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11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 06:45

En 2012, l'engagement 26 de François Hollande visait à encadrer les rémunérations via un écart de 1 à 20 en entreprise. Il semble avoir été complètement jeté aux oubliettes. Cette semaine, ce sont les parlementaires du Front de Gauche, à l'image du député PCF Gaby Charroux, qui ont déposé une proposition de loi visant à ce que la plus haute rémunération dans une entreprise ne puisse pas être 20 fois supérieure à la plus basse. De quoi changer la donne alors que l'échelle maximale est actuellement de 1 à 860 en France. Pourtant, la majorité PS a choisi de repousser cette proposition. Elle a même rejeté d'un rien, lors d'un vote à 18 voix contre 17 pour, un amendement communiste qui invitait à établir un écart de 1 à 100, conformément à l'appel publié dans Libération par 40 personnalités.

Que la rémunération totale des PDG du CAC 40 (pour une moyenne de 4 millions d'euros de gains chacun) augmente de 6% en 2014 (selon la société Proxinvest) quand le SMIC lui ne progresse que de 1,1% dans le même temps n'a pas semblé émouvoir le gouvernement.

Dans les années 1960, les écarts de revenus étaient en moyenne de 1 à 10 ou de 1 à 15 entre les patrons des grosses entreprises et les salariés, aujourd'hui, ils sont en moyenne de l'ordre de 1 à 50 ou de 1 à 100.

Pas sûr que soumettre la rémunération des patrons au vote des actionnaires qui sont eux-mêmes souvent de gros richards dans la complaisance avec leurs confrères change grand chose à l'affaire.

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11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 06:38
L'incarcération: nouvelle politique pénale anti-manifestants (reportage de Médiapart à Rennes où sévit un vice-président du tribunal partisan du tout répressif contre la contestation sociale)

L’incarcération, nouvelle politique pénale anti-manifestants

10 JUIN 2016 | PAR KARL LASKE

À Rennes, le vice-président du tribunal Nicolas Léger fait tomber les peines de prison ferme sur les militants. Il vient d'en envoyer quatre en prison : des jeunes, sans casier, venus poser des autocollants sur les tables de la terrasse de la sandwicherie Bagelstein de Rennes.

police n’est donc pas la seule à n’avoir reçu aucune consigne de retenue. Les juges non plus. À Rennes, le vice-président du tribunal Nicolas Léger, et président de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), réputé pour être « le plus répressif » de« tout le grand Ouest », a condamné à des peines de prison ferme, fin mai, quatre étudiants sans casier venus poser des autocollants sur les tables de la terrasse de la sandwicherie Bagelstein de Rennes, en réaction à ses publicités sexistes et homophobes. L’initiative s’était terminée en bagarre entre le patron et l’un des militants, mais – en principe – pas de quoi faire partir les quatre jeunes à la maison d’arrêt. La stratégie de tension des autorités face aux opposants de la loi sur le travail se propage, comme une onde de choc, jusqu’aux palais de justice, où s’improvise apparemment une nouvelle politique pénale.

À Rennes, vingt jeunes militants mis en examen pour « association de malfaiteurs » à la suite d’une action dans le métro ont évité de peu la détention provisoire réclamée par le procureur de la République Nicolas Jacquet. Dix-huit d’entre eux ont l’interdiction de manifester. À Lille, un jeune militant de la CGT, Antoine C., interpellé lors d’une manifestation le 17 mai, est resté trois semaines en détention provisoire pour s’être seulement débattu lors de son interpellation. Jeudi, malgré les témoignages et les vidéos – lire ici –, il a été condamné à dix mois de prison avec sursis et deux ans d'interdiction de manifester ! Le parquet avait requis deux mois de prison ferme contre lui.

