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22 septembre 2017 5 22 /09 /septembre /2017 05:54
Au lendemain du "coup d'Etat", Barcelone reste mobilisée ( Irène Casado et la rédaction de Médiapart, 20 septembre 2017)
Au lendemain du «coup d'Etat», Barcelone reste mobilisée
 PAR  ET 

La police espagnole a déclenché mercredi une vaste opération destinée à empêcher la tenue du référendum sur l’indépendance de la Catalogne, prévu par les autorités locales le 1er octobre mais interdit par la justice constitutionnelle espagnole. Quatorze responsables catalans ont été arrêtés.

Avec Irène Casado, envoyée spéciale à Barcelone.- « Liberté ! Démocratie ! », « Nous allons voter » ou « La rue est toujours à nous ! ». La mobilisation se poursuit ce jeudi à Barcelone, après la vaste opération policière de la veille destinée à empêcher la tenue du référendum sur l’indépendance de la Catalogne. Des membres de l’Assemblée nationale catalane ont appelé à une « mobilisation permanente » pour défendre le droit à l’autodétermination. Des milliers de personnes se sont rassemblées devant le Tribunal supérieur de justice de Catalogne, réclamant la libération des onze personnes arrêtées, et toujours en garde à vue jeudi soir, à cause de leur rôle dans l’organisation du référendum prévu le 1er octobre. Dans la nuit de mercredi à jeudi, de nombreux Catalans étaient déjà descendus dans la rue.

La « collision de trains », selon l’expression consacrée de la presse espagnole, s’est produite ce mercredi. Elle menaçait depuis l’adoption, le 6 septembre, par le Parlament, le Parlement catalan, de la loi organisant un référendum pour l’indépendance de la Catalogne, le 1er octobre, que Madrid est déterminé à empêcher. Mardi 12 septembre, la Cour constitutionnelle espagnole, saisie par le gouvernement de Mariano Rajoy, avait jugé la loi contraire à la Constitution de 1978. Et ce mercredi, la garde civile a mis le feu aux poudres en arrêtant quatorze hauts responsables de l'exécutif de la région de Catalogne, qui rassemble des conservateurs, des sociaux-démocrates et des figures de la société civile, et en procédant à 22 perquisitions, notamment dans les ministères régionaux de l'économie, de l'intérieur et des affaires étrangères, ainsi qu'aux sièges du Trésor et du Centre des télécommunications et des technologies de l'information. Près de 10 millions de bulletins de vote ont également été saisis.

« L'État espagnol a de facto suspendu l'autonomie en Catalogne et créé l'état d'urgence », a réagi le président de l'exécutif régional, Carles Puigdemont, à l'issue d'une réunion spécialement convoquée au palais de la Généralité, entouré de membres de son gouvernement. Auparavant, le chef de l'exécutif avait appelé les Catalans à défendre la démocratie face à un « régime répressif et intimidant » en participant en masse au référendum du 1er octobre. « Nous avons tous l'obligation de respecter la loi », avait auparavant déclaré à Madrid le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, lors d'une séance parlementaire houleuse lors de laquelle un groupe d'élus catalans a quitté l'hémicycle pour protester. Dans la soirée, le chef du gouvernement espagnol a de nouveau invité les dirigeants catalans à renoncer au scrutin : « N'allez pas plus loin. Revenez à la loi et à la démocratie. Ce référendum est une chimère », a-t-il dit lors d'une allocution télévisée.

La réaction des Barcelonais ne s’est pas fait attendre : par milliers, ils se sont rassemblés pour manifester contre le comportement « antidémocratique » et « totalitaire » du pouvoir central, selon les mots de Carles Puigdemont, après l'arrestation de Josep María Jové, adjoint d'Oriol Junqueras, vice-président et conseiller à l'économie et aux finances de la Généralité de Catalogne. « Face au tournant autoritaire de l'État, Barcelone soutient les institutions catalanes et défend l'autonomie catalane. Si Rajoy persiste dans cette stratégie répressive, il trouvera des voix diverses et pro-catalanes plus unies que jamais pour défendre les droits et la liberté. Nous accueillons et célébrons les manifestations à Barcelone, en Catalogne et dans toute l'Espagne. Continuons à manifester, toujours pacifiquement », a réagi la maire de la ville, Ada Colau, dans une série de tweets rédigés en catalan, en espagnol et en anglais. Elle a ensuite remercié les manifestants dans quarante villes espagnoles : « Si le PP [parti populaire de Rajoy – ndlr] restreint les droits et libertés de quelques uns, il restreint la démocratie de tous. »

Comme beaucoup d’autres figures de la gauche, le leader de Podemos, Pablo Iglesias, avait regretté que la consultation du 1er octobre manque de garanties juridiques suffisantes – par exemple pour la protection juridique des fonctionnaires qui devront l’organiser, précisément ceux qui ont été arrêtés ce mercredi : Iglesias évoque aujourd'hui « des prisonniers politiques ». Le mouvement anti-austérité défend le droit des Catalans « à décider » – c’est-à-dire la tenue d’un référendum –, mais aussi l’idée d’un référendum validé par Madrid, sur le modèle du référendum écossais, validé par le Royaume-Uni à l’époque. Le mouvement a appelé à une mobilisation pour les libertés démocratiques, à 19 h 30, Puerta del Sol…

Depuis son entrée en fonctions fin 2011, Mariano Rajoy, le chef de la droite espagnole, est l’un des premiers responsables du pourrissement de la situation entre Madrid et Barcelone. Il n’a jamais cherché à rouvrir la voie des négociations, préférant se draper dans une position de garant de l’unité espagnole, pour consolider son statut d’homme fort à Madrid (lire notre analyse). Il bénéficie du soutien, contre la tenue du référendum, des libéraux de Ciudadanos, et dans une moindre mesure des socialistes du PSOE, qui continuent d'appeler à des négociations pour une sortie politique de la crise (à l'inverse de la bataille strictement judiciaire engagée par Rajoy). 

