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Salah Hamouri, avocat franco-palestinien détenu illégalement en Israël (statut de la détention administrative, sans charge ni procès) entre août 2017 et septembre 2018 nous fait l'immense plaisir de venir à Brest à notre rencontre, pour nous remercier de notre soutien et parler de la situation des prisonniers politiques palestiniens.
Nous l'avions soutenu, venez le rencontrer, MERCREDI 19 DECEMBRE A 20h, salle de la Maison du Peuple, place Edouard Mazé à Brest (voir affiche en PJ).
MERCI DE RELAYER AUTOUR DE VOUS !
Pour rappel, Salah Hamouri avait déjà été emprisonné 7 ans par Israël qui avait monté un dossier de toute pièce contre lui. Il avait été libéré en 2011 après un silence assourdissant des autorités françaises et était alors devenu le porte drapeau des prisonniers politiques palestiniens en France. Il avait notamment contribué à lancer la campagne de parrainage des prisonniers politiques palestiniens qui avait eu un fort écho. Après sa sortie de prison, il avait suivi des études de droit et est devenu avocat au barreau palestinien en août 2017. Les autorités israeliennes avaient pourtant tout fait pour le dissuader, lui interdisant l'accès à la Cisjordanie, et donc à l'université ou il étudiait. Ils ont également interdit à sa femme Elsa, alors enceinte, l'entrée en Israel, alors qu'elle était enceinte, pour l'empecher d'accoucher à Jerusalem. Salah était alors séparé de sa femme et de son fils et poussé à aller s'installer en France. Mais il n'a rien laché et est allé au bout de ses études pour devenir avocat. Il a été arrêté juste après, sans charge et placé en détention admnistrative. Malgré le silence des autorités françaises, un fort soutien populaire a oeuvré pour la libération de Salah. Notamment dans le Finistère ou de nombreuses collectivités et élus ont demandé sa libération, dont la Ville de Brest qui a voté un voeu en ce sens.
La procédure Parcoursup a fait subir aux bacheliers des filières technologiques et professionnelles de graves discriminations. Notre groupe vous a demandé, à plusieurs reprises, de nous informer des modalités de sélection des dossiers par les universités. Malgré un avis favorable de la CADA, vous refusez toujours de nous les transmettre. Que voulez-vous nous cacher Madame la ministre ?
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Réplique après la réponse de la ministre :
Le budget du ministère des affaires étrangères ne comporte aucun crédit supplémentaire en faveur de l’augmentation des bourses. La communauté universitaire et les étudiants ne se satisfont pas de mesures techniques. Ils considèrent que l’annonce gouvernementale, sans aucune concertation, est un affront porté à la tradition universitaire française. Ils vous demandent de réaffirmer l’universalité de la pensée française et le rôle essentiel des universités pour en assurer la diffusion et l’abandon de toutes les mesures discriminatoires d’accès à l’enseignement supérieur.
Le secrétaire national du PCF a dénoncé l’escroquerie de la fausse hausse du SMIC, soutenu les gilets jaunes et rappelé que leurs revendications sont portées par des députés à l’Assemblée nationale, mercredi lors d’une rencontre avec les journalistes parlementaires.
Fabien Roussel était l’invité de l’association des journalistes parlementaires, mercredi à l’Assemblée nationale. Interrogé sur l’attentat à Strasbourg et la poursuite du mouvement des gilets jaunes, le secrétaire national du PCF a appelé à « ne pas opposer les gilets jaunes aux CRS » et a rejeté l’argument sécuritaire visant à dire « rentrez chez-vous maintenant, il y a d’autres priorités ». « Si les gilets jaunes veulent occuper les ronds points jusqu’à Noël qu’ils les occupent et s’il faut siéger à l’Assemblée nationale en même temps j’y siégerais ! » a-t-il asséné, se disant solidaire du mouvement et « pleinement aux côtés des gilets jaunes », car les communistes « portent les mêmes revendications pour l’essentiel ».
