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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 09:02

La loi Travail, c'est la précarité généralisée, les licenciements favorisés, le Code du travail affaibli

Sans majorité dans le pays, ni à l'Assemblée nationale, le gouvernement Hollande/Valls a dû recourir au 49-3 pour imposer son projet

Les sénatrices et sénateurs communistes présentent le 11 janvier une proposition de loi visant à l'abroger

 

 

 

La loi El Khomri poursuit le travail de sape des acquis sociaux en revenant sur des droits des salariés. Elle s'est faite sans concertation avec les organisations syndicales. Ses orientations libérales sont un cadeau pour le Medef qui n'en demandait pas tant. Les premiers exemples de son application sont alarmants.

 

Le pouvoir des chefs d'entreprises renforcé

Depuis les Accords de Matignon de 1936, les conventions collectives et les accords de branche ne pouvaient qu'améliorer les conditions des salariés prévues par le Code du travail.

Désormais, un simple accord d'entreprise permettra de déroger à ces règles, la hiérarchie des normes est inversée. Les salariés sont laissés seuls face à leur employeur dont les moyens de pression sont élargis au détriment des droits, des conditions de travail.

Le gouvernement offre aux grandes entreprises les moyens de faciliter le dumping social et économique.

 

Licenciements facilités, précarité renforcée

La loi permet désormais aux entreprises qui réalisent des bénéfices de licencier pour motif économique. De même, les salariés pourront être obligés de travailler plus sans gagner plus, ceux qui refuseraient pouvant alors être licenciés.

 

Les 35h menacées, les heures supplémentaires moins payées

Par un simple accord d'entreprise, il sera possible de revenir sur le temps de travail et sur les 35h. De même, la majoration des heures supplémentaires passe de 25 % à 10 % ce qui se traduira dans les faits par des baisses de salaires alors que le pouvoir d'achat a déjà considérablement baissé.

 

La santé du travail menacée

Nombre de mesures de la loi contribuent à durcir les conditions des travail (plus de flexibilité, temps de travail, pressions de l'employeur). Dans le même temps, les missions de la médecine du travail sont dénaturées et l'intervalle entre deux consultations passe de 2 à 5 ans.

 

Le Parti communiste demande l'abrogation de cette loi et propose :
  • l'adoption d'une loi de sécurisation de l'emploi et de la formation permettant à chaque salarié-e d'alterner période d'emploi et de formation choisie sans perte de salaire et sans passer par le chômage
  • la refonte du Code du travail, rétablissant le hiérarchie des normes et garantissant de nouveaux droits aux travailleurs à l'entreprise
  • le doublement des effectifs de l'Inspection du travail
  • des négociations pour une réduction du temps de travail avec les 32h hebdomadaires pour objectif.
  • de faire du CDI la norme et de limiter le recours à l'intérim
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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 08:55
Raoul le rouge affole la gauche belge (Ouest-France, 5 janvier 2017)

Patrick Angevin

La gueule, le ton, l'humour et les propositions révolutionnaires... Raoul Hedebouw, communiste tendance puriste, fait un carton.

Il faut voir la vidéo au Parlement belge. Debout, sans notes mais avec force gestes, comme sur la scène d'un one-man-showRaoul Hedebouw reprend de volée lePremier ministre Charles Michel : « Les gens ont de plus en plus de mal à nouer les deux bouts ! Sur quelle planète vivez-vous ? Allô la Terre ? »

En 2015, Hedebouw avait porté plainte pour vol contre le même Michel, coupable d'avoir rogné les pensions de retraite. Avant de faire pschitt, la procédure a fait lebuzz. Enfant de la génération Coluche, Hedebouw rappelle que « l'humour est la résistance des pauvres ».

A voir et écouter absolument: ça décoiffe! Raoul EST DEBOUT - Raoul Hedebouw, un nom prédestiné!

Son Parti des travailleurs de Belgique ne fait pourtant plus rire les socialistes belges. Des sondages placent le PTB à 18 % d'intentions de vote en Wallonie et à 10 % à Bruxelles. Pas mal pour un parti qui plafonnait à 3 % et n'a que deux députés.

