 129 sièges. Mais le parti conservateur aurait du mal à se trouver des alliés pour conserver le pouvoir, à moins de s'entendre avec le PSOE.

Les socialistes, en position difficile, risqueraient de subir le même sort que le Pasok grec, naguère puissant parti de centre gauche, qui a été éclipsé par la formation de gauche radicale Syriza sur fond de crise financière à Athènes.

Si les socialistes rejoignaient une "grande coalition" dominée par le PP, ils s'aliéneraient sans doute les électeurs de gauche hostiles aux mesures d'austérité déjà mises en oeuvre par Mariano Rajoy. S'ils devenaient le partenaire mineur d'une coalition avec Unidos Podemos, ils cesseraient d'être la force dominante de la gauche et cela pourrait favoriser la poursuite de l'ascension du parti de Pablo Iglesias.

Quant au quatrième parti ayant émergé ces derniers mois et mis fin avec Podemos à quatre décennies de bipartisme, la formation centriste libérale Ciudadanos (Citoyens), elle obtiendrait au mieux un siège de plus qu'en décembre, soit 41 élus, montrent ces sondages réalisés par les instituts Metroscopia, Sigma Dos et GAD3.

(Sarah White et Carlos Ruano, Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

Alberto Garzon (Izquierda Unida) et Pablo Iglesias (Podemos) scellant leur pré-accord pour les Législatives sur la Puerta del Sol

Alberto Garzon (Izquierda Unida) et Pablo Iglesias (Podemos) scellant leur pré-accord pour les Législatives sur la Puerta del Sol

Voir aussi dans L'Humanité le 10 mai 2016

Législatives en Espagne: Izquierda Unida et Podemos marcheront ensemble

MARDI, 10 MAI, 2016

HUMANITE.FR

Pour dépasser le parti socialiste espagnol (PSOE), les deux formations anti-austérité, Podemos et Izquierda Unida ont scellé un préaccord d'alliance sur la mythique Puerta del Sol. De nouvelles élections législatives sont prévues le 26 juin, suite à l’impossibilité de constituer une majorité issue du dernier scrutin.

Le geste est fort. Sur la Puerta del Sol, le jour de l’anniversaire des 5 ans du lancement du mouvement des indignés, Pablo Iglesias de Podemos, 37 ans, et Alberto Garzon d’ Izquierda Unida, 30 ans, se sont donnés l’accolade. C'est toute une symbolique anti-austérité qui vient sceller ce "pré-accord", rédigé lundi soir. Il reste aux militants des deux formations de le ratifier par le vote. Mais les deux partis considèrent déjà ce jour comme historique. "Nous sommes convenus de l'essentiel: nous irons ensemble aux élections pour les remporter, et je m'attends à ce que nos militants comme ceux d'IU réagissent à cette opportunité historique en participant avec enthousiasme", a déclaré ce mardi le chef de Podemos, Pablo Iglesias, dans une interview à la radio.

Sur la base des résultats du scrutin de décembre, qui n'a pas permis de former un gouvernement, l'alliance de deux formations pourrait reléguer en troisième position le Parti socialiste (PSOE), qui avait obtenu plus de 5,5 millions de voix derrière le Parti Populaire au pouvoir qui en avait remporté 7,2 millions. Podemos et ses alliés avaient recueilli 5,18 millions de votes et 69 sièges, Izquierda Unida (ecolo-communiste) plus de 900.000 suffrages mais deux sièges seulement. Les derniers sondages montrent une belle hausse des intentions de vote en faveur d’IU, mais un tassement pour Podemos. Iglesias souffre d'une intense campagne de calomnie, tandis qu'Alberto Garzón d'IU est devenu l'homme politique le plus apprécié d'Espagne. Lire : Ce bon vent qui vient d’Espagne
Les deux formations espèrent que l’alliance ainsi scellée va relancer une dynamique, à un mois et demi du scrutin. Et complètement chambouler le rapport de force politique en Espagne.

Et dans L'Humanité le 19 mai :

Espagne. Podemos et Izquierda Unida ensemble pour la gagne

JEAN ORTIZ

JEUDI, 19 MAI, 2016

HUMANITÉ DIMANCHE

Rassemblées « pour gagner le pays » et les législatives du 26 juin, les deux formations de gauche se sont alliées au sein d’Unidos Podemos. Aux dernières estimations, l’alliance anti-austérité obtiendrait 88 sièges de députés (73 pour le Parti socialiste ouvrier espagnol et 112 pour le Parti populaire).

