Vœux de Maxime PAUL, 14 janvier 2017.
Des vœux pour faire le bilan et dresser des perspectives pour 2017.
L'exercice des vœux, au-delà de souhaiter à chacune et chacun plein de bonnes choses pour cette nouvelle année, consiste également à dresser le bilan de l'année écoulée et aussi les perspectives qui s’ouvrent à nous pour 2017.
2016 a été une année d'attaques inégalées contre le monde du travail. Il ne manque jamais de bons apôtres pour nous expliquer que la soumission aux intérêts du marché est la seule voie possible du bonheur, la valeur qui doit fermer la bouche aux inconscients archaïques qui ont encore le toupet anachronique de parler de justice, de solidarité, d'épanouissement au travail. En vérité, ces politiques d'austérité, qui désignent sans cesse les dépenses publiques, les fonctionnaires, les salaires, l'impôt payé par les sociétés comme les causes de tous nos maux, nous préparent de nouvelles crises financières, de nouvelles très lourdes factures sociales pour le plus grand nombre de nos concitoyens.
Le journal « Les Échos » révélait la semaine dernière que grâce à ces magnifiques politiques de désendettement, la zone euro allait emprunter la somme record de 900 milliards sur les marchés en 2017, pour le plus grand bonheur des créanciers et des spéculateurs.
En présentant à chacune et chacun d’entre vous mes meilleurs vœux de bonheur, d’épanouissement personnel pour vous et vos proches, je voudrais vous parler d’avenir. Pas de l’avenir tel qu’on nous le promet, fait de guerres, de compétitions toujours plus brutales, de souffrances, pas de cette année politique 2017 sans espoir, sans choix véritable à laquelle on voudrait nous condamner.
Non, je veux vous parler de l’avenir que nous allons construire en commun. « L’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible », a dit Saint-Exupéry. C’est de cela dont je veux vous parler, de ce que nous allons être capable de construire ensemble. Et, quoi qu’en dise tous les prophètes de malheur, nous pouvons beaucoup, j’en suis certain.
Vous êtes très nombreux ce midi à Plougastel. Ce sont nos combats et nos mobilisations qui ont permis en 2016 à notre pays de résister et d’espérer, malgré la terreur, les coups portés, les abandons et les trahisons. Ce sont nos combats communs qui porteront l’espoir en 2017.
Le bilan des deux quinquennats précédents est dramatique parce qu'il a conduit notre pays dans une crise économique sans précédent, qu'il a opposé les gens entre eux, qu'il a renforcé la perte de confiance dans l'action politique, particulièrement celle qui devrait être incarnée par la gauche.
L'engagement des communistes pour débloquer la situation.
Dans ce contexte, le Parti Communiste Français a depuis un an multiplié les initiatives pour que 2017 puisse être une année où une alternative de gauche à l'austérité devienne une réalité.
En organisant « les lundis de la gauche », dès les premières semaines de 2016 pour faire converger la gauche qui ne partage pas le bilan de François Hollande, en déployant une grande consultation « Que demande le peuple ? » qui a permis de prendre le pouls du pays auprès de 400 000 personnes, en travaillant avec de nombreuses initiatives comme l'appel des 100, au niveau national, le PCF a tout mis en œuvre pour que la gauche anti-austérité soit au deuxième tour de la présidentielle. A l'heure des choix, les militants communistes ont fait sans ambiguïté le choix d'appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon mais aussi de poursuivre les efforts de rassemblement pour que cette candidature soit présente au deuxième tour et soit en capacité de remporter l'élection présidentielle.
Sur la circonscription, nous avons lancé un appel au rassemblement pour les élections législatives dès septembre. Nous estimons qu'il est possible d'avoir un député qui rejoigne les bancs du groupe du Front de Gauche, à condition de partir en campagne très vite et de proposer un large rassemblement.
Dans ce cadre, nous avons multiplié les rencontres. Le bilan de ces rencontres et initiatives sur le terrain a conduit les communistes de la circonscription à proposer ma candidature pour incarner ce message et relayer les propositions de notre projet « la France en commun ».
Pourquoi je fais la campagne de Jean-Luc Mélenchon.
Nous espérions, pour partir en campagne un socle de rassemblement plus large que celui qui se fait jour actuellement. Nous avons pris acte, en responsabilité, de cette situation. Au mois de décembre 2016 les adhérents du PCF ont été appelés à se prononcer pour une candidature issue de leur rang ou le soutien à Jean- Luc Mélenchon. Le choix qui a été fait est un choix lucide ne voulant pas ajouter de l’émiettement à gauche.
