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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 14:32
Fête de l'Huma Bretagne: J-14, le stand PCF Finistère s'organise à Morlaix!
Fête de l'Huma Bretagne: J-14, le stand PCF Finistère s'organise à Morlaix!

Plan de bataille pour gagner la 27ème édition de la fête de l'Humanité Bretagne à Lorient le 1er et 2 décembre. L'équipe Finistère est dans les starting blocks. Avec ce matin au local du PCF Morlaix la vérification et préparation du matériel avec Denis, Sylvain, Jean-Louis, Chantal, Martine, Ismaël, Roger, Marie-Hélène, Mariano, Michel T., André, Michel P..

J - 14! On charge le matériel dans le camion le vendredi 30 novembre à 9h à Morlaix.

Fête de l'Huma Bretagne: J-14, le stand PCF Finistère s'organise à Morlaix!
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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 14:13
Gaël Briand (UDB) et Cindérella Bernard (PCF) - photo Ismaël Dupont

Gaël Briand (UDB) et Cindérella Bernard (PCF) - photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

Paolig Combot (président d'Ar Falz Skol Vreizh) présente les invités du débat politique: Agnès Le Brun (Les Républicains), Paul Mollac (En Marche), Cindérella Bernard (PCF), Gaël Briand (UDB) - photo Ismaël Dupont

Paolig Combot (président d'Ar Falz Skol Vreizh) présente les invités du débat politique: Agnès Le Brun (Les Républicains), Paul Mollac (En Marche), Cindérella Bernard (PCF), Gaël Briand (UDB) - photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

photo Ismaël Dupont

Cindérella Bernard présidente du groupe communiste au Conseil Départemental des Côtes d'Armor, première adjointe à Bégard, représentait le PCF au débat politique organisé par Ar Ar Falz Skol Vreizh en clôture de son colloque "Où va la Bretagne?" à Morlaix (lycée de Suscinio), hier, le 16 novembre 2018. Avec talent et humilité, la représentante du PCF a remis en cause l'austérité, les politiques libérales et capitalistes européennes, qui pèsent sur le développement de la Bretagne, comme les stratégies de mise en concurrence généralisée et d'organisation du territoire et de l'économie par le marché et les métropoles, dans le recul de l'Etat et des services publics.

Elle a pointé l'importance des choix lors des élections européennes, peu de listes proposant vraiment de mettre le développement humain, la solidarité et l'égalité des territoires avant la satisfaction des intérêts de la finance, l'austérité, et les dogmes libéraux.

Elle a montré comment les communistes sur le terrain initiaient et s'impliquaient dans des luttes d'ampleur avec la population pour la défense des perceptions locales, des bureaux de poste, des maternités (Guingamp), des hôpitaux de proximité, des écoles rurales et urbaines, mis à mal par les politiques inspirées par le néo-libéralisme et la réduction de la dépense publique, comment ils avaient aussi combattu aussi la loi Notre, la marginalisation des communes, la réorganisation du territoire qui affaiblit les solidarités et la démocratie de proximité.

Elle a parlé de la détresse des élus locaux, des maires de petites communes, qui ne pèsent plus grand chose, ne sont plus mêmes des interlocuteurs de la préfecture, de l’État, de la région, du département, de la dérive technocratique de l'administration des territoires,  du décrochage de plus en plus grand des territoires ruraux de l'intérieur breton, menacés de désertification.

Elle a parlé de son combat pour l'école bilingue, où ont été scolarisés ses quatre enfants, et pour la continuité et la sauvegarde du breton.

Une excellente prestation de notre représentante face à Agnès Le Brun (Les Républicains), Paul Mollac (le soutien écolo-régionaliste-Le Driano- de Macron et d'En Marche, le mouvement le plus centralisateur et bonapartiste des dernières décennies), et au porte-parole de l'UDB, Gaël Briand. Jean-Michel Le Boulanger, vice-président PS à la région, ayant pris la parole longuement auparavant.

Photos Ismaël Dupont

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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 12:36
L’avenir de la ligne Morlaix-Roscoff inquiète. | ARCHIVES

L’avenir de la ligne Morlaix-Roscoff inquiète. | ARCHIVES

 

Ouest-France
Morlaix-Roscoff : « la SNCF va cesser d’exploiter la ligne »

Publié le 16/11/2018

Le syndicat CGT des cheminots Morlaix-Landivisiau (Finistère) et une association de défense s’inquiètent de l’annonce faite par la SNCF concernant la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff.

Dans un communiqué, le syndicat CGT des cheminots des pays de Morlaix et de Landivisiau s’inquiète de la tournure que prennent les choses suite aux importants dégâts causés par les fortes pluies le 3 juin dernier et qui ont obligé la SNCF a fermé la liaison.  « Alors même que la restitution

de l’étude socio-économique engagée par la Région n’a pas été rendue, la SNCF vient d’annoncer qu’elle cessera d’exploiter cet axe ferroviaire à la fin de cette année {…} sur Morlaix Roscoff, c’est la désertion en rase campagne. Quelle perfidie ! »  Contacté, Thierry Chapelais de la SNCF, n’était pas au courant de cette décision qu’il met d’ailleurs en doute.