Fondé en 1979 contre un Parti communiste jugé trop tiède, le PTB serait resté confidentiel s'il n'avait renoncé au stalinisme en 2008. Et s'il n'avait propulsé comme figure de proue Hedebouw, qui n'en est pas le n° 1.

Leader étudiant

Tout petit, Raoul est tombé dans la marmite marxiste. Son papa a arrêté ses études de psy pour entrer à l'aciérie et y faire la révolution. À 16 ans, l'ado vit un drame quand sa syndicaliste de mère est licenciée. À 19 ans, étudiant en bio, il est l'un des leaders de la contestation dans les facs belges.

Aujourd'hui, Hedebouw veut la semaine de trente heures, l'augmentation des retraites, taxer les millionnaires... Irréaliste ? En attendant, le showman, aussi à l'aise en français qu'en néerlandais, ringardise les politiciens accrochés à leur clientèle, de chaque côté de la frontière linguistique.

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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 08:30
Bertolt Brecht, né le 10 février 1898 à Augsbourg, en Bavière et mort le 14 août 1956 à Berlin-Est, est un dramaturge, metteur en scène, critique théâtral, écrivain auteur de romans et récits en prose et poète allemand du XXᵉ siècle. Communiste, il s'exila et fut déchu de sa nationalité pendant la période nazie.

Bertolt Brecht, né le 10 février 1898 à Augsbourg, en Bavière et mort le 14 août 1956 à Berlin-Est, est un dramaturge, metteur en scène, critique théâtral, écrivain auteur de romans et récits en prose et poète allemand du XXᵉ siècle. Communiste, il s'exila et fut déchu de sa nationalité pendant la période nazie.

ELOGE DE LA DIALECTIQUE

L’injustice aujourd’hui s’avance d’un pas sûr.
Les oppresseurs dressent leurs plans pour dix mille ans.
La force affirme: les choses resteront ce qu’elles sont.
Pas une voix, hormis la voix de ceux qui règnent,
Et sur tous les marchés l’exploitation proclame: c’est maintenant que je commence.
Mais chez les opprimés beaucoup disent maintenant :
Ce que nous voulons ne viendra jamais.

Celui qui vit encore ne doit pas dire : jamais!
Ce qui est assuré n’est pas sûr.
Les choses ne restent pas ce qu’elles sont.
Quand ceux qui règnent auront parlé,
Ceux sur qui ils régnaient parleront.
Qui donc ose dire: jamais ?
De qui dépend que l’oppression demeure? De nous.
De qui dépend qu’elle soit brisée? De nous.
Celui qui s’écroule abattu, qu’il se dresse!
Celui qui est perdu, qu’il lutte !
Celui qui a compris pourquoi il en est là, comment le retenir?
Les vaincus d’aujourd’hui sont demain les vainqueurs
Et jamais devient: aujourd’hui.

(Bertolt Brecht - traduction Maurice Regnaut) 

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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 08:20
Juncker

Juncker

UE. Juncker rattrapé par l’évasion
THOMAS LEMAHIEU
MARDI, 3 JANVIER, 2017
L'HUMANITÉ

Les nouvelles révélations sur le dumping fiscal pratiqué par le Luxembourg s’avèrent gênantes pour le président de la Commission.

À l’automne 2014, lors du scandale LuxLeaks, avec ces centaines d’accords de rescrits fiscaux conclus entre le Luxembourg et des multinationales, Jean-Claude Juncker avait opté pour la bonne vieille technique de défense du « responsable, mais pas coupable ». Ministre des finances et premier ministre du grand-duché entre 1995 et 2013, il a toujours plaidé l’ignorance face à cette gigantesque machine à dumping fiscal qui permet aux très grandes entreprises de réduire au strict minimum les impôts payés en Europe, rejetant toute la faute sur « l’administration » de son pays. Mais, avec les nouvelles révélations du Guardian, appuyées sur des documents transmis au Consortium international des journalistes d’investigation (Icij), déjà à l’origine des LuxLeaks, le président de la Commission européenne, costumé en héraut du combat contre l’évasion fiscale, risque d’avoir plus de mal encore à convaincre. Il y a un an déjà, après à la publication d’un rapport parlementaire luxembourgeois datant de la fin des années 1990, qui avait été présenté dans une forme tronquée aux députés européens, l’argument de Jean-Claude Juncker avait été grandement affaibli : dans ce passage camouflé par lui-même, l’ex-premier ministre luxembourgeois était invité à « suivre au plus près » les accords de rescrits fiscaux opérés par son pays.

