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15 avril 2020 3 15 /04 /avril /2020 07:31
1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 71/ Marie Le Manchec (1914-1999)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère:

71/ Marie Le Manchec (1914-1999)

Née le 12 janvier 1914 à Brest (Finistère), morte le 20 février 1999 à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) ; institutrice ; militante communiste dans le Finistère.

Fille d’un quartier-maître infirmier dans la Marine nationale devenu commerçant, Marie Le Manchec, institutrice à Roz-sur-Couesnon (Ille-et-Vilaine), se maria en avril 1938 à Pontrieux (Côtes-du-Nord- Côtes-d’Armor) avec Georges, Louis Le Diset, commis des postes, fils d’une employée à la manufacture des tabacs de Morlaix (Finistère). Le couple eut deux fils puis divorça en 1950. Institutrice à Drancy (Seine) depuis la fin de la guerre, elle regagna Goulven (Finistère) puis Brest en 1952 où elle fut adjointe à l’école maternelle du Bouguen, puis à partir de la rentrée 1955 directrice de l’école maternelle de Traon-Quizac (devenue école maternelle de Lanrédec).

Militante de l‘Union des femmes françaises, secrétaire départementale de l’organisation au milieu des années 1950, Marie Le Manchec abandonna cette responsabilité en 1959 pour raison de santé. En 1957, l'Union des Femmes Françaises compte encore 200 membres. En mai 52, des militants à Brest remplacent le drapeau américain sur le monument américain par le drapeau tricolore, avec une mention sur une planchette "Les patriotes s'inclinent devant les libérateurs mais chassent les occupants". Faute de trouver les auteurs de l'action anti-impérialiste, trois femmes appartenant à l'organisation brestoise de l'UFF, l'Union des Femmes Françaises, dépendante du Parti communiste, Mesdames Bernard, Lagrange, Bozec, sont arrêtées et écrouées à la prison de Landerneau.  

Membre du Parti communiste français depuis 1954, Marie Le Manchec entra directement au bureau de la fédération communiste en 1956, resta au seul comité fédéral en 1959 et ne fut pas renouvelée par la conférence fédérale de 1962.

C'est Marie Le Manchec qui préside le Comité Fédéral du PCF Finistère du 27 janvier 1957. Souvent, les réunions sont présidées par des femmes. Paul Le Gall se charge du rapport, abordant la situation en Hongrie et en Pologne, parlant d'un "renforcement de l'unité du camp du socialisme", parlant de la lutte pour les salaires et les droits des locataires HLM, de la lutte pour la Paix en Algérie, des négociations avec le FLN, l'intervention de l'ONU. Il recense 19 sections dans le Parti Communiste en Finistère, et 60 cellules. Le PCF compte à l'époque entre 2400 et 2900 adhérents dans le Finistère. Au comité fédéral du 24 février 1957,  Louise Tymen, responsable de l'UL CGT de Quimper, intervient pour considérer que "le comité fédéral s'intéresse peu au problème des femmes". Marie Le Manchec considère qu'il y a deux problèmes sérieux à prendre en compte dans la période: le racisme, et la situation des femmes. Ce sont là des tâches impérieuses du PCF: 740 femmes à Brest attendent du travail. Pour autant, les femmes sont souvent plus rétives aux idées communistes.

A partir de 1961, Marie Le Manchec faisait partie du secrétariat de la section communiste de Brest centre.

