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19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 06:07
Le département compte près de 450 pompiers. Hier, 27 % étaient en grève. | Ouest-France

Le département compte près de 450 pompiers. Hier, 27 % étaient en grève. | Ouest-France

Ouest-France

31 % de grévistes mercredi, 27 % hier… La section CGT des pompiers du SDIS a lancé un préavis de grève illimité mercredi. Ils demandent le maintien du restaurant administratif de Brest dont la fermeture est annoncée pour le 1er juillet et craignent une perte d’effectif.

31 % de grévistes mercredi, 27 % hier… Soit près de 150 pompiers sur les 450 que compte le département. La section CGT des pompiers du SDIS a lancé un préavis de grève illimité mercredi. Ils demandent le maintien du restaurant administratif de Brest dont la fermeture est annoncée pour le 1er juillet et craignent une perte d’effectif.

Mercredi, des pompiers avaient symboliquement bloqué l’accès à la cantine à Brest : « La fermeture entraînera la suppression de cinq postes en cuisine, s’inquiétait Fabrice Le Ven, secrétaire CGT du SDIS.Cela illustre la dégradation des conditions de travail dans le service public. »

Les économies permettront d'embaucher des pompiers

Pour le colonel Candas, directeur départemental des sapeurs-pompiers : « La grève est déclenchée alors que le processus n’est pas encore abouti. On est en cours de discussion. » Concernant le restaurant : « Au-delà du service qu’il peut rendre, on est déficitaire. Les économies faites permettront de se diriger vers la création d’emplois : d’environ trois pompiers professionnels. »

Pas d’inquiétude concernant les interventions, même s’ils se déclarent grévistes, les pompiers peuvent être réquisitionnés en cas d’opérations.

http://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/les-pompiers-du-departement-en-greve-illimitee-4617607

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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 20:52
Permanences des élus d'opposition à Morlaix en mairie le samedi de 10h à 12h: novembre-décembre 2016

Permanences en mairie (local de l'opposition (couloir de gauche quand on est devant l'escalier) des élus de l'opposition le samedi de 10h à 12h: 

Samedi 19  novembre: Ismaël Dupont

 Samedi 26 novembre: Sarah Noll

Samedi 3 décembre: Jean-Pierre Cloarec

Samedi 10 Décembre:  Jean-Paul Vermot 

Samedi 17 Décembre: Valérie Scattolin


Nous ne tiendrons pas de permanence les samedi 24 et 31 décembre. 

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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 20:51
Voeu présenté par Ismaël Dupont pour l'opposition au Conseil Municipal de Morlaix le 17 novembre: en gare de Morlaix, la modernité, c'est aussi des trains et des agents! Voté à l'unanimité

Ce voeu a été voté à l'unanimité hier soir au Conseil Municipal de Morlaix, il sera envoyé aux autres communes de Morlaix Communauté, à Morlaix-Communauté, pour faire l'objet de votes comparables, et transmis en préfecture et à la SNCF bien sûr!  

 

Vœu présenté par les élus d'opposition au Conseil Municipal de Morlaix le 17 novembre et soumis auivote de l'ensemble du Conseil Municipal:

Nous, élus de la ville de Morlaix, qui avons voté à l'unanimité cette année un vœu pour débloquer les fonds financiers nécessaires pour maintenir et moderniser la ligne Morlaix-Roscoff au nom de l'aménagement cohérent de notre territoire, nous ne comprenons pas que les guichets à la gare de Morlaix soient désormais fermés totalement le dimanche et subissent une réduction drastique des périodes de vente, avec, la plupart du temps, un seul agent dédié à la vente.

Les bornes de retrait automatiques, si elles permettent de supprimer des emplois (et la SNCF a supprimé au moins 1400 postes en 2016), ne remplacent pas les conseils et l'expertise d'un agent. Tout le monde n'a pas internet et n'est pas familiarisé avec les automates de vente ! Supprimer des affectations d'agents au guichet, c'est aussi augmenter les files d'attente.

La mise en service de la ligne nouvelle Le Mans Rennes a pour objectif une augmentation de 20 % à la gare de Morlaix de la clientèle de ce TGV mais dans le même temps, la SNCF envisage une réduction de 50 % de sa présence commerciale. Cherchez l'erreur !

Investir dans la modernisation de la gare pour souffrir d'une diminution de l'offre de service public ne nous semble pas cohérent.

