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13 janvier 2017 5 13 /01 /janvier /2017 15:15
Au collège, une réflexion sur la déportation avec Lucienne Nayet (Ouest-France, Morlaix - 12 janvier 2016)
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13 janvier 2017 5 13 /01 /janvier /2017 13:04
Débat au Sénat sur la situation et l'avenir de l'hôpital public à l'initiative du groupe communiste: intervention de Laurence Cohen

Débat au Sénat sur la situation et l’avenir de l’hôpital public à l'initiative du groupe communiste, républicain et citoyen

 

Intervention de la sénatrice communiste Laurence Cohen

Nous avons tenu avec mon groupe à inscrire ce débat à l’ordre du jour du Sénat car l’hôpital joue un rôle essentiel dans notre système de santé, comme le conforte l’actualité.

Aussi, je veux commencer mon propos en rendant hommage aux personnels hospitaliers qui, malgré l’avalanche de réformes qui s’est abattue sur l’hôpital depuis près de 20 ans maintenant, continuent d’assurer une haute qualité des soins, dans des conditions de plus en plus difficiles.

En France, l'hôpital est synonyme d'accès aux soins pour toutes et tous. Malheureusement, ce principe d'égalité se heurte de plus en plus aux problèmes de rentabilité car l’hôpital est géré comme n’importe quelle entreprise, la santé considérée comme une marchandise, le patient un consommateur et le médecin « un producteur de soins. »

Je vous renvoie au livre, écrit en 2009 par le Professeur Grimaldi, « L'Hôpital malade de la rentabilité », plus que jamais d’actualité.

Le fonctionnement même de l’hôpital est remis en cause par les politiques de restrictions budgétaires opérées par les gouvernements successifs, et singulièrement ces 5 dernières années, avec l’insuffisance notoire de l’Objectif national des dépenses de l’Assurance Maladie (ONDAM), qui organisent les déficits des établissements.

Avec cet ONDAM exsangue, des dépenses contraintes en hausse et un endettement bancaire (29,9 milliards) triplé depuis 2003, les hôpitaux publics ne peuvent que réduire l’offre de soins. Le plan d’économie de plus de 3 milliards d’ici à 2017 annonce la suppression de 22 000 postes, ou si vous préférez, Madame la Ministre, le non remplacement de 22 000 départs en retraite ainsi que de très nombreuses suppressions de lits.

Selon la DREES, 57 000 lits d’hospitalisation ont été supprimés en onze ans dans les établissements de santé de France métropolitaine, dans les départements et régions d’Outre-Mer, y compris le service de santé des armées (SSA).

Cette diminution de lits a un impact grave sur le fonctionnement des services. Je l’avais déjà démontré en 2014 en présentant notre proposition de loi tendant à instaurer un moratoire sur les fermetures de services et d’établissements de santé ou leur regroupement. Je ne peux que déplorer le rejet de notre PPL par le sénat car ce moratoire serait bien utile aujourd’hui.

Ainsi, je vous invite à examiner attentivement la situation des urgences. Vous constaterez avec moi qu’il existe un lien entre diminution du nombre de lits et augmentation des passages aux urgences qui ont crû de 75 % en quinze ans, sans rapport avec l’augmentation de la population. C’est un cercle vicieux : moins de lits d’aval entraîne plus de passages aux urgences et les engorge en même temps.

Les situations de crise, telles que les épidémies, la canicule… sont révélatrices des conséquences des politiques d’austérité sur l’hôpital !

Quel constat d’échec de la part de la Ministre Marisol Touraine quand face à l’épidémie de grippe, elle demande aux hôpitaux de déprogrammer des opérations non urgentes, de rappeler des soignants, d’ouvrir des lits, ou encore quand elle culpabilise les personnels et les patients en leur reprochant leur non-vaccination.

Frédéric Valletoux, président de la Fédération Hospitalière de France, reconnaît que les établissements sont débordés. Il y voit 2 explications : d’une part, une défaillance de la médecine de premier recours, et d’autre part, le fait que trop de lits aient été fermés.

 

Le gouvernement n’est-il pas amené, à revoir ses choix politiques profondément remis en cause à l’épreuve de la pratique ?

Cette dégradation du service public sur l’ensemble du territoire, en zone urbaine comme en zone rurale est ressentie douloureusement par les patients et les personnels de santé.

La souffrance des agents est palpable, les poussant parfois jusqu’au suicide. Elle touche toutes les catégories de personnels, comme nous l’ont expliqué des membres de l’Association Mégnien, ou encore des responsables syndicaux lors de notre conférence de presse ce matin.

Contre tous ces mauvais coups : baisses des dotations, stagnation des salaires, non remplacement des départs en retraite, suppression des 35 heures à l’AP-HP ou encore marche forcée vers les GHT… Des mobilisations se multiplient.

C’est le cas emblématique de l’Hôtel Dieu qui est décidément bien gênant pour ceux, soutenus par le Président de la République lui-même, qui veulent mener une vaste opération foncière en faveur du réaménagement de l’Ile de la Cité. Alors que les luttes menées de 2010 à 2014 avaient permis de poursuivre les missions de service public de cet hôpital historique, le plan brutal de restructuration remet en cause son avenir, comme celui de Bichat, de Beaujon, de Longjumeau, de Juvisy, de Jean Verdier à Bondy, de l’hôpital gériatrique Adelaïde Hautval à Villiers-Le-Bel pour n’en citer que quelques-uns en IDF ! Ou bien encore la fermeture programmée de l’hôpital Henri Gabrielle de Saint-Genis de Laval, près de Lyon. Sans parler de la situation des hôpitaux psychiatriques, des maternités déjà fermées ou celles menacées comme la maternité des Bluets.

Alors face à cette situation, que faire pour l’hôpital ? Quel projet ? C’est un débat de fond avec 2 logiques diamétralement opposées.

Et pas comme certains tentent de le faire croire, une vision moderne qui voudrait faire évoluer le rôle et la place de l’Hôpital et celle passéiste, ringarde qui s’attacherait à s’arc-bouter sur un hôpital cathédrale en refusant tout changement.

D’un côté, une conception marchande de la santé, avec recherche d’une rentabilité maximum, symbolisée par la pratique de la T2A. L’offre de soins à l’hôpital public est réduite sur les territoires à des fins d’économies budgétaires en encourageant de fait l’implantation et l’ancrage de structures privées à but lucratif. Il ne s’agit pas pour moi de diaboliser le privé, mais de dénoncer l’optique qui encourage à laisser au public les soins difficiles et peu rentables, les patients les moins solvables et d’ouvrir au secteur privé les soins les plus rentables.

De l’autre côté, au contraire, une politique qui vise la satisfaction des besoins de santé pour toutes et tous sur l’ensemble du territoire.

