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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 05:45
Les sommets de 120 ans de haine anti-CGT par Michel Pigenet (Humanité Dimanche, 16 juin 2016)
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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 05:40
Photogramme tiré du film "Grèves d'occupations" réalisé par le collectif Ciné Liberté en 1936 (Ciné Archives - fonds audiovisuel du PCF, carte cadeau avec le coffret DVD "La vie est à nous" sur les films du Front Populaire)

Photogramme tiré du film "Grèves d'occupations" réalisé par le collectif Ciné Liberté en 1936 (Ciné Archives - fonds audiovisuel du PCF, carte cadeau avec le coffret DVD "La vie est à nous" sur les films du Front Populaire)

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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 05:39
C'est au peuple d'enterrer le grand projet inutile d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes! (Ismaël Dupont)

Le Conseil d’Etat s’apprête à rendre lundi prochain 20 juin ses arrêts concernant les derniers recours d’opposants au transfert de l’Aéroport de Nantes-Atlantique sur le site de Notre Dame Des Landes.

Les colonnes des journaux se sont fait, avec rigueur et persévérance, l’écho ces derniers mois d’un débat dans lequel les citoyens n’ont individuellement guère eu la parole, les institutions et les experts s’exprimant le plus souvent à leur place, laissant chacun face à une consultation, limitée géographiquement – une aberration - qui n’est officiellement qu’un avis.

Que pensent les inscrits au scrutin des enjeux réels d’un transfert qui n’en est déjà plus un, puisqu’on annonce à la fois le maintien, à juste raison, de Nantes-Atlantique sur site pour répondre aux besoins d’Airbus et, ce qui n’était pas prévu, répondre aussi au développement de l’aviation d’affaires à Nantes, tandis que La Roche-sur-Yon, voire Angers se préparent à agrandir et moderniser leurs propres installations pour le même objectif (affaires et tourisme).

De son côté le Parti Communiste Français, dans le cadre de la Commission Nationale du Débat Public, a versé son point de vue nationalement le 30 mai dernier, rendant un avis plutôt favorable au transfert, mais il assortit ses conclusions de conditions telles que chacun devrait savoir qu’elles ne peuvent en aucune façon être réunies formant par ailleurs « une exigence et des axes de lutte dans la perspective de larges rassemblements des usagers comme des habitants ».

****

Le 31 mai dernier, le Comité Exécutif National du PCF, après un « tour de table » et des « échanges téléphoniques », s’est prononcé. Par 17 voix pour, 7 contre et 5 abstentions, la Direction Nationale du PCF a émis un avis favorable au « transfert » à Notre Dame des Landes assorti de 9 conditions:

Avant d’en arriver à cet avis, la Direction du PCF a cependant tenu à :

- Condamner le choix de l’État d'abandonner toute vision et politique d'aménagement du territoire national au service des populations et du développement du pays. De fait, il laisse le terrain libre au marché, aujourd'hui tout puissant, comme seul décideur de la réponse aux besoins humains.

- Rappeler que chaque projet d'aménagement doit être examiné en regard de sa singularité. La nature des réponses qu'il apporte aux besoins des populations, son niveau d'utilité sociale, économique et écologique doivent structurer les décisions définitives…

- Condamner également le processus européen de libéralisation du secteur de l'aérien au nom de la « concurrence libre et non faussée », et ses conséquences notamment le développement du « low-cost » ainsi que le mouvement actuel de privatisation des plate formes aéroportuaires. Le PCF rappelle alors qu’il faut travailler à construire des alternatives publiques à ces politiques.

- Rappeler aussi que tout enjeu d'aménagement ou de réalisation d'infrastructure mérite un sérieux débat démocratique où tous les citoyens et toutes les citoyennes doivent pouvoir donner leur avis documenté et être entendus. La commission Richard est loin d'avoir répondu à l'ensemble de ces exigences démocratiques.

S’agissant des 9 « conditions » émises par le PCF. Elles sont rappelées ci-dessous :

- Maîtrise du coût et respect des engagements de Vinci à l'égard des collectivités locales comme prévu dans la délibération relative à la délégation de Service Publique sous la forme d'une concession et non pas d'un Partenariat Public Privé.

- Respect de l'ensemble des contraintes environnementales édictées par le collège des scientifiques et les collectivités locales

- Aucune remise en cause du Périmètre des Espaces Agricoles et Naturels (PEAN) et déploiement du dispositif en direction du monde agricole

- Décider le financement pour l'entretien de la piste de Nantes Atlantique pour maintenir le site Airbus

- Conserver une approche évolutive de Notre-Dame des Landes en fonction de l'évolution constatée du trafic notamment par l'allongement des pistes pour l'éventuel trafic des gros porteurs

- Levée du Plan d'Exposition au Bruit lié au fonctionnement de l'aéroport de Nantes Atlantique afin de favoriser la construction de la ville sur elle-même et la construction de logements à dominante sociale

- Développer une coopération territoriale exemplaire entre les deux régions et les huit départements afin de limiter les effets de concentration de la métropole nantaise

- Réaliser sans attendre le tram-train afin d'améliorer la desserte des quartiers populaires et décider au plus vite la création de la desserte par ligne rapide interrégionale Nantes – Rennes-Bretagne Sud via l’aéroport

- Le delta sur l'emploi doit être positif et bénéficié en tout premier lieu aux salariés de la région

NB. RAPPORT DE LA COMMISSION EXECUTIVE DU PCF - SOUS LA DIRECTION d'HERVE BRAMY

Le projet de transfert de l'aéroport Nantes Atlantique (NA) à Notre Dame des Landes (NDDL) est devenu un enjeu de débat national relevant de l'aménagement du territoire et d'un secteur aériien en évolution structurelle. Ce projet impacte également l'environnement, l'économique et le social. L'ensemble de ces considérations a donné lieu à un important travail d'argumentation parfois très technique de la part de collectifs favorables ou opposés au transfert, sur la base des différents rapports et procédures des pouvoirs publics.

C'est aussi devenu un débat interne au Parti communiste français où s'exprime des points de vue différents voire opposés entre Fédérations et entre communistes.

L'annonce par le président de la République de l'organisation d'un référendum ou d'une consultation pour donner la parole aux habitant-e-s de Loire Atlantique, le 26 juin prochain, a renforcé la nécessité pour la direction nationale du PCF de donner un avis sur le sujet.

C'est pourquoi le Conseil Exécutif National du PCF, sur proposition de son secrétaire national, Pierre Laurent, a confié à Hervé Bramy, responsable du pôle Écologie, une mission d'étude pour la rédaction d'une note d'analyse permettant de construire, à partir de consultations, un point de vue argumenté.