 

De son côté, à Barcelone, l’exécutif régional a continué, inflexible, à dérouler sa feuille de route. Il s'estime légitime, après les régionales de septembre 2015, qui ont donné une majorité au sein du Parlament, aux formations indépendantistes (en nombre de sièges, mais pas en nombre de voix). Le 28 août dernier, le gouvernement de Puigdemont a présenté une loi « sur la période de transition » : une mini-Constitution de 89 articles, qui entrerait en vigueur à partir du 2 octobre, si le « oui » l’emportait la veille, le temps de faire élire une véritable Constituante pour fonder la République catalane. Avant de faire adopter, le 6 septembre, la loi proprement dite sur le référendum, interdite le 12. Madrid avait alors déposé quatre recours devant le Tribunal constitutionnel, l’institution chargée de faire respecter la Constitution espagnole.

Dimanche 17, la garde civile avait saisi près de Barcelone 1,3 million de tracts, dépliants et affiches en vue du référendum dans une entreprise de distribution de publicités d'une commune de la province de Barcelone, « empaquetés sur des palettes, prêts à être distribués », selon un communiqué du ministère. Parmi ces documents se trouvaient quelque 700 000 tracts en faveur du oui au référendum et environ 370 000 dépliants avec le logo du gouvernement catalan promouvant la participation au référendum. Environ 138 000 affiches de la Candidature d’unité populaire, autre force politique de gauche de premier plan, avaient également été saisies. Selon le ministère de l'intérieur, la saisie de matériel faisant la promotion du oui en même temps que des documents officiels du gouvernement catalan a démontré « l'unité d'action » entre le gouvernement régional et la campagne du oui.

La veille, samedi 16, la garde civile avait perquisitionné, à la demande d'un juge de Tarragone, les locaux du quotidien de la ville de Valls, El Vallenc. Les gardes civiles recherchaient du matériel imprimé en rapport avec le vote prévu le 1er octobre, notamment des bulletins de vote. L'opération a duré cinq heures et les policiers sont apparemment rentrés bredouilles, emportant cependant des documents de l'entreprise. 

 

Cette opération a provoqué beaucoup de réactions indignées dans les milieux indépendantistes. Le vice-président de la Généralité, Oriol Junqueras, a évoqué une attaque contre la liberté d'expression. Immédiatement après l'arrivée de la garde civile, une manifestation s’était tenue durant l'opération, devant les locaux d'El Vallenc.

Interrogé le 29 août par Mediapart, Raül Romeva, « ministre des affaires étrangères » de Catalogne, s'était dit convaincu que le scrutin du 1er octobre aurait bien lieu. Cet ancien eurodéputé, né en 1971, issu du parti écologiste ICV, a fait de l’indépendance de la Catalogne sa priorité. « Si quelqu’un pense qu’il n’y aura pas de référendum, il faut qu’il nous dise comment il compte s’y prendre pour empêcher sa tenue », avait-il martelé. « Nous demandons que tout le monde puisse s’exprimer et que l’on respecte la liberté des gens. De ce point de vue, il faut se demander pourquoi nous en sommes arrivés là. C’est cette question que je voudrais que certains acteurs se posent. Il y a beaucoup de réactions négatives contre le fait de voter, mais je vois peu d’interrogations sur la raison pour laquelle des gens comme nous en sont arrivés à un point où ils veulent décider de leur avenir. C’est pourtant là que se situe l’enjeu. »

En 2014, lors d'une précédente consultation, le « oui » l’avait emporté largement, mais les opposants à l’indépendance avaient boycotté ce scrutin. À l'époque, Rajoy – déjà en poste à Madrid – avait opté pour une stratégie différente : il avait ignoré les résultats du scrutin, mais n'était pas intervenu en amont, pendant la campagne. Cette fois, il s'est trouvé contraint de durcir un peu plus le ton, dès l'approche de la consultation. La stratégie du tout-judiciaire du parti conservateur espagnol, le PP, est extrêmement hasardeuse, et pourrait s'avérer lourde de conséquences pour la suite – c'est-à-dire après le 1er octobre, qu'il y ait, ou non, un référendum. Tout simplement parce qu'elle risque de doper encore un peu plus le camp des indépendantistes, qui ne cesse de croître depuis 2010.

 ​​​​

Mondialement connu, le club de football du FC Barcelone (dont le capitaine puis entraîneur historique Pep Guardiola est un fervent indépendantiste) a affiché son soutien au référendum dans un communiqué : « Après les faits survenus ces derniers jours, et en particulier aujourd'hui, en lien avec la situation politique de la Catalogne, le FC Barcelone, fidèle à son engagement historique en faveur de la défense du pays, de la démocratie, de la liberté d'expression et du droit à décider, condamne toute action susceptible d'empêcher le plein exercice de ces droits. » 

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22 septembre 2017 5 22 /09 /septembre /2017 05:47
Site internet du Parti des Travailleurs Belge

Site internet du Parti des Travailleurs Belge

Catalogne : la gauche dénonce la répression et appelle au dialogue
auteur: 

Les images sont fortes. Au matin du 20 septembre, 14 hauts fonctionnaires de l'administration catalane ont été arrêtés par la Garde civile espagnole. L'objectif du gouvernement espagnol est d'éviter l'organisation d'un référendum sur l'indépendance de la Catalogne, programmé pour le 1 octobre.

Depuis l'annonce du référendum le 6 septembre, la réaction du gouvernement n’a été que répressive. D'abord, le Tribunal constitutionnel a suspendu d'urgence la loi catalane sur le référendum. Ensuite, Mariano Rajoy (PP), Premier ministre conservateur, a envoyé des centaines de policiers de la Garde civile en Catalogne. Les fonds du gouvernement catalan ont été bloqués et des sièges de journaux perquisitionnés. Ces images de répression fortes font craindre un recul généralisé des droits démocratiques en Espagne.

