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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 06:57

Communiqué: le 12 juin, tous à Penmarc'h pour un monde sans armes nucléaires!

La Fédération PCF du Finistère appelle les citoyens à participer nombreux au rassemblement pour le désarmement nucléaire ce dimanche 12 juin au phare d'Eckmühl à Penmarc'h à 12h organisé par le Mouvement de la Paix à l'occasion du lancement imminent d'un missile M 51 depuis le suf-Finistère.

L’État français boude le groupe de travail pour des négociations multilatérales pour le désarmement nucléaire, en contradiction avec les traités signés par la France et les mandats de l'ONU.

Notre gouvernement s'est lancé dans une politique ruineuse et irresponsable de « modernisation » de ses armes atomiques, à travers le programme M51, la poursuite des essais nucléaires au Mégajoule du Barp près de Bordeaux, l’engagement du projet de renouveler toute la flotte de sous-marins nucléaires basée à l’ile Longue près de Crozon, le développement de la composante nucléaire aéroportée, l’acceptation de participer au bouclier antimissile (« guerre des étoiles » ) porté par les USA et l’OTAN.

La France est le troisième Etat au monde qui possède le plus de têtes nucléaires. Notre Etat possède ainsi 4 sous-marins nucléaires lanceurs d'engins qui se relaient en mer pour des missions d'une dizaine de semaines.

Equipés de 16 missiles, dotés de 6 têtes nucléaires chacun, chaque sous-marin porte une puissante équivalente à près de 1000 fois la bombe d'Hiroshima.

Cet attirail inquiétant est complété par les missiles ASMP (air-sol moyenne portée) portés par les avions Mirage et Rafale, notamment ceux basés à Landivisiau.

Le PCF milite depuis des années pour que la France prenne des initiatives sérieuses pour tourner le dos à la doctrine obsolète, ruineuse et dangereuse de la dissuasion nucléaire, et qu'elle donne l'exemple pour délivrer l'humanité de ce péril mortel qu'est la prolifération des armes atomiques, 71 ans après Hiroshima et Nagasaki.

Le candidat communiste du Front de Gauche aux élections régionales, Xavier Compain, avait d'ailleurs rencontré au port du fret devant l'île longue l'an passé une délégation japonaise pacifiste constituée de survivants du cataclysme d'Hiroshima.

Communiqué de la Fédération PCF du Finistère: tous à Penmarc'h le dimanche 12 juin pour un monde sans armes nucléaires!
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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 06:50

Pollution anse de Penfoul... Montage de Jean-François Dirringer.

A partir d'une vue satellite et du plan d'épandage du GAEC AVEL VOR reconstitué le plan d'épandage sur la vue satellie.  On y voit bien que les champs où ils épandent sont quasiment tous en bordure du Foul ou de la rivière menant à Kersaint et Trémazan (JF Dirringer)

A partir d'une vue satellite et du plan d'épandage du GAEC AVEL VOR reconstitué le plan d'épandage sur la vue satellie. On y voit bien que les champs où ils épandent sont quasiment tous en bordure du Foul ou de la rivière menant à Kersaint et Trémazan (JF Dirringer)

Déclaration de la Fédération du Finistère

Porcheries industrielles

La course au gigantisme est une voie dangereuse et sans issue.

Les habitants de Landunvez et les associations de protection de l'environnement s’inquiètent à jute titre des projets d'agrandissement d'une porcherie industrielle installée dans la commune.

Le Préfet du Finistère a donné son accord passant outre l'opposition du commissaire enquêteur. Ca c'est de la simplification administrative !

Les risques sanitaires, les interdictions de baignades épisodiques sur les plages de la commune, les épandages odorants, les pollutions des cours d'eau avoisinants n'ont pas fait sourciller le représentant de l' Etat dans le département.

Mais que peut-on refuser à la SARL AVEL VOR (ou AVEL MOC'H c'est selon) dirigée par le Président du Comité Régional Porcin, administrateur du groupement de producteurs AVELTIS qui commercialise 3 000 000 de cochons par an ?

Les citoyens ne peuvent que s’étonner du fossé qui se creuse entre les discours officiels et la réalité.

Les crises succèdent aux crises. Tous les secteurs sont touchés, la filière porcine, la production de lait, les légumiers....

Les actions régulières des agriculteurs sont là pour nous le rappeler

La situation est telle qu'elle fait dire aux experts que la crise est systémique et que le modèle d'agriculture industrielle qui a détruit en Bretagne des dizaines de milliers d'emploi, met à genoux les producteurs, épuise les ressources, impacte violemment l'environnement n'est pas la solution mais bien la source du problème.

Et ce modèle il est grand temps d'en changer.

L'avenir de l’agriculture,l'avenir de nos territoires ne passent pas par la course au gigantisme et l'inscription obligatoire des paysans dans la compétition mondiale, prônée par les ayatollahs du libéralisme forcené. Ils en seront, nous en serons toujours les victimes.

On pourrait alors s'attendre que l'Etat, qui n'est pas avare en déclarations et prétend soutenir une agriculture de qualité, respectueuse des hommes et l'environnement passe sans attendre aux travaux pratiques.