Le sort des quatre jeunes incarcérés à Rennes dans l’affaire du Bagelstein continue d’inquiéter. « Le caractère absolument disproportionné de la peine laisse sans voix, ont fait savoir jeudi des enseignants-chercheurs et personnels administratifs de l’UFR de philosophie de l’université de Rennes 1 dans un texte de soutien à Quentin, l’un des quatre étudiants. Quentin L. n’a ni porté de coup ni dégradé quoi que ce soit. Son casier judiciaire était vierge. Présenté comme un “activiste” par la presse, on ne lui connaît pourtant aucune affiliation à quelque groupe politique que ce soit. » Les professeurs témoignent « d’un étudiant sérieux, investi, doux, très apprécié de ses camarades, à mille lieues de la caricature d’agitateur violent que pourrait suggérer la qualification pénale des faits (“violence en réunion dans le cadre d’une manifestation”) ».

Le père de Martin est lui aussi « tombé de sa chaise comme les autres parents » : « Je connais le garçon… Il n’y a pas plus pacifiste, même s’il a des convictions. » « Je suis inquiet, poursuit-il. Je suis indigné, J’ai l’impression d’être dans un pays totalitaire. Mettre en prison des jeunes parce qu’ils sont allés discuter avec un commerçant excité des publicités de son restaurant… Ils ont mis en prison des jeunes qu’ils ne connaissent pas. Je suis assez fier du sujet que défendaient Martin et ces jeunes contre ces propos discriminants, et insultants. Je les félicite. Malheureusement, la justice n’a pas la même approche. »

Le 26 mai, les jeunes entrent sur la terrasse de la sandwicherie dans l’intention de coller des autocollants sur les tables, et de lire à haute voix les slogans de l’entreprise. Un collectif féministe de Rennes 2 avait déjà dénoncé ces publicités de la chaîne Bagelstein : « Il existe trois catégories de femmes : les putes, les salopes, et les emmerdeuses », « J’en ai marre de ces gays-là »,« L’amour, c’est sportif surtout quand y en a un qui n’est pas d’accord »… Les jeunes sont interrompus par la fille du patron, puis par le patron lui-même. « Mon père a saisi le bras du plus virulent d’entre eux pour le faire sortir de la terrasse », a rapporté la jeune femme aux policiers. Une bagarre commence, un coup de poing part. « Mon père le maintenait par le col pour éviter de recevoir d’autres coups, poursuit-elle. Ils ont fait tomber toutes les tables en se débattant, et ils ont fini au sol. » Les policiers de la BAC arrivent. Pour faire bonne mesure, ils font s’aligner les étudiants contre le mur, armes pointées sur eux. Le gérant du restaurant, Patrick Q., questionné à son tour, explique que « tout s’est passé très vite ». « Nous sommes intervenus à temps, déclare-t-il, et ils n’ont pas eu le temps de coller leurs autocollants. » Il se dit incapable « d’établir le rôle précis » des autres jeunes. « Je ne pense pas avoir reçu de coups de leur part, reconnaît-il. Ils ont essayé d’intervenir pour libérer leur camarade. »

L’échange de coups a valu au gérant de la sandwicherie une ITT de deux jours… Le tribunal présidé par Nicolas Léger a condamné Quentin et Raphaël à un mois de prison ferme, Martin à deux mois, et Amaël à trois de prison ferme. Aucun d’entre eux n’avait de casier judiciaire. Tous ont fait appel, mais compte tenu de l’agenda de la cour d’appel, il faudra quelques mois avant qu’ils ne soient audiencés. Tous ont fait des demandes de remise de liberté, mais il faudra attendre jusqu’au 9 août pour qu’elles soient examinées. Quentin et Raphaël auront purgé leur peine, le 27 juin, Martin le 27 juillet. Les familles viennent seulement d’obtenir un premier parloir pour la semaine prochaine.

« Ça s’appelle faire des exemples », commente une avocate. Lors de la visite de Bernard Cazeneuve, le 15 mai, la maire de Rennes Nathalie Appéré avait enjoint à l’État de« prendre ses responsabilités » face aux dégradations commises dans le centre-ville, l’avant-veille, jour de l’expulsion des opposants à la loi sur le travail de la salle de la cité.« Il y aura d’autres convocations devant les tribunaux. Je le dis, ici à Rennes la fermeté sera totale », avait déclaré le ministre de l’intérieur. « La police et la justice mettent de l’huile sur le feu, estime le père de Martin. Ils veulent rassurer le centre-ville, mais l’effet obtenu est inverse : il y a une pétition qui a recueilli des milliers de signatures en faveur des jeunes, les manifestations se poursuivent… On ne fait qu’alimenter la tension de ces jeunes adultes. À chaque fois, on leur met la tête sous l’eau avec des décisions iniques. Ils n’ont plus du tout confiance. »

