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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 13:00

LES GRANDS ENJEUX POUR NOTRE PLANÈTE, PAR GÉRARD LE PUILL

 

Alors que l'on débattra de l'avenir des paysans français et du contenu de notre assiette jusqu'à décembre dans les 14 ateliers des états généraux de l'alimentation, les organisateurs n'ont pas prévu d'évoquer la mon dialisation libérale de l'agriculture, ni des accords de libre-échange que ne cesse de négocier la Commission européenne... avec l'aval de la France. Comment alors « rendre les prix d'achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agri culteurs », comme le suggère un atelier, si demain, comme aujourd'hui, il va suffir d'importer un peu plus de tomates du Maroc, un peu plus de melons d'Espagne pour faire chuter les prix de ces mêmes produits cultivés en France ?

 

PLUS DE TOMATES DU MAROC !

Comment pourra-t-on « améliorer les relations commerciales et con tractuelles entre producteurs, trans formateurs et distributeurs », comme l'annonce un autre atelier, s'il suffit aux derniers nommés d'im porter plus de lait de vache, plus d'animaux de boucherie, plus de viande de porc et de charcuterie pour obliger leurs fournisseurs hexagonaux, que sont les industriels de l'agroalimentaire, à baisser leurs prix de vente et à moins payer la matière première aux paysans ? Aux bonnes volontés retenues pour travailler dans ces deux ateliers, nous conseillons de lire ou de relire le rapport de la commission Attali. Ce rapport date de l'année 2008 et il a inspiré la loi de modernisation économique (LME) que souhaitait le président Sarkozy pour faire plai sir à Michel Édouard Leclerc, le champion autoproclamé des prix bas... dès lors qu'ils sont obtenus en ruinant les paysans.

Inspirée par un rapport de 2008, la loi de modernisation économique est surtout celle du plus fort.

Parlant du rôle positif qu'il attri buait à Leclerc, Carrefour, Au chan, Casino et quelques autres prédateurs, le rapporteur de la commission Attali voulait leur donner plus de pouvoir en écrivant ceci : « Les réglementations ac tuelles réduisent considérablement le potentiel de ce secteur en termes de pouvoir d'achat, de croissance et d'emploi. Plus précisément, les lois Galland et RoyerRaffarin ont eu pour effet d'empêcher, ou de rendre plus coûteuse, l'implantation de nouvelles entreprises de distribu tion et ont considérablement réduit la concurrence entre les enseignes existantes. »

 

LARBIN DU PATRONAT

Bref, plus de concurrence et toujours plus de mètres carrés de sur face de vente devaient ­ on se de mande comment ­ réduire le prix de revient du panier de la ménagère, selon le rapporteur qui avait mis beaucoup de zèle à rendre logiques les revendications égoïstes avancées par des grands patrons et des économistes libéraux au sein de la commission Attali.

Dans un autre passage du même rapport, il écrivait aussi qu'il fallait « réduire le coût du travail pour toutes les entreprises en transférant une partie des cotisations sociales vers la contribution sociale généra lisée (CSG) et la TVA ». Ce qui nous est annoncé aujourd'hui en légifé rant par ordonnances sur exigence du président de la République.

Signalons enfin que le rapporteur qui servit de larbin au patronat en rédigeant un texte esclavagiste de 250 pages pour Nicolas Sarkozy en 2008 était moins connu à l'époque qu'il ne l'est aujourd'hui... Mais c'était déjà Emmanuel Macron.

 

glepuill@humanite.fr

 

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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 12:58

 

RÉMUNÉRATION ? SANCTIONS ? EN RÉALITÉ, CE QUE DEMANDE MACRON NE VAUT RIEN !

Alors qu'ici il s'applique à baisser le salaire brut, les cotisations sociales des salariés français, qui va croire que Macron se bat pour les rétablir aux travailleurs européens détachés ici ? Il existe en France entre 350 000 et 450 000 « travailleurs détachés », surtout dans le bâtiment, l'agriculture, la restauration et le tourisme, sans omettre les routiers. Ils sont des aubaines pour les patrons français, qui ne leur paient que des cotisations sociales abaissées (alignées sur celles de leurs pays d'origine).

Personne ne fait attention au fond de ce que Macron semble défendre. Dans ses voyages à Salzbourg et à Bucarest, auprès des ministres Kern, Sobotka et Fico, ce qu'il demande ne vaut rien : limiter à 12 mois sur une période de 2 ans le « détachement », c'est-àdire « CDDiser » le détachement. Mais la plupart sont de trois mois, renouvelés !

Macron demande que « la rémunération soit équitable » : ça ne veut rien dire car il n'y a qu'une seule façon qu'elle le soit, c'est appliquer le principe « à travail égal salaire égal », donc payer le même salaire net et brut que les salariés français. Or la directive de détachement incarne en elle-même un principe de baisse du coût du travail, puisqu'il y a non-paiement des cotisations sociales au taux d'ici. C'est donc toute la directive qu'il faut dénoncer et pas faire mine de la « renégocier » indéfiniment. Et puis ça ne se fera pas, ça n'aura pas lieu : tout cela est reporté à une réunion de l'UE du 23 octobre et sera sans effet. Cela fait plus de six ans que ça dure.

Macron veut des contrôles et des sanctions, et en même temps il affaiblit l'inspection du travail, chargée de cela. Donc on sait d'avance que ce ne sera pas sanctionné : l'inspecteur du travail peut toujours écrire à Sofia ou à Varsovie pour demander si les fameuses cotisations à prix bas sont payées par le patron français, il n'aura jamais de réponse ni de moyens d'imposer quoi que ce soit.

C'est toute la directive qui doit être dénoncée, le reste de l'agitation de Macron est hypocrite, c'est du vent !