De même, comment expliquer que le TGV partant de Paris à 6h56 (arrivée à Brest à 10h21) ne s'arrête pas à Morlaix ? Morlaix est une des seules villes du Nord-Bretagne à voir passer ce TGV matinal sans arrêt en gare. Le premier train arrivant à Morlaix en provenance de Paris n'arrive qu'à 11h05 dans la nouvelle grille horaire. L'augmentation de la rapidité du trajet Paris-Brest/ Brest-Paris ne doit pas se faire au détriment du pays de Morlaix qui a consacré des millions pour le financement de l'arrivée de la LGV et du développement du pôle gare.

Nous demandons donc solennellement à la SNCF de revoir son plan de desserte des gares de manière à ce que notre ville et sa région ne soient pas sacrifiés et gardent une desserte TGV attractive et de rétablir pour les usagers des affectations d'agents au guichet le dimanche.

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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 19:54
Journée mondiale de l'enfance le 20 novembre: 25 millions d'enfants menacés d'exclusion sociale en Europe (L'Humanité, jeudi 17 novembre 2017)
25 millions d’enfants menacés d’exclusion sociale en Europe
JEAN-JACQUES RÉGIBIER
JEUDI, 17 NOVEMBRE, 2016
L'Humanite
D’après le rapport de l’office de statistiques de l’Union européenne Eurostat, plus d’un enfant sur quatre est menacé de pauvreté ou d’exclusion sociale en Europe. Une situation qui s’est particulièrement dégradée au cours des 5 dernières années en Grèce et en Italie.

C’est un de ces chiffres qui nous rappelle au réel comme un coup de massue.
Plus du quart des enfants qui vivent dans l’Union européenne sont en voie d’exclusion sociale: très exactement 26,9% de la population âgée de 0 à 17 ans. Cette menace d’exclusion est mesurée par Eurostat à partir de critères très précis et quantifiables que sont les revenus et les conditions de vie des ménages dans lesquels vivent ces enfants. Elle concerne tout d’abord la pauvreté.

25 millions d’enfants européens vivent dans une famille pauvre, c’est-à-dire une famille dont les revenus ne dépassent pas 60% du niveau de vie moyen des familles du pays concerné.
Ce sont aussi des enfants qui, selon l’expression employée par Eurostat, sont « en situation de privation matérielle grave », c’est-à-dire que leurs conditions de vie sont fortement dégradées en raison des difficultés qu’affronte la famille. Concrètement, cela signifie par exemple que leurs parents ne peuvent plus payer leur loyer ou les factures de consommation courante dans les délais, ou bien qu’ils ne peuvent plus faire face à une dépense imprévue. Ce sont aussi des familles qui ne peuvent plus chauffer convenablement leur foyer, qui ne peuvent plus consommer de viande, de poisson, ou un équivalent  protéiné tous les deux jours, ou bien qui ne peuvent pas accéder à des biens courants comme la machine à laver, le téléviseur ou le téléphone.
Encore faut-il préciser que cette moyenne qui mesure l’exclusion sociale des enfants dans l’Union européenne masque des inégalités très fortes entre pays. D’un côté les pays très pauvres comme la Roumanie, où c’est presque la moitié des enfants qui vivent dans la pauvreté ( 46,8% ), ou bien la Bulgarie ( 43,7% ), de l’autre, certains pays du nord de l’Europe où le nombre d’enfants frappés par l’exclusion ne concerne guère plus d’un enfant sur 10, comme la Suède ( 14% ), la Finlande ( 14,9% ) ou le Danemark ( 15,7%.)
On remarquera aussi la situation particulièrement difficile de l’enfance en Grèce ( 37,8% des enfants en situation de pauvreté ), ainsi qu’en Espagne ( 34,4% ) et en Italie ( 33,5% ), ce qui signifie que dans ces pays, c’est plus d’un enfant sur 3 qui est menacé d’exclusion.
 
A noter qu’au Royaume-Uni, que l’on n’aurait pas tendance à considérer spontanément comme un pays en difficulté au vue de ses autres indicateurs économiques, le sort des enfants n’est guère plus enviable puisque plus d’un sur 3 ( 30,3% , à égalité avec l’Irlande ) est concerné par l’exclusion, une situation qui s’est d’ailleurs aggravée au cours des 5 dernières années ( 29,7% en 2010 .)
On ne remerciera jamais assez Ken Loach de continuer à nous montrer dans la réalité britannique de tous les jours, cette lente décomposition sociale qui résulte, depuis Tatcher, du creusement forcené des inégalités dans un pays riche qui ne jure que par la Bible libérale et la guerre aux droits sociaux, dont les victimes les plus fragiles sont, au bout du compte, les enfants. Il est vrai qu’au Royaume-Uni, cette réalité ne date pas d’hier puisqu’au XIXème siècle déjà, l’exploitation des enfants, contraints de travailler dans la grande industrie dès leur plus jeune âge, avait été porté à un tel niveau que la survie même de la classe ouvrière apparaissait menacée aux institutions médicales de l’époque, qui avaient tiré la sonnette d’alarme.
 
