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14 février 2024 3 14 /02 /février /2024 06:04
Rima Hassan, au nom de tous les siens (Anouk Chergui, L'Humanité, 8 février 2024)

La juriste franco-palestinienne essuie une vague de haine et d’accusations d’antisémitisme pour avoir défendu la voix des Palestiniens à disposer de leurs droits.

Anouck Chergui

Rima Hassan n’était pas née que l’histoire avait déjà décidé de son avenir. Consacrée en août par le magazine Forbes parmi les 40 femmes d’exception qui ont marqué l’année 2023, la juriste franco-palestinienne, petite-fille de Palestiniens chassés de leur terre à la création d’Israël en 1948, est récompensée pour son engagement auprès des réfugiés et des migrants.

Ce que n’avait pas prévu Forbes, habitué à davantage de consensus, c’est qu’Israël allait débuter une campagne massive de bombardements sur la bande de Gaza dans la foulée des massacres perpétrés par le Hamas, le 7 octobre 2023. Pour Rima Hassan, cette guerre où plus de 30 000 Palestiniens, majoritairement civils, sont morts réveille aussi l’envie de défendre leur voix. Spécialement en France, où un large pan du personnel politique et médiatique fait montre depuis lors d’un soutien inconditionnel au gouvernement israélien. « Naître palestinien, c’est naître avec une identité politique. Impossible d’y échapper », explique-t-elle.

Un sentiment de spoliation

Apatride jusqu’à ses 18 ans, celle qui a fondé l’Observatoire des camps de réfugiés en 2019, une ONG autour de la question des migrants et de la vie dans les camps, a aussi longtemps été rapporteuse auprès de la Cour nationale du droit d’asile. « Le droit est ma boussole », aime à rappeler cette spécialiste des législations internationales. Ce qui lui permet de décrire le « crime d’apartheid » auquel les Palestiniens sont soumis dans leur quotidien comme une « mécanique de dépossession permanente de leurs droits ».

Un sentiment de spoliation dont elle connaît les rouages : avant que sa mère ne rejoigne la France en 2002, sa famille vivait dans le camp palestinien de Neyrab, près d’Alep, dans le nord-ouest de la Syrie. « Dans ma famille, ce besoin d’en découdre face à l’injustice existe depuis longtemps : mon grand-père, dont ma mère me parlait souvent, était très impliqué dans les réseaux communistes. »

« La colonisation des Territoires empêche l’édification d’un État palestinien. »



Maniant le verbe avec brio, n’hésitant pas à porter des coups, la jeune femme de 31 ans s’est retrouvée projetée dans le marigot médiatique sans presque le vouloir. « Quelques mois auparavant, j’avais rejoint mon père, qui vit toujours dans le camp de mon enfance. Je ne l’avais pas revu depuis vingt ans. J’étais à un moment de ma vie où j’avais besoin de me
reconnecter avec cette partie de mon histoire familiale. Quand la guerre a commencé, je ne pouvais pas me taire. »
Ce qui ne l’empêche pas de dénoncer également les 1 200 Israéliens tués le 7 octobre : « Il est moralement inacceptable de se réjouir de la mort de civils », twitte-t-elle sur X aussitôt la tragédie connue.

La cible d’une guerre de propagande

Pourtant, à la télévision, sur les réseaux sociaux, ses mots déstabilisent une frange de l’opinion publique qui préférerait oublier la question palestinienne : « La sécurité d’Israël n’est pas liée au régime d’apartheid en place. Gaza en est la preuve la plus récente. Ce qui la garantit, ce serait la fin des persécutions vis-à-vis des Palestiniens. Encore faudrait-il que les Israéliens sortent de leur obsession démographique – de leur crainte d’être minoritaires – et acceptent de négocier sur le droit au retour », répète-t-elle, plaidant pour la création d’un État binational. En Israël, l’idée provoque un tollé tant elle remet en cause le principe d’Israël « foyer national du peuple juif ». Mais elle a l’avantage de partir du terrain. « La colonisation des Territoires empêche l’édification d’un État palestinien. »

Dans une France où Meyer Habib, député des Français de l’étranger (LR), se permet toutes les outrances, Rima Hassan s’attire les haines rances. Fin janvier, la voilà montrée du doigt pour « antisémitisme » supposé et conspuée pour « apologie du terrorisme » dans un post Instagram de l’animateur Arthur.

Plusieurs dizaines de comptes le relaient ensuite. Rima Hassan porte plainte, mais le mal est fait : Forbes annule la cérémonie de remise des prix pour « raisons sécuritaires ». « Ce qui me fait du bien malgré tout, c’est de me sentir soutenue », comme avec cette récente pétition signée par presque 700 élus qui s’insurgent contre son sort « ignominieux » visant au-delà de sa personne à « faire taire la Palestine et toutes les voix qui la défendent ».

Dans cette guerre de propagande, Arthur et ses « amis » ne sont pas les seuls à l’avoir prise pour cible. Depuis plusieurs mois, Rima Hassan est « trollée » (chassée), « doxée » (ses coordonnées personnelles communiquées sans son consentement) et, finalement, menacée de mort et de viol. « Arthur et ses amis ne pouvaient ignorer qu’ils relançaient une campagne de haine et de harcèlement à mon égard. »

Un climat délétère en France qui l’a poussée à rejoindre la Jordanie avec le projet d’écrire le récit de ce retour vers la Palestine. « Comme palestinienne, quand je rentre chez moi”, c’est vers un camp. » En ce lieu de pauvreté et d’oppression où elle retrouve pourtant son humanité au contact d’un peuple qui refuse l’oubli depuis soixante-quinze ans.

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14 février 2024 3 14 /02 /février /2024 05:59
« À Gaza, l’UNRWA est un témoin gênant », estime Tamara Alrifai, la porte-parole de l’agence onusienne (L'Humanité, 13 février 2024)

La porte-parole de l’agence onusienne, Tamara Alrifai, alerte sur les conséquences des attaques israéliennes contre l’office pour les réfugiés palestiniens, dans un contexte de cataclysme humanitaire.

