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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 08:39
Photos et compte rendu de la causerie sur la révolution russe de 1917 par Greg Oxley le mercredi 15 février au local du PCF à Morlaix
Photos et compte rendu de la causerie sur la révolution russe de 1917 par Greg Oxley le mercredi 15 février au local du PCF à Morlaix
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Photos et compte rendu de la causerie sur la révolution russe de 1917 par Greg Oxley le mercredi 15 février au local du PCF à Morlaix
Photos et compte rendu de la causerie sur la révolution russe de 1917 par Greg Oxley le mercredi 15 février au local du PCF à Morlaix
Photos et compte rendu de la causerie sur la révolution russe de 1917 par Greg Oxley le mercredi 15 février au local du PCF à Morlaix

Un moment de réflexion de fond sur les racines et le sens de l'engagement communiste et révolutionnaire, à travers une brillante intervention sur les causes, le déroulement et les suites de la révolution de 1917 par Greg Oxley, l'animateur du journal "La Riposte", militant communiste dans le Xe arrondissement de Paris. 

Les camarades qui avaient fait le déplacement ne l'ont pas regretté tant cette conférence-débat s'inscrivant dans un projet de formation politique et d'éducation populaire a été très stimulante et a donné lieu ensuite à des échanges extrêmement enrichissants. 

La prochaine causerie au local devrait être animée par Roger Héré sur "la richesse et la protection sociale".  

Extraits de la conférence de Greg Oxley sur la Révolution Russe à Morlaix le 15 février:

 

« En 1917, la classe ouvrière en Russie représentait 8 % de la population. La Russie connaissait un contexte général de sous-développement, avec une culture paysanne encore marquée par le servage. En même temps, le régime tsariste avait beaucoup investi au début du siècle dans la modernisation industrielle grâce à des investissements étrangers. Il y avait une très forte concentration d'industries, de travailleurs à Riga, à Pétrograd - Pétersbourg : de 20 à 40 000 travailleurs concentrés. De première ou de seconde génération.

Ce qui a fait la différence, c'est d'abord l'existence d'un parti révolutionnaire digne de ce nom, le parti bolchevik. La base sociale du parti bolchevik était la jeunesse prolétarienne.

En 1905, à l'occasion de la première révolution née du mécontentement face à la crise économique, aux conséquences de la défaite de la Russie contre le Japon et de l'autoritarisme tsariste, une nouvelle forme d'organisation, les assemblées générales souveraines, les Soviets, avait fait son apparition dans les quartiers, les usines. C'étaient des organes extrêmement sensibles à l'humeur des insurgés et des travailleurs. Les délégués des Soviets étaient renouvelés tous les 15 jours, voire à cadence plus rapide encore. Il suffisait d'un discours qui déplaise et le délégué des soviets était remplacé. C'était le soulèvement immortalisé à travers l'épisode du Cuirassé Potemkine. Cela s'est soldé par une défaite. Entre 1905 et 1917, il y a eu une grosse période de Réaction. Le Parti Révolutionnaire, social-démocrate, était désorganisé, démantelé, en crise, ses dirigeants en exil. Lénine pouvait compter 40 soutiens en Russie.

La révolution de 1917 est le produit de la guerre : 13 millions de Russes mobilisés. La paysannerie qui se mêle à la classe ouvrière urbaine, qui prend conscience de l'injustice sociale, qui souhaite mettre fin à une guerre horrible. La guerre est facilité l'organisation et la conscientisation de la paysannerie russe.

La première phase de la révolution russe survient en février 1917, dans le calendrier russe, 13 jours plus tard en mars 1917 dans notre calendrier. C'est le 8 mars 1917, la journée internationale des femmes, qui va servir d'élément déclencheur. Les jeunes ouvrières souhaitent mettre fin à la guerre. Le Parti Bolchevik n'avait pas donné de consigne pour la mobilisation des ouvrières à l'occasion de la journée internationale des femmes et du déclenchement spontané d'une grande grève à Pétrograd. Le tsar tombe au bout de cinq jours de grèves. Pendant cet événement, les Soviets ont réapparu, c'est une forme de pouvoir populaire qui s'ajoute au gouvernement provisoire auto-proclamé, sans armée, sans police. La révolution de février 1917 n'avait pas été prévue ni annoncée par Lénine qui disait le 9 janvier en Suisse que sa génération ne connaîtrait pas la révolution.