 

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14 septembre 2017 4 14 /09 /septembre /2017 07:18

Hubert Coudurier ou le plaisant visage de la réaction bourgeoise

Ces gens n'ont jamais digéré le droit à l'existence du monde ouvrier et syndical. Les salopards en casquette qui les empêchaient de bien digérer et polluaient leurs plages privatisées.

Depuis la répression de la Commune, du Front Populaire, la remise au pas des rouges par Vichy, c'est toujours la même histoire : pour eux, les droits de l'homme, comme disait Marx au milieu des années 1840, ce sont les droits des propriétaires, les libertés démocratiques, ce sont les libertés des capitalistes et propriétaires à spéculer sur la sueur et la faim des hommes.

Le peuple est hideux, sauf domestiqué dans les églises, fervent de dévotion pour ses seigneurs et d'humilité honteuse.

Pour Hubert Coudurier, qu'importe qui tient la schlague contre le prolo, l'important est le résultat. Et on peut dire ainsi que le boss du Télégramme de Brest et de Morlaix n'est pas sectaire, comme la haute bourgeoisie elle-même qui peut bien manger chez plusieurs chefs cuisiniers tant que les choses sont en ordre et les hiérarchies respectées.

Ainsi, l'honnête Hubert il y a 6 ans faisait encore des courbettes au petit Nicolas, maintenant c'est Macron et son projet de démolition du code du travail et des services publics qu'il s'agit de défendre contre une horde de « cyniques, de fainéants, d'extrêmes ».

Jugez plutôt l'édito du jour: "Démocratie et obstruction". "Démocratie, fait moi marrer"...

« Et si l'Histoire se répétant, c'était reparti comme en 40 ? »

La fameuse référence, consciente ou non, à la défaite de 40, causée pour eux par l'esprit de jouissance et de démocratie propagé par les grèves de 36 et le gouvernement socialo-communiste. Le vieux procès de la bourgeoisie réactionnaire capitularde et collaboratrice au seul gouvernement de gauche véritable qui ait existé avant-guerre. François Régis Hutin, le patron du Ouest-France, ressuscite très régulièrement ces vieux clichés qui reproduisent le procès de Riom intenté par Pétain et Laval au Front populaire.

« Malgré les résultats mitigés de la manifestation d'avant-hier »…

Hier, le Télégramme parlait dans un édito du second de Coudurier d'entre 40 000 (selon le ministère de l'Intérieur) et 240 000 manifestants partout en France : alors que c'était entre 240 000 (chiffre bas du ministère de l'intérieur) et 600 000 manifestants (chiffre exact des syndicats) qui ont défilé avant-hier partout en France. Désinformation caractérisée… On a l'habitude avec ce journal, avec la presse du Capital en général.

Non seulement ils ne peuvent pas nous voir, mais ils voudraient nous néantiser…

Puis, seconde calomnie contre les manifestations du 12 Septembre, elles auraient « essentiellement mobilisé des acteurs du secteur public  qui ne sont pas concernés par la réforme du Code du travail ».

Ces salauds de fonctionnaires, dans tous les mauvais coups ! Certes, on a prévu de leur prendre 120 000 postes, de leur infliger 60 milliards d'économies et d'austérité, le gel du point d'indice et tutti quanti, mais ils se donnent des airs, ces manifestants et grévistes professionnels. Fainéants, cyniques, extrêmes.

Il ne viendrait pas l'idée de Coudurier que les salariés des petites boîtes n'ont souvent pas de syndicats, qu'ils ont la peur au ventre : peur du chômage, du licenciement, peur du tôlier.

« Certains syndicats de transporteurs envisagent de bloquer les raffineries, et donc le pays ».

Oh le crime ! Non seulement ces gens là font grève, manifestent, mais ils voudraient que ça fasse mal au pouvoir, à l'économie, que cela se sente pour qu'on les écoute.

« Pratiquant largement la désinformation pour mobiliser plus largement, ces représentants de salariés ultra-minoritaires envisagent donc, à nouveau, des actions de sabotage pour imposer leur loi en dépit des résultats du suffrage universel ».

Un président brillamment élu avec les voix de 16 % des électeurs au premier tour et au second tour pour faire barrage à l'extrême-droite: pensez donc, c'est une franche majorité pour son projet économique ultra-libéral. Pour la réduction de l'ISF, de l'impôt sur les sociétés, pour des milliards d'exonérations de charges patronales en plus, pour l'augmentation de la CSG, la baisse des APL…

Ces syndicats ultra-minoritaires… La vieille recette du discrédit sur la CGT ! Le bon peuple de Coudurier ne doit pas se laisser embobiner par les ROUGES, ces excités, ces terroristes, qui ne respectent rien ni personne, qui crient aux fenêtres du bourgeois et troublent son sommeil pesant d'homme repu !

Le syndicaliste, prêt à tous les sabotages. Le syndicaliste terroriste. Tiens, cela me rappelle Manuel Valls. Heureusement qu'on fait passer le dispositif exceptionnel de l'état d'urgence dans la loi ordinaire pour mater ces mouvements sociaux anti-démocratiques.

Suit le petit refrain sentimental sur les objectifs vertueux d'Emmanuel Macron , l'homme des grandes réconciliations de tous les Français, de tous les intérêts, du capitalisme financier et du plein emploi…

« les résultats du suffrages universels… Lesquels ont conduit les Français, dans leur majorité, à désigner un Président déterminé à s'attaquer résolument au chômage de masse ».

On ne peut reprocher au président de « bousculer les conservatismes ».

« L'obstruction de la CGT » doit cesser car « en démocratie, l'intérêt général doit l'emporter sur les intérêts particuliers ».

