Les citoyens continuent d'exprimer avec vigueur une colère légitime. Ils veulent vivre dignement, et une justice sociale. Cette colère, les communistes la comprennent et la dénoncent depuis longtemps dans leur activité au quotidien.
Après le "trop de taxes" du début, l'exigence de hausse des salaires et pensions est apparue rapidement. En effet, c'est bien là le véritable enjeu.
Nous voulons une société plus juste, plus humaine, plus égalitaire.
Il faut une meilleure redistribution des richesses (aides, allocations diverses), une meilleure protection sociale (à chacun selon ses besoins, de chacun selon ses moyens), un meilleur accès aux services publics pour tous.
Les problèmes posés ne peuvent pas conduire à un simple combat contre les impôts, taxes et cotisations en général, mais plutôt contre un système fiscal et social de plus en plus injuste et inefficace qu'il faut changer, ainsi que pour une autre répartition des richesses crées par le travail, au bénéfice de ceux qui les créent.
Une protection sociale financée par les cotisations et non par l’impôt
La politique d’exonérations de cotisations sociales menée depuis les années 90 (plus de 50 Mds€ par an, actuellement) au bénéfice des employeurs, n’a eu aucun impact réel sur l’emploi. Cela n’a pas empêché le chômage de croître. Au contraire le libéralisme a poursuivi sa course aux profits, dévastatrice pour l’emploi et les activités.
Macron a donné un grand coup d’accélérateur à cette politique en transformant au bénéfice du patronat la manne du CICE en une exonération pérenne de ses cotisations sociales. Les premiers à payer ont les retraités par une hausse brutale et insupportable de la CSG.
Le financement de la Sécurité sociale par les impôts et taxes remet en cause la Sécurité sociale dans ses fondements. Les cotisations sociales dites « patronales » ne sont pas des « charges » pour l’entreprise, mais la part socialisée des salaires perçus. les exonérations patronales ne sont donc, pour les salariés, rien d’autre qu’une baisse de leur propre salaire.
Il faut une protection sociale solidaire de haut niveau. La sécurité sociale doit couvrir 100% des besoins de santé. Pour cela nous voulons un financement par la cotisation sociale prélevée sur les richesses créées à l’entreprise, et non dans la poche des citoyens eux-mêmes, comme c’est le cas de plus en plus.
Une fiscalité plus juste et plus redistributive
Notre société n’a jamais été aussi riche ! En France, 5e pays producteur de richesses dans le monde, le chômage et le travail précaire s’accroissent. Les gens veulent pouvoir boucler les fins de mois. Une société qui n’offre pas de perspectives à ceux qui produisent les richesses par leur travail, ni à la jeunesse pas plus qu’aux retraités, est une société sans avenir.
Il faut un système fiscal plus juste, renforcer la place de l’impôt sur le revenu pour en faire un grand impôt citoyen socle du système fiscal (augmenter sa progressivité, relever les taux pour les plus hauts revenus et réduire les niches fiscales).
Il faut réduire l’influence des impôts sur la consommation injustes tels la TVA, et la TICPE, et taxer davantage le capital que le travail pour réorienter les profits vers l’emploi et les salaires.
Sans attendre, en urgence, il faut répondre aux attentes sociales par :
-
l’augmentation du SMIC à 1800 euros avec répercussion sur l’ensemble des grilles de salaires mais aussi des pensions et des minima sociaux ,
-
l’annulation de la hausse de la CSG subie par les retraités, et la remise en cause des exonérations patronales de sécurité sociale ;
-
la suppression de la TVA pour les produits de première nécessité, notamment le gaz et l’électricité, et abaisser le taux normal de la TVA de 20 à 15 % ;
-
une fiscalité plus juste, tenant compte des revenus (impôt sur les revenus, impôts locaux) et de la richesse (droits de succession, rétablissement de l’ISF).
Roger Héré - élu PCF à Plouigneau