Avec la loi santé, la Ministre a voulu mieux organiser l’offre globale des territoires pour mieux répondre à la gradation de la prise en charge des patients, ce que nous partageons. Mais qu’en est-il dans la réalité ?

Depuis le 1er juillet dernier, les 1100 hôpitaux existants sur notre territoire sont réunis en quelques 150 regroupements hospitaliers de territoire, les GHT, sans concertation. C’est la mise en place de mégapôles au détriment des hôpitaux de proximité, avec un établissement support qui aura la main sur toutes les activités et les budgets, sous l’autorité des directeurs des ARS, véritables préfets sanitaires !

De plus, comment ignorer que cette organisation aura des incidences sur la répartition territoriale des professionnels de santé ? Toutes les études montrent que l’activité médicale a tendance à se concentrer dans les pôles urbains où il existe un CHU. Ainsi, loin de régler la problématique des déserts médicaux, ces GHT vont accentuer les inégalités de densité médicale et paramédicale dans les régions.

Parallèlement, la loi santé encourage l’ambulatoire. Nous n’y sommes pas opposés.

Encore faut-il que chaque patient puisse en bénéficier dans les meilleures conditions, tant en termes de recours que de parcours de soins.

Or, lors des auditions que nous avons menées, des soignants nous ont alertés sur l’intensification de l'accueil en hôpital hôtel. Ainsi le CHU de Bordeaux a pour objectif de passer d’ici fin 2017 de 31,5% d'ambulatoire à 60 %.

Alors que les patients, qui viennent souvent de loin, étaient accueillis en hospitalisation traditionnelle, ils seront reçus en hôpital hôtel. La prise en charge financière est laissée au patient qui doit s'alimenter et se véhiculer. Si le gouvernement attend une économie de 7, 5 millions par an, on peut fortement s’interroger sur les restes à charge pour les patients, sur une certaine forme de rationalisation du personnel, et sur les responsabilités nouvelles qui vont peser sur les familles.

Ce débat sur l’avenir des hôpitaux s’invite dans la campagne électorale puisque le candidat de la droite et du centre propose notamment de rétablir les 39 heures à l’hôpital, de rationaliser la carte hospitalière et de limiter le nombre d’hôpitaux dotés d’un plateau technique de haut niveau, ce qui est à mettre en perspective avec son annonce de vouloir réduire de 100 milliards les dépenses publiques, supprimer 500 000 fonctionnaires et transférer la prise en charge des soins vers les complémentaires privées ! C’est la course entre les moins disants de la santé, ce que nous condamnons avec force.

Selon un sondage du journal Les Echos du 9 décembre 2016, 90% des Français refusent que l’on baisse les dépenses publiques en matière de santé et 58% n’estiment pas souhaitable la suppression de 500 000 emplois publics.

Nous pensons, au groupe CRC, que la relance de l’hôpital public doit être une priorité qui se concrétise par un investissement massif dans les établissements et dans les recrutements.

La mise en place d’un système de santé solidaire alternatif n’est pas une utopie mais une question de choix politique notamment en renforçant notre système de Sécurité sociale par un financement plus juste et plus efficace.

De nouvelles ressources assureraient à notre système une meilleure santé financière en soumettant par exemple les revenus financiers des entreprises à cotisation, ou en supprimant les exonérations dont elles bénéficient actuellement.

En amont de l’hôpital il faut agir pour lutter contre les freins aux soins de premier recours. Il faut donc s’attaquer prioritairement aux dépassements d’honoraires qui ont progressé de 8% en 2015 selon le Collectif Inter Associatif.

C’est indispensable pour réduire les inégalités sociales d’accès aux soins car les premiers à renoncer à se soigner sont aussi les plus précaires.

Il y a urgence à articuler les différents niveaux de réponses aux besoins sanitaires et sociaux de la population plutôt que de les mettre en concurrence. Un service public ambulatoire de proximité est indispensable avec comme rôle pivot les centres de santé publics ou associatifs qui sont des structures de soins de proximité pratiquant le tiers payant afin justement de faciliter l’accès aux soins.

Il faut également augmenter le nombre de médecins et plus largement de nombreux paramédicaux en supprimant les numerus clausus.

Enfin, pour lutter contre les inégalités territoriales de santé, il faut s’attaquer à l’épineuse question de la répartition géographique de ces personnels.

Outre la nécessité pour les pouvoirs publics de prendre des mesures incitatives plus volontaristes, il faut rendre plus attractives ces professions : augmentation des salaires et réflexion sur le temps de travail (J’attire votre attention, Madame la Ministre, sur la mobilisation des orthophonistes et des psychologues sur ces questions notamment), il faut également des crèches dans les hôpitaux…

Je terminerai mon propos en disant que le maillage sanitaire doit être un élément des politiques d’aménagement des territoires.

C’est aussi une question démocratique qui implique de mieux reconnaitre la place des usagers et nous proposons de remplacer les Agences Régionales de Santé par des conseils cantonaux de santé coordonnés au niveau régional et national et composés de représentants des professionnels, des élus locaux, et des usagers.

L’avenir de l’hôpital est bien la question de toutes et tous.

En la posant en termes de réponses aux besoins humains, on dessine les contours d’une politique de santé publique ambitieuse qui s’articule à une médecine de ville bien ancrée sur l’ensemble du territoire. Notre pays en a les moyens, encore faut-il avoir la volonté de les mobiliser.

Vous l’aurez compris, au travers de ce débat, nous lançons une alerte sur la situation de l’hôpital public, il y a vraiment urgence, sans jeu de mot, la France qui a été rétrogradé au 24ème rang mondial en termes de système de santé, doit retrouver sa 1ère place.

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13 janvier 2017 5 13 /01 /janvier /2017 12:57

Tribune d’Eric Bocquet, sénateur du Nord

CAC 40 : "heureusement qu’il y a Les Echos"

vendredi 13 janvier 2017[]

Chronique parue dans Liberté Hebdo.

Dans la grisaille météorologique et les frimas de ce début janvier, la lecture des Echos du mardi 10 janvier m’a réchauffé le cœur et justifié pleinement la motivation à résister et lutter.

Cet excellent journal économique, excellent au sens où les raisons de notre engagement antilibéral peuvent y reprendre vigueur très régulièrement, titrait ceci : « Les entreprises du CAC 40 ont distribué aux actionnaires 56 milliards en 2016 ».

La pratique de distribution des étrennes semble reculer au fil des années, sauf en ce qui concerne les dividendes distribués aux actionnaires.

Quelques extraits de l’article valent leur pesant de cacahuètes, jugez-en. La première phrase du papier donne le ton : « Année faste pour la rémunération des actionnaires, en 2016 les entreprises du CAC 40 ont distribué pas moins de 55,7 milliards d’euros sous forme de dividendes et de rachat d’actions (…) ce n’est pas un record, mais presque puisqu’elles se sont rapprochées des 57,1 milliards distribués en 2007, juste avant la crise financière ».

