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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 17:20
L'info qui ronge le cerveau

Cette semaine, le Point titre sur la CGT à l'origine du "malaise français", l'incapacité de la France de s'adapter au néo-libéralisme, et fait en une de Pétain "le père des anti-libéraux". Témoignage parmi d'autres de l'intensité de l'affrontement de classe actuel où les héritiers de cette bourgeoisie qui n'a jamais encaissé les conquêtes sociales du monde ouvrier tirent à boulet rouge sur tout ce qui résiste et défend encore des solutions de progrès social.

L'historien Michel Etiévent, spécialiste d'Ambroise Croizat, le dit très bien:

"Je n'espère qu'une chose:

que ceux qui déversent leur haine contre la CGT à longueur de médias, dans la rue ou partout, seront conséquents avec eux-mêmes et n'oseront pas cet été prendre leurs congés payés, ne se feront plus rembourser par la Sécu, ne prendront pas de retraite, travailleront jusqu'à 70 ans, n'oseront pas toucher les allocs, la prime prénatale, le congé maternité, n'oseront pas utiliser la médecine du travail, les heures supplémentaires, tous les acquis et avantages de leurs conventions collectives, etc...

C'est à dire tous les conquis (et non les acquis) que les copains de la CGT (vous savez ceux qui les prennent en otage!) leur ont obtenus au péril de leur vie parfois, pendant qu'eux se contentaient de regarder ou de faire la lèche aux patrons et aujourd'hui de les insulter, bises à ceux qui luttent".

Michel Etiévent

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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 16:32
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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 15:02
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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 11:09
Journal du PCF à Plouigneau: juin 2016
Journal du PCF à Plouigneau: juin 2016
Journal du PCF à Plouigneau: juin 2016

Voici le journal du PCF sur le secteur de Plouigneau, édition de juin 2016, qui sera distribué les prochains jours aux habitants de Plouigneau pour livrer nos analyses sur la vie locale, portées notamment par Roger Héré, élu PCF-Front de Gauche d'opposition, et les perspectives que nous proposons sur le plan national.

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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 09:26

Retrait de la loi El Khomri : renforçons la mobilisation !

Appel du 37e Congrès du PCF

En 2012, nous avons entendu "mon ennemi c'est la finance".

En 2016, après la loi Macron 1, le CICE, etc... la loi El Khomri protège les plus plus riches et précarise les jeunes, les employé-e-s, les ouvrières, les ouvriers dans le monde du travail. Nous refusons cette logique. Nous voulons le retrait de la loi El Khomri et écrire un nouveau code du travail plus favorable aux ouvrières et ouvriers, employé-e-s, aux entrepreneurs, à celles et ceux qui produisent par leur travail de la richesse. Depuis des semaines les mobilisations s'élargissent touchant des pans entiers de notre économie.

Les motivations de cette mobilisation sont claires.

Si la loi passe, la hiérarchie des normes serait renversée. Pour abaisser les droits et protections des salarié-e-s, l'accord d'entreprise prévaudrait sur le Code du travail.

Si la loi passe, les licenciements seraient facilités. Si la loi passe, le patronat pourra faire approuver un accord par référendum en contournant les délégué-e-s syndicaux. Bel outil pour le chantage à l’emploi.

Si la loi passe, le taux des heures supplémentaires pourrait être réduit, vos dates de vacances déplacées, vos journées de deuil familial refusées, la visite médicale d'embauche remplacée par une visite d'information, les temps d'astreinte décomptés des temps de repos…

Face à cette mobilisation, le gouvernement et le patronat usent de la provocation et de la surenchère.

Non, Monsieur le premier Ministre, ce ne sont pas les syndiqué-e-s qui sont minoritaires et qui veulent tordre l'intérêt général ».

C'est votre gouvernement et ce qui reste de votre majorité parlementaire qui sont minoritaires : Minoritaire chez les syndicalistes, puisque 4 centrales syndicales, la CGT, FO, la FSU et Solidaires sont opposées à la loi Travail.

Minoritaire chez les jeunes, qui devaient être la priorité du mandat présidentiel, puisque les grandes organisations dont l'UNEF, la JOC et la JC sont mobilisées dans les facs et les lycées, dans les rues et sur les places.

Minoritaire dans l'opinion.

Après le million de signatures dépassé pour le retrait de la loi El-Khomri, depuis un mois, les sondages donnent plus de 70 % des Françaises et des Français opposé-e-s à la loi.

Minoritaire même à l'Assemblée nationale puisque le gouvernement a choisi d'arrêter les débats et de passer la loi en force, en première lecture.

Face à ce rejet massif, le gouvernement, le patronat, la droite et son extrême font déferler un flot d'injures, de calomnies et de violences contre les acteurs du mouvement social.

Cette stratégie grossière illustre l'enjeu qu'il y a derrière cette loi et vise, dans un moment déterminant, à ne plus parler de son contenu.

Nous ne tomberons pas dans ce piège et le Parti communiste, ses militant-e-s et ses élu-e-s sont :

► Déterminé-e-s, fort de la mobilisation qui s'amplifie, à soutenir et participer à toutes les initiatives jusqu'au retrait de la loi El-Khomri.

Le Parti communiste français invite ses organisations départementales et locales à contribuer à faire du 14 juin, journée de grande manifestation nationale, une réussite.

Déterminé-e-s, les parlementaires du Front de gauche poursuivront le combat . Ils ont déposé, avec des parlementaires socialistes et écologistes une proposition de loi Travail alternative .