Le soutien à Jean-Luc Mélenchon pour les Présidentielles est sans ambiguïté. Cette décision s’accompagne de la volonté d’apporter, dans la campagne des présidentielles mais aussi des législatives, nos propositions autour de notre programme la France en Commun.
Nous avons lancé notre campagne en faveur du vote pour Jean-Luc Mélenchon avec cet objectif : élargir le rassemblement le plus loin possible, pour battre la droite, le Front national, éviter le drame d'un second tour Fillon-Le Pen et qualifier une véritable politique de gauche au second tour.
Les bas salaires, la pauvreté qui ne cesse de grandir, le chômage, la précarité toujours plus présente, les services publics qui dépérissent, nos industries malades, des actionnaires qui exigent toujours plus de dividendes au détriment de l’emploi : la France est malade de ces politiques d’austérité qui n’ont de cesse de l'affaiblir.
Le temps du renoncement doit cesser, il est temps d’écrire une nouvelle page de l'histoire sociale, d'un nouvel âge de la Sécurité sociale, d'une nouvelle industrialisation de notre pays en un mot redonner l’espoir en un avenir meilleur.
Nous en sommes capables en levant un très large rassemblement politique et populaire pour un nouveau projet de progrès social digne de ce nom. Le peuple de France a déjà prouvé qu’il en était capable : C’est dans sa mémoire ouvrière et populaire. Le capitalisme ultralibéral, par l’accumulation des richesses pour un petit nombre, est en crise. Nous devons œuvrer pour mettre en place une société où l’humain est au centre de sa politique.
Ne nous y trompons pas, Marine Le Pen détourne le regard des couches populaires pour faire oublier l'indécence de l'argent roi. Elle dit surtout sa haine des pauvres. Chômeurs, allocataires du RSA, tous des assistés ! Au peuple, aux précaires, aux couches moyennes fragilisées de la société qui craignent de tout perdre, elle désigne un ennemi de proximité, un ennemi plus faible qu'eux, un ennemi facile : l'immigré, le réfugié, l'assisté. Voilà la vérité de son programme : dur avec les faibles, faible avec les forts. Et pendant qu'elle répand haine et division, la finance et les gros actionnaires prospèrent.
Au mois de février, le PCF prendra l'initiative de publier un livre argumentaire destiné à démonter une à une les impostures de la droite et du FN.
Lutter réellement contre la finance, c'est réorganiser le transfert des richesses vers le travail, vers le pouvoir d’achat.
Il est évident que notre combat n’est pas facilité par l’acharnement des médias à décrédibiliser nos propositions.
Présenter M. Macron comme étant un homme de gauche relève de la supercherie mais aussi d’une campagne idéologique. Il nous reste donc toute notre force militante pour convaincre.
Monsieur Macron galvaude le mot de progressistes, quant à M. Valls il tente de nous faire croire qu’il n’a aucune responsabilité dans le bilan de ce quinquennat.
Nous sommes donc en campagne, avec l'ambition qu'exige la période. Nous devons relever les défis qui se présentent à nous. C'est une campagne de terrain que nous lançons, en déployant dans le concret notre conception de l'union.
Les législatives : être utile aux habitant-e-s de notre territoire.
C'est ainsi que le Parti communiste entend mener campagne : être utile à toutes et tous. Comme le disait Nelson Mandela, « tout paraît impossible jusqu’à ce qu’on y arrive ».
Notre ambition qu'un député de gauche, promouvant une politique permettant au plus grand nombre de vivre dignement des fruits de son travail, n'est pas une utopie. Elle peut devenir réalité.
Nous reprendrons le pouvoir sur les banques, en nationalisant, au sein d'un pôle public bancaire et financier. Nous cesserons de racketter les petits comptes. Nous changerons l'orientation du crédit et de l'épargne, au service de projets créateurs d'emplois, créateurs de richesses et de solidarité dans les territoires, en faveur des services publics , en donnant aux salariés, à tous les citoyens, aux élus de nouveaux droits de regard sur l'activité des banques et sur les aides publiques aux entreprises. Nous mènerons une lutte sans merci contre l'optimisation et l'évasion fiscale des plus riches, des grands groupes, des multinationales.
Le livre « Sans domicile fisc » des frères Bocquet procure une démonstration sans appel de ce qu'il est possible de faire en la matière. Nous aurons l'occasion de développer cette thématique durant la campagne.
