Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 07:17
 Il y a un incendie social. Il faut un canadair de mesures sociales,  estime Fabien Gay (PCF) - Public Sénat, 6 décembre 2018
« Il y a un incendie social. Il faut un canadair de mesures sociales » estime Fabien Gay

Alors que le Premier ministre Edouard Philippe s’exprime devant le Sénat ce jeudi, Fabien Gay, sénateur (communiste) de la Seine-Saint-Denis, estime que les mesures annoncées par le gouvernement hier, ne sont que des mesurettes. Et qu’il faut poser « un nouveau contrat social du XXIe siècle ».

Par Public Sénat

A quelques minutes de l’allocution du Premier ministre Edouard Philippe, devant les sénateurs, Fabien Gay, sénateur (communiste) de la Seine-Saint-Denis enjoint le gouvernement à agir vraiment : « Je pense que l’on est dans un moment extrêmement grave. Il y a cette colère des Gilets jaunes mais elle n’est pas seule. Il y aune colère populaire qui s’exprime depuis des années, sur une mal vie (…) On ne calmera pas la colère populaire avec de petites mesurettes. Là, il y a un incendie social, il faut un canadair de mesures sociales. Pas trois petits verres d’eau (…) Depuis 18 mois, les inégalités se sont aggravées. »

Et d’ajouter : « Il faut que nous nous posions la question d’un nouveau contrat social du XXIe siècle, qui s’appuie sur trois piliers. D’abord un pilier social (…) un deuxième pilier écologique (…) Et le troisième pilier, c’est la démocratie. »

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 07:09
 
[
 
 
 
Lettre de circonscription
Le front des luttes grandit
Samedi 8 décembre 2018
 
 
 
 
J’ai vécu dix jours sans trêve, au diapason de l’actualité. Mini-plénière à Bruxelles, visite des prisonniers politiques catalans à Lledoners près de Barcelone, fête de l’Humanité Bretagne sur fond de mobilisation des gilets jaunes, de nouveau Bruxelles pour le paquet mobilité puis Munich et enfin Sète.

Ne pas passer à côté de l’essentiel...

L’essentiel est depuis trois semaines juste sous nos yeux, sur les ronds-points ou les péages des autoroutes. On peut s’interroger sur l’hétérogénéité des revendications, le jusqu’au-boutiste voire la violence du mouvement des gilets jaunes.

Ces interrogations, elles ont été miennes - et le sont encore - car nous voyons bien que nous sommes sur une ligne de crête où toutes les bascules sont possibles. L’état de division de la gauche de transformation est, à mes yeux, l'un des problèmes de fond car sans cette unité-là, il n’y aura pas de perspective de victoire pérenne.

Mais la peur n’empêche pas le danger. La colère exprimée par les gilets jaunes est au diapason de la violence et du mépris social du pouvoir et des puissances de l’argent envers les plus démunis. Il y a déjà plusieurs décennies que les gouvernements successifs font les mêmes choix dévastateurs.
 
Aujourd’hui, on atteint en France un point de rupture : nous sommes dans un pays dans lequel certains comme Bernard Arnaud gagnent presque 3 millions d’euros toutes les heures tandis que le plus grand nombre n’arrive pas à joindre les deux bouts et survivent ; nous sommes dans un pays dans lequel le Président, le Premier Ministre et l'ensemble des troupes LREM mènent une politique en faveur de ces nantis.
 
« Notre cap est le bon. Quand vous voulez atteindre le sommet d’une montagne il faut garder votre objectif. Mais si le chemin est trop difficile à grimper pour les plus fragiles, les premiers de cordées doivent ajuster le chemin pour ne laisser personne sur le bord de la route » expliquait encore en début de semaine la secrétaire d’Etat à l’égalité...

Nous devons rester solidaires de l’urgence sociale et démocratique car la question qui nous est collectivement posée aujourd’hui est celle de l’issue du mouvement. Ces derniers jours offrent des possibilités pour des convergences impossibles : avec les salariés en lutte, avec les jeunes, avec ceux qui manifestent pour le climat.

Ce samedi 8 décembre puis le 14 décembre pour la journée d'actions sur le SMIC et les minima de branches vont marquer deux nouvelle étapes importantes du mouvement auxquelles il faut rajouter le mouvement lycéen et étudiant qui grandit. La répression dont les jeunes font l’objet ces dernières 48 heures constitue un élément particulièrement important, parce que le gouvernement choisit sciemment l’affrontement et joue les pompiers pyromanes. Elle génère également un réaction de solidarité de nature à élargir et souder les bases de la mobilisation sociale et citoyenne.