La France, comme l’Allemagne, ne figurent pas parmi les plus mauvais élèves du tableau, même si un enfant sur cinq continue à y être menacé, ce qui est encore beaucoup. Mais - et c’est un indice rassurant - dans ces deux pays, la situation s’est un peu améliorée au cours des 5 dernières années.
Elle s’est également très sensiblement améliorée en Pologne, pays qui vient de repasser légèrement au dessus de la moyenne européenne.
Ce n’est malheureusement pas le cas partout. On remarquera de ce point de vue la dégradation alarmante de la situation en Grèce , pays d’Europe où l’on enregistre la plus forte augmentation des indices qui mesurent la pauvreté des enfants depuis 2010 : près de 10 points en plus en 5 ans, faisant de la Grèce le 3ème pays d’Europe où le sort des enfants est le moins enviable. On jugera, d’après ces chiffres, les résultats délétères de la politique d’austérité imposée par l’Union européenne à la Grèce depuis plusieurs années.
A noter également la situation difficile pour les enfants en Espagne et en Italie, pays où la situation s’est également aggravée au cours
des 5 dernières années, contre la tendance générale qui prévaut en Europe, et qui est légèrement en amélioration.
 
Rôle crucial de l’éducation des parents
Bien sûr, cette tendance à la marginalisation sociale des enfants est en lien direct avec le chômage des parents, mais pas seulement, et c’est l’un des enseignements majeurs de cette enquête de l’organisme européen des statistiques.
Le niveau d’éducation des parents joue aussi un rôle déterminant.
On remarque ainsi que plus le niveau d’éducation des parents augmente et plus le risque d’exclusion sociale et de pauvreté des enfants diminue. Ce constat est valable dans absolument tous les pays européens.
Ce qui tendrait à prouver qu’une forte politique éducative est un puissant rempart contre la dégradation sociale, notamment - c’est ce que montre les chiffres - pour la génération qui vient. Moins les parents sont éduqués, et plus grand est le risque de voir leurs enfants sombrer eux aussi dans le déclassement.
Aujourd’hui, près des deux tiers (65,5%) des enfants dont les parents ont un faible niveau d’éducation ( premier cycle de l’enseignement secondaire, au mieux) sont menacés de pauvreté dans l’Union européenne. Cette menace ne touche qu’un tiers des enfants dont les parents ont un niveau d’éducation qu’on peut qualifier de moyen ( second cycle de l’enseignement secondaire ), et seulement 10% des enfants dont les parents ont suivi un enseignement supérieur.
Ce constat, évident pour les acteurs de terrain qui travaillent tous les jours dans le secteur social, est entièrement confirmé par les mesures et informations collectées au niveau européen par Eurostat. La Journée mondiale de l’enfance aura lieu dimanche prochain 20 novembre.
 
C’est un de ces chiffres qui nous rappelle au réel comme un coup de massue.
Plus du quart des enfants qui vivent dans l’Union européenne sont en voie d’exclusion sociale: très exactement 26,9% de la population âgée de 0 à 17 ans. Cette menace d’exclusion est mesurée par Eurostat à partir de critères très précis et quantifiables que sont les revenus et les conditions de vie des ménages dans lesquels vivent ces enfants. Elle concerne tout d’abord la pauvreté.
25 millions d’enfants européens vivent dans une famille pauvre, c’est-à-dire une famille dont les revenus ne dépassent pas 60% du niveau de vie moyen des familles du pays concerné.
Ce sont aussi des enfants qui, selon l’expression employée par Eurostat, sont « en situation de privation matérielle grave », c’est-à-dire que leurs conditions de vie sont fortement dégradées en raison des difficultés qu’affronte la famille. Concrètement, cela signifie par exemple que leurs parents ne peuvent plus payer leur loyer ou les factures de consommation courante dans les délais, ou bien qu’ils ne peuvent plus faire face à une dépense imprévue. Ce sont aussi des familles qui ne peuvent plus chauffer convenablement leur foyer, qui ne peuvent plus consommer de viande, de poisson, ou un équivalent  protéiné tous les deux jours, ou bien qui ne peuvent pas accéder à des biens courants comme la machine à laver, le téléviseur ou le téléphone.
Encore faut-il préciser que cette moyenne qui mesure l’exclusion sociale des enfants dans l’Union européenne masque des inégalités très fortes entre pays. D’un côté les pays très pauvres comme la Roumanie, où c’est presque la moitié des enfants qui vivent dans la pauvreté ( 46,8% ), ou bien la Bulgarie ( 43,7% ), de l’autre, certains pays du nord de l’Europe où le nombre d’enfants frappés par l’exclusion ne concerne guère plus d’un enfant sur 10, comme la Suède ( 14% ), la Finlande ( 14,9% ) ou le Danemark ( 15,7%.)
On remarquera aussi la situation particulièrement difficile de l’enfance en Grèce ( 37,8% des enfants en situation de pauvreté ), ainsi qu’en Espagne ( 34,4% ) et en Italie ( 33,5% ), ce qui signifie que dans ces pays, c’est plus d’un enfant sur 3 qui est menacé d’exclusion.
 