Ils seront à l'initiative d'une motion de censure de gauche si le gouvernement utilise de nouveau le 49.3. Déterminés, nous demandons des comptes au patronat sur l'utilisation des 40 milliards d'euros du CICE.

Déterminé-e-s, nous proposons une alternative aux logiques libérales du gouvernement :

● d'écrire un code du travail du 21e siècle qui permette de contester la mainmise des actionnaires et de la rentabilité financière sur les entreprises.

● d'augmenter les salaires et baisser le temps de travail à 32 heures par semaine pour permettre la création de centaines de milliers d’emplois.

● de créer une sécurité d’emploi et de formation garantissant à tout salarié la possibilité d’alterner périodes d’emploi et de formation sans passer par la case chômage.

● de prendre le contrôle du crédit bancaire, de l’argent public donné aux entreprises pour financer des programmes de créations d’emplois et de formations qualifiantes, de recherche et d’innovation.

● de donner aux salariés des droits et pouvoirs nouveaux d’intervention dans les choix des entreprises.

● de réformer le financement de la protection sociale, de financer le développement de la formation professionnelle.

Aubervilliers/ St Denis le 2 juin 2016

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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 06:20

Un voyage en RDA : Dernières nouvelles d’un pays disparu

Exposition à la Maison du Peuple à Morlaix 9 juin – 12 juin 2016

Entrée gratuite Objets exposés de Saskia Hellmund, Morlaix, et Daniel Juif, Brest

Textes de l’exposition : Saskia Hellmund

Lors de la visite d’une classe de 3ème du collège de Lanmeur, TEBEO est venue tourner à la Maison du Peuple à Morlaix. C’est pourquoi, les responsables du bâtiment en cours de restauration ainsi que la conceptrice de l’exposition rouvrent à nouveau les portes de la salle Jean Jaures au public. Il était une fois un petit pays qui poursuivait un beau rêve et qui a fini comme dictature oppressante. En 1989, ses habitants l’ont fui, soit en traversant la frontière désormais ouverte entre l’Autriche et la Hongrie, soit en réclamant la réunification avec la RFA. Néanmoins, une forte « ostalgie » persiste, car beaucoup d’Allemands de l’Est regrettent de ne plus vivre dans une société sans chômage et insécurité sociale, sans concurrence et incitations permanentes à la consommation. L’exposition retrace une expérience unique du vingtième siècle, l’ambivalence entre une idéologie et la réalité. En France, beaucoup de phantasmes ont entouré la RDA, elle était déclarée terre promise où un idéal serait en train d’être réalisé. Venez découvrir la vie quotidienne des Allemands de l’Est, les villes au patrimoine riche, les loisirs et l’architecture moderne, les jeux des enfants et des objets de la vie de tous les jours. Feuilletez des brochures de propagande écrites en français, touchez jouets et vêtements d’enfants. Cherchez la petite différence entre deux photos de la porte de Brandebourg, l’une prise avant la construction du Mur, l’autre après.

Horaires d’ouverture : du 9/6 au 12/6 tous les jours de 15 à 19 h

Visites guidées avec Saskia Hellmund, historienne et Allemande de l’Est d’origine, sur demande

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 05:54
6 heures pour la Palestine à Plourin les Morlaix le vendredi 3 juin, salle du Cheval Blanc: 17h-23h

Bon alors, nous y sommes, l’affiche et le flyer pour notre initiative du 3 juin en solidarité avec le peuple de Palestine sont prêts.

N’hésitez pas à partir d’aujourd’hui à faire connaître le plus largement possible notre initiative, le peuple palestinien a besoin de notre soutien.

Il a besoin que nous échangions sur la situation intolérable que le pouvoir israélien lui faire subir, il a besoin que nous parlions de sa résistance à la colonisation,

de sa lutte contre la répression, de l’enfermement des enfants et des 7000 prisonniers politiques, de l’arbitraire du quotidien…

Le peuple palestinien a besoin que nous opposions une chaîne de solidarité internationale à tous les murs qui se dressent contre lui et que soient connues

et reconnues ses légitimes revendications.

Même petitement, nous pouvons contribuer au fait que l’indifférence et la complicité ne l’emportent pas, ni en France

ni en région Bretagne ni en Pays de Morlaix.

En tous cas, pas le 3 juin prochain à Plourin les Morlaix !

François Rippe, AFPS Morlaix

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 05:54
Guy Moquêt

Guy Moquêt

J'irai cracher sur vos tombes, ou plutôt vos fosses communes, se promettent les révisionnistes de tout poil.

"Communiste = totalitaire = j'obéis à Staline les yeux fermés. Point"

Michel Onfray n'a fait que remettre au goût du jour une vieille contre-vérité de propagande qu'on trouve aussi chez Beuve-Mery ou chez beaucoup d'intellectuels anti-communistes, à savoir que les communistes n'auraient commencé à résister qu'après l'invasion de l'U.R.S.S, sur ordre de Staline.

C'est complètement faux, même si les premiers attentats et meurtres contre des soldats allemands, et donc la lutte armée des communistes, commencent en août 1941 (le 23 août 1941, Pierre Georges -alias Fabien - dirigeant des Jeunesses Communistes et ancien des Brigades Internationales - abat un officier allemand en plein jour Métro Barbès pour venger des camarades exécutés) , et d'ailleurs pendant longtemps seuls les communistes pratiqueront la lutte armée, les autres réseaux de résistance faisant du renseignement, les communistes ont commencé à résister dès l'été 1940. Plusieurs dizaines de milliers de résistants communistes y laisseront leur vie.