« Le parrain du dumping fiscal à la tête de la Commission européenne »

Aujourd’hui, selon le quotidien britannique, une série de câbles diplomatiques allemands mettent sévèrement en cause la sincérité des dirigeants luxembourgeois dans la lutte contre le dumping fiscal au sein de l’Union européenne. Ces notes portent sur les réunions d’un comité très discret (dit « groupe Primarolo », du nom de sa présidente, Dawn Primarolo), rassemblant depuis près de vingt ans à Bruxelles les représentants des États membres et dédié officiellement à l’application d’un « code de conduite » visant à empêcher la concurrence entre eux pour attirer les multinationales. D’après The Guardian, « une poignée de petits États membres, souvent menés par le Luxembourg », ont utilisé, et continuent d’utiliser, leurs sièges au comité pour faire échouer toute action concertée de l’Union européenne et protéger leurs propres régimes fiscaux ; la plupart des procédures envisagées auraient ainsi été « régulièrement retardées, diluées ou tronquées ». Le quotidien anglais cite en particulier trois propositions particulièrement combattues par le Luxembourg, alors dirigé par Jean-Claude Juncker : soumission obligatoire aux autres États membres des accords conclus par les pays avec les multinationales ; lancement d’une enquête sur les « dispositifs hybrides » qui, en jouant sur les différences de traitement fiscal d’un État à l’autre, sont au cœur de toutes les stratégies d’« optimisation » ; amélioration de l’échange d’informations sur les régimes fiscaux auxquels sont soumis les multinationales.

Cette obstination luxembourgeoise à maintenir le dumping fiscal au cœur de la construction européenne ne constitue pas une grande surprise, évidemment : à l’instar de l’Irlande ou, dans une moindre mesure, des Pays-Bas, la richesse faramineuse du grand-duché, qui figure parmi les six fondateurs de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (Ceca), s’est, en quelques décennies, construite précisément sur cette capacité à attirer les très grandes entreprises, au détriment des autres États membres de l’Union européenne. Selon The Guardian, elle se poursuit aujourd’hui, malgré les dénégations des autorités du grand-duché qui prétendent figurer « en première ligne dans la tendance globale vers plus de transparence fiscale et dans le combat contre la concurrence fiscale dommageable ». Citant un veto mis sur la proposition d’un abandon de la règle de l’unanimité dans les processus de prise de décision, le quotidien britannique accuse : « En 2016, le Luxembourg s’est vivement opposé aux efforts de plusieurs pays pour renforcer et étendre le travail du groupe de bonne conduite. Il est impressionnant de voir comment certains États se présentent comme des partisans des réformes fiscales internationales et en même temps de voir comment ils se comportent en réalité dans les discussions au sein de l’UE, qui sont protégées par la confidentialité. »

Vice-président du comité d’enquête sur le blanchiment, l’optimisation et l’évasion fiscales au Parlement européen, Fabio De Masi, membre du groupe GUE-GVN, réagit avec fermeté à ces nouvelles révélations, réclamant un débat parlementaire en plénière, en présence du président de la Commission. « En guise de résolution de nouvelle année, Juncker devrait démissionner pour le bien de l’Europe, appelle-t-il. En empêchant tout progrès dans le combat contre les accords fiscaux des multinationales dans l’Union européenne, il est une part du problème, et pas la solution. Il est absurde que des millions d’Européens qui ont enduré les politiques d’austérité se retrouvent maintenant avec le parrain du dumping fiscal à la tête de la Commission européenne. » Pour l’eurodéputé allemand, « la Commission doit se libérer elle-même de l’ombre portée par Jean-Claude Juncker et elle doit mettre fin à la compétition fiscale, au lieu de prôner toujours la baisse des impôts pour les multinationales ».

rubrique économie-social
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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 08:11
2017, année de grandes incertitudes pour les paysans français (Gérard Le Puill - L'Humanité)
2017, année de grandes incertitudes pour les paysans français
MARDI, 3 JANVIER, 2017
HUMANITE

L’année 2016 a été éprouvante pour le monde paysan avec une perte de revenu de 26,1% en moyenne. Il y eut des mauvaises récoltes imputables au climat et des prix bas résultant de la mondialisation. Une année 2017 identique serait catastrophique pour la profession agricole et préoccupante pour notre souveraineté alimentaire.