A noter qu’au Royaume-Uni, que l’on n’aurait pas tendance à considérer spontanément comme un pays en difficulté au vue de ses autres indicateurs économiques, le sort des enfants n’est guère plus enviable puisque plus d’un sur 3 ( 30,3% , à égalité avec l’Irlande ) est concerné par l’exclusion, une situation qui s’est d’ailleurs aggravée au cours des 5 dernières années ( 29,7% en 2010 .)
On ne remerciera jamais assez Ken Loach de continuer à nous montrer dans la réalité britannique de tous les jours, cette lente décomposition sociale qui résulte, depuis Tatcher, du creusement forcené des inégalités dans un pays riche qui ne jure que par la Bible libérale et la guerre aux droits sociaux, dont les victimes les plus fragiles sont, au bout du compte, les enfants. Il est vrai qu’au Royaume-Uni, cette réalité ne date pas d’hier puisqu’au XIXème siècle déjà, l’exploitation des enfants, contraints de travailler dans la grande industrie dès leur plus jeune âge, avait été porté à un tel niveau que la survie même de la classe ouvrière apparaissait menacée aux institutions médicales de l’époque, qui avaient tiré la sonnette d’alarme.
 
La France, comme l’Allemagne, ne figurent pas parmi les plus mauvais élèves du tableau, même si un enfant sur cinq continue à y être menacé, ce qui est encore beaucoup. Mais - et c’est un indice rassurant - dans ces deux pays, la situation s’est un peu améliorée au cours des 5 dernières années.
Elle s’est également très sensiblement améliorée en Pologne, pays qui vient de repasser légèrement au dessus de la moyenne européenne.
Ce n’est malheureusement pas le cas partout. On remarquera de ce point de vue la dégradation alarmante de la situation en Grèce , pays d’Europe où l’on enregistre la plus forte augmentation des indices qui mesurent la pauvreté des enfants depuis 2010 : près de 10 points en plus en 5 ans, faisant de la Grèce le 3ème pays d’Europe où le sort des enfants est le moins enviable. On jugera, d’après ces chiffres, les résultats délétères de la politique d’austérité imposée par l’Union européenne à la Grèce depuis plusieurs années.
A noter également la situation difficile pour les enfants en Espagne et en Italie, pays où la situation s’est également aggravée au cours
des 5 dernières années, contre la tendance générale qui prévaut en Europe, et qui est légèrement en amélioration.
 
Rôle crucial de l’éducation des parents
Bien sûr, cette tendance à la marginalisation sociale des enfants est en lien direct avec le chômage des parents, mais pas seulement, et c’est l’un des enseignements majeurs de cette enquête de l’organisme européen des statistiques.
Le niveau d’éducation des parents joue aussi un rôle déterminant.
On remarque ainsi que plus le niveau d’éducation des parents augmente et plus le risque d’exclusion sociale et de pauvreté des enfants diminue. Ce constat est valable dans absolument tous les pays européens.
Ce qui tendrait à prouver qu’une forte politique éducative est un puissant rempart contre la dégradation sociale, notamment - c’est ce que montre les chiffres - pour la génération qui vient. Moins les parents sont éduqués, et plus grand est le risque de voir leurs enfants sombrer eux aussi dans le déclassement.
Aujourd’hui, près des deux tiers (65,5%) des enfants dont les parents ont un faible niveau d’éducation ( premier cycle de l’enseignement secondaire, au mieux) sont menacés de pauvreté dans l’Union européenne. Cette menace ne touche qu’un tiers des enfants dont les parents ont un niveau d’éducation qu’on peut qualifier de moyen ( second cycle de l’enseignement secondaire ), et seulement 10% des enfants dont les parents ont suivi un enseignement supérieur.
Ce constat, évident pour les acteurs de terrain qui travaillent tous les jours dans le secteur social, est entièrement confirmé par les mesures et informations collectées au niveau européen par Eurostat.
 