Depuis les années 80-90, ce discours, celui de la négation du conflit de classe, celui qui identifie progrès et modernité à l'accentuation de la flexibilité, de la précarité salariale, de la domination capitaliste, celui qui reproche aux syndicats de travailler contre l'intérêt du peuple et la démocratie, a le droit de cité et tient le haut du pavé dans presque tous les médias, détenus par les puissants et aux services de leurs intérêts et de ceux de leur classe sociale.

Non seulement ils nous combattent, mais ils nous prennent pour des veaux et nous insultent !

En tout cas, sachez bien, messieurs les bien chaussés, messieurs les cravatés, messieurs les satisfaits, messieurs les oligarques, que les idées de révolution, les idéaux d'égalité, de liberté, de fraternité ne sont pas morts en France, et que que vous avez beau nous parler de vos radios et journaux achetés à grand frais pour exercer votre influence, vous avez beau nous toiser de vos palais, il y a une chose que vous pourrez toujours attendre de nous en échange de votre haine.

Le mépris et la volonté de vous combattre.

Car les intérêts de votre caste ne représenteront jamais l'intérêt général. Car la démocratie vivante est dans l'obstruction du peuple conscient de ses intérêts aux volontés de domination sans partage d'une classe de privilégiés sur la majorité de la population, jusqu'à nier son droit élémentaire au bonheur, à la sécurité, à la liberté, à l'expression syndicale et démocratique. 

Ismaël Dupont

Hubert Coudurier ou le plaisant visage de la réaction bourgeoise - à propos de l'éditorial "Démocratie et obstruction" du jeudi 14 septembre 2017 contre la CGT et "ces salauds de grévistes"
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13 septembre 2017 3 13 /09 /septembre /2017 20:04
Les Finistériens préparent leur fête de l'Huma: J-2
Les Finistériens préparent leur fête de l'Huma: J-2
Les Finistériens préparent leur fête de l'Huma: J-2
Les Finistériens préparent leur fête de l'Huma: J-2
Les Finistériens préparent leur fête de l'Huma: J-2
Les Finistériens préparent leur fête de l'Huma: J-2

Stand du Finistère - Fête de l'Huma 2017

https://www.facebook.com/standpcf29

J - 2 avant l'ouverture de la fête le vendredi 15 septembre. 

On est tous dans les starding-blocks, sur-motivés pour réussir une super belle fête de l'Huma. 

Du vendredi 15 septembre au dimanche 17 septembre, 70 bénévoles au moins vont travailler sur le stand du Finistère, dont un tiers de non-adhérents, un tiers de moins de 30 ans, et des bénévoles venant de partout:

- de Brest (26)

- du Relecq Kerhuon (2)

- de Morlaix (5

- de Lanmeur ( 2) 

- de Roscoff (2)

- de Douarnenez (6)

- de Concarneau (4)

- de Châteaulin (1)

- de Fouesnant (1)

- de Quimperlé (3)

- de Pont de Buis (1)

- de Scaër (8)

- de Moëlan (1)

- de Guingamp (1)

- de Vannes (1) 

- de Rennes (2)

- du Havre (1)

- de Bordeaux (2)

- de Nantes (1)

- de Caen (1) 

- de Montargis (1)

- d'Ivry (2) 

- de Lyon (1)
 

Cette belle équipe est prête à vous accueillir au restaurant du Finistère pour ses menus délicieux et pas trop chers: menu KIG-HA-FARZ(menu 12€) et menu saucisses de molène pommes de terre (menu 10€), pour ses huîtres creuses du Finistère n°3 ( 6€ les 6 avec un verre de vin blanc - 10€ les 12), et pour son bar:

 
 
Vins blancs :
 
- MUSCADET DOMAINE DE LA TOURETTE 2015 9 € la bouteille 1,5€ au verre
 
- SAUVIGNON CAMAS PAYS d'OC
 
(au cubis) 1,50€ le verre (blanc sec ou kir) 5€ les 50 cl
 
Rosé :
 
Rosé Corse Cassa Rossa lle de Beauté  9€ la bouteille 1,5€ le verre
 
Vin rouge :
 
Petit Pont Pays d'Oc 2016 9€ la bouteille - 5€ les 50 cl (au cubis) – 1,5€ le verre
 
 
AUTRES ALCOOLS :
 
Bière pression : 2,5€ les 25 cl – 5€ les 50 cl
 
Cidre pression : 2,5€ les 25 cl
 
Crème de cidre KREMMIG : 2€
 
PASTIS : 2€
 
PUNCH: 3€
 
WHISKY : 3€
 
LAMBIG : 4€
 
CARAMBIG : 3 €
 
 
BOISSONS SANS ALCOOL :
 
Canettes COCA, ORANGINA, SCHWEEPES, JUS DE FRUIT: 2€
 
petite bouteille d'eau : 1€
 
Grande bouteille d'eau : 2 € 
 
Il y aura aussi à vendre sur le stand des SACS COUSUS MAIN pour le far du Kig-ha-Farz avec la recette du Kig-ha-Farz: 7€ l'unité, 12€ les 2. 
 
Et des tee-shirts revendicatifs et artistiques de la section PCF du Relecq Kerhuon. 
 
Les finistériens participeront aussi à la vente solidaire de FRUITS, LEGUMES, d'OEUFS, assurant la qualité à un juste coût pour les citoyens et à un juste prix pour les Producteurs locaux de Bretagne, sur l'Espace Bretagne, de 14h à 18h le Samedi.    

 

  

La fête de l'Huma 2016 dans le stand du Finistère et ailleurs (reportage photo de Jean-Luc Le Calvez)

A la fête de l'Humanité 2016, sur le stand du Finistère (reportage photo de Jean-Luc Le Calvez - suite)

 

  

 

Les Finistériens préparent leur fête de l'Huma: J-2
Les Finistériens préparent leur fête de l'Huma: J-2

Le samedi 16 septembre à 17h, la fédération du Finistère organisera aussi sur l'espace Bretagne de la Fête de l'Huma un débat sur l'après Brexit en Grande-Bretagne et en Irlande-du-Nord, les évolutions politiques déjà observables et les perspectives pour les revendications progressistes. 