Vous trouverez ci-joint le rapport présenté au Comité Exécutif National ainsi que le point de vue qu'il a tenu à exprimer sur Notre-Dame-des-Landes.

***

Or beaucoup de communistes de l'ouest, tout particulièrement en Vendée, dans le Morbihan, le Finistère, mais plus généralement dans tous les départements de l'Ouest, se battent depuis des années, avec leurs camarades du Front de Gauche, contre le transfert d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, un projet capitaliste et productiviste qui incarne une conception de l'aménagement du territoire et du développement d'un autre âge et qui contredit nos intentions par rapport à la volonté de lutter aussi bien contre les Partenariats Publics Privés de complaisance au service des multinationales que contre le réchauffement climatique et la production de gaz à effet de serre.

La CGT des Pays-de-Loire ne s'y est pas trompée qui a rendu un rapport très argumenté et très défavorable à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes:

Notre-Dame-des-Landes: le dossier de la CGT des Pays de Loire et de Loire-Atlantique conclut à la non pertinence du projet de nouvel aéroport

Nous sommes résolument hostiles à cet aéroport, nous militants et responsables locaux, départementaux, régionaux et interrégionaux du PCF, et nous allons lancer un APPEL PUBLIC à voter NON au référendum sur le transfert de Notre-Dame-des-Landes.

Le mardi 21 juin à 11h45 au bar du Lieu Unique Quai Ferdinand Favre à Nantes aura lieu une conférence de presse de ces militants communistes appelant à voter non à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contestant le périmètre absurde du référendum.

Pour ma part, voici la note argumentaire que j'avais envoyée, en tant que secrétaire départemental du PCF Finistère, à Hervé Bramy chargé de présenter ce rapport sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes à partir des débats que nous avons pu avoir avec les camarades du Finistère et de Bretagne:

Notre-Dame-des-Landes – ce qui ressort des débats des communistes en Bretagne et dans le Finistère

Lors de sa dernière réunion le 27 février 2016, le CRAC (Comité d'animation et de coordination régional, 32 élus) du PCF Bretagne regroupant des élus des 4 fédérations du PCF en Bretagne a jugé que la consultation populaire sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes par le biais d'un référendum était une bonne chose sur le principe mais que ce ne serait qu'une manœuvre politicienne si elle se réduisait à un référendum n'impliquant que les habitants de la Loire-Atlantique.

A défaut de référendum national, ce que pourrait justifier le caractère hautement symbolique et controversé du projet, à portage gouvernemental, les habitants des régions Pays-de-Loire et Bretagne doivent eux aussi être consultés sur ce projet d'aéroport puisque des financements importants viennent de ces deux régions (sans compter l'éventuelle desserte ferroviaire, qui se chiffrerait à plusieurs centaines de millions d'euros – une ligne Rennes-Nantes passant par NDDL - 25 % du financement des collectivités pour la Région Bretagne, : 29 millions d'euros, contre 35 % pour les Pays-de-Loire, 40 millions d'euros) et que la construction et la mise en service éventuelle de l'aéroport auront des impacts très forts sur ces deux régions.

Sans être unanimement fermement opposés a priori à l'aéroport, les membres du CRAC ont jugé que le Parti devait intervenir en Bretagne pour rappeler l'exigence démocratique de la consultation populaire directe concernant la population bretonne sur un projet discuté engageant des financements publics importants et ayant des impacts considérables sur l'aménagement du territoire.

Une expression du Parti où l'on poserait la question de la cohérence et de l'opportunité du projet de construction d'un nouvel aéroport répondant à une projection d'augmentation forte du transport aérien par charters et vols low-costs par rapport aux enjeux primordiaux de crise écologique et de la lutte contre le réchauffement climatique inscrits dans les engagements de la COP 21 qui ne doivent pas qu'être formels.

Nous avons noté que la justification initiale de la construction d'un nouvel aéroport au nord de Nantes pour favoriser le trafic de marchandises par voie aérienne à l'ouest de la France et en Bretagne ne tenait pas puisque dans sa configuration actuelle, le projet dont l'ambition a été revue à la baisse, porté par Vinci, l’État et les collectivités locales, ne comporte pas une piste et des hangars adaptés aux gros porteurs et au trafic de marchandises. Il a été remarqué par tous que ce projet d'aéroport, s'il devait se concrétiser, libérerait des espaces très lucratifs pour les promoteurs immobiliers au sud de Nantes et contribuerait à renforcer le développement commercial et urbain à l'ouest de Nantes et sur l'axe Rennes-Nantes, qui concentre déjà beaucoup de dynamisme démographique, d'investissements, d'emplois, au préjudice du centre-Bretagne et de l'ouest de la Bretagne.

Ce positionnement de l'instance de réflexion et de coordination régionale du PCF en Bretagne sur Notre-Dame-des-Landes était dans la continuité de l'expression des candidats du Front de Gauche sur la liste de Xavier Compain aux dernières élections régionales en Bretagne : Notre-Dame-des-Landes était décrit dans plusieurs documents de campagne et interventions comme un exemple de « grand projet inutile » et écologiquement et financièrement très discutable ne pouvant avoir aucune légitimité vu l'ampleur de la contestation indépendamment d'une consultation précédée par un grand débat contradictoire permettant à la population de se saisir des enjeux, des arguments, des faits.

Auparavant, une assemblée départementale a été réunie le 29 août 2015 à Morlaix dans le Finistère pour débattre avec une double introduction contradictoire du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Une cinquantaine de camarades ont participé au débat : une large majorité s'est prononcée au cours de la discussion contre ce projet d'aéroport à NDDL.

29 août 2015: les photos et les débats de l'Assemblée générale des communistes du Finistère à Ploujean (photos JL Le Calvez): Notre-Dame-des-Landes et la Centrale à Gaz de Landivisiau

C'était la première fois qu'il y avait un débat au niveau fédéral sur ce sujet même si plusieurs sections avaient déjà eu ce débat, s'étaient emparées du sujet, et pour quelques-unes avaient participé activement à la bataille contre l'aéroport.

La démocratie est en jeu dans ce débat sur Notre-Dame-des-Landes : le rejet des grands projets repose sur un questionnement sur leur utilité mais aussi sur la façon dont ces projets sont élaborés. L'avis des gens ne s'exprime qu'en phase terminale.

Du coup, beaucoup de gens se disent : c'est décidé en haut, on ne tient pas compte de nous, donc on est contre.