D'abord parce que leur organisation était illégale, clandestine, anti-nazie et anti-Vichy. Que toute forme d'expression publique des idées communistes était donc criminalisée. Or, les communistes ont organisé la jeunesse, les ouvriers, pour préparer la résistance, entretenir l'esprit de résistance, le patriotisme, dénoncer l'antisémitisme d'Etat, mobiliser pour les droits sociaux, dénoncer Vichy.

Bien avant juin 1941, nombreux sont ceux qui ont été arrêtés, torturés par les Allemands, envoyés en camp. Et beaucoup de jeunes ont adhéré au Parti Communiste en 1940 et début 41 parce qu'ils y trouvaient la seule organisation résistante et patriote qu'ils connaissaient.

Beaucoup de responsables et militants de la jeunesse communiste résistant dès 40 étaient des immigrés ou des descendants d'immigrés, beaucoup étaient des juifs. N'en déplaise à Onfray. Comme l'a justement rappelé Léon Landini.

C'est ce que nous rappelle Albert Ouzoulias, lui-même ancien responsable des "Bataillons de la Jeunesse" et de la Résistance Communiste armée, compagnon du colonel Fabien, dans "Les bataillons de la jeunesse" (éditions sociales, 1967).

"Que pense la population en général (aux premiers temps de l'occupation)? Il faut dire la vérité. En juillet 1940, beaucoup de Français ont accueilli l'armistice avec soulagement et à leurs yeux Pétain apparaît comme "le sauveur". Les communistes pour beaucoup sont des "gêneurs" qui risquent "de nous faire avoir des histoires avec l'occupant". C'est dans ces conditions que le Parti communiste reprend contact avec les masses parisiennes.

Le Parti communiste français essaye de combiner le travail légal et illégal. Que dans cette reprise de contact avec les masses, des erreurs aient été commises c'est sans doute certain, mais le pire à cette époque comme pendant toute l'occupation aurait été "d'attendre" et ce reproche ne peut s'adresser aux communistes.

D'ailleurs, dès juillet 1940, les occupants et la préfecture de police ne s'y trompent pas, il suffit de relire leurs rapports. Les seules mesures de répression prises en ces premiers mois d'occupation le sont contre les communistes.

Sous la direction de Jean Catelas, des camarades comme Jean Baillet, André Bréchet, Jean Chaumeil, Maucherat, Savenau, Le Morillon, sont parmi les premiers à remettre en place l'organisation du Parti communiste dans la région parisienne.

En juillet, la région Est (banlieue Est de la Seine et de la Seine-et-Oise) compte environ cinquante adhérents regroupés dans des petits groupes agissant clandestinement.

En septembre, ils sont mille. Il y a 300 arrestations environ. Mais en octobre, grâce au recrutement de nouvelles forces, ils sont encore un millier. En octobre, 300 autres communistes de la région parisiennes sont arrêtés...

Des hommes n'ayant jamais appartenu à aucun parti recherchent la seule grande organisation de résistance existant et adhèrent au Parti communiste.

En dehors du Parti communiste à Paris, il y a encore peu d'organisation de résistance.

Le 15 décembre 1940, quelques savants du musée de l'Homme organisent un groupe de résistance limité à quelques intellectuels et agents du personnel du musée.

Ripoche crée "Ceux de la Résistance" qui fusionneront avec le groupe "Vengeance".

De petites feuilles, autour desquelles se regroupent quelques résistants (feuilles tirant à l'époque à quelques centaines d'exemplaires) comme Pantagruel, Valmy , Défense de la France, commencent à paraître à la fin de l'année 1940. En septembre 1940, Arthuys publie La lettre aux Français, elle est ronéotypée à quelques centaines d'exemplaires et donnera naissance à l'O.C.M (Organisation civile et militaire).

Des socialistes comme Christian Pineau et l'écrivain Jean Texier, des syndicalistes comme Neumeyer et Lacoste, de la Fédération des fonctionnaires, vont créer Libération Nord (fin 1940-début 1941).

Mais la seule organisation illégale ayant des racines à Paris comme dans la plupart des grandes villes de banlieue et bientôt dans tous les départements, c'est le Parti communiste français. Il aide à créer des organisations syndicales illégales, telles les "Comités populaires".

Le Parti communiste et les "Comités populaires" interviennent dans les entreprises et dans les syndicats légaux contre les créatures de Vichy, organisent la solidarité, la lutte pour les revendications et un meilleur ravitaillement? Chacun de ces mouvements, manifestations, délégations, ayant pour base les revendications immédiates, prend de plus en plus l'aspect d'une lutte contre l'occupant et Vichy.

C'est ainsi que dans les premiers mois de l'occupation, on recense les grèves dans la région parisienne: métallos de chez Farman à Boulogne, chez Bardet dans le XVIIIe, à Argenteuil... En mars 1941, c'est le tour des ouvriers du bâtiment. Ce sont les comités populaires clandestins qui sont à l'origine de ces mouvements.

Les femmes communistes organisent des manifestations pour un meilleur ravitaillement à Paris, à Bezons, Argenteuil, et dans de nombreuses villes de la banlieue.

Le 7 avril 1941, 3000 femmes de l'usine "Le Raffia" à Issy-les-Moulineaux, usine travaillant pour l'armée allemande et fabriquant des filets de camouflage pour les canons, se mettent en grève et manifestent jusqu'à Montrouge. La police française intervient: 17 femmes sont arrêtées et livrées aux Allemands. Un groupe de l'O.S tente d'incendier l'usine, n'occasionnant que de faibles dégâts.

En Seine-et-Oise, les directions fédérales du Parti communiste, comme dans les autres départements, font récupérer les armes abandonnées, nécessaires à la lutte armée de demain, quand elle deviendra possible...