Sanofi, Total, Vivendi occupent le haut du tableau, mais les banques et les assureurs réalisent une belle année.

L’article poursuit avec cette bouffée d’optimisme, en 2017 les dividendes distribués par le CAC 40 au titre de 2016 pourraient encore progresser au vu de la hausse de 11 % des profits au premier semestre.

Mais la hauteur de distribution des bénéfices atteint un niveau déjà extrêmement élevé : 57 % contre 51 % l’an dernier et c’est là où le journaliste a cette phrase incroyable : « ce qui peut interpeller sur l’utilisation que ces entreprises font de leurs bénéfices ».

Tiens, si le journaliste des Echos se sent interpellé… il doit y avoir comme un problème. Je ne résiste pas à l’envie de citer une dernière phrase : « La plupart des actionnaires réinvestissent cet argent une fois leurs impôts payés. Ils n’achètent pas de gros cigares » (sic).

On ne peut manquer, à ce stade, de rapprocher ces résultats mirifiques de la hausse misérable du SMIC il y a quelques jours, sans coup de pouce…

Je dois vous avouer, chers lecteurs de Liberté hebdo, qu’il m’arrive de me gratter la tête en quête d’un thème de billet, alors, quand vraiment je suis « sec » je me tourne plein d’espoir vers Les Échos, Challenges ou les pages saumon du Figaro… et je finis toujours par trouver mon bonheur.

Vive la presse pluraliste, et une pensée pour les personnels de La Voix du Nord…

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13 janvier 2017 5 13 /01 /janvier /2017 12:55
Evolution des inégalités sociales: les députés Front de Gauche interpellent le gouvernement

Evolution des inégalités sociales : les députés Front de gauche interpellent le gouvernement

vendredi 13 janvier 2017

Lors de la séance des questions au gouvernement, Jacqueline Fraysse est intervenu, au nom des députés Front de gauche sur la question des inégalités sociales :

Deux études ont été publiées récemment, dont nos concitoyens doivent avoir connaissance, tant elles en disent long sur la répartition des richesses et l’injustice sociale dans notre pays.

Le 20 décembre 2016, l’Observatoire des inégalités annonçait que la France comptait 1 million de pauvres de plus qu’il y a dix ans, principalement en raison du chômage de masse, que ce gouvernement promettait pourtant d’enrayer.

Aujourd’hui, 8,8 millions de personnes survivent avec moins de 840 euros par mois, et un peu plus de la moitié d’entre elles est âgée de moins de 30 ans, alors que ce gouvernement disait faire de la jeunesse sa priorité.

Quinze jours plus tard, le 6 janvier, le quotidien La Tribune publiait une autre étude s’intéressant, celle-ci, aux dirigeants des 120 plus grandes entreprises françaises, telles que Total, Axa, BNP ou Carrefour. Selon ses conclusions, ces grands patrons perçoivent une rémunération moyenne de 9 589 euros par jour quand le salaire médian est de moins de 1 800 euros par mois et qu’un salarié payé au SMIC gagne péniblement moins de 1 500 euros.

Ce sont ces mêmes grands patrons qui, en usant de tous les moyens juridiques que vous leur avez offerts avec les lois Sapin, Macron et El-Khomri, notamment, exigent aujourd’hui de leurs salariés qu’ils travaillent toujours plus – en soirée, la nuit, le dimanche. Les contreparties sont dérisoires au regard de la dégradation de leurs conditions de vie, mais ces salariés, en raison des bas salaires, de la précarité galopante et du chantage à l’emploi, n’ont pas d’autre choix que de se plier à ces exigences inhumaines.

Allez-vous, mesdames et messieurs les ministres, continuer à constater, sans agir sérieusement pour les combattre, les fraudes fiscales, les placements financiers dans les paradis fiscaux et les injustices sociales flagrantes qui gangrènent notre société ?

Réponse de Michel Sapin, ministre de l’économie et des finances.

Madame la députée, les chiffres que vous donnez, en particulier ceux qui figurent dans l’étude en question, qui fait apparaître une aggravation des inégalités en dix ans, ne sont pas inexacts mais, puisque vous observez les choses avec honnêteté et que dix ans, c’est deux fois cinq ans vous auriez pu faire la différence entre les cinq premières années et les cinq dernières.

Je vous invite à lire avec objectivité, comme chacun ici peut le faire et aurait intérêt à le faire, l’étude de l’INSEE parue au mois de décembre, et qui porte sur les cinq dernières années. Cette étude, fondée sur des calculs dont chacun reconnaît l’objectivité, démontre que les inégalités ont reculé entre 2012 et 2016. Et, si elles ont reculé, c’est pour une raison simple : c’est parce que des décisions ont été prises, ici même, pour les combattre.

Vous avez parlé des mesures de lutte contre la fraude fiscale.

Les cas de fraude fiscale sont beaucoup moins nombreux aujourd’hui que par le passé, parce que nous les poursuivons activement.

Par exemple, les comptes en Suisse anonymes, c’est terminé.

C’est d’ailleurs ce qui a permis à l’un de nos services, spécialisé sur ces questions, de récupérer plus de 2 milliards par an, venus de ces comptes en Suisse ou d’autres paradis fiscaux.

Nous avons pris, vous avez pris, des décisions dans le domaine fiscal qui ont permis de lutter contre les inégalités. L’impôt qui pèse sur la tranche la plus modeste des Français a baissé, alors que la tranche la plus aisée a vu son impôt augmenter.
Quand on baisse l’impôt pour les uns et qu’il augmente pour d’autres – les plus fortunés –, c’est bien qu’on lutte avec efficacité contre les inégalités.

En créant la prime d’activité et en introduisant des dispositions qui favorisent l’aide à domicile, notamment pour aider les personnes âgées à demeurer chez elles, on lutte contre les inégalités.

Madame la députée, si vous voulez vraiment voir la différence, regardez le programme d’en face.

Vous verrez ce que c’est qu’un programme fiscal qui aggrave les inégalités !

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13 janvier 2017 5 13 /01 /janvier /2017 10:33

Publié le 13 janvier 2017 - Monique Kéromnès, Le Télégramme

 

Les représentants syndicaux ont été reçus par Ariane Bénard, directrice, Bernard Laurent, directeur des soins et Guy Airaud, directeur du pôle médecine-urgences-réanimation.

1. Après leur rassemblement, les manifestants ont obtenu une rencontre avec la direction. 2. C'est en cortège que les grévistes ont rejoint le bâtiment administratif. 3. Une centaine de personnes s'est réunie à l'entrée du service des urgences.

Temps d'attente à rallonge, manque de lits d'hospitalisation, manque de personnel et de matériel : les urgences de l'hôpital de Morlaix sont sous tension. Hier, le personnel a débrayé, pendant une heure, afin d'alerter sur la situation.