L'Humanité, 13 février 2024

Combien d’employés de l’UNRWA ont été tués depuis le 7 octobre ? Combien de vos infrastructures ont été détruites ?

Au 8 février, nous déplorions la mort de 154 collègues. Plus de 300 incidents ont touché nos infrastructures de façon directe ou indirecte, menant à la destruction de certaines parties de nos abris et à la mort de personnes qui y avaient trouvé refuge.

Depuis le début de la guerre, toutes nos écoles, tous nos bureaux et entrepôts ont dû être transformés en abris. À Rafah, cela concerne une cinquantaine d’immeubles. Cette ville, située dans la partie la moins développée de la bande de Gaza, est en principe dimensionnée pour 270 000 habitants. Elle accueille aujourd’hui 1,5 million de Gazaouis.

sraël vous accuse de complicité avec le Hamas, qui contrôlait la bande de Gaza depuis 2006. Que répondez-vous ?

Nous avons avec le Hamas des relations pragmatiques, de type logistique, nécessaires pour mener à bien nos opérations humanitaires, pour acheminer un convoi d’un point A à un point B. Nous accuser de complicité avec le Hamas est un non-sens. J’ai travaillé au Soudan, au Darfour, en Irak… avec le CICR (Comité international de la Croix-Rouge – N.D.L.R.), avec d’autres organisations. Pour chaque opération, sur un territoire donné, on traite avec ceux qui y décident.

Savez-vous précisément ce qui vous est reproché ? Avez-vous vu le rapport des services israéliens accusant 12 de vos employés d’avoir participé aux attaques du 7 octobre ?

Non. Nous avons juste reçu une liste avec 12 noms, ceux des personnes présumées impliquées dans l’attaque du 7 octobre. La fameuse évaluation des services israéliens a été partagée avec les médias, pas avec nous. Les pays donateurs l’ont-ils vue ? Je l’ignore. Je rappelle que, tous les ans – la dernière fois, c’était en mai 2023 –, l’UNRWA remet au gouvernement israélien la liste de tous ses employés dans les territoires palestiniens. Dans un esprit de transparence.

S’il y a un problème, on nous en informe. En mai, rien ne nous a été signalé. Le commissaire général a la possibilité de licencier quelqu’un en urgence, s’il estime que c’est dans l’intérêt de l’agence. C’est ce qu’il a fait, à la suite de ces allégations, pour signifier que nous les prenions très au sérieux et rassurer les pays donateurs.

Dans ce même esprit, une enquête indépendante est en cours. Et, troisième chose, nous sommes en train de réviser nos systèmes de prévention, pour éviter les violations de neutralité. En dépit de ces mesures, 17 de nos pays donateurs, dont les 6 plus importants, ont décidé de suspendre leur aide.

Aviez-vous déjà eu des tensions avec ces pays ?

Les États-Unis, le Canada, l’Australie, l’Allemagne, les Pays-Bas sont, traditionnellement, très vigilants sur la façon dont est dépensée leur aide et sur les standards de neutralité que nous appliquons. Ils sont particulièrement sensibles aux accusations dont nous sommes l’objet. Mais la rapidité de leur décision nous a surpris, étant donné l’ampleur de la crise humanitaire à Gaza et les possibles répercussions sur toute la région.

Pourquoi une telle précipitation ?

C’est une prise de position politique très dommageable. Nous sommes en pourparlers très proches avec eux pour tenter de les convaincre de revenir sur leur décision. Notamment en leur démontrant tout ce que nous mettons en œuvre. Dans quatre semaines, un rapport préliminaire sera remis sur l’enquête indépendante en cours.

Nous avons invité des centres européens à nous aider à réviser nos systèmes internes. Nous avons licencié les douze personnes mises en cause. Que faire de plus ? Dans n’importe quel système, y compris au sein des gouvernements, il y a des fautes individuelles. Le plus important, c’est de vérifier que nos mécanismes internes permettent de les prévenir.

Avez-vous eu peur que la France ne vous lâche, elle aussi ?

Avec la France, sur ce conflit, la coopération est excellente. Financièrement et politiquement. L’appel de Paris à un cessez-le-feu humanitaire est crucial.

La concomitance de ces accusations avec la récente décision de la Cour internationale de justice, saisie d’une plainte pour « génocide » par l’Afrique du Sud, vous paraît-elle fortuite ?

Il est très difficile d’attribuer ces allégations à la seule coïncidence. Et ce, d’autant plus que l’UNRWA est l’une des principales sources citées par la Cour dans cette affaire. La guerre se déroule sur le terrain, mais elle touche aussi au narratif. Nous avons face à nous une armée digitale, qui lance des accusations que les médias reprennent sans les recouper pour en faire des faits.

Vous avez licencié ces 12 personnes. Les aviez-vous déjà identifiées comme peu fiables ?

Non. Nous ne les avions pas identifiées comme telles. Ces accusations nous portent un grave préjudice. Si l’enquête indépendante conclut qu’une dizaine ou une vingtaine d’employés de l’UNRWA, sur les 30 000 que compte notre agence, sont impliqués dans l’attaque du 7 octobre, pourquoi accuser l’UNRWA dans son ensemble ? À chaque fois que nous subissons une accusation, nous utilisons nos mécanismes internes pour faire des enquêtes, vérifier leur teneur, prendre des sanctions appropriées.

Peut-on vraiment enquêter sur un terrain de guerre dont l’accès, de fait, est interdit ?

Les enquêteurs du secrétariat général de l’ONU sont mobilisés. Plusieurs collègues ont été entendus. Nous comptons, bien sûr, sur la coopération des autorités israéliennes… Et nous n’espérons qu’une chose : que cette enquête se déroule dans les meilleures conditions possible, qu’elle soit transparente, indépendante, que les Nations unies s’en approprient le résultat.

Comment cette enquête interne va-t-elle s’articuler avec la mission confiée à Catherine Colonna ?

