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11 janvier 2017 3 11 /01 /janvier /2017 06:32
André Chassaigne déplore des candidatures du Mouvement France Insoumise de Mélenchon contre des députés communistes sortants (Paris Normandie, 10 janvier)

La mobilisation des communistes sur le terrain pour Jean-Luc Mélenchon pourrait pâtir de « l’incompréhension » née de candidatures aux législatives au nom de « La France insoumise », mouvement du candidat à la présidentielle, contre des communistes sortants, a estimé mardi André Chassaigne, patron des députés Front de gauche.

« Pour les parrainages, je pense que c’est réglé pour Jean-Luc Mélenchon -il ne lui en manquerait que quatre ou cinq- et qu’il ne va pas courir après les parrainages PCF », a déclaré M. Chassaigne, lors d’une conférence de presse.

Mais « la mobilisation pose problème sur le terrain, quand on apprend par exemple que des députés sortants ont des candidats Insoumis contre eux, comme dans ma circonscription ou dans celle de Nicolas Sansu », a-t-il expliqué.

Cette situation suscite « de grandes interrogations, une incompréhension, alors qu’il y avait chez des militants très attachés au Front de Gauche une volonté de s’inscrire dans la campagne de Jean-Luc Mélenchon après le choix majoritaire des adhérents PCF » de le soutenir pour 2017, a poursuit le député du Puy-de-Dôme.

Le chef de file des députés Front de Gauche compte discuter mercredi de cette situation « extrêmement compliquée » liée aux législatives avec le numéro un du PCF, Pierre Laurent.

« J’espère que chacun prendra ses responsabilités dans les élections législatives », a déclaré de son côté mardi M. Laurent sur LCP, regrettant des décisions pour l’instant « ultra-centralisées » de la part de la France insoumise.

« Nous voulons être présents dans le pays avec nos idées, avec nos candidats. (...) On aura tellement besoin d’un groupe communiste, du Front de gauche et d’autres alliés peut-être demain, dans l’Assemblée nationale, il faut que tout le monde se rassemble autour de ces candidatures », a poursuivi le secrétaire national.

« Nous travaillons de manière ouverte et rassembleuse avec tous ceux qui sont disponibles », a-t-il promis, promettant qu’il s’adressait « aux militants de la France insoumise », a-t-il assuré.

« Mais pour le moment, j’ai compris que leur décision était ultra-centralisée, donc j’espère que le dialogue national sur ce point sera aussi possible », a-t-il déclaré.

Il a assuré que des « contacts » étaient prévus « au cours du mois de janvier ». Le Parti communiste réunit son conseil national samedi au cours duquel il devrait avaliser une première série d’investitures pour les législatives.

Regrettant que le PCF fasse « une séparation très nette entre les élections présidentielle et législatives », M. Chassaigne a estimé qu’il n’y avait « pas de négociations avec Jean-Luc Mélenchon, qui ne souhaite pas négocier et qui a pris acte du soutien du PCF, point ».

Il a assuré qu’il n’aurait néanmoins « pas un comportement en opposition avec la décision prise majoritairement par les adhérents de son parti » en faveur de la candidature Mélenchon, à laquelle il était opposé.

Mais, a-t-il prévenu, il n’ira « pas en première ligne avec le drapeau à la main et le mégaphone », préférant se concentrer sur les législatives.

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11 janvier 2017 3 11 /01 /janvier /2017 06:20
Une "histoire mondiale de la France" par Patrick Boucheron: contre toutes les assignations à résidence et les assignations identitaires (entretien de l'Humanité, 10 janvier 2017)
Patrick Boucheron : « Il faut réinventer une manière de mener la bataille d’idées »
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR STÉPHANE SAHUC ET LUCIE FOUGERON
MARDI, 10 JANVIER, 2017
HUMANITÉ DIMANCHE

 

L’«Histoire mondiale de la France » paraît le 12 janvier aux éditions du Seuil, sous la direction de Patrick Boucheron, médiéviste, dont la leçon inaugurale au Collège de France, « Ce que peut l’histoire », fin 2015, avait eu un écho inhabituel pour cette institution. Avec 122 autres auteurs, ils se sont donné pour programme d’« écrire une histoire de France accessible et ouverte », un livre enthousiasmant qui réconcilie l’art du récit et l’exigence critique. Entretien.

Qui a dit que nos ancêtres étaient les Gaulois ? Qu’il fallait retrouver les racines chrétiennes de la France ? Restaurer notre « récit national » ? Etc., etc. L’histoire et son enseignement sont encore et encore convoqués à la barre d’un débat public crispé sur l’identité nationale, comme ultime rempart contre les divers maux de la société française. Entretien avec Patrick Boucheron, historien, professeur au Collège de France

HD. Pourquoi une histoire « mondiale » de la France et pas une simple histoire de France ?
Patrick Boucheron. Le monde étant notre souci, notre travail, notre effort permanent, c’est notre histoire dans son ensemble qui devient mondiale. Ce livre ne propose rien d’autre qu’une histoire de France telle que la mondialisation de notre regard l’a transformée. Elle ne se réduit pas à l’histoire de la France mondiale, une histoire impériale, des conquêtes ou des influences. C’est juste une histoire transnationale : une histoire longue de la France qui ne peut se réduire au prisme national.

HD. Les chapitres sont ouverts par des dates : pourquoi ce choix également surprenant d’une présentation chronologique de cette histoire ?
P. B. Nous savons ce que la chronologie fait manquer, en particulier en surévaluant l’histoire politique par rapport à l’histoire économique et sociale. Notre geste éditorial consiste à raconter l’histoire par dates précisément pour l’arracher à la nostalgie et à la facilité du légendaire patriotique. On peut parler de l’an 800 et du couronnement de Charlemagne sans en faire une histoire étriquée et réactionnaire. Entre ceux qui s’abandonnent au récit entraînant du roman national et ceux qui font profession de déconstruire cette entreprise idéologique, les premiers seront les plus facilement entendus. Voilà pourquoi il est nécessaire de réinvestir la forteresse de l’histoire exemplaire. On ne peut plus se contenter aujourd’hui d’opposer à ces récits simplificateurs et mensongers le démenti de la déconstruction des discours, sur l’air lassant du « c’était plus compliqué que cela ». Mais à partir de cette pensée critique qui est notre seule méthode, il convient de relancer un récit qui soit également entraînant tout en étant scientifiquement rigoureux. Abandonner la narration serait inconséquent car on connaît son efficacité.
 
HD. Comment avez-vous retenu les 146 dates qui composent le livre ? Certaines sont des classiques, comme 987 ou 1515, quand d’autres sont plus déroutantes, voire inconnues…
P. B. C’est une chronologie qui propose des moments et des séquences mais n’a pas l’ambition de repériodiser l’histoire. Nous ne prétendons nullement proposer un contre-récit, encore moins un anti-manuel. La date est un moyen puissant de donner à voir l’histoire mais qui n’en saisit pas tout. C’est cette faiblesse de la chronologie qui nous permet d’intercaler des dates plus surprenantes ou des dates factices comme « 1105, mort de Rachi », ou « 2008, mort d’Aimé Césaire » : elles ne sont pas des événements en soi, mais permettent de raconter une histoire. Rachi, rabbin de Troyes, est peut-être le premier écrivain français. Aimé Césaire met en jeu le rapport de la France avec la diversité, la francophonie… Autour d’une date, les auteurs nouent une intrigue théorique. C’est pour cela que le trait est souvent très large : pour raconter l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) et l’histoire de l’empire du français, on commence au XIIIe siècle et on termine au référendum de Maastricht…
 
HD. Cet ouvrage est-il aussi une réponse au traitement de l’histoire dans les mass media, de la réédition du Lavisse « augmenté et complété » par Dimitri Casali en passant par les émissions de Stéphane Bern ?
P. B. La réédition « complétée » d’Ernest Lavisse est une escroquerie intellectuelle et éditoriale. Il faut donc organiser la résistance face à ce type d’offensive idéologique, car ce sont aussi des impostures. Je suis moins inquiet du succès de Stéphane Bern ou de Lorànt Deutsch. L’histoire éditoriale récente montre que l’écart a toujours été important entre une histoire savante popularisée et une histoire populaire de très grand public. Au moment où Georges Duby et Emmanuel Le Roy Ladurie vendaient beaucoup de livres, André Castelot et Alain Decaux en vendaient bien davantage. Ce qui ne doit pas décourager les historiens de sortir de leur zone de confort pour aller chercher d’autres lectorats.
 