« Souvent, quand je rentre à la maison après la journée de boulot, j'ai l'impression d'avoir tout fait vite fait. On n'a plus le temps de discuter avec les patients. Nous sommes épuisés ». Comme ses collègues, cette infirmière a débrayé, hier, entre 14 h et 15 h, pour dénoncer le manque de moyens aux urgences. Ils étaient, au total, une petite centaine à avoir répondu à l'appel de la CFDT, la CGT et Sud-Santé mais aussi du collectif de soutien à l'hôpital qui était présent hier.

Nombreuses alertes

Depuis des semaines, les syndicats alertent la direction sur la surchauffe dans ce service qui a vu passer 33.593 malades en 2016. Un courrier dénonçant les conditions de travail et de prise en charge des patients a également été publié, « mais il est resté lettre morte », regrettent les représentants syndicaux qui interpellent également les élus du territoire. « La direction minimise le malaise, s'emporte Stéphane Postollec. C'est l'illustration de deux mondes qui s'opposent : nous parlons d'humains et, eux, ils parlent de chiffres ! ».

 
Manque de fluidité

Le gros problème pointé par le personnel des urgences est celui du manque de fluidité. La cause ? Un manque de lits dit « d'aval », c'est-à-dire d'hospitalisation une fois que le patient a été pris en charge. « Certaines personnes attendent jusqu'à vingt heures avant qu'elles puissent être hospitalisées... C'est inadmissible. Pendant ce temps-là, il faut continuer à apporter des soins au patient, bien sûr, mais il y a aussi la logistique à gérer comme les repas. Or, c'est du travail en plus », rapporte Francis Landouar de la CGT. « Ça ralentit toute la chaîne des soins. Quand une place aux urgences est bloquée par un patient, c'est un autre qui reste plus longtemps en salle d'attente... », note Julie Hamon. « Des fois, il y a 110 patients par jour. À certains moments, il y a plus de vingt personnes soignées en même temps. La question est : sommes-nous capables d'absorber correctement ce passage-là ? », interrogent les représentants syndicaux. Pour eux, la réponse est claire : c'est non. Francis Landouar de rappeler les chiffres : « Les urgences comptent aujourd'hui 23,6 infirmiers alors qu'il en faudrait 27,3. Pour les aides-soignants, on est dans les mêmes proportions ».

« C'est dur de voir les gens attendre »

Le personnel des urgences ne le cache pas : le service est « sous tension », au sens propre comme au figuré : « C'est dur de voir les gens attendre des heures, de laisser des familles sans nouvelles parce qu'on n'a pas encore pu prendre en charge leur proche, de voir certains patienter avant de pouvoir être hospitalisé. Tout ça fait que l'on est de plus en plus confronté à des personnes à cran... », témoignent ces infirmières qui avouent avoir une « appréhension de ne pas pouvoir faire les choses correctement ».

« On a peur de mal faire »

« Les soignants ont peur de mettre leur diplôme en jeu. On a peur de mal faire. C'est évident que, dans ces conditions, nous ne sommes pas à l'abri d'un drame, confirme Julie Hamon. Tout ce que l'on demande, c'est que l'on nous permette de travailler correctement ». Les revendications des syndicats sont claires : ils réclament des moyens humains (notamment la création d'un poste d'infirmier et un autre d'aide-soignant) mais aussi matériels (des brancards, des pousse-seringue, des appareils à tension...). « Nous faisons de notre mieux. Nous avons toujours l'envie de faire notre métier mais de façon correcte, dans l'intérêt du patient », conclut cette infirmière.

http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/hopital-le-service-des-urgences-en-surchauffe-13-01-2017-11361248.php

Lire aussi : Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)

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12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 20:37
Le journal " La Croix " et d'autres médias catholiques interrogent Pierre LAURENT , secrétaire national du PCF pour un tour d'horizon de la situation nationale mais aussi internationale .
 
 

Pierre Laurent Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, est l'invité de "Face aux chrétiens" jeudi 12 janvier 2017. Le secrétaire national du PCF a fait état de plusieurs divergences majeures entre son parti et les positions de Jean-Luc Mélenchon, notamment sur la politique fiscale, le financement de la protection sociale, les solutions à apporter à la crise européenne, et la transition énergétique. Sans oublier les oppositions tactiques dans certaines circonscriptions en vue des élections législatives.Pierre Laurent estime que, même si elles sont " confisquées, gâchées", "les ressources disponibles sont considérables", notamment au vu des dividendes distribués aux actionnaires, et de l'évasion fiscale. A ses yeux, "le temps est venu d'une nouvelle audace sociale". Constatant "l'impasse" actuelle où se trouve la construction européenne, Pierre Laurent souhaite, contrairement à Jean-Luc Mélenchon, une refondation solidaire de l'Europe sans s'en retirer : "Pour ne pas laisser d'espace à une explosion, au retour de nationalismes violents, voire à la guerre."

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12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 19:58
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Mobilisation du jeudi 12 janvier pour les Urgences de l'Hôpital de Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)

Comité de défense de l'hôpital public en Pays de Morlaix

Communiqué

Le Comité de défense de l'hôpital public en Pays de Morlaix soutient pleinement l'initiative des agents hospitaliers qui dénoncent la situation des urgences du CHPM de Morlaix, et réclament davantage de moyens en personnels et en matériels.

Encore une fois, pour des raisons purement comptables, on assiste à une dégradation de l'offre de soins au détriment des usagers et de la qualité du service public, tout comme aux moyens et conditions de travail du personnel.

Cette situation n'est pas acceptable pour les usagers. Elle nécessite une large mobilisation pour exiger le maintien et le développement des services hospitaliers de proximité.

Aussi le comité de défense appelle les usagers et la population à se rassembler et soutenir l'action des personnels le jeudi 12 janvier à 14 h devant le service des urgences de l'hôpital.

Témoignage

Témoignages Soignants Urgences de Morlaix situation préoccupante Urgences Morlaix Radio Nord Bretagne YOUTUBE.COM

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12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 19:39
Abrogation de la Loi travail: Toutes les interventions des sénateurs Front de Gauche
Abrogation de la Loi travail : Toutes les interventions des sénateurs Front de gauche

jeudi 12 janvier 2017

Le 11 janvier 2017, le Sénat n’a pas adopté la proposition de loi visant à abroger la loi n° 2016-1088 du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels, dite "Loi Travail", présentée par Éliane ASSASSI.

 Le scrutin public

"Cette loi a été imposée à coup de 49,3 au mépris de la démocratie, au mépris d’un puissant et long mouvement social soutenu par une majorité de nos concitoyens et contre lequel le gouvernement n’a pas hésité à déployer des forces policières hors-norme, recourant parfois à une répression d’une rare brutalité.