Le député du Nord a noté que les gilets jaunes ont contraint l’exécutif à lâcher du lest. « Quand on se bouge, quand on se mobilise, quand on est déterminé, on peut quand même gagner. On le voit avec l’annulation de la hausse de la CSG pour les retraités (pour les pensions inférieures à 2000 euros par mois – NDLR). Mais la retraite n’est toujours pas indexée sur le coût de la vie ! » a-t-il lancé, avant de tancer le reste des miettes concédées par Emmanuel Macron. L’annonce de la hausse du SMIC a ainsi été qualifiée d’« énorme escroquerie », car il s’agit en réalité d’une hausse de la prime d’activité. « C’est incroyable ! C’est l’Etat qui se substitue aux entreprises pour verser un salaire aux travailleurs. Quelle injustice ! Et sur les 100 euros il n’y a aucune cotisation chômage et cotisation retraite, alors qu’une hausse véritable du SMIC et des salaires apporterait des milliards à la Sécurité sociale. »
Les combats à remporter sont encore nombreux
Bien que le gouvernement soit en train de se jouer des gilets jaunes, Fabien Roussel apprécie que l’exécutif ait démarré une forme de reculade, en plus de se montrer inquiet pour les réformes à venir. « Ça me plaît assez bien de voir un président de la République et des députés sous contrôle du peuple. Ça me plaît de les voir se demander si c’est opportun d’en remettre une couche avec une réforme des retraites », a-t-il observé, en souriant. Reste que les combats à remporter sont encore nombreux avant l’acte V des gilets jaunes et la manifestation de la CGT et de SUD le 14 décembre : retour et renforcement de l’ISF, suppression de la flat taxe et du CICE, véritable réforme fiscale avec l’instauration de nouvelles tranches progressives pour les particuliers et les entreprises, baisse de la TVA, encadrement des hauts salaires via une échelle et lutte véritable contre la fraude fiscale… les propositions communes des gilets jaunes et des communistes ne manquent pas.
Fabien Roussel a souhaité insister sur ce point, afin de rappeler que le Parlement n’est pas « monocolore ». « On a déposé une motion de censure du gouvernement avec les insoumis et les socialistes parce que c’est important de montrer aux Français qu’à l’Assemblée nationale on se bat aussi. C’est important de montrer que nous ne sommes pas tous pareil. Il faut que les gilets jaunes le sachent : ils ont des relais au Parlement. » De façon insuffisante, certes. L’élu a pointé ce paradoxe. « En 2005, le référendum sur le traité constitutionnel, 55% des Français votent contre. Puis 10% des députés votent contre (le traité de Lisbonne - NDLR). Le bug est le même aujourd’hui : 10% des députés déposent une motion de censure alors que 75% des Français soutiennent les gilets jaunes. »
« Si le PCF n’est pas assez sexy, qu’ils viennent !»
Sur la question de la crise des partis et des syndicats, le dirigeant a invité « les gilets jaunes et les Français à nous envahir, à nous bousculer. Si le PCF n’est pas assez sexy, qu’ils viennent ! On a besoin de partis, de syndicats et de débats politiques dans ce pays ». Puis il a renvoyé la crise des syndicats et la responsabilité des violences lors des manifestations au mépris des gouvernants des vingt dernières années. « Comment ça se fait que quand on fait grève comme les cheminots en étant soutenu par l’opinion publique et en annonçant les jours de grève à l’avance, on n’est pas écouté par le gouvernement ? Comment ça se fait que quand les retraités manifestent calmement à l’appel de toutes les organisations syndicales, ils ne sont jamais entendus par le gouvernement ? Je suis profondément meurtri par cette attitude de ceux qui n’entendent jamais. La responsabilité est de quel côté après ? De ceux qui bougent quand il y a le feu et qui ne font rien quand on manifeste dans l’ordre ! Même quand les syndicats sont tous unis, le gouvernement n’écoute pas. Alors comment on fait ? »
Le député a conclu en appelant à partager enfin des richesses de plus en plus captées par quelques uns, rappelant que le patrimoine taxable par les familles assujetties à l’ISF était de 1028 milliards d’euros en 2017. Il a depuis augmenté. « Il y a une dizaine d’années, ils étaient 4000 grandes fortunes dans le monde entier à détenir autant que la moitié de l’humanité. Ils tenaient dans un petit stade. Aujourd’hui ils sont 8. Ils tiennent dans un monospace. Les riches n’ont jamais été aussi riches ! »
Au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron suite au mouvement des gilets jaunes, Fabien Roussel était l'invité de Caroline Roux sur la matinale de France 2.
Mardi de l'éducation populaire hier soir, 11 décembre, au local du PCF à Morlaix.
Une petite trentaine de personnes présentes qui ont été très intéressées par une heure et demi de conférence sur le thème "Guerre d'Algérie, blessures intimes", suivis d'une demi-heure d'échanges et d'un apéro convivial.
Anne Guillou revient sur la mort de son fiancé, jeune officier, pendant la guerre d'Algérie en août 1960, sur son éducation léonarde et conservatrice qui ne prédisposait pas à comprendre les enjeux des "évènements d'Algérie", sur les racines de cette guerre d'indépendance, de libération nationale, impitoyable, sur les mémoires meurtries et la possibilité néanmoins de la réconciliation. Sur la colonisation brutale de l'Algérie à partir de 1830. Une conférence passionnante, profondément humaine, avec une écrivaine et sociologue qui parvient bien à expliquer les choses avec finesse, simplicité et profondeur. Des anciens appelés d'Algérie étaient présents et ont pu témoigner eux aussi.