Des tracts du Parti Communiste, et des éditions clandestines de l'Humanité sont distribués, des fils téléphoniques de l'armée allemande cisaillés.

Dans une affiche datée du 23 août 1940, le préfet de Seine-et-Oise, Marc Chevalier, se plaint en ces termes de l'activité des communistes:

"Habitants de Seine-et-Oise,

(...) Je donne un premier avertissement aux fauteurs de trouble qui... poursuivent leur campagne de haine et d'agitation par des tracts et des affiches anonymes... Les manifestations de cet ordre, dès qu'elles seront découvertes dans une commune de Seine-et-Oise, entraîneront, à titre de sanction, l'internement administratif des principaux militants communistes résidant dans la commune. Des actes de sabotage continuent à s'exercer contre le matériel des armées d'occupation. Je ne saurais assez blâmer ces tentatives aussi lâches que stupides... Celui qui se livre à ces gestes criminels est un mauvais citoyen...

Vous ne servirez utilement votre pays, tout en gagnant l'estime des autorités d'occupation avec lesquelles je collabore en toute loyauté pour la défense de vos intérêts, que par votre attitude correcte, disciplinée, digne de la réputation et des traditions françaises".

Dès l'été 1940, la Jeunesse Communiste se réorganise en zone occupée avec des camarades comme Danielle Casanova, André Le Roy, Camille Baynac, Madeleine Vincent, Henriette Schmitt, Lucien Dorland (responsable de l'Avant-Garde), et parmi les étudiants, Francis Cohen, François Lescure, Suzanne Dijan, Claude Lalet, Bernard Kirschen (Bob).

Guy Moquêt, responsable des Jeunesses Communistes du XVIIe, est arrêté le 13 octobre 1940 à la gare de l'est alors qu'il avait pendant des semaines collé des papillons patriotiques et distribué des tracts dans le XVIIe. Emprisonné à Fresnes puis à Clairvaux, et Châteaubriant où il restera 8 mois, il sera fusillé le 22 octobre 1941.

Le 11 novembre 1940, les lycéens et étudiants communistes parisiens vont frapper un grand coup à l'Etoile, se dirigeant vers les Champs Elysées pour rejoindre des anciens combattants.

Dès juillet-août 1940, ils reconstituaient leur organisation en Sorbonne et faisaient paraître le journal communiste étudiant clandestin et de résistance La Relève , sous l'animation de Francis Cohen, François Lescure, Suzanne Dijan. A l'été 1940, ces étudiants communistes, menés par Christian Rizo et Tony Bloncourt, jettent des tracts avec l'appel de Maurice Thorez et Jacques Duclos contre Vichy dans l'amphi de la Sorbonne, ils manifestent contre un professeur tenant des propos antisémites en étalant des œufs frais sur son tableau. Ils perturbent les cours des étudiants collaborateurs. Fin octobre 1940, le professeur Paul Langevin, libre-penseur, est arrêté, et les étudiants communistes organisent des manifestations et des distributions de tracts en sa faveur. La "marseillaise" déjà est chantée par des jeunes.

Le 11 novembre, l'UNEF, les lycéens et étudiants communistes organisent par des diffusions de papillons, d'affiches et de tracts un regroupement des lycéens et étudiants pour une cérémonie patriotique aux Champs-Elysées. Des arrestations ont lieu, des jeunes sont blessés grièvement par les soldats allemands, à qui la police française prête la main.

Les journaux de la "kollaboration" comme le Cri du Peuple du 22 novembre vitupèrent les responsables de la manifestation, "ces jeunes Juifs, ces jeunes socialo-communistes, ces jeunes pourris de la maçonnerie..." auxquels il ajoute les "Camelots du Roy".

19 jeunes communistes sont arrêtés le 20 novembre, dont des dirigeants de secteur comme Bernard Kirschen, Othman Ben Aleya, Claude Lalet. Francis Cohen écrit à propos de la journée patriotique et anti-allemande de la jeunesse parisienne du 11 novembre 1940:

"Le fait est que.. la seule force politique organisée qui soit intervenue alors était constituée par les communistes. Mais une grande quantité d'individus et de groupes de tendances démocratiques ou patriotiques diverses se sont mis en mouvement. C'est cette rencontre qui devait être le sens de la Résistance française et la signification historique du 11 novembre 1940".

" Dans le XVIIIe, c'est Jacques Grinbaum, vingt ans, des H.B.M du boulevard Ney qui reconstitue l'organisation locale clandestine de la jeunesse Communiste. Il se procure une ronéo, commence à tirer les premiers tracts.

Avec Jacques parmi les premiers jeunes communistes, il y a en 1940, Odile Arrighi, Nicolas Berger, Georges Tondelier, Léone Bourgineau, Marie-Rose Cullet, Bernard Pickewitz, Rosine Radzinski...

Une nuit de juillet 1940, avec ses camarades, Jacques va écrire au minium sur les bassins qui entourent le Sacré-Coeur ces trois mots d'ordre: "A bas l'occupant", "Vive l'URSS", "Vive la France" .

Jacques Grinbaum sera fusillé avec Gabriel Péri et quatre-vingt douze autres camarades, au mont Valérien, le 15 décembre 1941. Dans sa dernière lettre, il écrit à sa maman:

"Parmi toutes les mères, tu as été une mère exceptionnelle parce qu'avec papa tu as fait de moi ce que je suis... Des années heureuses viennent, je le sens. Dans son post-scriptum, il ajoute: Trois heures quinze du matin! Bientôt l'exécution. Je suis calme et j'attends. Une force me soutient et je tiens! J'espère que vous tiendrez, promettez-le moi au delà de la mort"..."