Ada Colau, la bourgmestre progressiste de Barcelone, a tout de suite dénoncé les arrestations comme une atteinte aux libertés et droits démocratiques. La condamnation de la répression du gouvernement espagnol dépasse de loin les frontières catalanes. Au parlement européen, le groupe de la Gauche unitaire européenne (GUE/NGL) a dénoncé l'action du gouvernement espagnol et exigé une solution pacifique et démocratique.

En Espagne même, des mobilisations ont eu lieu dans une vingtaine de villes, dénonçant les mesures répressives et antidémocratiques du gouvernement espagnol. Pablo Iglesias (Podemos) s'est montré incrédule face à la prise de prisonniers politiques en Espagne. Pour Alberto Garzón, porte-parole de la coalition de gauche Izquierda Unida, il ne s'agit en effet plus d'une question d'indépendance, mais de droits fondamentaux. Garzón souligne que l'action du gouvernement conservateur, soutenu les libéraux de Ciudadanos, sape les libertés fondamentales. Dans ce sens, affirme Garzón, les actions du gouvernement ne touchent pas « uniquement les indépendantistes, une partie de la société catalane, qui ont une position que beaucoup d'entre nous ne partagent pas », mais l'entièreté de la société. Contre quels opposants politiques la Garde civile sera-t-elle utilisée demain ? Et après-demain ?

La gauche radicale non-indépendantiste a pourtant beaucoup de questions sur le référendum décrété par le dirigeant catalan de droite Puigdemont. Différents députés catalans se demandent notamment quel serait réellement l’impact d’un tel référendum en l’absence d’accord ou même de négociations avec l'État espagnol ou d'autres États européens.

La gauche radicale défend le droit de décider, mais regrette la façon dont le référendum à été organisé. À gauche, on préconise plutôt un large débat de société, nécessaire pour décider de tels sujets. Ce débat pourrait alors mettre à l'agenda une série de questions fondamentales et stimuler la solidarité entre travailleurs des différentes parties du pays. Aujourd'hui, le débat est par contre pris en otage par deux dirigeants de droite, désireux de se profiler au détriment des droits fondamentaux.

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22 septembre 2017 5 22 /09 /septembre /2017 05:24

Catalogne-

Les dockers et portuaires des ports de Barcelone et Tarragone, réunis en AG, ont voté le refus de ravitailler les 3 ferry affrétés par le ministère de l'intérieur espagnol et qui hébergent à son bord 3000 hommes des troupes spéciales de la garde civile dépêchés en Catalogne pour renforcer le coup d'état et la répression. Aussitôt, le ministère de l'intérieur a essayé de se servir des sociétés sous-traitantes. Les sous-traitants ont à leur tour voté le refus ! Vive la classe ouvrière !

Los parlamentarios de Izquierda-Ezkerra participamos en la concentración contra la represión del PP en Cataluña y a favor del diálogo y el pacto para que el pueblo catalán decida su futuro.  Les députés de gauche-PSOE participent à la concentration contre la répression du pp en Catalogne et pour le dialogue et le pacte pour que le peuple catalan décide de son avenir. (vu sur la page Facebook de notre camarade Maïté Mola, porte-parole du Parti Communiste Espagnol)

Los parlamentarios de Izquierda-Ezkerra participamos en la concentración contra la represión del PP en Cataluña y a favor del diálogo y el pacto para que el pueblo catalán decida su futuro. Les députés de gauche-PSOE participent à la concentration contre la répression du pp en Catalogne et pour le dialogue et le pacte pour que le peuple catalan décide de son avenir. (vu sur la page Facebook de notre camarade Maïté Mola, porte-parole du Parti Communiste Espagnol)

Marisa de Simón (I-E) dice, sobre Cataluña, que "no a la represión y sí a la democracia y al diálogo"

PAMPLONA, 21 Sep. (EUROPA PRESS) -

La portavoz de Izquierda-Ezkerra en el Parlamento de Navarra, Marisa de Simón, ha dicho, sobre lo que está ocurriendo en Cataluña, que "no a la represión, sí a la democracia, sí al diálogo, sí al acuerdo y sí a la participación".

En declaraciones a los medios de comunicación, De Simón ha señalado que "hemos rechazado la acción autoritaria y represiva del PP, que está impidiendo al pueblo catalán decidir sobre su futuro".

A su juicio, "la solución no está en los tribunales, está en la política". "La solución no está en un referéndum unilateral y no pactado y sin garantías y la solución está en referéndum pactado, con garantías y que permita precisamente al pueblo catalán decidir sobre su futuro sin exclusiones", ha sostenido.

Además, la portavoz de I-E ha manifestado su "rechazo a las coacciones que están recibiendo representantes públicos y alcaldes catalanes por su posicionamiento en relación al referéndum".

Marisa de Simon (I-e) dit, sur la Catalogne, que "Non à la répression et oui à la démocratie et au dialogue"

Pampelune, 21 SEP. (Europe press)

La porte-Parole de gauche-PSOE au Parlement de Navarre, Marisa de Simon, a dit, sur ce qui se passe en Catalogne, que " Non à la répression, oui à la démocratie, oui au dialogue, oui à l'accord et oui à la Participation ".

Dans les déclarations des médias, Simon a déclaré que "Nous avons rejeté l' action autoritaire et répressive du pp, qui empêche le peuple catalan de décider de son avenir".

À son avis, " la solution n'est pas dans les tribunaux, c'est dans la politique ". " la solution n'est pas dans un référendum unilatéral et non convenu et sans garantie, et la solution est par référendum convenu, avec des garanties et qui permet précisément au Peuple catalan décider de son avenir sans exclusions ", a soutenu.

