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26 novembre 2018 1 26 /11 /novembre /2018 06:06
En exclusivité, la nouvelle affiche du PCF dévoilée aux Congressistes à Ivry-sur-Seine avec notre nouveau logo et des camarades de lutte et de fraternité!

En exclusivité, la nouvelle affiche du PCF dévoilée aux Congressistes à Ivry-sur-Seine avec notre nouveau logo et des camarades de lutte et de fraternité!

Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)

Philippe Boyssou, le maire communiste d'Ivry-sur-Seine, nous a a scotché par l'humanité, l'intelligence de ses interventions et de ses combats pour la dignité des classes populaires, des Roms, des réfugiés, au service d'une autre idée de la société, de la justice, et de l'humanité. Avoir des maires communistes militants de cette qualité et générosité là, comme Philippe Boyssou, Philippe Rio, Patrice Bessac, Mériem Derkaoui, avoir des parlementaires de la qualité de ceux que nous avons, ça regonfle chaque coco pour donner de soi-même dans des conditions plus difficiles électoralement car c'est là qu'est l'honneur de la politique et de la gauche!

Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)

Cecile Cukierman et Fabien Gay ont animé avec punch, humour, émotion et brio tous les intermèdes du congrès, donnant la parole à nos grands témoins, les lutteurs ordinaires de la vie sociale. L'engagement de nos parlementaires - André Chassaigne, Pierre Darhéville, Eliane Assassi, Laurence Cohen, Cathy Apourceau Poly, et d'autres en dehors bien sûr de Pierre Laurent et Fabien Roussel, - a été décisif pour mettre ce congrès sur de bons rails.

Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)
Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)

Témoignage bouleversant d'Assa Traoré au congrès d'Ivry du PCF sur la mort de son petit frère le jour de son anniversaire, petit-fils de deux tirailleurs maliens de la guerre 14-18, l'un mort au combat, l'autre amputé, mort des suites de violences policières à l'occasion d'un contrôle d'identité qui a dégénéré. Le ministère de l'intérieur a tout fait pour écarter les preuves des causes de la mort d'Adama Traoré. Assa a dit combien les mairies communistes avaient aidé au combat pour la vérité et la justice sur cette bavure policière criminelle.

la délégation du PCF Finistère

la délégation du PCF Finistère

Daniel Boudin

Daniel Boudin

Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)
Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)
photo Yvonne Rainero - intervention d'Ismaël Dupont

photo Yvonne Rainero - intervention d'Ismaël Dupont

J'ai eu l'honneur de m'exprimer 3 minutes pour  la dernière prise de parole du Congrès (c'était Yannick Nadesan, de Rennes, qui avait fait la première prise de parole des délégués) avant la prise de parole de Fabien Roussel et le premier vote sur l'état de la liste proposé au CN - dimanche 25 novembre, Ivry-sur-Seine:

"Au regard des périls que laissaient entrevoir l'avant-congrès, de l'échauffement des esprits pendant plusieurs semaines, et au-delà de certains phénomènes qui ne sont que l'écume des choses, notre congrès est réussi, je dirais même qu'il est extraordinaire.
Grâce à une intelligence collective, à l'esprit de responsabilité des uns et des autres, au désir commun d'en sortir par le haut et de se rassembler, nous sommes parvenus à démentir les pronostics les plus pessimistes.
Surtout, collectivement, nous avons su répondre à l'exigence des adhérents communistes, exprimée fortement lors des congrès de section et congrès fédéraux:
- une exigence d'unité
- une exigence de transformation profonde et d'enrichissement de la base commune
- une exigence d'avoir un texte qui rassemble le meilleur de ce que portent les communistes. Qui donne une visée claire de nos objectifs.
Nous avons de quoi être fiers de ce que nous avons produits.
Bien sûr, le plus dur reste à faire et un travail collectif très important doit être conduit, un travail d'invention et d'imagination aussi. Nous avons à construire une direction efficace qui renforce notre activité, notre visibilité, notre influence. Les enjeux sont énormes pour rendre un espoir à notre peuple, au peuple de gauche, aux travailleurs, pour faire échec aux politiques capitalistes et à la progression très inquiétante de l'extrême-droite, car le ventre de la bête immonde, plus que jamais, est fécond.
Un grand merci et un salut fraternel à Pierre Laurent. Félicitations
à Fabien Roussel.
Je lui souhaite pleine réussite, je souhaite avec lui notre pleine réussite.
Courage et sagesse, camarade!"

Je suis intervenu sinon en début de Congrès pour saluer l'esprit d'unité qui avait lancé le congrès et le travail de la commission texte pour transformer et enrichir le texte en tenant compte des remontées des amendements des fédérations et des sections. Je suis intervenu aussi sur notre travail autour de la culture et de l'éducation populaire dans le Finistère, à Morlaix et Quimperlé notamment, son sens et ses modalités, ainsi que sur la question de l'organisation militante, de la vie des sections, de la nécessité d'un CN qui se penche sérieusement sur ces questions. A la clôture du Congrès, avec le vote de la liste conduite par Fabien Roussel pour le Conseil National, j'intègre le Conseil National avec deux autres bretons: Stephanie Missir (22), Amar Bellal (35). Merci aux camarades pour leur confiance. On va se retrousser les manches!

Ismaël Dupont.

Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)
Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)

Congrès d'Ivry, 23-24-25 novembre. Notre nouveau secrétaire national Fabien Roussel s'est exprimé avec détermination pour un Parti Communiste qui mette la question du pouvoir d'achat, de la lutte contre les profits délirants du capital, l'évasion fiscale, pour la défense de la ruralité et des services publics de proximité au cœur du débat politique. Tous ses gestes pendant le Congrès ont été marqués au sceau de la responsabilité, pour le rassemblement, l'unité et l'efficacité des communistes. Nous serons tous unis avec Fabien pour redonner un nouvel élan aux combats de notre parti.

Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)
Nous sommes la France qui compte en centimes. La France qui perd du pouvoir d'achat, la France qui veut un meilleur partage des richesses" Ian Brossat, tête de liste du PCF aux Européennes.

Nous sommes la France qui compte en centimes. La France qui perd du pouvoir d'achat, la France qui veut un meilleur partage des richesses" Ian Brossat, tête de liste du PCF aux Européennes.

Ian Brossat, tête de file PCF pour les Européennes, soutien l'initiative des Amis de Martha Desrumaux pour ouvrir le Panthéon au monde ouvrier. – avec Ian Brossat.

Ian Brossat, tête de file PCF pour les Européennes, soutien l'initiative des Amis de Martha Desrumaux pour ouvrir le Panthéon au monde ouvrier. – avec Ian Brossat.