Vers une fermeture de la gare ?

Dans le même temps, La Région a pris la main sur le service interurbain et propose le billet de car à un tarif unique fixé à 2 €. Pour le syndicat,  « cela ne se réalisera pas dans le même contexte. » Et les cheminots dénoncent les conséquences, qui, selon eux, vont en découler :  « La gare de Roscoff va fermer : pour acheter ses billets de train, il faudra aller soit à Landerneau soit à Morlaix ou sur internet ; la SNCF disparaîtra du paysage léonard et il n’y aura plus de possibilité d’acheter un billet de train Paris Roscoff ou Marseille Saint-Pol-de-Léon par exemple. »

Du côté de la SNCF, on nie également cette éventualité de fermer la gare.  « Tant que l’étude n’est pas finie, nous ne prendrons pas de décisions. »

Beaucoup de questions

Le syndicat CGT est soutenu par l’association de promotion de la ligne ferroviaire Morlaix/Saint-Pol-de-Léon/Roscoff (APMR) qui estime que  « l’avenir de la ligne ferroviaire dépend plus que jamais de nos élus qui ne peuvent en aucun cas être les seuls porteurs de cet investissement pour lequel l’État doit s’engager à leurs côtés. »

Reste les questions en suspend : Les correspondances des cars avec les TGV seront elles assurées ? Quel impact y aura-t-il sur l’emploi dès lors que l’activité disparaît ?

Au moment où l’environnement et le carburant sont à l’ordre du jour, au moment où les structures communales ont investi dans un pôle d’échanges multimodal et une passerelle, n’est-il pas incohérent de se priver d’un moyen de transport tel que le train entre Morlaix et Roscoff ?

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-roscoff-la-sncf-va-cesser-d-exploiter-la-ligne-6073698

COMMUNIQUE DE PRESSE

SYNDICAT DES CHEMINOTS CGT DE MORLAIX

SUR MORLAIX ROSCOFF

 

Des évolutions inquiétantes se font jour sur le devenir de la ligne Morlaix Roscoff.

 

Alors même que la restitution de l’étude socio-économique engagée par la Région Bretagne n’a pas encore eu lieu, la SNCF vient d’annoncer qu’elle cessera d’exploiter cet axe ferroviaire à la fin de cette année. Elle suit, en agissant de la sorte, les orientations du gouvernement qui laissent à la Région politique la décision d’un financement ou d’une fermeture …

Pour mémoire, la SNCF et le gouvernement ont mis en avant, entre autre, l’ouverture à la concurrence possible en 2020 pour justifier la réforme ferroviaire : sur Morlaix Roscoff, c’est la désertion en rase campagne. Quelle perfidie !

 

Au même moment, la Région Bretagne propose une offre de desserte par cars à partir du 2  janvier 2019, justifiant cet empressement par les importants dégâts causés par les fortes pluies le 3 juin dernier. Tout le monde sait pourtant que, depuis, le pont routier a été conforté et qu’il suffisait de quelques jours de travaux supplémentaires pour retrouver la continuité de la voie ferroviaire.

Pour mémoire, aussi, la SNCF avait prévu de limiter la vitesse à … 0 km/h à la fin de l’année 2018 !

 

Si le passage du billet de car à un tarif unique fixé à 2 € entre Morlaix et Roscoff parait attrayant, cela ne se réalisera pas dans le même contexte qu’actuellement.

Première conséquence, la gare de Roscoff va fermer à compter de cette date : pour acheter ses billets de train, il faudra aller soit à Landerneau soit à Morlaix ou sur internet.

La SNCF disparaîtra du paysage léonard et ne vendra plus de billets pour les destinations de Saint-Pol-de-Léon ou Roscoff. Il n'y aura plus de possibilité d'acheter un billet de train Paris Roscoff ou Marseille Saint-Pol-de-Léon par exemple. Les horaires des correspondances ne seront plus dans les ordinateurs de la SNCF.

Les correspondances des cars avec les TGV seront elles assurées ?

Quel est l'avenir du ferroviaire sur l'axe Morlaix Roscoff ? Nous n'avons toujours pas les résultats de l'étude socio-économique. Mais les expériences montrent que lors du transfert du train vers le bus on perd environ 40 % de la clientèle … qui reprend la voiture.

Le transport des handicapés en fauteuil devient beaucoup plus problématique voir impossible pour les fauteuils roulants électriques. Le transport des vélos est également plus compliqué dans le car.

Quel impact y aura-t-il sur l’emploi dès lors que l’activité disparaît ?

Quelle sera la situation de l’association « A Fer et à Flots » ?

 

Au moment où le TGV met 3 heures pour faire Morlaix Paris, au moment où l’environnement et le carburant sont à l’ordre du jour, au moment où les structures communales ont investi dans un pôle d’échanges multimodal et une passerelle, n'est-il pas incohérent de se priver d'un moyen de transport tel que le train entre Morlaix et Roscoff.