La mouvance révolutionnaire se partage en « socialistes-révolutionnaires », qui représentent surtout les paysans, et dans deux partis marxistes issus d'une scission du parti social-démocrate, les mencheviks, qui après la défaite de 1905 attribuent l'échec de la révolution à un excès de radicalité, et les bolcheviks. Au début de la révolution, les mencheviks sont majoritaires dans les Soviets, ont des élus dans les postes dirigeants. Leur projet, c'est avant tout de se débarrasser du tsar, de fonder une République. Il n'est pas question pour eux que les masses prennent directement le pouvoir. A l'intérieur du parti bolchevik, il y avait également des tendances. Lénine et Trotski l'ont emporté sur une ligne radicale – viser la prise de pouvoir par les travailleurs, tout le pouvoir au soviet, en finir avec un gouvernement provisoire auto-institué. La radicalité de leur position, qui correspond avec la volonté profonde de la population, concerne aussi la volonté d'un arrêt immédiat des hostilités et d'une paix immédiate. Lénine expose ses options stratégiques pendant la révolution dans ses « thèses d'avril », où il ralie les idées développées par Trotski dès 1903-1904 (« la révolution permanente », l'idée que la Russie n'était pas trop sous-développée pour la révolution et la dictature du prolétariat, c'est à dire la prise de pouvoir directe par le peuple pour ses intérêts). En mai, déjà fragilisé par la poursuite de la guerre, le gouvernement provisoire fait monter des ministres réformistes, dont Kerenski. Ceux-ci commandent une nouvelle offensive militaire, aussi pour éloigner les éléments les plus turbulents et révolutionnaires de Pétrograd, selon une tactique éprouvée déjà pendant la Révolution Française, mais la discipline est disloquée dans l'armée. L'offensive est un fiasco. Sur le plan militaire et politique : on a fait la révolution contre la guerre, et ils recommencent la guerre. Dans les premiers jours de juillet, c'est l'insurrection des marins de Kronstadt. Les manifestations se multiplient dans l'armée. L'idée est de marcher vers Pétrograd, et de prendre d'assaut le siège du gouvernement. Lénine savait que l'avant-garde de la révolution serait écrasée et que cela produirait un découragement des travailleurs révolutionnaires. Kerenski s'est dit qu'il fallait frapper un grand coup et pendant les mois de juillet-août il réprime fortement le mouvement insurrectionnel et bolchevik. Lénine s'exile en Finlande. Trotski est emprisonné. Le parti bolchevik est rendu illégal. Mais pendant ce temps les généraux tsaristes, qui veulent la Restauration, se frottent les mains que les révolutionnaires se battent entre eux. Kornilov lance une grande offensive contre la capitale. Tout modéré qu'il est, Kerenski sait qu'il sera pendu comme révolutionnaire et que Kornilov voudra le pouvoir pour lui seul. Il se sent obligé d'ouvrir les prisons, d'autoriser à nouveau le parti bolchevik. Trotski passe du statut de prisonnier peut-être promis à l'exécution à celui de chef de l'insurrection. Pour des raisons politiques, tenant à la force des aspirations révolutionnaires et à la paix, l'armée de Kornilov se disloque. A la mi-septembre 1917, les bolcheviks deviennent majoritaires dans les Soviets, ont la réalité du pouvoir. La révolution d'octobre n'est plus qu'une opération technique, une formalité. Le 25 octobre 1917, les Soviets prennent le pouvoir.

C'est une révolution provoquée par la guerre mais qui n'aurait jamais aboutie sans les calculs de Lénine, sans la création d'un parti révolutionnaire disposant d'une vraie organisation, d'une vraie stratégie, une théorie, d'une vraie formation politique et intellectuelle pour les militants : philosophie, dialectique, Révolution Française, Commune, les bases de la formation de l'adhérent bolchevik. On se moquait des bolcheviks à l'époque, perçus comme des ouvriers pédants ! »

 