En outre, la porte-Parole de I-e a exprimé son "rejet des contraintes que reçoivent des représentants publics et des maires catalans pour leur positionnement par rapport au référendum".
Marisa de Simon, porte-parole de Izquierda Unida au gouvernement de Navarre, a dénoncé avec force la répression du pouvoir central en Catalogne
Marisa de Simon, porte-parole de Izquierda Unida au gouvernement de Navarre, a dénoncé avec force la répression du pouvoir central en Catalogne

Marisa de Simon, porte-parole de Izquierda Unida au gouvernement de Navarre, a dénoncé avec force la répression du pouvoir central en Catalogne

La Guardia Civil a pris d’assaut, ce mercredi 20 septembre au matin, le gouvernement catalan. La police espagnole a envahi le ministère de l’Économie et divers organismes des finances catalanes dont l’Agence du Trésor, ainsi que le ministère des Affaires Extérieures. La Guardia Civil a arrêté le ministre des Finances catalan Josep Maria Jové. Les policiers ont également pris d’assaut le ministère des Affaires Sociales catalan. « Nous sommes dans un état de siège ! C’est une honte ! » a indiqué Dolors Bassa la ministre des Affaires Sociales.

Les interventions de la Guardia Civil se multiplient en Catalogne. Une douzaine de responsables de l’administration catalane a été interpellée.

Pablo Iglesias, leader de Podemos, a indiqué que les personnes qui y ont été arrêtées ce matin sont des « prisonniers politiques ».

Carles Puigdemont président de la Generalitat de Catalogne a convoqué une réunion extraordinaire avec les principaux responsables des partis du Parlement catalan.

Le porte-parole de ce même Gouvernement a appelé au calme. L’ANC, Assemblea Nacional Catalana, principal moteur du mouvement indépendantiste, a fait de même, en appelant également a une grande mobilisation des citoyens devant les ministères et les lieux de pouvoir catalan.

(La Semaine du Roussillon)

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22 septembre 2017 5 22 /09 /septembre /2017 05:04
photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

Alain David et Patrick Le Goas (FO) - photo Pierre-Yvon Boisnard

Alain David et Patrick Le Goas (FO) - photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

Antoine Gauchard au micro pour la FSU et l'intersyndicale, Glenn Le Saout et Julien Tanguy autour de lui

Antoine Gauchard au micro pour la FSU et l'intersyndicale, Glenn Le Saout et Julien Tanguy autour de lui

Glenn  Le Saout et Antoine Gauchard ont tout deux lu des discours toniques et mobilisateurs

Glenn Le Saout et Antoine Gauchard ont tout deux lu des discours toniques et mobilisateurs

photo Pierre-Yvon Boisnard

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Muriel Grimardias - photo Ismaël Dupont

Muriel Grimardias - photo Ismaël Dupont

photo I Dupont

photo I Dupont

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photo I Dupont

photo I Dupont

photo I Dupont

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photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo I Dupont

photo I Dupont

2 fois moins de monde que le 12 septembre au moins, mais néanmoins une manif qui avait des couleurs et de l'allure, et une pression maintenue sur le gouvernement. A Brest, les manifestants étaient 2000, 300 à Quimperlé. On ne lâche rien! 

Prochaines étapes: manif des retraités le 28 septembre à l'appel de l'intersyndicale, manif des fonctionnaires le 10 octobre.  

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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 18:42
Résistance brestoise: l'hommage du lundi 18 septembre 2017 aux 19 résistants FTP fusillés au Mont Valérien le 17 septembre 2017 et aux autres fusillés, déportés, et morts brestois de la résistance: discours de Jean-Claude Cariou et Gildas Priol
Résistance brestoise: l'hommage du lundi 18 septembre 2017 aux 19 résistants FTP fusillés au Mont Valérien le 17 septembre 2017 et aux autres fusillés, déportés, et morts brestois de la résistance: discours de Jean-Claude Cariou et Gildas Priol

COMMÉRATION DE LA LIBÉRATION DE BREST - HOMMAGE AUX RESISTANTS MORTS POUR LA LIBERTÉ.

Lundi 18 septembre au matin, nous rendions hommage à celles et ceux qui sont tombés pour libérer Brest et la France du joug nazi.

A ce titre, Eric Guellec, élu communiste à la Ville de Brest, s'est joint à François Cuillandre, Maire de Brest, ainsi qu'aux représentants des associations patriotiques, pour déposer une gerbe rue Coat Ar Gueven et au Jardin des fusillés au Guelmeur en la mémoire de nos camarades assassinés par les nazis.

En effet, le 17 septembre 1943, dix-neuf résistants Brestois, membres ou sympathisants du Parti Communiste Français, sont fusillés par les Nazis au fort du Mont-Valérien, situé à Suresnes, près de Paris. Ces camarades ouvriers ont été arrêté en 1942 pour certains, 1943 pour d'autres. Emprisonnés à Brest, Rennes ou Fresnes, ils sont tous condamnés à mort par un tribunal militaire allemand.

Sur l'année 1943, 47 résistants communistes Brestois trouvèrent la mort face à l'occupant pour s’être insurgés contre l’occupation nazie et ses complices vichystes.

Durant cette journée de commémoration, nous nous sommes également rendus au Fort Monbarey, sur la stèle des fusillés saint-politains du Bouguen, sur celle des 11 martyrs (membres du réseau Elie), pour commémorer le courage, le combat et le sacrifice de tous ces jeunes gens qui défendaient le bien commun. Ils nous ont livré une France libérée et SOCIALE.

Soyons dignes d’eux et de leurs combats.

 

Albert Rannou: Lettres de prison d'un résistant communiste brestois né à Guimiliau fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien

Résistance: les derniers écrits d'un guimilien, Albert Rannou, dévoilés par Jacques Guivarc'h, de Pleyber-Christ (Le Télégramme, 3 mai 2017) - des lettres bouleversantes et une histoire de la résistance communiste de Brest à connaître à lire sur Le Chiffon Rouge

Dernière lettre de Paul Monot, résistant brestois fusillé au Mont-Valérien le 17 septembre 1943 avec Albert Rannou et 17 autres résistants brestois dont André Berger et Henri Moreau

Dernière lettre à sa femme de Jules Lesven, dirigeant de la résistance communiste brestoise, ouvrier et syndicaliste à l'Arsenal, fusillé le 1er juin 1943,

Lettre à ses parents de la prison de Rennes du résistant communiste brestois Albert Abalain, fusillé au Mont-Valérien le 17 septembre 1943 (fonds d'archives ANACR 29)