Retraitée, Marie Le Manchec se retira à Commana en 1967 et fut candidate au Conseil général dans le canton de Sizun en mars 1981 et en 1982.

https://maitron.fr/spip.php?article138451, notice LE MANCHEC Marie, Yvonne dite Maryvonne. par Jacques Girault,

Lire aussi:

100 ans d'engagements communistes en Finistère: 70/ Charles Moigne (1894-date de décès inconnue)

 

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1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 10/ Denise Larzul, née Goyat (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 9/ Pierre Le Rose

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 8/ Marie Salou née Cam (1914-2011)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 7/ René Vautier (1928-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 5/ Fernand Jacq (1908-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 4/ Corentine Tanniou (1896-1988)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 3/ Albert Rannou (1914-1943)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 2/ Marie Lambert (1913-1981)

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15 avril 2020 3 15 /04 /avril /2020 07:21
Thomas Portes - Comment parler de « jours heureux » quand on remet en cause les 35h, passe la journée de travail à 12H ou supprime des jours de congés aux salariés ?

Sur le discours du président Macron de lundi soir, un texte percutant de Thomas Portes, dirigeant national du PCF en charge du collectif des cheminots, auteur de "Au cœur de la haine", livre enquête sur l'extrême-droite, militant antiraciste, antifasciste, sur son blog hier-

https://thomasportes.com

Comment parler de « jours heureux » quand on remet en cause les 35h, passe la journée de travail à 12H ou supprime des jours de congés aux salariés ?

 

On nous promettait du Churchill, on a eu du Emmanuel Macron. On nous promettait des annonces, on a eu des généralités. 11 Mai. Sans doute le chiffre de l’année. Voilà la seule nouvelle annoncée hier soir par le Président de la République. Mais une date, si elle fixe un horizon, soit dit en passant indécis, ne fait pas une politique. Si le Chef de l’État a battu hier un nouveau record d’audience, c’est que les français attendaient de vraies réponses. Nous sommes loin, très loin du compte. Si on constate un changement de ton, terminé le chef de guerre, aucun mea culpa, ni remise en cause du système.

Ce n’est pas dans l’ADN du macronisme. Pourtant certains éditorialistes, à peine l’allocution terminée, se sont empressés de souligner « la grandeur de son discours ». On n’a pas dû regarder la même chaine. Plutôt que d’assumer ses responsabilités Emmanuel Macron a eu cette phrase : « comme vous j’ai vu des ratés, des lenteurs ». Mais une différence notable semble lui avoir échappé. « Nous » pour notre part nous ne sommes pas aux affaires, lui oui. Quand nous somme de simples spectateurs, il est l’acteur principal de la stratégie du gouvernement. Le limogeage express du directeur de l’ARS de la Région Grand Est, fusible de la macronie, relève de la même stratégie. Faire payer aux autres ses propres turpitudes. Le plan de restructuration de l’hôpital de Mulhouse n’était-il pas validé par la ministre de la santé de l’Époque, Agnès Buzyn, donc par le Président de la République ?

 

« En 26 ans la densité de lits d’hôpitaux pour 1000 habitants a diminué de 48 % en France ».

 

Jouant la carte de la séduction, Emmanuel Macron osera même une introspection personnelle à voix haute : « Étions-nous préparés pour cette crise? A l’évidence, pas assez ». Nous n’étions pas préparés du tout ! Pourtant les alertes avaient clignoté de tous les côtés depuis 10 ans. Hôpital, industrie, recherche … tout a été bradé, délocalisé ! En 20 ans, 60.000 places d’hospitalisation à temps complet ont disparu. Les hôpitaux publics, eux, sont passés de 400.000 lits en 1981 à 260.000 en 2011. En 26 ans la densité de lits d’hôpitaux pour 1000 habitants a diminué de 48 % en France. Cela ne doit rien au hasard. Ce sont des choix politiques et stratégiques qui nous ont menés dans le mur.

Alors que la situation des EHPAD, et en particulier la mort dans un isolement total, avait soulevé une vague d’indignation, le Chef de l’État a annoncé sa volonté que « les hôpitaux et les maisons de retraite puissent organiser pour les plus proches la visite pour leurs proches en fin de vie pour pouvoir leur dire adieu ». Là aussi pourquoi avoir attendu si longtemps ? C’est un véritablement déchirement de voir nos anciens partir seuls, loin de leurs proches, de leurs familles, de leurs enfants. On nous répétait en boucle que cela n’était pas possible pour des questions de sécurité sanitaire. Et pour le salarié d’Amazon qui côtoie des dizaines de collègues au quotidien, là il n’y a pas de risque peut être ?