« Ce qui explique la destinée future de la révolution russe, c'est d'abord l'échec de l'internationalisation de la révolution communiste, avec notamment l'écrasement de la révolution spartakiste. Lénine et Trotski avaient conscience de la nécessité d'un mouvement de révolution internationale, d'une contagion révolutionnaire, pour sauver et pousser les acquis de la révolution. Déjà quand ils ont choisi de prendre le pouvoir, ils ne pensaient pas forcément que cela durerait beaucoup plus longtemps que l'expérience de la Commune. Ils savaient qu'on ne leur ferait aucun cadeau s'ils étaient défaits.Les travailleurs ne pouvaient être au pouvoir dans un seul pays. On ne pouvait faire le socialisme, un régime égalitaire basé sur la propriété collective, dans un seul pays. Encore plus difficile quand toutes les nations européennes ou presque, les États-Unis, se coalisent contre l’État révolutionnaire, 21 états étrangers lui faisant la guerre, soutenant les Russes blancs, et le mettant sous embargo. Les bolcheviks l'ont quand même emporté, avec une armée moins professionnelle, avec peu d'armes au départ (1 fusil pour 10 soldats de l'armée rouge), parce qu'ils avaient la force de l'Idée internationaliste et révolutionnaire et de l'adhésion populaire face aux forces réactionnaires favorables à l'ancien régime. C'est déjà en soi un exploit, vu l'adversité. Mais en 1920, Lénine lui-même était conscient qu'il n'avait pas le socialisme en Russie : une vieille machine tsariste avec un vernis de socialisme. Une vieille machine tsariste encadrée par quelques cadres bolcheviks. A la mort de Lénine, les uns après les autres, tous les cadres bolcheviks ont été massacrés. Le stalinisme n'a rien à voir avec le vrai communisme, c'est une caste dirigeante qui travaille pour elle-même, produite par une situation de pénurie, de maintien des cadres bureaucratiques oppressifs, d'enlisement de la révolution ».

 

 

 

 

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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 06:56
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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 06:46
Le Trégor, 16 février 2017: à Plouigneau, le Parti Communiste à la rescousse du bureau de poste
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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 06:17
Soirée d'hommage à Hervé Mesdon le vendredi 24 février au bar des Deux rivières
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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 06:10
Les stars de la Bourse rejouent la course au fric comme avant la crise
CLOTILDE MATHIEU
VENDREDI, 17 FÉVRIER, 2017
L'HUMANITÉ
Salle des marche Euronext, CAC 40, indice boursier, bourse de Paris ©Pascal SITTLER/REA
 

 Malgré la croissance faible, les sociétés du CAC 40 ont réussi en 2016 à doper leurs profits et les dividendes. Un prélèvement payé au prix fort par la collectivité, à coups de captation des fonds publics, de destruction d’emplois et d’arrêt des investissements d’avenir.

La direction de BNP Paribas avait pris les devants, en annonçant au préalable son plan 2020 qui devrait permettre d’accroître d’ici trois ans la rentabilité du groupe de 10 % et le profit de 6,5 % par an, grâce aux « 2,5 milliards d’euros d’économies » réalisées chaque année « à partir de 2020 », via la réduction du nombre des agences bancaires. Alors même que 236 agences ont déjà fermé depuis 2012…

L’analyse des résultats des entreprises du CAC 40 témoigne de la déconnexion de ces multinationales avec le monde réel. À l’image de cette envolée des cours boursiers qui battent tous les records, quand les taux de croissance de nos économies décelèrent ou stagnent. Pour y parvenir, les multinationales ont su pleinement bénéficier de la politique monétaire ultra-accommodante des banques centrales : taux exceptionnellement bas, refinancement des banques et surtout un vaste programme d’achats d’actifs (dénommé « quantitative easing », ou QE, en anglais). Lesquelles banques ont créé plus de masse monétaire ces dernières années que durant le siècle précédent. La Banque centrale européenne (BCE) a ainsi, rien qu’entre mars 2015 et septembre 2016, injecté via le QE pas moins de 1  140 milliards d’euros. Une manne de liquidités dont les multinationales se sont emparées pour créer des monstres via des fusions-acquisitions et/ou gaver leurs actionnaires, en procédant à des programmes de rachats d’actions.

Le mouvement a démarré en 2014 et n’a plus jamais cessé, frôlant même en France, avec les records de 2007, soit un an avant l’explosion de la bulle dite des subprimes, ces crédits hypothécaires à risques qui ont précipité l’économie mondiale dans la crise en 2008. Depuis trois ans, toutes les grandes zones économiques du globe ont contribué à cette envolée des profits. Et la France n’a pas démérité. À l’image du mariage entre le cimentier Lafarge et son concurrent suisse Holcim, qui a donné naissance au premier cimentier mondial, avec des ventes annuelles de l’ordre de 40 milliards de dollars. Ou encore le rachat du pôle énergie d’Alstom par General Electric (GE). Une course à la taille pour permettre des « synergies », à savoir une restructuration, l’élimination d’un concurrent, mais surtout la captation de nouvelles parts de marché là où la croissance est plus soutenue, c’est-à-dire hors d’Europe. Entre 2012 et 2015, les entreprises du CAC 40 ont ainsi détruit 83 000 emplois, malgré la croissance de leur chiffre d’affaires… De leur côté, les actionnaires ont vu leur rente décoller. Les valeurs du CAC 40 ont racheté 9,5 milliards d’euros d’actions en 2016. En 2015, ces dernières avaient déjà déboursé 5,5 milliards d’euros. Une technique qui permet de doper artificiellement le bénéfice par action d’une entreprise. En rachetant ses actions, le groupe réduit le nombre de titres en circulation. Autrement dit, le bénéfice est divisé par un nombre moins élevé de titres, et chacun est ainsi mieux rétribué.