On pourrait s'attendre à ce qu'il s'oppose aux agrandissements déraisonnables et qu'il promeuve les installations et les conversions en agriculture paysanne.

Dans cette bataille, comme dans d'autres l'intervention citoyenne est indispensable.

La fédération finistérienne du Parti Communiste Français apporte son soutien sans réserve aux habitantes et aux habitants de Landunvez, aux associations de protection de l'environnement et du patrimoine engagés dans le combat contre agrandissement de la porcherie industrielle AVEL MOR.

La fédération du Finistère du Parti Communiste - Brest, le 12 juin 2016.

Pétition "Préfet du Finistère: Non à l'agrandissement de la porcherie industrielle AVEL VOR de Landunvez" . Aidez le collectif citoyen en ajoutant votre signature.

Son objectif est d'atteindre 1 000 signatures et nous avons besoin de plus de soutiens. Pour en savoir plus et pour signer, c'est ici:

https://www.change.org/p/pr%C3%A9fet-du-finist%C3%A8re-non-%C3%A0-l-agrandissement-de-la-porcherie-industrielle-avel-vor-de-landunvez?recruiter=148918380&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive

Porcheries industrielles: la course au gigantisme est une voie dangereuse et sans issue. Soutien du PCF Finistère aux habitants de Landunvez qui luttent contre le projet d'agrandissement d'une porcherie industrielle
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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 06:40
Loi travail: la liberté d'expression existe t-elle encore selon le ministère de l'intérieur? - communiqué de la CGT

Loi Travail - Communiqué de la CGT

La liberté d’expression existe-t-elle encore pour le ministère de l’intérieur ?

vendredi 10 juin 2016

C’est avec stupéfaction que la CGT vient de découvrir les consignes de sécurité publiées par le ministère de l’intérieur pour l’Euro.

Dans le chapitre intitulé « Bien se comporter au sein et aux abords des stades », le ministère de l’intérieur recommande de « ne pas tenir de propos politiques, idéologiques, injurieux, racistes ou xénophobes ».

Ces consignes remettent en cause le fondement de la démocratie, la liberté d’expression.

En mettant sur le même plan propos diffamatoires, racistes ou xénophobes - qui relèvent de l’infraction pénale - et propos politiques et idéologiques - qui fondent les libertés constitutionnelles et le débat démocratique - elles génèrent un scandaleux mélange des genres.

Notons au passage que le ministère de l’intérieur s’inquiète davantage des propos politiques que du sexisme et de l’homophobie, oubliés de ces consignes alors qu’ils sont malheureusement bien présents dans les stades.

Le gouvernement a-t-il peur que les supporters, qui sont aussi salarié-es, privé-es d’emplois, jeunes… ne débattent de la loi travail ?

La ficelle est grosse et démontre que la stratégie visant à opposer supporters et grévistes ne fonctionne pas.

Une large majorité de français-es refusent la loi travail, c’est donc aussi le cas des supporters !

De telles consignes sont en tout cas la preuve de la fébrilité du gouvernement, qui depuis 4 mois, en empêchant la négociation et le débat parlementaire, refuse tout débat sur la loi travail.

La CGT exige des clarifications rapides de la part du ministère de l’intérieur et la modification de ces consignes, manifestement contradictoires avec les libertés constitutionnelles.

La CGT continuera sa campagne d’information massive sur la loi travail et ses dangers, sur les lieux de travail, les lieux publics et aux abords des stades.

La CGT Ile de France organise d’ailleurs dès cette après-midi une opération « Carton rouge à la loi Travail ».

Des initiatives de votation et débats avec les supporters sont prévues partout en France.

Pour que les supporters passent un bel Euro et que ce grand évènement sportif valorise la France, la CGT réitère son appel à l’ouverture de discussions.

L’intersyndicale attend toujours la réponse du Président de la République à son courrier du 20 mai dernier, dans lequel les organisations syndicales demandaient à être reçues.

Par son refus de négocier le gouvernement est responsable du blocage.

La loi travail est minoritaire dans l’opinion, minoritaire chez les syndicats, minoritaire chez les parlementaires, elle doit être retirée !

Montreuil, le 10 juin 2016

Loi travail: la liberté d'expression existe t-elle encore selon le ministère de l'intérieur? - communiqué de la CGT
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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 06:32
photo Ouest-France: des résidentes de l'EHPAD de Paimboeuf racontent leur triste quotidien

photo Ouest-France: des résidentes de l'EHPAD de Paimboeuf racontent leur triste quotidien

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/des-residentes-de-lehpad-de-paimboeuf-racontent-leur-triste-quotidien-4283910

Juliette et Marcelle, résidentes de la maison de retraite de Paimboeuf, lèvent le voile sur le quotidien dans un Ehpad qui connaît des coupes budgétaires.

Témoignage

« Quand je suis arrivée ici il y a onze ans, c'était gai. Ça ne l'est plus. » Marcelle Laurent, 94 ans, a toute sa tête et pas un cheveu blanc. Avec sa copine, Juliette Abellan, 85 ans, elle est résidente de l'Ehpad de Paimbœuf.