« Quelle hypocrisie d’utiliser la réouverture des écoles pour renvoyer les gens au boulot, sans aucune garantie sur les mesures de protection »

 

En réalité le 11 mai répond à une exigence unique, celle de relancer l’économie. Le MEDEF peut sabrer le champagne, ses sorties médiatiques ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd. La priorité de l’exécutif est claire. D’abord l’argent, après la santé. Comment va s’organiser ce 11 mai ? On n’en sait rien. Dédoublement des classes ? Quels moyens de protection sanitaire ? Cantine ? Quelle hypocrisie d’utiliser la réouverture des écoles pour renvoyer les gens au boulot, sans aucune garantie sur les mesures de protection.

« Combien de tests pas jour ? Aucune réponse »

Et les tests ? Va-t-on revivre l’épisode des masques ? Afin d’éviter un nouveau psychodrame, Emmanuel Macron a annoncé que d’ici le 11 mai la France serait « en capacité de tester toute personne présentant des symptômes ». Un choix curieux, pour ne pas dire irresponsabilité, quand on sait qu’une des particularités de ce virus c’est qu’il existe des porteurs asymptomatiques susceptibles de contaminer les autres. La communauté scientifique le réclame unanimement, il faut un dépistage massif. En vérité, le gouvernement est coincé. Il ne peut répondre à cette exigence car notre capacité de production de tests est extrêmement faible. Combien de tests pas jour ? Aucune réponse.*

Sur les masques, l’État « en lien avec les maires, devra permettre à chacun de se procurer un masque grand public pour les professions les plus exposées ». Ici encore la terminologie est importante. Permettre ne veut pas dire obligatoire. Quant au port obligatoire du masque pour tous, le président refuse toujours d’y souscrire.

Ce discours, le 4èmedepuis le début de la crise sanitaire, ne reste pas dans les annales de la politique. Il est pour moi loin d’être à la hauteur. Le 25 mars dernier Emmanuel Macron promettait « un plan massif pour l’hôpital ». Depuis silence radio, aucun chiffre, aucune annonce. Quelques semaines après nous avions droit au chapitre sur « la souveraineté industrielle et la relocalisation ». Là aussi, on attend toujours la nationalisation de Luxfer ! Pour l’avenir, le Président promet « de se réinventer ». Qui va croire cela tant le Président des riches aura passé son début de quinquennat à détruire notre modèle social.

 

Comment parler de « jours heureux » quand on remet en cause les 35h, passe la journée de travail à 12H ou supprime des jours de congés aux salariés ?

 

Et c’est oublier un peu vite les ordonnances prises au début de la crise. Comment parler de « jours heureux » quand on remet en cause les 35h, passe la journée de travail à 12H ou supprime des jours de congés aux salariés ? Du bout des lèvres, le Président a évoqué « une aide exceptionnelle aux familles les plus modestes avec des enfants afin de leur permettre de faire face à leurs besoins essentiels ». Quel montant, dans quel délai ? Nous ne savons pas.

On peut accorder une chose au Président, il a fait un vrai discours politique, sans la condescendance habituelle. Le choc de la crise passée, la bataille politique va s’engager. Des lignes de ruptures vont apparaitre. Car au fond une question va dépasser toutes les autres. Qui va payer la crise ? En Argentine, le gouvernement va instaurer une taxe sur les 200 personnes les plus riches et les 200 plus grosses entreprises. En Espagne on met en place un revenu universel. Et en France ? On réouvre les écoles pour envoyer les parents bosser pour le MEDEF.