Les sphères de décision sont dans les grandes entreprises et les banques

Cette financiarisation a été accentuée et validée par les politiques mises en place durant ce quinquennat. Au-delà de la politique monétaire, la conversion de l’« adversaire de la finance » à la politique de l’offre, à la chasse aux « coûts » et plus précisément celui du travail, déclaré ennemi numéro un de l’entreprise, a décomplexé les directions des groupes. Des dizaines de milliards d’euros ont été injectées, avec le crédit d’impôt compétitivité-emploi (Cice) et le pacte de responsabilité, mais ils « n’ont pas été utilisés pour l’emploi ou l’investissement, les entreprises les ont utilisés pour augmenter leur marge et se désendetter », affirme l’économiste de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), Henri Sterdyniak.

La cure de désintoxication financière semble, au vu de ces chiffres, indispensable pour construire un nouveau projet de société répondant aux besoins des populations plutôt qu’aux appétits financiers. « D’un point de vue technique, les outils existent déjà, affirme l’économiste du PCF Denis Durand. Ils sont simplement otages des marchés financiers. » Pour reprendre la main, l’économiste cite le mécanisme de refinancement des banques pour les inciter à prêter aux entreprises. « Aujourd’hui, les banques peuvent emprunter à taux zéro, voire négatif (–  0,4 %), c’est-à-dire qu’elles reçoivent des milliards de la BCE à la seule condition qu’elles démontrent qu’elles prêtent cet argent aux entreprises. Mais sans aucun contrôle sur l’utilisation réelle de ces fonds par les entreprises, explique-t-il. Alors qu’il suffirait de reprendre l’outil en y intégrant un mécanisme de bonus-malus en fonction de l’utilisation qu’elles font de cet argent » pour s’assurer que celui-ci serve bien des projets utiles à l’emploi. Une question de volonté politique ? « Pas seulement, répond Denis Durand. On peut avoir le meilleur président du monde, la réalité, c’est que les sphères de décision sont dans les grandes entreprises et les banques », explique l’économiste, qui prône la création de nouveaux pouvoirs et droits pour les salariés dans les entreprises. Un constat partagé par l’économiste des marchés financiers et membre des Économistes atterrés André Orléan : « La définanciarisation repose sur la constitution de pouvoirs d’évaluation hors des marchés (entrepreneurs, syndicats, pouvoirs publics, associations), aptes à proposer des finalités conformes à l’intérêt collectif. »

le poids prépondérant des groupes français à l’étranger

En 2013, expliquait l’Insee dans une étude publiée l’an dernier, « les groupes français multinationaux (hors secteur bancaire) contrôl(ai)ent 37 000 filiales à l’étranger. Ces filiales réalis(ai)ent un chiffre d’affaires de 1 240 milliards d’euros, soit 53 % du chiffre d’affaires consolidé des groupes. Elles emplo(yai)ent 5,4 millions de salariés, soit 55 % de leurs effectifs ». Les grands groupes (plus de 5 000 salariés ou plus de 1,5 milliard d’euros de ventes) représentent à eux seuls 84 % du chiffre d’affaires des entreprises françaises à l’étranger et 80 % des effectifs hors de la France. L’UE reste la première zone d’implantation des multinationales françaises. Mais cela se diversifie. En 2013, 63 % des 58 milliards d’euros d’investissements corporels à l’étranger ont ciblé des pays hors UE, avec comme principale destination les États-Unis.

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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 06:08
Fillon ira jusqu'au bout! (Info'Com CGT)
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20 février 2017 1 20 /02 /février /2017 07:44
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20 février 2017 1 20 /02 /février /2017 07:30
Maurice et Josette Audin

Maurice et Josette Audin

Il fut assassiné par les parachutistes, il y a cinquante- sept ans, le 21 juin 1957. Comme des milliers de disparus de la Bataille d'Alger, son corps n'a pas été retrouvé.

C'est un immense honneur pour moi d'évoquer, aujourd'hui, le souvenir de ce frère et ami, de ce camarade dont j'eus le privilège d'être l'élève.