Enfin, l’action des parlementaires PCF conjuguée à celle venant de LFI et du PS est exemplaire : on ne peut que constater que les mesures annoncées ne permettent pas une sortie de la crise... Ce que nous exigeons, c'est une revalorisation des pensions et minimas sociaux, l’augmentation du SMIC et le rétablissement de l’ISF. Je suis donc fière de la motion de censure qui sera déposée par toute la gauche le 10 décembre. C'est ensemble que nous créons la possibilité d’une alternative à la politique de Macron !

D’autres initiatives se multiplient ouvrent à des convergences : j’ai moi-même signé une tribune publiée dans Libération appelant à un changement de cap : https://www.liberation.fr/debats/2018/12/06/justice-sociale-justice-climatique-c-est-un-changement-de-cap-qu-il-faut-imposer_1696384

En Europe aussi !

Mais des manifestations massives, il n'y en a pas qu'en France : il y en a aussi en Grèce et en Catalogne, contre l’austérité et pour le climat. Lundi 3 décembre, aux portes du Parlement Européen, les syndicats de routiers de toute l’Union européenne se sont remobilisés contre le dumping social, le détachement et pour préserver leurs droits ; la colère sociale dépasse nos frontières.

À Munich, en réunion publique comme quand j’ai rencontré les élus de Die Linke au conseil municipal, nous avons évoqué la France et le mouvement des gilets jaunes. Ce regard extérieur m’a permis moi même de voir à quel point le mouvement des gilets jaunes générait de l’espoir dans les rangs militants. Et c'est tant mieux.
 
 
 
 
 
N'abandonnez pas les routiers ! 14 eurodéputés écrivent à la ministre des transports
 
Au début de l’été, le paquet mobilité a été rejeté par le Parlement européen. L’action conjuguée des syndicats de la route et des eurodéputés, dont ceux du groupe GUE, ont permis d’arracher le vote d’ une majorité d’élus pour mettre en échec les trois rapports sur le ratio travail-temps, les temps de repos/cabotage et le travail détaché, tous porteurs d’une logique de mise en concurrence et d'exploitation féroce.
 
Cela a constitué une première victoire pour les routiers et, disons le tout net, un point d’appui pour tout le secteur du transport. Une victoire sûrement insupportable aux yeux de Bruxelles qui a choisi de tout faire pour corriger le tir avant la fin du mandat... soit avant juin 2019.

Dès lors, la machine à mater les résistances s’est de nouveau mise en route : ce lundi 3 décembre s’est donc tenue un Conseil des Ministres des Transports de l’Union européenne pour décider au sommet du sort des travailleurs routiers. Elisabeth Borne était présente.

Avec 13 autres eurodéputés français, nous avons adressé à la ministre française des transports, un courrier pour lui rappeler de tenir bon sur les positions suivantes qui avaient scellé les votes français ces derniers mois :
  • la garantie que les conducteurs soient rémunérés de manière égale sur le même territoire ;
  • des conditions de travail et de repos dignes pour les conducteurs routiers ;
  • l’interdiction du repos dans le véhicule ;
  • des règles de détachement strictes et applicables au premier jour ;
  • le retour régulier des conducteurs à leur domicile et des véhicules dans leur État membre d’établissement.

Au diapason d’un gouvernement qui plie rapidement devant l’intérêt supérieur de la finance et du dumping social, la ministre française a certes aidé sur quelques bonnes préconisations mais a cédé et en a laissé filer bon nombre. Ainsi, si le fait de statuer sur l’interdiction du repos en cabine est une très bonne nouvelle pour les routiers à travers l’Europe, l’accord du Conseil est passé complètement à côté d’autres besoins.

D’abord, et c'est le plus grave, la période de référence pour le calcul des temps de conduite et de repos passe de 2 à 4 semaines. Concrètement, on passe de 2 semaines de conduite avec 3 jours de pause à 3 semaines de conduite avec 2 jours de pause. C'est un rallongement du temps de travail inacceptable tant pour les conditions de travail inhumaines qu’elles représentent que pour le réel danger en termes de sécurité routière qu’il peut introduire. De plus, le retour au centre opérationnel de l’entreprise est une véritable aberration car il conduira à des pratiques contre-productives avec des routiers qui peuvent se retrouver, en début de période de repos, à des centaines de kilomètres de leur domicile !