Lettre de Joseph Ropars, résistant communiste brestois, écrite à sa mère et à sa soeur le jour de son exécution le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien

Résistance et répression des communistes brestois de 1939 à 1943 (à partir des souvenirs et des enquêtes d'Eugène Kerbaul, résistant communiste)

Résistance brestoise: l'hommage du lundi 18 septembre 2017 aux 19 résistants FTP fusillés au Mont Valérien le 17 septembre 2017 et aux autres fusillés, déportés, et morts brestois de la résistance: discours de Jean-Claude Cariou et Gildas Priol

Discours prononcé par  Jean-Claude Cariou pour l'ANACR le lundi 18 Septembre 2017, à la stèle des 19 fusillés , square Georges-Melou , au Guelmeur (Brest) à l'occasion des cérémonies pour l'anniversaire de la Libération de la ville.

 

Monsieur le Maire                                                                         

Mesdames et Messieurs les élus                                                                         

Madame et Messieurs les représentants des associations patriotiques et porte-drapeaux ,

 

Nous voici devant la stèle où sont inscrits les noms des 19 résistants brestois fusillés au Mont Valérien , en Suresnes , près de Paris le 17 septembre 1943: c'était hier l'anniversaire , il y a déjà 74 ans...

 

Ils étaient en majorité brestois d'origine, mais certains y étaient venus pour  travailler ,comme Joseph Ropars de Guissény, Albert Abalain du Pont de Buis, Albert Rannou de Guimiliau , et Eugène Lafleur venait de Paris.

 

19 résistants FTP employés surtout à l'arsenal ou dans le bâtiment c,arrêtés à différentes dates  par la police  vichyste ou la gendarmerie aux ordres en prison à Brest ,puis à Rennes après parfois des simulacres de procès, et livrés aux allemands,pour un nouveau procès à Fresnes, après des tortures souvent atroces.

 

On leur reprochait des actes de sabotage ,souvent dans l'arsenal ou des attaques de soldats allemands ,par exemple à 500 mètres d'ici au Douric ,rue St Marc , la destruction d'un central téléphonique allemand ,ou la reconstitution d'un parti interdi , le Parti Communiste français, dont ils partageaient les idées. 

 

Les plus jeunes avaient 21 ans ,comme Yves Giloux ,étudiant , né à Ouessant de parents instituteurs .

 

 Certains avaient une expérience militaire , comme Jean-Louis Primas et Albert Rannou ,qui avaient participé à la guerre d'Espagne dans les rangs de Brigades Internationales, le second: lieutenant et blessé au combat... Joseph Ropars ,pupille de la nation (son père tué à la guerre 1914/18) ,venait de passer 8 ans dans la Marine avant de rentrer à  l'arsenal ,Henri Moreau était musicien miltaire à la Musique de la Flotte jusqu'en 1940.

 

Tous ont légué un exemple de courage et d'abnégation ,n'ont pas accepté les discours de ceux qui parlaient d'honneur en capitulant , ils n'ont pas supporté la trahison et l'infamie.Ne les oublions pas ! Se souvenir de la Résistance est nécessaire.

 

On parle souvent du "devoir de mémoire" , mais il faut citer le "droit à la mémoire". Un grand résistant , Raymond Aubrac ,s'exprimait à ce sujet en mai 2011 ; il est mort peu de temps après ."Lorsque les jeunes m'interrogent , ils me demandent toujours pourquoi nous avons résisté. Et bien je leur réponds : parce que nous savions que ça servait à quelque chose ! Même si nos risquions la mort , nous savions que nous agissions pour les nouvelles générations. Nous étions patriotes :à l'époque , envahir la France , c'était  comme attaquer notre famille.

Sa femme Lucie , résistante aussi ,ajoutait : "Résister est un verbe qui se conjugue toujours au présent" :il ne faut jamais se résigner , et lutter contre toute résurgence du fascisme...

 

Pour terminer je voulais lire une dernière lettre,parmi d'autres ,destinée  aux familles des fusillés : voici  cette année quelques extraits de celle d'Albert Rannou ,fusillé lui aussi au Mt Valérien ;

                                                             

Prison de Fresnes le 17 septembre 1943                                                             

 

Cher Papa et chère Maman ,

 

      Il est 11 heures moins le quart ,on vient de nous prévenir qu'on va être fusillé à 16 heures.

 Je vais donner  ma vie à la France,ma patrie que j'ai toujours aimé ,pour laquelle j'ai combattu ....Je suis content ,car mon sacrifice ,j'en ai la certitude ,ne sera pas vain.J'ai lutté durant ma courte existence pour le bonheur des travailleurs et pour la paix dans le monde .

                                                                         -----    UN PASSAGE CENSURE ----     

 Mes chers parents ,je vous ai toujours aimé,ça me fait une peine immense de vous quitter .Je ne sais comment exprimer ma gratitude pour tout ce que vous avez fait pour moi.Si quelquefois je vous ai fait de la peine ,vous m'avez pardonné .Je pense à tote la famille.Mes amitiés aussi aux voisins et aux camarades , qu'ils sachent que j'ai fait mon devoir de français et de communiste.

                                           Je vous embrasse tous.Soyez courageux , Adieu à tous....

                                                                      Albert

Albert Rannou: Lettres de prison d'un résistant communiste brestois né à Guimiliau fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien

Voir aussi le discours de GILDAS PRIOL, pour l'ANACR: 

Nous étions il y a quelques dizaines de minutes devant la stèle rendant hommage aux 19 fusillés FTP brestois. Parmi ces résistants, l'un d'eux se nommait André Berger, il n'avait que 20 ans quand les allemands le fusillèrent. Dans la famille d'André, il n'était pas le seul résistant, il y avait sa soeur Margueritte et son père, Joseph Berger. Joseph est un vétéran de 14/18, militant communiste convaincu et cheminot. Il participe à la lutte au sein des FTP contre l'occupant et ses sbires, ce qui lui vaut d'être arrêté à plusieurs reprises mais relâché faute de preuves et d'aveux. Nous ne pouvons imaginer la douleur qu'a enduré ce père à l'annonce de la mort de son enfant. Mais nous pouvons néanmoins comprendre sa décision de s'enfermer dans la poche de Brest pour lutter jusqu'à la fin contre les allemands.