Pour le père de l’étudiant, cette politique de maintien de l’ordre « risque de faire basculer une partie de ces jeunes contre l’ordre républicain ». « Je me pose des questions sur la sortie de prison de mon fils, et sur le regard qu’il aura sur la société, conclut-il. Ça ne m’étonne pas que des jeunes se radicalisent dans ce contexte-là. »

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11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 06:13

Syrie: 5 ans de combats, 5 ans de massacres le témoignage...

Entretien avec Pierre Barbancey, grand reporter au quotidien
« L’Humanité ».Syrie, 5 ans de combats... 5 Ans de massacres. Notre invité revient d'un nouveau séjour en Syrie ( TV 5 MONDE).

https://youtu.be/A2fokfX5XdE

(Pierre Barbancey défend depuis le début du conflit un point de vue qui met en avant le danger islamiste en Syrie et les visées stratégiques des pays arabes conservateurs alliés des Etats-Unis sans focaliser sur la criminalité intrinsèque d'une ampleur stupéfiante du régime de Bachar-al-Assad.

Un point de vue intéressant du point de vue de la géostratégie du Proche-Orient mais contestable sur un plan politique et moral qui, selon moi, ne fait pas justice à la réalité de l'insurrection populaire laïque et démocratique de départ contre la tyrannie de Bachar-al-Assad, qui n'est soutenue que par 20% de la population syrienne environ et qui fait une guerre à base de crimes contre les civils et l'humanité aux Syriens des territoires libérés de l'emprise du dictateur, même si depuis la rébellion s'est faite en grande partie phagocytée depuis 2012-2013 par les islamistes de différentes tendances soutenus de l'étranger.

Ismaël Dupont )

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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 14:06

Marwan Barghouti, citoyen d'honneur de Stains : Soutien à Azzedine Taibi (PCF)

En 2009, le conseil municipal de Stains (93) a élevé Marwan Barghouti au rang de citoyen d’honneur de la ville et installé au fronton de l’hôtel-de-ville une banderole pour demander sa libération.

Stains fait partie du réseau des villes et collectivités pour la libération de Marwan Barghouti comme vingt-deux autres municipalités dont les maires s’apprêtent d'ailleurs à lui rendre une visite de solidarité en ce mois de juin.

Soutenir Marwan Barghouti, c'est soutenir la paix.

Partisan d’une solution politique basée sur le respect du droit international avec la création d'un État palestinien aux côtés de l’État israélien, il est détenu illégalement dans les geôles israéliennes depuis 2002. Marwan Barghouti, député et président du groupe d’amitié Palestine-France au parlement palestinien n'est pas plus terroriste que ne l'était Nelson Mandela. D'ailleurs, une campagne internationale pour sa libération et celle de tous les prisonniers politiques palestiniens a été lancée depuis Robben Island et a recueilli de nombreux soutiens au-dessus de tout soupçon : huit prix Nobel, dont Jimmy Carter et Desmond Tutu, et de prestigieuses personnalités parmi lesquelles le regretté Stéphane Hessel, Michel Rocard, Jack Ralite, Christian Sautter, Guy Bedos, Rony Brauman, Gisèle Halimi, Eva Joly, ou encore Pierre Tartakowski, alors président de la Ligue des droits de l’Homme et Jean Ziegler, membre du Comité consultatif du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies.

Récemment, des parlementaires britanniques ont demandé au parlement israélien la libération de Marwan Barghouti ; cette demande a été reprise par l'Egypte. Le prix Nobel de la paix argentin, Adolfo Perez Esquivel, et des parlementaires belges ont proposé d’attribuer cette année le prix Nobel de la paix à Marwan Barghouti. Quant au quatuor tunisien récipiendaire du prix Nobel de la paix 2015, il lui a dédié il y a quelques mois son prix Nobel. Tous sont conscients du rôle positif que peut jouer Marwan Barghouti pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens.