HD. La première date est 34 000 avant notre ère : pourquoi ?
P. B. Elle correspond à notre volonté de neutraliser la question des origines. C’est un tic journalistique que de prétendre traiter tous les problèmes « De l’Antiquité à nos jours » ou pire « Des origines à nos jours ». Ce n’est pas parce que je suis médiéviste qu’il me faut être un militant des généalogies reculées. Prenons un exemple : si l’on travaille sur la vague actuelle de terrorisme islamiste, on peut légitimement se poser la question de savoir s’il trouve son point de départ dans les années 1990 avec le GIA et les conséquences de la guerre civile algérienne. Mais si l’on croit pouvoir le faire remonter au temps des croisades et de la secte des « assassins » dans la Syrie du XIIIe siècle, on tombe dans le piège idéologique commun à tous les fondamentalismes identitaires qui exaltent l’origine pour nier l’histoire. Les origines de la France, ce n’est pas Clovis, ni saint Louis. Une des manières de déjouer le piège est de dire : dans les frontières de la France, quelle est la plus ancienne attestation archéologique de présence humaine ? Il semble que ce soit la grotte Chauvet. On commence donc avec la préhistoire.
 
HD. Est-ce que ce besoin de défendre l’histoire montre que la bataille idéologique autour de cette discipline s’est renforcée et va encore s’intensifier avec la campagne présidentielle ?
P. B. L’histoire n’est pas un art d’acclamation ou de détestation mais un savoir critique sur le monde. Or, cette évidence que l’on croyait acquise rencontre tant d’adversaires aujourd’hui qu’il est bon de la défendre à nouveau. Il a été surprenant de voir resurgir intactes des questions qui nous semblaient réglées depuis longtemps. Le sentiment d’être sur le reculoir peut être décourageant. Mais il faut trouver les moyens de se remettre dans le sens du jeu, comme disent les rugbymen – et pas seulement dans le domaine de l’histoire…
 
HD. Cela ne va-t-il pas de pair avec un discours très « âge d’or de la IIIe République » : retour de l’uniforme à l’école, présentation par certains candidats, particulièrement à droite, de la colonisation comme une œuvre de civilisation ?
P. B. On constate effectivement une tendance générale à ce que l’on appelle aujourd’hui la « post-vérité » : plus que le mensonge, c’est l’indifférence au déni du réel. Mais c’est la même chose sur les chiffres de l’immigration, sur la question climatique… Et malheureusement cela ne vient pas que de la droite. Une partie de la gauche et même de la gauche radicale se perd dans cette pratique d’une histoire qui exalte et simplifie, au mépris de la complexité du réel : ce n’est pas le même tri que celui fait par la droite, mais c’est tout de même un tri.
 
HD. Cette cristallisation du débat politique sur l’histoire est-elle quelque chose de nouveau ?
P. B. Dans « les Origines de la France », Sylvain Venayre (1) montre que la question des origines et de l’identité enfle au XIXe siècle puis perd de son intensité dans les années 1920, avant de connaître un regain dans les années 1930 puis de s’effacer à nouveau… avant de resurgir aujourd’hui. Pourtant cette question des origines de la France est réglée sur le plan scientifique dès le début des années 1960. Ce retour de flamme ne repose donc sur rien de scientifique. Peut-être avons-nous été inconséquents de nous cantonner dans un procès en récusation. À partir du moment où on nous pose cette question, et de manière obsessionnelle, il faut lui apporter une réponse. Ne pas le faire devient trop dangereux. Nous sommes dans un moment paradoxal où l’histoire est convoquée comme science auxiliaire d’un discours idéologique, ce qui la transforme en fausse science.
 
HD. Dans votre « Ouverture », vous revendiquez l’héritage de Michelet…
P. B. Le Michelet qui nous intéresse, celui qui écrit : « Ce ne serait pas trop de l’histoire du monde pour expliquer la France », se dit fils de la Révolution française, écrit une histoire en totale rupture avec ce qui se faisait avant lui, et aboutit à une fusion lyrique entre son moi et la France. Il l’a fait une fois, pourquoi le recommencer ? Relire Michelet, c’est se vacciner contre ses vils imitateurs. Il y a au fond deux manières de comprendre le lyrisme micheletien. La France est un pays qui, comme tout autre, ne peut s’expliquer uniquement par lui-même : on fera donc une histoire mondiale de la France. Mais en même temps, à certains moments de son histoire, on peut avoir le sentiment que la France n’est pas tout à fait un pays comme les autres et a une capacité à mobiliser émotionnellement quelque chose comme l’universel. Dans la plupart des pays du monde, l’enseignement de l’histoire est strictement national, et ne cesse de l’être qu’au moment d’aborder la Révolution française. Et là aussi c’est micheletien : cette histoire mondiale de la France relève le pari de l’universel que portent les Lumières et la Révolution. Remarquons que l’on est aujourd’hui dans un moment très intéressant : la Révolution française semble historiquement un thème pour demain, moins peut-être du point de vue de l’écriture de l’histoire, comme c’était le cas lors du grand débat Soboul-Vovelle-Furet, que parce qu’elle est énergiquement réinvestie par la littérature (le « 14 Juillet » d’Éric Vuillard), le théâtre (Joël Pommerat et sa pièce « Ça ira, fin de Louis »)… 
 
HD. à ce sujet, une entrée est consacrée à « 1989 : la Révolution est terminée »… Est-ce à dire que la tentative de « tuer » la Révolution française aurait échoué ?
P. B. Dans notre ouvrage, la dernière séquence, qui va de 1989 à 2015, est intitulée « Aujourd’hui en France » : cela ne veut rien dire de précis, sinon que nous touchons à la limite de notre capacité historienne à la lucidité politique. Il ne s’agit pas de dire que l’histoire du temps présent n’existe pas, il s’agit juste de remarquer que nous entrons dans une période incertaine où ce que nous vivons ne peut pas encore être qualifié. Cet événement en cours a commencé en 1989 et nul ne sait sur quoi il débouchera. Voilà pourquoi l’image que nous avons choisie pour l’illustrer est celle de Jessye Norman chantant « la Marseillaise » lors de la cérémonie du bicentenaire de 1789. Cette parade du publicitaire Jean-Paul Goude, qui a été tellement insultée, était peut-être une réponse à la question de l’identité française, avec la mise en scène des « tribus planétaires »… Il s’est passé là quelque chose de déterminant dans notre rapport à l’identité nationale. Et celle-ci était à l’époque un thème de gauche ! Dans son ouvrage « Dire la France », Vincent Martigny (2) montre que le thème de l’identité française naît à la fin des années 1970, plutôt à gauche, intègre les cultures minoritaires, est fondé sur l’anti-américanisme, et est repris par Jack Lang comme grand thème de sa politique pour inspirer « l’exception culturelle » : l’identité française est alors culturellement définie par sa diversité. Puis, en 1985, cela bascule : le thème est repris par la droite, la gauche s’en dessaisit. Et l’ouvrage de Braudel, « l’Identité de la France », est pris dans ce basculement : au moment où il paraît, il est mort, et le thème est passé à droite et devient une critique de la diversité… On pourrait faire cette histoire en racontant les commémorations : 1987, le millénaire capétien, « la création de la France » ; 1996, le 1 500e anniversaire du baptême de Clovis, avec Jean-Paul II… Ce que peut l’histoire, c’est organiser, contre la falsification par les discours politiques, un rappel à l’ordre du réel, qui est celui de la complexité historique.
 
HD. Vous allez rencontrer des écoliers pour parler avec eux de « Comment se révolter »… Ce n’est pas courant pour un professeur du Collège de France…
P. B. J’essaie de parler à tous les publics ! Ce sujet – les révoltes médiévales – m’est venu du contraste entre la manière dont on parle du Moyen Âge à l’école – la seigneurie, la féodalité, une sorte d’enfance de l’obéissance, une vision incroyablement normative – et les rayons jeunesse des bibliothèques municipales où l’on trouve « Robin des Bois », « Ivanhoé », des histoires d’enfants qui se révoltent, de gens en rupture de ban. Le Moyen Âge est plutôt une période énergique, créative, encourageante. Or, l’histoire ne vaut que si elle devient un art de l’émancipation. La première de ces conférences a eu lieu en janvier 2016, dans une ambiance très lourde, et j’ai essayé de raconter aux enfants qu’on se sort toujours de n’importe quelle situation, qu’il y a toujours une fin, pas forcément celle qu’on attend, et que ceux qui disent que l’on est condamné à toujours reproduire les mêmes haines ont tort.
 
HD. Dans votre leçon inaugurale au Collège de France, le 17 décembre 2015, vous disiez d’ailleurs : « Pourquoi se donner la peine d’enseigner sinon, précisément, pour convaincre les plus jeunes qu’ils n’arrivent jamais trop tard… »
P. B. Oui, parce que c’est un sentiment que ma génération – je suis né en 1965 – a pu avoir, de vivre à l’ombre de « la » Génération, celle qui a vécu les grandes choses… C’est après que j’ai compris qu’eux-mêmes étaient dans la répétition, la reprise, peut-être même la parodie : ils refaisaient la geste de la Résistance… Il ne faut pas s’étonner d’une forme de désenchantement, à ce moment-là, et du sentiment que les choses importantes étaient derrière nous. Ce qui est absurde car nous avons vécu des événements considérables depuis 1989. La seule chose dont mon fils de 19 ans est persuadé, comme tant d’autres de son âge, est qu’il vivra plus mal que son père, une croyance aussi solidement ancrée que l’était celle de mon propre père, persuadé de vivre mieux que le sien. Le monde va à sa perte : voilà ce qui apparaît à mon fils comme une évidence, presque une fatalité. Le défi qui est devant la gauche est celui de réarmer l’idée de progrès. On voit comment il a été compromis, par ceux qui le contrarient, par ceux qui le critiquent, et de quel prix et de quelles compromissions on l’a payé. Il faut réinventer une manière d’y croire à nouveau et de mener la bataille d’idées.
 