Alors que les syndicats paysans entament cette semaine les traditionnelles rencontres avec la presse à l’occasion des vœux du nouvel an, 2017 pourrait d’être une année de grande incertitude pour le monde paysan. En 2016, sous réserve de connaître les chiffres définitifs dans quelques mois, le revenu paysan aurait baissé de 26,1%, ce qui est énorme. Les principales causes sont les baisses de prix de vente du lait, de la viande bovine et des céréales dont les rendements ont aussi connu une baisse sensible à cause d’un climat défavorable au remplissage des épis à la fin du printemps 2016. Car, parallèlement, la récolte mondiale de blé a été abondante pour la troisième année consécutive et dans les salles de marché, on a spéculé à la baisse.

En ce début d’année, la tonne de blé rendue au port de Rouen pour l’exportation ne vaut que 164,5€, contre plus de 200€ en 2012 et 2013. Le prix du lait a baisse de 20% en deux ans du fait de l’augmentation de 4% de la production européenne avec la fin des quotas. Cette augmentation du nombre de vaches laitières a également fait chuter le prix de la viande bovine d’environ 4% car l’augmentation du troupeau laitier augmente aussi l’offre en viande avec plus de jeunes bovins mâles et de vaches de réforme pour la boucherie. En 2016, les exportations françaises de viande bovine ont été détrônées par celles de la Pologne dans les pays importateurs comme l’Allemagne, l’Italie et la Grèce. La viande polonaise, bien que de moindre qualité, se vendait mieux à cause de son prix bas rendu possible par les bas salaires dans les abattoirs de ce pays.

La Commission européenne négocie tous azimuts de nouveaux accords de libre échange

Alors que les incertitudes sur les prix payés aux paysans en 2017 sont plus grandes que jamais sur le marché mondialisé des céréales, mais aussi sur le marché intra-européen des produits laitiers et de la viande, la Commission européenne annonce pour ce début d’année un programme de négociations tous azimuts en vue de conclure de nouveaux accords de libre échange avec des pays tiers. Après un accord conclu avec le Canada, qui ambitionne de nous exporter toujours plus de viande et des céréales, Cecilia Malmström, la commissaire en charge du Commerce, est mandatée pour négocier des accords de libre échange avec plusieurs pays d’Asie. Et la Commissaire d’affirmer : « nous nous attendons à des progrès dans les négociations avec le Mexique et le Mercosur » , tout en se disant « totalement consciente d’une approche prudente pour les produits sensibles dans tous les accords commerciaux ». Ce langage diplomatique nous prévient que c’est une fois de plus l’agriculture européenne qui servira de monnaie d’échange pour permettre à d’autres secteurs économiques d’exporter plus facilement dans ces pays.

Nouvelle menace de boycott du roquefort aux USA

Alors que la négociation en cours sur le TAFTA continue, les Etats-Unis menacent de saisir le tribunal arbitral de l’OMC contre l’Europe, parce que l’accord précédent n’aurait pas assez bien fonctionné en leur faveur en particulier sur les exportations de viande bovine. Est à nouveau brandie la menace de surtaxer nos exportations de roquefort aux Etats-Unis. On notera à ce propos que François Hollande, ancien député d’une circonscription rurale de Corrèze, n’a pas eu un mot concernant la situation dramatique vécue par les paysans français lors de son allocution du 31 décembre. Sans doute parce que la France continue de donner des mandats à la Commission européenne pour négocier, encore et toujours, des accords de libre échange qui, en plus de ruiner nos paysans, sont aussi des vecteurs du réchauffement climatiques, tant ils favorisent la déforestation dans les pays du sud et les longs transports inutiles de denrées alimentaires sur la planète entière. Notons encore que François Hollande et les autres chefs d’Etat de gouvernement européens ont décidé en décembre 2016 de prolonger jusqu’en juillet 2017 leurs sanctions économiques contre la Russie. Ce faisant, ils conduisent la Russie à maintenir l’embargo sur les produits agricoles européens tandis que des secteurs agricoles russes comme la production de viande de volaille, de porc et de lait sont en train de monter en puissance. Finalement, les sanctions économiques de l’Europe, avec l’embargo comme contre-sanction du côté russe, aura permis à la Russie de tendre vers l’autosuffisance et de ne plus avoir besoin des importations de volailles et de porcs en provenance d’Europe.