Enfin, l’accumulation d’exceptions au statut de travailleur détaché, comme l’exception bilatérale, l’exception en transit ou encore l’exception du transport combinés conduiront à une mise en concurrence des travailleurs entre eux à l’échelle européenne et à des rémunérations inégales.

Elisabeth Borne est passée ici à côté d’une occasion historique pour la France de peser afin d’améliorer le sort des routiers européen. Dès le 10 janvier, le débat redébutera au Parlement européen avec le vote en commission des transports et j’ai bien l’intention de reprendre la bataille. Le combat des routiers est un combat pour la dignité au travail et pour une Europe sociale qui protège les droits des travailleurs. Protéger la route et les routiers c’est ouvrir la voie d’une Europe des transports où puissent cohabiter justice sociale écologie et citoyenneté. Nous serons jusqu’au bout dans ce combat à leurs côtés.
 
 
 
 
Lycéens d'avant, nous n'avons jamais connu la répression actuelle
 
 
Nous avons manifesté lorsque nous étions lycéens. Nous avons organisé ou animé des mouvements lycéens, face à des gouvernements de droite ou de gauche.
Nous avons bloqué nos lycées, occupé les rues sous le Général De Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard D’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou François Hollande.
Aucun d’entre nous n’a jamais été mis en garde à vue parce que nous avions peint des slogans hostiles aux pouvoirs en place ou lancé des œufs.
Jamais nous n’avons été placés en garde à vue pour « intrusion dans un établissement scolaire » parce que nous venions participer à une Assemblée Générale.
Nous n’avons pas été gazés à bout portant devant nos lycées, nous n’avons pas reçu de tirs de grenade de désencerclement en essayant de les bloquer, nous n’avons pas été réprimés aussi systématiquement.
Une étape a été franchie.
Aujourd’hui, à leur tour, certains de nos enfants, des enfants de nos amis et leurs copains et copines se mettent en mouvement. La répression que subissent les lycéens qui manifestent ces jours-ci est disproportionnée.
Nous sommes inquiets.
 
Partager cet article
Repost0
8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 06:30
Crise sociale - Notre pays connait une colère populaire légitime - déclaration de l'association nationale des élus communistes et républicains (ANECR)

Notre pays connait une colère populaire légitime.
Ne plus pouvoir vivre de son salaire. Craindre pour son avenir, pour celui de ses enfants, pour celui des générations futures quand une minorité de privilégiés s’accapare l’essentiel des fruits du travail collectif est devenu intolérable pour la majorité de nos concitoyen·ne·s qui le manifeste sous des formes multiples.
Les maires et les élu·e·s locaux rassemblé·e·s dans l’ANECR vivent et partagent cette réalité quotidienne et la colère du peuple.
Dans l’exercice des missions que le peuple des villes et des campagnes leur a confiées, les communes, les conseils départementaux et régionaux sont souvent les correcteurs, les amortisseurs des inégalités générées par le système actuel. Mais ils sont désormais empêchés. Les élu·e·s se heurtent quotidiennement à une machine gouvernementale qui n’a aucune ambition émancipatrice. Son seul but est de rogner sur les finances publiques au détriment des services publics, aggravant les disproportions entre les territoires et entre les citoyen·ne·s, accélérant un changement sociétal majeur.
La suppression de 13 milliards d’euros de dotations destinées aux collectivités territoriales est inacceptable. Elle intervient alors que 40 milliards sont offerts sans contrepartie au monde économique au titre du CICE, et que 1,5 milliards d’euros sont restitués aux 5 000 contribuables les plus riches du pays... Ces faits illustrent les choix présidentiels.
Aux récriminations et aux demandes d’égalité du peuple et de ses élu·e·s, le président de République, son gouvernement et les élu·e·s qui s’en réclament ont toujours opposé, avec un dédain certain, une fin de non-recevoir.
Ces temps du mépris et du refus sont terminés. Le peuple de France et ses élu·e·s le font savoir. Ils réclament le respect, plus de démocratie, la justice sociale et de pouvoir vivre dignement dans un environnement protégé.
Nous demandons la prise en compte immédiate des revendications sociales exprimées en particulier par le mouvement des gilets jaunes et les syndicats professionnels, à commencer par l’annulation pure et simple des taxes carburant, l’augmentation du SMIC, le rétablissement de l’ISF et la suspension des coupes budgétaires affectant les dotations aux collectivités.
Les élu·e·s communistes et républicains sont des acteurs quotidiens de la démocratie et les défenseurs du peuple. La France est riche, elle a les moyens de répondre aux exigences portées par le mouvement populaire. Nous lui apportons notre soutien et affirmons notre détermination à continuer de nous mobiliser, dans les luttes et dans les institutions, au service de l’interêt commun pour qu’enfin l’humain d’abord et l’égalité soient au coeur des choix politiques, économiques, culturels et écologiques de notre pays.