Mais pour le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), toutes les critiques de la politique menée par l’État d'Israël sont systématiquement définies comme de l'antisémitisme et il entend poursuivre tous ceux qui s'y opposent.

En 2015, le BNVCA décide de faire annuler le titre de citoyen d’honneur de Marwan Barghouti que lui avait donné la ville d'Aubervilliers. Aujourd'hui, c'est contre le maire communiste de Stains, Azzédine Taïbi, que le BNVCA porte plainte pour « apologie publique d’un acte terroriste ». Il s'agit d'une pure forfaiture et d'une insulte au maire et aux habitant-e-s de Stains.

Le Parti communiste français assure de toute sa solidarité et de tout son soutien au maire, Azzédine Taïbi, et aux habitant-e-s de Stains, et appelle tous les militant-e-s de la paix à se rendre au rassemblement le mardi 14 juin à 9h devant le tribunal administratif de Montreuil lors de sa comparution.

Marwan Barghouti, citoyen d'honneur de Stains: soutien à Azzedine Taibi (PCF)
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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 13:09

Le compte rendu complet du 37e Congrès du PCF du 2 au 5 juin à Aubervilliers-St Denis.

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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 12:58

AFPS, vendredi 10 juin 2016

Quatre civils israéliens ont été tués dans un attentat à la terrasse d’un café, victimes collatérales d’une politique dont leur gouvernement porte l’entière responsabilité.

Nous déplorons cette situation dans laquelle des civils tuent d’autres civils tandis que les fauteurs de haine paradent au cœur du pouvoir israélien.

L’attentat commis par deux jeunes de Yatta n’aura surpris que ceux qui veulent fermer les yeux sur la situation qui prévaut aujourd’hui en Palestine occupée et le niveau de désespoir et de colère qui est celui de la population.

Le village de Yatta, au sud d’Hébron, dont sont originaires les deux jeunes, est depuis des années sous la pression constante des colons qui cherchent à vider la région de la présence palestinienne.

De tels actes ne manqueront pas de se reproduire si rien n’est fait pour arrêter cette infernale course à l’abîme, résultat d’une politique choisie en toute conscience par le gouvernement israélien. C’est ce qu’a dit à sa façon le maire de Tel-Aviv en pointant la responsabilité de l’occupation et de la colonisation.

Face au drame, on comprend bien sûr que le Président de la République ait condamné un attentat contre des civils, mais il l’a fait en assurant Israël de sa solidarité contre le terrorisme, comme si Israël n’était pas un acteur direct de ce terrorisme. Il s’était d’ailleurs bien gardé de réagir de même lors de l’assassinat le 24 mars dernier d’ Abdel Fattah Al-Sharif par un soldat franco-israélien.

La « riposte » annoncée, avant même la réunion du cabinet de guerre, suppression des permis de travail en Israël pour toutes les personnes portant le même nom que les auteurs de l’attentat, suspension des permis de visite familiale pour 83000 Palestiniens pendant le ramadan, interdictions jusqu’à dimanche soir d’accéder à Jérusalem et en Israël, bouclage et destructions programmées à Yatta ne feront que rajouter au désespoir.

Il est du devoir de la communauté internationale de s’opposer à ces punitions collectives qui alimentent la mécanique infernale de la violence et du désespoir et de faire échec au scénario du pire en imposant le respect du droit.

Quatre civils tués dans un attentat à Tel Aviv, le sinistre résultat d'une logique d'oppression coloniale (AFPS)
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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 12:17

L'arme nucléaire en question

Mardi 14 juin de 20h à 22h dans l'amphi 1 : Guerre froide : l'homme qui sauva le monde

Projection du film documentaire du réalisateur Peter Anthony

En 1983, Stanislav Petrov était à la tête de l'arsenal nucléaire soviétique.

Suite à une fausse alerte, Stanislav Petrov a alors empêché à lui seul l'éclatement d'une Troisième Guerre mondiale. Un acte de bravoure sur lequel il a dû garder le silence.

Entrée libre et gratuite

Mercredi 15 Juin de 18h à 20h dans l'amphi 3 : Pourquoi agir pour le désarmement nucléaire ?