HD. Ne vous semble-t-il pas que l’histoire « vue d’en bas », celle des vaincus, des opprimés ou des oubliés, ou encore des imprévus, parvient à dépasser les cercles militants de l’histoire critique ?
P. B. En effet, et ma génération s’est peut-être enfermée dans une sorte de « chic intellectuel », une conception un peu « artiste » de l’histoire, de son écriture, inévitablement élitiste dans son allure et dans ses sujets. Quand j’étais étudiant en histoire à la Sorbonne, lieu légitime par excellence, les sujets les plus courus en histoire médiévale portaient sur les révoltés, les marginaux, les prostituées… Aujourd’hui, il n’y en a plus que pour l’histoire de l’Église, des intellectuels, des dominants. Ma génération a sans doute une responsabilité : elle n’a pas vu que cette histoire se poursuivait dans un cadre « militant », par exemple sur la Première Guerre mondiale, poursuivant quelque chose que nous avions délaissé. Maintenant il faut s’en ressaisir. On voit bien que l’histoire des mémoires coloniales, par exemple, s’est développée dans les bas-côtés de l’histoire universitaire légitime – elle n’avait pas vraiment droit de cité dans « les Lieux de mémoire » de Pierre Nora. Aujourd’hui, quelle est l’histoire militante qui se développe de manière véhémente sans doute, approximative peut-être, mais énergique, et qui pour cela mérite d’être considérée ? Où est notre angle mort ? Si on n’y prend pas garde, les hiérarchies symboliques des positions académiques calquent les hiérarchies des sujets et de leur dignité supposée.
 
HD. Vous avez été nommé il y a un an professeur au Collège de France, et, en particulier depuis votre leçon inaugurale, « Ce que peut l’histoire », vous êtes sorti d’une certaine ombre médiatique. Comment vivez-vous cela ?
P. B. Je mentirais si je disais que je n’ai pas souhaité l’écho donné à cette leçon. Cette notoriété nouvelle m’a par exemple permis de participer activement à l’organisation au Collège de France du colloque de rentrée sur « Migrations, réfugiés, exils », un thème en plein dans l’actualité, ce qui était une réponse. La question est de savoir quel projet d’influence on a…
(1) « Les Origines de la France. Quand les historiens racontaient la nation », de S. Venayre. Éd. du Seuil, 2013.
(2) « Dire la France », de V. Martigny. Presses de Sciences-Po, 2016.
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11 janvier 2017 3 11 /01 /janvier /2017 06:03
Présidentielles et législatives 2017: le programme du PCF, "La France en Commun". En 2017, votre avenir est en jeu!

 

Pour les classes populaires et moyennes la crise est une réalité quotidienne. Le chômage comme les inégalités explosent alors même que les profits des actionnaires et les salaires des grands patrons s’envolent. Les renoncements et les lois de régression sociale votées sous le quinquennat de François Hollande n’ont fait qu’aggraver la situation et ouvert la voie au retour d’une droite ultra-réactionnaire. Il est plus que temps de changer la donne.

En 2017, nous avons l’avenir de la France entre nos mains !

 

La droite a dorénavant son candidat : François Fillon. Son programme, mélange d’ul­tra-libéralisme et d’ultra-conservatisme, est d’une rare violence. Complaisant avec les plus aisés, le patronat et le monde de la finance, François Fillon s’attaque sans vergogne à nos droits sociaux, à notre pouvoir d’achat et aux plus fragilisés d’entre nous. Avec François Fillon c’est la régression sociale à tous les étages !

Pendant ce temps, le FN de Marine Le Pen continue son entreprise de manipulation. Pour lui, le problème n’est pas le banquier, c’est l’immigré, le chômeur, le pauvre. Il n’est pas du côté des salariés. Comme la droite il prône la baisse des dépenses publiques, autrement dit le recul des services publics. La France du FN est celle du repli nationaliste et de la division.

Pour nous, ce sera toujours l’Humain d’abord ! Les communistes se lancent dans la campagne avec la ferme volonté de faire émerger un grand mouvement à gauche pour une véritable politique de transformation sociale. Une autre politique est possible, celle du progrès social, du renforcement des services publics et de la démocratie. Chacun d’entre nous peut être l’acteur de ce changement en s’engageant. Nous voulons ouvrir la voie d’une nouvelle majorité populaire à gauche. C’est dans cet esprit que nous appelons à voter pour Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle et pour des candidatures de large rassemblement soutenues par le PCF dans toutes les circonscriptions pour les législatives.

                                                                                            

   Présidentielles et Législatives 2017: les Principaux engagements du PCF

 

Prendre le pouvoir sur la finance et partager les richesses

PRENDRE LE POUVOIR SUR LES BANQUES

  • Pôle public bancaire autour de la caisse des dépôts et consignations, de la banque publique d'investissement, de la banque postale, des banques mutualistes, avec nationalisation de BNP Paribas et de la Société Générale.
  • Le droit pour les représentants des salariés de suspendre

les plans de licenciement et d'imposer le financement par les banques de propositions alternatives.

  • Fonds régionaux publics d'investissement finançant des projets en fonction de critères d'entreprises économiques, sociaux, écologiques

 

AGIR CONTRE L’EVASION ET POUR LA JUSTICE FISCALE

  • Renforcement de la lutte contre l’évasion fiscale en donnant les moyens nécessaires à la justice financière par la  suppression du « verrou de Bercy »
  • Doublement de l'ISF et une réforme de l'impôt sur le revenu visant à renforcer nettement sa progressivité. Taxation à 100 % au dessus des 400 000€ nets de revenus par an (moins de 0,1 % de la population française concernée)

 

  • Allègement de la fiscalité indirecte (TVA ; TICPE) qui pèse lourdement sur les ménages les plus modestes.
  • Taxation au prorata des flux de clics reçus des plateformes numériques (Airbnb, Uber, Google, Facebook).
  •  

1

Suppression du CICE et une réforme de l'impôt sur les sociétés autour du principe de la modulation de l'impôt en fonction de la taille de l'entreprise et de l'affectation des profits

DES SALAIRES QUI PERMETTENT DE BIEN VIVRE, DE MEILLEURES RETRAITES

  • Revalorisation de 23% du SMIC (1800 euros brut, 1700 euros net en fin de mandat) et augmentation en conséquence des salaires de chaque premier niveau des grilles de classification des différentes branches, dans le privé comme dans le public.
  • Encadrement des rémunérations dans les entreprises (échelle de 1 à 20). Suppression des stock-options et interdiction des parachutes dorés.
  • Transparence des avantages en nature dans la haute

fonction publique et chez les hauts cadres des entreprises privées et publiques.   

  • De meilleures retraites autour d’un principe : un taux de remplacement de 75 % minimum pour les retraites et en aucun cas inférieur au smic revalorisé
  • Renégociation de l'indemnisation chômage avec comme objectif 80 % du salaire brut perçu au cours de l'activité antérieure. 

 

De la nouvelle République au renouveau de la politique

LUTTES CONTRE TOUTES LES DISCRIMINATIONS ET GARANTIR L’EGALITE DES DROITS

  • Reconnaissance de la citoyenneté de résidence, droit de vote des résidents étrangers aux élections locales
  • Levée d'interdiction de travailler des demandeurs d'asile et régularisation des sans-papiers
  • Refonte des politiques de lutte contre le racisme, l'antisémitisme, la xénophobie, l'homophobie
  • Droit d'adoption pour les LGBT, étendre la PMA à tous les couples de femmes.
  • Lutte contre les contrôles aux faciès, contre toutes les discriminations.
  • Amnistie des militants syndicaux

 

SORTIR DU PREDIDENTIALISME ET REDONNER LA PRIMAUTE AU PARLEMENT

Sortir du présidentialisme et redonner la primauté au Parlement : supprimer le domaine réservé du Président de la République (c'est à dire les pouvoirs exécutifs qu'il exerce et la présidence du Conseil des Ministres), dissocier élection présidentielle et législative. Maîtrise de l'ordre du jour du Parlement par les parlementaires. Contrôle organisé de l'action du gouvernement par le Parlement. Suppression du 49-3 et des dispositifs qui restreignent les pouvoirs du Parlement.