Nous invitons les maires, les élu·e·s locaux et nationaux de notre association :

• À ouvrir grandes les portes des mairies aux citoyennes et aux citoyens engagés dans ce vaste et salvateur mouvement populaire et à favoriser l’expression des revendications et des propositions (cahiers
de doléances...).

• À réunir les forces associatives, citoyennes, politiques, sociales de leur commune pour favoriser les convergences de luttes.

• À se tenir aux côtés des lycéen·ne·s mobilisés et leur apporter, si besoin, l’aide nécessaire pour qu’ils puissent se réunir, s’organiser et conduire par eux-même leur mouvement, et à prendre toute initiative pour les protéger des insupportables violences policières.
 

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 06:24

L’Aquarius obligé d’abdiquer : honte à Emmanuel Macron ! (PCF)

 

Faute de pavillon, SOS Méditerranée et MSF sont obligés de stopper leurs missions de sauvetage en mer.

Alors que mardi dernier, 15 migrants ont été retrouvés morts de faim et de soif dans une embarcation de fortune au large de la Libye dans un silence complice de tous les pays européens, cette même Europe a été incapable de proposer un pavillon à l’Aquarius et de soutenir l'action de SosMéditerranée qui a sauvé 30 000 personnes depuis 2016.

Honte à Emmanuel Macron, à ces dirigeant-e-s européen-ne-s pour leur indifférence, leurs calculs mortifères et leurs attaques régulières contre la mission de SOS Méditerranée et de MSF dans la Méditerranée qui devient un cimetière.

Le Parti communiste français tient à saluer et féliciter les équipes d'SOS Méditerranée. Dans quelques jours, plus de 120 états vont se réunir à Marrakech pour débattre du Pacte mondial des migrations de l’ONU.

Il est du devoir de la France et de l’UE de rejeter la criminalisation des ONG qui opèrent en Méditerranée, de garantir la liberté d'action d'SOS Méditerranée aux et d’ouvrir les ports français de Méditerranée aux missions de sauvetage.

C’est un devoir d’humanité et le respect du principe de fraternité !

Parti communiste français,

 

Paris, le 6 décembre 2018

L’Aquarius obligé d’abdiquer : honte à Emmanuel Macron ! (PCF)
Partager cet article
Repost0
8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 06:20
Solidaires des lycéen-nes mobilisés pour leur avenir !
 
L’examen du budget pour l’enseignement scolaire qui s’est tenu mercredi soir au Sénat a donné lieu à une condamnation générale des mobilisations lycéennes par le Ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.

Manifester est un droit constitutionnel dans notre pays, ce que J.-M. Blanquer semble oublier, ou pire nier !
Les violences qui peuvent s’exprimer du côté des manifestants lors de ces mobilisations doivent être condamnées, au même titre que les abus d’un maintien de l’ordre disproportionné.

L’hospitalisation de plusieurs lycéen-nes dans un état grave nous inquiète. Le placement en garde à vue de 6 élèves de première pour un tag à Ivry-sur-Seine est inacceptable. Les images de l’arrestation collective de 150 élèves, dont de très nombreux mineurs, hier à Mantes-la-Jolie choquent tout autant qu’elles révoltent. La réaction des forces de police est totalement disproportionnée. Nous dénonçons ce recours à l’intimidation pour faire taire les lycéen-nes.

Ils sont aujourd’hui mobilisés pour exiger notamment de la transparence sur le dispositif de sélection mis en place par ParcourSup, un dispositif qui renvoie aux jeunes l’image de leur passé alors que l’éducation doit parler à leur avenir ! Ils demandent la vérité sur les discriminations géographiques et sociales que les lycéen-nes de banlieue, des filières techniques et professionnelles, ont subies l’an dernier.