Signalons enfin que des syndicats agricoles européens s’inquiètent des concessions commerciales supplémentaires que l’Europe s’apprête à faire à l’Ukraine. Ce pays pourrait exporter plus de céréales et d’autres produits agricoles en Europe sans droits de douanes. Il faut savoir que le 17 décembre 2016, les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 avaient « réaffirmé » leur « attachement à la conclusion de l’accord d’association UE-Ukraine, y compris l’établissement d’une zone de libre échange approfondi et complet », dont il faut rappeler ici que les dispositions sont applicables de façon unilatérale du côté européen depuis 2014. Bref depuis cette date, l’Ukraine peut vendre de nombreux produits agricoles en Europe sans droits de douanes tandis que les produits européens sont taxés aux frontières de l’Ukraine.

Voilà qui ne préfigure pas d’une bonne année pour les paysans français. On peut aussi se demander comment sera préparée la prochaine réforme de la Politique agricole commune (PAC) prévue pour 2020. Surtout que la présidence tournante de l’Union est confiée à l’Etat confetti de Malte de janvier à juin, tandis que l’Estonie, pays frontalier de la Russie, prendra le relai en juillet.

Journaliste et auteur
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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 08:07

Malgré un froid glacial, 7000 personnes, dont beaucoup de Kurdes venus d ’Allemagne et de toute l’Europe ont défilé ce samedi en hommage à Sakine, Fidan, et Leyla abattues le 9 janvier 2013 au cœur de la capitale de plusieurs balles dans la tête. Sous une forêt de drapeaux à l’effigie des trois militantes kurdes, la foule réclamait que la lumière soit enfin faite sur leur assassinat. Le décès de leur meurtrier présumé, le Turc

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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 06:33

Une très bonne nouvelle venue du Palais de justice de Nice. Pierre-Alain Mannoni a été relaxé. La Présidente a souhaité lire publiquement les motivations du jugement du tribunal correctionnel de Nice.

La magistrate a rappelé que "l'aide au séjour d'un étranger pour lui assurer des conditions dignes et décentes ou visant à préserver son intégrité physique n'est pas pénalement punissable'."

 

N’en déplaise à Monsieur Ciotti, député LR et président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, qui cherche régulièrement à condamner la solidarité à la place de la justice. Non, monsieur, nous vivons dans un état de droit. Et dans un état de droit, c’est la non -assistance à une personne en danger qui est punissable.

La mobilisation pour soutenir tous les citoyens appelés à comparaître doit continuer à grandir, des procès sont prévus jusqu’au 24 avril et aucun des citoyens ne doit être condamné.

Il est très difficile de comprendre l’incroyable arsenal de la police, des gendarmes, de l’armée, des chasseurs alpins et même de la légion étrangère déployé pour soi-disant rendre une frontière hermétique. L’intimidation policière n’empêchera pas la solidarité de grandir.

Aujourd’hui, c’est une belle victoire de la solidarité, de la fraternité, du droit sur la haine de certains responsables politiques de droite et d’extrême-droite.

 

Cécile Dumas, Secrétaire départementale du PCF 06

 

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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 06:15
Charlotte Delbo en 1950

Charlotte Delbo en 1950

Charlotte Delbo : l’écriture comme ultime moyen de résistance
VIOLAINE GELLY
VENDREDI, 20 DÉCEMBRE, 2013
L'HUMANITÉ

Résistante communiste, Charlotte Delbo est arrêtée en 1942. Déportée en 1943, elle fait partie du seul convoi de femmes politiques à avoir été envoyé à Auschwitz. Par l’écriture, Charlotte Delbo témoignera sa vie durant de la solidarité qui a permis aux déportées de tenir et pour certaines de survivre.