 

UN RENOUVEAU POLITIQUE, NOUVEAUX POUVOIRS CITOYENS A L’APPUI

  • Stricte limitation du cumul et du renouvellement des mandats.
  • Instauration de la proportionnelle à toutes les élections avec obligation de parité.
  • Transformation du Sénat en une chambre composée de citoyens et d'élus locaux.
  • Renforcement du contrôle des conflits d'intérêt
  • Un statut protecteur pour les lanceurs d'alerte.
  • Initiative législative et référendaire (nombre significatif

réparti sur le territoire) et droit pétitionnaire pour les citoyens.

  • Nouveaux pouvoirs d'intervention pour les fonctionnaires et usagers des services publics et pour les travailleurs dans l'organisation du travail comme sur les choix de gestion dans les entreprises (droit de veto suspensif des élus du personnel en cas de fermeture ou de délocalisation d'activité avant d'examiner les propositions des salariés, facilitation de la reprise des entreprises en coopératives par les salariés).

 

UNE NOUVELLE ORGANISATION TERRITORIALE DE LA REPUBLIQUE

  • Conforter la commune comme le niveau essentiel de la vie démocratique
  • Rétablir la clause de compétence générale à tous les niveaux de collectivités et promouvoir la libre coopération entre collectivités autour de projets partagés.
  • Fixer à la région l'ambition de contribuer à un nouveau mode de développement économique, agricole et urbain.
  • Organiser la participation citoyenne au fonctionnement de toutes les collectivités territoriales (droit d'initiative, structures de participation, budget participatif, référendum local).

 

DROIT A LA VILLE, RURALITE ET EGALITE DES TERRITOIRES

  • Fin des politiques ciblées (zonage des quartiers dits sensibles, traitement stigmatisant de publics ciblés), suppression du ministère de la Ville et réorientation des politiques de droit commun vers l’accès au droit à la ville pour toutes et tous.
  • Le renforcement des outils publics pour la maîtrise du foncier et le maintien de la  fonction agricole des terres et l’attribution immédiate d’aides aux jeunes agriculteurs pour leur installation et leurs premiers équipements.
  •  

2

Lancement de la troisième phase de rénovation urbaine pour une conception nouvelle de la ville, dense, ouverte, humaine, écologique et favorisant la cohésion entre les habitants et le vivre-ensemble
  • Un plan pluriannuel de développement des administrations publiques et services publics dans les territoires ruraux

 

 

GARANTIR LE DROIT A LA JUSTICE, SON INDEPENDANCE ET MODERNISER NOTRE SYSTEME D’INCARCERATION

  • Donner la priorité aux peines alternatives telle que la contrainte pénale pour les courtes peines et à l'aménagement des peines (suppression des peines planchers, aménagement obligatoire des peines de moins de trois ans...).
  • Réouverture, en partie, des tribunaux abusivement fermés

pour garantir une justice de proximité.

  • Refonte de l’aide juridictionnel pour garantir le droit à la défense.
  • Un plan de recrutement des personnels (surveillance ; conseiller d’insertion et de probation).

 

PROMOUVOIR LE PLURALISME ET GARANTIR L’INDEPENDANCE DES MEDIAS

Adopter une loi contre les concentrations dans la presse, les médias et l'audiovisuel pour les libérer des logiques financières.

       

Investir pour demain

TRAVAIL ET EMPLOI : ON VAUT MIEUX QUE ça

  • Abrogation de la loi travail et adoption d'une loi de sécurisation de l'emploi et de la formation permettant à chaque salarié d'alterner les périodes d'emploi et les périodes de formation choisie sans perte de revenu et sans passer par le chômage ;
  • Reconstruction d'un grand service public de la formation continue.
  • Limitation stricte du nombre d'intérimaires et de contrats précaires par entreprise à 5 % des effectifs dans les grandes entreprises et 10 % dans les PME : le CDI doit redevenir la norme des contrats d'embauche.
  • Refonte du droit du travail comprenant notamment le rétablissement de la hiérarchie des normes et l'instauration de nouveaux pouvoirs des travailleurs sur l'organisation du travail comme sur les choix de gestion, le doublement des effectifs de l'inspection du travail.
  • Négociations pour la réduction du temps de travail avec l'objectif du passage aux 32 heures hebdomadaire
  • Supprimer les mesures d'extension du travail du dimanche.

 

 

UN STATUT PROTECTEUR POUR LA JEUNESSE

  • Revenu minimal pour les jeunes de 18 à 25 ans.
  • Gratuité de l'éducation et des transports pour les jeunes, accès renforcé au logement social

 

CONSTRUIRE L’ECOLE DE L’EGALITE

Dans l'éducation nationale : revalorisation des salaires et des métiers, plan pluriannuel de création de postes, création d'un dispositif de pré-recrutement des enseignants sous statut de la fonction publique ; Rétablissement d'une carte scolaire contraignante et démocratiquement construite, sectorisation de l'enseignement privé.

 

SPORT, CULTURE, NUMERIQUE

  • 1% du PIB réparti entre l'Etat et les collectivités locales pour la culture.
  • Aller vers la gratuité des activités physiques et sportives.
  • Abrogation des lois liberticides sur la surveillance administrative numérique de masse.

 

 

 

 

 

 
 

3

 

L'égalité Femmes-Hommes maintenant

  • Créer un ministère de plein droit avec un budget dédié multiplié par 10 : comment accepter que les femmes continuent à gagner 23 % de moins que les hommes à
  • Une éducation qui lutte contre les stéréotypes et les inégalités de genre dans la réussite scolaire.
  • Garantir l'égalité salariale, lutter contre les temps partiels subis en garantissant un plancher minimal de 24 heures hebdomadaires et en mettant fin aux dérogations à cette obligation.
  • Créer un service public de la petite enfance de la naissance à 5 ans avec possibilité d'entrer en maternelle à 2 ans pour les enfants dont les parents le souhaiteraient.

poste équivalent, que cet écart monte à 47 % pour les retraits, que 216 000 femmes déclarent être victimes de violences conjugales chaque année ?

  • Plan de rattrapage des retraites des femmes.
  • Inscrire dans la constitution le droit à l'IVG comme droit fondamental des femmes. Augmentation des moyens humains et financiers qui sont consacrés à l'Interruption Volontaire de Grossesse.
  • Assurer la gratuité et la meilleure accessibilité des moyens contraceptifs
  • Interdiction de la GPA (Gestation pour Autrui)

 

Une France protectrice et solidaire

LA LUTTE CONTRE LES INEGALITES ET LA RELANCE DES SERVICES PUBLICS

  • Un plan d'urgence contre l'exclusion et la grande pauvreté : suppression de la TVA sur les produits de première nécessité, interdiction des coupures d'énergie et d'eau, des expulsions locatives et de la privation de restauration scolaire pour cause de précarité.
  • Renforcement du maillage des services publics, en particulier dans les territoires suburbains et ruraux.
  • Gestion démocratique et participative des services publics avec élus, personnels, usagers.
  • Fin de la baisse de dotations aux collectivités locales qui doivent retrouver progressivement des ressources fiscales autonomes.
  • Construction de 200 000 logements par an et renforcement de la loi SRU.
  • Augmentation de la taxe sur les logements vacants et les résidences secondaires.
  • Renforcement de l'encadrement des loyers
  • Abrogation des lois de libéralisation du rail, de la loi Macron.

 

  • Reconquérir la prise en charge à 100 % des soins par la Sécurité Sociale en commençant par la prise en charge à 80 % pour tous et à 100 % pour les jeunes de moins de 25 ans.
  • Garantir le droit à la retraite à 60 ans à taux plein.
  • Abrogation des lois Bachelot et Touraine pour la santé et l'hôpital public.
  • Suppression de la tarification à l'activité.
  • Développement des centres de santé de proximité.
  • Création d'un pôle public du médicament.
  • Adoption d'une nouvelle loi cadre sur le handicap qui prenne en charge l'accessibilité du bâti, l'accompagnement et l'accueil à l'école publique, l'intégration professionnelle et qui prévoie un revenu de remplacement équivalent au SMIC pour des personnes qui seraient dans l'incapacité de travailler.
  • Création d'un service public de l'autonomie pour les personnes âgées.
  • Nationalisation des autoroutes

 

ASSURER NOTRE SECURITE QUOTIDIENNE ET AGIR CONTRE L’INSECURITE INTERNATIONALE  ET LE TERRORISME

  • Donner les moyens nécessaires pour assurer la sécurité quotidienne de nos concitoyens, la présence humaine.
  • Abandon de la stratégie de « guerre au terrorisme » qui a renforcé les groupes terroristes ces dernières années et refonte de la politique étrangère de la France.

 

PROMOUVOIR LA CULTURE DE LA PAIX POUR EN FINIR AVEC LE « CHAOS MONDIAL »

  • Promouvoir une politique de paix, agir pour le désarmement nucléaire, la dissolution de l'OTAN, la reconnaissance de l'Etat Palestinien.
  • Œuvrer à donner à l’ONU ses moyens de sa mission initiale affirmée dans sa charte.
  • Faire reculer les logiques de privatisation, de libre-échange, d'exploitation des peuples du sud.
  • Une défense nationale garantissant notre indépendance et au service de la paix.