Un sujet préoccupe de plus en plus les françaises et les français, le paiement du loyer. Si le gouvernement annonce des aides supplémentaires pour les entreprises, rien pour les particuliers. Ce sujet monte de plus, en France comme dans le monde. Au Canada des locataires organisent la grève des loyers, en Espagne des syndicats et collectifs de locataires viennent de lancer eux aussi la grève des loyers,en Italie les associations de locataire demandent en urgence la création d’un fond d’urgence pour payer les loyers. En Allemagne, le Parlement a adopté fin mars une loi qui interdit pendant deux ans les expulsions pour des loyers qui seraient impayés entre avril et juin. Et en France ? Rien. C’est pour imposer ce sujet dans le débat que la CNL vient de lancer une pétition pour demander« un fonds d’indemnisation des habitants ».

« Les nouveaux jours heureux » passeront par un rapport de force politique et social d’ampleur. Ils nécessiteront aussi rupture, transparence et clarté. Et ce n’est pas gagné quand on voit la tribune du jour intitulée « En Europe, il nous faudra développer un modèle de prospérité ». Une tribune signée par plusieurs Ministres du gouvernement (Borne, Wargon), 37du CAC40 (L’Oréal, Ikea, Coca-cola, Suez, Danone, Unilever, Volvo, Nestlé, Engie…) et … Yannick Jadot. C’est une forme de clarification. Il faudra assumer.

 

Lire aussi:

Soutien à notre camarade Thomas Portes mis en procès par le groupuscule d’extrême droite Génération Identitaire.

Samedi 8 Février à 10H30 autour d’un café au local de section du PCF. 5 Rue Henri Moreau, 29200 Brest, suivie d'une participation au forum social brestois de réflexion et formation sur la lutte contre l'extrême-droite. Thomas Portes occupe actuellement le poste de chef de cabinet du maire (PCF) de Champigny (Val-de-Marne), il est responsable national du PCF en charge du collectif des cheminots, syndicaliste CGT et auteur de « Au coeur de la haine ». C’est au printemps 2018 que Thomas Portes s’est vu assigné en justice par Génération Identitaire suite à un tweet où il réagissait et l’opération anti migrants du col de l’Echelle. Cette assignation n’était pas un hasard, mais le fruit d’une démarche réfléchie et assumée visant pour Génération Identitaire, à se mettre en scène sous les feux

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15 avril 2020 3 15 /04 /avril /2020 07:18
De l'argent pour l'hôpital, pas pour le capital! - Signez la pétition - Prochain objectif 150 000 signatures!
Photo des personnels de l'hôpital de Morlaix, service cardiologie, manifestant en 2017 (photo Jean-Marc Nayet)

Photo des personnels de l'hôpital de Morlaix, service cardiologie, manifestant en 2017 (photo Jean-Marc Nayet)

Signez la pétition et faîtes la connaître:

 https://www.change.org/p/emmanuel-macron-des-milliards-pour-l-h%C3%B4pital-pas-pour-le-capital

Signez la pétition: http://chng.it/7H75rqNy7f 

 

105 933 ont signé. Prochain objectif : 150 000 !

DE L’ARGENT POUR L’HÔPITAL, PAS POUR LE CAPITAL !

Par deux fois, le 16 mars lors de son allocution télévisée et le 25 mars à Mulhouse, E Macron a fait les louanges de l’action des personnels de santé, leur annonçant des mesures exceptionnelles ainsi que pour tout l’Hôpital.

Mais à ce jour, les masques restent contingentés, la rallonge budgétaire de crise ne prévoit que 2 milliards pour l’Hôpital et, encore, le fléchage de cette somme demeure des plus obscurs alors qu’en France 300 milliards sont prévus pour garantir les prêts bancaires des entreprises, sans aucune condition sur l’emploi, 35 milliards pour faire face à leur défaillance fiscale et sociale et que l’on débranche tous les garde-fous sur le temps de travail. Au niveau européen 1.000 milliards sont prévus par la BCE pour soutenir la valeur des titres boursiers.