 

Nous en appelons, de nouveau, à la vigilance et à l’action sur ce dossier : la restitution à venir de l’étude (que nous souhaitons ouverte au public), peut y contribuer.

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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 07:51
Ne laissons pas étrangler L'Humanité (Patrick Le Hyaric, 16 novembre) - Faire un don en ligne - télécharger le bon de souscription pour la survie du quotidien du monde du travail et de la gauche sociale, anti-libérale, humaniste!

Par Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité

Nous sonnons le tocsin pour l’Humanité.

Nous le faisons en redoutant que la répétition des alertes puisse laisser penser qu’une fois encore « nous nous en sortirons ». Rien n’est moins sûr.

Depuis bientôt trois ans, nous vous avons informés du plan que nous tentions de mettre en œuvre pour créer les conditions d’une relance de notre groupe. Il a été élaboré à la demande des services de l’État pour permettre notre développement numérique et motiver l’engagement des banques.

FAIRE UN DON EN LIGNE  OU TÉLÉCHARGER LE BON DE SOUSCRIPTION

Malheureusement, sa mise en œuvre tarde faute d’apports de ces dernières et par manque de clarté de l’État sur ses intentions. Nous avons manifesté beaucoup de patience. Des efforts considérables ont été déployés. Si, comme c’est le cas de tous les journaux, notre diffusion en kiosques recule, notre nombre d’abonnés pour l’Humanité reste stable depuis deux ans et celui de l’Humanité Dimanche augmente, tandis que le nombre d’abonnés numériques connaît une forte progression depuis huit mois. L’Humanité peut donc vivre et se développer si on ne l’étrangle pas. 

Nous ne perdons pas espoir. Mais nous alertons sur l’urgence. Et nous posons une question aussi claire qu’importante qui concerne tous les démocrates. 

Alors que se manifestent avec tant de puissance et de complicité les forces de l’obscurantisme, des nationalismes, des extrêmes droites qui couvrent l’Europe et le monde de leur long manteau brun, va-t-il être décidé de laisser agoniser et mourir l’un des journaux qui leur est le plus radicalement et foncièrement opposé : l’Humanité ? 

Il ne fait nul doute que la disparition de nos journaux serait fêtée par ces irréductibles ennemis comme une nouvelle et précieuse victoire. La question, certes brutale, doit être posée tant la situation s’apparente au supplice de Tantale dans l’attente d’une chute fatale.Et ceci au moment même où non seulement la presse est concentrée entre quelques grandes fortunes, mais est absorbée, dans des proportions non négligeables, par des puissances industrielles et financières étrangères. 

Personne ne peut rester indifférent aux conséquences possibles d’une telle stratégie. Ces magnats de l’industrie, du numérique ou de l’énergie s’accaparent à vil prix une partie de la presse française. Ce n’est pas gratuit. Cela vise à faire pression sur notre pays. C’est une part de la souveraineté qui est ainsi attaquée. Aucun démocrate, aucun humaniste, aucun républicain ne peut rester indifférent et laisser faire en silence.J’en appelle donc à nouveau au gouvernement et au Parlement. Mesurons ce que coûterait au débat démocratique, au pluralisme, à notre capacité à faire société ensemble une nouvelle phase d’accaparement de nos journaux par des capitaux étrangers.

Nous ne voulons pas, à l’Humanité, devoir choisir entre notre disparition et notre perte d’indépendance. Dans un cas comme dans l’autre, la France et de nombreuses voix combattantes à travers le monde seraient amputées d’un journal portant les valeurs et les idées progressistes.

L’Humanité est ce journal qui, il y a quelques jours encore, dans un dossier remarqué, a porté un regard original sur les fondements de la Première Guerre mondiale qui coûta la veille de son déclenchement la vie à son fondateur, Jean Jaurès. C’est ce journal qui a alerté et obtenu que la Sécurité sociale ne soit pas rayée de la Constitution, qui a défendu la nécessité de développer la SNCF aux côtés des cheminots, dans l’intérêt général et pour réussir la transition environnementale ; celui qui, jour après jour, montre et démontre les effets néfastes de la destruction des conquêtes et principes issus du Conseil national de la Résistance ; ce journal qui porte le drapeau de la paix et du désarmement, de la préservation de notre environnement ; celui qui a révélé ce salon ubuesque de l’évasion fiscale à Cannes. 

Ce journal qui s’attache à mettre en lumière le travail en souffrance, les espoirs ensevelis et les luttes qui se mènent parfois dans l’ombre pour la justice et la dignité humaine.Tout autant journal de la question sociale que de la promotion de l’éducation et de la culture, l’Humanité est un outil utile et nécessaire à l’œuvre d’émancipation humaine. Il est l’un des piliers du pluralisme des idées et de la presse. S’amputer de son existence revient à amputer la démocratie elle-même. 