La Journée mondiale de l’enfance aura lieu dimanche prochain 20 novembre.
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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 18:35
Réfugiés climatiques, la crise du sicle (Marion d'Allard, 15 novembre 2016 - L'Humanité)
Réfugiés climatiques, la crise du siècle
MARION D’ALLARD
MARDI, 15 NOVEMBRE, 2016
L'HUMANITÉ

Selon les estimations de l’ONU, 250 millions de personnes, seront, d’ici 2050, forcées de s’exiler à cause des bouleversements du climat. Un enjeu humanitaire et géopolitique majeur, pourtant soigneusement mis de côté dans les négociations internationales.  

Les changements environnementaux sont devenus l’un des principaux facteurs, sinon le principal, de migrations et déplacements de populations dans le monde. Ce préambule, posé conjointement par les chercheurs et les ONG, annonce l’ampleur d’un phénomène dont l’accélération met désormais la question des réfugiés climatiques au centre des enjeux humanitaires.
 
Alors que plusieurs dizaines de chefs d’État et de gouvernement, accompagnés par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, arrivent aujourd’hui à Marrakech, où, depuis une semaine, les négociateurs internationaux tentent de faire avancer la lutte contre le réchauffement climatique, la délégation américaine menée par John Kerry est particulièrement attendue, l’élection de Donald Trump, pourfendeur de la cause climatique, préfigurant un pas en arrière mortifère. Un an après la signature de l’accord de Paris, par lequel le monde s’est engagé à maintenir le réchauffement planétaire « bien en dessous des 2 °C », la mise en œuvre des mesures annoncées est au cœur de cette COP22. Il n’est plus temps de tergiverser. 
 

1. Derrière les catastrophes, des millions de déplacés

 
L’ONU annonce 250 millions de réfugiés climatiques à l’horizon 2050. Pour la seule année 2015, et d’après les chiffres de The Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), 18,9 millions de personnes ont été déplacées sous le coup de phénomènes climatiques extrêmes. Bien sûr, « les mouvements de populations ayant pour origine l’environnement ont toujours existé dans l’histoire de l’humanité », explique François Gemenne, chercheur en sciences politiques et directeur exécutif du programme politique de la terre à Sciences-Po. « En revanche, poursuit-il, 85 % des événements climatiques extrêmes qui poussent les populations à l’exil sont désormais liés au réchauffement climatique. C’est une donnée nouvelle. »
 
Sur l’ensemble des populations déplacées pour des raisons environnementales, « 55 % fuiraient des inondations et 29 % des tempêtes », détaille pour sa part la Cimade (1). Selon François Gemenne, « trois grandes régions correspondant à trois types de phénomènes environnementaux sont particulièrement concernées par ces épisodes extrêmes ». Il s’agit de l’Afrique subsaharienne avec, en cause, les sécheresses et la dégradation des sols. Un impact catastrophique dans une région du monde où plus de la moitié de la population dépend de l’agriculture. L’Asie du Sud et du Sud-Est, région la plus peuplée du globe, se trouve, elle, la plus exposée aux typhons et autres tempêtes. À tel point que, dès 2007, le Groupe international d’experts sur l’évolution du climat alertait sur le fait que « les rendements des cultures en Asie centrale et du Sud pourraient chuter de 30 % d’ici le milieu du siècle ». Enfin, particulièrement exposés également, les petits États insulaires, dont la montée du niveau des mers menace jusqu’à l’existence même. Dans la liste figurent les archipels du Pacifique, les îles Marshall, la Polynésie, les Maldives, mais également les quelque 7 000 îles des Philippines et leurs 100 millions d’habitants, ou la Malaisie et ses 27 millions de Malaisiens. Toujours selon l’IDMC, l’Inde, la Chine, le Népal, les Philippines et la Birmanie figurent aussi en tête de liste des pays les plus vulnérables face au réchauffement climatique. Pour autant, ses effets frappent également les pays développés, « à l’instar de la montée du Danube, qui inquiète la plupart des États des Balkans, dont les Roms, vivant dans des conditions précaires et délaissés par les pouvoirs publics, sont les premiers à souffrir », complète la Cimade. Car, s’il est un dénominateur commun aux multiples réalités du changement climatique, c’est que les populations les plus vulnérables en sont les premières victimes. 
 

2. comment les définir, comment les dénombrer ? 