Le gouvernement doit sortir du mépris et de l’arrogance et répondre aux demandes légitimes des lycéen-nes de rompre avec la logique de ségrégation sociale, une exigence partagée aujourd’hui dans les revendications des gilets jaunes.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCÉ demandent à ce que le gouvernement revienne sur ses choix qui hypothèquent grandement l’avenir de la jeunesse en matière d’éducation : réduction des moyens notamment dans le secondaire et l’enseignement professionnel, dégradation des conditions d'études, dévalorisation du Bac, mise en place de la sélection sociale avec ParcourSup…

Le groupe CRCÉ continuera, aux côtés des lycéen-nes et des enseignant-es, à relayer et à soutenir leurs justes revendications.
 
Paris, le 7 décembre 2018
 
La communiste Eliane Assassi, présidente du groupe CRC

La communiste Eliane Assassi, présidente du groupe CRC

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 06:17
 Manifestations/Gilets jaunes : "La réponse du gouvernement ne peut pas être la surenchère sécuritaire"
 
 La section du Pays de Brest du PCF appelle toutes et tous à manifester à manifester samedi 8 décembre à 14 heures   place de la Liberté à Brest. Elle se félicite de la convergence des organisations syndicales avec le mouvement des gilets jaunes. Samedi va être une journée de mobilisation importante dans tout le pays pour le progrès social, la démocratie et le climat.
Le gouvernement déchaîne une violence inouïe contre les lycéens et les lycéennes mobilisés, tellement, trop de blessés,des arrestations, des gardes à vue pour un tag ! Le pouvoir perd les pédales et semble chercher la bavure. Nous refusons la surenchère violente et sécuritaire voulue par Macron et qui peut conduire au drame. 
Ces lycéennes et ces lycéens sont des enfants. Des enfants de la colère, nos enfants après nous, celles et ceux qui savent mieux que personne que si rien ne change ils seront sacrifiés. Avec l’ultra-sélection de la réforme du lycée, du bac et Parcours Sup, ce n’est même plus un plafond de verre qui les attend mais un plafond de béton. Leurs revendications sont légitimes et justes. Elles défendent l’égalité. Nous les soutenons. 
Les lycéens et lycéennes, comme tout citoyen, ont le droit de manifester pour se faire entendre. Ce droit constitutionnel doit être garanti. Manifestement, le pouvoir exécutif est défaillant. Il explique aux lycéens qu’il ne faut pas manifester, il donne des ordres inacceptables aux forces de l’ordre, il entérine et minimise les violences policières. 
La réponse au profond mouvement populaire qui s'exprime ne peut pas être une surenchère sécuritaire. Le gouvernement porterait une lourde responsabilité s'il n'apportait pas une réponse politique rapide aux demandes formulées par les Français, qu'ils aient un gilet jaune ou non. C'est désormais au Président de la République de parler au pays avant les manifestations de ce samedi. 
Les communistes considèrent que les violences, d'où qu'elles viennent, n'offrent aucune perspective.
Le PCF appelle à amplifier le mouvement et appelle le gouvernement et le Président de la République à changer le cap de sa politique. Il appelle nos concitoyen.ne.s à manifester pacifiquement en ce sens. Les élu.e.s et militant.e.s communistes seront mobilisé.e.s pour faire valoir la nécessité de vraies mesures en faveur du pouvoir d'achat. 
Aux côtés des citoyen.ne.s mobilisé.e.s, les communistes sont déterminé.e.s à faire progresser les mesures suivantes :
- Hausse du Smic de 200€ net et augmentation des pensions de retraites
- Ouverture des négociations salariales dans le public comme dans le privé
- Rétablissement de l'impôt sur la fortune
- L'application de l'égalité salariale femmes/hommes 
Aujourd'hui, les gilets jaunes, robes noires, blouses blanches, cols bleus portent un espoir pour le pays. Leur mouvement est celui de la dignité. Samedi, les mouvements citoyens, syndicaux, associatifs, politiques doivent converger.
 
Manifestation/ gilets jaunes: communiqué du PCF Brest - 7 décembre 2018
Partager cet article
Repost0
6 décembre 2018 4 06 /12 /décembre /2018 19:39
Une colère légitime contre l'injustice fiscale et le creusement des inégalités: la nécessité de construire une fiscalité plus juste, par Roger Héré

Les citoyens continuent d'exprimer avec vigueur une colère légitime. Ils veulent vivre dignement, et une justice sociale. Cette colère, les communistes la comprennent et la dénoncent depuis longtemps dans leur activité au quotidien.