Cette co-élaboration des projets, on l'a beaucoup écrit, on ne l'a pas beaucoup fait. Il y a intérêt à maintenir une vigilance citoyenne, y compris dans des domaines comme le ferroviaire, la LGV, le TER, le fret. Il y a de la place en Bretagne pour développer par exemple un fret ferroviaire à grande vitesse.

Il est ressorti que la nuisance constituée par le passage des avions à basse altitude au-dessus d'une partie de l'agglomération nantaise dans une zone d'habitat concentré était perçue comme réelle par un certain nombre de Nantais (mais quel aéroport n'implique pas ce genre de nuisances?), qu'un certain nombre de Bretons peuvent percevoir comme un avantage le fait d'accéder à davantage de transports internationaux sans avoir besoin de passer par Paris. L'aéroport de NDDL des Landes contribuerait-il à désengorger Roissy et Orly. Certains le pensent. D'autres estiment que cela va surtout contribuer à fermer les petits aéroports bretons.

En revanche, il est faux de prétendre que l'aéroport de Nantes-Atlantique est saturé ou qu'il pose des problèmes de sécurité particuliers. En réalité, son extension et son réaménagement ne semblent pas avoir été envisagés avec beaucoup de sérieux. Pour la Planète, on ne peut vouloir et accompagner une extension continue du transport aérien, surtout si c'est à travers le modèle social très discutable du low-cost.

Il a été noté que le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne s'intégrait pas dans un schéma politique planifié et discuté démocratiquement d'aménagement cohérent du territoire et des transports prenant en compte le routier, le ferroviaire, la question de l'intermodalité, du service public. Via le PPP avec Vinci, l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui repose sur un financement majoritairement public, va profiter à des requins financiers dont le but n'est que les dividendes.

Dans la carte qui se profile, on ne voit pas de décentralisation, de déconcentration, mais au contraire de la concentration à l'échelle régionale et métropolitaine . L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes risque de justifier la fermeture des plus petits aéroports de proximité en Bretagne et de favoriser une intensification de la concentration des investissements, des emplois, et de la vitalité économique et démographique sur la frange est de la Bretagne, correspondant à une métropole connectée Nantes-Rennes. L'enjeu de la protection des terres agricoles et des zones humides a également été mis en avant à juste titre, comme celui d'affecter les moyens financiers publics à des besoins d'investissements véritables : hôpitaux, écoles, transport ferroviaire, fret ferroviaire...

Par ailleurs, en cas de transfert de l'aéroport voyageurs vers NDDL se posera la question de l'activité d'Airbus : les emplois vont-ils se déplacer ailleurs, à Toulouse ou à un autre endroit. Où la piste de Nantes-Atlantique va t-elle continuer à servir à Airbus, auquel cas le déplacement de l'activité d'aéroport pour les usagers classiques ne permettra guère de récupérer une grande superficie pour de l'urbanisation au sud de Nantes ? Sans compter les coûts d'entretien et de gestion qui vont augmenter globalement.

Ismaël Dupont

La liste des signataires de l'appel des communistes pour dire Non à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes comporte actuellement 5 Secrétaires départementaux du PCF (Vendée, Sarthe, Deux-Sèvres, Finistère, Morbihan), 1 membre du CN, 17 membres de comités départementaux et responsables de sections, 16 élus ou anciens élus, 23 militants syndicaux et/ou associatifs.

Si vous êtes militant du PCF et que vous voulez signer cet appel: communiquez votre soutien à jplandais@wanadoo.fr.

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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 05:38
Pourquoi la CGT Vinci s'oppose au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes

Pourquoi la CGT Vinci s’oppose au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

11 AVRIL 2016 PAR OLIVIER PETITJEAN

(site OBSERVATOIRE DES MULTINATIONALES: http://multinationales.org/)

La section CGT du groupe Vinci a pris publiquement position, il y a quelques semaines, contre le très controversé projet de construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique. Une initiative plutôt inhabituelle de la part d’un syndicat quel qu’il soit, mais qui illustre un problème de fond : les « grands projets inutiles » comme NDDL sembler profiter avant tout à leurs promoteurs, et très peu aux travailleurs et à la société dans son ensemble.

« Nous ne sommes ni des mercenaires, ni des esclaves ! » C’est en ces termes que la CGT, premier syndicat du groupe de BTP Vinci, réclame, dans une déclaration rendue publique fin mars, l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

En ligne de mire de ces syndicalistes, la formule du partenariat public-privé, qui assure des profits garantis au constructeur et concessionnaire de l’aéroport, sans contreparties assurées pour les pouvoirs publics et la société dans son ensemble. « Ce projet, comme tout "partenariat" public-privé (PPP), relève de la politique de privatisation des services publics menée par les gouvernements depuis des années, et que la CGT a toujours dénoncée, car elle revient à alimenter des profits privés par de l’argent public. ».

« Le projet ne bénéficie pas du tout aux travailleurs »

Mais si la CGT a franchi le pas - plutôt inhabituel - de critiquer un projet que ses promoteurs présentent comme une opportunité de créer (ou maintenir) l’emploi, c’est aussi qu’en réalité, il « ne bénéficie pas du tout aux travailleurs », selon les termes de Francis Lemasson, délégué CGT à Vinci. Cela tient au montage juridique adopté par le groupe français pour les projets de ce type, où il intervient à la fois comme constructeur et comme exploitant : concrètement, la filiale Vinci Construction intervient comme prestataire d’une autre filiale, Vinci Concessions, qui engrange les bénéfices. Selon la CGT, les coûts de construction de NDDL sont sous-estimés, mais « il est exclu, dans ce type de contrats, que la partie Concessions du Groupe couvre les pertes de sa partie Construction », contrairement à ce qui peut se passer avec un marché public classique. D’où « une pression très forte sur les entreprises chargées des travaux » qui « impose, de fait, le recours à toutes les formes "modernes" de dumping social » : « Sur tous les chantiers importants dont Vinci est le maître d’œuvre, la majorité des ouvriers sont employés par des entreprises de sous-traitance qui les surexploitent : contrats précaires, intérimaires, salariés détachés avec des salaires de misère, salariés sans papiers, etc. » Un constat qui vaut pour beaucoup de grands projets de ce type, comme nous l’avions rappelé dans une récente enquête.