Il s’agit de deux initiatives différentes qui se complètent. D’un côté, 12 cas précis, qu’il faut analyser. De l’autre, une révision de notre système interne afin de mieux coller aux standards de l’ONU et prévenir les mauvais comportements.

Nous avons des règles très strictes, notamment sur l’usage des réseaux sociaux, mais il n’est pas réaliste de se dire que 100 % du personnel peuvent être à 100 % respectueux des règles. Même au sein du gouvernement américain, c’est impossible.

Bien avant ces accusations, deux think tanks, Un Watch et Impact-se, vous avaient mis en cause, le second sur les contenus des manuels scolaires utilisés dans vos écoles…

Nous passons au peigne fin toutes les pages de tous les manuels, jusqu’aux classes de troisième. Nous repérons les passages qui ne sont pas en ligne avec les standards onusiens. Nous mettons en place une pédagogie, une méthodologie permettant d’aborder ces passages de façon critique.

Cela peut toucher à la représentation des femmes, quand elle n’est pas conforme avec le principe d’égalité des sexes. Ou aux cartes de la Palestine, sous lesquelles nous faisons systématiquement préciser à quelle période historique elles correspondent. Il y a des parties avec lesquelles ces think tanks ne sont pas d’accord, mais sur lesquelles les Nations unies ont tranché. Le terme « occupation », qui ne leur convient pas, est ainsi admis par les Nations unies. La construction du mur, en Cisjordanie, a été qualifiée d’illégale par l’ONU.

Quelle sorte de soutien apportez-vous aujourd’hui aux populations de Gaza ?

Depuis le début de cette guerre, l’UNRWA s’est transformée à 100 % en agence humanitaire. Nous gérons des abris, nous distribuons de la nourriture, nous essayons de fournir de l’eau propre, quand nous avons les moyens de faire fonctionner nos équipements d’assainissement.

Nous avons complètement arrêté nos services continus. Les enfants ne sont plus scolarisés. Sur nos 25 dispensaires chargés du suivi des maladies chroniques ou des femmes enceintes, seuls 8 fonctionnent encore. À temps réduit. Les 3 000 personnes qui continuent à travailler pour nous à Gaza, qui sont des ingénieurs, des instituteurs, sont tous devenus des urgentistes.

Que se passerait-il si votre action s’arrêtait demain ? Israël y a-t-il même intérêt ?

Je ne peux pas répondre à la place des autorités israéliennes. Mais ce qui est certain, c’est que si notre action s’arrête, toutes les opérations humanitaires s’arrêtent. Nous sommes non seulement des fournisseurs directs de services à la population, mais aussi des logisticiens au service d’autres organisations humanitaires. Elles ont 20 à 30 employés chacune. Nous en avons 3 000 sur place.

Si nos employés décident de rester dans les abris, demain, c’est toute l’assistance alimentaire, toutes les cliniques mobiles, tout l’acheminement de l’aide qui s’arrêtent. Partout ailleurs, hors de Gaza, ce sont 700 écoles, un demi-million d’enfants, 140 centres de santé primaire, 2 millions de personnes suivies. Tous ces services publics s’arrêteront. Qui prendra en charge ces communautés, qui sont parmi les plus vulnérables, en Cisjordanie, au Liban, en Jordanie, en Syrie ?

 

L’UNRWA en chiffres

Budget annuel : 1,1 milliard d’euros en 2022.

Principaux donateurs en 2022 : États-Unis (318 millions d’euros) ; Allemagne (187) ; Union européenne (130) ; Suède (56,5) ; Norvège (31,5) ; Japon (27,8) ; France (26,8) ; Arabie saoudite (25) ; Suisse (24) ; Turquie (23).

En 2023, la contribution de la France a atteint 59 millions de d’euros.

Employés : ingénieurs, médecins, logisticiens, infirmiers, travailleurs sociaux… l’UNRWA compte 30 000 employés au total, dont 13 000 travaillent à Gaza (parmi ces derniers, 154 ont été tués depuis le 7 octobre). Plus de 70 % du personnel de l’agence travaillent dans le secteur éducatif.

Population aidée : on comptait 726 000 réfugiés palestiniens en 1950, au lendemain de la création de l’UNRWA. Ils sont aujourd’hui près de 6 millions, répartis dans une soixantaine de camps (à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie). À Gaza même, l’UNRWA apporte son aide à plus de 1,6 million de réfugiés, dont 540 000 enfants.

Israël vous accuse de maintenir artificiellement les Palestiniens dans un statut de réfugié. Qu’en pensez-vous ?

Tous les réfugiés, de toutes les origines, transmettent leur statut à leurs enfants. Les Palestiniens ne sont pas différents des autres, de ce point de vue. Afghans, Syriens, Somaliens… pour ceux qui relèvent du Haut-Commissariat aux réfugiés, des alternatives existent. Soit l’intégration dans le pays d’accueil. Soit un retour volontaire à leur pays d’origine. Soit un pays tiers qui les accepte comme réfugiés.

Ces options n’existent pas pour les Palestiniens. Tant qu’ils sont dans cet état de transition, ils relèvent du statut de réfugié, ainsi que leurs descendants, jusqu’à ce qu’une solution politique soit trouvée. Dans les accords d’Oslo, le droit au retour faisait partie des points de négociation en suspens. Cela n’a pas été réglé. Ce n’est pas l’UNRWA qui maintient les Palestiniens dans ce statut, c’est l’absence de solution politique. C’est pour cela que notre mandat est renouvelé tous les trois ans.

À Gaza, l’UNRWA est-elle, pour Israël, un témoin gênant ?

Oui, un témoin très gênant, une source d’information dans la procédure en cours à la Cour internationale de justice (CIJ).

Certains pays ont décidé de continuer à vous soutenir, voire d’augmenter leur aide…

L’Espagne et le Portugal, notamment. Par ailleurs, beaucoup de groupes intergouvernementaux, de centres de recherche, de personnalités ou de think tanks ont pris position pour défendre l’UNRWA.

Tout un monde de soutien s’est levé. Nous constatons une montée en flèche des donations privées, pour des petits montants, parfois 20 ou 50 euros, jusqu’à 20 000 euros. Cette marque de confiance reflète un soutien fort à notre action humanitaire.