Nous proposerons de mettre fin aux logiques du CICE, sans autre résultat que l'enrichissement des actionnaires et le gâchis des fonds publics, et à toute cette accumulation d'exonérations sociales et fiscales accordées sans aucune réelle contrepartie des entreprises. Cette nouvelle politique économique permettra une relance industrielle du pays, la transition écologique de nos modèles de production, le développement des services publics, le financement de la protection sociale, la création d’emplois.
J'ai soutenu l'initiative, cette semaine, des sénateurs Communistes visant à abroger la loi travail. Nous nous inscrivons clairement dans un élargissement des droits des travailleurs, de leurs représentants et de leurs institutions. Précariser, ubériser à perpétuité, la jeunesse a raison de dire qu'elle vaut mieux que cela. L’avenir c’est notre jeunesse, c’est pourquoi je peux vous annoncer dès aujourd’hui une initiative en direction de la jeunesse de notre territoire d'ici le mois de juin.
En diminuant la durée légale du travail à 32 heures hebdomadaires, en avançant l’âge de la retraite, nous pouvons créer des emplois et lutter contre le chômage. Les besoins en personnels sont multiples. Dans la santé, dans l’accompagnement social pour favoriser l’autonomie des personnes âgées et pallier à la dépendance, dans l'économie sociale et solidaire via les PME, les associations, les coopératives. Dans l’enseignement, dans les services publics si décriés mais indispensables à un bon équilibre entre les territoires.
Par la transition écologique, dans la lutte contre les gaspillages, pour répondre aux défis du changement climatique, il faudra créer des centaines de milliers d’emplois.
Nous avons un formidable potentiel maritime que nous devons exploiter, je pense à la possibilité qu’il nous offre pour offrir une alternative écologique aux énergies fossiles et nucléaires.
Nous organiserons au printemps un débat sur la nécessaire transition écologique avec la présence de Gérard Le Puill, journaliste qui publiera début mars un ouvrage sur cette question. Mais sans attendre, dès la semaine prochaine, j'aurai l'occasion de m'exprimer sur la crise que subit une nouvelle fois l'industrie agro-alimentaire bretonne. Les propriétaires de ces usines sont des rapaces, il faut que ça se sache. Lorsque que je siégeais au sein de la direction départementale d'une organisation syndicale à la fin des années 90, on assistait déjà à ces méthodes de voyous, sauf qu'aujourd'hui on leur donne de l'argent public pour continuer la casse sociale. Cela doit cesser.
Pour notre projet de progrès social nous avons besoin de services publics déployés dans les domaines du logement, de la culture, de la petite enfance… En clair, tout l'inverse de ce qui se fait depuis des années comme me l’a indiqué il y a quelques semaines le maire de Trégourez.
Notre projet, c’est aussi de donner une nouvelle jeunesse à la Sécu pour généraliser une prise en charge de haut niveau, pour un droit à la retraite à taux plein à 60 ans, la prise en charge de l’autonomie, un renforcement de la médecine du travail et la prévention des maladies et accidents, pour une réforme du financement, une démocratisation de sa gestion.
C'est sur cette thématique importante pour la 6è circonscription du Finistère que nous organiserons à Châteaulin le 23 février, un premier débat avec le Dr Fabien Cohen et des acteurs locaux, syndicalistes, usagers, personnels de santé avec l'idée de travailler la question à partir des réalités de notre territoire mais aussi en réaffirmant la nécessité d'un cadre national, assurant la sécurité sanitaire et la solidarité, que l'on habite à Bolazec, Saint Ségal ou Hanvec.
Certains candidats ont découvert la pauvreté il y a quelques jours, lors d'une visite ultra médiatisée dans un centre Emmaüs. En ce qui nous concerne nous sommes depuis longtemps conscients des difficultés croissantes pour plus de 9 millions de Français. Quand la pauvreté, la misère, la grande précarité en sont là, c'est toute la société qui est tirée vers le bas, qui est fracturée.
L’interdiction des expulsions locatives, des coupures d'énergies et de l'eau, la suppression de la TVA sur les produits de premières nécessités, la construction massive de logements sociaux (emblématique ici à Plougastel), le soutien à l'insertion dans l'emploi, l'égalité salariale femmes-hommes, l'élargissement de l'accès aux soins, c’est le pacte de progrès social auquel nous nous engageons.