Toutes deux paient 1 986 € par mois. Juliette, ancienne gardienne de camping, est clouée dans un fauteuil depuis qu'une maladie atrophie les muscles de son corps. « Depuis trois ans que je suis là, j'ai pris une seule douche. Il y a une belle baignoire dans une grande salle de bains. Mais je n'ai pu y aller que trois fois. Il faut deux ou trois personnes pour m'y mettre. C'est trop, vu les moyens en baisse. » Alors, la toilette de Juliette se fait au gant, sur le lit, le matin.

Couchée à 17 h

Mais ce n'est pas le plus dérangeant, selon elle. Avec l'arrivée des beaux jours, c'est son heure de coucher qui la déprime. « On me couche à 17 h, pour des questions d'organisation du personnel. Plus tôt que les bébés ! Le matin, on me lève de plus en plus tard, souvent vers 11 h. Ça fait court comme journée ! »

Le dimanche, faute de personnel suffisant, Juliette Abellan doit rester au lit, tout comme les jours fériés. « Ce qui fait qu'à Pâques, du samedi soir au mardi matin, elle est restée couchée. Ce n'est pas normal ! », s'exclame son amie, Marcelle Laurent.

Des repas au pas de chargeÀ l'Ehpad, Marcelle joue le rôle de déléguée de classe. Elle siège au conseil « vie sociale » de l'établissement. Elle a vu les conditions de travail se déliter petit à petit. « Des départs n'ont pas été remplacés. Les filles courent partout. Elles n'y sont pour rien, elles font le boulot comme elles le peuvent. Mais elles sont tendues, fatiguées et ça se ressent forcément. »

Ces deux femmes regrettent le temps où elles papotaient avec ces salariées qui partagent leur intimité. « Nous, ça va, on est toutes les deux, on ne s'ennuie pas, lâche Marcelle. Mais pour certains, les journées sont longues. »

Des journées rythmées par des repas qui, eux aussi, doivent aller de plus en plus vite. « Le soir, à peine on a posé la fourchette que l'assiette est débarrassée. On passe à table à 18 h 30. À 19 h, c'est souvent plié. »

Guillaume est l'animateur de la maison de retraite. « Un animateur pour cent résidents, c'est impossible. Et pourtant, c'est essentiel. En 24 heures, les résidents dorment huit heures, ont quatre heures et demie de soins et les temps de repas. Faites le calcul, il reste un paquet d'heures à combler ! »

Pas de véhicule adaptéL'Ehpad de Paimbœuf ne dispose pas de véhicule adapté aux fauteuils roulants. Alors bien souvent, Juliette doit rester à la résidence pendant que Marcelle sort. « Ça s'appelle du tri par le handicap ! », s'exclame Claude Grandjouan, délégué CGT.

« Nous devons faire face à un plan d'économies important, commente de son côté la direction. Qu'une personne doive rester couchée est regrettable. Lever et coucher les résidents fait partie des missions essentielles de nos salariés. Moi, je n'ai rien contre le fait d'avoir le même nombre de salariés le week-end qu'en semaine. Mais nous avons aussi des demandes de salariés qui veulent profiter de leur vie familiale le week-end, ce que je comprends aussi. À Paimbœuf, nous allons rééquilibrer la présence des salariés entre le pôle « Alzheimer » et le pôle ouvert. Pour le camion, nous allons faire appel à des mécènes pour pouvoir l'acheter. On essaie de faire au mieux. »

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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 06:30

Déclaration de la Fédération du Finistère

Lannilis CARGILL prend la poudre d'escampette

Quel avenir pour la phyco-culture ?

Contrariée d'avoir été épinglée en septembre 2015 par l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament pour des productions non autorisées et la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes pour des conditions d'exploitation douteuses, la société CARGILL boude.

Et bouder pour CARGIL -143 000 salariés dans 67 pays, 134 872 milliards de dollars de chiffre d'affaire et 1870 milliards de dollars de résultat net en 2014- c’est casser un de ses jouets.

Le jouet en question est son usine de production d'alginate de Lannilis dont la fermeture est programmée pour la fin de cette année. La vie des 65 salariés du site, l'avenir des goémoniers de l'Aber Ildut, CARGILL s' en moque comme de son premier dollar de profit..

La décision brutale d'un des trusts mondiaux de l'agro alimentaire et de quelques activités connexes ou pas (santé et pharmacie, élevage, transports fluviaux et maritimes, gestion des risques financiers et industriels, électricité et gaz) ne peut qu'interroger l'Etat, la Région et le Département qui ont fait de la filière aquacole un des axes majeurs de développement de la Bretagne en général et du Finistère en particulier.

Elle démontre d'ailleurs que, cachée sous le vocable sportivo-économique de « compétition internationale » la mondialisation capitaliste adossée à la perte d'autonomie des états, au déclin de l'indépendance nationale, est un frein au développement raisonné des territoires.