Lorsque je me rendais chez lui, au 22 rue de Nîmes, au centre d'Alger, pour les cours de mathématiques qu'il me donnait gracieusement, je ne savais pas que j'allais à la rencontre d'un savant, tellement sa modestie était grande. Il me consacra généreusement ses samedis après-midi, alors qu'il préparait sa thèse de doctorat en mathématiques.

 
 

J'ai connu Maurice Audin par l'intermédiaire de mon frère aîné, Nour Eddine, étudiant comme lui à l'Université d'Alger. Ils partageaient les mêmes convictions politiques. Nour Eddine est tombé au champ d'honneur le 13 septembre 1957, à Bouhandès, au sud-ouest de Chréa, au flanc sud du djebel Béni Salah.

Maurice Audin, dont je garde en mémoire le visage souriant, est né le 14 février 1932, dans la ville de Béja, en Tunisie, de père né en France et de mère née en Algérie.

 
 

A Alger, où sa famille revint dans les années 1940, il suivit pratiquement toute sa scolarité. Il entra à la Faculté des sciences d'Alger, en 1949, à l'âge de 17 ans.

Brillant étudiant, il fut appelé le 1er février 1953 comme assistant par le professeur Possel qui le prit aussitôt en thèse et le mit en contact avec son patron de Paris, le grand mathématicien Laurent Schwartz.

En plus de ses activités de chercheur, Maurice Audin, membre du Parti communiste algérien depuis 1951, était omniprésent dans les luttes syndicales et politiques.

C'est à travers ces luttes que se forgea sa conscience nationale. Il intégra ainsi la nation algérienne en lutte pour sa dignité.

Le 20 janvier 1956, il était aux côtés de ses camarades étudiants musulmans de l'Université d'Alger lors de la manifestation, organisée par la section d'Alger de l'UGEMA, suite à l'assassinat de l'étudiant Belkacem Zeddour et du docteur Benaouda Benzerdjeb.

 
 

Cette manifestation fut d'ailleurs le prélude à la grève générale illimitée déclenchée le 19 mai 1956.

Maurice Audin engagea sa vie dans une voie pleine de courage

Détruire l'ordre colonial sanglant, insultant, raciste, pour construire, avec le peuple libéré, une société juste, solidaire, fraternelle.

Qu'est-ce qui a poussé à l'action ce jeune mathématicien qui, de par sa compétence, était appelé à une brillante carrière et à une paisible vie toute consacrée à la recherche en mathématiques ?

Aux questions des historiens, Josette Audin, son épouse, professeur de mathématiques comme lui, répond avec sérénité : "Ce sont ses convictions communistes que je partage autant que son goût pour les sciences. Nous étions tous les deux conscients des risques que nous faisaient courir nos engagements politiques".

Pour retracer les circonstances de la disparition de Maurice Audin le 21 juin 1957, je m'appuie sur le témoignage de son épouse, ainsi que sur les écrits d'Henri Alleg, auteur de la "Question", et du Docteur Georges Hadjadj. Je me réfère également à l'ouvrage de l'historien Pierre Vidal-Naquet, "L'Affaire Audin", et aux journaux de l'époque. 

Contexte de son arrestation par les parachutistes le 11 juin 1957

1957 : La lutte armée pour l'Indépendance entre dans sa troisième année. Nous sommes loin des premiers coups de fusils de chasse. En cette année 1957, l'initiative appartient aux katibas et aux commandos de l'ALN.

Alger, 1957. Le général Massu reçoit, le 7 janvier, les pleins pouvoirs des mains du chef du gouvernement, Guy Mollet. Il devient ainsi le chef suprême de la zone d'Alger. Il s'entoure d'officiers revenus comme lui du Viet Nam après la défaite du corps expéditionnaire français à Diên Biên Phû au mois de mai 1954, Avec ses milliers de parachutistes, il envahit Alger et sème la terreur dans la population.

Il s'arroge le droit de vie et de mort. Il ouvre des centres de torture partout : La villa Sésini, l'école Sarrouy, le café-restaurant Bellan aux Deux Moulins, l'immeuble d'El Biar, le stade de Saint Eugène (Omar Hamadi à Bologhine), la villa des Tourelles.

 
 

La liste est longue. A Paul Cazelles (Aïn Oussara), à 250 kilomètres au sud d'Alger, l'armée française ouvre un vaste camp de concentration où les prisonniers, entassés sous les tentes, ne sont même pas recensés.

Nous sommes en pleine bataille d'Alger. Bataille d'Alger déclenchée par le service des renseignements français avec l'attentat monstrueux perpétré dans la nuit du 10 au 11 août 1956, à la rue de Thèbes, contre la population pauvre de la Casbah endormie.