Avec:

Philippe Marlière, universitaire à Oxford spécialiste des sciences politiques et du Royaume-Uni, auteur de nombreux articles et analyses pour la presse française

Anne Sabourin, responsable du secteur Europe du Parti Communiste 

Jean-Michel Galano, professeur de philosophie, militant communiste, grand connaisseur de l'Irlande et du Labour

Débat animé par Ismaël Dupont et qui s'inscrit dans la suite de l'initiative de solidarité et de rencontre PCF-SINN FEIN de Paris à l'automne 2016 et du Finistère (BREST, MORLAIX, ROSCOFF) au mois de mai 2017. 

 

La Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord après le Brexit.

Comment analyser les causes du Brexit?

Quelles sont ses conséquences économiques, sociales, politiques déjà avérées? Celles qui sont à prévoir ? Quelles perspectives pour l'Ecosse et l'Irlande du Nord, le capitalisme anglais, notamment?    

Comment décrire la politique de Théresa May qui a conduit à un échec électoral relatif aux élections législatives anticipées de juin dernier?  

Quelles alternatives progressistes en Grande-Bretagne, en Irlande du Nord? 

En quoi l'épisode du Brexit doit-il être le catalyseur de la construction d'un autre projet européen, social, démocratique, respectueux des peuples?   

Le but de ce débat est pour nous de mieux comprendre les enjeux politiques et la situation de nos voisins d'outre-Manche, dans une perspective de curiosité européenne, et de sympathie pour les mouvements progressistes qui émergent là-bas de manière prometteuse (le Labour de Corbyn, renouant avec une vraie ligne de gauche, et le Sinn Féin) et d'en tirer si possible, même modestement, quelques enseignements pouvant contribuant à alimenter une réflexion politique pour notre propre pratique (comment se saisir des questions européennes? Comment retrouver une ambition majoritaire pour une gauche populaire, rassembleuse, de rupture avec l'austérité). 

Philippe Marlière

Philippe Marlière

Anne Sabourin

Anne Sabourin

Jean-Michel Galano

Jean-Michel Galano

Les Débats de la fête de l'Humanité sur l'espace Bretagne, co-animés et regroupant les 4 fédérations de la Bretagne administrative (Ille et Vilaine, Morbihan, Côtes d'Armor, Finistère), commencent à se préciser: 


Vendredi 15 septembre à 17h: le débat organisé par les Jeunesses Communistes Bretagne sur la jeunesse face à la précarité.
Samedi 16 septembre à 14h30: débat avec Xavier Compain, la CGT Indecosa, des producteurs: sur le thème de l'agriculture, de l'alimentation, de l'environnement et de la santé "Le danger dans vos assiettes: pas de capitalisme sans casser des oeufs.

A côté de ce débat sera organisé un MARCHE SOLIDAIRE DE FRUITS, LEGUMES, et d'OEUFS sur l'espace BRETAGNE DE 14h à 18h.  
Samedi 16 septembre à 17h: débat organisé avec la Fédération du Finistère et le secteur International du PCF sur le thème : la Grande-Bretagne, l'Irlande du Nord après le Brexit: quelles conséquences sociales et politiques, quelles perspectives pour les mouvements progressistes? - des invitations ont été faites à Philippe Marlière, journaliste et universitaire, Anne Sabourin, responsable au secteur Europe du Parti, la direction du Sinn Féin, Jean-Michel Galano 
Dimanche 17 septembre à 11h: le débat de l'atelier citoyen régional santé PCF-Front de Gauche: Aluminium dans les vaccins: Pourquoi et comment faut-il s'en passer? Rôle des pouvoirs Publics, du corps médical face aux laboratoires pharmaceutiques.

Venez nombreux à nos débats dont certains seront précisés quand à leurs intervenants exacts par la suite.

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13 septembre 2017 3 13 /09 /septembre /2017 20:03
Visuel Anne Caradec et Christophe Ducourant

Visuel Anne Caradec et Christophe Ducourant

Visuel Anne Caradec et Christophe Ducourant

Visuel Anne Caradec et Christophe Ducourant

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13 septembre 2017 3 13 /09 /septembre /2017 19:57
Compte rendu du Conseil Municipal de Plouigneau par Roger Héré, conseiller municipal d'opposition PCF-Front de Gauche

Compte-rendu du conseil municipal du 13 septembre 2017

Début du conseil : 19h.

1° Compte rendu de séance du conseil du 23 juin 2017:

Pour les mêmes raisons que d'habitude (absence de compte rendu réel) l'opposition s'abstient sur ce point.

2° Renonciation à la taxe d’aménagement

Roger Héré indique que, comme les années précédentes, et par pure raison idéologique, la majorité municipale renonce à percevoir la part communale de la taxe d’aménagement.

Pourtant les habitants des nouvelles constructions bénéficient des accès aux réseaux qui ont été financés par les contribuables ignaciens.

B.le Vaillant indique que la taxe n’a pas été appliquée précédemment et que dès lors il n’y a pas lieu, selon lui, de la percevoir.

Abstention de l’opposition.

3° Transferts de compétences : PLU, eau et assainissement, tourisme, rapport du CLET

La commission locale d’évaluation des transferts de charges de Morlaix Communauté a établi deux rapports,

- le 3 avril 2017 pour les compétences PLU et Tourisme-Sensation Bretagne,

- le 17 mai 2017 pour la compétence eau et assainissement.