 

4

UN PLAN AMBITIEUX POUR RESOUDRE LA CRISE MIGRATOIRE

  • Engager un plan d'aide et d'accueil des réfugiés à hauteur de 4 milliards d'euros dont au moins de 2 milliards pour les collectivités.
  • Relancer l'aide publique au développement avec le respect des promesses la portant à 0,7 % du PIB et monter progressivement cette aide à 1 %.

 

  • Respect absolu de la convention de Genève sur les réfugiés politiques et création de deux statuts spécifiques pour les réfugiés économiques et les réfugiés climatiques.
  • Abrogation des règlements Dublin qui organisent l'Europe forteresse, les déplacements mortels des migrants.
  • Régularisation des sans-papiers et refonte de la politique des visas en France.

 

    Produire autrement et protéger la planète

    IMPULSER UN NOUVEAU MODE DE PRODUCTION ET DE CONSOMMATION

    • Élaborer un plan de développement d'une vingtaine de filières industrielles stratégiques pour une nouvelle industrialisation. 1 million d'emplois seront créés dans les filières d'avenir : énergie, et notamment les énergies renouvelables, l'automobile propre, transports urbains et ferroviaires, rénovation thermique des bâtiments, aérospatiale, réparation navale, agriculture paysanne, économie circulaire et des matières recyclées.
    • Moratoire immédiat sur les licenciements, les fermetures de site, les cessions ou externalisations de sites ou de services, les délocalisations.
    • Favoriser le développement du modèle coopératif.

     

     

    PLAN D’URGENCE POUR LE CLIMAT ET LA QUALITE DE L’AIR

    • Transférer le transport des marchandises vers le fret ferré, développer le ferroutage et les voies navigables.
    • Augmenter le montant des aides financières afin d’accélérer considérablement l’isolation et la rénovation thermique des bâtiments et logements anciens avec un objectif de 500 000 rénovation par an.
    • Favoriser les circuits courts agricoles comme industriels (produire local, relocaliser).

     

    ACCELERER LA TRANSITION ENERGETIQUE, GARANTIR LE DROIT A L’ENERGIE ET A L’EAU

    • Agir pour créer des groupes publics européens en matière d'énergie, de transport, de télécommunications, de recyclage et de traitement des déchets, de médical, d'aérospatiale.
    • Création d'un pôle public de l'énergie.
    • Un engagement fort dans la recherche (captage des CO2, stockage de l'électricité, sûreté nucléaire) et la création de filières nationales.
    • Service public national déconcentré de l'eau et des déchets pour accompagner les compétences des collectivités dans la création de régies publiques démocratiques ou de sociétés coopératives d'intérêt collectif de l'eau et de la gestion des déchets.
    • Interdiction de l'exploitation des gaz de schistes.

     

    ENCLENCHER LA TRANSITION DE NOTRE MODELE AGRICOLE

    • Encadrement des marges de la grande distribution sur les produits agricoles. Prix minimum garanti aux agriculteurs. Conférence annuelle avec des négociations interprofessionnelles par production.
    • Création d'un fonds de soutien à l'agriculture paysanne aux

    filières relocalisés, courtes, vivrières, de proximité et écologiques.

    • Une agriculture sans OGM, autonome en ressources non renouvelables et participant à la santé publique et à la lutte contre le réchauffement climatique.

     

    PRESERVER LES RESSOURCES NATURELLES

    • Interdire toute appropriation de la biodiversité, la brevetabilité du vivant.
    • Impulser un nouveau processus de co-élaboration démocratique des projets d’infrastructures.

     

     
     

    5

     

    A l'offensive pour changer l'Europe

    INVESTIR DANS LE DEVELOPPEMENT COMMUN

    • Une conférence annuelle pour la restructuration des dettes des États, annulation partielle et révision des conditions de remboursement
    • Action pour l'abrogation du traité budgétaire
    • Création d'un fonds européen de développement solidaire et écologique abondé par la BCE
    • Initiative de la France pour un sommet européen engageant une révision complète de la politique économique et monétaire contenue dans les traités, des statuts et missions de la BCE, les critères du crédit...
    • Organisation du « Cop » fiscale pour lutter contre l'évasion et la fraude fiscale.

     

    L’HUMAIN AU CŒUR DES POLITIQUES EUROPENNES

    • Organisation d'un sommet social européen avec les représentants du monde du travail pour obtenir l'abrogation de la directive des travailleurs détachés, la mise en place de visas sociaux et environnementaux pour les entreprises souhaitant entrer sur les marchés européens.
    • Préserver de la concurrence les secteurs répondant aux besoins humains élémentaires (logement, santé, transports, protection des éco-systèmes).
    • Refonte de la PAC avec comme ambitions la sécurité et la souveraineté alimentaire, une agriculture paysanne non soumise aux logiques productivistes, la garantie de prix rémunérateurs et d'une nourriture de qualité, saine et variée, accessible au juste prix.

     

     

    UNE EUROPE DES PEUPLES ET DES NATIONS, LIBRES, SOUVERAINS ET ASSOCIES

    • Lancement d'une consultation nationale inédite en vue de la rédaction d'un nouveau traité avec les forces politiques, les élus locaux, les syndicats, les ONG, monde associatif, projet de nouveau traité européen qui serait soumis par référendum aux français et qui constituerait le mandat de la France pour la scène européenne.
    • Garantir les choix souverains des peuples contre les coups d'Etat financiers et austéritaires de l'Europe.
    • Vote au Parlement d'un mandat de l'exécutif pour chaque sommet européen.

     

     

    L’EUROPE MOTEUR DU CHANGEMENT MONDIAL

    • Abandon des négociations TAFTA, CETA, TISA et ouverture d'une réflexion pour des traités internationaux de maîtrise des échanges pour le développement de biens communs partagés.
    • Tenue d'une conférence européenne pour la paix et le désarmement, pour faire de l'Europe un espace libéré de l'emprise de l'OTAN, exempt d'armes nucléaires, pour diminuer et contrôler la vente d'armes. 
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    10 janvier 2017 2 10 /01 /janvier /2017 18:34
    La condamnation d’un soldat-assassin fissure la société israélienne
     PAR CHLOÉ DEMOULIN

    La condamnation pour homicide du soldat franco-israélien qui a abattu un Palestinien gisant au sol montre les contradictions d’une société israélienne éprouvée par le conflit et rongée par la tentation de l’ultranationalisme.

     

     notre correspondante à Jérusalem.-  La scène a été filmée par un militant de l’ONG de défense des droits de l’homme B’Tselem. Le 24 mars 2016, un soldat franco-israélien, Elor Azaria, a achevé un Palestinien gisant au sol, qui avait été neutralisé après avoir blessé un autre soldat à Hébron, au sud de la Cisjordanie. Au terme d’un procès fleuve, largement relayé par la presse israélienne, ce sergent, aujourd’hui âgé de 20 ans, a été reconnu coupable d’homicide le 4 janvier 2017 par un tribunal militaire israélien. Le verdict des juges est sans équivoque : « Puisqu’il nexiste aucune circonstance atténuante quant à la culpabilité criminelle du défendeur, nous ne pouvons que statuer que les éléments du crime dhomicide ont été prouvés devant nous au-delà de tout doute raisonnable », peut-on y lire (voir ici pour les conclusions du verdict en anglais).

    Les juges militaires ont ainsi rejeté les deux principales lignes de défense des avocats d’Elor Azaria : la première consistait à dire que l’assaillant palestinien était déjà mort, la seconde, que le soldat avait tiré, car il s’était senti menacé. « Vous ne pouvez pas soutenir les deux à la fois », a tranché le colonel Maya Heller, l’une des trois magistrates chargées de l’affaire, ajoutant que le témoignage du soldat n’était pas fiable. Au début de son interrogatoire en mars 2016, Elor Azaria avait assuré avoir vu le Palestinien bouger et lui avoir tiré dans la tête, de peur qu’il ne porte une ceinture d’explosifs. Une version très vite contredite par le témoignage d’un autre soldat, qui se tenait à ses côtés avant le tir et l’aurait entendu déclarer qu’un « terroriste qui poignarde un soldat mérite de mourir ». « Le terroriste ne présentait aucune menace », a précisé Maya Heller, rappelant qu’Elor Azaria avait enfreint le protocole de l’armée israélienne. Ce dernier oblige les soldats à maintenir un périmètre de 25 mètres autour des « menaces potentielles », comme celle d’un terroriste susceptible de déclencher un engin explosif.