Après le "trop de taxes" du début, l'exigence de hausse des salaires et pensions est apparue rapidement. En effet, c'est bien là le véritable enjeu.

Nous voulons une société plus juste, plus humaine, plus égalitaire.

Il faut une meilleure redistribution des richesses (aides, allocations diverses), une meilleure protection sociale (à chacun selon ses besoins, de chacun selon ses moyens), un meilleur accès aux services publics pour tous.

Les problèmes posés ne peuvent pas conduire à un simple combat contre les impôts, taxes et cotisations en général, mais plutôt contre un système fiscal et social de plus en plus injuste et inefficace qu'il faut changer, ainsi que pour une autre répartition des richesses crées par le travail, au bénéfice de ceux qui les créent.


Une protection sociale financée par les cotisations et non par l’impôt

La politique d’exonérations de cotisations sociales menée depuis les années 90 (plus de 50 Mds€ par an, actuellement) au bénéfice des employeurs, n’a eu aucun impact réel sur l’emploi. Cela n’a pas empêché le chômage de croître. Au contraire le libéralisme a poursuivi sa course aux profits, dévastatrice pour l’emploi et les activités.

Macron a donné un grand coup d’accélérateur à cette politique en transformant au bénéfice du patronat la manne du CICE en une exonération pérenne de ses cotisations sociales. Les premiers à payer ont les retraités par une hausse brutale et insupportable de la CSG.

Le financement de la Sécurité sociale par les impôts et taxes remet en cause la Sécurité sociale dans ses fondements. Les cotisations sociales dites « patronales » ne sont pas des « charges » pour l’entreprise, mais la part socialisée des salaires perçus. les exonérations patronales ne sont donc, pour les salariés, rien d’autre qu’une baisse de leur propre salaire.

Il faut une protection sociale solidaire de haut niveau. La sécurité sociale doit couvrir 100% des besoins de santé. Pour cela nous voulons un financement par la cotisation sociale prélevée sur les richesses créées à l’entreprise, et non dans la poche des citoyens eux-mêmes, comme c’est le cas de plus en plus.

Une fiscalité plus juste et plus redistributive

Notre société n’a jamais été aussi riche ! En France, 5e pays producteur de richesses dans le monde, le chômage et le travail précaire s’accroissent. Les gens veulent pouvoir boucler les fins de mois. Une société qui n’offre pas de perspectives à ceux qui produisent les richesses par leur travail, ni à la jeunesse pas plus qu’aux retraités, est une société sans avenir.

Il faut un système fiscal plus juste, renforcer la place de l’impôt sur le revenu pour en faire un grand impôt citoyen socle du système fiscal (augmenter sa progressivité, relever les taux pour les plus hauts revenus et réduire les niches fiscales).

Il faut réduire l’influence des impôts sur la consommation injustes tels la TVA, et la TICPE, et taxer davantage le capital que le travail pour réorienter les profits vers l’emploi et les salaires.

Sans attendre, en urgence, il faut répondre aux attentes sociales par :

  • l’augmentation du SMIC à 1800 euros avec répercussion sur l’ensemble des grilles de salaires mais aussi des pensions et des minima sociaux ,

  • l’annulation de la hausse de la CSG subie par les retraités, et la remise en cause des exonérations patronales de sécurité sociale ;

  • la suppression de la TVA pour les produits de première nécessité, notamment le gaz et l’électricité, et abaisser le taux normal de la TVA de 20 à 15 % ;

  • une fiscalité plus juste, tenant compte des revenus (impôt sur les revenus, impôts locaux) et de la richesse (droits de succession, rétablissement de l’ISF).

Roger Héré - élu PCF à Plouigneau 
 

 

 

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2018 4 06 /12 /décembre /2018 19:25

Une trentaine de maires communistes ont lancé, hier, un appel au gouvernement pour qu’il prenne enfin les décrets permettant de mettre en place cette mesure sociale.