Le rôle de cette commission est de quantifier les transferts de compétences réalisés et de calculer les attributions de compensation par la communauté d’agglomération aux communes.

- Rapport du 3 avril 2017. Il concerne le transfert du responsable d’urbanisme de Morlaix à Morlaix Communauté à compter du 1er avril 2017 (accord intervenu entre eux), et le réseau Sensation Bretagne qui concerne les communes de Carantec, Locquirec et Plougasnou.

- Rapport du 17 mai 2017. Il concerne le transfert des biens et équipements utilisés par les communes à la communauté d’agglomération, pour l’eau et l’assainissement et la situation financière des communes pour ces équipements

Pour Plouigneau, l’attribution de compensation (pour perte de trésorerie) à verser par Morlaix Communauté est évaluée à 118 440,42 €.

Roger Héré fait observer que le compte-rendu de la commission d’évaluation du 17 mai 2017, joint en annexe, ayant à son ordre du jour le règlements des impacts financiers pour l’Eau et l’assainissement, ne mentionne aucun représentant de la commune de Plouigneau, aussi bien parmi les présents, que les absents excusés ou ayant donné pouvoir. Il s’étonne de cette situation, dans la mesure où les enjeux pour la commune ne sont pas mineurs (118 000 €) et en demande les raisons. Il demande par ailleurs des précisions sur le montant de 118 440,42 € attribué.

Après hésitation, la secrétaire de mairie indique que l’attribution de compensation est faite au titre de la perte de taxe professionnelle, et accordée aux communes depuis le transfert à Morlaix-Communauté.

Quant à l’absence à la réunion de la commission, B. Le Vaillant, agacé, indique qu’il y a plein de choses à faire et qu’on ne peut pas être partout !

L’opposition, malgré les remarques, indique qu’elle ne s’opposera pas, bien entendu, à l’attribution de compensation à la commune.

4° Tarifs ALSH

Modification de la grille de tarifs pour tenir compte d’une remarque de la CAF. Modification du seuil du quotient familial entre la deuxième et la troisième tranche (650 € au lieu de 599 €)

Accord

5°Création d’une chambre funéraire

Demande de création déposée par la Sté Bretagne funéraire.

Emplacement prévu : zone de Kerbriant, 1 rie Rideller (terrain devant l’ancien garage Lavanant).

Capacité d’accueil : 30 personnes.

Odette Colas demande si une salle de cérémonie est prévue. Mme le Maire répond par la négative.

Accord

6°Dénomination de voies

- rue de la Grande Roche entre RD 712 et le lieudit La Grande Roche.

- rue de l’hippodrome, depuis cette même rue jusqu’au Parc de Langolvas.

Accord

 

7° Compte rendu des décisions prises par délégation du conseil

Johnny Délépine précise que le montant total, à ce jour, des travaux du futur atelier communal (hangar Jopic) s’élève à 85 000 € HT, et que le chantier devrait être terminé pour la fin de l’année.

Questions diverses

- la mairie évoque l’idée d’un versement de soutien aux victimes de l’ouragan Irma, et propose de verser une somme de 500 €. Roger Héré estime que la somme est tout à fait symbolique et que cela paraît un peu pingre. Mme le Maire dit qu’on reverra plus tard s’il y a lieu de faire plus.

- Roger Héré demande où en est le projet de modification du carrefour de la rue des Pins qu'il avait demandé dans un précédent conseil. Johnny Délépine répond qu’il y a des hésitations mais qu’ils y a des avis divergents sur le sujet y compris dans la population. Il indique que la réflexion est néanmoins toujours en cours.

- Joëlle Huon demande où en en est le renouvellement des CAE (contrats aidés). La secrétaire de mairie répond que seul celui de la bibliothèques est incertain pour le moment.

Fin du conseil  : 19 h 45

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13 septembre 2017 3 13 /09 /septembre /2017 19:04
Rouge Finistère: le journal du PCF Finistère, premières distributions le vendredi 15 septembre 2017
Rouge Finistère: le journal du PCF Finistère, premières distributions le vendredi 15 septembre 2017
Rouge Finistère: le journal du PCF Finistère, premières distributions le vendredi 15 septembre 2017
Rouge Finistère: le journal du PCF Finistère, premières distributions le vendredi 15 septembre 2017

Rouge Finistère, le journal du PCF 29, réalisés par nos amis Anne et Christophe, en exclusivité! 
40 000 exemplaires imprimés pour ce premier numéro. 
Début de distribution à la Fête de l'Huma, au stand du Finistère, ce week-end.

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13 septembre 2017 3 13 /09 /septembre /2017 19:03
Les groupes AFPS de Morlaix et de Brest invitent nos amis palestiniens du camp de Jalazone Mousa et Youssef le jeudi 14 septembre au bar des deux Rivières à Morlaix et le samedi 16 septembre à BREST. Le PCF invite ses adhérents à les rencontrer à Brest le 14 septembre à 12h
Association France Palestine Solidarité du Pays de Morlaix
19, rue Waldeck Rousseau
29600-Morlaix
 
 
 
 
------------------------------ ------------------------------ ---- INVITATION -------------- ------------------------------ ----------------------

L’AFPS du Pays de Morlaix soutient depuis 2016 « L’Association pour la réhabilitation des personnes handicapées » et le Centre Al Karama qui agissent pour la population du camp de réfugiés de Jalazone en Cisjordanie occupée. Situé à 7 km au nord-est de Ramallah, le camp de Jalazone est le lieu de vie de 16 000 habitants, soit l’équivalent de la population de Morlaix.