Tel est l’enjeu. Il concerne tous les citoyens, les acteurs sociaux, syndicaux, les élus, le Parlement comme le pouvoir ou le monde de l’économie. Il est grand temps d’engager une réflexion large sur les moyens de faire vivre le pluralisme de la presse dans les conditions d’aujourd’hui, bien plus rudes qu’hier. Des décisions doivent être prises en conséquence et en conscience.

C’est dans ce contexte préoccupant que nous nous trouvons dans l’obligation d’appeler une nouvelle fois à la mobilisation de nos lectrices et lecteurs, des amis, et de toutes celles et ceux qui ont le pluralisme et la démocratie au cœur, en participant à une grande souscription populaire pour faire face à nos échéances de fin décembre et de mi-janvier.

Nous savons l’effort que cela demande à chacune et chacun en ces temps de pouvoir d’achat rogné. Nous avons besoin à court terme de plus d’un million d’euros.

Nous remercions à nouveau celles et ceux qui répondront positivement à notre appel pressant et qui nous aideront à élargir le cercle de ceux qui s’y joindront, comme tous ceux qui font découvrir l’Humanité et l’Humanité Dimanche et réalisent un abonnement. Par avance, merci de votre engagement.

 

FAIRE UN DON EN LIGNE  OU TÉLÉCHARGER LE BON DE SOUSCRIPTION

Ne laissons pas étrangler L'Humanité (Patrick Le Hyaric, 16 novembre) - Faire un don en ligne - télécharger le bon de souscription pour la survie du quotidien du monde du travail et de la gauche sociale, anti-libérale, humaniste!
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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 07:47
Alerte sur les RASED (AFPEN, AGSAS, FCPE, FNAME, FNAREN, CGT-Éduc'action, Sgen-CFDT, SE-Unsa, SNPI-FSU, SNUipp-FSU, SUD-Éducation, 16 novembre)

Un an après la réforme de la formation des enseignants spécialisés, onze organisations syndicales et associatives, dont le SNUipp-FSU, s’inquiètent d’une possible disparition de l’adaptation scolaire et notamment des Rased. Elles formulent une série de demandes sur l’organisation du CAPPEI, que soient réaffirmées les missions des maîtres G et E, et que soit assurée la présence des réseaux partout sur les territoires.

Le communiqué du collectif RASED*

Danger ! Vers la disparition des métiers de l'adaptation scolaire

Le bilan de la première année du CAPPEI confirme les craintes exprimées par le collectif RASED : la réforme de la formation des enseignants spécialisés signe la fin de l’adaptation scolaire et notamment de la rééducation à l’école et du dispositif RASED. Or, les difficultés d'adaptation à l’école relèvent du rapport au savoir, du rapport à la loi, du rapport à l’apprentissage, à l’école, à la vie en collectivité en présence ou non d’un handicap reconnu.

Les personnels des RASED témoignent de la forte croissance des demandes d’aide au RASED formulées par les enseignants des classes et de leur impossibilité à répondre à toutes ces demandes, faute de moyens. Sur les territoires où les RASED sont désormais absents ou incomplets, il n’existe plus d’autre réponse que la réponse médicale, tant pour les enseignants que pour les familles.

En raisonnant « à moyens constants », le ministère de l’Éducation nationale, bannit de l’école la prévention de l’échec scolaire, au risque de voir un grand nombre d’enfants verser dans le champ du trouble ou du handicap, faute d’aide spécialisée « ordinaire ».

Dans ce contexte, le collectif Rased demande :

  • un bilan qualitatif des réalités de la formation ;
  • que les deux dominantes du parcours « travailler en RASED » soient clairement identifiées et offertes dans tous les lieux de formation ;
  • que le ministère réaffirme les missions et les pratiques actuelles des rééducateurs (maîtres G) et des maîtres d’adaptation (maîtres E) dans l’école et en assure la mise en œuvre sur tous les territoires dans l’esprit de la circulaire de 2014 toujours en vigueur (notamment en ce qui concerne les modalités d’intervention) ;
  • que les associations professionnelles participent à la conception des maquettes de formation au vu de leur expertise ;
  • que les stagiaires bénéficient d’un tutorat auprès d’un pair expérimenté qu’ils accompagnent dans l’ensemble de ses missions ;

et enfin, que l’aide relationnelle, si ce nom perdure, soit inscrite explicitement dans la continuité et la filiation de l’aide rééducative.

Nous soutenons le principe d’une école inclusive. Elle doit bénéficier des moyens nécessaires à sa mise en œuvre sans remettre en cause les métiers de l’adaptation scolaire. Inclusion et adaptation participent, conjointement, de la lutte contre les inégalités scolaires.