Conférence-débat animée par Paul Quilès, ancien ministre de la Défense Entrée libre et gratuite Ces deux soirées sont organisées par l'Université Européenne de la Paix en partenariat avec Les Amis du Monde Diplomatique et l'association Nautilus 21

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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 06:11
Bel hommage d'Olivier Pauly dans le Ouest-France, les obsèques de René hier à St Pol de Léon et Roscoff étaient belles et émouvantes, avec de multiples témoignages de l'importance de ce qu'a fait René dans sa vie et de sympathie pour la personne

Bel hommage d'Olivier Pauly dans le Ouest-France, les obsèques de René hier à St Pol de Léon et Roscoff étaient belles et émouvantes, avec de multiples témoignages de l'importance de ce qu'a fait René dans sa vie et de sympathie pour la personne

René Le Bars, un enseignant de la République
http://www.ouest-france.fr/bretagne/roscoff-29680/rene-le-bars-un-enseignant-de-la-republique-4290516

Notre camarade René Le Bars, pilier de la section PCF de Roscoff, ancien instituteur et directeur d'école publique à Roscoff, un homme chaleureux, drôle et dévoué, est décédé hier, lundi 6 juin, après plusieurs semaines d'hospitalisation à Morlaix.

Nous lui rendons un hommage ému au nom de la fédération du Parti Communiste du Finistère.

Nous saluons aussi avec chaleur son épouse, Yvette Le Bars, et tous ses amis de Roscoff.

René a adhéré au Parti Communiste à la fin de la guerre d'Indochine alors qu'il préparait le bac Mat Elem à l'école Normale de Rennes. Il collait alors des affiches contre la guerre, protestait contre l'interdiction du journal communiste breton Ouest-Matin en diffusant l'Huma. Il venait de Goulien, dans le cap Sizun, près d'Audierne.

Il a rencontré Yvette, institutrice à Sizun originaire de Landerneau qui a découvert toute petite le combat à gauche sur les épaules de son papa pendant les manifs du Front Populaire, alors qu'il enseignait lui-même la gymnastique, la musique, la géographie, sur un poste dans le secondaire à Sizun.

Dans le coin, tous deux étaient les uniques lecteurs de Ouest-Matin, le journal régional communiste.

C'est comme ça qu'ils se sont rencontrés en 1955, quand René n'a pas pu acheter son journal le matin parce qu'une jeune institutrice l'avait devancé et que le commerçant lui a désignée la « camarade » inconnue jusqu'ici.

René et Yvette se sont mariés en 1956 et ont formé depuis un couple uni et complice.

Puis René a dû faire son service militaire. On lui a dit tout de suite de se tenir à carreau car son « dossier (de communiste) était marqué en rouge ». Il a dû partir en Algérie malgré des problèmes de santé et a contracté l’hépatite suite à des conditions de vaccination douteuses.

De retour d'Algérie, il avait perdu son poste à Sizun et René et Yvette ont dû partir pour Roscoff qui n'était pas alors une destination de rêve : petite école, logement de fonction délabré.

Depuis 1959, ils y vivent et se sont forgés tout un réseau de sociabilité et d'amitié.

René a été très investi à l'Amicale Laïque, à la Section du Parti Communiste, au SNI (syndicat national des instituteurs). Il a enseigné en cours élémentaire, en CP, en cours moyen, est devenu directeur d'école, a organisé des échanges avec l'Angleterre pour les enfants, et aussi des semaines de sports d'hiver, participait aux sorties voile, aux kermesses...

Même s'il était bien investi au niveau du Parti, sa fonction d'instituteur l'a bloqué pendant longtemps pour rentrer au Comité fédéral car il y avait déjà trop d'instituteurs, et qu'il fallait une diversité sociologique. Du coup, il servait de chauffeur Dédé Moat, la documentaliste de Perharidy, un puits de science, pour ces comités fédéraux.

Il n'a finalement intégré le comité fédéral que sur le tard, comme Yvette Le Bars du reste, sur proposition de Robert Doré, au début des années 2000.

René a été plusieurs fois candidat sur des listes aux Municipales à Roscoff, mais aussi candidat du PCF en terres de mission, comme dans le canton de Plouzévédé où les voix se comptaient sur les dos de la main dans les communes, ce qui montre bien quel était son dévouement.