Nous sommes en Août 1944, les américains sont depuis une semaine dans la périphérie de notre cité portuaire. Brest, dont la population est déjà bien diminuée par quatre années d'occupations et de bombardements, s'est complètement vidée le 14 août, ne reste environs que 2 000 habitants. Sur ordre, les résistants brestois ont quitté la ville pour former des unités cohérentes dans les faubourgs. Tous ? Non, Joseph Berger refuse, et avec un groupe douze homme, il va harcerler les allemands au plus profond de leurs lignes. Nous ne savons pas si les hommes de Berger sont volontaires mais en tout cas, ils sont efficaces malgré le petit effectif. Ils créent un sentiment d'insécurité constant au sein du dispositif allemand. Citons leurs noms pour que ces braves ne sombrent pas dans l'oubli: Barbedor Constant, Bouscatier, Cariou Pierre, Cloarec, Cousquer Marcel, Gourlaouen Jean-Pierre, Jameau Alfred, Laot Joseph, Le Dreo Paul, Lotrian François, Penduff, Vallee Jean.

Evoquons quelques unes de leurs actions mémorables. Joseph Berger alias "Marc" venge la mort se son fils en faisant feu de tout bois. La dangerosité de leur mission la rend presque sacrificielle. Dès le 14 août au soir ils tirent sur les allemands du voisinage de la caserne Guépin. Très mobiles, ils se faufilent dans les rues de Brest qu'il connaissent bien. Depuis des immeubles vidés de leurs occupants, ils tirent sur plusieurs positions allemandes dans leurs dos. L'occupant est sur les dents, il fait mettre le feu à tous les immeubles d'où proviennent les tirs, ils réduiront en cendres l'église de Saint-Louis et arrêtent plusieurs personnes qu'ils soupçonnent (à tord) d'être des résistants infiltrés dans la Défense Passive ou le personnel requis.

Le 18 août, Pierre Cariou, et trois autres FTP du groupe, se rendent au 13 de la rue Coat ar Gueven à son domicile. Mais à leur arrivée ils sont alpagués par quelques policiers français et l'armée allemande, avant même de pouvoir entrer dans l'immeuble, c'est une souricière. Ils auraient été dénoncé... Capturés par les allemands, leurs sort n'a que peu d'avenir, surtout après leurs actions de harcèlement. Néanmoins, Pierre Cariou se débat et arrive à prendre la fuite en se dirigeant vers le cinéma Vox.

Hélas, vingt minutes plus tard, ces trois camarades étaient fusillés, ils ce nommaient: Marcel Cousquer, Alfred Jameau et Jean-Pierre Gourlaouen.

Le groupe continua malgré tout la lutte et Pierre Cariou qui avait frôlé la mort le 18 août fut mortellement fauché place Keruscun par des éclats d'obus le 08 septembre 1944. Voilà leur histoire et peut être qu'un jour, le nom de leur camarde Pierre sera ajouté à cette plaque. Si vous me le permettez, je souhaiterai également ajouter un mot pour clore cette allocution en vous rappelant que juste à côté, au 14 de la rue Coat ar Gueven, c'était la maison de Mme Anne Marie Stéphan, grand résistante du mouvement Défense de la France qui fut elle aussi arrêtée par les allemands et dont on a totalement perdu la trâce en mars 1944.

Il semblerait quelle fut fusillée au Bouguen en juin. J'aimerai que nous ayons également une pensée pour elle et toutes les femmes qui furent les grandes oubliées de cette guerre. A nous désormais de corriger cette erreur historique. Je vous remercie de votre attention, vive la France, vive la Résistance.

Gildas PRIOL (ANACR)

Texte lu le 18/09/2017 rue Coat ar Gueven

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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 18:28
Ian Brossat, adjoint au maire PCF de Paris, responsable PCF aux questions du logement

Ian Brossat, adjoint au maire PCF de Paris, responsable PCF aux questions du logement

Loi Logement : précarisation généralisée

Communiqué de Ian Brossat, adjoint au maire de Paris - 21 septembre 2017

Le gouvernement a dévoilé ce mercredi les contours de la Loi Logement, et les annonces ne laissent plus part au doute. Cette réforme est celle de l’insécurité sociale généralisée, dans une ampleur sans précédent ; une violente attaque contre les classes moyennes et les familles les plus modestes ; une vision technocratique de la vie des Français dont les conséquences pour l’emploi et l’économie seront extrêmement graves.

C’est tout à la fois une aberration sociale, un non-sens économique et une faute politique. Le fil rouge de cette réforme est la précarisation. Avec le bail de un à dix mois, des locataires deviendront jetables, à la merci de propriétaires qui profiteront de ces périodes d’essais pour mettre en concurrence les locataires. Pour ces derniers, impossible de se stabiliser, de se projeter.

Ces mêmes locataires seront frappés au portefeuille, avec la baisse annoncée des Aides personnalisées au logement (APL). Ce ne sont pas moins de 6,5 millions de bénéficiaires qui verront baisser leur pouvoir d’achat, dès le 1er octobre. Parmi eux, 800.000 étudiants. Faut-il rappeler qu’un étudiant sur quatre vit sous le seuil de pauvreté, et que le logement représente plus de la moitié de leur budget mensuel ? A ceux qui estiment qu’une baisse de 5€ est anecdotique, je les invite à renouer avec les réalités sociales de notre pays : une personne au RSA, une fois les dépenses courantes déduites, ne dispose que de 58 euros par mois pour vivre, moins de 2 euros par jour.