Dans la nuit du 11 juin 1957, des officiers du 1er régiment de chasseurs parachutistes enlèvent Maurice Audin à son domicile, à la cité des HBM de la rue Flaubert, au Champ de Manœuvres.

Son épouse raconte ce qui est arrivé : "Il est 23 heures. Nos enfants - le plus jeune, Pierre, a un mois - sont à peine couchés lorsque les "paras" viennent frapper à la porte. J'ai la naïveté de leur ouvrir, sachant très bien, en réalité, ce qu'une visite aussi tardive peut signifier...Ces hommes venus prendre mon mari me diront en partant : ''S'il est raisonnable, il sera là dans une heure''...Il n'a pas dû l'être, raisonnable, car je ne l'ai jamais revu".

De son côté, le docteur Georges Hadjadj relate sa rencontre avec Maurice Audin, dans la salle de torture d'El Biar, la nuit du 11 au 12 juin : "J'étais à ce moment-là au deuxième étage, à l'infirmerie, où j'avais été amené dans l'après-midi à la suite d'une crise titanifère que l'électricité avait provoquée.

Le capitaine Faulques est venu me chercher pour me faire répéter, devant Audin, dans l'appartement en face, ce que je lui avais dit, c'est-à-dire que j'avais soigné chez lui M. Caballéro. Il y avait par terre une porte sur laquelle étaient fixées des lanières. Sur cette porte, Audin était attaché, nu à part un slip. Etaient fixées, d'une part à son oreille et d'autre part à sa main, des petites pinces reliées à la magnéto par des fils.

Il y avait dans la pièce outre le capitaine Faulques, le capitaine Devis, le lieutenant Irulin, le lieutenant André Charbonnier et un chasseur parachutiste.

J'ai ensuite regagné la chambre de l'infirmerie, d'où j'ai pu entendre les cris plus ou moins étouffés d'Audin.

Une semaine après, on nous transféra, Audin et moi, dans une petite villa située à un kilomètre du lieu où nous étions détenus. Elle se trouvait en face du PC du régiment de parachutistes et il y avait un panneau accroché à l'entrée indiquant : ''PC 2° bureau''.

On nous mena là soi-disant pour être interrogés. En fait, comme je le sus plus tard, ce déplacement était dû à une visite d'officiels dans les locaux d'El Biar. A cette occasion, j'ai pu revoir Audin. Nous étions enfermés dans une pièce avec d'autres détenus musulmans.

Audin a pu alors me raconter les sévices qu'il avait subis. Il en portait encore les traces : des petites escarres noires aux lieux de fixation des électrodes. Il avait subi l'électricité. On lui avait fixé les pinces successivement à l'oreille, au petit doigt de la main, aux pieds, sur le bas-ventre, sur les parties les plus sensibles de son corps meurtri.

Il avait également subit le supplice de l'eau. A cette occasion, il avait perdu son tricot parce qu'on s'en était servi pour recouvrir son visage avant de glisser entre ses dents un morceau de bois et un tuyau. Et puis, bien sûr, il y avait un parachutiste qui lui sautait sur l'abdomen pour lui faire restituer l'eau ingurgitée... ".

Le 21 juin, Maurice Audin, âgé de 25 ans, père de trois enfants, disparaît.

 
 

Henri Alleg, l'auteur du livre La Question, témoigne :

"Il devait être 22 heures ce soir- là, lorsque Charbonnier est venu me demander de me préparer pour un transfert...Je l'ai entendu dire dans un couloir : 
"Préparez aussi Audin et Hadjadj..." J'ai attendu. Personne n'est venu me chercher. Dans la cour, une voiture a démarré, s'est éloignée. Un moment après, une rafale de mitraillette. J'ai pensé : "Audin".

Qu'est-il advenu de Maurice Audin ?

Le rapport du lieutenant-colonel Mayer, commandant du 1° RCP, mentionne :

"Le dénommé Audin Maurice, détenu au centre de triage d'El Biar, devait subir un interrogatoire par la PJ le 22 juin 1957 au matin.
Le 21 juin, il fut décidé de l'isoler et de l'emmener dans un local de la villa occupée par le noyau Auto du régiment OP, 5, rue Faidherbe, où devait avoir lieu l'interrogatoire le lendemain.

Vers 21 heures, le sergent Mire, adjoint de l'officier de renseignement du régiment, partit chercher le détenu en jeep. Le prisonnier, considéré comme non dangereux, fut placé sur le siège arrière du véhicule, le sergent Mire prenant place à l'avant à côté du chauffeur.