"Dans le XIe, Jean Capievic, Gilbert Brustlein, Jean Bozon, Liliane Levy, Henri et Maurice Chevit, Bernard Zalkinov, Acher Semhaya et sa sœur, reconstituent les cercles des Jeunesses communistes. Ils partent le dimanche, sac au dos dans les belles régions de l'Ile de France, y préparent les tracts clandestins qui vont apparaître dans le XIe, seront les premiers à distribuer en juillet 1940 l'appel de Maurice Thorez et Jacques Duclos, dans le XIIe, au marché d'Alligre".

A Saint Denis

En banlieue, les jeunes des H.L.M et de toutes les grandes cités populaires ne baissent pas la tête face à l'occupant. A Saint Denis où sévit le traître Doriot, dès juillet 1940, des jeunes communistes dionysiens sont arrêtés dans le quartier de la mutualité pour distribution de tracts antinazis. En août des affiches manuscrites antiallemandes sont collées durant la nuit en divers endroits de la ville notamment à la gendarmerie, à la légion d'honneur et à la mairie.

Le 2 septembre, cinq jeunes communistes, dont le dirigeant est Fernand Devaux ainsi que René Lambolley, sont arrêtés en distribuant des tracts rue des Ursulines (René Lambolley mourra à Auschwitz).

A la plaine, dès juillet 1940, sous la direction de Brazzini, un groupe très actif des Jeunesses Communistes se reconstitue. Ils sont une vingtaine dans le cercle de La Plaine qui dès 1940 vont organiser la résistance. Six seront fusillés par les nazis en 1942: Lucas Fernandez, Emile Chrétien, Ferrec, Marcos, Pérez et Toupin.

Quatre sont morts dans les camps de concentration: Louis Rivero, Riancho, Bacna et une jeune fille Eléonore Rubiano. Sept sont revenus de déportation; Angèle Koulikoff, Manuel Torrès, Granja, Marcel Martin, Jean Simon, Febrero et Zoilo.

Parmi eux, Benito Sacristan, dit Manuel, échappé aux rafles de 1940 et de septembre 1941, fera partie des premiers groupes franc-tireurs de la Jeunesse communiste (Les Bataillons de la jeunesse); arrêté en juillet 1942, il sera fusillé le 11 août 1942, sans qu'il est dénoncé un seul de ses camarades malgré les plus affreuses tortures infligées par les nazis. Il avait 21 ans.

La répression de 1940

En novembre 1940, la Jeunesse communiste organise dans toutes les mairies de Paris et de la banlieue le dépôt des pétitions et des cahiers de revendication des jeunes démobilisés. Des milliers de jeunes seront touchés par cette campagne.

Jean Calma, membre du Comité Central des Jeunesses Communistes, est à la tête de plusieurs centaines de jeunes de la banlieue Est dont il est le responsable; ils portent les "cahiers" des démobilisés. J. Calma est arrêté ce jour-là. Jeune étudiant en médecine, aux traits si fins, si beau au physique comme au moral, un des espoirs de la Jeunesse communiste, il sera enfermé dans une cellule, torturé jusqu'à ce qu'il perde la raison et ensuite fusillé par les nazis.

C'est grâce au courage de ces pionniers de la Résistance que dans Paris et sa banlieue, comme en Seine-et-Oise, les actions se développent.

Les rapports hebdomadaires de la Gestapo sont significatifs. Celui du 30 septembre 1940 s'exprime ainsi:

"Pour mettre un terme à tout nouvel accroissement de la propagande communiste à Paris, la police parisienne appliquera des mesures préventives qui consistent à arrêter et interner dans un camp tous les dirigeants et militants communistes actifs connus à Paris".

Le bulletin municipal officiel de la Ville de Paris du 21 octobre 1940 publie un arrêté du préfet de police Langeron:

"Toutes découvertes de tracts clandestins sur le territoire d'une commune de la Seine entraînera l'internement administratif d'un ou de plusieurs communistes notoires connus résidant sur le territoire de cette commune".

Des affiches analogues seront placardées dans la Nièvre, en Bretagne et dans des dizaines de départements. Le journal "kollaborateur" Le Matin donne le 14 novembre 1940 l'information suivante:

"La police parisienne collabore loyalement avec l'autorité d'occupation. Elle s'est dressée contre la propagande communiste qui essayait d'exploiter les difficultés de l'heure. Elle a arrêté en quelques semaines 871 "meneurs".

Le traître Marcel Déat s'en prend dans son éditorial du 6 novembre 1940 dans l'Oeuvre à la propagande communiste, il écrit:

"Nos communistes sont redevenus nationalistes. Leurs tracts clandestins ont des conclusions entièrement parallèles aux propos gaullistes. Il n'est question que de libération et de l'indépendance de la France et que l'on nous assure que seul le communisme lui restituera sa pleine souveraineté".

Le rapport de la Gestapo, transmis à Berlin en janvier 1941, reprend le thème de l'article de Marcel Déat et ajoute:

"Le Parti communiste affirme son intention de tendre la main à chaque Français ayant conservé le sens de l'honneur et à qui l'intérêt national tient à coeur".

Les premiers frappés: les communistes et les juifs

Aujourd'hui encore, certains qui n'étaient pas dans la Résistance en 1940, ou d'autres tout simplement parce qu'ils n'y ont jamais été, accusent les communistes de n'y être entrés qu'après l'attaque d'Hitler contre l'U.R.S.S le 22 juin 1941.