Alors que s’approche l’échéance d’un référendum local sur Notre-Dame-des-Landes, la direction de Vinci multiplie les appels du pieds et les pressions à destination de ses salariés pour qu’ils soutiennent activement la construction de ce nouvel aéroport. Mais la CGT n’a pas de mots assez durs, évoquant un projet issu « de rêves mégalomaniaques périmés », lequel « ne répond plus aujourd’hui qu’aux intérêts particuliers de Vinci et des promoteurs qui convoitent les terrains ainsi libérés au sud de Nantes ». Et d’en appeler à l’arrêt des expulsions et expropriations sur le site, ainsi que de « toutes les opérations d’intimidation et de criminalisation du mouvement social ».

Où sont les grands projets utiles ?

La CGT a déjà été amenée à dénoncer à de nombreuses reprises les conditions de travail et le recours au détachement sur d’autres « grands projets inutiles », comme la ligne à grande vitesse Lyon Turin. C’est la première fois qu’elle prend position de manière aussi vigoureuse contre un projet en lui-même. Cette initiative fait suite à des échanges avec les opposants à l’aéroport, qui ont permis de constater de nombreuses convergences de point de vue.

« Les syndicats CGT du Groupe Vinci se veulent fidèles à la tradition du syndicalisme CGT de contrôle et de réflexion sur la production dans nos industries de la construction et du transport. Notre boussole reste ainsi l’utilité sociale de la production, l’aménagement de nos territoires, le bien-être des salariés qui les font vivre et la stabilité de nos emplois : le véritable sens du mot progrès. » Et pourquoi pas, à la place de projets comme NDDL, de futurs « grands projets utiles » ?

Et sur Presse Océan:

Les syndicats CGT du groupe Vinci, concessionnaire du futur Aéroport du grand ouest, s’opposent au projet et demandent son abandon.
Dans un long communiqué, la CGT de Vinci se livre à une charge virulente contre le projet Notre-Dame-des-Landes qui, « comme tout partenariat public-privé relève de la politique de privatisation des services publics (et) revient à alimenter des profits privés par de l’argent public ».
À Notre-Dame-des-Landes, poursuit le syndicat, « les collectivités sont appelées à financer une bonne partie du projet (115,5 millions d’euros sur 561, soit 20,5 %, ndlr), sans autre espoir de rentrer dans leur frais qu’une clause de « retour à meilleure fortune » parfaitement illusoire ».
La CGT souligne en outre que le chiffrage du projet « ne tient pas compte du coût énorme des infrastructures et aménagements de desserte » et assure que « les travaux de construction eux-mêmes ont été sous-estimés, sans qu’aucune provision n’ait été prévue pour les dépassements de coût éventuels ».
Le syndicat pointe par ailleurs des risques de « dumping social » et affirme que « sur tous les chantiers importants dont Vinci est le maître d’œuvre, la majorité des ouvriers sont employés par des entreprises de sous-traitance qui les surexploitent ».
Évoquant des pressions de dirigeants du groupe qui les « exhortent à soutenir le projet », la CGT explique que les salariés de Vinci ne veulent pas travailler « dans un climat de guerre civile, mais dans les meilleures conditions (…) sur des projets dont (ils) puissent être fiers pour leur utilité sociale et sociétale (...) comme la rénovation de l’aéroport de Nantes-Atlantique qui annihilerait les velléités gouvernementales de construire un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes ».

Sur Le Moniteur:

Les syndicats CGT du groupe Vinci ont pris position contre le projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes et demandent son abandon. Craignant un risque de «dumping social» sur les entreprises locales, ils dénoncent également la nature du contrat en PPP et une sous-estimation des coûts.

Avec comme titre «Nous ne sommes pas des mercenaires !» , c’est un véritable plaidoyer anti-aéroport que les syndicats CGT du groupe de BTP Vinci, en charge du projet, viennent de publier, après «débats et consultations sur la question». Pour les syndicalistes, plusieurs points motivent cette prise de position. La nature du contrat est d’abord sérieusement critiquée. «Ce projet, comme tout partenariat public-privé (PPP), relève de la politique de privatisation des services publics menée par les gouvernements depuis des années et que la CGT a toujours dénoncée, car elle revient à alimenter des profits privés par de l’argent public» écrit-elle dans son communiqué.

Cumulée, selon elle, à des travaux de construction «sous-estimés, sans qu’aucune provision n’ait été prévue pour les dépassements de coût éventuels», le PPP engendrerait «une pression très forte sur les entreprises chargées des travaux». Pour le syndicat, «cette contrainte économique peut les mettre en péril et impose, de fait, le recours à toutes les formes «modernes» de dumping social». Et la CGT Vinci d’affirmer que «sur tous les chantiers importants dont Vinci est le maître d’œuvre, la majorité des ouvriers sont employés par des entreprises de sous-traitance qui les surexploitent: contrats précaires, intérimaires, salariés détachés avec des salaires de misère, salariés sans papiers, etc.». La CGT indique par ailleurs que rien ne garantit dans le contrat qu’il sera fait appel à des entreprises locales.

« Ni expulsion, ni expropriation »

Le communiqué développe également d’autres arguments, parfois contradictoires, contre le projet: financement opaque, surestimation des gains escomptés, coûts immédiats sous-estimés… mais aussi la destruction des terres agricoles. Sur ce dernier point, la CGT demande «qu’il ne soit procédé à aucune expulsion ni expropriation sur le site, que rien ne soit entrepris tant que tous les recours n’auront pas été jugés et qu’il soit mis un terme à toutes les opérations d’intimidation et de criminalisation du mouvement social».

Enfin les syndicalistes assurent subir des pressions internes pour soutenir le projet. «Des dirigeants du groupe nous exhortent à soutenir le projet et des responsables de filiales nous distribuent des brochures de l’association pro-patronale Des ailes pour l’ouest» affirment-ils. «Nous ne sommes ni des mercenaires, ni des esclaves: nous ne voulons pas travailler dans un climat de guerre civile, mais dans les meilleures conditions, avec des droits et des garanties collectives. Nous voulons travailler sur des projets dont nous puissions être fiers pour leur utilité sociale et sociétale; dans cette région, ce ne sont pas les besoins qui manquent, qu’il s’agisse d’infrastructures ou de logements – comme la rénovation de l’aéroport de Nantes-Atlantique, qui annihilerait les velléités gouvernementales de construire un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes».

Pourquoi la CGT Vinci s'oppose au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes
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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 05:00
MSF refusera désormais les subventions de l'UE pour dénoncer la politique anti-réfugiés de l'Union Européenne et de ses Etats membres (décryptage et interview Médiapart)

MSF: «L’Europe participe au démantèlement du concept même de réfugié»

18 JUIN 2016 | PAR AGATHE DUPARC

Médecins sans frontières n’acceptera plus un seul financement institutionnel en provenance de l’Union européenne et de ses États membres, jugeant « honteuse »la réponse apportée par Bruxelles à la crise migratoire qui met en danger le concept même de réfugié, comme l’explique à Mediapart Bruno Jochum, le directeur de MSF Suisse.