« L’association s’est donné comme but principal de favoriser l’intégration sociale dans la communauté du camp des personnes en situation de handicap. Elle leur apporte une aide précieuse en rééducation physique, en ergothérapie, en orthophonie. Elle fournit aussi des prothèses et appareils de rééducation. Malgré le manque cruel de moyens financiers, elle soutient aujourd’hui environ 450 personnes. »

Invités par l’Afps de BrestMousa Anbar et Youssef Sabahmembres du comité populaire des habitants de Jalazone viennent dans notre région présenter les conditions de vie et les difficultés rencontrées dans le camp de Jalazone. L’occasion pour nous d’échanger avec eux sur ce que les réfugiés palestiniens attendent (ou pas) des projets et des partenariats solidaires mis en place par le mouvement de solidarité en France et de vous parler du projet mis en place en Pays de Morlaix.

Nous sommes heureux de vous inviter à une rencontre avec nos amis palestiniens LE JEUDI 14 SEPTEMBRE à partir de 20 h autour d’un pot de la solidarité au bar des Deux rivières dans le quartier de la Madeleine à Morlaix.

PCF Section du Pays de Brest 
5 rue Henri Moreau 29200 Brest

Tramway : station St Martin
Tel 02 98 43 47 78 / Fax 02 98 43 44 62 
@ : pcf_brest@yahoo.fr


                                             INVITATION                 

Cette semaine, le groupe local de l’AFPS reçoit ses partenaires palestiniens du camp de réfugiés de Jalazone, en Cisjordanie. Moussa et Youssef, deux responsables de l’association de soutien aux personnes âgées du camp, dans le cadre d’un partenariat, ils seront à Brest du 13 au 18 septembre. Sur la base de l’appel du Collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, le groupe de l’Association France-Palestine Solidarité et la section du Pays de Brest du PCF organisent  une  rencontre fraternelle entre militants brestois  et invités palestiniens.

Ce sera aussi l'occasion de découvrir la vie dans le camp de réfugiés de Jalazone et le partenariat de l'AFPS avec leur association « Palestinian Aged Friends Charitable Society » .

 

L’exécutif de la section PCF du Pays de Brest invite les adhérents du PCF et leurs amis  à une rencontre conviviale avec nos amis palestiniens le jeudi

14 septembre  à 12 h au

6 rue André Berger à BREST tram ST MARTIN

Nous vous invitons à participer à cette rencontre, pour assurer à nos visiteurs l’accueil brestois qu’ils méritent et, de notre côté, pour mieux connaître leur réalité et contribuer à l’amitié entre les peuples.

 

Jalazone et l'association Palestinian Aged Friends Charitable Society

Le groupe AFPS de Brest a lancé en 2012 un projet de partenariat avec l’association« Palestinian Aged Friends Charitable Society », qui vient en aide aux personnes âgées du camp de réfugiés de Jalazone, à 7km au nord-est de Ramallah en Cisjordanie. Créé suite à la création de l’Etat d’Israël et de la fuite de la population devant la violence des milices sionistes, il s’étend sur environ 25 hectares et compte aujourd’hui plus de 10.000 habitants. Situé en zone C, en Cisjordanie occupée, sous autorité israélienne complète, il reçoit toutefois l’appui de l’UNRWA (l’office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) notamment dans le domaine de l’éducation et de la santé. L’éducation, le chômage des jeunes, l’accès à l’eau et aux soins médicaux sont les problèmes majeurs du camp.

Le but de l’association est de rendre des services de première nécessité (fourniture de repas, de médicaments, partenariat avec le centre de réhabilitation soutien psychologique, réhabilitation des logements, activités de loisirs...) aux personnes âgées du camp de réfugiés (et éventuellement des villages alentours) et de rompre leur isolement.

Les groupes AFPS de Morlaix et de Brest invitent nos amis palestiniens du camp de Jalazone Mousa et Youssef le jeudi 14 septembre au bar des deux Rivières à Morlaix et le samedi 16 septembre à BREST. Le PCF invite ses adhérents à les rencontrer à Brest le 14 septembre à 12h
Les groupes AFPS de Morlaix et de Brest invitent nos amis palestiniens du camp de Jalazone Mousa et Youssef le jeudi 14 septembre au bar des deux Rivières à Morlaix et le samedi 16 septembre à BREST. Le PCF invite ses adhérents à les rencontrer à Brest le 14 septembre à 12h
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13 septembre 2017 3 13 /09 /septembre /2017 11:43
La section du Pays de Brest du PCF appelle à participer au rassemblement ce jeudi à 18 h 30 place de la Liberté à Brest contre la suppression des emplois aidés.
 
Nous demandons que l'État accompagne les associations pour transformer les contrats aidés en emplois sécurisés et qualifiés, et que les services publics et les collectivités soient dotés des financements permettant de recruter les personnels nécessaires à leurs missions sur des emplois durables.
 
 Les moyens existent pour cette politique : mettre fin aux cadeaux fiscaux dont bénéficient les grands groupes - tel le CICE qui coûte 3 milliards d'euros pour 2017 aux finances publiques sans résultat pour l'emploi -, s'attaquer aux 80 milliards d'euros d'évasion fiscale, taxer les revenus  financiers. Ces emplois sont utiles pour les habitants et les territoires, pour les associations, ils répondent souvent aux défaillances de l'État : école, santé, maisons de retraite, collectivités territoriales.
 
Le succès des manifestations du 12 septembre montre qu’il est possible de bloquer les régressions sociales du gouvernement « Macron ».
 
 
La section PCF de Brest appelle à participer au rassemblement ce jeudi à 18h30 place de la Liberté contre la suppression des emplois aidés
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13 septembre 2017 3 13 /09 /septembre /2017 11:02
Les gauches portugaises rejettent le populisme et mènent des politiques anti-austerité encourageantes (TV 5 Monde, Pascal Hérard)
La gauche – les gauches devrais-je dire – sont en crise et en recul partout en Europe. La France ne fait pas exception : le total des voix de droite et d’extrême droite au premier tour de la présidentielle était de plus de 70%, (certes une partie des électeurs de Macron sont de gauche).
 