Paris, le 16 novembre 2018

* AFPEN, AGSAS, FCPE, FNAME, FNAREN, CGT-Éduc'action, Sgen-CFDT, SE-Unsa, SNPI-FSU, SNUipp-FSU, SUD-Éducation

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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 07:37
Valérie Scattolin (Front de Gauche) Ismaël Dupont (PCF). (Monique Kéromnès)

Valérie Scattolin (Front de Gauche) Ismaël Dupont (PCF). (Monique Kéromnès)

 

Agnès Le Brun (maire) : « Monter un budget, c’est comme les montagnes russes. On ne sait jamais à quoi on va être exposé. Il y a de l’inquiétude car on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait. Avec des dotations de l’État, par exemple, qui ne sont pas à la hauteur des missions que l’on nous ajoute. Mais malgré tout, il faut présenter un budget à l’équilibre. Et c’est ce que l’on fera en décembre, au moment du vote ».

Jean-Paul Vermot (PS) : « Sur les impôts, un effort aurait pu être fait pour gommer l’effet mécanique des bases. Il y a quelque temps, proposition avait été faite par Morlaix communauté de transferts d’équipements. Associant des baisses d’impôts pour les Morlaisiens. Je trouve dommage que cette occasion n’ait pas été saisie. Pourquoi ne pas rouvrir le débat ? »

Ismaël Dupont (PCF) : « Nous sommes dans une ville en crise. Tant sur le plan démographique que social. Face à ces défis, il y a besoin de services publics. Or, je m’inquiète pour le personnel et des règles de fonctionnement décidées pour limiter la hausse de la masse salariale. Notamment en ce qui concerne les remplacements d’arrêts maladie ou maternité ».

Jean-Pierre Cloarec (Coopérative citoyenne) : « Sur les effectifs, je comprends le souci d’économies mais je m’interroge sur son efficience. Après les départs à la retraite, les recrutements seront-ils à la hauteur des besoins ? Par ailleurs, pour le projet au 9, rue de Paris, dont le budget passe de 600 000 € à 1,06 million, on aimerait connaître son contenu… »

Agnès Le Brun : « Pour les transferts d’équipements ou de compétences, c’est recevable. Mais rien ne prouve que la situation sera meilleure après. Il n’y a qu’à voir l’augmentation du prix de l’eau et la dégradation du service depuis que Morlaix communauté a repris la compétence eau et assainissement. L’idée que plus c’est gros et moins c’est cher n’est pas vraie. Pour ce qui est de la démographie et le fait que la ville perd des habitants, je tiens à rappeler le décalage dans les chiffres de l’Insee et les modalités du recensement. Nous sommes aussi victimes, comme toutes les villes de même taille que nous, du fait métropolitain. Mais les chiffres des transactions immobilières sont encourageants ! »


© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/conseil-lls-ont-dit-16-11-2018-12136637.php#460mbQJkCPESouLW.99
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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 07:25
Pierre Ouzoulias (à gauche), sénateur communiste des Hauts-de-Seine, spécialiste des questions d'éducation et d'enseignement supérieur, universitaire (archéologue), ici en débat à la fac Ségalen de Brest avec des syndicalistes et la JC à l'invitation du PCF et de la JC le 22 octobre 2018

Pierre Ouzoulias (à gauche), sénateur communiste des Hauts-de-Seine, spécialiste des questions d'éducation et d'enseignement supérieur, universitaire (archéologue), ici en débat à la fac Ségalen de Brest avec des syndicalistes et la JC à l'invitation du PCF et de la JC le 22 octobre 2018

Communiqué de presse - Paris, le 16 novembre 2018
L’austérité s’abat sur l’enseignement supérieur et la recherche
 
 
 
 

La loi de finances rectificative a été adoptée par l’Assemblée nationale, en première lecture, le 12 novembre. Elle sera examinée par le Sénat, en séance publique, le 19 novembre prochain. Ce projet prévoit l’annulation de plus de 200 millions d’euros de crédits destinés à la recherche et à l’enseignement supérieur (MIRES). Contrairement aux affirmations de la ministre lors de son audition par la commission de la culture du Sénat le 6 novembre, il ne s’agit pas de crédits qui n’auraient pas été utilisés, mais de ressources budgétaires mises en réserve et supprimées. Ces annulations considérables sont complétées par une baisse des plafonds d’emploi qui représente la suppression de 662 emplois équivalent temps plein annuel travaillé (ETPT).

Ces baisses interviennent alors que tous les moyens promis pour la mise en œuvre de la loi ORE n’ont pas été octroyés aux établissements de l’enseignement supérieur et que la recherche française connaît un décrochage sans précédent. Elles ne sont malheureusement que l’ébauche d’une régression encore plus importante des moyens de la MIRES, consacrée par le projet de budget pour l’année 2019. Poursuivant un processus engagé il y a plus de dix ans, le budget moyen par étudiant·e, le taux d’encadrement et les crédits de fonctionnement des universités continueront de baisser, notamment en raison de l’augmentation de la démographie et de l’inflation. Par ailleurs, le ministère impose aux opérateurs de la recherche publique une diminution drastique et historique des recrutements qui compromet à moyen terme les capacités de la science française.