Genève, de notre correspondante. - C’est un coup de tonnerre dans le monde des ONG : à compter du vendredi 17 juin, Médecin sans frontières (MSF) n’acceptera plus un seul financement issu de l’Union européenne et de ses États membres, estimant qu’en matière de politique migratoire, le point de non-retour a été franchi par Bruxelles avec la signature, le 18 mars dernier, d'un accord avec la Turquie.

Pour l’année 2015, MSF avait touché 19 millions d’euros pour différents programmes humanitaires auprès de l’Union européenne via son agence humanitaire, ECHO, et 37 millions d’euros avaient été reçus de différents pays européens (Autriche, Belgique, République tchèque, Allemagne, Danemark, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne, Suède, Royaume-Uni). Par ailleurs, MSF n’acceptera plus l’argent du gouvernement norvégien (6,8 millions d’euros reçus en 2015) qui collabore avec Frontex. Au total, l'ONG se prive de près de 63 millions d'euros, soit 8 % de ses financements, alors que le reste est assuré par des fonds privés. Bruno Jochum, le directeur de MSF Suisse explique les raisons qui ont conduit à cette décision, qui couvait depuis quelques mois.

Mediapart : Pourquoi avoir pris la décision de ne plus accepter de fonds en provenance non seulement de l’Union Européenne, mais aussi de chacun des États membres de l’UE ?

Bruno Jochum : Nous étions parvenus à un niveau de divergence tel qu’il n’est plus possible de dénoncer ce que nous estimons être une politique profondément néfaste sur le plan humanitaire et, en même temps, d’accepter d’être financé par un instrument de l’UE [ECHO, l’agence humanitaire européenne – ndlr] qui, selon nous, est utilisé à mauvais escient ou par des États membres qui pratiquent une politique de fermeture des frontières en violation de leurs obligations internationales.

Voilà des mois que vous adressez vos critiques sur la politique migratoire de l’UE. Il y a eu la publication en janvier d’un rapport sur le parcours d'obstacles des migrants à travers l'Europe, une lettre ouverte aux dirigeants européens signée par Joanne Liu, votre directrice, puis le boycott du sommet mondial humanitaire à Ankara

C'est l'accord signé le 18 mars entre l'UE et la Turquie a été le déclencheur. Nous considérons qu'il s'agit d'un vaste marchandage politique. D’un côté, on négocie le renvoi des réfugiés en Turquie et de l’autre, on promet à Ankara 3 milliards d'euros d’aide humanitaire. MSF ne remet pas en cause la manière dont ces fonds humanitaires seront utilisés, mais c’est la connexion en terme de conditionnalité qui est profondément choquante.

Ce qui est en train de se passer, c’est le non respect de plus en plus marqué des obligations contenues dans les conventions sur les réfugiés. L’Europe participe ainsi au démantèlement du concept même de réfugié. La conséquence, ce n’est pas uniquement d’avoir des dizaines de milliers de personnes bloquées en Grèce dans des conditions de vie lamentables, privées d’aides juridiques, avec des traumatismes psychologiques importants. C’est aussi un signal envoyé par l’Europe au reste du monde et qui pourrait avoir un effet domino.

Le risque, c’est que les pays voisins de la Syrie ferment les uns après les autres leurs frontières. Près de 100 000 personnes qui fuient les bombardements d’Alep sont déjà bloquées à la frontière turque. Et, par ailleurs, que dire à des pays, comme le Kenya, qui veulent renvoyer les réfugiés somaliens, alors que l’Europe, la zone la plus prospère du monde, refuse d’accueillir une population qui fuit la guerre ?

La goutte d’eau qui a fait déborder l’eau du vase, c’est aussi la perspective que l'accord UE-Turquie soit répliqué ailleurs.

De quoi parlez-vous exactement ?

L’Union européenne pourrait bientôt conclure avec une vingtaine de pays en Afrique et au Moyen-Orient des accords migratoires du même type que celui passé avec la Turquie. Les pays qui ne retiendraient pas sur leur territoire les candidats à l’exil et à l’émigration, ou ne faciliteraient pas leurs retours forcés, pourraient voir diminuer leur aide au développement. Parmi eux, on compte l’Érythrée, la Somalie, le Soudan, l’Afghanistan, les plus grands pourvoyeurs de réfugiés et dont certains sont des dictatures. Cela devient très grave : on va payer ces pays pour qu’ils dissuadent les gens de partir ou pire, comme dans le cas du Soudan, pour qu’ils renvoient chez eux les Érythréens !

Quelle logique est à l’œuvre derrière cela ?

La volonté des pays européens de rendre le problème invisible. C’est une politique d’externalisation du contrôle de l’immigration. On veut que les demandes soient traitées uniquement dans les pays tiers et pas directement en Europe. Or parmi ces pays tiers, il y a des États qui ne sont pas signataires des conventions de Genève et pratiquent une politique de renvoi indifférenciée. C’est extrêmement grave car les conventions sur les réfugiés sont nées en Europe après la Seconde Guerre mondiale et historiquement, les États européens ont toujours été leurs défenseurs.

Avant de prendre cette décision, aviez-vous eu des discussions et des contacts avec Bruxelles et certains États de l’UE ?

Nous discutons depuis des mois et nous continuerons à le faire. Notre intention était de marquer notre profond désaccord avec ce qui se passe. Ce que les État mettent en avant, c’est la pression de leurs opinions publiques. Ils assument sans complexe le fait de dire à des familles entières qui fuient les bombardements : « Non, vous ne pourrez pas trouver refuge chez nous, mais vous devrez rester dans des zones de danger », tout en faisant des petits gestes pour des programmes de relocalisation au compte-gouttes. Ce qu'ils défendent, c’est avant tout l’efficacité apparente d’une politique qui vise à stopper les flux de migrants. Et effectivement, les flux ont beaucoup diminué. Mais pour un temps seulement. Maintenant, d’autres voies se reconstituent via la Libye vers l’Italie, avec encore plus de morts en mer que l’année dernière.

Les conventions de Genève ne sont-elles désormais plus que des déclarations d’intention, avec en Europe, un opinion publique qui comprend de moins en moins ce que signifie le terme de réfugié ?