Quant à l’attaque en règle contre les bailleurs sociaux, elle constitue une escroquerie en bande organisée. Les bailleurs sociaux, contraints d’absorber la baisse brutale des APL pour leurs locataires, verront leur budget diminuer de deux milliards d’euros par an. Pour de nombreux bailleurs, c’est un coup fatal porté à leur activité. Et pourtant, contrairement au CAC40, nul actionnaire ni dividende versée : ces fonds sont destinés à la construction de nouveaux logements, à la rénovation du parc, à l’équipement des logements. Ce sont ainsi les 11 millions de locataires du parc social qui vont pâtir, d’ici quelques semaines, de cette baisse des investissements, qui se traduira très concrètement par un entretien au rabais, des chaudières plus anciennes à l’entretien de leurs ascenseurs.

Enfin, les annonces du gouvernement sont un sérieux coup porté à l’économie et en particulier au secteur du BTP. Aujourd’hui, selon les régions, les bailleurs sociaux remplissent entre 25% et 40% des carnets de commandes des entreprises du secteur. Le million de salariés du BTP appréciera.

Cette réforme guidée par des intérêts exclusivement financiers, cachée tout au long de la campagne présidentielle, suscite logiquement une défiance généralisée. Elle dépasse les sensibilités politiques et les secteurs d’activité. Cette majorité doit désormais être entendue.

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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 06:37
Pour eux, l'argent n'a pas d'odeur: la direction de Lafarge aurait validé des transactions avec les djihadistes en Syrie (Ouest-France)

L'enquête sur l'activité de Lafarge en Syrie pourrait être accablante pour le cimentier: trois ex-salariés syriens ont été entendus et un rapport des douanes conclut que la direction en France a validé « des paiements aux groupes djihadistes » pour continuer à travailler dans le pays en guerre.

Les juges d'instruction chargés de cette affaire très sensible tentent de déterminer les liens qu'a pu entretenir le géant du ciment notamment avec l'organisation État islamique (EI), pour faire fonctionner en 2013 et 2014, malgré le conflit, la cimenterie de Jalabiya (nord du pays). 

L'enquête porte aussi sur la connaissance qu'auraient eu des responsables du groupe en France de ces agissements et du danger qu'ils ont pu faire courir aux employés sur place.

Un informaticien, un ingénieur et un employé chargé des emballages, venus de Syrie pour répondre à la convocation des magistrats, ont été entendus cette semaine, a appris l'AFP de source proche de l'enquête. « Ils ont confirmé le caractère accablant des éléments qui pourraient être retenus contre Lafarge », a indiqué à l'AFP leur avocate Marie Dosé.

Il s'agit des premières auditions par les magistrats dans cette enquête pour « financement d'entreprise terroriste » et « mise en danger de la vie d'autrui », qui leur a été confiée en juin.

Le scandale avait été révélé un an plus tôt par une enquête du Monde qui avait mis en lumière de« troubles arrangements » entre Lafarge Cement Syrie (LCS), branche syrienne du groupe, et l'EI alors que le groupe djihadiste gagnait du terrain et devenait incontournable dans la région.

En septembre 2016, le ministère de l'Économie avait déposé plainte, déclenchant l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Paris, confiée au Service national de douane judiciaire (SNDJ).

« Fausses pièces comptables »

Dans son rapport, dont l'AFP a eu connaissance, le SNDJ conclut que LCS a « effectué des paiements aux groupes djihadistes » via un intermédiaire pour que la cimenterie continue à fonctionner.

La conclusion des douanes est surtout accablante pour la direction française du groupe Lafarge, qui a fusionné en 2015 avec le suisse Holcim. Celle-ci « a validé ces remises de fonds en produisant de fausses pièces comptables », affirme le SNDJ dans ce document, également révélé par Le Canard enchaîné et Le Monde.

Et, si seules trois personnes ont avoué avoir eu connaissance de ces pratiques, « il est tout à fait vraisemblable que d'autres protagonistes aient couvert ces agissements », dont l'ex-PDG de Lafarge Bruno Lafont, ajoutent les douanes judiciaires qui ont entendu neuf responsables du cimentier et de sa filiale syrienne.

Le groupe plié à « une économie de racket »

Face aux enquêteurs, l'ex-directeur général adjoint opérationnel de Lafarge, Christian Herrault, a reconnu que le groupe s'est plié à une « économie de racket », menée par différentes milices armées, pour assurer la circulation de ses marchandises dans le pays.

« Cela représentait 5 millions de livres syriennes par mois pour Daech (acronyme arabe de l'EI), environ 30 000 dollars », a-t-il indiqué, précisant que « l'argent était prélevé directement dans le cash de l'usine » et versé à un intermédiaire.

Lafarge est aussi soupçonné d'avoir acheté du pétrole à des groupes djihadistes, là encore pour que ces derniers lui permettent de poursuivre son activité.

LCS en a acheté « en toute illégalité » à des groupes « islamistes, kurdes ou autres », a raconté Frédéric Jolibois, directeur général de LCS à partir de l'été 2014.

Aval des autorités françaises ?

L'enquête suggère aussi que la décision du cimentier de rester en Syrie a reçu l'aval des autorités françaises. « Le gouvernement n'a jamais incité Lafarge à partir de Syrie », a souligné M. Herrault, tandis que M. Jolibois a relevé avoir été « régulièrement en contact avec le Quai d'Orsay et la DGSE ».

« La seule gestion de Lafarge était une gestion financière en dehors de tout critère humanitaire: le groupe n'a pas hésité à mettre en danger l'intégrité physique de ses salariés et à les exposer au pire », a déploré Me Dosé.

L'EI avait fini par prendre le contrôle du site en septembre 2014. Ce jour-là, d'après Le Monde, la direction n'a pas prévenu les employés de l'imminence d'un raid, et ils avaient dû se sauver par leurs propres moyens. Sollicité, LafargeHolcim n'était pas disponible dans l'immédiat.