 
Temporaires ou définitifs, régionaux ou internationaux, les déplacements de populations liés aux bouleversements climatiques sont divers dans l’espace et dans le temps. Ils demeurent en conséquence très difficiles à quantifier. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), « l’impact météorologique de l’évolution du climat peut se traduire par deux facteurs migratoires distincts : les processus climatiques comme la hausse du niveau des mers, la salinisation des terres agricoles, la désertification et la rareté grandissante de l’eau, et les événements climatiques tels que les crues, les tempêtes et les inondations causées par la montée brutale du niveau des lacs glaciaires ». Cependant, et contrairement aux idées reçues, l’immense majorité – 95 % – de ces déplacements contraints se font à l’échelle nationale. Au Bangladesh, par exemple, les migrations internes sont « devenues une véritable stratégie de survie pour les populations », explique la Cimade, dans un pays « soumis à l’élévation du niveau de la mer, aux inondations, sécheresses, cyclones et érosions ». Derrière cette réalité, et c’est le cas aussi au Bangladesh, se trame également l’aggravation des situations de grande précarité. « Les gens partent pour survivre. Ils quittent un endroit vulnérable pour un autre endroit tout aussi vulnérable », indique François Gemenne. Pour eux, l’exil est sans fin. Mais pour d’autres, la situation oblige à passer les frontières, à s’établir ailleurs. 
 
Sur les bords du lac Tchad, dont l’assèchement pousse les communautés d’éleveurs à aller toujours plus loin chercher de l’eau, la situation confine à l’intenable. « En cinquante ans, le lac est passé d’une superficie de 25 000 kilomètres carrés à 2 500 à peine. Plus de 30 millions de personnes vivent sur ses rives de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche », raconte Hindou Oumarou Ibrahim, coordinatrice de l’Association des femmes peules autochtones du Tchad. Là-bas, la crise environnementale a créé « une situation explosive qui dégénère souvent en conflits régionaux, nationaux et même internationaux », poursuit-elle. Les migrations climatiques peuvent être temporaires, comme après une catastrophe naturelle. Elles peuvent aussi devenir tout ce qu’il y a de plus définitif. C’est le destin tragique auquel sont promis les habitants de certains États insulaires. Car, l’option de la disparition totale de certains territoires est désormais envisagée par les climatologues. « Le cas de certaines îles menacées d’engloutissement par la montée des eaux nous oblige, collectivement, à repenser la notion même de frontières géographiques. » Les populations insulaires devenant, de fait, apatrides, « comment considérer dès lors un État dont le territoire a disparu ? » interroge François Gemenne.
 

3. Les oubliés du droit international

 
Réfugiés, déplacés, migrants, il persiste un flou autour de la définition même de ceux que le changement climatique pousse sur les routes. En 1985, le Programme des Nations unies tente une première approche, estimant qu’est considérée comme réfugiée environnementale « toute personne forcée de quitter son habitation traditionnelle d’une façon temporaire ou permanente à cause d’une dégradation nette de son environnement qui bouleverse son cadre de vie et déséquilibre sérieusement sa qualité de vie ». Pour autant, cette définition ne fait pas consensus et les discussions internationales continuent d’achopper sur la question du statut de ces réfugiés climatiques. D’autre part, relève François Gemenne, « il reste compliqué de nommer globalement ces mouvements migratoires, tant les facteurs qui les provoquent sont multiples et souvent interdépendants ». Un agriculteur d’Afrique subsaharienne faisant face à la dégradation des sols (sécheresses, inondations, désertification…), décidant de s’installer en ville dans un premier temps et n’y trouvant pas de quoi gagner sa vie, tente de rejoindre l’Europe. Est-il considéré comme migrant climatique ou économique ? Le chercheur plaide pour une approche globale des flux migratoires sans « catégoriser » les réfugiés. Pour l’OIM, en revanche, cette catégorisation a son importance. « Savoir s’il faut qualifier les personnes déplacées par les changements du climat de “réfugiés climatiques” ou de “migrants climatiques” n’est pas seulement affaire de sémantique, explique l’organisation. Selon que l’on acceptera l’une ou l’autre définition, les implications au regard du droit international se traduiront par des obligations bien réelles pour la communauté internationale. »
 
À l’heure actuelle, la convention de Genève, signée en 1951 et relative au statut international des réfugiés, précise qu’il concerne toute personne faisant l’objet d’une « crainte bien fondée de persécution », excluant de fait les réfugiés du climat. Les choses commencent néanmoins à bouger. La Suisse et la Norvège sont à l’origine de l’initiative Nansen, adoptée en octobre 2015 par 109 États. Définissant un « agenda de protection », cette initiative vise à construire un cadre légal international sur la question des déplacés climatiques transnationaux. Elle n’est cependant toujours pas mise en œuvre. Les conférences climatiques peuvent être l’occasion de remettre l’ouvrage sur le métier. Pour autant, la création d’un statut spécifique ne saurait être considérée comme la « solution miracle », prévient François Gemenne. Et ne vaudrait d’ailleurs pas grand-chose sans la mise en œuvre de politiques nationales qui anticipent et protègent les populations concernées. Ainsi, poursuit le chercheur, « cette question des migrations climatiques ne serait plus appréhendée seulement comme une condition urgente de survie, mais pourrait être planifiée et vue comme une véritable stratégie d’adaptation pour l’avenir ». Pour s’en convaincre, « il suffit de voir ce qui se passe actuellement en Europe sur la question des réfugiés et à quel point une telle situation, lorsqu’elle n’est pas anticipée, peut confiner au chaos ». 
 