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26 novembre 2018 1 26 /11 /novembre /2018 06:01
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes

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26 novembre 2018 1 26 /11 /novembre /2018 05:54
Bientôt sur les panneaux d'affichages de vos villes et villages: le nouveau logo du PCF

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25 novembre 2018 7 25 /11 /novembre /2018 21:45
Frais d’inscription : une fois de plus, Macron déclare la guerre aux étudiant.e.s (Union des étudiants communistes)

La Cour des comptes met finalement sur la table l’augmentation des droits d’inscription à l’université, suite logique de la sélection, comme l’UEC a pu alerter à ce sujet depuis plusieurs mois. La première mesure en ce sens est déjà discutée par le gouvernement, avec la hausse des frais d’inscription des étudiant.e.s étranger.e.s hors UE.

Une même logique sous-tend ces mesures : ce serait aux étudiant.e.s, et non à la société, d’investir dans l’enseignement supérieur pour augmenter leurs qualifications et avoir un diplôme reconnu. Cela justifierait d’écarter des centaines de milliers d’étudiant.e.s des bancs de l’université, et de pousser le reste à l’endettement sur plusieurs années tout en travaillant à côté de leurs études. Aux Etats-Unis, c’est justement la surenchère de la dette étudiante qui risque d’engendrer la prochaine crise financière mondiale, les étudiant.e.s et les familles ne pouvant plus supporter une telle charge.

En France, dès aujourd’hui, les étudiant.e.s doivent s’organiser face aux mesures qui s’annoncent dès le semestre prochain : opposons aux manœuvres du gouvernement des revendications claires et unies, et faisons le plier :

L’université doit être gratuite pour tou.te.s celles et ceux qui y étudient !
– Exigeons l’investissement de 2 milliards d’euros supplémentaires par an dans l’enseignement supérieur et la recherche, avec une juste répartition entre les établissements.
– Ce n’est pas aux étudiant.e.s de payer pour leur formation : l’Etat doit reconnaître la période d’études et garantir la mise en place d’un salaire étudiant !

 

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25 novembre 2018 7 25 /11 /novembre /2018 19:52
Photo Ismaël Dupont

Photo Ismaël Dupont

Congrès d'Ivry, 23 novembre - PIERRE LAURENT :  Je crois plus à la dignité de la politique qu’à la politique du spectacle

Première intervention de Pierre Laurent au Congrès du PCF à Ivry-sur-Seine le vendredi 23 novembre

PIERRE LAURENT : " Je crois plus à la dignité de la politique qu’à la politique du spectacle "

Cher-es camarades,

Bienvenue à notre, à votre congrès. Merci aux militant-es qui ont œuvré pour sa réussite, aux camarades du Val-de-Marne, aux élus communistes du département et à son président Christian Favier, merci à cette belle ville d’Ivry-sur-Seine et à son maire Philippe Bouyssou de nous accueillir dans cette commune si chère à notre coeur.

Notre congrès, nous le voulions « extraordinaire ».
Pas seulement parce qu’en juin 2017, quand j’en ai fait la proposition devant le Conseil national, je souhaitais que notre calendrier ordinaire soit bousculé. « Extraordinaire », parce que les évolutions du monde et de l’Europe le sont chaque jour un peu plus.

« Extraordinaire », parce que l’élection d’Emmanuel Macron accélérait subitement une recomposition politique dont nous mesurions les dangers au lendemain d’un second tour piégé entre ce candidat de la haute finance et la cheffe du Front national.

« Extraordinaire » parce que l’amère frustration laissée par la campagne présidentielle chez les communistes, ses conséquences sur nos résultats législatifs, bien que nos deux groupes parlementaires à l’AN et au Sénat soient confortés et constituent aujourd’hui un atout de taille, risquaient d’handicaper notre capacité à faire face de manière offensive à cette situation si nous n’avions pas décidé de tout remettre à plat.

Il y a un an tout juste, nous nous donnions donc une feuille de route pour mener à bien cette ambition. Un an de travail, de réflexions, de rendez-vous thématiques, de votes et de débats sans concessions . Un an de luttes qui nous a vus nous dresser sans faille face aux attaques du pouvoir Macron. Et au bout du compte, nous voilà , devant de nouveaux choix pour affronter l’avenir.
Tout a confirmé le caractère « extraordinaire » de la situation. Oui, les questions posées au monde, à la société, à la France, à nous-mêmes, les communistes, sont plus exceptionnelles que d’habitude.

La planète brûle, le GIEC tire toutes les sonnettes d’alarme, les peuples souffrent, le capital multinational se gave, les GAFAM veulent diriger le monde, nous dicter nos vies, contrôler nos données. La paix n’est plus un acquis mais une urgence. Le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie et l’exclusion se banalisent à nouveau.

Trump souffle sur toutes ces braises, affole le monde de ses provocations, et Macron l’invite, à parader en France le 14 juillet, puis le 11 novembre, évoque Pétain en « bon soldat », justifie un hommage honteux avant de se rétracter, jetant la confusion dans les repères historiques de notre peuple.

Régressions et menaces pour l’avenir de l’humanité et la planète, montée des populismes et fascismes à nos portes, en Europe et outre atlantique, attaques brutales et concertées contre l’expression populaire et démocratique, nous vivons un inquiétant et incessant chaos politique.

Ce monde d’inégalités extrêmes, ceux qui le font vivre de leur travail n’en supportent plus les injustices criantes, ni l’inefficacité et les gâchis grandissants.
Les plus grandes fortunes se réunissent à Cannes pour étudier les meilleures ficelles de l’évasion fiscale ; et au large de la même côte, la Méditerranée se transforme en cimetière, l’Aquarius dérive dans le mépris et l’indifférence des autorités françaises et européennes.
Dans le pays éclate la colère des gilets jaunes contre le racket des taxes sur le carburant, qui rançonnent le pouvoir d’achat des salariés-automobilistes, et à quelques milliers de kilomètres, au Japon, le patron du groupe automobile Renault-Nissan est pris la main dans le sac d’une escroquerie massive à l’impôt, lui qui gagne en une année les salaires de vies entières de ses ouvriers et techniciens.
Le diesel, l’essence, le fioul domestique augmentent jusqu’à l’étranglement, mais les bus Macron circulent, la SNCF est attaquée dans ses fondements de service public. Et partout les salaires sont bloqués, les retraites sont attaquées par la hausse du pouvoir d’achat. Les profits du CAC 40 flambent et les cadeaux fiscaux au capital sont la règle. La loi du fric ne respecte rien, ni les humains, ni les urgences de la planète.