    Pourtant, aux yeux d’une grande partie de la société israélienne, Elor Azaria aurait dû bénéficier de circonstances atténuantes, et même échapper à un tel procès. Deux jours après les faits, un sondage dévoilé par la chaîne Arutz 2 avait montré le regard tolérant porté par les Israéliens sur l’attitude du jeune soldat : 57 % des sondés condamnaient l’arrestation du militaire, 42 % jugeaient son comportement « responsable » et seulement 5 % considéraient son tir comme un meurtre. Un élan de solidarité s’était alors amorcé au sein de l’opinion, avec de nombreuses manifestations et une déferlante de commentaires sur les réseaux sociaux qualifiant le soldat de « héros ». Aujourd’hui, un nouveau sondage réalisé pour Arutz 2 par l'institut iPanels indique que plus des deux tiers des Israéliens (67 %) sont favorables à une grâce pour le soldat, 19 % y étant opposés.

     

    Elor Azaria attend son verdict dans l'enceinte du tribunal le 4 janvier 2017 © ReutersElor Azaria attend son verdict dans l'enceinte du tribunal le 4 janvier 2017 © Reuters

     

    Pour mieux appréhender cette vague d’indulgence, plusieurs explications sont avancées, la plus répandue consistant à dire que les Israéliens ont cédé à la tentation de l’ultranationalisme. « C’est une longue tendance : depuis les années 2000, la société israélienne glisse vers la droite. Le cas Azaria en est un reflet », confirme Daniel Bar-Tal, professeur à l’Université de Tel-Aviv, spécialisé en psychologie sociologique et politique.

    Cet ultranationalisme, dans sa version la plus enragée, s’est donné à voir le 4 janvier à l’extérieur du tribunal, au cœur de Tel-Aviv. Des dizaines de manifestants, pour la plupart très jeunes et appartenant à la frange la plus radicale de la droite israélienne, certains faisant partie des supporteurs de l’équipe de football Beitar Jérusalem, connus pour leurs dérives racistes, s’étaient réunis pour soutenir le soldat.

    « La juge est la putain d’un Arabe ! », « Elle collabore avec l’ennemi », a-t-on pu entendre dans la foule après l’annonce du verdict. Le slogan « Sois prudent Gadi, Rabin cherche un ami » a aussi été entonné, par référence au chef d'état-major de l’armée, Gadi Eizenkot, qui défend la procédure lancée contre le soldat, et à l’ancien premier ministre Yitzhak Rabin, assassiné par un extrémiste juif en 1995. « Le peuple d’Israël n’abandonne pas l’un de ses soldats sur le champ de bataille », pouvait-on également lire sur une pancarte. Des échauffourées ont éclaté entre certains des participants et les forces de l’ordre qui avaient été mobilisées en nombre. Deux personnes ont été arrêtées pour avoir tenté de bloquer une artère voisine.

    Ces manifestations de violence se sont également déversées sur les réseaux sociaux, avec notamment la publication de photos des trois juges affublés d’une moustache à la Hitler. Le lendemain, la police a arrêté un homme de 54 ans à Jérusalem et une femme de 22 ans à Kyriat Gat, dans le centre du pays, pour avoir posté des messages de menaces. « Le colonel Maya Heller ne finira pas l’année », avait écrit le premier sur Facebook, tandis que la seconde appelait à employer une grenade contre la juge. Pour les protéger de toutes représailles, l’armée a posté des gardes du corps auprès des trois magistrats.

    Cette violence et ce mépris pour les institutions ont été relayés, au sein même du gouvernement, par le ministre de l’éducation, fervent défenseur de la colonisation et chef du parti HaBayahit HaYehudi (Le Foyer juif), Naftali Bennett. « Ce soldat qui a tué un terroriste qui méritait de mourir a été condamné comme un criminel », a-t-il déploré, reprenant mot pour mot l’expression prêtée à Elor Azaria.

    Mais cette dérive raciste et amorale, qui prétend décider de qui mérite de mourir sans passer par la case justice, ne suffit pas à expliquer la résonance du cas Azaria au sein de la société israélienne. Plus globalement, on ne peut ignorer « la situation psychologique » dans laquelle le conflit israélo-palestinien a plongé les Israéliens. Le cas Azaria « reflète très bien tous les dilemmes » auxquels elle est confrontée, analyse Daniel Bar-Tal. Selon l’expert en psychologie, toutes les sociétés confrontées à un tel conflit construisent une « narration fonctionnelle » qui leur permet de faire face à la situation. Cette narration est fondée sur trois principes : « la déshumanisation du rival », « l’auto-glorification » et « l’auto-perception d’être la victime du conflit ».

    « Occuper une société, de tout temps et partout, a toujours suscité une résistance violente »

    « Les Israéliens refusent de s’écarter de la narration qu’ils ont intégrée depuis leur plus jeune âge. C’est l’idée que les Palestiniens ne sont pas humains, que les Israéliens, eux, ont une morale et que, finalement, ils sont les victimes dans ce conflit », résume-t-il. « Cela fonctionne particulièrement bien dans le cas d’Azaria, puisque le Palestinien avait tenté de tuer un soldat israélien. Mais dans le contexte israélien, je dirai que c’est peut-être le prix de l’occupation. Car occuper une société, de tout temps et partout, a toujours suscité une résistance violente », estime Daniel Bar-Tal. L’expert en psychologie souligne qu’Elor Azaria « a évolué dans un milieu de droite très extrémiste, proche des thèses du Kahanisme [mouvement nationaliste et anti-arabe fondé par le rabbin américain Meir Kahane – ndlr] », particulièrement porteur de cette narration.

    Autre élément d’explication, les Israéliens ont quasiment tous un fils, une fille ou un membre de leur famille en uniforme. L’armée reste un rite de passage obligé, à quelques exceptions près, pour chaque génération, au minimum deux ans pour les filles, trois ans pour les garçons. Certains, comme Elor Azaria, insistent pour être dans des unités combattantes et sont très vite confrontés à la réalité du terrain, à Gaza ou ailleurs en Cisjordanie. D’autres tentent de s’en tenir éloignés. Mais tous deviennent des cibles privilégiées, comme l’a encore montré l’attentat au camion-bélier qui a tué quatre soldats dimanche 8 janvier, à Jérusalem.

    « Ces soldats sont nos enfants. Quand ils sont tués, comme dimanche, c’est un désastre dont tout le monde a conscience. Car ils n’avaient pas à mourir. Ils auraient pu tranquillement profiter de la vie. Pour les Israéliens, Azaria ne fait pas exception. Il a été envoyé sur le terrain, alors qu’il aurait pu rester chez lui », explique Daniel Bar-Tal. Un sentiment parfaitement exprimé par la ministre de la culture et des sports Miri Regev : « Ce procès n’aurait jamais dû avoir lieu. Elor Azaria est notre fils, notre enfant », s’est-elle émue. Les déclarations du premier ministre Benjamin Netanyahou vont aussi dans ce sens : « Les soldats de Tsahal sont nos fils et nos filles, et doivent être placés au-dessus de tout différend », a-t-il réagi, se disant « favorable » à ce que le soldat « soit gracié ».

    On peut en outre se demander si certains Israéliens, auparavant modérés, n’ont pas atteint un seuil critique de tolérance face au conflit, estimant impossible d’avoir encore à en payer le prix, quel qu’il soit. Un seuil au-delà duquel ils commencent à devenir plus sensibles au discours de la droite radicale. Dans les conversations autour du cas Azaria, il n’est pas rare que surgisse l’argument d’une certaine violence haineuse cultivée par les Palestiniens à l’égard des Israéliens. Pourquoi continuer à jouer selon les règles face un « ennemi » qui ne les respecte pas ?

    C’est pourtant au nom de l’argument inverse qu’une autre partie de la société israélienne, certes plus minoritaire, et qu’un grand nombre de gradés de l’armée soutiennent la procédure lancée contre Elor Azaria. « Nous ne pouvons pas et nous ne nous laisserons pas entraîner au niveau de ceux qui cherchent à nous annihiler. Parce que notre moralité est au centre de notre légitimité, et que cela n’a rien à voir avec ce que le monde pense de nous », affirmait le 5 janvier le rédacteur en chef et fondateur du journal en ligne Times of Israel, David Horowitz. Quelques jours avant le verdict, le chef d'état-major Gadi Eizenkot avait tenu à rappeler sa position : « Un homme de 18 ans servant dans l’armée nest pas “lenfant de tout le monde”. [...] Cest un combattant, un soldat qui doit consacrer sa vie à accomplir les tâches que nous lui donnons. Nous ne pouvons pas nous tromper à ce sujet. » Au lendemain du verdict, pas moins de cinq de ses prédécesseurs au poste de chef d’état-major se sont élevés contre le mouvement remettant en cause le jugement, exprimant leur ferme soutien à l’armée et à son système judiciaire. Ce mouvement « pose la question de savoir qui nous sommes, quelles valeurs sont les nôtres et comment les protéger », s’est notamment indigné Shaul Mofaz, ministre de la défense de 2002 à 2006.