Nous garderons un très bon souvenir de toi René, de ta gentillesse, de ton franc-parler, de ta malice, de tes anecdotes, de tes digressions , de ta culture et de ton expérience étendues affluant en bouillon dans la conversation ces dernières années.

Pour ma part, même si des soucis de santé t'avaient déjà fait diminuer un peu, j'ai eu l'occasion de faire ta connaissance plus amplement quand j'ai été candidat aux Départementales dans le Canton de Roscoff en 2011 avec Yvette Le Bars. Une expérience dont je garde un bon souvenir.

La Fédération du Parti Communiste du Finistère te remercie pour ton engagement au service de nos idées communes pendant plus de 70 ans !

Courage à ceux qui restent et qui te regrettent.

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF.

Les obsèques de René Le Bars auront lieu en trois temps le jeudi 9 juin:

A 9h30 aura lieu une cérémonie d'hommage au Centre Funéraire du Gouriou à Saint Pol de Léon (ZA de Kervent, impasse Keraudel): une cérémonie d'hommage aura lieu avec des textes retraçant sa vie et ses qualités lus par Yvette et ses amis du Parti Communiste, de l'Amicale Laïque.

A 12h, aura lieu à la crémation à Saint Thégonnec.

A 15h30, les cendres de René seront déposées au cimetière de Roscoff, la ville à laquelle il était tant attaché.

Il est possible de rendre visite à la chambre mortuaire le mercredi 8 juin, de 15h à 20h, à Saint Pol de Léon.

cf. l'hommage de camarades du PCF du Finistère qui ont connu René:

J'ai beaucoup de chagrin en apprenant cette nouvelle ; je connaissais bien René (et Yvette) par le Parti ,et aussi parce que je suis né dans son village Goulien en 42 : mon père y était directeur d'école primaire en 1941/44 (ma mère adjointe)-la clandestinité l'été 44- et a eu René comme élève en CM 1/CM2 et ma mère l'a eu en cours élementaire!

C'était à chaque rencontre un plaisir pour eux de se revoir , par ex. dans les manifs ou à la fête fédérale de Penfeld , à Brest, tous les ans début décembre pendant des années.

Mon père-décédé en 1998) ,responsable des résistants du secteur Goulien et communes voisines,puis lieutenant FFI/FTP et vice-président du CDL (comité départemental de Libération) est devenu permanent du Pcf en 44 ,à ,jusqu'en 47 , puis est revenu dans le cap Sizun (Plogoff) , et son ancien élève est devenu aussi instit ;l'essentiel de sa carrière à Roscoff...

Jean-Claude Cariou, section de Brest

" Pour moi, au CD René et Yvette restent une chaleureuse photo...et tellement de fraternité d'humilité dans leurs observations... Quand Charles Sylvestre est venu parler de JAURES, il avait été très ému de l'accueil spontané et improvisé chez-eux".

Jeanne Henry, section Audierne- Cap Sizun

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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 06:11
le Vendredi 10 juin, 20h à la salle du Cheval Blanc à Plourin les Morlaix, projection du film de Philippe Menut en présence du réalisateur et de René Tourriguine, l'animateur de l'association "Grèce-Bretagne solidarité santé"

VENDREDI 10 JUIN, 20h

Salle du Cheval Blanc à Plourin les Morlaix

à l’initiative de l’Association Bretagne Grèce Solidarité Santé

LA TOURMENTE GRECQUE II,

Chronique d'un coup d'État

Le film sera suivi d’un débat avec le réalisateur, Philippe Menut

Un film pour comprendre et débattre...

Gros plan sur les causes et les conséquences de la crise grecque.

Après six mois de négociations et le « non » massif des Grecs au référendum, le gouvernement Syriza a cédé aux injonctions des gouvernements de la zone euro, renonçant à toute annulation ou allègement de sa dette. Comment l’expliquer ? Une alternative était-elle possible ?

Par une enquête précise et claire, le documentaire ouvre le débat sur les perspectives politiques en Grèce et en Europe.