La dignité humaine est bafouée. Du berceau au cimetière, de l’école à l’hôpital, rien de ce qui fait la vie n’est censé échapper au diktat de la finance . Tout est marchandise : le travail, le corps humain, les valeurs morales, les sciences, la culture, le sport, la Justice…

Le monde capitaliste va dans le mur. Jamais l’exigence d’un autre modèle productif, d’un nouveau mode de développement social de l’humanité, d’une refonte écologique et culturelle de la production et de la consommation ne s’est imposée avec une telle actualité. Jamais elle n’a pourtant été autant bafouée, réprimée par les logiques dominantes. Et dans les impasses du système, grandissent les lourdes tendances des réponses autoritaires, des extrêmes-droites identitaires, des populismes sans espoir. Ce monde est de plus en plus dangereux.

Il place nos sociétés, notre pays en situation de bascule permanente.
D'un côté, des millions de gens s’interrogent, cherchent, à travailler et à vivre autrement, à inventer une autre société. L’exigence d’égalité, de respect de son travail, nourrit quantité de luttes sociales, les marches pour le climat se renforcent, les femmes revendiquent leur droit à sortir des logiques patriarcales et des violences qui leur sont faites, les luttes pour un logement digne font irruption dans l’actualité.

La colère explose comme à Marseille, ou à La Réunion, devant le mépris et l’indifférence des autorités. Les initiatives de solidarité concrètes se multiplient, celle de nos élus qui, à Montreuil, réquisitionnent des locaux laissés vides par l’État pour sortir des travailleurs migrants de l’habitat indigne, celle de médecins ou de restaurateurs qui offrent des consultations ou des repas gratuits. Les ouvriers d’Ascoval, ou d’Arjo-Wiggins qui viennent de gagner après quatre ans de lutte le redémarrage de la production, fourmillent d’idées pour relancer l’industrie.
La jeune coopérative Mobicoop voit le jour aujourd’hui pour inventer une alternative sociale et solidaire aux plate-formes de covoiturage.

Oui, une autre société se cherche. Ces élans solidaires, ces initiatives, ces aspirations appellent les solutions démocratiques qui sont le cœur de notre projet communiste.
Mais combien aussi de colères populaires qui ne trouvent pas le chemin de luttes positives s’abîment dans ces accès de colère, dans des radicalités sans débouché, jetant parfois mêmes les uns contre les autres, comme on le voit dans certains incidents sur les barrages des gilets jaunes, comme y pousse aussi parfois le patronat quand il oppose à l’entreprise les salariés dans un referendum s’apparentant à un chantage à l’emploi.
Les forces libérales, l’idéologie individualisante du macronisme, les managements patronaux s’accommodent d’ailleurs fort bien de ces divisions nourries par les impasses de leurs propres réponses politiques.
Dans son dernier recueil, le poète franco-marocain Abdellatif Laâbi écrit : « De nos jours, on ne s'interroge plus/ on s'exclame ».
C'est en effet un des plateaux de la bascule.
Mais il y a alors deux côtés pour retomber de la bascule. Et c’est notre choix d’être une force qui contribue par sa proximité, son sens populaire, ses propositions, son attitude, ses actes, son savoir-faire rassembleur à faire pencher la bascule du côté de la démocratie et de solidarité, plutôt que de la violence et de la division, comme sait si bien le faire l’extrême-droite.

Les politiques libérales ne s'opposent pas aux réponses populistes ou d'extrême droite, elles se nourrissent les unes et les autres. Pour sortir de ce dangereux dilemme, dans lequel se trouve aujourd’hui enfermés nombre de peuples européens, c’est à construire un chemin de luttes pour l’humain d’abord que nous voulons être utiles. Un chemin de réappropriation sociale des richesses créées par le travail humain, un chemin de démocratie renouvelée, réinventée qui permette à chacun de reconquérir le pouvoir de décider, pour sa propre vie, pour les choix du pays, pour la planète entière.

Tout aujourd’hui va très vite, tout est chahuté, questionné de manière inédite : l'état de la société, des clivages de classe, l’avenir de la planète, le paysage politique, la nature des nouvelles forces en présence, la gauche, les conditions de construction d’une nouvelle majorité politique de changement à partir de cette situation…

Nous vivons en direct ces accélérations politiques depuis l’élection d’Emmanuel Macron.
Nous savions que la politique du Président de la République tournerait très vite le dos aux attentes qu’elle avait suscitées. Parce que son logiciel reste celui du service des grands intérêts capitalistes. Ce cap a été poursuivi à l’excès comme jamais. Le Président des riches et des premiers de cordée a très vite jeté le masque avec une arrogance qu’il fait mine aujourd’hui de modérer en parlant de changement de méthode.
Mais rien ne change en vérité.
Beaucoup de ceux qui avaient vu en Macron une issue possible à la crise profonde de la politique se détournent aujourd’hui de lui. Nous sommes entrés en quelque mois seulement dans une nouvelle étape du combat politique. C’est à partir de ce que cherche la société dans cette étape nouvelle, que nous devons nous déterminer, nous exprimer avec nos propositions.

Ces évolutions, nous ne faisons pas que les constater ; nous y avons contribué.
Nos mobilisations, aux côtés de beaucoup d’autres, contre les ordonnances et la casse du code du travail, dans tous les combats aux côtés des salariés d’Alstom, de Carrefour, des Buts, et de bien d’autres, notre engagement actif aux côtés des cheminots contre la déréglementation du service public ferroviaire, notre tour de France des hôpitaux et des ephad avec nos parlementaires, notre campagne au sein de l’appel de Grigny pour des mesures d’urgence pour les quartiers populaires, notre bataille contre l’asphyxie et la mise sous tutelle des communes, le rassemblement des Hauts de France pour l’égalité des territoires, les multiples batailles animées sur tout le territoire et par nos parlementaires…. ont tous à leur manière participé à révéler la dimension de classe de la politique d’Emmanuel Macron et de son exécutif.

L’affaire Benalla cet été a cristallisé elle aussi le rejet d’un pouvoir qui se croit tout permis, au dessus du peuple et du contrôle démocratique du Parlement. Elle a stoppé l’offensive macroniste pour réviser la Constitution. Notre serment du Jeu de Paume en juillet alors que Macron lançait son offensive devant le congrès à Versailles a été très utile.