Pourtant Joseph Kessel dans l'Armée des ombres (1943) reconnaît l'engagement précoce des communistes dans la résistance.

La lutte des communistes pour réaliser l'union de tous les patriotes, de tous les résistants, ne cessera pas de 1940 à 1944 et le Comité central l'exprimera avec force le 15 mai 1941 dans son appel à la création d'un "Front national de lutte pour l'indépendance de la France":

"Guidé par le souci exclusif de réaliser l'union de la nation pour la cause sacrée entre toutes de l'indépendance nationale, le Parti Communiste français, mettant au-dessus de tout l'intérêt du pays, déclare solennellement qu'en vue d'aboutir à la création d'un large front de libération nationale, il est prêt à soutenir tout gouvernement français, toute organisation et tous les hommes dont les efforts seront orientés dans le sens d'une lutte véritable contre l'oppression nationale subie par la France et contre les traîtres au service de l'envahisseur".

Ce même 15 mai 1941, 5000 juifs sont envoyés en camps de concentration.

La belle presse de la collaboration, Paris-Soir, avec ses journalistes traîtres ayant pignon sur rue, commente le départ de la gare d'Austerlitz de ces "Israélites": "Cinq mille Juifs sont partis, cinq mille Juifs étrangers ont couché leur première nuit dans un camp de concentration. Cinq mille parasites de moins dans le grand Paris qui en avait contracté une maladie mortelle. La première ponction est faite, d'autres suivront".

Dès la fin 1940 et le début 1941, Gabriel Péri et Georges Politzer rédigent des textes polémiques brillants qui portent le fer contre l'antisémitisme, les idées nazies et de collaboration.

En mars 1941, la direction du PCF considère que l'objectif de libération nationale est prioritaire même par rapport à la révolution sociale et au combat de classe, comme aux divergences idéologiques.

"Le premier objectif de notre peuple, c'est la libération nationale... Les communistes s'adressent à TOUS les Français qui placent avant toute autre préoccupation la libération nationale de notre peuple, et qui sont décidés à lutter effectivement pour ce but. Nous appelons à l'union et l'action les travailleurs socialistes et radicaux qui ont lutté avec nous dans le passé pour faire triompher le Front populaire, trahi par leurs chefs. Nous appelons à l'union et à l'action les travailleurs catholiques, éloignés de l'esprit rétrograde et de soumission au Capital des princes et de l'Eglise. Nous appelons à l'union et à l'action les travailleurs égarés jusqu'alors derrière les partis de réaction et les groupements dits "nationaux", traîtres à la nation" (Maurice Thorez, Mars 1941, cité par Roger Martelli dans Communisme français: histoire sincère du PCF, 1920-1984)

Mais en réalité les deux combats vont se mener de front. En mai 1941, des dizaines de milliers de mineurs se mettent en grève dans le Nord et le Pas-de-Calais, mouvement prépaté par des militants clandestins qui débouche sur un puissant combat de portée nationale.

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 05:53
Onfray falsifie l'histoire: les communistes n'auraient parait-il commencé à résister qu'après l'invasion de l'URSS: Léon Landini, ancien résistant FTP-MOI, remet les pendules à l'heure

Récemment Michel Onfray a donné dans la contre-vérité historique en minimisant l'apport des communistes au commencement de la Résistance.

Léon Landini est un Résistant qui a gardé une énergie exemplaire, et il continue à ...résister au présent, comme disait Lucie Aubrac : on l'a vu aux journées du plateau des Glières (Haute Savoie).

Monsieur,

C’est avec retard que nous avons pris connaissance de votre émission, dans laquelle vous permettez au sieur Onfray, de vomir son anticommunisme, mettant en cause les FTP-MOI (Franc-Tireur et Partisans de la Main d’Œuvre Immigrée) et en offensant les communistes que nous sommes.

Cet individu, affirme que les communistes français (dont les FTP-MOI étaient un des bras armé) ne sont entrés en Résistance qu’après l’attaque allemande contre l’Union Soviétique et que pendant deux ans ils ont collaboré avec les nazis et qu’ils étaient anti-juifs.

Et cette crapule ose ajouter : « Nous leur accorderons tout de même le bénéfice du doute sur les horreurs de la Shoah. En avaient-ils connaissance ? Les idolâtres les plus fanatisés vous diront que non …. ».

Oser prétendre, comme il l’a dit, que peu ou prou nous aurions participé à la Shoah, relève de la diffamation. Il est intolérable que vous rendiez ces vilénies publiques et cela ne vous honore pas de permettre à cet histrion de se donner en spectacle dans votre émission.

Pendant la guerre, même les collaborateurs les plus pourris n’ont jamais accusé les communistes et les FTP-MOI d’être anti-juifs, bien au contraire, ils nous désignaient sous l’appellation de judéo-communistes.

D’après Onfray, ceux qui nieraient ses fausses révélations ne seraient que « des idolâtres les plus fanatisés ». En ce qui nous concerne, nous anciens FTP-MOI faisons partie de « ces fanatisés là » qu’il ait donc le courage de venir raconter ces saloperies dans une de nos réunions et il pourra constater à loisir que des vieillards fanatisés de 90 ans seront encore capables de lui faire avaler ces insanités.

Il convient de rappeler, que les combattants FTP-MOI des bataillons Carmagnole-Liberté (unité que des historiens désignent aujourd’hui comme « Le fer de lance de la Résistance armée française») ont été créés à l’initiative du Parti Communiste.

Les premiers engagés dans ces unités étaient des anciens des Brigades Internationales en Espagne et la majorité des dirigeants de la M.O.I. ainsi qu’une partie de ses combattants étaient d’origine juive, comme le prouve le nom des fusillés de l’Affiche Rouge.