La semaine prochaine, des dizaines de pays diront, devant la CIJ, quelles sont les conséquences juridiques de l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens. Un moment important ?

Nous suivons de très près cette procédure. À chaque fois que la justice internationale est saisie, cela permet de mettre en lumière les actions de l‘UNRWA, celles des humanitaires. Ce sont des opportunités de positionnement, d’un côté comme d’un autre. Soit pour décrédibiliser le droit international, soit pour le mettre en valeur. Car il ne faut pas s’y tromper : derrière les attaques contre l’UNRWA, ce sont les instances de l’ONU dans leur ensemble qui sont visées.

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13 février 2024 2 13 /02 /février /2024 06:19

"Avec une délégation d’élus, nous nous sommes rendus aux portes de Gaza. La bande de Gaza est un champ de ruines. Il n’y a pas que les bombes qui tuent, il y a aussi la pénurie désespérée de médicaments, de nourriture, d’eau. La voix de la France est importante, quelles actions sont mises en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu immédiat ?"

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 08:07
Suppression de 65 classes dans le premier degré dans le Finistère – La fédération du PCF du Finistère dénonce vigoureusement cette fragilisation de nos écoles et soutient le mouvement de contestation

Mardi 13 février 2024, des parents et des enseignants seront mobilisés pour défendre l’école publique qui est une nouvelle fois violemment attaquée, en particulier dans le Finistère. La fédération du PCF du Finistère dénonce vigoureusement la fermeture prévue de 65 classes du département et soutient ce mouvement de contestation. Les indicateurs sociaux montrent que le fossé se creuse entre le privé et le public, et le seul moyen de réduire cette fracture sociale organisée est de diminuer les effectifs dans les classes des écoles publiques.

Cette année, comme déjà l’année passée, la DASEN a pris le parti de mentir sur les effectifs réels des écoles publiques pour s’arroger le droit de fermer des classes. La confiance est rompue, halte au mépris !

Une pression intenable va continuer de s’installer dans les écoles publiques, directement en concurrence avec le privé, devant la concentration progressive de toutes les difficultés sociales dans le public, fracturant un peu plus à chaque carte scolaire notre société.

Le PCF29 se tiendra aux côtés des parents et des syndicats qui appellent à la grève (SUD éducation, CGT éduc’action et SNUipp29) mardi 13 février à 11h devant la DSDEN du Finistère pour dire STOP ! Reprenons la main sur notre école!

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 07:29

Intervention d’Ismaël Dupont sur le RSA au conseil départemental du Finistère le 8 février 2024:

La réforme de l’assurance chômage, la réforme des retraites, la suppression annoncée dernièrement de l’ASS ne vont faire qu’amplifier la prise en charge financière des Départements pour les allocations versées à nos concitoyens les plus précaires, plutôt que de faire contribuer l’économie et les entreprises, et de chercher véritablement à sécuriser les contrats et parcours professionnels.
Les Départements de France ont fait part récemment de leur « stupéfaction » devant la décision de Gabriel Attal de supprimer l’ASS sans « aucune concertation ». Il s’agit à l’échelle nationale d’une perte de droits pour plus de 300 000 personnes qui ont besoin de cette allocation. A l’échelle nationale, ce transfert de l’ASS vers le RSA est chiffré à 2,1 milliards d’euros par les départements. L’Etat transforme à grande vitesse les Départements en simple services déconcentrés de l’État, en transférant les charges financières de la solidarité vers les collectivités territoriales, dont les moyens financiers sont déjà en tension depuis des années. Transferts qu’il ne compense que très insuffisamment. Compte tenu de cette réalité budgétaire et de la situation sociale, nous dénonçons la malhonnêteté intellectuelle et l’irresponsabilité dont fait preuve le gouvernement.
Il en va de même pour le conditionnement du RSA aux 15 heures d’activité obligatoires que vous souhaitez expérimenter avant l’été dans le Finistère, devançant ainsi l’appel du gouvernement. Vous permettant de faire figure de bon élève.
Il y a cette idée bien stigmatisante et populiste selon laquelle les allocataires du RSA se complaisent dans l’inactivité et une forme de paresse et qu’il faut leur rendre la vie plus difficile pour qu’ils se mettent activement à chercher un emploi. Conditionner le RSA à des heures d’activité et durcir les conditions de versement risque d’avoir un effet contreproductif, en « amplifiant du non-recours aux droits ».
La logique qui préside aux dispositions gouvernementales touchant les chômeurs sous Macron est de faire culpabiliser la personne sans emploi et de la rendre coupable au lieu de responsabiliser et d’interroger la société sur les freins à l’accès au travail (inégalités, handicap, mobilité, garde d’enfants, formation, parcours de vie et santé) ainsi que sur la juste rémunération et la juste reconnaissance des métiers.
Ce gouvernement, s’il voulait vraiment réduire la pauvreté, devrait à notre sens :
– élargir le bénéfice possible du RSA à la jeunesse et aux – de 25 ans, comme le demandent aujourd’hui une quinzaine d’organisations de jeunesse.
– Ou encore travailler sur le non recours au droit. Depuis 2010, nombreuses sont les études qui démontrent que le taux de non-recours au RSA s’élève à plus de 30 %. Manque d’information, démarches administratives longues et complexes, refus de dépendre d’une aide sociale, etc, la lutte contre ce phénomène est un enjeu de long terme pour diminuer les coûts sociaux et économiques de la pauvreté.
L’urgence doit être à notre sens à un projet politique ambitieux pour accompagner les plus précaires d’entre nos concitoyens dans une réinsertion socio-professionnelle source d’émancipation.
Les services publics départementaux de l’action sociale participent à cette mission et il est normal d’écouter ce que les agents ont à dire sur leurs conditions de travail et de les recevoir. Plusieurs d’entre eux sont présents devant la Maison du Département et ils n’ont pas que des revendications sur les retraites ou le Ségur.