Mesure phare, l’inversion de la hiérarchie des normes qu’elle instaure constitue un recul social sans précédent. Avec elle, le Code du travail et les garanties collectives chèrement acquises volent en éclats. Les salariés se voient imposer la loi patronale dans chaque entreprise. Les licenciements sont facilités, les heures supplémentaires peuvent être moins payées, la médecine du travail est encore affaiblie, les syndicats contournés.

Cette loi n’est rien d’autre qu’une loi de soumission aux volontés du Medef. Elle ne favorisera ni l’emploi ni l’économie, mais encouragera les suppressions de postes ayant pour seul objectif d’augmenter les profits des actionnaires", expliquait le groupe dans une pétition pour abroger cette loi.

Lire leurs interventions lors du débat du 11 janvier 2017  :

 Cette loi poursuit le travail de sape des acquis sociaux- Par Annie David

 Votre loi, madame la ministre, est illégitime et nocive pour les salariés- Par Éliane Assassi

 Cette loi comprend un si grand nombre de régressions sociales que son abrogation pure et simple est une nécessité - Par Dominique Watrin

Discussion sur l’article unique :

 Christian Favier 
 Éric Bocquet 
 Laurence Cohen 
 Pierre Laurent

Sans surprise, la proposition de loi portée par le groupe communiste, dont l’unique article prévoyait l’abrogation de la loi El Khomri, a été rejetée en séance plénière ce mercredi, par 155 voix contre 25 (140 suffrages exprimés sur 156 votants).

Au terme d’un peu plus de deux heures de débats, parfois tendus entre les élus communistes et la ministre du Travail Myriam El Khomri, la Haute Assemblée a donc choisi de ne pas revenir sur ce texte définitivement adopté par la voie du 49.3 en juillet dernier.

« La force de cette demande d’abrogation provient bien entendu du contenu même de votre texte, madame la ministre », a lancé au début de la séance la présidente du groupe communiste, républicain et citoyen (CRC) Éliane Assassi. La sénatrice de Seine-Saint-Denis a déclaré à la tribune avoir redécouvert « avec colère » et « même un certain effarement » les principales dispositions d’une « loi de casse du code du travail ». Et de citer l’inversion de la hiérarchie des normes ou la fin de la visite obligatoire à la médecine du travail à l’embauche.

« Nous croyons au bien-fondé et à l’utilité de cette loi »

Quel sens y aurait-il à abroger aujourd’hui une loi qui vient tout juste d’entrer en vigueur ? », demande dans son intervention la ministre. « Aucun ». Chahutée sur l’aile gauche de l’hémicycle, Myriam El Khomri a rappelé que le gouvernement « croyait plus que jamais au bien-fondé et à l’utilité de cette loi ». Des « 49.3 » viennent, lancés par ses contradicteurs, parfois ponctuer son discours.

« Ce texte renforcera nos syndicats, ce texte renforcera les protections des salariés et ce texte renforcera nos entreprises », martèle-t-elle, avant de conclure, droite dans ses bottes :

« C’est un choix que le gouvernement assume pleinement : celui d’avancées sociales réelles, inscrites dans le temps long, plutôt que la défense du statu quo et le vacarme parfois vain du temps présent ».

Le revirement de Manuel Valls sert d'argument

Au cours des interventions suivantes, les élus communistes poursuivent inlassablement leur plaidoyer anti-loi travail. Le sénateur de Paris Pierre Laurent attaque la loi sur sa légitimité, avec l’usage du 49.3, renvoyant Manuel Valls à ses contradictions. Sa collègue du département de l’Isère, Annie David insiste sur la défiance vis-à-vis du texte, citant « ces jeunes qui n’ont jamais été autant mobilisés depuis le CPE en 2006 » et une « mobilisation qui n’a pas faibli en cinq mois ».

Du côté des socialistes, Nicole Bricq est venue, comme Myriam El Khomri, saluer la méthode de François Chérèque, décédé le 2 janvier. « Sa méthode, c’était la négociation, le compromis, et les résultats, elle doit nous inspirer. » Puis l’ancienne ministre livre son propre mode d’emploi :

« Pour une socialiste, on se pose trois questions quand on a un texte de cette nature. Va-t-il dans le sens de l’émancipation des travailleurs ? Favorise-t-il la démocratie sociale ? La souplesse accordée aux entreprises est-elle équilibrée par les protections nécessaires ? Nous répondons oui dans notre immense majorité »

« Nos voix valent mieux que vos conflits »

Le groupe Les Républicains n’a quant à lui pas participé au vote, même s’il a pris part au débat, notamment par la voix de Jean-Baptiste Lemoyne, très inspiré par « une loi dont l’encre est à peine sèche et qui, c’est vrai, en fit couler beaucoup ». Comme d’autres après lui, le sénateur de l’Yonne a fustigé « la méthode employée sur la loi travail, qui constitue une rupture avec la culture du dialogue social », affirmant « observer avec gourmandise, le match des idées dans le cadre de la primaire PS-PRG-UDE » sur cette question.

« Le groupe Les Républicains laissera les différentes composantes de la gauche face à ses contradictions. Si nos vies valent mieux que leurs profits, et bien nos voix valent mieux que vos conflits », a-t-il conclu.

(Public Sénat, 12 janvier 2016) 

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12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 18:33
Interview de Pierre Laurent à Médiapart après ses voeux

A la veille d'un conseil national qui doit valider les candidatures communistes pour les législatives, le secrétaire national du Parti communiste français, Pierre Laurent, revient sur l'entrée en campagne des communistes, qui ont décidé fin novembre de soutenir Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France insoumise, pour la présidentielle. Un « soutien critique » assumé aujourd'hui, notamment en raison des divergences entre les communistes et les Insoumis sur l'Europe – « nous mettons autant l’accent sur la critique de la construction européenne que sur la nécessité d’affirmer en contrepoint un projet offensif pour un nouveau projet européen solidaire », dit Pierre Laurent – et sur la politique internationale. Concernant ce dernier point, le leader communiste insiste sur la nécessité d'éclairer aussi quant aux « responsabilités que portent la Turquie et la Russie dans le risque d’engrenage dans des logiques d’affrontement de puissances ».

À propos des primaires du PS, Pierre Laurent ne « sait pas si une parole alternative peut émerger ». « Je serai attentif au résultat, disponible au dialogue, explique-t-il. Mais le temps avance vite. Nous, nous n’attendons plus, nous sommes en campagne. » Une campagne pour la présidentielle mais aussi pour les législatives, qui s'annonce compliquée pour les communistes, confrontés à l'intransigeance dans les circonscriptions des militants de la France insoumise. « Nous ne sommes pas dans une logique de fusion », insiste le secrétaire national du PCF. Les communistes ont actuellement 10 députés, ils ont constitué un groupe grâce à l'apport de cinq députés d'outre-mer. 