La décision de CARGILL heurte frontalement les stratégies publiques.

On peut donc légitiment attendre, et c'est singulièrement vrai pour les salariés de l'usine en danger, les artisans récoltants, pour celles et ceux dont l'activité dépend de près ou de loin de ce site industriel, que l'Etat et la Région et le Département, se saisissent sans attendre du dossier de manière exemplaire et novatrice.

On ne peut plus se contenter, comme dans bien des cas, si ce n'est tous les cas, de mesures d’accompagnement à la liquidation, de plan de reconversion dont on ne connaît que trop bien les résultats et autres artifices.

Les pouvoirs publics doivent se fixer pour objectif l'aide à la construction d'une filière locale de phyco-culture, de la récolte ou de la production à la transformation, dans ce secteur géographique qui concentre l’essentiel du potentiel de récolte et de valorisation.

Toutes les pistes doivent être explorées sans tabou, notamment celles qui associeraient sous forme coopérative soutenue par les acteurs publics les différents intervenants de la filière, et en premier lieux les salariés.

Brest le 10 juin

Déclaration de la fédération PCF du Finistère: Lannilis Cargill prend la poudre d'escampette. Quel avenir pour la phyco-culture?
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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 06:16

Le 9 juin 1944 à Tulle, en Correze, sous les yeux de la population, 99 otages, des hommes de seize à soixante ans, sont pendus aux réverbères et aux balcons de la ville par les soldats de la Panzerdivision SS Das Reich. Avec le concours d'historiens et de témoins, retour sur le premier massacre de civils sur le sol français pendant la Seconde Guerre mondiale. Réalisation : Emmanuel Amara pour France 5.

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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 06:11

On nous a signalé un article intéressant de Public Sénat sur les contradictions politiques internes du F Haine par rapport à la loi travail:

www.publicsenat.fr/lcp/politique/loi-travail-mesures-liberales-defavorables-aux-syndicats-des-senateurs-fn-1383321

Loi travail : les sénateurs FN défendent des mesures libérales et défavorables aux syndicats… puis les retirent

Si le FN est discret sur la loi travail, les amendements de ses deux sénateurs, Stéphane Ravier et David Rachline, visent à contourner les syndicats et sont dans une veine libérale, chère au FN à Marion Maréchal-Le Pen. Surprise : après publication de notre article, ils ont été retirés…

Le Front national se fait plutôt discret depuis quelques temps. On l’a peu entendu sur la loi travail. Ce projet de loi est examiné à partir de lundi au Sénat (voir notre article sur les 987 amendements du Sénat) et les amendements déposés par les deux sénateurs FN, Stéphane Ravier et David Rachline, sont pour le moins instructifs. Ils montrent à la fois une volonté de contourner les syndicats et de libéraliser le marché du travail. Economiquement, c’est la ligne défendue par Marion Maréchal-Le Pen au sein du parti d’extrême droite, à l’opposée de celle du numéro 2 et proche de Marine Le Pen, Florian Philippot, pour qui ce texte « est la loi sur la dérégulation du travail ».

Hara-kiri parlementaire

Mais les tenants d’une ligne identitaro-libérale vont être déçus. Quelques heures après la publication de notre article, tous les amendements FN ont été retirés vendredi après-midi… Tous, sans exception. Impossible d’en trouver trace sur le site du Sénat. Il y en avait une dizaine. On remarque juste que certains amendements ont été « retirés avant la séance ». A la Haute assemblée, le service de la séance justement, confirme.

Les deux sénateurs FN ne pourront donc pas défendre d’amendement sur la loi travail : la date limite pour les déposer était fixée à jeudi midi. Cet hara-kiri parlementaire peut sembler étonnant. Heureusement, pour ceux qui seraient passés à côté, publicsenat.fr a pu les consulter avant leur disparition.

Doublement des seuils sociaux

Stéphane Ravier et David Rachline propos(ai)ent ainsi, comme les sénateurs LR d’ailleurs, de relever le seuil social de 50 à 100 salariés. Il entraine pour l’employeur diverses obligations en faveur des employés. Si l’on n’est pas étonné de voir le sénateur LR Roger Karoutchi, soutien de Nicolas Sarkozy, proposer le retour de la défiscalisation des heures supplémentaires, on constate que David Rachline le souhaite aussi.

Pour les TPE/PME, Stéphane Ravier souhaite des « exonérations de cotisations sociales, patronales et salariales sur les contrats des apprentis ». Toujours pour les petites entreprises, il veut réduire à « deux mois » la durée de la baisse des commandes ou du chiffre d’affaires qui permet de caractériser les difficultés économiques et autorise les licenciements économiques.

Suppression du compte pénibilité

Le sénateur-maire du 7e secteur de Marseille propose également de donner « la possibilité à l’employeur ou à un salarié de demander au délégué syndical qu’il justifie de l’usage de son crédit de délégation. L’employeur rémunère le salarié sur son temps de délégation, il est donc normal qu’il puisse demander à son salarié des justifications ». « En cas d’absence de justification », l’amendement du sénateur des Bouches-du-Rhône prévoit que « le ou les délégués bénéficiaires reversent à l’employeur les sommes dont ils ont bénéficié au titre de la délégation ».