La jeep venait de quitter l'avenue Georges-Clémenceau et était engagée dans un virage accentué. Le chauffeur ayant ralenti, le détenu sauta du véhicule et se jeta dans un repli du terrain où est installé un chantier, à gauche de la route.

(...) La 2° Compagnie cantonnée à El Biar fut rapidement avertie, et envoya des patrouilles en direction de Frais Vallon. Il ne fut pas possible de recueillir le moindre renseignement..."

Josette Audin refusa de croire à cette version. Evadé, son mari eût fait l'impossible pour rassurer les siens. Aussi, le 4 juillet, elle porte plainte pour homicide contre X et se constitue partie civile.

 
 

LIRE AUSSI: François Hollande fait un pas vers la vérité: Maurice Audin ne s'est pas évadé, il est mort en détention!

 
 

"Mon mari a été étranglé le 21 juin 1957 au centre de tri de la Bouzaréah, à El Biar, au cours d'un interrogatoire mené par son assassin, le lieutenant Charbonnier, officier de renseignements du 1° RCP...

Le crime fut commis au su d'officiers supérieurs qui se trouvaient, soit dans la chambre des tortures, soit dans la pièce attenante.

Il s'agit du colonel Trinquier, alors adjoint du colonel Godard, du colonel Roux, chef du sous-secteur de la Bouzaréah, du capitaine Devis, officier de renseignements attaché au sous-secteur de la Bouzaréah, et qui avait procédé par ailleurs à l'arrestation de mon mari, du commandant Aussaresses, du commandant de la Bourdonnaie".

Le général Massu a été, peu après, informé personnellement de cet assassinat, baptisé accident, par les officiers qui se sont rendus à son bureau de l'état-major. C'est dans le bureau du général que fut réglée la mise en scène de la prétendue évasion de Maurice Audin.

Maurice Audin a été immédiatement inhumé à Fort - l'Empereur en présence du colonel Roux et du lieutenant Charbonnier qui l'assistait".

Josette Audin n'a cessé de chercher à connaître la vérité.

Où se trouve le corps du supplicié ?

Le général Massu a refusé de dévoiler le secret. Quelque mois avant la mort du général, en 2002, le commandant Aussaresses (le commandant "O") lui avait demandé : "Vous ne pensez pas, général, qu'après plus de cinquante ans, il faudrait parler pour Madame Audin." Le général le rabroua : "Je ne veux plus rien entendre : compris Aussaresses ?", lui lança-t-il au téléphone.

Le 19 juin 2007, dans une lettre ouverte, Josette Audin écrit au président de la République française pour lui demander "simplement de reconnaître les faits, d'obtenir que ceux qui détiennent le secret, dont certains sont toujours vivants, disent enfin la vérité, de faire en sorte que s'ouvrent sans restriction les archives concernant cet évènement... ".

Elle n'a pas reçu de réponse.

Mais, par une lettre datée du 30 décembre 2008, le président de la République française informe la fille aînée de Maurice Audin, Michèle, mathématicienne, de sa décision de lui décerner le grade de chevalier de la Légion d'honneur (pour sa contribution à la recherche fondamentale en mathématiques et la popularisation de cette discipline).

Michèle Audin l'a refusée. "Je ne souhaite pas recevoir cette décoration...parce que vous n'avez pas répondu à ma mère...", a-t- elle écrit au chef de l'Etat français, dans une lettre ouverte qui a fait le tour du monde.

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Depuis, il y a eu les révélations du général Aussaresses faite à un journaliste peu avant sa mort. Maurice Audin est mort d'un coup de poignard porté par un officier parachutiste placé sous ses ordres, lui a-t-il confié. Josette Audin a émis des doutes sur ces déclarations. "C'est bien que le général ait dit sa vérité, mais c'est seulement sa vérité. Ce n'est pas forcément la vérité", dit-elle.

De son côté, lors d'un travail de recherche, la journaliste Nathalie Funès révéla le nom de l'assassin. Il s'appelle Gérard Garcet, révèle un écrit du colonel Godard, retrouvé aux Etats-Unis. Au moment des faits, il était sous-lieutenant de l'infanterie coloniale détaché comme aide de camp auprès du général Massu.

Mais Josette Audin ne sait toujours pas où est enterré son mari.

 
 

Afin de perpétuer le souvenir du brillant mathématicien, symbole de l'intellectuel engagé, mort pour que vive l'Algérie, son pays, la République algérienne reconnaissante donna, le jour de la célébration de l'an I de l'indépendance, le nom de Maurice Audin à la place centrale d'Alger, en contre bas de l'Université où il mena de brillantes recherches. Dans l'Algérie colonisée, la place portait le nom du général Lyautey, descendant des envahisseurs de 1830.