À l’occasion du centième anniversaire de sa naissance, la France redécouvre la figure et les œuvres de Charlotte Delbo, grande voix féminine sur la déportation. Une biographie, des colloques, partout des lectures et des mises en scène de ses pièces de théâtre, redonnent vie à cette écrivaine oubliée.

« Ô vous qui savez

Saviez-vous que les pierres du chemin

[ne pleurent pas

qu’il n’y a qu’un mot pour l’épouvante

qu’un mot pour l’angoisse ?

Saviez-vous que la souffrance

[n’a pas de limite

l’horreur de frontière ?

Le saviez-vous ?

Vous qui savez. »

Elle a trente-trois ans, la jeune femme qui écrit ces vers, au printemps de 1946. Elle est hospitalisée en Suisse, dans une clinique, pour soigner un corps meurtri par vingt-sept mois de déportation, un cœur abîmé et une âme mal en point. Après la lutte contre l’occupant nazi dans la résistance française, l’emprisonnement, la déportation à Auschwitz-Birkenau, la libération, elle s’est écroulée. Vaincue par toutes ces morts dont elle n’a pas pu faire le deuil, cette mort qu’elle a frôlée de tellement près et dont elle ne comprend pas qu’elle ne l’ait pas emportée, comme elle a pris l’homme qu’elle aimait, ses compagnes de combat, ses amies de camp. Alors pour repousser les ombres, elle écrit. Elle écrit comme on pleure, elle écrit comme on vomit. Et puis, elle enferme ce manuscrit dans un tiroir, puis dans un carton. Aucun de nous ne reviendra, ainsi qu’elle l’a nommé en empruntant des vers de Guillaume Apollinaire, l’un des textes les plus forts, les plus puissants de la littérature concentrationnaire, disparaît pour vingt ans.

Charlotte Delbo est née en 1913, d’une famille d’immigrés italiens, fille d’ouvrier. Elle arrête l’école à l’âge de seize ans et devient sténodactylo. Nous sommes au début des années 1930 en France. Membre des Jeunesses communistes, elle assiste aux cours de l’Université ouvrière, ouverte par le PCF pour ses jeunes cadres. Là, la jeune femme tombe amoureuse. Georges Dudach a dirigé, avec Paul Nizan, le journal des JC, les Cahiers de la Jeunesse. Delbo y fait des critiques de littérature et de théâtre. À cette occasion, en 1937, elle est amenée à interviewer Louis Jouvet, la grande star du cinéma et du théâtre français d’avant-guerre. Entre le monstre sacré et la jeune femme, une surprenante amitié va se nouer qui se conclut par une embauche de Charlotte au Théâtre de l’Athénée.

Au début de la guerre, Delbo suit la troupe de l’Athénée et Jouvet en tournée en Amérique latine. Puis, seule, en désaccord avec son « patron », retraverse l’océan Atlantique pour retrouver son mari et la clandestinité. Ils rejoignent tous les deux le réseau Politzer. Et, en mars 1942, tombent avec lui, en compagnie de Georges et Maï Politzer, Danielle Casanova, Marie-Claude Vaillant-Couturier. Georges Dudach est fusillé le 23 avril 1942. Après le fort de Romainville, Charlotte Delbo et ses compagnes sont déportées, le 23 janvier 1943, à Auschwitz. Elles sont 230. Cinq mois plus tard, la faim, le typhus, le froid et les travaux forcés en auront tué 180. Puis elles sont transférées à Ravensbrück. En avril 1945, elles seront 49 à revenir.