Conseil départemental du 8 février 2024 – Intervention d’Ismaël Dupont (groupe Finistère & Solidaires) sur les collèges et la mixité sociale à l’école

L’actualité récente a été marquée par l’ouverture ou plutôt le renforcement de débats et d’interrogations intenses sur l’école traduisant le malaise profond des personnels et des interrogations sur son rôle et son efficacité, ses moyens. Contrairement à ce qu’a pu laisser penser le discours d’investiture de Gabriel Attal comme premier ministre, ce n’est pas avec des coups de menton que l’on va répondre au défi du partage et de la démocratisation des savoirs et de l’éducation pour les nouvelles générations.

La récente polémique créée par la légèreté des propos de l’éphémère nouvelle ministre et désormais nouvelle ex-ministre de l’Éducation Nationale a au moins eu un mérite : poser la question du séparatisme scolaire et social et celle d’un manque de soutien à l’école publique, d’un recul du choix de la mixité sociale à l’école.

Toutes les études internationales montrent que la France parvient insuffisamment à contrecarrer l’impact des inégalités sociales sur la réussite et l’orientation scolaire, malgré l’engagement des personnels.

Les raisons en sont multiples, et il ne s’agit pas là de toutes les énumérer : un sous-investissement chronique conduit à avoir les classes chargées par rapport au défi de l’inclusion et de la réussite de tous, une multiplication des réformes généralisées sans bilan, une conception libérale et concurrentielle de l’enseignement, une perte d’attractivité des métiers d’enseignants … La France est aussi le seul pays à entretenir avec de l’argent public une concurrence faussée entre un réseau public naturellement soumis à toutes les obligations de mixité sociale et un réseau privé financé très majoritairement par l’État et les collectivités locales mais qui est autorisé à choisir ses élèves sans objectif de mixité.

Le syndicat enseignant majoritaire a récemment sorti un rapport sur la mixité sociale dans les collèges en Bretagne.

L’analyse des IPS (indicateurs de position sociale) des établissements en Bretagne le montre, tant que cet état de fait perdure, toute tentative d’amélioration de la mixité scolaire dans l’intérêt des élèves et des familles est limitée. Parmi les IPS les plus favorisés de l’académie, 5 sont publics et 15 sont privés. Sur les 385 collèges bretons, parmi les 5% ayant l’IPS le plus élevé, 80 % appartiennent au réseau privé. Le rôle du privé dans une forme de ségrégation sociale à l’école apparaît ainsi particulièrement dans les grandes agglomérations. Juste un exemple, dans la ville de Brest, le collège public Kerhallet-Joséphine Baker, dont l’IPS est le plus faible de l’académie (66,7), n’est pas classé en REP+ alors qu’il jouxte un collège privé, Sainte Anne, dont l’IPS est le plus fort du département (135,8). Proximité géographique et grand écart social…

Pour notre part, nous sommes convaincus de l’importance de la mixité sociale à l’école, pour la cohésion sociale comme pour la meilleure réussite scolaire de tous, et du rôle déterminant de l’école publique dans la réduction des inégalités.

Or, il faut que l’école publique ait des moyens pour assurer sa mission. Comment ne pas s’indigner des 67 fermetures de classes de primaire envisagées dans le Finistère et de la suppression envisagée de 30 postes dans le premier degré ? Là où pour la rentrée de septembre 2024, 40 postes de profs pourraient être supprimés dans le secondaire public.

Nous entendons votre dénonciation de la carte scolaire Monsieur le Président et nous ne doutons pas que vous voterez contre cette proposition en CDEN présidé par la Dasen ?

Dans nos Conseils d’administration de collèges, professionnels et parents votent des motions très fermes contre la mise en place sans aucune concertation et à l’opposé des préconisations des pédagogues et scientifiques de l’éducation de la réforme des groupes de niveaux en Français et en Mathématiques. Les chefs d’établissement s’arrachent les cheveux pour comprendre comment appliquer cette réforme sans désorganiser complètement leurs établissements.

Ces groupes de niveaux vont accentuer dès la fin du CM2 le tri et l’orientation précoces des élèves, là où à l’inverse l’entraide entre pairs de niveaux scolaires différents est un facteur de meilleure réussite pour tous. La mise en place des groupes de niveaux risque également de conduire à la suppression de nombreuses options dans plusieurs petits collèges, ou collèges ruraux et populaires, et donc de renforcer les déséquilibres territoriaux en matière scolaire.

Favoriser la mixité sociale à l’école et la réussite de tous les enfants, faire de l’école un outil d’émancipation, cela suppose à notre sens de concentrer des moyens importants sur l’école et les collèges publics. Nous attendons que le Conseil départemental soutienne plus fortement les actions éducatives, les séjours d’intégration, qu’il active tous les leviers pour améliorer le bien-être des collégiens, la cohésion sociale, l’ouverture d’esprit…. Nous regrettons qu’avec votre majorité, l’effort financier ne soit pas davantage fléché vers les établissements garantissant la mixité sociale. Nous continuons à déplorer, le système de soutien à la cantine et de bouclier tarifaire pour les élèves boursiers, qui profite deux fois plus en volumes financiers aux établissements privés alors que ceux-ci comptent deux fois moins d’élèves boursiers.

Pour rappel : 75 986€ d’aide à la restauration pour les écoles publiques  pour 17 148 collégiens en 2023 et 165 924€ pour les écoles privées pour 14 665 collégiens en 2023 toujours.

Intervention sur le budget  2024 du département et plus particulièrement le bloc de moyens généraux comprenant les dépenses de personnel:

Les 3 blocs thématiques (Action sociale, Economie et attractivité, Cadre de vie) voient des évolutions importantes dans le budget 2024 :

- Action sociale : les besoins d’accompagnement des finistériens s’accroissent, notamment dans l’accompagnement des plus jeunes (politiques liées à l’enfance) et dans l’accompagnement du handicap. Cela appelle à renforcer l’organisation de l’action publique dans ces secteurs. Par ailleurs, le travail social ne peut exclusivement s’adresser depuis Quimper : d’où une organisation décentralisée en Territoires d’Action Sociale dont le maillage fort et la proximité des habitants appellent à un renforcement des moyens humains

- Economie et attractivité : vouloir légitimement engager de nombreux travaux dans le secteur des mobilités (80M€ de travaux à coordonner sur les routes départementales, 50M€ de travaux sur les itinéraires cyclables d’ici 2034) nécessite d’ajuster les effectifs pour permettre de de réaliser ces travaux et tenir ces plannings ambitieux.