    La classe politique israélienne, pour sa part, n’a pas cessé de tergiverser sur le cas Azaria et a finalement suivi, dans sa grande majorité, le sens de l’opinion. À gauche, l’ancienne chef du parti travailliste, Shelly Yachimovich, a elle aussi plaidé en faveur de la grâce du soldat. « Les épaules du sergent Elor Azaria sont trop minces pour porter le lourd fardeau et la peine des divisions grandissantes au sein de la société israélienne », a-t-elle jugé. Elle avait pourtant tenu un tout autre discours sur sa page Facebook il y a plusieurs mois, refusant l’idée que le jeune soldat soit « notre enfant à tous ». « Mes enfants n’aurait pas fait une telle chose », avait-elle assuré.  

    Le cas Azaria risque encore d’agiter la société israélienne pendant plusieurs semaines. Des milliers de personnes, 3 000 selon la police, se sont rassemblées samedi 7 janvier, place Rabin, à Tel-Aviv, pour dénoncer le mouvement « d’incitation à la haine » déclenché après la condamnation du soldat et militer en faveur de « la solidarité et de l’unité du peuple israélien »

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    10 janvier 2017 2 10 /01 /janvier /2017 17:32
    Avec le Comité de défense de l'hôpital, le PCF et le collectif des retraités CGT appellent à se rassembler devant les Urgences de l'hôpital de Morlaix pour soutenir les personnels le 12 janvier

    Parti Communiste Français

    Membre du Front de Gauche

    Section de Morlaix

    2 Petite Rue Callac 29600 MORLAIX – tel : 02 98 88 30 35

    Mel : pcf-morlaix@wanadoo.fr                                                Blog : http://le-chiffon-rouge-pcf-morlaix.over-blog.com/                          

     

     

    Jeudi 12 janvier 2016

    Rassemblement pour soutenir l’action des personnels de l’hôpital de Morlaix

    14 h – Service des urgences de l’hôpital

     

    Le jeudi 12 janvier 2016, les agents hospitaliers seront dans l’action pour dénoncer la situation des urgences du CHPM de Morlaix et la souffrance des personnels des urgences, pour réclamer davantage de moyens en personnels et en matériel, une prise en compte du malaise de l’équipe soignante des urgences et de leur épuisement professionnel.

     

    Le Parti Communiste Français (Sections du Pays de Morlaix) soutient pleinement cette action.

    Encore une fois, pour des raisons purement comptables, on assiste à une dégradation de l'offre de soins au détriment des usagers et de la qualité du service public, tout comme aux moyens et conditions de travail du personnel.

    Cette situation n'est pas acceptable pour les usagers et les personnels. Elle nécessite une large mobilisation pour exiger le maintien et le développement des services hospitaliers de proximité.

    Aussi le PCF soutient l’initiative du comité de défense de l’hôpital de Morlaix qui appelle les usagers et la population à se rassembler et soutenir l'action des personnels le jeudi 12 janvier à 14 h devant le service des urgences de l'hôpital.

    Daniel RAVASIO, secrétaire de section du PCF pays de Morlaix


     

     

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    10 janvier 2017 2 10 /01 /janvier /2017 16:55
    A la MJC de Morlaix, un mois de janvier détonnant: concerts, ciné-débat, spectacles...
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    Ciné-Débat "Howard Zinn, une histoire populaire américaine" 1ère partie. De Daniel Mermet et Olivier Azam Année de production 2015 - durée 1h46 Mardi 31 janvier 2017 à 20h30 En présence de Brice Gravel, archiviste du film

    Ciné-Débat "Howard Zinn, une histoire populaire américaine" 1ère partie. De Daniel Mermet et Olivier Azam Année de production 2015 - durée 1h46 Mardi 31 janvier 2017 à 20h30 En présence de Brice Gravel, archiviste du film

    Le Piston ! de Manoche Théâtre d'humour musical Tarif: 8€ et 5€ Vendredi 3 février à 20h30

    Le Piston ! de Manoche Théâtre d'humour musical Tarif: 8€ et 5€ Vendredi 3 février à 20h30

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    10 janvier 2017 2 10 /01 /janvier /2017 16:07
    Voeux de la fédération du Parti Communiste du Finistère le samedi 21 janvier à 11h rue Berger à Brest
    Fédération du Parti Communiste du Finistère - 5, rue Henri Moreau - 29 200 BREST 
     
    «  Quand les blés sont sous la grêle
    Fou qui fait le délicat
    Fou qui songe à ses querelles
     
    Au cœur du commun combat »
     
    ( Aragon, La Rose et le réseda - 1943)  
     
    La fédération du PCF invite la presse, ses adhérents , ainsi que ses militants et des représentants de forces syndicales, associatives, politiques à gauche, du département aux: 
     
    Vœux de la fédération du Finistère du PCF le samedi 21 janvier à 11h
     
    dans les locaux au 6 rue André Berger à BREST
     
    ( perpendiculaire à la rue Henri Moreau où se trouve l'autre partie du local de la fédération) 
     
    Un pot de l'amitié sera offert à l'issue des discours politiques et de bonne année d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental, et de Xavier Compain, secrétaire régional du PCF Bretagne, membre du comité national du PCF en charge de secteur agriculture, pêche, forêt, récente tête de liste du Front de Gauche aux élections régionales.  
     
    Au nom de la fédération du Finistère du PCF, je vous souhaite une bonne année 2017. 
     
    Cordialement,
     
    Bloavez Mad
     
    Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF  
    Xavier Compain, porte-parole régional du PCF Bretagne

    Xavier Compain, porte-parole régional du PCF Bretagne

    Voeux de la fédération du Parti Communiste du Finistère le samedi 21 janvier à 11h rue Berger à Brest
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    10 janvier 2017 2 10 /01 /janvier /2017 15:00
    Affaires sensibles, France Inter - 10 janvier: algues vertes: le danger qui empoisonne la Bretagne

    Aujourd’hui dans Affaires Sensibles : « Les Algues vertes, le danger qui empoisonne la Bretagne »

    MAREES VERTES : chantier expérimental de ramassage préventif des algues vertes
    MAREES VERTES : chantier expérimental de ramassage préventif des algues vertes © Sipa / MAISONNEUVE

    Le phénomène n’est pas nouveau. Chaque été, depuis des décennies, les côtes Bretonnes sont les victimes de « marées vertes ». En l’espace de quelques semaines, le même scénario se répète : des milliers de tonnes d’algues arrivent par rouleaux ou par fragments et s’échouent sur les plages, envahissant parfois même le cœur des rivières…

    Certes, des algues il y en a toujours eu en Bretagne, dans la Manche et même en mer Méditerranée. Mais depuis des décennies, leur incroyable prolifération inquiète les spécialistes des milieux marins.

     

    Toujours plus nombreuses et surtout toujours plus denses, elles constituent selon les scientifiques un péril écologique grave pour l’équilibre de la faune et de la flore du littoral…

    A cela s’ajoute un autre préjudice : celui-là d’ordre économique… Les élus locaux constatent en effet que ces algues disgracieuses et odorantes font fuir les touristes. Un manque à gagner qui s’additionne au surcoût considérable lié à leur déblaiement!

    « Péril écologique », « préjudice économique »… Au milieu des années 90’, le problème que représente les Algues Vertes est donc déjà écrit noir sur blanc. De leur côté, les associations de riverains montent au créneau pour sensibiliser la population et pour exiger que l’Etat prenne ses responsabilités dans cette affaire… Pourtant malgré cet état des lieux alarmant, les années passent et personne, ni dans les Préfectures, ni dans les cabinets ministériels, ne veut s’occuper du problème. Ce n’est qu’en 2009 qu’intervient le véritable tournant médiatique et politique de cette affaire. Cette année-là, l’opinion publique découvre à la radio et à la télévision que les Algues Vertes peuvent tuer ! Et qu’il existe donc, là sur les côtes bretonnes, un risque sanitaire hors norme !

    Mais quel est donc l’origine de ces algues vertes ? Quel risque représentent-t-elles pour la santé? Et enfin pourquoi a-t-il fallu attendre plusieurs décennies pour que l’Etat prenne des mesures concrètes sur le sujet ?

    Après le récit, pour revenir avec nous sur cette affaire et sur sa dimension sanitaire, notre invité : le Docteur Claude Lesné, spécialiste de la toxicité des polluants aériens au CNRS, il fut l’un des premiers à mettre en évidence le danger de ces algues pour la Santé… Il sera avec nous en duplex depuis les studios de France Bleu Armorique à Rennes. Vous entendrez également le reportage de notre journaliste Sophie Hoffmann qui s'est rendu en Bretagne.

    D’Hillion à Guingamp en passant par Pleubian, notre reporter Sophie Hoffmann a sillonné une partie des côtes d’Armor en compagnie d’André Ollivro, le fondateur de l’association "Halte aux marées vertes".

    Elle a également rencontré Sylvain Ballu, responsable du suivi du phénomène algues vertes sur le littoral manche atlantique au CEVA,le centre de valorisation des algues et les parents de Thierry Morfoisse, un transporteur d’algues vertes décédé au volant de son camion en 2009.

    Vidéo INA :

     
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    10 janvier 2017 2 10 /01 /janvier /2017 12:00
    Mercredi 11 janvier: les sénateurs communistes-Front de Gauche déposent un projet d'abrogation de la loi travail!