 
(1) Association de solidarité qui œuvre auprès des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile.

 

Catastrophes naturelles : le bilan est pire que ce que l’on pensait
« L’impact économique et  humain des catastrophes naturelles est nettement plus important qu’on ne le pensait jusqu’ici », écrit la Banque mondiale dans un rapport publié
hier. En détail, l’institution estime que 26 millions de personnes basculent chaque année dans la pauvreté suite à des   vénements climatiques  extrêmes, dont le coût
global annuel est, par ailleurs, évalué à 520 milliards de dollars. Contrairement aux travaux précédents, les auteurs de ce rapport ont pris en compte, en plus des pertes matérielles, les pertes de « bien-être » des populations, relatives à la santé, à l’alimentation ou à l’éducation.
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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 18:20
Les hommes du patronat dans l’ombre de la primaire de droite
VENDREDI, 18 NOVEMBRE, 2016
L'HUMANITÉ

Suppression de l’ISF, des 35 heures, réduction des cotisations patronales… Les candidats reprennent tous à leur compte les revendications du Medef. Plongée dans le monde très perméable de la droite et des milieux économiques. 

Une Audi TT et de grosses berlines noires ont pris d’assaut la bourse du travail de Massy (Essonne). Étrange spectacle que celui qui s’est déroulé mardi soir dans cette salle, gérée par la municipalité de droite. Point de délégations de salariés, ni de banderoles, mais un meeting de PDG, une assemblée générale de petits patrons. À quelques jours du premier tour de la primaire de la droite, les équipes de François Fillon ont lancé une opération séduction vis-à-vis des réseaux de PME et d’entrepreneurs locaux. Et la vedette de la soirée, c’est Pierre Danon, ancien patron de Numericable et de British Telecom, chargé de piloter la préparation du programme économique du Thatcher de la Sarthe. À coups de « slides » et de diapositives, le manager égraine son plan de bataille pour mettre « fin au pacte de 1945 », au nez et à la barbe de l’union locale CGT, ou du syndicat CFDT sud-francilien de la métallurgie, dont le siège est situé dans le même immeuble. Triste symbole d’une campagne décomplexée...

« Notre priorité numéro 1, c’est de baisser les charges des entreprises ! » clame Pierre Danon. Comment ? En allant plus loin que le Cice de François Hollande. À ces 40 milliards de cadeaux aux entreprises, François Fillon en rajouterait 40 de plus, grâce à une baisse des cotisations patronales, de l’impôt sur les sociétés et à la suppression de l’ISF. Fini, aussi, le monopole syndical pour présenter des listes aux élections professionnelles, promet le bonimenteur des hautes sphères. Il n’oublie pas de vendre l’abrogation de la durée réglementaire de travail et le passage de 35 heures à 39 heures dans le secteur public, pour compenser la suppression de 500 000 fonctionnaires. « C’est aussi un point d’appui pour renégocier la durée de travail dans les entreprises », lâche-t-il, entre initiés. « Et s’il le faut, il saura envoyer l’armée pour débloquer des raffineries », fanfaronne Pierre Danon, qui vante un programme « coproduit » avec les milieux d’affaires. « Sur certains sujets, comme le logement, on avait quarante pros, chefs d’entreprise ou autres, qui ont travaillé pendant plus de neuf mois. »

Thibault Lanxade, vice-président du Medef, avoue son embarras... du choix

Seul regret : voir les idées de son champion pillées par ses adversaires. « Quand François Fillon a annoncé la hausse de la retraite à 65 ans, il y a trois ans, peu de monde en parlait encore. Aujourd’hui, ces idées ont commencé à s’imposer, et de nombreuses mesures sont reprises par ses concurrents. » Et c’est vrai que tous les candidats, de Sarkozy à Le Maire, en passant par Juppé, ont versé dans la surenchère libérale. Quels que soient les résultats de la primaire, on en connaît déjà le vainqueur : c’est Pierre Gattaz !

Suppression de l’ISF, attaque des 35 heures, réduction des charges patronales et baisse des impôts et de la dépense publique… Tous leurs programmes « reprennent les revendications que nous avons portées depuis plus de trois ans au Medef », a d’ailleurs reconnu publiquement Thibault Lanxade, vice-président de l’organisation patronale.