Podemos, constitué en 2014, a siphonné une partie de l’électorat d’Izquierda Unida (IU, la gauche unie qui regrou­pe des partis de la gauche radicale, notamment le Parti ­communiste d’Espagne – PCE) en se présentant comme la force antisystème, anti-« castes », anticorruption généralisée. Historiquement, les principaux dirigeants de Podemos sont des universitaires issus d’IU : ils l’ont quittée à la suite de crises internes. Ils ont en quelque sorte « tué le père » pour voler de leurs propres ailes.

une alliance En tête chez les moins de 55 ans

Les intellectuels communistes Manuel Monereo et Julio Anguita restent des « mentors idéologiques » de Podemos, qui a su s’adapter à la nouvelle situation née de la crise (2008) et du tsunami des Indignés (15 mai 2011). Podemos a révolutionné la « grammaire politique » et intégré de nouveaux apports. Constitué en parti, il a ouvert un débouché ­politique (les Indignés étaient ­plutôt réfractaires à la politisation). Critiqué pour sa volonté hégémonique, Podemos a opéré au printemps dernier un recentrage, a mûri, écouté la forte aspiration populaire au rapprochement avec Izquierda Unida.

Les deux jeunes leaders, Pablo Iglesias, pour Podemos, et ­Alberto Garzon, pour IU, ne cachent pas leurs liens d’amitié. Ils se sont rencontrés dans le mouvement des Indignés, dans ses remises en cause, ses « utopies », ses constats si lucides (soutenus par 82 % de la population). Une fraction des militants Indignés a considéré qu’un mouvement uniquement de protestation ne suffisait pas à mettre fin aux politiques néolibérales dévastatrices (chômage à 24 %, exil de plus de 400 000 jeunes ­diplômés, record européen des inégalités, etc.). Le mouvement du 15 mai s’est transformé en mouvement politique d’alternative.

Au sein du PCE et d’IU, l’irruption fracassante de Podemos cliva les positions. Après la défaite électorale du 20 décembre 2015 (deux députés IU élus), Alberto Garzon prit du poids dans l’organisation divisée et contribua à tirer les ­leçons nécessaires de l’échec sans brader l’identité d’IU, seule force politique nationale d’opposition de gauche depuis trente-sept ans. Même dans les moments difficiles, Alberto Garzon s’est interdit toute criti­que publique et a continué à ten­dre la main à Podemos (en perte de vitesse depuis quelques mois, sous le feu nourri du système). Pour les piliers d’un bipartisme moribond, Podemos, Garzon et Iglesias sont les cibles à abattre politiquement. Et plus encore depuis l’annonce, symboliquement à la Puerta del Sol, de l’accord électoral Podemos-IU. Panique à droite et au PSOE ! On ressort les thèmes franquistes les plus rances, les services policiers fouillent dans les poubelles.

L’alliance Podemos-IU – Unidos Podemos, UP – a été approuvée massivement lors d’une consultation des militants (98 % des votants pour le premier et 87,8 % pour la seconde). Et l’alliance, ouverte aux mouvements sociaux et à d’autres petites formations (Equo, Compromis…), arriverait en tête chez les moins de 55 ans. L’accord de gouvernement qui en résulte, en 50 points, s’apparente à un programme politique global. L’accord balaie tous les secteurs. En vrac : protection urgente des plus démunis, fin des politiques néolibérales austéritaires, de la corruption, prise en compte de la « plurinationalité » de l’Espagne, amélioration des services de santé, nouvelle « loi éducative », suppression des atteintes à la législation du travail, plan national de transition énergétique, processus de modification de la Constitution, nouveau modèle productif, SMIC à 800 euros, audit et restructuration de la « dette hypothécaire », création d’une banque publique, réforme fiscale, etc. Enfin, chaque formation mènera campagne pour le 26 juin comme elle l’entend…

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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 17:42