Au plus profond de la crise du coronavirus, les choix du Président Macron, relais du MEDEF et de la «Grande Finance», restent les mêmes : sauver le capital et les profits. A mille lieues de la réponse urgente et nécessaire aux besoins de la population. L’obsession de maintenir la chaîne des profits prévaut sur tout ! En face, conditions de travail et de vie des citoyens, détresse sanitaire et psychologique de masse pèsent bien peu. C’est dès maintenant qu’il faut commencer à faire autrement, sans attendre le « jour d’après ». Alors que droits sociaux et libertés publiques sont mis en cause, nous disons STOP et appelons à des mesures immédiates, précises et concrètes pour les salariés.ées et les populations ouvrant sur une alternative de progrès pour toutes et tous.

Nous exigeons :

L’arrêt immédiat des activités non essentielles, en réaffectant aux hôpitaux les matériels de protection actuellement utilisés pour ces activités, et la mobilisation, la conversion, voire la réquisition de secteurs industriels pour la production massive de masques, de gel hydro-alcoolique, de tests, de matériels respiratoires afin de répondre aux besoins de toute la population.

En urgence, des tests systématiques de dépistage. Il s’agit d’isoler et de soigner les malades pour lutter efficacement contre l’épidémie et permettre aux immunisés de s’impliquer concrètement dans une solidarité active.

Le déblocage immédiat de 10 milliards d’euros pour la santé publique : rouvrir des lits, en les réhabilitant, y compris construire des hôpitaux en urgence, soutien à la création d’un pôle public du médicament afin de reprendre le contrôle de la production des traitements nécessaires, embauches immédiates de personnels soignants et de recherche, reconnaissance de leurs qualifications, et tout de suite une augmentation de salaires.

L’organisation de la mobilisation totale de secteurs-clé comme les laboratoires d’analyse, et le renforcement des services publics d’Etat et locaux pour loger les sans-abri, pour apporter soins, aide, soutien et sécurité aux populations, ainsi que l’armée mais pas pour la répression.

Démocratie sanitaire dans les territoires : des commissions départementales et régionales associant élus, professionnels de santé, représentants syndicaux, d’associations et d’organismes de prévention pour évaluer les besoins, suivre la mise en œuvre des mesures ci-dessus et assurer une prise de décision collective face aux enjeux de santé publique actuels et à venir, notamment en mobilisant tous les moyens financiers nécessaires (cotisations et fiscalité des entreprises et des revenus financiers, trésoreries des grands groupes, banques, assurances, liquidités de la BCE).

 

Premiers signataires :
Basset Jean-Pierre, Militant associatif, secteur santé
Bellal Amar, Rédacteur en chef de Progressistes
Boccara Frédéric, Economiste, membre du CESE, responsable politique
Bodin Thierry, Syndicaliste, Sanofi
Bonnery Stéphane, Professeur des universités, sciences de l’éducation
Cailletaud Marie-Claire, Syndicaliste, membre du CESE
Cohen Laurence, Sénatrice, Groupe citoyens, républicains et communistes
Durand Denis, Economiste, directeur de la revue Economie & Politique
Durand Jean-Marc, Fiscaliste, élu communal
Gonçalves Anthony, Professeur de médecine, cancérologue
Gravouil Denis, Syndicaliste
Joly Pascal, Syndicaliste
Lefèbvre Fabienne, Elue municipale, ingénieure en sciences sociales
Leflon Michèle, Médecin
Limousin Michel, Médecin
Montangon Maryse, Soignante, militante politique
Prudhomme Christophe, praticien hospitalier, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France, Hôpital Avicenne Bobigny
Rouchy Fabienne, Syndicaliste, Banque de France
Stivala Mireille, Aide-soignante, Syndicaliste
Talbot Baptiste, Syndicaliste services publics
Téjas Patricia, Syndicaliste, finances
Ternant Evelyne, Economiste, responsable politique