Autre difficulté du pouvoir : la défiance des maires est maintenant maximum. Tout cela nous donne des atouts supplémentaires pour empêcher la révision monarchique de la République et de nos institutions à laquelle le président n’a pas renoncé.
La mobilisation démocratique sur ce terrain sera un des enjeux majeurs dans les mois qui nous séparent de toute la séquence des élections locales à partir de 2020. Cette bataille commence maintenant. Elle est même engagée.
Ainsi, dans toutes les batailles, nous sommes confrontés à ce défi politique. Comment transformer la défiance, la colère, l’exaspération grandissantes en une exigence de changements politiques touchant aux logiques de prédation et d’autoritarisme capitalistes. Nous voulons ouvrir le chemin d’une alternative à la politique Macron en France, qui ne soit pas le chemin de peur, de guerre sociale et de division du Rassemblement national de Marine Le Pen ou de la droite de Laurent Wauquiez mais le chemin d’une autre organisation des rapports humains, sociaux et démocratiques.
Comment engager cette voie nouvelle, comment en trouver les chemins, comment en trouver la force ? Voilà notre question.

Tel que que nous le concevons, le communisme est une immense mise en mouvement de la démocratie, en quelque sorte une démocratisation de la démocratie, qui doit permettre progressivement aux femmes et aux hommes, aux salariés, aux travailleurs de toutes conditions, aux citoyennes et citoyens, dans tous les domaines de leur vie sociale et personnelle, au travail et dans la cité, de se dégager de toutes les formes de dominations, d’aliénations ; de s’emparer des lieux de pouvoir, de les maîtriser et d’en créer de nouveaux pour créer du commun.
Qui décide comment travailler, au service de quels objectifs, dans l'intérêt de qui ? Qui décide comment produire, consommer, faire société dans la ville et sur tout le territoire ? Comment s'émanciper individuellement dans la solidarité du développement de tous ? Et comment restaurer cette « convivialité » sans laquelle la société se disloque en millions de vies dispersées…
Chacune de ces questions a droit à une réponse démocratique à mille lieues de la confiscation et de l'opacité des pouvoirs tels qu’ils s’exercent de nos jours. De nouvelles formes de démocratie et d'appropriation sociale, participatives, coopératives, délibératives, doivent étendre considérablement le champ actuel des pouvoirs populaires.
Le communisme est pour nous le mouvement de cette émancipation, un mouvement de conquêtes démocratiques, un processus de mise en commun des capacités humaines et des ressources naturelles démocratiquement décidée, progressivement construite, fraternellement consentie et sans cesse renouvelée.
Il y a dans les bouillonnements de la société d’aujourd’hui des « présuppositions » comme le disait Karl Marx ou des « futurs présents » comme les nomment Lucien Sève . Nous voulons les appuyer en libérant la société de ce qui les entravent et en changeant pour cela les rapports sociaux de domination.
La visée du Parti communiste touche donc à l’extension continue de ces potentiels d’émancipation, pour les droits humains, pour la mise en commun d’un progrès social, humain, solidaire, écologique pour tous, pour la liberté féministe, le refus de tout racisme, la maîtrise partagée des richesses, des pouvoirs et des savoirs et le droit à la paix.
Rendre possible le chemin de ces transformations, c’est cela notre stratégie, un chemin de luttes permanent, où l’appropriation populaire et consciente la plus large possible à chaque étape des transformations nécessaires est la clé de tout.
C’est ainsi que nous concevons le rôle du Parti communiste, au service de la construction permanente et toujours renouvelée de ces rassemblements transformateurs. Nous n’éclairons pas le mouvement populaire au sens où il faudrait le guider, nous éclairons ensemble, avec les citoyens, les travailleurs eux-mêmes acteurs des changements, les chemins de transformations possibles, avec nos propositions et nos analyses, sur les possibles comme sur les obstacles à lever, avec aussi la créativité populaire, syndicale, associative, citoyenne dont il nous faut sans cesse être à l’écoute.
Notre organisation peut appuyer, donner sens, faire s’épauler une multiplicité de luttes, de mouvements et d’initiatives, sur des terrains très divers, menées dans l’intérêt de l’immense majorité de la population pour des conquêtes citoyennes, des réformes de portée révolutionnaires et l’élargissement des droits. Et nos campagnes politiques fécondent ce mouvement en semant des idées nouvelles.
Nous avons donc à cœur de rassembler, c’est la marque indélébile du mouvement communiste. Et notre effort de rassemblement concerne à tout moment, et les forces politiques, et tout le corps social, intellectuel citoyen, sociétal.
C’est avec cet esprit de conquête et d’ouverture, que nous devons nous diriger vers un nouveau siècle communiste en 2020.
Nous avons besoin d’être un parti de mouvement, un parti d’initiatives populaires autonomes, un parti de culture et d’éducation populaires, un parti de conquête citoyenne qui permette au peuple de gagner des positions de pouvoir dans la société, dans les institutions, au travail et dans la cité. Un parti qui met l’union, le rassemblement devant les intérêts partisans et l’égo de ses responsables.
Notre organisation doit tout à la fois mener de grandes campagnes nationales et permettre d’initier, de faire grandir, de faire converger une multitude d’initiatives politiques décentralisées. Ce qui était difficile à concevoir hier, est aujourd’hui à notre portée si nous transformons notre mode de vie, nos règles et notre structuration en nous appuyant à la fois sur les engagements militants de terrain, sur les aspirations participatives et sur les outils numériques qui peuvent instantanément les mettre en relation.
Notre structuration locale est un atout essentiel. Elle permet aux communistes d’être ancrés dans les réalités quand tant d’autres décrochent de ces réalités. Non seulement nous ne voulons pas y renoncer mais nous voulons étendre encore ces réseaux militants locaux, aussi bien dans les cités populaires que les lieux de travail. Et nous voulons leur donner encore plus d’autonomie, en faire de véritables creusets d’initiatives.
Nous voulons pour cela mettre en permanence en direct tous nos adhérent-es, toutes nos structures de proximité, tous nos réseaux nationaux et transversaux d’activité et toutes celles et ceux qui dans la société veulent agir ou dialoguer avec nous.
C’est avec cet objectif que nous avons lancé le 5 novembre la nouvelle plateforme du parti « L’humain d’abord ». Elle donnera d’ailleurs à voir, dès le lendemain du congrès, l’ensemble des nouveaux éléments de communication et la nouvelle identification visuelle du parti qui vous sera présentée aujourd’hui en fin de journée.
C’est avec cette démarche d’ensemble, conquérante et rassembleuse, que nous allons aborder les échéances électorales à venir. J’ai dit un mot des échéances locales de 2020 et 2021, essentielles à mes yeux et dont notre congrès doit donner le signal de préparation sans attendre.
C’est évidemment le cas de l’élection européenne du 26 mai 2019, la première élection nationale depuis l’élection de Macron, que nous avons lancé avec notre chef de file Ian Brossat.
Ce serait plus que jamais une folie dans ce monde que de laisser le destin de l’Europe se jouer entre les forces libérales et les forces nationalistes et xénophobes : Macron ou Salvini, Macron ou Le Pen, c’est de toute façon le piège pour les peuples.
Le texte que nous allons discuter durant ces deux jours aborde, après beaucoup de discussions, avec clarté ces enjeux : non aux logiques destructrices des traités, oui à la refondation d’une Europe de la solidarité, voilà le cap clair sur lequel nous avançons avec la volonté d’ouvrir dans la lutte à chaque fois que nécessaire toutes les brèches possibles. Nous tendons la main à toutes les forces disponibles et du même pas nous avançons. Car le 26 mai c’est demain. Là aussi le congrès est notre signal d’entrée en campagne pour tous les communistes, unis et offensifs !