Au retour, à Paris, l’état de santé de Delbo nécessite une longue convalescence en Suisse. C’est là qu’elle écrit Aucun de nous ne reviendra, avant de l’enfermer dans un tiroir pour juger de l’épreuve du temps sur son manuscrit. Elle travaillera à l’ONU, puis au CNRS. Mais le combat et l’écriture la rattrapent. Aux Éditions de Minuit, elle publie les Belles Lettres, une anthologie de missives écrites par des opposants à la guerre d’Algérie. Puis, elle publie enfin Aucun de nous ne reviendra, suivi des deux autres tomes de sa trilogie Auschwitz et après. Avec le récit des biographies des 230 femmes du Convoi du 24 janvier, elle rend hommage à ses sœurs de souffrance et assume le rôle qu’elles lui avaient fixé : témoigner. Ses mots, son ton sans pathos, sa précision dans les descriptions, son implacable talent. Avec la parution de ces livres, un verrou saute chez Delbo. Elle ne cessera plus d’écrire, textes, chroniques, poèmes, pièces de théâtre. L’écriture comme ultime moyen de résistance, l’écriture comme acte politique.

Alors que le cancer du poumon qui rattrape cette grande fumeuse la prive lentement de ses forces, Delbo écrit et témoigne jusqu’au bout. Elle enchaîne les conférences, notamment aux États-Unis où son œuvre ne cesse de susciter des thèses et ses pièces d’être montées. Alors qu’elle est ignorée en France. Au Pavillon français d’Auschwitz, des cinq portraits symboles de la déportation française, elle est la seule non juive. Un hommage posthume. Ses derniers mots, sur son lit d’hôpital, sont pour sa meilleure amie : « Tu leur diras, toi, que j’ai eu une belle vie. »

la singularité d’un témoignage  Née en 1913 et décédée en 1985, Charlotte Delbo a mêlé sa vie à celle d’un siècle. Son œuvre 
se décline sur deux versants. Le premier est celui de ses récits. Contre la guerre d’Algérie : 
les Belles Lettres (Minuit, 1961). Sur les camps : le Convoi du 24 janvier (Minuit, 1965), Mesure de nos jours. Auschwitz et après (Minuit, 1970-1971), la Mémoire et les Jours (Berg International, 1985), Spectres, mes compagnons (Berg International, 1995). Le deuxième versant est celui de son théâtre : la Théorie et la Pratique (Anthropos, 1969), la Sentence (P.-J. Oswald, 1969), Qui rapportera ces paroles ? (P.-J. Oswald, 1974), Maria Lusitania & le Coup d’État (P.-J. Oswald, 1975), la Ligne de démarcation & la Capitulation (P.-J. Oswald, 1977), Ceux qui avaient choisi (les Provinciales, 2011).

 

Pour en savoir plus sur la vie et l’œuvre de Charlotte Delbo : Charlotte Delbo, par Violaine Gelly et Paul Gradvohl, 
Éditions Fayard, 2013, 324 pages, 19 euros.

Un site : www.charlottedelbo.org. En partenariat avec Citéphilo :http://www.citephilo.org/manif/charlotte-delbo-fayard.

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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 06:03
Espagne: un millier de migrants, qui cherchaient à rejoindre l'Europe, arrêtés à Ceuta
Espagne. Un millier de migrants, qui cherchaient à rejoindre l’Europe, arrêtés à Ceuta
LINA SANKARI
MARDI, 3 JANVIER, 2017
L'HUMANITÉ

Victimes de violences policières régulières, des personnes originaires d’Afrique subsaharienne ont tenté le passage en force vers l’enclave espagnole, considérée comme une zone de non-droit par les associations.

Onze ans après les événements tragiques de Ceuta et Melilla qui s’étaient achevés par la mort par balles de migrants subsahariens tentant de franchir la frontière entre le Maroc et l’Espagne, les clôtures sont toujours debout. Et les postes-frontières inexistants. ­Dimanche, 1 100 migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont de nouveau pris d’assaut ces barrières de 6 mètres de haut. Selon la préfecture de Ceuta, ­cinquante policiers ont été blessés, dont six gravement, dans cette tentative ­désespérée de rallier l’Europe. Une centaine de migrants seraient parvenus à escalader en haut de la clôture. Ils y ­seraient restés plusieurs heures avant d’être délogés par des grues. Dotés de barres de fer, de cisailles et de pierres, l’ensemble des migrants ont été arrêtés. Seules deux personnes, grièvement blessées, ont été admises à Ceuta afin d’y être hospitalisées.