Lors de vos vœux, vous avez cité le programme des communistes pour la présidentielle et les législatives, appelé « La France en commun », mais pas celui de Jean-Luc Mélenchon, « L’avenir en commun » ; comment les deux s’articulent-ils ?

Il était normal pour le PCF d’entrer en campagne en versant au débat public sa propre contribution programmatique, à la fois pour l’élection présidentielle et, au-delà, pour les élections législatives, et la construction dans laquelle nous voulons nous engager d’une nouvelle majorité politique. Il y a évidemment dans ce programme des plages communes avec le programme de Jean-Luc Mélenchon, qui sont issues du travail que nous avions mené ensemble en 2012, qui sont aussi issues des mobilisations sociales qui ont eu lieu notamment autour de la loi sur le travail. Il y a aussi des différences sur certains points : certaines existaient déjà en 2012, d’autres se sont affirmées depuis, notamment sur la question européenne ou sur la fusion entre la CSG et l’impôt sur le revenu, position que nous ne partageons pas avec Jean-Luc Mélenchon. Il y a aussi des spécificités, par exemple la place que nous souhaitons accorder aux moyens concrets et précis d’une lutte contre la finance, sur laquelle nous avons beaucoup travaillé, en matière d’évasion fiscale, de redéploiement des aides publiques, etc. Toutes ces spécificités, nous avions envie de les mettre en avant. Cette contribution, comme nous l’avons dit d’ailleurs dans l’état d’esprit dans lequel on est, est à nos yeux une contribution constructive à la campagne présidentielle. 

Les communistes entendent apporter « un soutien critique » à Mélenchon. Sur quels thèmes sont-ils le plus critique ?

Critique, cela ne veut pas dire que nous sommes obsédés par le fait de souligner les différences ! Cela veut dire que c’est un soutien vigilant, dans lequel surtout nous voulons conserver une autonomie de parole pour attirer l’attention sur tel ou tel sujet de débat. Je viens de citer la question européenne. Nous partageons avec Jean-Luc Mélenchon le même diagnostic sur la critique de l’Union européenne et sur l’impasse profonde, démocratique, sociale, économique dans laquelle se trouve la construction actuelle, libérale, de l’Union européenne. Nous avons un débat qui s’est affirmé sur la manière dont nous envisageons de nous dégager de cette logique en Europe. Pour notre part, nous mettons autant l’accent sur cette critique de la construction européenne que sur la nécessité d’affirmer en contrepoint un projet offensif pour un nouveau projet européen solidaire. Donc la sortie des carcans budgétaires, à laquelle nous croyons nous-mêmes, comme Jean-Luc Mélenchon, n’est qu’un aspect : il faut absolument que cette dimension soit complétée par une dimension offensive de construction de convergence sociale en Europe, pour ne pas laisser la place à une désintégration de l’espace politique européen dont le vide serait occupé par les populismes de droite et d’extrême droite. C’est un sujet politique sur lequel notre sensibilité est différente mais, je le remarque, qui fait débat dans toutes les forces de gauche en Europe, et pas seulement en France. Ce sont des débats qui sont naturels pour des forces comme les nôtres, qui aspirent à gouverner. Nous ne sommes pas en train de présenter des programmes seulement d’opposition à telle ou telle politique gouvernementale. Nous devons aux électeurs la transparence sur la réalité de ce qui nous est commun et ce qui peut nous différencier.

 

Lors de vos vœux lundi soir, vous avez insisté pour que ce soient des vœux de paix, tout comme Jean-Luc Mélenchon la semaine dernière, mais votre analyse de la situation mondiale, notamment sur la Russie et sur la situation au Moyen-Orient, semble très différente de celle du candidat de la France insoumise. 

Je crois que là aussi nous avons en commun, c’est d’ailleurs frappant, une inquiétude concernant les logiques guerrières dans lesquelles on a entraîné la France et l’Europe. Ces logiques guerrières ne sont pas, dans la durée, la réponse aux attaques terroristes que nous avons subies, et elles continuent d’aggraver le problème. Par ailleurs, elles nous entraînent sur des terrains dangereux. Je pense à la situation très préoccupante des migrants en Europe et en France. Nous avons déserté ce qui devrait être la mission de la France de porter haut une ambition d’accueil digne des migrants sur le territoire et en Europe. 

Avec Jean-Luc Mélenchon, nous avons des points de convergence sur la nécessité de démilitariser la scène internationale, de sortir l’Europe de l’emprise de l’OTAN, et de retrouver une parole libre, souveraine, de la France pour pratiquer une politique de multilatéralisme, pas une politique d’alignement dans le camp occidental. Dans l’analyse de la situation au Moyen-Orient, nous mettons pour notre part beaucoup l’accent sur la responsabilité que portent dans le conflit les logiques de puissances. Si nous désignons clairement, dans ces logiques de puissances, les États-Unis et leurs alliés, et le trop grand alignement de la France sur ces positions, nous considérons aussi que la Russie et la Turquie ont elles-mêmes participé à ces logiques. Là-dessus, oui, il y a une différence d’analyse avec Jean-Luc Mélenchon. Je pense que nous devons éclairer aussi les responsabilités que portent la Turquie et la Russie dans le risque d’engrenage dans des logiques d’affrontement de puissances. 

Bien entendu, nous ne considérons pas que la Russie doive être traitée en ennemie. La politique française et européenne doit dialoguer avec la Russie et non pratiquer la confrontation, comme les États-Unis et l’Otan essayent de nous y entraîner. Mais nous devons le faire aussi en disant ce que l’on a à dire sur la politique de la Russie et de la Turquie qui, dans bien des domaines, pose beaucoup de problèmes. 

Y a-t-il eu des réunions entre une délégation de la France insoumise et le PCF ces dernières semaines ?

Une réunion est en préparation au niveau national pour le courant du mois de janvier. Il y a pour le moment beaucoup de contacts locaux liés à la préparation des élections législatives. Sur ces législatives, nous sommes engagés dans la construction de candidatures que nous pourrions soutenir. Nous le faisons dans un esprit de rassemblement large. Nous butons très souvent dans le dialogue avec la France insoumise sur une attitude très rigide de nos partenaires, qui font de la signature de la charte de la France insoumise une espèce de condition préalable. Notre engagement dans la campagne de Jean-Luc Mélenchon a été très clair sur ce point : nous ne signerons pas cette charte et nous sommes ouverts à des constructions qui rassemblent plusieurs forces, la France insoumise, le PCF, Ensemble et d’autres partenaires qui peuvent émerger localement, mais nous ne sommes pas dans une logique de fusion. Dans l’intérêt du rassemblement commun, cette idée doit progresser pour réduire au minimum le risque de concurrence entre nos candidatures aux législatives. 