Le 19 mai 2012, à l'occasion de la célébration de la Journée Nationale de l'Etudiant, le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique inaugura la plaque commémorative scellée au mur de l'Université d'Alger, près de la librairie qui porte le nom du mathématicien martyr.

Le Prix Maurice-Audin, créé en 1957 à Paris, "est décerné, chaque année depuis 2004, par l'association éponyme, établie en France, pour honorer, une fois par an, deux mathématiciens des deux rives de la Méditerranée", rappelle l'agence officielle l'APS. Au mois de mars dernier, c'est Kawthar Ghomari de l'ENST d'Oran qui l'a reçu des mains du ministre algérien de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui avait présidé la cérémonie.

Avant de terminer, je voudrais associer au nom de Maurice Audin des noms propres symboliques de moudjahidine morts, comme lui, sans sépulture : Cheikh Larbi Tebessi, président de l'Association des Oulémas, Docteur Georges Counillon, le commandant Si Mohamed Bounaama, le colonel Si M'Hamed Bougara, et associer également à son nom celui de Taleb Abderrahmane, son camarade de la Faculté des Sciences d'Alger, décapité à la prison de Serkadji le 24 avril 1958.

 
 

En citant ces martyrs, j'ai une pensée pour tous leurs compagnons d'armes arrêtés pendant la Bataille d'Alger, torturés, condamnés à mort puis passés à la guillotine, ce procédé sauvage d'un autre âge.

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20 février 2017 1 20 /02 /février /2017 07:30
Pour un peu, même en le relisant cent fois, on pourrait ne pas le croire... Parlant de la campagne électorale, à quelques semaines de la présidentielle, le candidat Emmanuel Macron affirme donc que « c'est une erreur de penser que le programme est le cœur ». Les propos de Macron-la finance sont tellement édifiants et hallucinants qu'ils devraient le disqualifier sine die. Loin des yeux, loin du cœur. Sans doute loin de l'esprit aussi. Puisque, selon lui, « la politique c'est un style » et « une magie » (sic), puisque « la politique, c'est mystique », sans doute connaît-il ses classiques : « Tout commence en mystique et finit en politique », disait Péguy, qui a connu des plagiats bien meilleurs. Au moins tiendrons-nous la citation pour une prophétie. Quand le mystique passera vraiment à la politique, c'en sera fini ! Car soyons sérieux deux minutes. Passé au laminoir de ses idées et – pardon – de ce qu'il est fondamentalement, Macron a tout de la créature d'un système à bout de souffle, alors que les médias dominants nous le présentent du matin au soir comme le candidat « antisystème ».

Pourtant, qu'incarne-t-il d'autre que le cœur du réacteur ? Il le revendique d'ailleurs, par ses manières affirmées de vouloir « façonner un capitalisme à l'image de nos ambitions ». Quelles ambitions ? Énarque, banquier d'affaires, conseiller de François Hollande, ministre de l'Économie, militant de l'ubérisation la plus sauvage et de la loi catastrophique qui porte son nom, Macron n'a rien du qualificatif « progressiste » dont il s'affuble en braillant, encore moins du vocable de « révolution », comme l'affirme le titre de son livre. Comment ne pas croire que le plan de com, si grossier, n'explosera pas bientôt en rase-mottes ? Macron, c'est le relookage d'un quinquennat de hautes trahisons dont la justice de classe s'est déjà emparée pour l'histoire. Oui, un relookage en vue d'un prolongement politique inespéré pour tous les libéraux et leurs ultras.

Qu'on ne se trompe pas. Beaucoup de nos puissants – à droite comme à gôche – ne l'ont pas choisi au hasard. Il est l'homme de main de l'ordre établi, sa meilleure manche à air, pour parachever la conversion du pays au libéralisme total.

Jean-Emmanuel Ducoin (L’Huma du 14 février 2017)

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19 février 2017 7 19 /02 /février /2017 19:39
30% des étudiants renoncent aux soins. Remboursement des soins à 100% en Tiers-Payant (UEC)

30% des étudiant-e-s renoncent aux soins faute de moyen. 
Déjà en difficulté pour avancer leurs frais de santé, les étudiant-e-s doivent régulièrement attendre pendant trop longtemps leurs remboursements. Quand les remboursements arrivent, c'est une partie bien trop faible de nos soins qui sont remboursés !

Exigeons d'être rattaché-e-s au régime général de la sécurité sociale, et d'être remboursés à 100 en tiers-payant !

#UEC
#Santé
#PaieTaPolitiqueSante

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