Autres amendements FN : « supprimer le compte pénibilité » qui « alourdit considérablement les charges administratives des entreprises », supprimer « les commissions paritaires régionales interprofessionnelles » créées par la loi sur le dialogue social, ou encore « limiter le monopole syndical en permettant aux non-syndiqués de pouvoir se présenter ». Là aussi, un amendement similaire est déposé par les sénateurs du groupe LR et son président Bruno Retailleau, pour établir la liberté de candidature.

Suppression de l’article sur le harcèlement sexuel

Les deux sénateurs FN veulent aussi supprimer l’article 1er bis. « En permettant aux personnes victimes de harcèlement sexiste de ne présenter que des éléments de faits laissant supposer l’existence du harcèlement, l’article 1 er bis ouvre la voie à de graves dérives et favorise des attitudes procédurières néfastes aux relations entre employeur et employé. En effet, l’ambiguïté instaurée par cet article favorise un système procédurier où des personnes mal intentionnées pourraient s’engouffrer dans la brèche pour accuser leur employeur sans même avoir à établir des faits permettant de présumer l’existence d’un harcèlement moral ou sexuel » selon l’amendement.

Au détour d’un amendement, David Rachline et Stéphane Ravier en profitent pour rappeler les racines chrétiennes du pays. Les sénateurs du Var et des Bouches-du-Rhône proposent « de considérer les fêtes légales désignées par la loi comme des jours fériés chômés » car « chômer les jours fériés religieux c’est rappeler les fondements culturels inaliénables à l’identité de la France ; chômer les jours fériés civils c’est rappeler les sacrifices et les moments de concorde qui ont fait la grandeur de la France »
.

Loi travail: les sénateurs FN défendent des mesures libérales et défavorables aux syndicats... puis les retirent (Public Sénat)
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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 05:00
6 heures pour la Palestine à Plourin les Morlaix: belle fréquentation (Le Télégramme, 11 juin 2016)
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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 04:47
Fermeture du Quartier: communiqué du comité de défense des services publics de Cornouailles, pétition citoyenne pour empêcher la fermeture de ce centre d'art contemporain

Quimper. Environ 700 personnes mobilisées devant Le Quartier
http://www.dailymotion.com/video/x4fnexe_quimper-environ-700-personnes-mobilisees-devant-le-quartier_news

Le collectif de défense des services publics de Cornouailles tient à 
apporter tout son soutien au Quartier et à ses salariés.

La décision unilatérale d'arrêter de verser la subvention municipale à 
cette structure culturelle implantée de longue date sur la Ville, signe 
son arrêt de mort.

Les effets conjugués de la réforme territoriale et des baisses de 
dotations aux collectivités locales vont, à Quimper comme ailleurs, 
reléguer la culture aux oubliettes.

Elle est pourtant un droit et, à ce titre, fait partie de notre bien commun.

Nous invitons l'équipe du Quartier à venir témoigner samedi 11 juin 
après-midi lors des Assises des services publics, Esplanade F. 
Mitterrand, à partir de 16H.30"


 Hélène DERRIEN, pour le collectif de défense des services publics de Cornouailles

Signez la pétition contre la fermeture du Quartier:

https://www.change.org/p/collectif-quimper-cultures-non-%C3%A0-la-fermeture-du-quartier-centre-d-art-contemporain-%C3%A0-quimper?recruiter=68706760&utm_source=petitions_show_components_action_panel_wrapper&utm_medium=copylink

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11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 07:45
Alexis Tsipras

Alexis Tsipras

Cet article de Michel Bonnard renvoie assez largement aux analyses de Philippe Menut dans le film "La Tourmente grecque, chronique d'un coup d'Etat".

Cela peut être discuté mais c'est un point de vue intéressant qui remet un certain nombre de repères en place.

Que nous apporte l’expérience de Syriza ?

dimanche 14 février 2016

La victoire de Syriza, le 25 janvier 2015, a apporté un grand espoir au peuple grec et à la gauche européenne antilibérale. Aujourd’hui, son échec amène déception et sentiment d’impuissance.

Revenons sur l’expérience de Syriza afin de dépasser ce revers et préparer un autre avenir en Europe. Pour cela il faut clarifier les relations et les contradictions qui ont existé, d’une part, entre le mouvement populaire, Syriza et le gouvernement Syriza-ANEL et, d’autre part, entre l’opposition féroce de l’Union européenne et le mouvement populaire, Syriza et le gouvernement Syriza-ANEL. Enfin, il est nécessaire de souligner les raisons qui ont mené à cet échec.
Relations entre le mouvement populaire, Syriza et le gouvernement

Le mouvement populaire a permis l’arrivée au pouvoir de Syriza. Les formations regroupées dans Syriza obtenaient 4,6% en 2009. Confronté à la politique d’austérité imposée par la troïka (1), le mouvement populaire a atteint sa puissance maximale entre 2010 et 2012. Pendant cette période, Syriza était totalement impliqué dans les luttes. Constitué en parti, il obtenait 16,8% aux législatives en mai 2012 et 26,9% en juin de la même année. Moins active, la mobilisation populaire s’est poursuivie jusqu’à la fin 2014.