Le Portugal échappe à cette debâcle : depuis deux ans, le PS au pouvoir est soutenu (sans participation gouvernementale) par le Parti Communiste Portugais et Bloco de Esquerda. En résistant à la Commission européenne qui exigeait davantage d’austérité, la gauche portugaise, unie sur l’essentiel au-delà de ses désaccords, a réduit le deficit budgétaire à presque zéro, a fait baisser le chômage et attire les investisseurs étrangers. Elle a même pu mener des politiques de redistribution modestes, mais réelles.
 
Je m’étonne que personne ou presque dans la gauche française ne s’intéresse de près à cette expérience. Serait-ce parce que nos camarades portugais ont choisi une autre voie que le “populisme de gauche” ? (fédérer le peuple et non rassembler la gauche)
 
C’est dommage car en rassemblant les gauches, le Portugal a un gouvernement de gauche qui est en mesure de tenir tête à la commission et de rompre avec l’austérité. À méditer.
 
Philippe Marlière
 

TV 5 MONDE - Pascal Hérard

Le Portugal n'a presque plus de déficit budgétaire, bénéficie d'une des meilleures croissances de la zone euro, a fait baisser son chômage et attire les investisseurs. Le petit miracle économique et social portugais s'est réalisé en moins de 2 ans avec une politique pourtant opposée aux demandes de la Commission européenne. Doit-on parler désormais du modèle portugais plutôt que du modèle allemand ou suédois ?

 

Il y a un an, en juillet 2016, la Commission européenne entamait une procédure pour "déficit excessif" contre le gouvernement de Lisbonne. Le Portugal risquait une amende, selon Bruxelles, puisque il était censé ramener son déficit à 2,5 % de son PIB en 2015 au lieu des 4,4 % annoncés. La procédure a été abandonnée un mois plus tard. Etonnement, la France n'était pas soumise à la même pression, alors qu'elle n'avait pas — elle non plus — tenu ses engagements : 3,4% de déficit au lieu des 3% requis. Depuis, le phénomène s'est radicalement inversé : le Portugal a réduit son déficit à 2,1% en 2016 et devrait le ramener à 1,5% cette année. La France, elle, a abaissé péniblement son déficit à 3,3% en 2016 et table sur 3,2% cette année quand elle s'est engagée à atteindre... 2,8%. L'Espagne est encore à 4,5%.

Mais l'économie portugaise n'a pas réussi à réduire ses déficits par la baisse des dépenses publiques, des réformes structurelles du travail visant à "assouplir" les droits des salariés, ou en abaissant les protections sociales, comme le préconise la Commission européenne. C'est même l'inverse qui a été pratiquée au Portugal depuis un an et demi. Un choix qui explique certainement l'irritation très nettement affichée par Bruxelles au printemps 2016, lors des annonces de Lisbonne. 

> Portugal : les audaces de la gauche irritent à Bruxelles​

Mesures socio-économiques

Depuis novembre 2015, c’est un gouvernement socialiste qui est au pouvoir au Portugal, soutenu et poussé par une union des gauches, composée du Parti communiste portugais, des écologistes, et du "Bloco de esquerda", le bloc de gauche (gauche radicale). Les choix économiques et sociaux de ce gouvernement se sont portés sur une politique clairement anti-austéritaire et antinomique avec celle pratiquée par le gouvernement précédent, de droite, qui avait gelé le salaire minimum et les pensions de retraites, augmenté les impôts, et réduit les aides publiques. Ce qui n'avait pas permis de réduire le déficit budgétaire ni le chômage significativement, mais avait fait exploser la précarité et la pauvreté dans le pays.

Le gouvernement du nouveau premier ministre, António Costa, depuis 2 ans, a donc appliqué des réformes qui avaient été déclarées dans son programme de coalition, en parfaite opposition avec la politique précédemment menée, comme le souligne cet extrait : "La politique d’austérité suivie ces dernières années a eu pour conséquence une augmentation sans précédent du chômage avec des effets sociaux dévastateurs sur les jeunes et les citoyens les moins qualifiés, ainsi que les familles et les milliers de Portugais au chômage. Elle a été aussi associée à une dévalorisation de la dignité du travail et des droits des travailleurs."

Le salaire minimum a été augmenté en 2016 puis de nouveau en 2017, en échange de baisses de cotisations pour les employeurs, de 23% à 22%. Ces deux augmentations du SMIC portugais ont passé le salaire minimum de 505€ à 557 €. Puis des mesures économiques à vocation sociale — mais aussi de relance du pouvoir d'achat — ont été prises : augmentation des retraites et des allocations familiales, renforcements du droit du travail, baisses des impôts pour les salariés les plus modestes, arrêt des privatisations de services et d'infrastructures publics, programme de lutte contre la précarité. Il est aussi prévu de supprimer les coupes dans les revenus des fonctionnaires et de ramener leur temps de travail à 35 heures par semaine. Sur le plan purement économique, la stratégie portugaise n'a pas été non plus en accord avec les demandes de la Commission, et se sont pourtant avérées payantes.

Politique anti-austéritaire de relance par la demande

Le chômage se situait à 14,4% en 2014, après une année noire à plus de 16% en 2013, puis s'était stabilisé en 2015 — mais toujours à un niveau élevé — à 12,2%. En 2016, une nouvelle décrue l'a fait parvenir à 11,1%, et en 2017, le chômage est à 8,8% au deuxième trimestre, ce qui laisse envisager, selon les spécialistes, un taux pour de 9,4% pour l'année entière. Un chômage potentiellement inférieur à celui de la France. Les projections actuelles des instituts tablent sur un chômage portugais à 7% en 2019, le plus bas depuis 2004.