Cher-es camarades,
Notre congrès a mobilisé durant un an l’énergie et les intelligences de dizaines de milliers de communistes.
Il a , c’est vrai, avancé par a-coups successifs, et pas toujours dans la sérénité.
Il a intéressé mais aussi inquiété beaucoup de communistes, leurs faisant craindre pour notre unité tant les débats ont été parfois rudes, et les pratiques inhabituelles. Le moment est venu de recoller les morceaux et, avec ce congrès, de redonner sens à ces étapes successives pour y voir clair.
Nous avons vécu une année de travail intense, avec nos chantiers, nos assises et conventions sur le progrès social, le numérique, l’écologie, la culture, des travaux très riches et parfois sous-estimés.
Nous avons à la rentrée voté pour le choix de la base commune avec un message fort de changements nécessaires pour mieux affirmer le Parti communiste et conjurer le risque de son effacement.
Et, enfin, nous venons de vivre ces dernières semaines un travail intense sur le texte du Manifeste, pour l’enrichir profondément jusqu’à en écrire au final une nouvelle version que vous allez sous les yeux. Je me réjouis que beaucoup de nos innovations, laissées temporairement de côté lors du vote de la base commune, sont réintroduites dans le texte. Les questions qui faisaient le plus débat sur le bilan, la stratégie, l’Europe, la situation internationale, la conception du Parti sont éclaircies et considérablement enrichies. Rien n’est donc effacé mais tout est là rassemblé dans une nouvelle cohérence que chacun jugera dans notre discussion. Pour ma part, je veux saluer les communistes, les animateurs-trices de notre parti qui ont toujours cherché à avancer dans ces moments de débats avec esprit d’unité et de responsabilité. C’est un gage essentiel pour l’avenir.
Enfin, permettez moi de dire un mot sur la direction,, et le changement de secrétaire national qui vous sera proposé par la commission des candidatures avec la liste qu’elle construit.
Pour mettre en oeuvre nos choix avec efficacité, pour poursuivre les débats qu’appelleront leur mise en oeuvre dans les temps mouvementés que nous allons traverser, nous aurons besoin d’une direction nous rassemblant toutes et tous, une direction collective unie et solide. Nous allons sortir du congrès avec un texte amendé qui sera notre mandat commun. Le faire vivre va demander détermination , débat et créativité, et évaluation permanente. Le collectif de direction, avec la diversité qui va le constituer, sera essentiel pour affronter les enjeux qui sont devant nous.
J’ai beaucoup parlé avec Fabien ces dernières semaines, beaucoup écouté et consulté. Le choix que j’ai proposé lundi dans l’Humanité à l’adresse de la commission des candidatures, j’y ai beaucoup réfléchi avec le souci qui a été toujours été le mien de l’avenir du Parti. Oui, je crois qu’additionner nos forces et nos personnalités est le bon chemin pour unir le Parti.
Nous allons élire un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel. Fabien aura tout mon soutien pour réussir. Nous ne voulons ni d’une direction que refait le match en permanence, ni d’une direction godillot.
Nous voulons une direction de tout le parti, avec tout le monde pour être unis et inventifs dans les batailles à venir.
Pour ma part, je m’investirai à fond dans la responsabilité nouvelle qui va m’être confiée à la présidence du Conseil national si celui-ci confirme la suggestion que j’ai faite à Fabien et qu’a retenue dans son compte-rendu la commission des candidatures.
J’ai toujours dit trois choses à ce propos dont je ne me départis pas : 1) ce qui compte pour moi, c’est d’abord l’orientation adoptée ; 2) une bonne direction, c’est un collectif de direction, surtout au Parti communiste ; il aura besoin pour être solide d’expérience et de renouvellement. 3) le secrétaire national n’est pas une question taboue si nous veillons aux deux premières questions. J’ai tiré pour ma part les conclusions d’un débat qui risquait de nous cliver, d’autant que je proposais moi-même de préparer un changement rapide dans les 2 ans de secrétaire national.
Le renouvellement est un bon signal que nous envoyons, conforme à ce que nous voulons faire pour notre parti. Et ce signal est d’autant plus fort qu(‘il s’accompagne du rassemblement de nos forces auquel j’entends pleinement contribuer.

Oui, mesdames et messieurs les journalistes, mesdames et messieurs les commentateurs de la vie politique, nous ne sommes pas un parti comme les autres. Le débat chez nous n’est pas une guerre de chefs, les egos ne devancent pas l’intérêt général. C’est ce qui unit parce que nous sommes le parti des humbles, des modestes qui savent que divisés ils ne peuvent rien gagner.
Fabien a forgé son militantisme dans les terres ouvrières du Nord. Moi à Belleville, sur les terres de la Commune de Paris. Nous savons l’un et l’autre la valeur de la solidarité ouvrière. Ceux qui croient pouvoir nous diviser seront déçus. Vous pouvez compter sur moi pour cela.
Je voudrais pour terminer remercier tous les communistes, tout ce que vous m’avez apporté en huit années de secrétariat national depuis que Marie-George Buffet a choisi en 2010 avec la direction de l’époque de me confier cette responsabilité.
Chacune assume une telle responsabilité avec la personnalité qui est la sienne.
Je l’ai fait avec la passion du débat, du raisonnement, de la confrontation des idées, dans le respect et l ’écoute des autres. Je me suis plu à rester moi-même quand les médias voudraient tant nous formater et formater la politique.
C’est vrai, je crois plus à la dignité de la politique qu’à la politique du spectacle, et ce fut parfois un de mes talons d’Achille. Mais je serai là demain aux côtés de Fabien et de vous tous, la sincérité de mon engagement, de notre engagement intacte. Et face au cynisme des puissants, c’est là notre force. Ne l’oublions jamais.
Voilà, cher-es camarades, bon travail à tous, bon congrès, et bon courage à nous pour tous nos combats à venir!