Dans les cinq premiers créateurs de Carmagnole, il y avait, trois anciens des Brigades Internationales, mais tous les cinq étaient d’origine juive. Nous accuser de porter une part de responsabilité dans la Shoah, c’est nous accuser d’avoir participé à la déportation de nos propres familles, car à la libération combien d’entre nous se sont retrouvés tout seuls, leurs familles ayant totalement disparu dans les fours crématoires d’Auschwitz

Ces affirmations sont innommables et tous les mots orduriers figurant sur les dictionnaires sont encore faibles pour dire ce que nous pensons de votre hôte parasite.

Afin que vous sachiez, afin que vous connaissiez les falsifications historiques et les vilénies que vous avez permis de rendre publiques à l’odieux Onfray, nous allons vous démontrer par des preuves incontestables, que les communistes sont entrés les premiers en Résistance contre les nazis. Oui ! Nous disons bien les premiers ! Et ci-dessous nous allons vous le démontrer.

Voici quelques unes des prises de position et d’opérations militaires effectuées bien avant l’attaque avant l’attaque contre l’Union Soviétique.

Commençons par le début.

Dès 1936 beaucoup de communistes Français à l’appel de leur Parti, s’engagèrent comme volontaires dans les Brigades Internationales afin de porter secours au peuple espagnol agressé par le général Franco, qui s’était insurgé contre son propre gouvernement.

Ce général renégat, était aidé dans ses combats contre la République espagnole, par les nazis et les fascistes italiens venus lui prêter main forte.

Bien des années après, le gouvernement français reconnaissait que ceux qui s’étaient engagés et battus dans les Brigades Internationales, n’avaient pas seulement combattu pour défendre la République espagnole, mais qu’ils avaient également été les premiers à prendre les armes pour la défense de la liberté de notre pays.

En reconnaissance des services rendus à leur Patrie, le gouvernement Français leur a attribué la Carte de Combattant.

Le 6 Juin 1940 : Le Parti Communiste Français, charge le philosophe Georges Politzer (qui sera fusillé par les nazis) de remettre au ministre Anatole de Monzie un texte en cinq points rédigé par Benoît Frachon.

Le dernier point est ainsi libellé : « Il faut armer le peuple et faire de Paris une citadelle inexpugnable ». Il s’agit en fait du premier appel à la Résistance ouverte alors que la France n’a pas encore été envahie. On retrouve l’esprit et parfois la lettre de ce texte dans les tracts clandestins qui seront plus tard diffusés par les militants communistes. (Il en existe des exemplaires au Musée de la Résistance Nationale à Champigny).

Le 16 juin 1940 Les communistes brestois constituent leur premier dépôt d’armes au Bouguen, provenant d’armes abandonnées par l’armée anglaise.

Le 17 juin 1940 : Charles Tillon, Responsable National du PCF et futur commandant en chef de tous les Francs-Tireurs et Partisans (FTP) était chargé par la direction du PCF, de réorganiser le Parti Communiste dans le Sud-ouest après les nombreuses arrestations, opérées dans les rangs de PCF.

Il lance, un véritable appel à la résistance contre le fascisme hitlérien. Voici quelques phrases de cet appel : « Mais le peuple français ne veut pas d’esclavage, de la misère et du fascisme …. Nous sommes pour un gouvernement, rétablissant la légalité du Parti Communiste, luttant contre le fascisme hitlérien. Nous sommes le nombre nous seront la force. Peuple des usines, des champs, des magasins et des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins et aviateurs encore sous les armes, unissez vous dans l’action ».

Il s’agit bien là du premier véritable appel à la résistance contre le fascisme hitlérien lancé après l’occupation de notre pays. Il est utile d’ajouter que des milliers de tracts reproduisant cet appel, furent distribués dans les rues de Bordeaux par des militants communistes.

En Juillet 1940 : A Nantes une famille d’instituteurs communistes nommée Leroy, à saboté une centrale électrique et participé à une distribution de tracts appelant à la Résistance.

Le 10 juillet 1940 : L’appel de Maurice Thorez et de Jacques Duclos qui déclare : « Un peuple comme le notre ne sera jamais un peuple d’esclaves ».

En août 1940 : « Dans le Nord, les communistes, Eusebio Ferrari, les frères Martel, les frères Camphin, Debarge et quelques autres incendient plusieurs véhicules de l’armée d’occupation et font sauter un train allemand ».

Le 29 septembre 1940 Le commissaire central du département, adresse un rapport au préfet de l’Aube : « Activité du Parti communiste, j’ai l’honneur de vous signaler que le Parti Communiste aurait organisé le ramassage sur tout le territoire des armes abandonnées par l’armée française pour en constituer des dépôts clandestins ».

Le 5 octobre 1940 Un rapport de Vichy fait état : «Que le communisme est devenu le symbole de l’indépendance nationale par contraste avec la résignation générale.

Octobre 1940 Le SS Sturmbahfuhrer Karl Bomelburg, chef de la Gestapo à Paris, signale à ses supérieurs le danger important auquel l’occupant est confronté : « Quoiqu’interdit le Parti Communiste est le seul des anciens Partis qui déploie encore une forte activité ».