Les sociétés européennes sont divisées sur cette question. Il y a à la fois beaucoup de solidarité qui s’exprime à travers des individus, des associations, des pays. En Grèce, en Allemagne, en Suède. En parallèle, il y a des attitudes extrêmement cyniques. Quand de manière délibérée, à la frontière de la Macédoine (à Idomeni) ou à Calais, on fait en sorte que les conditions de vie soient épouvantables alors qu’on a parfaitement les moyens de proposer autre chose, c’est du pur cynisme ! Ne reste plus que ce message : « Si vous venez chez nous, voilà ce qui se passera ! » Il faut le répéter encore et encore : l’Europe a accueilli en 2015 un peu plus d’un million de migrants, soit 0,2 % de sa population. En arriver à un tel niveau de crise et d’inefficience alors qu’on parle d’un flux de 0,2 %, cela montre la fragilité et l’inadéquation de la réponse.

MSF est-elle désormais la seule ONG qui refuse les financements en provenance d’institutions et d’États européens ?

Depuis sa création, MSF a mis en place une stratégie d’indépendance financière. Nous sommes financés à 92 % par des fonds privés et nous faisons figure d’exception. Déjà en 2004, nous avions décidé de ne plus accepter de fonds étatiques américains. Après le 11-Septembre, les Américains voulaient imposer leurs conditions et leurs contrôles, déterminer qui devait être bénéficiaire de leur aide, faire en sorte que l’argent ne puisse pas aller aux « groupes terroristes », alors qu’il s’agissait d’aider des populations qui vivaient dans des zones sous contrôle d’un groupe labellisé comme terroriste.

Quand il s’agit d’une crise humanitaire liée à une guerre ou un conflit, nous ne prenons jamais de subventions étatiques. Nous ne voulons pas d’interférences avec les politiques étrangères menées. Voilà des années que nous n’acceptons plus d’argent de la France, et très peu du Royaume-Uni, qui ont des politiques étrangères extrêmement affirmées dans des pays où nous sommes opérationnels.

Est-ce un manque à gagner important pour MSF ?

Quelque 46 millions d’euros de fonds européens, cela représente des montants assez considérables, mais nous avons des réserves qui représentent entre six et neuf mois d’activité. Nous pouvons ainsi faire face à des actions urgentes et cela nous donne plus d’indépendance. Il faut comprendre que MSF ne touchait aucun fonds européen pour alimenter ses programmes sur les migrations en Europe. Ce à quoi nous renonçons, ce sont des financements pour d’autres opérations dans le monde, par exemple au sud Soudan.

La décision de MSF va ouvrir une voie pour d’autres ONG ?

Nous espérons ouvrir une réflexion sur les accords passés entre l’UE et la Turquie et ceux qui sont à venir. Et aussi sur l’instrumentalisation que font les États européens de l’aide humanitaire. Si on utilise l’aide humanitaire comme un marchandage pour obtenir le renvoi des demandeurs d’asile ou l’arrêt des flux migratoires, cela a quelque chose d’extrêmement choquant. En recevant des fonds, chaque ONG doit se poser la question de sa propre instrumentalisation.

Fin mars, vous aviez déjà annoncé votre décision de ne plus intervenir dans certains hotspots en Grèce qui avaient été transformés en lieux de détention. N’y a-t-il pas le risque d’abandonner les migrants à leur sort ?

Oui, c'est un vrai dilemme et une décision très difficile à prendre. Nous avons décidé de quitter le camp de La Moria à Lesbos qui, après l’accord UE/Turquie, était devenu une prison, entourée de barbelés. Avec des conditions de vie inacceptables. À un moment donné, s’est posée la question de savoir à partir de quand MSF devient un service médical supplétoire au service d’une politique migratoire de rétention et de renvoi. Et à partir de quel moment, nous restons une organisation qui choisit ses programmes. Nous avons considéré qu’il valait mieux se retirer et dénoncer la situation. D’autres organisations sont restées. Bien sûr, s’il y avait une urgence, une épidémie ou autre, nous serions prêts à intervenir.

Mais nous sommes toujours présents pour des programmes d’accueil en Grèce pour les 50 000 personnes qui étaient arrivées avant l’accord Turquie/UE et sont toujours bloquées. Nous avons monté une structure à Idomeni, à la frontière macédonienne, là où les pouvoirs publics grecs n’ont pas voulu intervenir alors qu’ils en avaient les moyens. Et nos programmes en Méditerranée continuent.

L’Europe porte donc une lourde responsabilité.

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19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 16:34

Histoires d'images, images d'Histoire réalisé en 2014 par Moïra Chappedelaine-Vautier (54 mn)

http://www.tebeo.bzh/replay/354-histoires-dimages-images-dhistoires/8880334

En 1950, en pleine reconstruction, les ouvriers de Brest se mettent en grève. Elle durera plus d’un mois et sera sanglante. Edouard Mazé, ouvrier brestois de 26 ans laissera la vie lors de la manifestation du 17 avril, des dizaines de ses camarades seront blessés et l’un d’eux Pierre Cauzien sera amputé cinq jours plus tard.

La ville est en état de siège. René Vautier, jeune cinéaste de 20 ans, se rend clandestinement à Brest, à l’appel de la CGT, pour tourner un film sur les raisons de la colère. La trace de ces événements est aujourd’hui ténue et portée par des témoins dont la parole s’éteint petit à petit. Ce film se propose de retrouver les traces de ces évènements, recueillir la parole des témoins, fouiller leurs archives personnelles, exhumer les photogrammes oubliés, ouvrir les dossiers officiels jusqu’alors protégés, fouiller au fond des mémoires individuelles pour comprendre. En 1950, un homme est mort… Mais qui s’en souvient encore ?

René Vautier sur la mort d'Edouard Mazé, tué par les forces de l'ordre établi en 1950: un documentaire de Tébéo raconte le contexte de ce conflit social à Brest
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19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 16:19

Lundi 20 juin, opération "Allô parlementaire, CETA ça va pas l'faire !"

Son objet : amener députés et sénateurs à s'engager à prendre publiquement position contre le CETA et le TAFTA et à interpeler le gouvernement pour qu'il s'oppose à toute application provisoire de ces traités qui minent le processus démocratique.