Le 25 janvier 2015, Syriza arrivait au pouvoir, avec 36,3%, en s’alliant avec ANEL (2).

Dès le 4 février, la Banque Centrale Européenne refusait les titres grecs comme garantie pour le refinancement des banques. Le 5 février à Athènes, une manifestation spontanée apportait son soutien au gouvernement. Les 11 et 15 février, les manifestations de soutien se multipliaient.

Convaincu de pouvoir négocier avec l’Eurogroupe mais confronté à une opposition féroce des créanciers, le gouvernement Syriza acceptait les conditions de la troïka le 20 février pour participer à un nouveau cycle de négociations.

Le Comité central de Syriza s’opposa à 41% à ce premier “accord”, des députés de Syriza, dont Zoé Konstantopoulou, présidente du Parlement, des ministres, dont Panagiotis Lafazanis, des personnalités comme Manolis Glezos, s’y opposèrent également. C’est pourquoi le texte ne fut pas présenté au Parlement.

Après le 20 février, la mobilisation est retombée et la population restera suspendue au feuilleton des négociations prévues pour durer quatre mois. Un groupe extrêmement restreint au gouvernement les mène alors, sans l’appui d’une nouvelle mobilisation et sans débat public.

Durant cette période, le Comité central ne sera pas non plus impliqué dans les négociations.

Pourtant, pendant ce temps, les débats concernant la question de la dette, des rapports avec l’Eurogroupe et la troïka occupaient Syriza. Pour autant, la crainte de ne pas conserver le soutien populaire sorti des sondages (7 sur 10 Grecs faisaient confiance à Syriza) en suscitant un débat public sur cette question a bâillonné le parti dans son ensemble.

La Plateforme de gauche, à l’intérieur de Syriza, favorable à une cessation de paiement (actée dans le programme de Thessalonique) et à une sortie de l’euro n’impulsait pas plus un mouvement populaire, qui aurait pu peser sur le gouvernement et sur les négociations.

Fin juin, les conditions exigées par les créanciers amenèrent Tsipras, le 27 juin, à poser la question de refuser les nouvelles exigences des créanciers par un référendum fixé au 5 juillet.

Les Grecs se mobilisèrent, débattirent, participèrent entre-autres à une manifestation énorme à Athènes le 3 juillet et le NON (OXI) recueillit 62,1% (70% dans les quartiers populaires et 85% chez les jeunes).

Le soir même, en totale contradiction avec les résultats du référendum et avec son appel à voter NON, Tsipras décidait de capituler et de reprendre les négociations. Elles allaient le mener à accepter, le 13 juillet, un “accord” irréalisable et catastrophique pour le peuple.

Yanis Varoufakis démissionna le 6 juillet au moment où Tsipras faisait volte-face. Majoritairement, le Comité central s’opposa à ce nouvel “accord”. Plus d’une trentaine de députés de Syriza voteront contre. Plusieurs ministres démissionnèrent à la suite ou étaient démissionnés et les rangs de Syriza se vidèrent. La population fut sidérée et la mobilisation populaire contre ce coup de force ne fut pas à la hauteur. Le diktat des créanciers fut alors ratifié au Parlement grâce au soutien de Nouvelle démocratie, du PASOK, de Dimar et de To Potami, l’opposition au gouvernement Syriza-ANEL.

Dans le parti, la lutte fut vive. La Plateforme de gauche décida de rester dans Syriza et demanda la tenue d’un congrès avant le vote des “accords” par le Parlement. Tsipras réussit à repousser le congrès aux calendes grecques…

Les “accords” définitivement votés le 19 août, Tsipras démissionna le 20, entraînant la dissolution du Parlement et la tenue de nouvelles élections législatives le 20 septembre. Sachant qu’elle n’aurait pas l’investiture du parti, la Plateforme de gauche sortit de Syriza et forma l’Unité populaire.

La campagne intéressa peu la population qui s’abstiendra massivement (44%). Syriza perdit des sièges, mais renoua son alliance avec ANEL et garda la majorité. Avec 2,8%, Unité populaire n’obtint aucun siège.

Relations entre les créanciers et les Grecs

La Commission européenne, le Fonds Monétaire International, l’Eurogroupe, la BCE, les gouvernements européens, les médias grecs et la plupart des médias européens attaquèrent violemment Syriza dès l’annonce des élections du 25 janvier. Junker résuma leur option commune par cette formule : “Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens”. Leur position ne variera pas : la Grèce devait payer !

La population grecque était alors majoritairement attachée à rester dans la zone euro et dans l’Union européenne. Syriza était partagé sur cette question, mais opta pour rester à tout prix dans l’euro. La Plateforme de gauche était pour un affrontement avec les créanciers, quitte à provoquer une rupture. Représentée par Yannis Dragasakis (vice Premier ministre) et Georges Stathakis (ministre de l’Économie), la droite de Syriza était favorable à un aménagement des mémorandums. Alexis Tsipras voulait réaliser au mieux le programme de Thessalonique en menant une négociation qui excluait toute rupture.