- Cadre de vie : Intensifier les travaux dans les collèges du Finistère, accélérer la transition écologique du Conseil départemental se traduit inévitablement par un ajustement des moyens humains sur ces politiques.

- Renforcer les moyens humains dans les territoires d’actions sociale : vous faites l’inverse, en réduisant les moyens dans les 3 territoires d’action sociale. Nous nous inquiétons d’une potentielle baisse des moyens humains dans les DTAS

- Porter une forte ambition sur le rythme de l’action publique du Conseil départemental, c’est avant tout pouvoir donner un cap clair avec les moyens associés.

- Pourtant, quelles évolutions dans le champ des ressources humaines sont inscrites dans votre budget primitif 2024 ? Une baisse du nombre d’agents titulaires de la fonction publique, et un recours massif à des agents contractuels. Est-ce ainsi que l’on planifie de manière responsable, durable et sécurisante l’action publique des prochaines années ?

- Dans votre document budgétaire vous indiquez fixer une priorité à l’optimisation du recours aux agents non-titulaires (citation page 81 du rapport budgétaire). Ca, c’est ce que vous dites ! Mais dans la réalité, en 2 ans vous avez plus que triplé le nombre d’agents non-titulaires (x 3,5 en passant de 78,01 emplois budgétaires non titulaires, à 283,81 !) Ca, c'est ce que vous faites !

- L’évolution budgétaire des dépenses de personnel montre une évolution significative sur ces 2 dernières années (149,4M€ en 2022 - 165,8M€ en 2024 soit +16,4M€ d’augmentation de la masse salariale). Cela est principalement dû aux légitimes réévaluations du points d’indices et d’évolutions de statut légitimes, mais c’est aussi lié à votre recours massif à des agents non-titulaires dont les rémunérations ne sont pas toujours cohérentes avec celles des agents titulaires. En d’autres termes, maîtriser la masse salariale comme vous l’évoquez, c’est en premier lieu en garantissant des rémunérations justes aux agents du Conseil départemental, et constituer des équipes avec des agents titulaires de la fonction publique.

- Fixer un cap, donner les moyens associés c’est garantir l’adéquation entre les politiques votées et les moyens humains pérennisés grâce à des agents titulaires de la fonction publique. Vous faites tout l’inverse : vous placez la barre haute mais vous ne vous dotez pas d’une échelle suffisamment haute pour y parvenir.

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 07:16
Suppression de 65 classes dans le premier degré dans le Finistère – La fédération du PCF du Finistère dénonce vigoureusement cette fragilisation de nos écoles et soutient le mouvement de contestation
Suppression de 65 classes dans le premier degré dans le Finistère – La fédération du PCF du Finistère dénonce vigoureusement cette fragilisation de nos écoles et soutient le mouvement de contestation

Mardi 13 février 2024, des parents et des enseignants seront mobilisés pour défendre l’école publique qui est une nouvelle fois violemment attaquée, en particulier dans le Finistère. La fédération du PCF du Finistère dénonce vigoureusement la fermeture prévue de 65 classes du département et soutient ce mouvement de contestation. Les indicateurs sociaux montrent que le fossé se creuse entre le privé et le public, et le seul moyen de réduire cette fracture sociale organisée est de diminuer les effectifs dans les classes des écoles publiques.

Cette année, comme déjà l’année passée, la DASEN a pris le parti de mentir sur les effectifs réels des écoles publiques pour s’arroger le droit de fermer des classes. La confiance est rompue, halte au mépris !

Une pression intenable va continuer de s’installer dans les écoles publiques, directement en concurrence avec le privé, devant la concentration progressive de toutes les difficultés sociales dans le public, fracturant un peu plus à chaque carte scolaire notre société.

Le PCF29 se tiendra aux côtés des parents et des syndicats qui appellent à la grève (SUD éducation, CGT éduc’action et SNUipp29) mardi 13 février à 11h devant la DSDEN du Finistère pour dire STOP ! Reprenons la main sur notre école!

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11 février 2024 7 11 /02 /février /2024 12:15
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet
Photos de l'AG du PCF Finistère à Kernével ce samedi 10 février 2024 en présence de Vincent Boulet

Une chaleureuse assemblée générale de la fédération du Finistère du Parti communiste français (860 adhérents, dont 63 nouvelles adhésions au PCF dans le Finistère en 2023) à Kernevel ce samedi 10 février, en présence de Vincent Boulet, dirigeant national du PCF, responsable du secteur International et coordonnateur du Projet du PCF pour les Européennes de juin 2024. 70 camarades y ont participé. L'AG avait été ouverte par Jacques Rannou, maire délégué de la commune associée de Kernevel (première commune à faire élire une femme maire dans le Finistère, et elle était communiste: Marie Mahé, ancienne résistante) et secrétaire de la section de Rosporden. Le maire de Rosporden, Michel Loussouarn, par ailleurs notre collègue dans le groupe de gauche au Conseil Départemental, nous a fait le plaisir de nous saluer le midi pour l'apéritif. Merci à notre camarade de la section du PCF Carhaix-Huelgoat Hervé Ricou pour ses photos et merci à tous les camarades qui ont pu se rendre disponible à cette assemblée générale du PCF Finistère dans le sud-Finistère et à Vincent Boulet pour ses exposés très clairs, riches et stimulants sur les enjeux des élections européennes et de la situation internationale.

 

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11 février 2024 7 11 /02 /février /2024 06:31

 

 

L’agriculture européenne et française doit nourrir près de 450 millions d’habitants de l’Union européenne et 68 millions de Français. Mais le modèle agricole actuel est en échec : il ne permet ni de garantir un revenu décent aux agriculteurs, ni d’assurer la souveraineté alimentaire de la France, ni de répondre au défi écologique !