Dans le même esprit, le Gouvernement s’apprêterait à autoriser les universités à augmenter les droits d’inscription pour les étudiants extra-communautaires, jusqu’à un tiers du coût réel de la formation. Il est douteux que cette mesure renforce l’attractivité de la France alors qu’elle vient de perdre son troisième rang des pays d’accueil d’étudiants étrangers au profit de l’Australie et que le nombre de bourses octroyées à ces étudiant·e·s a baissé de 40 % en dix ans.

Les organisations syndicales et la communauté de la recherche, de plus en plus largement, s’alarme de la régression constante du rang de la France dans la recherche internationale et plusieurs sociétés scientifiques demandent à la représentation nationale, lors de la discussion budgétaire, de « remettre notre système de recherche sur une trajectoire ascendante ».

Le groupe CRCÉ a entendu cet appel. Il est le seul à avoir voté, en commission, contre le projet de budget de la MIRES. Lors du débat budgétaire, il rappellera au Gouvernement ses engagements politiques en faveur d’une société de la connaissance et déposera des amendements pour satisfaire cette ambition.

 

 

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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 06:59
Communiqué de presse du syndicat des cheminots CGT de Morlaix sur la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff

COMMUNIQUE DE PRESSE

SYNDICAT DES CHEMINOTS CGT DE MORLAIX

SUR MORLAIX ROSCOFF

 

Des évolutions inquiétantes se font jour sur le devenir de la ligne Morlaix Roscoff.

 

Alors même que la restitution de l’étude socio-économique engagée par la Région Bretagne n’a pas encore eu lieu, la SNCF vient d’annoncer qu’elle cessera d’exploiter cet axe ferroviaire à la fin de cette année. Elle suit, en agissant de la sorte, les orientations du gouvernement qui laissent à la Région politique la décision d’un financement ou d’une fermeture …

Pour mémoire, la SNCF et le gouvernement ont mis en avant, entre autre, l’ouverture à la concurrence possible en 2020 pour justifier la réforme ferroviaire : sur Morlaix Roscoff, c’est la désertion en rase campagne. Quelle perfidie !

 

Au même moment, la Région Bretagne propose une offre de desserte par cars à partir du 2  janvier 2019, justifiant cet empressement par les importants dégâts causés par les fortes pluies le 3 juin dernier. Tout le monde sait pourtant que, depuis, le pont routier a été conforté et qu’il suffisait de quelques jours de travaux supplémentaires pour retrouver la continuité de la voie ferroviaire.

Pour mémoire, aussi, la SNCF avait prévu de limiter la vitesse à … 0 km/h à la fin de l’année 2018 !

 

Si le passage du billet de car à un tarif unique fixé à 2 € entre Morlaix et Roscoff parait attrayant, cela ne se réalisera pas dans le même contexte qu’actuellement.

Première conséquence, la gare de Roscoff va fermer à compter de cette date : pour acheter ses billets de train, il faudra aller soit à Landerneau soit à Morlaix ou sur internet.

La SNCF disparaîtra du paysage léonard et ne vendra plus de billets pour les destinations de Saint-Pol-de-Léon ou Roscoff. Il n'y aura plus de possibilité d'acheter un billet de train Paris Roscoff ou Marseille Saint-Pol-de-Léon par exemple. Les horaires des correspondances ne seront plus dans les ordinateurs de la SNCF.

Les correspondances des cars avec les TGV seront elles assurées ?

Quel est l'avenir du ferroviaire sur l'axe Morlaix Roscoff ? Nous n'avons toujours pas les résultats de l'étude socio-économique. Mais les expériences montrent que lors du transfert du train vers le bus on perd environ 40 % de la clientèle … qui reprend la voiture.

Le transport des handicapés en fauteuil devient beaucoup plus problématique voir impossible pour les fauteuils roulants électriques. Le transport des vélos est également plus compliqué dans le car.

Quel impact y aura-t-il sur l’emploi dès lors que l’activité disparaît ?

Quelle sera la situation de l’association « A Fer et à Flots » ?

 

Au moment où le TGV met 3 heures pour faire Morlaix Paris, au moment où l’environnement et le carburant sont à l’ordre du jour, au moment où les structures communales ont investi dans un pôle d’échanges multimodal et une passerelle, n'est-il pas incohérent de se priver d'un moyen de transport tel que le train entre Morlaix et Roscoff.

 

Nous en appelons, de nouveau, à la vigilance et à l’action sur ce dossier : la restitution à venir de l’étude (que nous souhaitons ouverte au public), peut y contribuer.

Communiqué de presse du syndicat des cheminots CGT de Morlaix sur la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff
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16 novembre 2018 5 16 /11 /novembre /2018 06:53
Alfred Gerson (photo L'Humanité)

Alfred Gerson (photo L'Humanité)

Immense tristesse d’apprendre la mort d’Alfred Gerson, notre « Fredo », ancien dirigeant du journal l'Humanité, militant anticolonialiste, torturé par l'armée française pendant la guerre d’Algérie. Il était responsable du journal clandestin la Voix du soldat, diffusé parmi les appelés.