Parmi les signataires, nous relevons les noms suivants (nos excuses aux autres) :
- André Chassaigne, député communiste, président du groupe DGR à l'Assemblée nationale
- Henri Sterdyniak, Economiste, membre des économistes atterrés
- Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, ancien député communiste européen, groupe GUE
- Pierre Barbancey, journaliste international
- Olivier Coux, chercheur en biologie cellulaire, CNRS
- Monica Passos, Chanteuse
- Jean-Luc Gibelin, directeur d'hôpital honoraire
- Evelyne Zarka, élue 3è arrondissement, Paris
- Romain Marchand, élu communiste, Ivry sur Seine
- Claude Aufort, Ingénieur CEA retraité
- Alain Obadia, président de la Fondation Gabriel Péri
- Raphaëlle Primet, élue communiste conseil de Paris
- Gilles Alfonsi, Saint-Denis
- Fabienne Haloui, Avignon
- Rabah Balloul, Radio Arts-Mada
- Philippe Bouyssou, maire d'Ivry sur Seine
- Nicolas Bonnet, Président groupe communiste conseil de Paris
- Jean Fabbri, Syndicaliste enseignement supérieur
- Philippe Sultan, Haut fonctionnaire, membre CA fondation Copernic
- Céline Brulin, Sénatrice communiste de Seine-Maritime
- Sébastien Jumel, Député communiste de Seine-Maritime
- Jean-Paul Lecoq, Député communiste Seine-Maritime
- Hubert Wulfranc, Député communiste Seine-Maritime
- Stéphanie Gibeaud, Lanceuse d'alerte, dossier fiscal banque USB
- Boris Plazzi, Syndicaliste

De l'argent pour l'hôpital, pas pour le capital! - Signez la pétition - Prochain objectif 150 000 signatures!
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15 avril 2020 3 15 /04 /avril /2020 07:03
La Santé n’a pas de prix ! - communiqué du groupe communiste, républicain, citoyen, écologiste au sénat
Christine Prunaud, sénatrice communiste des Côtes d'Armor, nous a transmis ce communiqué du groupe communiste, républicain, citoyen, écologiste au sénat que nous portons à l'attention des lecteurs du "Chiffon Rouge".
 
La Santé n’a pas de prix !

Alors que les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste ont ces trois dernières semaines, réitéré leurs demandes lors de deux questions d’actualité et du débat de la loi de finances rectificatives, de moyens supplémentaires pour les hôpitaux, relayant les revendications des personnels hospitaliers en grève depuis plus d’un an, le gouvernement a accepté de débloquer 2 milliards d’euros.

Cet argent indispensable à l’achat de matériels, notamment les masques, les gants… ne pouvait répondre ni à la gravité de la pandémie ni à la crise réelle que vit l’hôpital. Raison pour laquelle, le groupe CRCE a demandé l’examen en urgence d’un budget de la Sécurité Sociale rectificatif, ce qui lui a été refusé !

Les politiques suivies, depuis le Plan Juppé, sont responsables de la casse de notre système de santé, or le gouvernement ne semble pas en tirer des leçons. Ainsi, le nouveau ministre Véran, suit les traces funestes d’Agnès Buzyn, en annonçant une prime spéciale pour les soignant.e.s pour un montant de 1 milliard d'euros, au lieu d’augmenter les salaires, d’ouvrir des lits, de titulariser et d’embaucher du personnel.
Dans l’édition du quotidien Les Echos du 2 avril, le rapporteur LREM du Budget à l’Assemblée nationale, a reconnu que « le correctif budgétaire voté il y a dix jours avait un caractère provisoire, et (que) les montants sont revus en conséquence à mesure qu'on avance dans la crise ».