C’est un coup de poing contre l’inertie qu’ont voulu donner une trentaine de maires communistes et républicains. À l’heure où la baisse de leur pouvoir d’achat pousse des centaines de milliers de Français dans les rues, ces élus, dont 26 en région parisienne, ont demandé hier à pouvoir encadrer la hausse des prix des loyers dans leurs communes. « Dans beaucoup de zones tendues, le loyer est le principal poste des dépenses des familles. En Île-de-France, où il a atteint en moyenne 876 euros pour 45 m2, il absorbe déjà 25 à 30 % des revenus disponibles d’un couple installé et jusqu’à 50 % pour un jeune ménage », a rappelé Patrice Bessac, le maire de Montreuil.

« Notre démarche est politique »

Malgré son caractère modeste, l’encadrement, qui consiste à limiter la hausse à la relocation à 20 % au-dessus du loyer de référence fixé par un observatoire, « pourrait redonner un réel pouvoir d’achat aux familles », estime Ian Brossat, candidat PCF aux élections européennes et adjoint en charge du logement à la mairie de Paris. « Notre démarche est politique, nous voulons mettre le gouvernement face à ses responsabilités », a expliqué Patrice Bessac. Les élus demandent la promulgation rapide des décrets d’application qui permettront de mettre en place l’encadrement. Celui-ci est autorisé par la loi Elan adoptée mi-octobre, mais à titre expérimental et pour une période de cinq ans dans les seules communes volontaires. La limitation de son périmètre permet de faire sauter les contraintes géographiques qui avaient causé la mort des précédentes expériences de plafonnement. En 2017, la justice administrative avait annulé les arrêtés pris à Lille et à Paris, les deux seules communes ayant utilisé une disposition de la loi Alur de 2014 autorisant d’encadrer les loyers. Les tribunaux avaient estimé que la mise en place de la mesure dans une seule commune contrevenait à la loi, qui demandait son application à l’échelle de la métropole. Ce revers était l’aboutissement d’années d’intense lobbying par les acteurs de l’immobilier privé. Dès le départ, l’encadrement prévu par la loi Alur, qui devait s’appliquer à 28 agglomérations, a été l’objet d’un tir de barrage des associations de propriétaires et de promoteurs. Cédant à leurs sirènes, le premier ministre d’alors, Manuel Valls, avait unilatéralement limité l’application de la mesure en lui donnant un caractère expérimental.

Une lutte pour le droit à se loger

« À Paris, où l’encadrement des loyers a été appliqué entre 2015 et 2017, il a pourtant fait ses preuves, a rappelé Ian Brossat. Après une hausse de 50 % entre 2005 et 2015, les prix s’étaient stabilisés. » Le dispositif légal mis en place par le gouvernement recèle néanmoins des chausse-trappes. Son application dépend de l’existence d’un observatoire local des loyers, d’une demande formulée à l’échelle de l’intercommunalité (ou des établissements publics territoriaux, en Île-de-France) et de l’existence incontestable de tensions sur le marché locatif de la ville. Autant d’obstacles que les élus PCF d’Île-de-France repoussent d’un revers de la main, estimant que les difficultés techniques s’écarteront face à la volonté politique. L’encadrement fait pour eux partie d’une politique globale de lutte pour le droit à se loger. « Le logement est un système, a résumé Patrick Bessac, il faut soutenir les mesures sur le prix du foncier, construire des logements sociaux et encadrer les loyers. Aujourd’hui, nous attaquons le système par un bout. »

L'interview de Ian Brossat pour L'Humanité.fr

Logement. L’encadrement des loyers relancé par le PCF (Camille Bauer, L'Humanité, 6 décembre 2018)
Partager cet article
Repost0
6 décembre 2018 4 06 /12 /décembre /2018 19:17
PCF: Manifestations/Gilets jaunes : La réponse du gouvernement ne peut pas être la surenchère sécuritaire

Manifestations/Gilets jaunes : "La réponse du gouvernement ne peut pas être la surenchère sécuritaire" (PCF)

Samedi va être une journée de mobilisation importante dans tout le pays pour le progrès social, la démocratie et le climat.

De nombreux lycéens sont blessés ou gardés à vue suite aux mobilisations lycéennes de ce jour.

La réponse au profond mouvement populaire qui s'exprime ne peut pas être une surenchère sécuritaire. Le gouvernement porterait une lourde responsabilité s'il n'apportait pas une réponse politique rapide aux demandes formulées par les Français, qu'ils aient un gilet jaune ou non. C'est désormais au Président de la République de parler au pays avant les manifestations de ce samedi.