« Je n’ai pas fait un film pour dire ce que je savais ; ce que j’explique, je l’ai compris en tournant le documentaire » (Philippe Menut).

Soirée co-organisée par l'association Front de Gauche Pays de Morlaix

le Vendredi 10 juin, 20h à la salle du Cheval Blanc à Plourin les Morlaix, projection du film de Philippe Menut en présence du réalisateur et de René Tourriguine, l'animateur de l'association "Grèce-Bretagne solidarité santé"

Après une première tournée en février mars Bretagne Grèce solidarité santé et les comités Avec les Grecs organisent une nouvelle série de projection/débat avec ce film au cœur du débat sur les dégâts provoqués par l'austérité imposée par l'UE, la BCE et le FMI justifié par une dette illégitime, illégale, odieuse et insoutenable.

Les débats permettent des échanges et des discussions enrichissantes en lien direct avec la situation actuelle en France comme en Europe.

Merci de communiquer cette information à vos réseaux

Un film pour comprendre et débattre...

Gros plan sur les causes et les conséquences de la crise grecque.

Après six mois de négociations et le « non » massif des Grecs au référendum, le gouvernement Syriza a cédé aux injonctions des gouvernements de la zone euro, renonçant à toute annulation ou allègement de sa dette. Comment l’expliquer ? Une alternative était-elle possible ?

Par une enquête précise et claire, le documentaire ouvre le débat sur les perspectives politiques en Grèce et en Europe. « Je n’ai pas fait un film pour dire ce que je savais ; ce que j’explique,

je l’ai compris en tournant le documentaire » (Philippe Menut).

Projections/Débat en présence du réalisateur Philippe Menut

BAUD Le Celtic le Lundi 6 juin 20h30

PONTIVY Le Rex le Mardi 7 juin 20h30

CALLAC La belle équipe le Mercredi 8 juin 20h00

GUÉMENÉ SUR SCORFF Cineroch le Jeudi 7 juin 19h45

PLOURIN-LÈS-MORLAIX Salle du Cheval Blanc le vendredi 10 juin 20h00

CANCALE Le Dugesclin le samedi 11 juin 20h00

VANNES Palais des Arts le Lundi 13 juin 20h00

Apportez des médicaments non périmés et du matériel médical, Bretagne Grèce Solidarité Santé se chargera de les acheminer vers les dispensaires et centre sociaux solidaires grecs.

Un don de 1€ nous permet d'expédier :

- 50€ de médicaments

- ou 2Kg de matériel médical à destination de dispensaires grecs

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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 06:11
Une centaine de personnes à la manif des retraités du jeudi 9 juin à Morlaix (photos Pierre-Yvon Boisnard)

L'album photo de Pierre-Yvon Boisnard:


https://www.flickr.com/photos/pyb29/albums/72157669048398992

Morlaix. Une centaine de retraités manifestent contre la loi Travail
http://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-une-centaine-de-retraites-manifestent-contre-la-loi-travail-4286841

Et sur le site de France 3 régions:

Nouvelle journée de mobilisation contre la loi Travail
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/nouvelle-journee-de-mobilisation-contre-la-loi-travail-1019339.html

Une centaine de personnes à la manif des retraités du jeudi 9 juin à Morlaix (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Jeannine Sorholus, Jean-Claude David et Monique David

Jeannine Sorholus, Jean-Claude David et Monique David

Alain David et Paulette Peron

Alain David et Paulette Peron

Jean-Yvon Ollivier en grande conversation

Jean-Yvon Ollivier en grande conversation

Marc Corbel répond au journaliste

Marc Corbel répond au journaliste

Une centaine de personnes à la manif des retraités du jeudi 9 juin à Morlaix (photos Pierre-Yvon Boisnard)
René Le Saout

René Le Saout

Une centaine de personnes à la manif des retraités du jeudi 9 juin à Morlaix (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Une centaine de personnes à la manif des retraités du jeudi 9 juin à Morlaix (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Une centaine de personnes à la manif des retraités du jeudi 9 juin à Morlaix (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Une centaine de personnes à la manif des retraités du jeudi 9 juin à Morlaix (photos Pierre-Yvon Boisnard)
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