Le virage actuel des politiques économiques du pays n'est pas étranger à cette nette amélioration des créations d'emplois sur deux années consécutives avec pour conséquence la progression de la croissance du PIB, évaluée pour 2017 à 2,5%, contre 1,9% pour la zone euro et seulement 1,5% pour la France. Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a confirmé ces bons résultats en juillet à Lisbonne, indiquant que "la réduction du déficit au Portugal est durable" et que "la croissance sera probablement supérieure à 2,5% en 2017". Malgré tout, l'ancien ministre français de l'économie de François Hollande a tenu à dire au gouvernement portugais que "sur le plan du marché du travail, il faudra veiller à mieux intégrer les chômeurs de longue durée." 

Le ministre de l'économie du Portugal, Caldeira Cabral, explique cette reprise économique par plusieur facteurs. Le premier est celui d'un renouveau d'industries orientées à l'export telles que l'automobile, les chaussures ou encore le textile qui avaient quasiment disparu du paysage. Les industriels, installés depuis des années dans les pays de l'Est pour la main d'oeuvre très bon marché, sont en train de revenir vers le Portugal, à la recherche d'une meilleure qualité professionnelle tout en conservant des coûts salariaux avantageux. Les investissements sont effectivement en hausse depuis deux ans, particulièrement dans l'industrie automobile. Caldeira Cabral pense que la hausse des revenus joue aussi, en redonnant confiance aux investisseurs, aux entreprises, avec une demande interne qui augmente et une progression de la consommation vers des produits de meilleure qualité.

Cette politique de relance par la demande, confortée par une politique sociale du mieux-disant est dans le même temps tirée par une revitalisation du tourisme grâce — entre autres — à des projets immobiliers haut de gamme. Plutôt miser sur la qualité, donc que sur les prix bas. Pierre Moscovici, sur ce plan, a tenu à souligner, toujours lors de sa visite de juillet dernier, "Le retour de l’investissement à la fois externe et interne, les bons résultats des exportations ainsi que le boom du tourisme". Mais sur le plan budgétaire, le Commissaire français a étrangement déclaré que "les efforts doivent être poursuivis pour réduire le déficit structurel", alors que le pays est devenu l'un des meilleurs élèves de la classe sur ce sujet, tandis que la France ou l'Espagne ne le sont toujours pas...

Nouveau modèle portugais très discret

Depuis la crise financière de 2008 et celle des dettes souveraines de 2010, la plupart des pays du sud de l'Europe n'ont pas réussi à sortir la tête de l'eau : les déficits budgétaires sont souvent supérieurs aux critères européens, le chômage y est toujours très élevé, les problèmes sociaux causés par la précarité persistent. Les prêts concédés par le FMI, sous l'égide de la BCE et de la Commission européenne pour aider ces pays à retrouver un peu de vigueur et payer leurs dettes ont été tous accompagnés d'obligations de réductions des déficits, par une baisse des dépenses publiques et des demandes précises, comme le gel des salaires des fonctionnaires, des pensions de retraite, la baisse des prestations sociales.

Ces politiques dites d'austérité ont été doublées de réformes structurelles du marché du travail visant à assouplir les droits des salariés pour améliorer la compétitivité des entreprises. Ces réformes du marché du travail sont elles aussi une demande de Bruxelles. La Grèce, l'Italie ou l'Espagne ont effectué ces politiques d'austérité et ces réformes sans succès concret. Tout comme le Portugal jusqu'en 2015. L'Italie, si elle a baissé ses dépenses et a atteint un déficit inférieur à 3% en 2016, n'arrive pas à faire baisser son chômage qui est supérieur à 11%. En Espagne, le chômage est à 18,7% au premier trimestre 2017, et le déficit public ne colle toujours pas aux critères de Bruxelles : 3,6% en 2016. L'échec des politiques de rigueur budgétaire accompagnés des "assouplissements du marché du travail" ne permettent visiblement pas de faire repartir ces économies. 

Le Portugal a démontré depuis 2 ans, qu'une politique — inverse aux politiques austéritaires, et donc basée sur une relance par la demande et l'amélioration des protections sociales — pouvait fonctionner. Ce que le FMI avait déjà confirmé en 2016 en annonçant à propos de la Grèce que "l'austérité ne fonctionnait pas". De là à préconiser une politique sociale de relance en Europe, le pas est un peu grand pour l'institution internationale qui a toujours été favorable au désengagement financier social des Etats et à la privatisation de leurs infracstructures et services.

Malgré tout, si l'exemple portugais était mis en avant, il pourrait être une piste intéressante de redressement "par le haut" des Etats de la zone euro encore affectés par la crise. Une sorte d'espoir de changement économique et social permettant une sortie de crise. A moins que le modèle économique allemand, de plus en plus contesté pour ses effets sociaux négatifs, ne cède la place au modèle suédois qui semble attirer des dirigeants politiques, dont Emmanuel Macron ?

Suivre le modèle allemand ? Chiche ! (Article de février 2012)

Le modèle suédois reste malgré tout difficile "à vendre", bien que sa réussite économique soit réelle : ce pays n'est pas dans la zone euro, possède depuis longtemps l'un des niveaux de vie les plus élevés du monde, et surtout, ses salariés sont syndiqués à 80%.

Il n'est donc pas certain qu'appliquer les méthodes sociales et économiques en cours en Suède soit possible si facilement pour des pays de la zone euro. Le Portugal, par contre, applique lui, des politiques économiques et sociales connues, et ce, au sein de la zone de la monnaie unique, l'euro... Pour l'instant, aux vues de ses résultats et de la vitesse à laquelle ils ont été acquis, il semble que le Portugal ait surtout un seul défaut : il ne suit pas la ligne dictée par la Commission européenne.

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