Les communistes considèrent que les violences, d'où qu'elles viennent, n'offrent aucune perspective.

Le PCF appelle à amplifier le mouvement et appelle le gouvernement et le Président de la République à changer le cap de sa politique. Il appelle nos concitoyen.ne.s à manifester pacifiquement en ce sens. Les élu.e.s et militant.e.s communistes seront mobilisé.e.s partout en France pour faire valoir la nécessité de vraies mesures en faveur du pouvoir d'achat.

Aux côtés des citoyen.ne.s mobilisé.e.s, les communistes sont déterminé.e.s à faire progresser les mesures suivantes :

- Hausse du Smic de 200€ net et augmentation des pensions de retraites

- Ouverture des négociations salariales dans le public comme dans le privé

- Rétablissement de l'impôt sur la fortune

- L'application de l'égalité salariale femmes/hommes

Aujourd'hui, les gilets jaunes, robes noires, blouses blanches, cols bleus portent un espoir pour le pays. Leur mouvement est celui de la dignité. Samedi, les mouvements citoyens, syndicaux, associatifs, politiques doivent converger.

Parti communiste français,

Paris, le 6 décembre 2018.

PCF: Manifestations/Gilets jaunes : La réponse du gouvernement ne peut pas être la surenchère sécuritaire
Partager cet article
Repost0
6 décembre 2018 4 06 /12 /décembre /2018 19:08
Appel des élus de la République contre la violence exercée sur les jeunes lycéens et lycéennes mobilisés contre la violence du gouvernement

Tu trouveras ci-dessous un appel, rédigé par le Réseau École du PCF, à soumettre à la signature de nos élu·e·s. Il vise à affirmer la nécessaire protection des jeunes face aux violences policières qui se sont multipliées dans les manifestations de lycéens ces derniers jours. Les ADECR vont sans doute se saisir de cet appel, mais tu peux aussi veiller à qu'il circule au maximum.

*****************************************************************


Le gouvernement déchaîne une violence inouïe contre les lycéens et les lycéennes mobilisés.

A Garges, dans le Loiret, à Bordeaux… tellement, trop de blessés. Des arrestations, des gardes à vue pour un tag comme à Ivry... Le pouvoir perd les pédales et semble chercher la bavure. Nous n’acceptons pas cette instrumentalisation politique. Nous refusons la surenchère violente et sécuritaire voulue par Macron et qui peut conduire au drame. 

Ces lycéennes et ces lycéens sont des enfants. Des enfants de la colère, nos enfants après nous, celles et ceux qui savent mieux que personne que si rien ne change ils seront sacrifiés. Avec l’ultra-sélection de la réforme du lycée, du bac et Parcours Sup, ce n’est même plus un plafond de verre qui les attend mais un plafond de béton. Leurs revendications sont légitimes et justes. Elles défendent l’égalité. Nous les soutenons. 

Les lycéens et lycéennes, comme tout citoyen, ont le droit de manifester pour se faire entendre. Ce droit constitutionnel doit être garanti. C’est, en temps normal, le rôle du pouvoir exécutif : garantir les droits fondamentaux dont celui de manifester et assurer le maintien de l’ordre public. Manifestement, le pouvoir exécutif est défaillant. Il explique aux lycéens qu’il ne faut pas manifester, il donne des ordres inacceptables aux forces de l’ordre, il entérine et minimise les violences policières. 

Nous refusons de voir la jeunesse maltraitée.

Aux côtés des organisations lycéennes, étudiantes, des fédérations de parents d’élèves, des syndicats enseignants, notre devoir comme élus de la République est de veiller à ce que la protection des jeunes soit assurée. Face à la défaillance de l’État, nous, élus de la République, nous engageons à protéger notre jeunesse. Aux lycénnes et aux lycéens, aux étudiantes et aux étudiants, nous disons : si vous choisissez de manifester, nous serons à vos côtés. Nous serons avec vous devant les lycées et les universités, dans les cortèges. Nous mettrons tout en œuvre pour vous protéger. Vous pouvez compter sur nous.

Nous appelons toutes les élues et tous les élus de la République à garantir le droit de manifester des jeunes scolarisés mobilisés contre la sélection et pour l’égalité.

Nous appelons toutes les élues et tous les élus à ne pas faire d’amalgame entre les lycéens et les casseurs.

Nous appelons l’Etat à ne pas commettre de violences contre nos enfants.

--

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011