Rosa Moussaoui, journaliste à l'Humanité

" Frédo, dont le rôle est alors sous-estimé par l’armée française, arrive à échapper aux griffes des paras jusqu’au printemps 1957. Mais, le 27 mars, à 5 heures du matin, il est arrêté et conduit à la tristement célèbre villa Sésini. Il y passera trois semaines, « à subir la gégène et la baignoire », avant d’être emprisonné à Barberousse, puis dans le camp de Lodi, où fut aussi détenu Henri Alleg. Méconnaissant son rôle exact, le tribunal militaire condamna Alfred Sepselevicius à dix-huit mois de prison. « Au total, j’ai été privé de liberté pendant trente-deux mois, racontait-il. Mon avocat, Jules Borker, m’avait demandé si j’étais d’accord pour qu’une campagne soit organisée pour moi en France. Mais comme ils n’ont jamais pu établir que j’étais l’envoyé du PCF – mon nom d’état civil n’est pas le même que celui sous lequel je militais –, j’ai jugé préférable d’en rester à ma version d’un engagement individuel. » Il est finalement expulsé vers Paris. Mais l’Algérie ne l’a jamais quitté". 

L'ACTION CLANDESTINE DANS LE CONTINGENT
Mardi, 1 Novembre, 1994 - L'Humanité

Durant toute la guerre d'Algérie, des journaux clandestins ont appelé les soldats à la lutte. Des centaines de militants communistes ont participé au sein même de l'armée à l'action pour mettre fin à l'aventure coloniale.

SOUVENT méconnue, l'activité politique menée auprès des soldats du contingent français n'en a pas moins été un aspect important du combat des communistes contre la guerre d'Algérie. En partie clandestine, pour des raisons imputables au contexte répressif et idéologique de l'époque, cette action a toujours été intégrée, durant près des huit années du conflit, à la lutte globale du Parti communiste dans la société française. Il est peu de dire encore aujourd'hui combien les communistes ont combattu à «contre-courant» cette guerre, que le pouvoir masquait sous l'appellation de «pacification». Tant était fort pour nos concitoyens ce «principe» affirmé depuis cent trente ans que l'Algérie était la France. Le mouvement en faveur de la paix a connu ses périodes d'essor mais aussi de crise, et même de reflux.

Ainsi, en 1955, le rappel des disponibles et l'envoi de renforts en Algérie, à majorité composée d'hommes du contingent, provoquent les premiers grands mouvements d'opposition. Ces derniers, cependant, ne parviennent pas à mobiliser en profondeur population et soldats. Pourtant, un peu partout en France, à l'initiative des communistes, des manifestations ont lieu devant les casernes ou dans les gares, où les trains sont bloqués.

Un journal. clandestin

La moitié des 60.000 rappelés d'alors participent à la contestation. Mais, dans l'armée, la chasse aux sorcières est systématique. Les réfractaires sont isolés, voire déportés. Tout communiste repéré est éliminé des écoles d'officiers de réserve. L'action des civils en direction de l'armée est elle-même durement réprimée. En 1955 et 1956, 270 personnes sont inculpées pour avoir participé aux manifestations des rappelés. 120 d'entre elles sont condamnées à des peines de prison. Dans ce climat répressif, nier «l'Algérie française» et parler d'indépendance entraînent la saisie des journaux. Distribuer des tracts «factieux» vaut aux militants communistes d'être arrêtés et inculpés au chef «d'atteinte à la sécurité du territoire.» «L'Humanité» du 24 août 1955 est saisie pour avoir dénoncé «la sale guerre», et son correspondant Robert Lambotte est expulsé d'Algérie. Bien d'autres numéros seront saisis dans les sept années suivantes...

Dans l'armée, toute expression légale des communistes est impossible. Depuis 1949 des mesures discriminatoires y interdisent les diffusions de la presse du PCF. Le travail politique auprès des soldats du contingent prend corps, notamment avec la diffusion de journaux clandestins. Le premier en date est «Soldat de France», créé en 1950 en pleine guerre d'Indochine. Grâce aux informations fournies par les appelés, le journal se fait l'écho des contestations qui éclatent dans les casernes. Il publie de précieux indices sur le «climat» dans l'armée, les difficultés que rencontre la «pacification», et surtout il révèle les tortures infligées aux prisonniers, les pillages des villages, les exactions de toutes sortes... En mars 1957 «Soldat de France» dénonce l'exhumation, tenue secrète, de 1.400 soldats au cimetière d'El-Alia, à Alger, et de 2.900 autres dans toute l'Algérie avant que les corps soient peu à peu remis aux familles. Dans le même temps, le chiffre officiel ne faisait état que de 1.892 tués entre le 1er novembre 1954 et le 31 décembre 1956.

De décembre 1954 à mars 1962, 44 numéros de «Soldat de France» seront édités. Certains tirages atteindront 180.000 exemplaires lors des événements de 1960 et de 1961. Au cours de l'été 1958, après le retour de de Gaulle au pouvoir, trois autres titres clandestins verront le jour: «Secteur postal... Algérie», «le Parachutiste» et «Marin de France». Au total 5 millions d'exemplaires de ces journaux ont été imprimés et distribués par les voies les plus diverses. Grâce aux jeunes soldats communistes, à leurs familles, à leurs proches et aussi avec l'aide des militants cheminots, dockers, marins qui, lors des transferts, étaient en contact avec les conscrits.