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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 05:32
CGT Santé. Plusieurs mobilisations programmées (Le Télégramme- Finistère , 21 septembre 2017) : " La situation se dégrade partout! "

Mardi, une vingtaine de délégués syndicaux de l'Union des syndicats de la santé et de l'action sociale du Finistère (USD) était rassemblée au Centre hospitalier de Concarneau. L'occasion de faire le point sur plusieurs dossiers chauds de la rentrée. Plusieurs mobilisations sont programmées à commencer par le rassemblement d'aujourd'hui contre la loi Travail. La CGT lance aussi un appel à participer à la journée de mobilisation intersyndicale fonctions publiques (les hôpitaux du Finistère et les secteurs social et médico-social) du 10 octobre.

« La situation se dégrade partout »


Les inquiétudes sont nombreuses comme la mise en place des groupements hospitaliers de territoire, le maintien des urgences à Carhaix, les difficultés de recrutement de médecins urgentistes à l'hôpital de Douarnenez, la dégradation de la prise en charge dans les Ehpad, la multiplication des arrêts de travail liée au mal-être du personnel, la précarisation des contrats de travail, la mise en place des heures fractionnées, le gel de l'indice des salaires, l'augmentation de la CSG, le retour du jour de carence, l'avenir des contrats aidés, le regroupement des instances ou encore la réforme de la tarification dans les maisons de retraite... « La situation se dégrade partout, que ce soit dans le public, dans le privé et dans le domaine associatif, nous sommes tous dans la même galère. Il ne faut pas lâcher », explique Marceline Séverac, secrétaire général de l'USD.
 

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20 septembre 2017 3 20 /09 /septembre /2017 18:31
Manif à Morlaix contre la loi El Khomri le 26 mai 2016

Manif à Morlaix contre la loi El Khomri le 26 mai 2016


                      

APPEL INTERSYNDICAL

Salariés du public et du privé, privés d’emploi,

retraités, étudiants,

 

Zone de          Texte: Le 21 septembre 2017          Mobilisons-nous !

 

Retrait de la loi travail El Khomri et des ordonnances Pénicaud Macron

 

 

Ceci n’est qu’un petit aperçu de ce qui vous attend.

C’est la partie visible de l’iceberg

Les salariés contre les ordonnances MACRON

                             Ø           Un permis de licencier à tout va

                             Ø           Précarité généralisée

                             Ø           Une justice prud’homale contrainte

                             Ø           Un code du travail par entreprise

                             Ø           Des reculs considérables en matière de santé au travail

                             Ø           Le retour au face à face entre employeur et salarié isolé

                             Ø           Fin des conventions collectives

                             Ø           Fusion des instances du personnel DP – CE – CHSCT

                             Ø           Mort des CHSCT dans les entreprises de moins de 300 salariés

Un accroissement considérable du pouvoir des employeurs et de ceux qui privilégient leurs profits immédiats au détriment de l’intérêt général.

 

Des services publics dont l’Etat programme et amplifie la détérioration

                             Ø           Réinstauration de la journée de carence en 2018

                             Ø           Blocage du point d’indice

                             Ø           Poursuite du démantèlement du statut

                             Ø           Suppressions massives de postes

                               Ø           Baisse des dotations aux collectivités

 

Des mesures ayant des répercutions pour tous

                             Ø           Augmentation de la CSG

                             Ø           Baisse des salaires et des retraites

                             Ø           Diminution des APL

                             Ø           Sélection à l’Université

Une précarité financière institutionnalisée contre les populations économiquement les plus fragiles.

Une diminution organisée du pouvoir d’achat pour toutes et tous

 

 
 

Grèves et manifestations

10h30 à Brest, Quimper

Morlaix, Quimperlé et Rosporden

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20 septembre 2017 3 20 /09 /septembre /2017 18:24
Manif du 26 mai 2016 à Morlaix

Manif du 26 mai 2016 à Morlaix

Fonction publique : mobilisé.e.s le mardi 10 octobre

mercredi 20 septembre 2017

Depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, les mesures négatives s’accumulent pour les agent.e.s de la Fonction publique : gel de la valeur du point indice, rétablissement de la journée de carence, perspective de 120 000 suppressions d’emplois sur les 3 versants de la Fonction publique...

Et contrairement à l’engagement fait aux agent.e.s public.que.s par Emmanuel Macron dans le cadre de sa campagne présidentielle : “J’augmenterai votre pouvoir d’achat, comme celui des salariés des entreprises : vous paierez moins de cotisations et votre salaire net sera augmenté d’autant”, la hausse de la Csg se traduira au mieux par une simple compensation dans la Fonction publique, c’est
à dire sans gain de pouvoir d’achat pour les agent.e.s !

Ainsi, toutes ces mesures vont impacter fortement et négativement le pouvoir d’achat de plus de 5,4 millions d’agent.e.s public.que.s et fragilisent les services publics rendus aux usagers. C’est inacceptable.

C’est totalement injuste pour les agent.e.s, et c’est totalement inefficace pour une Fonction publique de moins en moins attractive dans de nombreux secteurs.

Ces mesures ne contribuent en rien à l’amélioration de la qualité des services publics. Services publics au sujet desquels nos organisations syndicales rappellent leur demande d’un débat de fond sur ses missions s’appuyant sur le bilan des réformes déjà engagées.

Enfin, nos organisations rappellent leur attachement au code des pensions civiles et militaires et seront très vigilantes sur la future réforme des retraites annoncée pour l’ensemble des agent.e.s public.que.s. 

C’est pour faire entendre ces profonds désaccords que les organisations syndicales appellent toutes et tous les agent.e.s à la grève, aux manifestations ou rassemblements (selon des modalités définies par les différents secteurs) pour se mobiliser le mardi 10 octobre prochain, date choisie par le ministre pour la tenue d’un rendez-vous salarial. Elles exigent une véritable négociation salariale qui aboutisse à une réelle reconnaissance du travail, des missions et de l’engagement professionnel des agent.e.s par une augmentation du pouvoir d’achat et la revalorisation des carrières, le non rétablissement de la journée de carence et les moyens nécessaires pour permettre aux agent.e.s d’exercer leurs missions de services publics.

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