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25 novembre 2018 7 25 /11 /novembre /2018 06:28

Le samedi 24 novembre 2018 des militants communistes du Pays de Morlaix étaient présents sur le marché de Morlaix pour distribuer un tract sur les élections européennes programmées le 26 mai 2019, tract pour présenter Ian Brossat candidat tête de liste du PCF à ces élections et quelque propositions du PCF.

En même temps étaient proposée la signature d'une pétition pour demander au gouvernement de revenir sur les hausses du prix du carburant et du fioul.

En même temps une information était proposée sur la Fête de l'Huma Bretagne qui se tient le samedi 1er décembre et le dimanche 2 décembre à Lanester.

Cette distribution a été l'occasion d'une rencontre avec les "Gilets Jaunes de Morlaix" venus en centre ville de Morlaix.

 

PCF MORLAIX - Distributions tracts sur le marché de Morlaix le samedi 24 novembre
PCF MORLAIX - Distributions tracts sur le marché de Morlaix le samedi 24 novembre
PCF MORLAIX - Distributions tracts sur le marché de Morlaix le samedi 24 novembre
PCF MORLAIX - Distributions tracts sur le marché de Morlaix le samedi 24 novembre
PCF MORLAIX - Distributions tracts sur le marché de Morlaix le samedi 24 novembre
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25 novembre 2018 7 25 /11 /novembre /2018 06:08

 

L’aveu du Président de la République porte loin ! « Je n’ai pas réussi à réconcilier les Français avec leurs dirigeants » a-t-il reconnu. Echec bien plus important et fondamental qu’il n’y parait.  La stratégie sur laquelle il a fondé sa « marche vers le pouvoir » en proposant la réconciliation du peuple avec les intérêts du monde des affaires lui revient comme un boomerang. La tentative « d’union nationale » pour adapter la France à la mondialisation capitaliste ne fonctionne donc pas. Tout comme ne fonctionnent plus ni l’enfermement des classes populaires dans des systèmes d’alternance entre les forces de droite et sociale-démocrates, ni leur version élaborée du « ni droite ni gauche », variante des grandes coalitions à l’œuvre en Europe.

A sa manière, M. Macron a cherché une coalition d’une partie de la gauche et de la droite au sein de ses gouvernements en organisant une stratégie de terre brûlée contre les partis politiques et les syndicats, tout en asphyxiant de nombreuses associations. Il commence à en payer le prix fort. Il n’y a pas en France de sainte alliance nationale possible pour une politique toute orientée vers le service de l’argent et contre le pouvoir d’achat, les services publics, le travail, l’environnement. C’est ce qui se manifeste dans les mouvements de protestation en cours de manière plus ou moins confuse mais déterminée. Ceux-ci sont le résultat d’une sédimentation des mécontentements contre les politiques menées depuis des années par les gouvernements successifs dont le seul programme se décide au sein du Conseil européen sur la base de traités chargés d’organiser la concurrence et les inégalités pour faire gonfler les capitaux.

Beaucoup de celles et ceux mobilisés samedi dernier l’avaient déjà été contre le traité européen de 2005. Nous sommes bien face à un mouvement de protestation, protéiforme certes, mais contestant des choix politiques. Ne pas lui répondre ne peut que continuer à exacerber les contradictions et les colères. C’est aussi contribuer à laisser croire que l’extrême droite ou la droite extrême qui tentent d’infiltrer le mouvement pourraient être des recours quand ces opportunistes sont non seulement coresponsables de la misère d’une large partie de ce peuple en action mais cherchent, de plus, à opposer les intérêts des classes populaires, un jour choyées et l’autre accusées d’être assistées. Ces forces n’ont pour seule proposition que de réduire la dépense publique, c’est-à-dire les moyens pour les services publics et les infrastructures routières ou ferroviaires. Etre utile en ce moment, c’est donc aider à l’unité populaire et à l’ouverture de perspectives novatrices de transformation progressistes.

Malheureusement, de larges pans des classes populaires ne sont plus aujourd’hui adossés aux structures collectives de gauche, politiques et syndicales. Elles évoluent dans un environnement qui, à force de combattre les idées progressistes, de promotionner les idées réactionnaires, de brouiller tous les repères et de faire le procès des syndicats,  risque de les entrainer vers des impasses mortifères. Mais leur profonde colère et leur désarroi, qui s’expriment dans un décor clair-obscur, ne gomment ni leur légitimité, ni leur potentiel égalitaire, pas plus que la force qu’ils recèlent.

La mèche a été allumée par la fiscalité à l’heure où le gouvernement a décidé d’en faire une arme décisive de son combat en faveur des plus riches. Le système fiscal est devenu sous les coups de boutoirs néolibéraux une hydre inégalitaire qui protège le capital et assomme les classes populaires par le biais d’impôts indirects toujours plus injustes et écrasants, d’une imposition sur le revenu qui concentre l’effort sur les bas et moyens salaires et d’une CSG qui frappe si durement les retraités.

A cela s’ajoute pour les familles une série de dépenses exponentielles et non compressibles, qui vont de l’énergie au transports, du logement à la santé, en passant par la téléphonie ou l’accès à internet et qui, mis bout à bout, représentent un fardeau pour les bas et moyens salaires. Ils sont des millions à compter « à l’euro près ». Le spectacle d’une richesse dégoulinante, d’un gouvernement qui n’a d’yeux que pour la finance et les secteurs industriels qui lui sont adossés, dans les télécommunications ou le numérique, ne peut qu’exaspérer une large part de la population qui se vit comme déclassée, condamnée au chômage et à la précarité, témoin des désindustrialisations et délocalisations et enfermée dans une trituration des territoires sous pression du capital qui la rend dépendante de l’automobile. C’est de dignité dont parlent aujourd’hui celles et ceux qui se font entendre.

La pression fiscale s’exerce alors que se dégradent les services publics, de l’éducation nationale aux hôpitaux, de la justice comme de la sécurité ou encore des collectivités locales saignées à blanc, tout en observant les classes fortunées créer, dans une démarche individualiste, leurs propres réseaux de solidarité, leurs propres stratégies d’évitement, jusqu’à profiter de multiples niches fiscales, ou à gorger de leur argent des paradis fiscaux. Ceci a pour dramatique conséquence d’abîmer les termes du contrat social républicain.

La forme qu’a prise cette révolte populaire reflète les contradictions et les difficultés du mouvement social traditionnel à faire valoir ses vues et à transformer les colères en puissance propulsive pour le progrès social et environnemental. Ce sont justement ces contradictions que les progressistes ont le devoir de travailler, avec les intéressés porteurs ou non de gilets jaunes, en liant l’enjeu environnemental au partage des richesses et en proposant les termes d’un nouveau contrat social et écologique qui mette le capital à contribution du bien commun jusqu’à lui ôter sa prétention à régenter nos vies.  En développant de nouveaux services publics des transports, notamment ferroviaires, en soumettant le vaste secteur des énergies polluantes à un impôt juste pour financer la transition environnementale avec la construction de nouveaux véhicules moins polluants. Cette refonte industrielle nécessiterait des millions d’emplois qualifiés.