Yanis Varoufakis, chargé de mener les négociations, se heurta avec les créanciers. Il posa le débat sur l’avenir de la Grèce, sur la pertinence de rompre avec l’austérité. L’Eurogroupe n’entendit pas entrer dans ce débat et resta calé sur son programme de “réformes” à faire avaler aux Grecs. Un dialogue de sourds s’instaura pendant que la BCE mettait la pression sur le refinancement des banques grecques. À la veille du 20 février, Tsipras remplaça Varoufakis par Euclide Tsakalotos pour finaliser le premier “accord”. Celui-ci acta que la Grèce devait payer ses dettes, que le gouvernement ne pouvait pas prendre de mesures unilatérales et qu’il acceptait le contrôle des institutions, etc. Enfin, “l’aide”(3) apportée par les institutions serait conditionnée à des réformes négociées avec (imposées par) les créanciers.

Les mobilisations populaires faiblissent après le 20 février, la population faisant confiance à la pugnacité dont se prévalait le gouvernement.

Le 4 avril, la Commission pour la vérité sur la dette publique grecque était mise en place par Zoé Konstantopoulou et coordonnée par Éric Toussaint. Le 18 juin, cette Commission rendait ses travaux et sa conclusion était d’arrêter de payer une dette qualifiée d’illégitime, d’illégale, d’odieuse et d’insoutenable.

N’ayant pas de moyens de pression et talonnés par la baisse des liquidités, les négociateurs grecs reculaient et franchissaient des “lignes rouges”. Les aides aux plus pauvres, l’allègement des impôts injustes, le relèvement du seuil de non-imposition, le refus des privatisations, l’augmentation du salaire minimum, etc. : tout cela était abandonné. Fin juin, les exigences apparaissaient inacceptables : augmentation de la TVA, privatisation de l’électricité, nouvelles coupes dans les retraites, etc. Tsipras remplaça de nouveau Varoufakis. Ne réussissant pas à faire reculer les créanciers, le 27 juin, il décidait d’appeler au référendum du 5 juillet.

Tout a été tenté pour que les électeurs comprennent le risque de Grexit si le NON (OXI) était majoritaire. La BCE coupa les liquidités aux banques qui fermaient le 29 juin. Les médias se déchaînaient contre le référendum. L’Eurogroupe, la Commission européenne appelaient à voter OUI (NAI) et Schäuble menaçait la Grèce d’être exclue de la zone euro en cas de victoire du NON.

Durant cette semaine-là, la mobilisation était de nouveau très importante et le NON l’emporta le 5 juillet.

Tsipras espérait-il un OUI qui le dédouanerait pour accepter le troisième mémorandum ? Toujours est-il qu’il décida de jeter l’éponge, de capituler.

Yanis Varoufakis ne réussit pas à le convaincre d’appliquer un plan B (4) consistant à arrêter de payer la dette, de mettre en place une monnaie électronique parallèle, de nationaliser les banques, etc. Cela se serait joué à trois contre deux ! Varoufakis démissionna le 6 juillet.

La décision de Tsipras était une aubaine inespérée pour les créanciers qui, alors, multiplièrent et durcirent leurs exigences.

L’accord du 13 juillet (5) affirme, par exemple : “Le sommet de la zone euro souligne que l’on ne peut pas opérer de décote nominale sur la dette” ; “Les autorités grecques réaffirment leur attachement sans équivoque au respect de leurs obligations financières vis-à-vis de l’ensemble de leurs créanciers intégralement et en temps voulu” ; “Le gouvernement doit consulter les institutions et convenir avec elles de tout projet législatif dans les domaines concernés dans un délai approprié avant de la soumettre à la consultation publique ou au Parlement”.

Suit un catalogue de mesures de libéralisation, d’augmentation des taxes, de diminution des retraites (6), de “réformes” du code du travail, de privatisations, etc.

Depuis, face au quartet (7), le gouvernement grec recule à chaque étape : il a taxé les retraites en octobre, il a bradé les banques acquises par des fonds vautour en novembre, il a retiré son projet d’aide aux plus démunis en décembre, il a accepté les expulsions de la résidence principale, etc.

La vie des Grecs sera de plus en plus insupportable : se libérer du carcan de l’austérité et de la mise sous tutelle ne manquera pas de se poser de nouveau.

Quelles sont les raisons de cet échec ?

Le rapport des forces entre le gouvernement grec et les institutions était et est toujours aussi défavorable aux Grecs. Le programme de Thessalonique n’était ni plus ni moins qu’un programme d’aide aux plus démunis, un programme de relance économique, de lutte contre le chômage dans le cadre d’un rétablissement du fonctionnement institutionnel et démocratique du système politique. Les gouvernements européens, la troïka, l’Eurogroupe ont marqué dès le départ leur opposition farouche à la souveraineté du gouvernement grec et à l’aspiration du peuple à une vie décente.