    La proposition du groupe CRC est discutée demain au Sénat

    mardi 10 janvier 2017

    La proposition de loi d’abrogation de la loi travail, déposée par le groupe Communiste, Républicain et Citoyen du Sénat, sera discutée en séance publique demain dans l’hémicycle.

    Une pétition est lancée par le groupe communiste, républicain et citoyen du Sénat


    Au printemps dernier, nous avons été des millions à nous opposer à la loi Travail. Aujourd’hui, alors qu’elle entre progressivement en application, nous demandons son abrogation.

    Cette loi a été imposée à coup de 49,3 au mépris de la démocratie, au mépris d’un puissant et long mouvement social soutenu par une majorité de nos concitoyens et contre lequel le gouvernement n’a pas hésité à déployer des forces policières hors-norme, recourant parfois à une répression d’une rare brutalité.

    Mesure phare, l’inversion de la hiérarchie des normes qu’elle instaure constitue un recul social sans précédent. Avec elle, le Code du travail et les garanties collectives chèrement acquises volent en éclats. Les salariés se voient imposer la loi patronale dans chaque entreprise. Les licenciements sont facilités, les heures supplémentaires peuvent être moins payées, la médecine du travail est encore affaiblie, les syndicats contournés.

    Cette loi n’est rien d’autre qu’une loi de soumission aux volontés du Medef. Elle ne favorisera ni l’emploi ni l’économie, mais encouragera les suppressions de postes ayant pour seul objectif d’augmenter les profits des actionnaires.
    De multiples initiatives sont d’ores et déjà prises pour la combattre, comme au Sénat où une proposition de loi d’abrogation a été déposée par le groupe CRC et discutée le 11 janvier.

    Nous sommes toujours une majorité à ne pas vouloir de ce retour à des rapports sociaux dignes du 19e siècle. Alors oui, en 2017, il faut abroger cette loi de régression qui met en cause des décennies de conquêtes sociales.

     

     

    "Nous ne voulons toujours pas de cette loi, néfaste pour les salariés et notre modèle social" explique Dominique Watrin sur le site du groupe.

     Lire également son entretien dans l’Humanité du 10 janvier 2017

     

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    9 janvier 2017 1 09 /01 /janvier /2017 20:56

    Lu sur la page Facebook Histoire Populaire

     

    Louise Michel 29/05/1830 - 09/01/1905
    Institutrice, féministe, antimilitariste, militante révolutionnaire et libertaire, très active pendant la Commune de Paris.
    "La révolution sera la floraison de l'humanité comme l'amour est la floraison du cœur."

     

    Retour sur les derniers instants de Louise Michel, morte à Marseille le 9 janvier 1905 à Marseille.

    (journal La Marseillaise) 

    Les conférences que donnent Louise Michel la mènent à Nice pour deux réunions, les 28 et 30 décembre 1904 (1), c’est là qu’elle tombe malade « mais n’en continua pas moins à poursuivre la série des réunions publiques qu’elle avait fait annoncer »  (2) : Draguignan, Barjols puis Oraison. « Là, le mal s’aggravant, Louise Michel, à bout de forces, fut obligée de rentrer à Marseille où elle arriva jeudi soir. Descendue à l’hôtel de l’Oasis, au boulevard Dugommier, elle s’alita aussitôt et le docteur Dufour appelé à son chevet, diagnostiqua une congestion pulmonaire double ». Il fait appel au docteur Bertholet, de Toulon qui l’avait soignée de la même affection en février 1904. L’état de santé de la malade est jugé « fort inquiétant ». « Louise, comme l’appelaient simplement ses familiers, conservait toute sa lucidité d’esprit, même aux moments les plus critiques et la résistance qu’elle opposait au mal était vraiment surhumaine ».

    Le 9 janvier, « Vers 9 heures du soir, Louise Michel (…) entrait définitivement en agonie. Elle rendit le dernier soupir à 10 heures un quart très exactement, sans souffrance, comme le flambeau qui lentement s’éteint ».

    « Un incident répugnant »

    Le journal signale « un incident répugnant » : « de nombreux agents de la Sûreté » surveillaient l’hôtel « jusque dans les escaliers, à la porte même de la malade ». Ses amis télégraphieront à Clemenceau « Louise Michel mourante - Attitude ignoble de la police », lui demandant d’intervenir pour faire cesser le brouhaha.

    « Toutes les persécutions subies - la prison, le bagne, la misère - (…) l’ont d’ailleurs suivie jusqu’à l’heure suprême : la police est demeurée en surveillance rigoureuse autour de la maison où la pauvre femme dépérissait d’heure en heure, osant aller jusqu’à épier ses hoquets d’agonie après avoir épié durant près de quarante années ses plus innocentes harangues de réunions publiques, et ne consentant à abandonner sa bonne garde qu’après avoir passé sa consigne à la Mort. » 

    Louise Michel est « sur son lit de mort, dans la modeste chambre d’hôtel où elle était descendue, à peine plus pâle qu’elle ne l’était vivante, le corps maigre et comme desséché perdu dans la blancheur des draps ». Aussitôt le décès connu, dans la chambre « sans le décor d’aucun apparat funèbre » où seules des fleurs rouges seront déposées entre ses mains, et jusqu’aux obsèques, ce sera un « défilé ininterrompu, (…) attestant éloquemment quelles profondes et cordiales sympathies possédait Louise Michel dans le prolétariat et chez le peuple pour qui elle se dévoua durant toute sa vie ».

    Des délégations de militants socialistes, républicains, syndicalistes, libre-penseurs, anarchistes, laïques, antimilitaristes… venues des Bouches du Rhône, du Var, du Vaucluse et des Basses Alpes.Le 11 janvier, « bien avant l’heure fixée pour les funérailles, une foule immense se porte aux alentours de la maison mortuaire. Le boulevard Dugommier est noir de monde. L’affluence est telle que la circulation des tramways est interrompue. (…) Le cortège imposant des funérailles ne tarde pas à se former. Il s’ouvre par le drapeau de la Bourse du Travail et celui de l’Union des Chambres syndicales ouvrières » (2).

    « Je sens monter la révolution »

    Le cortège de plus d’un kilomètre de long sillonne la ville, « la foule, massée sur les trottoirs est de plus en plus considérable » pour arriver « vers 5 heures, à la tombée du jour (…) sur l’esplanade du cimetière Saint-Pierre, littéralement noire de monde ». Le cortège « pénètre dans le cimetière et gravit la petite colline couverte d’une magnifique pinède où se trouve la salle du dépôt. Il commence à faire nuit. Tout là-bas, derrière les montagnes violacées, le soleil jette une dernière lueur rouge qui vient mourir à travers les branches des pins. (…) Le spectacle offert par la nature en cet instant de deuil et de douleur, est saisissant ». Devant « une forêt de drapeaux rouges » et « un amas de couronnes », tour à tour, prennent la parole le docteur Flaissières, maire de Marseille, Lafaille, au nom de la Bourse du Travail, Santini, en italien, au nom des groupes révolutionnaires transalpins et Girault.

    Louise Michel avait manifesté le désir de reposer au petit cimetière de Levallois-Perret, auprès de sa mère. Dès son décès une grande souscription a été lancée pour le transfert du corps et de grandes funérailles à Paris.

    Le 21 janvier, sa dépouille est conduite jusqu’à la gare Saint-Charles, suivie par plusieurs milliers de personnes. Le cortège traverse à nouveau Marseille, jusqu’à la gare où « une foule immense avait déjà envahi les abords ». Puis, « c’est entre deux haies de drapeaux que la bière est placée dans le fourgon ». Après une prise de parole, le train démarre, tandis que l’Internationale s’élève.

    Le 22 janvier, tôt le matin, les policiers investissent la gare de Lyon. L’armée et la police sont sur le pied de guerre, environ 10 000 hommes ont été mobilisés. Treize jours après sa mort, elle les faisait toujours trembler !

    Le corbillard est « un modeste char de 8e classe sans draperies ». Un drapeau rouge est déposé sur le cercueil. Dans le hall de la gare, on entend « Vive la Commune ! » Puis, monte l’Internationale. La police essaie en vain d’interrompre le chant. Il y a là les anciens de la Commune, les rescapés des bagnes et de la déportation et tous ses camarades de combat. Un immense cortège de 120 000 personnes l’accompagne.

    Peu de temps avant sa mort, Louise avait acquis la conviction que la révolution viendrait de Russie, « au pays de Gorki et de Kropotkine, se passeront des événements grandioses. Je la sens monter, grandir, la révolution qui balaiera le tsar, et tous ces grands-ducs ».

    Comme un clin d’œil de l’histoire, ce même 22 janvier 1905, à Saint-Pétersbourg, des milliers de manifestants marchaient sur le palais impérial pour réclamer du pain. Les soldats du tsar tiraient sur la foule, la révolution russe de 1905 débutait.

    Raymond Bizot

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