Contribuer à ce que le mouvement actuel se donne un contenu de justice fiscale et sociale, tout en s’insérant dans le combat pour la transition environnementale, faire en sorte qu’il pose l’enjeu politique d’une visée de changement progressiste et démocratique égalitaire, sont autant de nécessités.

 

 

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25 novembre 2018 7 25 /11 /novembre /2018 06:01

En 2015, la loi de « transition énergétique pour la croissance » verte introduit une « composante carbone » c’est-à-dire un prix de la tonne carbone qu’il est prévu d’augmenter inexorablement jusqu’à atteindre 100 euros la tonne en 2030. A l’époque la ministre de l’environnement se nomme Ségolène Royal et son collègue au ministère des finances n’est autre qu’Emmanuel Macron.

Initialement, la trajectoire de la taxe carbone, prévue par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015, visait un prix de la tonne de CO2 de 47,5 euros en 2019 et 100 euros en 2030. Or, la loi de finances initiale de 2018 en a rajouté une couche avec une hausse de la fiscalité énergétique prévue à 56 euros la tonne en 2019 jusqu’à 86,2 euros la tonne en 2022. À ce rythme-là, la tonne de carbone devrait dépasser la valeur de 100 euros dès 2024 ! Cela induirait un surcoût annuel moyen pour les ménages de 313 euros par an en 2022, par rapport à 2017.

L’extrait ci-dessous démontre que loin d’être un accident, le transfert des cotisations sociales vers une « taxe carbone », nouvelle gabelle, est en marche. « Aussi faut-il aller vers une taxe européenne sur les émissions de CO2 pour « toucher » les secteurs non couverts par les quotas d’émissions de gaz à effet de serre. Cela constituera une première étape dans un basculement plus global des charges pesant sur le travail vers une taxation des activités émettrices de carbone et consommatrices d’énergies et de ressources actuelles ». Rapport de la commission pour le libération de la croissance française, dite « commission Attali 2008 » (co-auteur : Macron Emmanuel).

Une fiscalité plus juste et efficace

Il faut que la fiscalité « environnementale » soit juste et s’inscrive dans le cadre d’une réforme globale et cohérente de la fiscalité, permettant de faire contribuer davantage ceux qui ont le plus de moyens. Cela passe par un allégement global des taxes indirectes (TVA, taxes sur les produits pétroliers, etc) qui pèsent plus lourdement sur les plus modestes. En ciblant les produits énergétiques (gaz, fioul, pétrole, charbon,...), la « taxe carbone » touche particulièrement les ménages déjà en situation de précarité énergétique soit du fait de leur logement (augmentation du prix du chauffage), soit du fait de l’éloignement entre leur domicile et leur travail (augmentation du prix du carburant).

Des logements « basse consommation » pour tous

En effet, les salariés modestes, habitant loin des centres-villes et sans transports en commun, doivent utiliser leur véhicule personnel pour aller travailler et réaliser les différentes actions de la vie courante. De même, les habitants de logements collectifs n’ont pas le choix du système de chauffage. De plus, si la rénovation thermique apparaît nécessaire pour une plus grande efficacité énergétique, elle est trop onéreuse pour beaucoup. La part des ressources d’un ménage consacrées à l’énergie est inégalement répartie selon les niveaux de revenus et pèse proportionnellement plus sur les ménages précaires. Centraliser, comme c’était le cas pas le passé, l’ensemble l’épargne populaire (livret A, LDD, etc) à la Caisse des dépôts et pour lancer un grand plan de construction de logement sociaux et de rénovation écologique du parc existant permettrait aux plus démunis de moins subir la pression énergétique.

Moduler pour responsabiliser

Dans le même temps, les entreprises les plus émettrices ne sont pas concernées par cette fiscalité car elles sont soumises au système européen d’échanges de quotas d’émissions de gaz à effet de serre. De plus, des secteurs d’activité comme le transport routier ou l’agriculture, entre autres, font l’objet de dérogations. La taxation apparaît donc comme particulièrement injuste et lourde pour les plus pauvres. Pour ne plus exonérer les entreprises de leurs responsabilités, il conviendrait de mettre en place une modulation du taux de crédit aux entreprises en fonction de critères sociaux et environnementaux. Celle-ci permettrait de faire varier leur taux d’emprunt en fonction de leur impact environnemental mais aussi de leur niveau de responsabilité sociale. De telles mesures ont déjà existé dans le courant des années 80.

Traquer le carbone à la source

Actuellement, le cadre européen de lutte contre les changements climatiques se focalise sur les gaz à effet de serre émis sur le territoire des États membres et ignore les émissions provoquées par la production de biens importés dans l’Union. Une traçabilité carbone de tous les produits doit donc être un objectif avant d’imaginer de nouvelles taxes douanières visant à protéger l’environnement et les conditions sociales de production des produits que nous importons. Un tel système pourrait servir de base à la mise en oeuvre d’un mécanisme d’ajustement aux frontières évitant la délocalisation des activités industrielles vers des régions ou pays moins exigeants dans leur politique climatique.

Taxer les transactions financières en faveur du climat

Au plan international, la proposition syndicale d’une taxe sur les transactions financières dont le produit serait affecté en partie à la lutte contre le changement climatique et plus particulièrement à une transition juste et un travail décent doit être rappelée.

Vers un changement de logique

Cette fiscalité dite « environnementale », basée essentiellement sur la fiscalité énergétique, répond plutôt à une fiscalité de rendement visant à faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État. Au final, la fiscalité n’est pas le meilleur outil pour mener une politique de préservation de notre environnement. Il conviendrait surtout de mener une véritable politique industrielle, de développement du transport collectif et du fret ferroviaire, de financement public de l’isolation des logements, de mise en place d’un pôle public de l’énergie... Tout ce que nos dirigeants ne développent pas, mais au contraire démantèlent systématiquement.

Néanmoins, ne nous trompons pas de combat, nous devons nous mobiliser :

  • pour une réforme globale de la fiscalité afin qu’elle soit juste et efficace,
  • pour une protection sociale de haut niveau financée par les cotisations
  • pour la hausse des salaires et des pensions

C’est ainsi que nous gagnerons les moyens de vivre dignement de notre travail. Car ce sont bien les questions de pouvoir d’achat qui sont soulevées par le mécontentement croissant des français qui voient le gouvernement faire toujours plus de cadeaux aux plus riches quand l’immense majorité souffre pour boucler les fins de mois.