Le 30 octobre 1940 : L’O.S. (l’Organisation Spéciale du Parti communiste) qui combattait déjà depuis quelques temps contre les occupants, a été officiellement homologuée « Unité Combattante le 30 octobre 1940 » par le ministère des Armées Françaises. Ces groupes spéciaux, constitués par le PCF en 1939, pour la protection des militants communistes recherchés par la police de Vichy, étaient des hommes aguerris, beaucoup avaient servi dans les Brigades Internationales en Espagne. Parmi les premiers animateurs de l’O.S. se distingueront des hommes qui paieront de leur vie la gloire des premières opérations militaires contre l’occupant. La liste des survivants artisans de l’O.S. est moins longue que celle des morts. Tous fusillés en 1941 et 1942.

Novembre 1940 : « Julien Hapiot, dirigeant communiste dans le Nord et Georges Capel incendient un parc automobile Allemand ».

Le 4 décembre 1940 : « Roger Landini, dirigeant des jeunesses communistes dans le Var, avec ses camarades a fait dérailler en gare de triage de Fréjus-Plage, un train chargé de produits alimentaires destinés à Allemagne ».

Le même mois : Eusebio Ferrari et Félicien Joly font sauter un train allemand et dynamitent la génératrice et la station de Bénory-Cumichy

Le 11 décembre 1940 Au sud-est de Dijon, les groupes de l’O.S. dirigés par Jean Mahon, Chalon et Grillot, font dérailler un train de marchandise, partant pour l’Allemagne.

Le 10 mars 1941, un groupe de l’O.S. abat trois soldats allemands au port de commerce de Brest.

Le 30 avril 1941 un sous officier allemand est abattu à Lambersart dans le Nord par le groupe de l’O.S. d’Eusebio Ferrari.

Le premier mai 1941 les groupes de l’O.S. sont dissouts et remplacé ce même jour par les FTPF et les FTP-MOI, qui eux ont officiellement été homologués « Unité Combattante » à partir de ce premier mai 1941, par le ministère des armées.

Début mai 1941 A nouveau le groupe d’Eusebio Ferrari abat des soldats hitlériens à Lambersart.

Toujours en mai 1941 les FTP détruisent un parc à voitures allemand à Saint-Die dans les Vosges.

Fin mai début juin 1941 Déclenchement de la grande drève des mineurs.
Grève organisée par les communistes : Auguste Lecœur, Michel Brûlé, Julien Hapiot, Charles Debarge.
Dans le Pas-de-Calais cette grève rassemble 100 000 mineurs et prive les nazis d’une importante quantité de charbon.

Le 26 mai 1941 Dans un numéro illégal de L’HUMANITE on peut lire : « Abat l’antisémitisme ! ».

Et ce ne sont là que quelques unes des multiples actions menées par les communistes. Ces quelques exemples démontrent que les communistes, contrairement à ce qu’affirme Onfray n’ont pas attendu l’attaque contre l’Union Soviétique pour prendre les armes contre les nazis et les fascistes.

Au sujet de la scandaleuse calomnie à l’encontre de Guy Môquet, voici quelques documents prouvant le contraire de ce qu’à écrit Onfray :

Le 30 mars 1939, sous le titre : « La dernière chance de la paix », Maurice Thorez, Secrétaire général du Parti Communiste Français écrit dans « l’Humanité » : « Le fascisme c’est la guerre. La marche des événements depuis quelques années confirme absolument cette vérité première …. Que faire devant la menace ? Sinon unir, sinon unir tous les peuples de bonne volonté et en premier lieu la France, l’Angleterre, l’Union soviétique et par delà l’océan les Etats-Unis d’Amérique ? ». Ces phrases furent déterminantes dans l’attitude à avoir pour tous les communistes, Il fallait s’unir et combattre le fascisme.

Guy Môquet.

Son père député communiste fut arrêté en octobre 1939. Cette arrestation est un évènement marquant qui renforce l’ardeur militante de Guy.

Avec l’occupation de Paris et l’instauration du gouvernement de Vichy, Guy déploie une grande activité pour coller des « papillons » et distribuer des tracts qui reflètent la ligne politique de son Parti. La ligne étant celle qu’avait définie par Maurice Thorez et Jacques Duclos, il fallait se battre contre le nazisme et le fascisme et ses vils serviteurs du gouvernement de Vichy

Les diffamations du répugnant Onfray prouvent que Guy Môquet et ses camarades ne pouvaient qu’avoir appliquer les directives de la direction de leur Parti et prétendre autre chose comme il le fait, relève de la salissure volontaire d’une des figures les plus emblématiques de la résistance française.

Notre lettre aura eu entre autre comme tâche de vous démontrer qu’Onfray n’est qu’un vulgaire falsificateur et que par ses calomnies il porte atteinte à tout le monde de la Résistance. Vous devriez à l’avenir choisir un peu mieux les personnes que vous présentez car nous sommes contraints de penser que vous partagez leurs avis en les présentant avec tant d’égards.

Conclusion : Onfray n’est qu’un salopard*. Cela n’est pas une insulte mais une constatation.

*Salopard, la définition de ce mot donnée par le dictionnaire Larousse est la suivante : « Salopard – Individu sans scrupule qui agit envers autrui d’une façon ignoble ».

Léon Landini

Président de l’Amicale des Anciens FTP-MOI des Bataillons Carmagnole-Liberté

membre du Comité d’Honneur du Musée de la Résistance Nationale de Champigny.

Officier de la Légion d’Honneur – Médaille de la Résistance – Grand Mutilé de Guerre (suite aux tortures endurées pendant son internement)

Léon Landini, une des protagonistes du beau film documentaire "Les jours heureux", ancien héros de la résistance communiste

Léon Landini, une des protagonistes du beau film documentaire "Les jours heureux", ancien héros de la résistance communiste

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 05:30
loi travail 500 personnes rassemblées à Brest (photo Ouest-France)

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