La stratégie du gouvernement grec était de négocier avec les créanciers la restructuration de la dette et/ou la mise en place d’un moratoire permettant au pays de se redresser. Cela ne pouvait pas aboutir en l’absence d’un rapport de force favorable. Pour les raisons déjà avancées, refuser tout compromis défavorable avait été exclu dès le départ par Tsipras et ses proches.

La menace d’un Grexit voulu par l’Eurogroupe n’aurait pas dû être prise au pied de la lettre. L’hypothèse d’une sortie de l’euro pour la Grèce aurait posé un problème politique majeur à l’Eurogroupe. En effet, le 16 septembre 2015, le vice-président de la BCE, Vítor Constâncio, a affirmé que la menace d’expulsion de la Grèce de la zone euro “n’a jamais été lancée pour de vrai parce que ce ne serait pas légal”. Préparée politiquement et techniquement, la perspective d’une possible rupture dans les négociations aurait peut-être rebattu les cartes.

Les mobilisations populaires en Europe ont été extrêmement faibles et les gouvernements, sociaux-démocrates comme de droite, se sont tous dressés contre les demandes grecques. Notre responsabilité est immense de ce point de vue.

L’espoir que les Grecs avaient mis dans Syriza ne s’est pas mué en action collective de transformations sociales. Pour cela, il leur aurait fallu affronter à la fois les intérêts des puissants à l’intérieur de la Grèce et les créanciers à l’extérieur. Ni le mouvement populaire fatigué par cinq années de luttes et de privations, ni Syriza pas préparé à un affrontement de classe, ni le gouvernement bercé d’illusions derrière ses bonnes intentions ne l’ont envisagé. La gauche de Syriza en connaissait l’incontournable nécessité, mais n’a pas réussi à pallier les faiblesses manifestes des uns et des autres.

Pour ouvrir le débat

Les mobilisations populaires ne se décrètent pas, mais elles peuvent se convertir en intelligence collective, en force sociale qui, prenant conscience de sa puissance, ébranle la domination qu’elle subit. Dans ces périodes, il est possible de mettre au pouvoir des partis progressistes reconnus. Cela ne garantit pas qu’une fois installé le gouvernement ait les capacités de mettre en œuvre ce qu’il a programmé. Encore faut-il que les mobilisations entrent en résonance avec l’action de ce gouvernement afin que ce dernier aille au bout de ce que les luttes entendent atteindre. Or le temps politique et le temps des mobilisations n’est pas le même. Dans le cas grec, le temps politique a été extrêmement court et le mouvement de mobilisation, à ce moment-là, reprenait son souffle.

Cela pose, pour commencer, le problème de la lutte idéologique contre le sentiment de fatalité qui est actuellement dominant (TINA) (8). Cela pose ensuite celui de l’organisation et celui des propositions dont peuvent se doter les partis qui ont des perspectives émancipatrices.

L’expérience grecque place au premier plan la question européenne. L’Union européenne, les traités européens, la monnaie unique, les institutions sont des instruments de domination au profit du capital financier. Ce n’est en aucun cas une avancée inachevée vers un monde meilleur.

Vouloir de la démocratie et de la protection sociale là où ces biens précieux sont en continuels reculs est légitime. En Europe, s’affranchir du carcan des traités européens, de la monnaie unique ne peut pas se négocier, sinon dans un rapport de force tout à fait exceptionnel.

Il ne peut y avoir de souveraineté populaire ni sous la Ve République, ni dans l’Union européenne. Une rupture est indispensable.

Michel Bonnard, 13 janvier 2016

(1) La troïka : la Commission européenne, la BCE et le FMI.

(2) ANEL : “Les Grecs indépendants”, parti de droite souverainiste issu de Nouvelle démocratie.

(3) Les milliards “d’aide” à la Grèce sont partagés comme suit : 8% pour l’État grec, le reste retourne aux créanciers dont 77% aux banques. Voir le rapport de la commission pour la vérité sur la dette grecque : http://cadtm.org/Synthese-du-rapport-de-la

(4) Le petit groupe qui a réfléchi à ce plan B autour de Varoufakis a travaillé dans le secret. James Galbraith en a fait partie. Il s’en explique : http://cadtm.org/L-economiste-James-Galbraith

(5) http://www.politis.fr/Voici-le-texte-de-l-accord-UE,31897.html

(6) Pour les retraites : - 40% entre 2010 et 2015 ; de – 4% à- 6% en novembre 2015 ; - 15% pour les retraites moyennes (750 €), - 30% pour les retraites au-dessus de 2 000 € : ceci dans le plan présenté par le gouvernement à l’Eurogroupe le 5 janvier 2016 et qui peut être retoqué. Voir l’article de Romaric Godin : http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-le-gouvernement-presente-sa-reforme-des-retraites-540424.html

(7) Le quartet : la Commission européenne, la BCE, le FMI et le Mécanisme Européen de Stabilité

(8) TINA : “There is no alternative”.

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