De nouvelles réunions de circonscription de la France insoumise avaient lieu mardi soir, plus de 100 circonscriptions ont déjà leur duo de candidats ; les communistes participent-ils à ces réunions ou attendez-vous que cela se décante pour confronter vos candidatures ? 

Il y a tous les cas de figure. Il y a beaucoup d’endroits où les communistes ont tenté de participer aux réunions de la France insoumise, parfois cela s’est très bien passé, d’autres fois des militants de la France insoumise ont voulu faire de la signature de la charte une condition de la présence même dans ces réunions. Ce n’est pas possible. Il faut que tout cela se décante et avance, et que chacun apprenne à respecter les positions des uns et des autres.

Cela vous inquiète-t-il ?

Toute situation de division et de dispersion m’inquiète dans la période dans laquelle nous sommes. Cela va au-delà des relations entre les communistes et la France insoumise. L’obsession des communistes pour mener une vraie politique de gauche induit la question du rassemblement. Parce que nous allons devoir, face à la droite, à l’extrême droite, au paysage de désolation laissé par le pouvoir Hollande, travailler à des constructions politiques et à des candidatures les plus rassemblées possible.

Nous avons, pour notre part, pris une décision sur l’élection présidentielle qui n’allait pas de soi compte tenu de la manière dont les choses s’étaient engagées en 2016, et qui a d’ailleurs fait débat chez nous, parce que nous avons endossé notre responsabilité de travailler au rassemblement. Évidemment, je souhaite que tout le monde prenne aussi sa part de responsabilité dans cette situation, singulièrement pour les élections législatives. Je le répète : nous menons ce travail-là avec, pour ce qui nous concerne, un esprit d’ouverture. 

Le vote des adhérents communistes fin novembre a été assez serré (53,6 % pour l’option de soutien à Mélenchon), comment comptez-vous remettre le parti en ordre de marche ? 

Le débat partagé que nous avons eu n’a signifié aucune rupture au sein du Parti communiste ! Ce débat était compréhensible parce que la force communiste est une force militante à laquelle on ne dicte pas ses décisions. C’est une force qui n’aime pas l’alignement. La manière dont les déclarations de candidature, pas seulement celle de Jean-Luc Mélenchon, nous ont mis dans une situation d’éclatement à gauche, a créé les conditions d’un débat difficile pour les communistes. 

Maintenant, cette décision est prise et toutes les réunions que je fais avec les militants, les responsables locaux, montrent qu’elle est acquise. Nous cherchons maintenant à la déployer. La publication de notre contribution programmatique est un premier acte, la désignation d’une partie de nos candidats aux législatives en sera un autre, l’initiative que nous allons tenir le 28 janvier place de la République pour un lancement conjoint de nos campagnes législatives et présidentielle sur le thème de la nouvelle République en sera un autre. 

Qu’attendez-vous de cette campagne ? N’avez-vous pas peur qu’elle soit à nouveau confisquée par des thématiques identitaires 

Le risque est évident. Tout est fait depuis maintenant deux ans pour enfermer le scénario présidentiel dans un choix tronqué, où nous n’aurions à choisir qu’entre un candidat partisan de politiques libérales et Marine Le Pen. On nous a vendu pendant un an un scénario Sarkozy-Hollande-Le Pen, Sarkozy et Hollande sont à présents disqualifiés, chacun dans leur propre camp, eh bien on est déjà en train d’essayer de nous revendre un autre scénario Fillon-Macron-Le Pen. Il y a une confiscation organisée, permanente du débat politique. Il y a des millions de gens dans le pays qui voudraient un véritable débat de choix de société, et pas seulement dans le monde politique. J’observe que les associations de lutte contre la pauvreté, que j’ai rencontrées lundi dernier, ont décidé d’entrer dans le débat présidentiel pour mettre à l’ordre du jour du débat public d’autres questions. La CGT va prendre de très importantes initiatives sur l’industrialisation de la France en février et mars. Ce sont les questions qui intéressent les Français, et notre campagne a le devoir d’aller au-devant de ces questions-là et de ne pas se laisser dicter les débats par la droite et l’extrême droite. Nous démonterons un à un les arguments de la droite et de l’extrême droite et nous voulons faire tomber le masque prétendument social de Marine Le Pen. Nous publierons en février un livre pour démonter cette imposture de Marine Le Pen. Mais nous devons surtout aller au-devant des électeurs en imposant dans le débat public les grands thèmes sociaux, écologiques, démocratiques qui sont souhaités par les Français. Si nous ne faisons pas ce travail-là, il y a effectivement un risque que la campagne soit confisquée par les thèmes identitaires. Mais avec le travail des frères Bocquet, avec le procès à Dax [des faucheurs de chaises – ndlr], le thème de l’évasion fiscale est en train de s’imposer. Les procès de Cédric Herrou et d’Alain Mannoni, ont fait sortir le thème du traitement réservé aux migrants des débats que la droite et l’extrême droite voulaient nous imposer. Il y a bien une France de la solidarité. C’est à nous de mener une campagne qui impose la parole d’une France solidaire, progressiste, attachée à la question sociale. 

En même temps, il y a depuis plusieurs années un échec de l’extrême gauche qui ne parvient pas à canaliser la colère populaire, laissant le champ libre au FN. Si le duel Fillon-Le Pen est d’ores et déjà annoncé, c’est peut-être aussi parce qu’il correspond à ce que veut une partie de la France. 

Je ne crois pas. Cette situation qui a mis pour le moment en tête des pronostics la droite et l’extrême droite, elle tient aussi au désarroi provoqué par les politiques gouvernementales et par le fait que le gouvernement socialiste lui-même, le premier ministre en tête, ont alimenté les stratégies d’instrumentalisation de la peur après les attentats. Mais ça ne veut pas dire que tous les Français sont favorables à ces réponses. Il y a une France de gauche, attachée aux valeurs de la gauche, une France progressiste qui attend un autre débat. C’est à nous d’imposer cette parole-là, que d’autres tentent de marginaliser. Vous dites « les Français veulent ça », mais ce sont les élections qui répondront à ça. Je remarque que les pronostics électoraux sont quand même hasardeux par les temps qui courent. Je pense que le résultat du débat politique n’est vraiment pas joué d’avance. Il y a beaucoup plus de Français qui cherchent une issue progressiste qu’on ne veut bien le dire. La France n’a pas basculé face à ces peurs et à leur instrumentalisation. C’est à nous de construire des réponses politiques à la hauteur de ces Français qui cherchent une issue progressiste.

Quel regard portez-vous sur la primaire socialiste ?

C’est une campagne difficile, très courte. Elle se mène dans une certaine confusion. Je rappelle que c’est une primaire qui avait été calibrée pour le président de la République, qui a déclaré forfait au dernier moment. Les laborieuses tentatives de Manuel Valls pour se repeindre en quelques jours en candidat de gauche après avoir mené pendant quatre ans une politique libérale et agressive à l’égard de la gauche ne duperont pas les Français. Je ne sais pas si une parole alternative peut émerger de cette primaire. Je serai attentif au résultat, disponible au dialogue. Mais le temps avance vite. Nous, nous n’attendons plus, nous sommes en campagne.