Anne Guillou a dédicacé de nombreux exemplaires de son livre de témoignage, d'enquête, sorti chez Skol Vreizh début 2018: "Une embuscade dans les Aurès" (15€).
Communiqué de la CGT - 11 décembre 2018
L’union locale CGT de Morlaix appelle à participer à la journée de mobilisation nationale par un rassemblement, vendredi 14 décembre à 11 h 30 devant la sous-préfecture.
Dans son allocution à la nation, Emmanuel Macron n'a répondu ni aux revendications portées par la CGT depuis de longs mois, ni à l'urgence de justice sociale et fiscale, ni au malaise social et démocratique exprimé par une colère légitime de nombreux citoyens.
L'union Locale CGT de Morlaix invitent les salariés du privé et du public, les demandeurs d'emploi et les retraités à participer massivement au rassemblement, vendredi 14 décembre à 11 h 30 devant la sous-préfecture de Morlaix, pour y déposer une motion réclamant une augmentation du SMIC, des minimas sociaux, des pensions et le dégel du point d'indice."
Pour la CGT, les revendications auxquelles il faut répondre, pour « Un état d’urgence économique et social », sont :
Julien Tanguy
Secrétaire de l’union locale CGT de Morlaix
Face aux inégalités grandissantes, au sentiment d’abandon d’une grande partie de la population, il était attendu du Président de la République qu’il apporte des réponses en terme de pouvoir d’achat, du rôle des services publics et d’une fiscalité plus juste afin d’améliorer les conditions de vie de tous les salarié-es, chômeurs, retraité-es et jeunes.
S’il répond par 100 euros supplémentaires pour les salarié-es au SMIC, par la défiscalisation et la désocialisation des heures supplémentaires, réactivant ainsi la mesure phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy « travailler plus pour gagner plus » avec laquelle la FSU est en désaccord, par l’annulation de la hausse de la CSG pour les retraites inférieures à 2 000 euros et par une éventuelle prime de fin d’année soumise au bon vouloir des employeurs, le Président est resté silencieux sur d’autres sujets.
Il n’a ainsi rien dit sur les bas salaires en général, les minimas sociaux et n’a rien annoncé pour les chômeurs, les jeunes. Il est resté également trop silencieux sur les plus de 5 millions d’agent-es de la Fonction publique.
Le Président n’a rien dit non plus du financement de ses mesures, sinon qu’elles ne coûteraient rien aux employeurs et que l’impôt sur la fortune ne serait pas rétabli, ce qui revient à les faire supporter par les contribuables et par le budget de l’État.
La FSU est très inquiète pour l’avenir de la Fonction publique et de ses agent-es.
Le point d’indice reste gelé. Le Président confirme une réforme de l’Etat et de la fonction publique dans l’objectif d’une meilleure maîtrise de la dépense publique.
Pourtant, la FSU avait mis en garde contre toute tentation d’utiliser une nouvelle fois la Fonction publique pour payer les nécessaires mesures sociales à prendre.
Pour répondre à la crise profonde de notre pays, il est indispensable de dégager les moyens budgétaires nécessaires. Sans réforme fiscale juste et plus redistributive, sans le rétablissement de l’ISF, toutes mesures sociales resteront limitées.
Or, le président a confirmé implicitement la poursuite des politiques libérales mises en œuvre depuis 18 mois : budget 2019, suppression de l’ISF, réforme du système des retraites, financement du chômage, réorganisation de l’État…
Concernant la jeunesse et les questions d’Education et de formation, le Président a considéré que les politiques en cours répondaient aux exigences. Or, les jeunes sont aujourd’hui mobilisés pour des perspectives d’avenir meilleures que celles promises avec les réformes actuelles (réforme du lycée, Parcours Sup…). Des réformes qui remettent en cause la professionnalité des enseignant-es , leurs conditions de travail et celles d’apprentissage de leurs élèves. La FSU réitère sa demande de d’ouverture de discussions avec les organisations de jeunesses et celles représentatives des personnels de l’Education.
Pour la FSU, les annonces faites hier soir par le Président de la République ne répondent pas aux aux enjeux qu’elle porte notamment pour réduire les inégalités sociales et territoriales et pour conforter le modèle social de la France.
C’est pourquoi, la FSU invite à développer et à participer à toutes les initiatives qui s’organisent de manière unitaire large dans le cadre de la journée d’action du 14 décembre (Grève, rassemblements, manifestations, AG avec les personnels…).
La FSU considère qu’il est de sa responsabilité de proposer aux Fédérations de fonctionnaires d’appeler à une journée d’action nationale pour permettre à la Fonction publique d’assurer des services publics de qualité sur l’ensemble du territoire et pour davantage de reconnaissance des agent-es qui en assurent le fonctionnement au quotidien.
Les Lilas le 11/12/2018