1. Mixte ou pas mixte ? CETA et sa ratification
La France et les 27 autres Etats membres de l'UE pourront-ils approuver ou non le CETA, accord conclu entre l'UE et le Canada ? La CE tente d'imposer sa seule ratification et nourrit plus que jamais les inquiétudes des agriculteurs et des PME européennes. En France, la FNSEA, le CNJA, Interbev, ont demandé solennellement à François hollande de bloquer l'accord. Du côté canadien, la ratification ne semble pas poser de difficultés majeures, le gouvernement Trudeau y étant plus que favorable.
JC Juncker, président de la CE, souhaite manifestement accélérer le processus de ratification en plaidant pour une unique ratification européenne par le Conseil européen et par le Parlement européen. Une posture dénoncée par plusieurs pays, notamment le Luxembourg, la Grèce, l'Autriche, la Wallonie, ainsi que par de nombreux élus, car ce traité impacterait plusieurs secteurs de notre économie et toucherait nos territoires agricoles.
Comme ils l'ont fait pour la négociation du TAFTA, les parlements nationaux ont donné mandat à la CE pour négocier en leur nom, il serait donc tout à fait normal et logique que le contenu de l'accord soit soumis à leur vote. En agissant ainsi, Bruxelles remet en cause le pouvoir des élus nationaux et privilégie les intérêts privés dans l'élaboration des politiques d'intérêt général. Au contenu toxique du CETA s'ajoute un déni de démocratie sur sa mise en oeuvre.

2. Calendrier
5 juillet : Conseil européen sur la nature juridique du CETA (accord non mixte sauf retournement de situation)
17 septembre - Allemagne : Manifestation régionale contre le CETA et le TAFTA
18 septembre - France : Journée transition citoyenne. Y intégrer CETA et TAFTA
20 septembre - Belgique : mobilisations contre le CETA
22-23 septembre - Conseil européen à Bratislava - Décision signature CETA
15 octobre - France : manif centralisée à Paris ?
17 octobre - Sommet UE-Canada, signature officielle du CETA
19-20 octobre - Bruxelles : réunion des collectivités hors TAFTA et hors CETA
4-5 novembre - Journées mondiales contre les accords de libre-échange (CETA-TAFTA-TISA-APE) et le pouvoir des multinationales
- Parlement européen : début de l'examen du CETA

L'année 2016 est décisive pour contrer tous ces traités. La pression citoyenne doit continuer à s'exercer sur les collectivités, les parlementaires, les eurodéputés, le gouvernement.
Pour ce qui concerne le CETA, il s'agit ici de la dernière ligne droite contre ce traité. Notre objectif est d'empêcher son approbation.
Lundi 20 juin, toutes et tous utilisez vos téléphones, mèls, twitter, etc. pour intervenir auprès des parlementaires finistériens dont vous trouverez les coordonnées dans la note jointe.

Cordialement
Pour les collectifs Stop Tafta-Ceta
Henri Guillou

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19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 15:45

Collectif unitaire de solidarité avec le peuple grec du Morbihan Contre l’austérité, pour la démocratie ! Non aux diktats de la finance ! Changeons l’Europe !

Avec les Grecs 56

Notre action solidaire est devenue concrète.

Nous avons déjà envoyé 70kg de médicaments aux différents dispensaires Grecs pour une valeur de plus de 14 000€.

Jeudi dernier Bretagne Grèce solidarité santé à chargé 8 m3 de matériel médical dans un véhicule partant pour la Grèce. Avec les Grecs 56 ont contribué pour 5m3 à cet envoi.

Au retour nous aurons des savons de la sté Viome dont les travailleurs ont repris l'activité sous forme de scoop. Il est possible que nous puissions avoir de l'huile d'olive de petits producteurs. Enfin ce véhicule ramène une exposition de dessins d'enfants des écoles de l'Attique ayant pour thème la Paix et les Valeurs Humaines.

Nous développons les points de collecte, nous avons de nouveaux locaux de stockage et avons une proposition pour développer un logiciel d'enregistrement pour les médicaments. Enfin notre prochain objectif important sera la réussite du projet de caravane.

Pour continuer à mener à bien ces taches nous avons besoin de vos bras et de vos compétences.

Nous vous invitons à notre prochaine réunion

Lundi 20 juin 2016 18h

salle C du loch place du maréchal Leclerc Auray

Ordre du jour:

  • Point sur le dépôt des statuts

  • Organisation projet caravane

  • Organisation de la collecte

  • Nouveaux locaux

  • Exposition pour la Paix et les Valeurs Humaines

  • Bilan de la 2ème tournée de la tourmente grecque

  • Organisation troc et puce 26 juin à Riantec ??

  • Changement dispensaire destinataire et transport du matériel

  • Produits Grecs et recherche de contact avec via campésina Grèce et Viome

Amenez les médicaments et les matériels médicaux que vous avez collectés ou confiez les a des militants qui seront présents.

Envoyez nous par mail les questions que vous souhaitez voir traitées même si vous ne pouvez pas venir

Contacts organisation : Françoise : 06 88 33 25 69

René : 06 80 06 05 76

--
"Nous devons devenir le changement que nous souhaitons voir dans le monde."
Mohandas Karamchand Gandhi

http://aveclesgrecs.com/

Avec les Grecs 56 organise sa prochaine réunion le jeudi 20 juin à Auray - prenez les contacts si vous voulez participer à l'envoi de médicaments et de matériel pour les dispensaires ou aux dons
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19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 12:19

Après le massacre d'Orlando, Trump a "proposé" de chasser des Etats-Unis tous les ressortissants des pays ayant fourni des individus terroristes (Afghanistan, Syrie, Irak, Tchétchénie, Arabie Saoudite....).

Le monde selon TRUMP et tous ceux qui partagent sa vision ultra-primaire et xénophobe du réel " c’est une histoire racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien", pour reprendre la formule de Shakespeare dans Macbeth.

Le problème est que nos post-démocraties occidentales, avec des médias aux ordre du capital et du consumérisme, une crise du politique produite par les excès de domination du capitalisme néo-libéral, des systèmes corrompus et oligarchiques, produisent un tel avilissement de l'esprit public et du suffrage universel.

Le sinistre TRUMP n'est pas un histrion et un événement météorologique extraordinaire venu des marges, il est le produit monstrueux de notre système de vie sociale, politique et économique, dominé par la loi du fric, de la concurrence, de la vulgarité.