Dimanche sur France inter, Benoît Hamon a estimé que parmi les conditions d’une discussion entre toutes les forces de gauche, il fallait être prêt à ne « pas faire de sa candidature un préalable ». Est-ce que ça en fait le candidat le plus « communisto-compatible » ?

Vous connaissez mon opinion. Il aurait été bien plus pertinent qu’en 2016 les forces communistes, les forces de Jean-Luc Mélenchon, les forces de Benoît Hamon, celles de l’écologie, s’additionnent dès ce moment-là sans attendre d’être prisonnières de ces logiques de primaire. Ça n’a pas été possible. Si des possibilités se présentent, nous les examinerons, mais pour le moment je ne fais pas de politique-fiction. Personne ne sait ce que va donner la primaire socialiste. Donc nous avançons, nous sommes en campagne pour Jean-Luc Mélenchon, avec notre programme, nous préparons les législatives. C’est cette voie qui nous paraît pour le moment la voie la plus sûre pour faire progresser les idées de gauche.

L’idée de revenu universel d’existence développée par Benoît Hamon s’est installée dans le débat. Jean-Luc Mélenchon est contre. Qu’en pense le PCF ?

Autour de cette idée, il y a beaucoup de confusion. Il y a des projets très différents et beaucoup d’ambiguïté. Le dialogue que j’ai mené avec les grandes associations de lutte contre la pauvreté m’a confirmé le grand scepticisme de beaucoup de ces acteurs face à des solutions qui peuvent paraître simples, mais qui pourraient aussi se révéler dangereuses pour notre système de protection sociale et son financement. Je crois plutôt nécessaire d’avancer dans deux directions : d’abord le relèvement des bas salaires, ensuite il faut une réforme des minima sociaux, avec une convergence du relèvement des minima sociaux autour des mille euros. Il faut faire cela en répondant précisément au problème du financement.

Comment expliquez-vous le succès, pas seulement dans les sondages mais aussi dans les meetings, d’Emmanuel Macron ? 

J’observe la force du système en place pour produire des candidats de rechange quand les champions précédents s’usent. Parce que s’il y a un candidat qui n’est pas antisystème mais un pur produit du système, c’est bien Emmanuel Macron. Cette candidature révèle une grande force du système à imposer ses propres poulains. Parce que les moyens considérables que met en œuvre la campagne d’Emmanuel Macron ne tombent pas du ciel. Ça ne peut être la seule explication. Il y a parmi les Français des millions de gens qui, lassés du blocage et de la surdité du système politique, ont envie d’un profond renouvellement et aspirent à voir émerger des forces, des partis, des mouvements, des femmes et des hommes neufs. Emmanuel Macron bénéficie incontestablement de cet effet-là, mais c’est un effet éphémère et trompeur. À nous de le démontrer à ceux qui pourraient être victimes, même consentantes, de ce miroir aux alouettes. Car Emmanuel Macron a été, je le rappelle, l’un des principaux initiateurs, promoteurs, de la politique du quinquennat. 

Comment expliquez-vous qu’il fascine autant au PS ?

Il y a surtout un grand désarroi dans le Parti socialiste. La manière dont les principaux dirigeants de ce parti – rappelons que François Hollande en a été pendant 10 ans le premier secrétaire – ont emmené le gouvernement, la majorité parlementaire et le parti lui-même dans l’impasse, pour finalement déclarer forfait à la veille de l’élection présidentielle, crée un très grand désarroi dans le PS. Ça part un peu dans tous les sens. Je ne crois pas que nous soyons dans une phase de stabilisation de cette situation. Des dizaines de milliers de militants du PS sont aujourd’hui hors du parti et cherchent quelle pourrait être la réponse alternative au duel qu’eux non plus, j’imagine, ne veulent pas. Des millions d’électeurs socialistes sont dans la même situation. C’est pour ça que depuis deux ans, je consacre une part importante de mon énergie politique à dialoguer avec ces femmes et ces hommes, parce que je crois que leur camp est celui de la gauche. L’effet Macron sur ces femmes et ces hommes ne durera pas. Nous devons donc reconstruire avec eux des repères qui soient des repères de gauche, et produire des gestes politiques de dialogue et de rassemblement avec eux. 

Pour ce centenaire de la révolution de 1917, les communistes français se retrouvent sans candidat à la présidentielle, coincés par un mouvement, la France insoumise, dont le héraut est un ancien PS passé par le trotskisme ; c’est un peu dur à avaler, non ?

Non. Nous prendrons des initiatives en octobre 2017 pour revenir et réfléchir sur cet événement marquant du début du XXe siècle. Ceci étant dit, je pense que les clivages entre trotskistes et communistes à l’époque, et qui ont duré jusqu’à la fin du XXe siècle, sont aujourd’hui dépassés. Les communistes – et pas seulement les membres du PCF – ont vocation à se rassembler dans une formation politique et non plus à être en concurrence. J’ai accueilli avec beaucoup de bonheur les militants de la gauche unitaire avec Christian Picquet dans le parti. L’époque est au rassemblement de ces forces. L’histoire nous amène plutôt à converger qu’à faire perdurer ces séparations.

 

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12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 14:22

AFP, publié le jeudi 12 janvier 2017

 

Législatives: la "priorité" de Laurent (PCF) est d'éviter "la dispersion"

 

Pierre Laurent, qui soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle, a assuré jeudi que sa "priorité" pour les législatives était d'éviter la "dispersion", tout en indiquant que le PCF avait "la capacité" de présenter des candidats dans toutes les circonscriptions.

 

"Les discussions (pour les législatives, ndlr) sont difficiles aujourd'hui, mais elles ne sont pas impossibles", a déclaré le secrétaire national du PCF sur RFI.

 

"Le parti communiste a la capacité de présenter  des candidats dans l'ensemble des circonscriptions", a-t-il affirmé. "Mais évidemment partout où c'est possible, nous voulons qu'elles convergent avec les forces, notamment de Jean-Luc Mélenchon, mais aussi d'autres forces qui travaillent avec nous", a-t-il ajouté.

 

"La priorité pour moi, et c'est à cela que nous allons travailler, c'est que à chaque fois que dans une circonscription, un candidat communiste, un candidat du Front de gauche, un candidat de la France insoumise peut être élu, là il ne faut pas qu'il y ait de dispersion", a-t-il souligné. "Sinon, nous allons nous tirer ensemble une balle dans le pied".

 

Le PCF doit décider samedi ses premières investitures pour les législatives.

Législatives: la priorité de pierre Laurent est d'éviter la dispersion (AFP, 12 janvier 2016)
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