Violation du droit international, notamment du droit d’asile

« Ces tentatives d’immigration illégales placent leurs auteurs en marge de la loi. (...) Dorénavant, les auteurs seront présentés devant les juridictions compétentes, qui statueront sur leur possible expulsion du Maroc, et seront condamnés à des peines plus lourdes selon la gravité de leurs actes », ont précisé les autorités. Le 9 décembre 2016, près de 400 personnes avaient déjà tenté de forcer le passage. La confrontation quotidienne avec la police, et les bavures récurrentes, permettent d’expliquer le caractère violent des événements du 1er janvier. En décembre 2015, deux Camerounais d’une vingtaine d’années étaient ainsi morts par asphyxie lors d’une opération d’évacuation d’un campement de migrants dans la ville de Fnideq, au Maroc, à 7 kilomètres de Ceuta. « Il existe des vidéos où l’on voit comment la police marocaine frappe (les migrants) en territoire espagnol, les fait tomber et les expulse », assure Amnesty International, qui définit Ceuta et Melilla comme « des territoires sans droits ».

En décembre 2014, l’Espagne a en outre adopté une loi autorisant la police et les gardes civils à reconduire directement à la frontière marocaine les migrants qui franchissent clandestinement les frontières à Ceuta et Melilla, en violation du droit international, notamment du droit d’asile et du principe de non-refoulement. 15 000 policiers, gendarmes, garde-côtes et douaniers marocains sont ainsi postés en permanence afin de bloquer le passage vers l’Europe. Entre début janvier et le 30 septembre 2016, on estime que quelque 10 800 migrants ont atteint l’Espagne par voie terrestre ou maritime, selon l’Organisation internationale des migrations.

Le Maroc passe de pays de transit à terre d’accueil par procuration

Depuis mi-décembre, le Maroc a parallèlement lancé une campagne de régularisation, passant ainsi de pays de transit à terre d’accueil par procuration. Si 25 000 migrants avaient été régularisés en 2014, on ne sait combien de migrants seront concernés cette fois par la mesure. Fin décembre, plus de 3 000 demandes de régularisation, émanant essentiellement de Syriens, de Sénégalais, de Congolais (RDC) et d’Ivoiriens, ont été déposées dans le royaume. Il y a deux ans, les conjoints de Marocains ou d’autres étrangers en résidence régulière au Maroc, et leurs enfants, les étrangers disposant de contrats de travail effectifs, les étrangers justifiant de cinq ans de résidence continue et ceux atteints de maladies graves étaient concernés par la campagne. Une manière pour l’Europe de déléguer au Maroc la gestion de sa politique d’asile et d’immigration.

rubrique internationale
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7 janvier 2017 6 07 /01 /janvier /2017 08:26
Il y a deux ans, rassemblements solidaires à Morlaix pour les valeurs de Liberté, Egalité, Fraternité après les massacres de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher (photos du rassemblement de Pierre-Yvon Boisnard)


Nous sommes  le 07 janvier 2017
https://www.flickr.com/photos/pyb29/sets/72157650231648742

 

« Charlie ». Il y deux ans, Morlaix se rassemblait

Quelques heures après les terribles attentats de Charlie Hebdo, les rassemblements spontanés avaient réuni plusieurs milliers de personnes, un peu partout, en France. À Morlaix, en ce mercredi 7 janvier 2015 de sinistre mémoire, 400 personnes s'étaient retrouvées devant la mairie en fin de journée, avec gravité. Tous ensemble, afin de faire front face à la barbarie et pour plaider en faveur de la liberté d'information. Quatre jours plus tard, à l'appel de plusieurs associations et organisations, ce sont plus de 10.000 personnes qui avaient défilé dans le centre-ville de la Cité du viaduc avec pour leitmotiv : « liberté, égalité, fraternité ».
http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/charlie-il-y-a-un-an-morlaix-se-rassemblait-07-01-2016-10911172.php

Charlie Hebdo rassemblement Mairie de Morlaix 07.01.15
https://www.flickr.com/photos/pyb29/sets/72157649766892858

Morlaix Charlie Hebdo 11 janvier 2015
https://www.flickr.com/photos/pyb29/albums/72157650231648742

Charlie Hebdo : Riposte cuturelle à Morlaix dimanche 18 janvier 2015
https://www.flickr.com/photos/pyb29/albums/72157649959278438

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