Le constat est simple et accablant : les agriculteurs et agricultrices travaillent pour nous nourrir, mais nombre d’entre eux n’arrivent plus à vivre de leur travail ! Les revenus agricoles sont très bas, autour de 1 100 euros en moyenne nationale, mais avec des disparités très fortes en fonction des productions et des structures. 10 % des éleveurs gagnent moins de 800 euros par mois et 25 % sont sous le seuil de pauvreté. 20 % des agriculteurs ne dégagent quasiment aucun revenu. Rappelons que pour obtenir des revenus aussi faibles, leur temps de travail dépasse souvent 50 à 60 heures par semaine.

Un problème est au cœur de cette situation : les prix. Si les lois Egalim ont permis davantage de transparence sur les coûts de production, elles n’ont pas permis d’en finir avec les marges scandaleuses de l’industrie agro-alimentaire et de la grande distribution.

Dans ce contexte, il est clair que la suppression de la détaxe sur le gazole non routier, la hausse du coût de l’énergie qui touche les agriculteurs comme tous les Français et nombre de mesures de la loi de finances 2024 que nous avons combattue au Parlement, ne feront qu’aggraver la crise. Au-delà du recul du gouvernement sur le GNR, il faut annuler toutes les mesures qui rendent la vie toujours plus chère.

Hors l’enjeu des prix et des charges qui pèsent sur le monde agricole, c’est l’ensemble du modèle néolibéral, où le libre-échange règne en maître, qui affaiblit l’agriculture française et détruit l’environnement. Il est d’autant plus urgent de changer de politique que la moitié des exploitations devront être transmises d’ici 10 ans, pour cause de départs en retraite. Si rien n’est fait, elles ne trouveront pas preneur.

Les politiques de l’Union européenne ne protègent pas notre agriculture. Au contraire, elles aggravent la situation, tant par la frénésie du libre-échange que par une Politique agricole commune (PAC) qui encourage la course au gigantisme des exploitations et la spécialisation des producteurs comme des régions agricoles, sans se soucier de garantir des prix rémunérateurs aux agriculteurs, de préserver la biodiversité et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L’heure est à un Grenelle de l’agriculture pour construire un pacte d’avenir avec tous les agriculteurs de notre pays, en les associant directement aux grandes décisions et à la gestion de nouveaux outils d’intervention.

 

Nos 15 propositions

Nous commencerons par revenir sur l’ensemble des mesures de la loi de finances 2024 qui rendent la vie toujours plus chère : maintien de la détaxe sur le gazole non routier, suppression de la hausse des tarifs de l’énergie et des franchises médicales...

 

Garantir un travail rémunérateur et une pension digne aux agriculteurs et agricultrices

1. Instaurer des offices publics qui, production par production, seront chargés d’établir un prix plancher, soit un prix minimum versé au producteur. Mettre en place des conférences permanentes territoriales associant la profession agricole, les filières, les pouvoirs publics et la société civile qui permettront la fixation démocratique d’un prix d’objectif, couvrant les coûts de production des agriculteurs. Instaurer un coefficient multiplicateur entre prix d’achat aux producteurs et prix de vente aux consommateurs pour encadrer les marges de la grande distribution.

2. Mettre en place un régime public agricole d’assurance et de gestion des risques climatiques, sanitaires et environnementaux, géré par les acteurs de l’agriculture et l’État et non pas par le secteur assurantiel et bancaire privé.

3. Porter toutes les retraites agricoles à un minimum de 85 % du Smic dans un premier temps puis au niveau du Smic.

 

Protéger nos agriculteurs face à l’ouverture des marchés agricoles

4. Remettre en cause les traités de libre-échange et porter de nouveaux accords de coopération agricole, pour en finir avec les importations de produits alimentaires provenant de pays qui ne respectent pas les mêmes normes sanitaires et environnementales que celles exigées à nos producteurs. Convoquer également en urgence une conférence européenne sur les conséquences agricoles et alimentaires de la guerre en Ukraine.

5. Garantir la traçabilité par l’étiquetage de l’origine pour tous les produits agricoles en imposant l’obligation de la mention d’origine des produits alimentaires pour tous les produits bruts ou transformés. C’est une exigence indispensable pour défaire l’opacité qui règne dans les échanges et une demande très forte des consommateurs comme des producteurs européens, notamment vis-à-vis des productions extracommunautaires importées.

6. Activer systématiquement les clauses de sauvegarde dès qu’une production française fait face à une distorsion de concurrence en matière sanitaire ou environnementale, et exiger le respect de la réciprocité des normes pour tous les produits entrant sur le marché français.

7. Définir des calendriers d’importation pour protéger les productions françaises en fonction de leur saisonnalité et leur arrivée sur le marché face à des productions importées moins-disantes.

8. Créer une police de la sécurité alimentaire européenne dotée de vrais moyens de contrôle aux frontières, comme à l’intérieur de l’Union européenne, pour un contrôle large et réel de la qualité des produits agricoles commercialisés. Renforcer significativement, dans le même temps, les services publics nationaux de contrôle que sont la Douane et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudeurs (DGCCRF), tout particulièrement en nombre d’agents.

 

Développer l’agriculture française pour manger sain et à sa faim : objectif 500 000 agriculteurs en 2030 !

9. Doubler les fonds de la dotation d’installation des jeunes agriculteurs avec une attribution tenant compte des critères d’emploi sur l’exploitation, d’éco-conditionnalité et de durabilité avec l’objectif de permettre plus d’une installation pour un départ. Lancer un grand plan de relance de l’enseignement agricole public et de valorisation des apports de la recherche agronomique jusqu’à l’exploitation, en portant à la fois un soutien spécifique à la formation initiale mais aussi un véritable droit à la formation continue tout au long de la vie professionnelle.