Le comité de défense de l'hôpital public en Pays de Morlaix (CDHPPM), récemment créé en mai 2016, a organisé sa première initiative publique à la salle du Cheval blanc de Plourin lès Morlaix le vendredi 17 juin 2016.
27 personnes ont participé à ce premier débat, présenté par Martine Carn et Alain David, et
animé par Hélène Derrien, responsable de la « Coordination nationale des comités de défense
des hôpitaux et maternités de proximité ».
Après une introduction de Martine Carn, Hélène Derrien a rappelé à grands traits la création et les évolutions de la Sécurité sociale, puis la situation de la santé dans ce cadre.
Elle a évoqué les différentes réformes qui ont mis l'hôpital public sous le joug des logiques comptables du libéralisme avec toutes ses conséquences négatives (économies budgétaires, diminution du nombre de soignants et de salariés du secteur hospitalier en général, réduction du nombre de lits, concentration de l'offre de soins, éloignement des usagers des structures de soins).
Après la mise en place de la tarification à l'activité (T2A) et la loi HPST (loi Bachelot), la loi
Touraine, dite de « modernisation du système de santé » a inscrit dans son article 107 la création de « groupements hospitaliers de territoire » (GHT).
L'objectif est de réorganiser les structures de soins autour d'un établissement support (le CHRU de Brest pour le Nord Finistère et celui de Quimper pour le Sud Finistère), de « rationaliser les modes de gestion par une mise en commun de fonctions ou par transferts d'activités entre établissements ».
En clair cela signifie de possibles redéploiements des activités de soins autour de l'établissement pivot (Brest), une remise en cause du maillage territorial avec la disparition progressive en Pays de Morlaix de certaines spécialités que l’administration pourrait ne plus trouver assez rentables.
Ce que nous craignons, c’est la transformation des services hospitaliers en « usines à soins », avec comme conséquence la remise en cause de la notion de proximité domicile/lieu de soins pour les patients.
Ce que nous ne voulons pas, c’est l'obligation de devoir nous déplacer de plus en plus souvent et de plus en plus loin pour recevoir les soins dont nous avons besoin. Là ou l’administration prétend rationaliser l’offre de soins, nous voyons un surcoût et des risques accrus probables pour la sécurité des usagers.
Beaucoup de participants sont intervenus dans le débat pour constater qu'au fil des ans s'est mise en place une logique comptable au lieu d'une logique de soins autour du patient, un recul des moyens de l'hôpital public, la remise en cause de services, avec aujourd'hui une grande inquiétude sur le secteur psychiatrique au CH de Morlaix.
Tous ont convenu qu'il y avait nécessité de s'adresser largement à la population et aux usagers,
et de susciter leur intervention pour le maintien et le développement de l'hospitalisation publique sur le Pays de Morlaix.
D'où la nécessité d'organiser le plus grand nombre possible d’usagers dans le comité de défense de l'hôpital public en Pays de Morlaix (CDHPPM).
Plusieurs pistes d'initiatives ont été envisagées :
- permettre l’expression des usagers par des témoignages et favoriser leur implication ; pour
cela intervenir régulièrement sur les marchés, devant les hôpitaux, décentraliser les réunions,
etc...
- engager la discussion avec les associations de malades, les familles des EHPAD, les médecins... ;
- envisager des initiatives d'action : pétition spécifique au Pays de Morlaix, agir en direction
des élus, propositions de voeux à soumettre aux conseils des communes ou de la communauté
d'agglomération...
- mettre en place un plan d'action en matière de communication (boîte mail, Facebook, blog,
etc...).
Au terme de cette réunion-débat, dynamique, qui aura duré plus de deux heures et demi, plusieurs participants ont adhéré à l'association, portant à 40 le nombre de personnes ayant adhéré et acquitté leur cotisation à ce jour.

Un très bon départ de bon augure pour l'avenir.

Une réunion du CA du comité de défense aura lieu mardi 28 juin à 18 h. Elle est ouverte à tous les adhérents qui le souhaitent.

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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 17:36

Pas envisageable mais incontournable! Il s'agit de renvoyer le gouvernement des matraqueurs et du service après-vente du Patronat dans ses buts...

Cazeneuve : le défilé des syndicats jeudi à Paris n'est « pas envisageable »
http://www.ouest-france.fr/economie/emploi/loi-travail/cazeneuve-le-defile-des-syndicats-jeudi-paris-nest-pas-envisageable-4313551