 

Le Secours catholique s’inquiète du programme de la droite
L’association rappelle la réalité de l’état du pays aux candidats à la primaire de la droite avec la publication d’un manifeste leur demandant de faire de la lutte contre la pauvreté une priorité. Véronique fayet, présidente du Secours catholique, par ailleurs ex-adjointe à la solidarité d’alain Juppé à la mairie de Bordeaux, rappelle dans une lettre adressée aux candidats qu’« il faut remettre les personnes vivant les situations de précarité au cœur des débats et de la  recherche de solutions ». une campagne contre les préjugés envers les personnes démunies est également prévue dans les prochaines semaines.

Le Secours Catholique s’inquiète du programme de la droite

L’association rappelle la réalité de l’état du pays aux candidats à la primaire de la droite avec la publication d’un manifeste leur demandant de faire de la lutte contre la pauvreté une priorité. Véronique Fayet, présidente du Secours catholique, par ailleurs ex-adjointe à la solidarité d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, rappelle dans une lettre adressée aux candidats qu’ « il faut remettre les personnes vivant les situations de précarité au cœur des débats et de la recherche de solutions ». Une campagne contre les préjugés envers les personnes démunies est également prévue dans les prochaines semaines.

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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 17:26
Toujours plus pour les grands patrons
ALEXANDRA CHAIGNON
LUNDI, 14 NOVEMBRE, 2016
L'HUMANITÉ

Des salaires dépassant les 500, 600 voire 900 smics… La rémunération des grands patrons français a flambé de 20 % en 2015.

En 2015, les revenus des grands patrons français ont connu des hausses record. Selon le dernier rapport du cabinet de conseil Proxinvest, la rémunération globale des dirigeants des 120 plus grandes entreprises françaises cotées à Paris (SBF 120), qui tient compte de l’ensemble des formes de rémunération (salaire fixe, bonus annuel, jetons, avantages en nature, stock-options et actions gratuites de performance), a augmenté de 20 %, pour atteindre 3,5 millions d’euros en moyenne, l’an dernier. Par comparaison, le salaire net annuel a augmenté de 2,2 % sur un an pour l’ensemble de la population !

Pour les plus grosses sociétés (celles composant le CAC 40), l’écart est encore plus flagrant : leur rémunération moyenne atteint 5 millions d’euros, soit une hausse de 18 %, « ce qui excède désormais la rémunération maximale socialement acceptable, définie à 240 smics par Proxinvest (soit 4,8 millions d’euros) », indique le cabinet de conseil aux investisseurs. Ce dernier note d’ailleurs que cette rémunération plafond souhaitée est aujourd’hui dépassée par 26 présidents exécutifs du SBF 120, contre 16 en 2014.

Et pour la première fois depuis 2005, le salaire des cinq patrons les mieux payés a dépassé les 10 millions d’euros par an. Le directeur général de Sanofi, Olivier Brandicourt, arrive en tête avec 16,8 millions d’euros, dont 7,2 millions de « prime de bienvenue » octroyée sous la forme d’indemnités et d’actions gratuites de performance. Ce qui équivaut à… 960 smics ! Quant à Carlos Ghosn, le PDG de Renault et de Nissan, il est troisième du classement avec un revenu de 15,6 millions d’euros, soit 891 smics… De fait, les résultats de leurs entreprises n’ayant pas grimpé autant, cette munificence s’explique par les gros paquets d’actions gratuites (+33 %), ainsi que les rémunérations variables (+23 %) accordées aux patrons.

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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 07:17

La Fête de l’Humanité Bretagne a le plaisir de vous inviter au débat:  

 « Identité bretonne et langues de Bretagne, aujourd’hui et demain »

Samedi 3 Décembre 2016 à 17h45 à l’Agora de la Fête

 Avec Georges Cadiou Journaliste, Auteur de «La gauche et la revendication bretonne»

Erik Marchand Chanteur, Musicien, Fondateur du «Kreizh Breizh Akademi»

Vincent Roussel Vice-Président de Diwan

Modérateur : Ismaël Dupont, PCF, Secrétaire Départemental du Finistère

Fête de l'Humanité Bretagne: "Identité bretonne et langues de Bretagne, aujourd'hui et demain", débat du 3 décembre à 17h45 avec Georges Cadiou, journaliste et historien, Erik Marchand, musicien, Vincent Roussel, vice-président de Diwan
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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 06:53
Ouest-France, 18 novembre 2016

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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 06:44
Ouest-France, vendredi 18 novembre 2016

Ouest-France, vendredi 18 novembre 2016

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