La voix du soldat

Au cours des années 1955 et 1956, une expérience semblable a été conduite en Algérie avec la publication clandestine de «la Voix du soldat». En juillet 1955, le secrétaire de la section communiste du 18e arrondissement de Paris, Alfred Gerson, se rend à Alger avec pour mission, auprès du Parti communiste algérien, quelques mois avant que celui-ci ne soit interdit, de poursuivre un travail politique auprès des soldats français sur le sol algérien. En septembre 1955 est publié le premier numéro de «la Voix du soldat». Le réseau de fabrication et de diffusion est mis en place dans des conditions extrêmement dangereuses. Il s'étend cependant à toutes les régions de l'Algérie et son activité durera 14 mois, pendant lesquels 17 numéros ont été publiés, représentant environ 15.000 exemplaires. Les responsables du réseau sont activement recherchés. Alfred Gerson, Lucien Hanoun et André Moine (ces deux derniers membres du PCA) sont arrêtés à l'automne 1956 et condamnés respectivement à 19 mois, 4 ans et 5 ans de prison. André Moine devait plus tard témoigner que des contacts avec les combattants algériens de l'Armée de libération nationale avaient rendu possible, notamment en Kabylie, la diffusion des exemplaires de «la Voix du soldat» auprès des appelés. Soit en les lançant sur les pistes, soit en les accrochant aux arbres ou bien même aux cornes du bétail.

S'il est toujours difficile de mesurer l'impact qu'a eu la presse clandestine, on sait toutefois qu'elle fut prise sérieusement en compte par les ultras. Dans son livre «la Vraie Bataille d'Alger», le général Massu fait savoir que les militants du réseau «la Voix du soldat» sont «activement recherchés». «Le PCA, écrit-il, édite une espèce de torchon appelé «la Voix du soldat», visant à démoraliser les troupes.»

Dans l'hebdomadaire officiel de l'armée, «le Bled», tiré à 300.000 exemplaires, un certain caporal-chef Holeindre (aujourd'hui dirigeant du Front national de Le Pen) se plaint dans une livraison de mars 1957: «Il serait temps de mettre hors d'état de nuire les propagandistes communistes et autres jean-foutistes. Ces gens-là étant sûrs d'être suivis par la masse inerte d'indécis qui forment la grosse majorité de la jeunesse française, en particulier sous les drapeaux.»

L'intervention des communistes auprès de la jeunesse, dont une bonne partie était destinée à aller combattre en Algérie, s'est appuyée sur un travail patient de dénonciation de la guerre et de l'utilisation du contingent dans la répression. «Nous ne demandons pas aux soldats un refus d'obéissance isolé et qui ne peut conduire à rien, mais d'organiser la fraternisation comme un mouvement conscient», déclarait Maurice Thorez au Congrès constitutif de l'Union de la jeunesse communiste en décembre 1956. Ce fut là le choix politique fondamental du PCF durant la guerre.

Le refus d'Alban Liechti

Cependant, à l'automne 1956, le refus d'un jeune communiste, Alban Liechti, d'être envoyé en Algérie et le mouvement de solidarité qui se crée autour de lui suscitent une réflexion sur les moyens d'amorcer un nouveau courant de résistance. A la suite d'Alban, une quarantaine de jeunes communistes font publiquement savoir au gouvernement, entre 1957 et 1959, leur opposition à aller combattre le peuple algérien. Tous seront emprisonnés sans que leur démarche soit véritablement comprise par l'opinion publique. Fallait-il continuer à soutenir ces refus qui privaient de leur influence dans l'armée des jeunes gens convaincus de l'injustice de cette guerre?

La question se posait ainsi à la fin de l'année 1959. La direction du PCF répondait par la négative et confirmait la nécessité du travail politique d'explication au sein des unités. Cette action délicate en direction du contingent a été poursuivie jusqu'aux émeutes de janvier 1960 à Alger qui ont marqué la rupture entre les ultras et les appelés. Celle-ci se confirmera lors du putsch de 1961 avec un refus massif du contingent de suivre les généraux rebelles.

Durant les derniers mois de la guerre, la fidélité aux institutions républicaines se manifeste avec la création dans les unités, souvent impulsée par les jeunes communistes, de «comités anti-OAS». Ceux-ci se sont chargés de repérer les officiers factieux et ont empêché dans bien des cas le vol d'armes et de munitions destinées à des attentats. La lutte contre les activistes fascistes est devenue dès lors inséparable du combat pour la paix.

DOMINIQUE BARI

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16 novembre 2018 5 16 /11 /novembre /2018 06:25

Extrait de l'échange tendu entre Olivier Dartigolles (Porte parole national PCF)  et Pascal Praud, dans l’émission l'Heure des Praud sur CNEWS

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