L’énorme manifestation du 14 juin a montré que la mobilisation contre la loi travail est plus forte
que jamais. Le refus de voir pulvérisées les protections qu'ont gagnées les salarié-e-s grâce à leurs luttes et aux conquêtes politiques de la gauche continue d’être largement majoritaire dans une opinion publique acquise au soutien de ce mouvement.
Ces mobilisations, les manifestations, les grèves et formes d’actions diverses utilisées par les
salarié-e-s et les citoyen-ne-s, à l’appel d’un front syndical qui s’élargit et des organisations de
jeunesse, sont totalement légitimes. Elles sont empreintes de la responsabilité, du refus de la
violence et des provocations. Alors que la mobilisation se poursuit depuis plus de quatre mois, l’opinion publique continue de la soutenir malgré les difficultés qu’elle entraîne, malgré les violences des casseurs en marge des défilés, celles de la police à l’encontre de manifestants pacifiques et du public et en dépit de la campagne haineuse contre la CGT. C’est que la population, les salarié-e-s, les jeunes n’acceptent pas cette fragilisation massive que l'on veut leur imposer, cette généralisation de la précarité et du dumping social contenues dans la loi El Khomri, dans un pays qui crée plus de richesses que jamais.
La mobilisation a déjà payé, elle peut l’emporter. Le Parti communiste appelle à participer aux
mobilisations des 23 et 28 juin prochains et à étendre la solidarité avec le mouvement et les
actions grévistes.
Plutôt que de reconnaître la réalité de ce mouvement, le gouvernement et le président de la
République s’enferment dans le déni, le mépris, l’autoritarisme pour faire passer en force leur
projet. Incapables de trouver une majorité parlementaire, ils veulent renouveler l'utilisation du
49-3 pour empêcher le débat. L'opération qui consiste à laisser la droite faire le sale boulot au
Sénat, malgré le combat offensif des seuls sénateurs et sénatrices communistes, a pour objectif
de rendre acceptable auprès de l'opinion sa loi comme un moindre mal. Ils restent, malgré cette
manoeuvre, incapables de trouver un soutien populaire, ils mènent campagne contre la CGT et les syndicats, utilisent la division, le mensonge, la menace. Ils s’appuient sur les violences totalement condamnables des casseurs pour faire un amalgame odieux entre eux et les manifestants, entre les terroristes qui viennent de se livrer à d'abjects assassinats et la CGT. Ils menacent d’utiliser des armes inconstitutionnelles comme l’interdiction des manifestations. C'est inacceptable.
Le Parti communiste alerte l’opinion sur les dangers ouverts par l’attitude irresponsable du
pouvoir. Cette attitude est totalement comptable du blocage que connaît le pays, blocage qui
peut être immédiatement levé si le gouvernement suspend le débat parlementaire sur la loi travail et ouvre la négociation avec les syndicats.
D'autres choix sont possibles. Nos parlementaires, au Sénat et à l'Assemblée nationale, mènent la bataille avec, sur toutes les questions en débat, des contre-propositions. La loi El Khomri est la loi du Medef. C'est aussi une loi directement dictée par les institutions européennes. Pour combattre le chômage et le dumping social, nous avons besoin d'une loi de sécurisation de l'emploi et de la formation, d'une réduction du temps de travail, de lutter contre les coûts de la finance et du capital, comme celle qu'élaborent les parlementaires communistes.
L’entêtement du gouvernement est une preuve qu’il est aux abois, lâché par celles et ceux qui l’ont porté au pouvoir. Il provoque la rancoeur, ouvre le risque d’une radicalisation, de fractures
irréparables dans la société, de violences. D’une mise en cause de l’État de droit.
L’obstination du gouvernement ouvre la porte à la droite extrêmisée et à l’extrême droite pour
s’emparer du pouvoir dans moins d’un an et mettre en oeuvre une politique de régressions sociales et démocratiques incommensurables.
Devant cet immense danger, la mobilisation sociale en cours contre la destruction du Code du
travail est une chance pour la France et pour la gauche. Face à l'autoritarisme du gouvernement, elle porte une logique d'espoir pour la défense des principes d'égalité et de solidarité, fondements de notre pacte républicain. Face à l'exploitation des peurs et des divisions de la société française, elle défend l'action collective des salarié-e-s, de la jeunesse, des citoyen-ne-s. C'est pourquoi, le PCF appelle à la soutenir et à se rassembler.
Le Parti communiste renouvelle l’appel à construire un nouveau Front populaire et citoyen. Il est
temps d’ouvrir ensemble un débat populaire et citoyen pour définir un pacte d’engagements
communs pour le pays.

Déclaration du Conseil National du PCF - lundi 20 juin: mobilisons-nous plus fort que jamais les 23 et 28 juin prochain contre la loi de casse du droit du travail!
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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 16:51
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