 

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24 novembre 2018 6 24 /11 /novembre /2018 06:46

 

Nous sommes à une dizaine de jours de la Cop 24 qui doit se tenir en décembre en Pologne pour débattre de la mise en place des décisions de la Cop 21 prises en Paris en décembre 2015. Mais que valent les arguments du gouvernement français et de sa majorité sur cette question cruciale pour les générations futures ? Car leur seule politique se résume à taxer davantage les carburants pour n’y consacrer qu’une partie à des primes pour changer de voiture. Voilà des questions qui mériteraient d’être débattues sur les plateaux de télévision.

Qu’il s’agisse de leur participation aux débats télévisés ou des entretiens qu’ils accordent aux journaux, les membres du gouvernement comme les députés du groupe LaREM sont à la peine pour justifier les taxes sur les carburants qui ont mis les gilets jaunes en mouvement. Il en va de même pour certains journalistes qui font de choix de mettre en exergue les arguments du gouvernement sur le financement de la transition écologique. Hier soir, sur BFMTV, Hervé Gattegno, directeur de la rédaction du Journal du Dimanche, tentait de ridiculiser Benjamin Cauchy, un porte parole des gilets jaunes de la région de Toulouse. Or les propos à la fois mesurés et lucides de ce dernier montraient finalement aux téléspectateurs que son interlocuteur ne connaissait guère la réalité du pays et encore moins la réalité des enjeux climatiques mis en avant par le pouvoir pour tenter de justifier l’alourdissement des  taxes sur les carburants.

Aucune réponse cohérente sur les enjeux climatique

Quand ils interviennent dans les médias, les députés du groupe LaREM prétendent agir pour réparer plusieurs décennies de politique publique inefficace alors qu’ils ne font qu’aggraver cette politique. Ainsi pouvait-on relever ces propos de Gilles Le Gendre dans Libération d’hier : « Ce qui est en cause, c’est une montée de l’inefficacité de l’action publique depuis des décennies, dont nous avons hérité. Il se trouve qu’aujourd’hui c’est nous qui sommes au pouvoir et qui devons y apporter une réponse». Mais ils n’apportent aucune réponse cohérente sur les enjeux climatiques.

La réponse mise en exergue par le gouvernement et sa majorité serait de réduire le bilan carbone du trafic routier via le fléchage d’une infime partie du produit de la taxe sur les carburants pour verser une prime à tout automobiliste qui se sépare de sa vieille voiture pour en acheter une plus récente. Alors qu’il faudrait, dans le seul secteur des transports, diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre(GES) d’ici 2050 pour prendre en charge notre part de l’effort mondial afin de contenir le réchauffement à +2°C par rapport au milieu du XIXème siècle, changer 3 à 4% du parc automobile chaque année en France  augmentera notre bilan carbone au lieu de le réduire pour au moins trois raisons.

La première de ces raisons tient au fait que l’accélération du renouvellement de notre parc automobile émet beaucoup de GES via l’extraction, le transport des matières premières puis la construction des nouvelles voitures. La seconde raison tient au fait que les modèles achetés sont souvent des « Sport utility Vehicle » (SUV) plus puissants et, de ce fait, souvent plus émetteurs de CO2 que les véhicules retirés du marché. La troisième raison est moins connue. Mais c’est la pire d’entre toutes. En moyenne 3 à 4 millions des véhicules d’occasion retirés du marché en France et en Europe sont revendus en Afrique chaque année et continuent à polluer sous d’autres cieux. Voilà pourquoi la « prime à la casse » perçue par les ménages qui ont les moyens de changer de voiture se traduira par une augmentation globale des émissions de GES et non par une réduction. Mais ce sujet n’est jamais débattu à la télévision.

Après la taxation des retraités, celle des salariés aux revenus modestes

Dans l’Humanité de ce mercredi, le politologue Jérôme Sainte-Marie voit dans les personnes impliquées chez les gilets jaunes «la France des travailleurs modestes, celle qui tient le pays debout (…) Le soutien aux gilets jaunes chez les ouvriers et les employés est de 80%, moitié moins chez les cadres … », précise-t-il. Faut-il s’en étonner? Ces ouvriers et employés qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler, faute d’alternative via les transports en commun, ont entendu durant toute l’année 2018 qu’ils aillaient voir leur pouvoir d’achat augmenter cet automne suite à la suppression des cotisations salariales pour le chômage et la maladie imputées à la CSG. Cette dernière a été augmentée de 1,7% sur les revenus bruts et non compensée pour plus de 10 millions de retraités qui paient les augmentations de salaires à la place des patrons. Les retraités perdent de ce fait 4% de leur pouvoir d’achat sur cette seule année 2018 du fait d’une baisse de 1,83% de leur pension nette et d’une inflation qui est de 2,2% sur douze mois  actuellement.

Quand les pauvres paient plusieurs fois pour enrichir les riches

Parallèlement, les salariés modestes qui doivent prendre leur voiture pour se rendre au travail voient que l’augmentation de la taxe sur les carburants leur reprend d’un côté plus d’argent que ne leur apporte de l’autre la petite augmentation de salaire net résultant de la suppression de deux cotisations sur la feuille de paie. Quand ces mêmes salariés sont des locataires bénéficiant de l’Aide personnalisée au logement (APL) ils savent déjà que sa hausse de 0,3% en 2019 et 2020 sera inférieur à celle des loyers. Quand ils bénéficient d’allocations familiales pour élever leurs enfants, ils savent aussi que la même hausse de 0,3% deux ans de suite aggravera encore leur situation financière.

Enfin, les révélations faites cette semaine sur la manière dont Carlos Ghosn fraudait le fisc japonais vient nous rappeler que l’une des premières décisions du président Macron fut de supprimer l’Impôt de solidarité sur la fortune(ISF) sitôt élu en 2017. Comme s’il s’agissait là de mesure sociale la plus urgente à mettre en place  pour la réussite de son quinquennat. Macron a commencé par dépouiller les retraités pour enrichir les PDG. Il a taxé ces retraités en priorité parce qu’il considérait qu’ils étaient moins en capacité que les salariés de défendre leurs intérêts du fait de leur statut de pensionnés. Depuis, il applique une méthode assez voisine pour s’attaquer au revenu des salariés, comme travailleurs indépendants, des paysans et encore des retraités en augmentant les taxes sur les carburants afin de ne rien demander aux très riches. Ce faisant, il aggrave le bilan des ses prédécesseurs qu’il s’agisse de l’économie, du social ou du carbone.

 

 

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24 novembre 2018 6 24 /11 /novembre /2018 06:45

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