Courant d'ère. Triste Trump
http://www.letelegramme.fr/bretagne/triste-trump-19-06-2016-11114079.php

De ce côté-ci de l'Atlantique, nous sommes tentés de regarder M. Trump comme une sorte de clown excentrique qui vient distraire les foules tandis que les vrais numéros s'enchaînent. Il a tout pour plaire : son inculture, sa grossièreté, son racisme, sa misogynie, son aplomb, sa mauvaise foi, sa méconnaissance des dossiers nationaux et internationaux. Voilà un type qui n'incarne pas l'establishment et qui sera pourtant investi par le parti de l'establishment - ? où personne ne l'aime, où chacun se pince le nez. Elle est bien bonne, non ? Eh bien non et non, cette histoire-là n'est pas bonne du tout. Car, au-delà des perles électorales, M. Trump lâche des messages qu'il convient de prendre au sérieux. Et dont le plus parlant est celui-ci : s'il est élu, l'Amérique se retirera de la COP21 et dénoncera les engagements souscrits par Barack Obama pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce n'est absolument pas une lubie de plus, une velléité, un effet de manche.

Il faut savoir que le Parti républicain s'est profondément installé dans le déni, juge que rien ne doit entraver le « mode de vie américain » (entendons la consommation à outrance, l'égoïsme assumé), que la recherche frénétique du pétrole par tous les moyens, y compris la fragmentation hydraulique, est parfaitement légitime, et que les discours inquiétants propagés par les écolos ne sont que délire et jeu d'épouvantails. En d'autres termes, le candidat républicain à la présidence menace - ? et menace sérieusement, cette fois - ? de prendre la planète en otage, de nous prendre en otages, en bloquant unilatéralement la lutte contre le réchauffement climatique, en la rendant quasi vaine. S'il refuse d'y prendre part, en effet, on voit mal comment la Chine ou l'Inde accepteraient de se discipliner en pleine phase d'émergence. Sarah Palin, ex-candidate à la vice-présidence, n'avait pas tenu un autre discours. Dans les romans policiers qui se passent dans un cirque, le clown est toujours l'assassin. Parce qu'on pense que nul ne tue en riant. Mais si. La preuve.

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19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 09:03
Manuel Valls au Journal du Dimanche: le rôle des syndicats, c'est de savoir annuler les manifestations contre la casse du droit du travail pour le succès de l'euro et la préservation de la tranquillité publique! - Signez la pétition contre la suppression du plus élémentaire des droits démocratiques: le droit de manifester!

" Je ne respecterai pas l'interdiction de manifester " Pétition mise sur CHANGE.ORG par notre camarade Jean-François Téaldi, ancien membre du CN du PCF, et responsable syndical CGT de l'audiovisuel public: déjà 111 857 signatures!

http://email.change.org/mpss/c/-AA/2yE/t.1y4/tNQ0atdxQHaROrVJMLS0fA/h1/KLcqj6mm2DNwtPZFTP391qaKbNulhP5jmyth95PnciAe-2FfVx8CmRue7M9CiwycSSLln4FYe8q0Pk3rEMwA-2B6EzhUm5dsPtKtcMy3cEj2D1WqMoJpFockRO8G8x9uNaM87aOBWwciQ25K-2Bddu91rYP1GjoxdRAHsO7DgnSqcqbHBrZCE3ZilCYoPB9yPGr96QUJzQQMAI0waw0uk6nT9TGNZM-2FMvrJsqV6BPJFwYFgBU-3D

Cet homme est méprisable... Cet homme est dangereux!

Cet homme est méprisable... Cet homme est dangereux!

MANUEL VALLS, du SARKOZY dans le texte qui ose tout!

Même envisager une participation de la "gauche radicale" à la primaire des néo-libéraux "proches du PS" réunis dans la pathétique "Belle alliance populaire" (les écologistes opportunistes vendus autour de Jean-Vincent Placé et Emmanuelle Cosse, les radicaux de gauche et leurs 500 adhérents, ce qui reste du PS version hollandaise, vidé des 2/3 de ses adhérents et des 2/3 de ses sympathisants).

C'est semble t-il sur cet arriviste sans scrupule que reposerait l'espoir du plus grand nombre de ce qui reste des adhérents socialistes pour "résister" à la marée bleue et brune en 2017...

Le PS est déciment tombé très très bas.

Voir le compte rendu de son interview dans le Journal du Dimanche aujourd'hui sur le site internet du JDD:

Dans un entretien exclusif au JDD, Manuel Valls évoque l'organisation, par le PS et ses alliés, d'une primaire début janvier. "La primaire correspond à un besoin de participation démocratique dans notre société, explique le Premier ministre. Le Parti socialiste entend, à juste titre, rassembler la gauche à l’occasion de cette primaire, la gauche réformiste, socialiste, écologiste, radicale, c’est-à-dire la Belle Alliance populaire, car il s’agit d’être présent au second tour."

Interrogé sur la participation de François Hollande à cette primaire de la gauche, Manuel Valls indique que le chef de l'Etat "est seul maître de son choix". Qu'un président sortant retourne dans une primaire peut-il dévaloriser son statut? "A aucun moment, répond le Premier ministre. Qu'y a-t-il de dévalorisant à retourner devant les Français, à défendre ses idées, à expliquer son action? C’est cela, la démocratie!"

Sur le projet de loi contesté, dans la rue, par plusieurs syndicats, Manuel Valls dit assumer "un désaccord de fond" sur "la décentralisation et la place du dialogue social dans l'entreprise". Mais, martèle-t-il, "il n'y aura ni retrait du texte, ni modification de sa philosophie, ni réécriture des articles qui en constituent le coeur".

Par ailleurs, le Premier ministre revient sur les violences qui ont émaillé certaines manifestations anti-loi Travail. "Compte tenu de la situation, des violences qui ont eu lieu, de l'attentat odieux contre le couple de policiers mais aussi de la tenue de l'Euro, les organisateurs devraient annuler eux-mêmes ces rassemblements, explique Manuel Valls. La CGT doit sortir de l'impasse." Et de menacer : "Si nous constatons que ces manifestations font peser de nouveau un danger pour les forces de l'ordre et les biens publics, alors le gouvernement prendra ses responsabilités."

Lire aussi:

Valls appelle les syndicats à « annuler eux-mêmes » les manifestations contre la « loi travail »
http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/06/19/loi-travail-manuel-valls-souhaite-l-annulation-des-manifestations-jeudi_4953498_823448.html

Présidentielle : le PS approuve à l’unanimité l’organisation d’une primaire
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/06/18/presidentielle-2017-le-conseil-national-du-ps-vote-a-l-unanimite-pour-l-organisation-d-une-primaire_4953429_4854003.html

Manuel Valls au Journal du Dimanche: le rôle des syndicats, c'est de savoir annuler les manifestations contre la casse du droit du travail pour le succès de l'euro et la préservation de la tranquillité publique! - Signez la pétition contre la suppression du plus élémentaire des droits démocratiques: le droit de manifester!
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