10. Assurer une répartition des aides de la PAC selon d’autres critères permettant d’assurer le maintien et le développement des exploitations familiales et de petite taille : plafonnement et dégressivité des aides en soutenant prioritairement les premiers hectares et en les couplant avec les premiers volumes de production.

11. Créer un fonds alimentaire national doté de 10 milliards d’euros annuels, alimenté par l’État et par une contribution spécifique sur les revenus financiers de l’agroalimentaire, de l’agrofourniture et de la grande distribution, pour développer une restauration scolaire et collective avec des productions locales et de qualité à un prix accessible à toutes et tous.

12. Changer le rôle des banques et réorienter le crédit bancaire qui étrangle les exploitants agricoles et les pousse au surinvestissement et au productivisme, avec :

- un grand plan d’installation des jeunes agriculteurs, assorti de prêts à taux négatif sur des critères écologiques et sociaux, refinancés par la Banque centrale européenne ;

- une renégociation des dettes, jusqu’à certaines annulations, conditionnée là encore au respect de critères sociaux et écologiques ;

- une aide à la transformation agro écologique (dont la mise à niveau aux normes environnementales) avec des prêts à taux négatifs, financés par un fonds public de bonification, privilégiant le secteur mutualiste, refinancé par la BCE, sous condition d’engagements écologiques et sociaux précis, suivis en lien avec les conférences permanentes.

 

Engager vraiment la transformation agro écologique

13. Soutenir l’élevage herbager au moyen d’une aide couplée spécifique. Les prairies permanentes contribuent en effet au stockage du carbone et abritent une riche biodiversité.

14. Soutenir toutes les pratiques permettant d’améliorer la fertilité et de stocker du carbone dans les sols : polyculture-élevage ; mise en place de couverts végétaux intermédiaires ; agroforesterie…

15. Reconstruire un plan de sortie efficace des usages des pesticides de synthèse et de réduction de notre dépendance aux intrants, sur la base d’un accompagnement systématique de l’ensemble des agriculteurs (intégration des surcoûts économiques et des besoins en travail supplémentaire dans la définition des coûts de production et des prix d’achat, soutien de long terme à la déspécialisation agricole à l’échelle des exploitations comme des régions agricoles).

 

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9 février 2024 5 09 /02 /février /2024 16:17
Manifestation pour Gaza ce samedi 10 février à Brest - Place de la Liberté à 14h30
Manifestation de solidarité avec le peuple palestinien à Gaza alors que le criminel de guerre Netanyahou annonce une offensive contre Rafah, dans le sud de Gaza, où se trouvent un million 300 000 civil.es , forcé.es de s'y rendre par l'armée israélienne.

Samedi 10 février à 14 h 30 place de la Liberté.
 
La ville de Rafah sous les bombes, 
pour Gaza, manifestons ce samedi 10 février à BREST !
 
L’armée israélienne a intensifié jeudi ses frappes sur le ville de Rafah dans le sud de la bande de Gaza. C’est là, à la frontière fermée avec l’Égypte, que s’entassent 1,3 million de Palestiniens dont la grande majorité sont des personnes déplacées de force par les bombardements israéliens des derniers mois. Le Premier ministre, criminel de guerre, Benyamin Netanyahou a pourtant ordonné à ses troupes de préparer une offensive contre ce territoire, annonçant un nouveau désastre humanitaire.
 
Il faut écouter le témoignage du docteur Raphaël PITTI, cela ne vous prendra que 12 mn, et c'est terrible, mais c'est la réalité de ce nouveau massacre annoncé :
 
Il y 2 semaines la Cour internationale de justice rendait ses décisions et la réponse d'Israël fut les attaques contre l’UNRWA ainsi que des frappes et attaques plus violentes, avec un risque de génocide en cours à Gaza.
 
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9 février 2024 5 09 /02 /février /2024 16:00
Vincent Boulet, responsable du secteur International du PCF, dirigeant national chargé de l'animation du Projet politique du PCF pour les élections européennes, participera à l'AG du PCF Finistère le 10 février à Kernevel

Vincent Boulet, responsable du secteur International du PCF, dirigeant national chargé de l'animation du Projet politique du PCF pour les élections européennes, participera à l'AG du PCF Finistère le 10 février à Kernevel

Vincent Boulet à une AG du PCF à Pont-de-Buis en 2018 sur les enjeux de la gauche européenne

Vincent Boulet à une AG du PCF à Pont-de-Buis en 2018 sur les enjeux de la gauche européenne

Européennes, comité de soutien du PCF et de la liste de Léon Deffontaines : mobilisons-nous !

Cher.E.s camarades,

Nous êtes chaleureusement convié.e.s

le samedi 10 février : 9h30/16h30 :

à l'Assemblée Générale du PCF Finistère avec Vincent Boulet, responsable du secteur international du PCF et coordonnateur du projet pour les Européennes.

Soyons nombreux pour débattre et approfondir sur le projet communiste pour l'Europe.

Inscription pour ajuster le nombre de repas : federation@29.pcf.fr

C'est à Kernavel, dans la salle polyvalente, place de l'église

Léon Deffontaines, notre tête de liste Européennes, sera normalement présent le mercredi 27 mars dans le Sud-Finistère dans le cadre de la campagne Européennes (visite d’un port du pays bigouden, inauguration du local de Quimper, et meeting à Quimper).

Merci à tous ceux qui le peuvent et le souhaitent de s’inscrire sur la liste du Comité de soutien public à la liste de rassemblement conduite par le PCF et Léon Deffontaines pour les élections européennes du 9 juin. Notre résultat dépendra de notre mobilisation collective.  Inscription avec noms prénoms - qualités/profession - commune : federation@29.pcf.fr / dupont.ismael@yahoo.fr

La liste des Européennes fera l’objet d’un vote au Conseil National du PCF ce week-end, le samedi 3 février et d’un vote des adhérents dans les sections les 8, 9, 10 mars.

Fraternellement,

Ismaël Dupont, secrétaire départemental

AG du PCF Finistère à Kernevel en 2021 (70 personnes y avaient participé)

AG du PCF Finistère à Kernevel en 2021 (70 personnes y avaient participé)

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