Nous devons œuvrer pour une République qui permette aux citoyens d'intervenir en leur donnant un pouvoir d'initiative législative, référendaire, et pétitionnaire.
Une République où le Parlement retrouve la primauté dans l'élaboration et le vote des lois. La suppression du 49-3 ainsi que toutes les dispositions qui restreignent son pouvoir.
Nous voulons un Parlement à parité où puissent siéger en nombre des ouvriers, des employés, des salariés de toutes conditions, à l'image de notre peuple et de sa diversité, un Parlement élu à la proportionnelle, où un statut de l'élu permette à chacun d'accéder à tous les mandats de la République, en s'appuyant sur une limitation du cumul et du renouvellement des mandats dans le temps.
Oui, il est temps, grand temps de parler égalité, et quand le mot est prononcé, de le mettre en pratique dans chacun des actes, des choix, des politiques mises en œuvre. Notre enquête « Que demande le peuple ? » a démontré la volonté de mettre en pratique réellement l'égalité Femme/Homme. Nous organiserons donc une initiative sur cette thématique avant le premier tour des élections législatives.
Avec « La France en commun », le Parti communiste livre au débat citoyen sa contribution pour l’élection présidentielle et les élections législatives avec la volonté de déjouer le scénario d'un duel déjà annoncé entre la droite et l'extrême droite et de contribuer à la construction d’un nouveau pacte de majorité, d’une nouvelle majorité politique à gauche, c’est-à-dire une majorité présidentielle, une majorité parlementaire, une majorité populaire et citoyenne agissante. Propositions réalistes et précises à l’appui, « La France en commun » propose à notre peuple un choix de société. Ce pacte dit notre confiance absolue dans les capacités de la France à se relever, à retrouver le chemin du progrès humain et à tenir un rôle prépondérant sur la scène européenne et internationale.
Ces objectifs, pour notre pays, cette France en commun que nous appelons de nos vœux, sont le socle du rassemblement populaire, de la nouvelle majorité que nous devons construire.
Oui, face au danger qui menace d'une élection confisquée par la droite et le Front national, le rassemblement auquel nous n'avons eu de cesse d'appeler tout au long de l'année écoulée reste une impérieuse nécessité.
Avec mon équipe de campagne, nous avons la volonté de poursuivre la discussion avec tout-e-s celles et ceux qui veulent que ça change concrètement. Nous mettons à disposition notre matériel, nos initiatives, afin que vous puissiez être acteurs de la refondation d'une gauche généreuse, ouverte et rassembleuse pour le centre Finistère de la Presqu'île de Crozon au pays de Daoulas, sans oublier Ouessant où je me rendrai le 04 février prochain.
Le rassemblement que nous voulons, en 2017 et au-delà , c’est celui des forces vives de la gauche de ce pays, forces sociales, politiques, citoyennes, associatives décidées à tourner la page du renoncement libéral et de l’austérité.
Ces forces je les sais désorientées. Je veux leur adresser un message de confiance et de sincérité.
Appel à créer des dynamiques
J'ai la conviction que nous ne sommes pas condamnés en 2017 à une gauche dispersée, « façon puzzle » comme disait Michel Audiard, assistant, impuissante, aux triomphes des « tontons flingueurs » de la droite extrême et de l’extrême droite. Leurs scénarios sont bien moins drôles.
J'invite donc chacune et chacun d'entre vous à converger sur le chemin du rassemblement. Toutes les compétences sont les bienvenues. Cette campagne sera une campagne de contact, de terrain. Je tiens personnellement à commencer cette campagne là où est né mon arrière-grand-père. Dès la semaine prochaine je serai donc présent, pour un porte-à-porte, sur le secteur de Pont de Buis lès Quimerc'h.
Je ne saurais terminer mon intervention sans vous dire que j’aurai à cœur d’être un ardent défenseur de notre langue. Notre belle langue Bretonne. J’interviendrai, comme je n'ai cessé de le faire depuis le début de mon engagement politique, il y a 20 ans, pour qu’enfin le gouvernement, la France signe la charte Européenne des langues Régionales et minoritaires.
Voilà, cher-e-s ami-e-s et camarades, ce que je tenais à vous dire aujourd'hui. Maintenant, il faut nous déployer afin de convaincre le maximum de personnes à s'engager pour l'alternative politique dont je suis porteur.
Trugarez déoc’h ha bloavezh mad d'an holl.
Site de campagne de Maxime Paul:
commenter cet article …