Le gouvernement semble naviguer à vue, ne prenant même pas la peine d’informer la représentation parlementaire ! Nous avons appris par la presse, une provision de 3,1 milliards d'euros supplémentaires pour les dépenses de santé. C’est une bonne chose, mais nous aimerions connaître les mécanismes de financement et le but qui lui est assigné.

De plus, nous sommes inquièt.e.s de la déclaration du directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) Grand Est, qui a estimé ce vendredi 3 avril qu'il n'y avait « pas de raison » d'interrompre la suppression sur cinq ans de 174 lits et de 598 postes au CHRU de Nancy. Ainsi alors que la pandémie de Covid-19 démontre l’impérieuse nécessité d’ouvrir des lits, d’augmenter les salaires et d’embaucher du personnel, comme nous le demandons depuis des années, le gouvernement ne semble toujours pas avoir changé de logiciel, même si le Ministre Véran a tenté de ‘’temporiser’’
Nous le savons toutes et tous, l’hôpital, les EHPAD, le secteur de la santé comme du médico-social ont besoin, de toute urgence, de moyens conséquents chiffrés à au moins 10 milliards.

Il y a urgence à sortir des discours martiaux assortis des pleins pouvoirs à l’exécutif et surtout de s’affranchir des règles de l’austérité budgétaire imposée par l’Union européenne, sur ordre du marché. Il y a urgence à investir massivement, pour l’hôpital, avec le déblocage de 10 milliards d’euros pour la santé et le recrutement de 100 000 personnels soignant·es. Il y a urgence à investir dans les EHPADS avec le recrutement de 300 000 personnes sur trois ans.

Les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste Républicain Citoyen et Ecologiste demandent une véritable transparence sanitaire dans les mesures d’urgences pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et l’examen d’un budget de la sécurité sociale (PLFSS) rectificatif. La Santé n’a pas de prix !

Paris, le 6 avril 2020
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15 avril 2020 3 15 /04 /avril /2020 05:00
Communiqué PCF Finistère - Intervention d'Emmanuel Macron : assez de blabla, les Français veulent des actes : l'annonce d'une date ne fait pas une politique efficace de réponse à la crise sanitaire et économique !

Communiqué du PCF Finistère – 13 avril 2020

Intervention d'Emmanuel Macron : assez de blabla, les Français veulent des actes : l'annonce d'une date ne fait pas une politique efficace de réponse à la crise sanitaire et économique !

Pour les communistes finistériens, l'intervention d'Emmanuel Macron ce soir n'est pas à la hauteur.

Au delà de l'annonce d'un déconfinement le 11 mai, dont on peut se demander s'il n'est pas trop précoce, anticipé sans justification sanitaire, pour répondre d'abord à des besoins et pressions économiques, où sont les mesures fortes tant attendues ? Où est la rupture avec les politiques conduites ces dernières décennies ?

Le manque de matériel médical du plus basique au plus perfectionné exige immédiatement une conversion industrielle sous l’autorité de l’État français. Plus largement, un véritable renouveau industriel s’impose pour que ce qui est essentiel à la Nation soit désormais produit en France. Il n’est plus possible de voir des territoires entrer en compétition pour obtenir des masques, des blouses et de l’équipement. C’est à l’État de mettre en œuvre la planification médicale pour sauver davantage de vies et doter sans délai les hôpitaux, les EHPAD, l'aide à domicile, du matériel et des produits dont ils ont besoin.

Derrière les paroles, notre pays, parmi les premières puissances mondiales, ne dispose toujours pas d'une stratégie pour fournir toutes les protections nécessaires à la population et aux salariés. La priorité devrait porter sur la production et la mise à disposition de matériels de protection et de tests en grand nombre, permettant d'engager un processus de déconfinement maîtrisé ainsi qu'une grande politique de prévention.

Les activités économiques non essentielles devraient être arrêtées. Il n'est pas possible d'affirmer que l'on veut protéger les populations et laisser en même temps le patronat faire repartir la production dans des secteurs qui ne sont pas immédiatement vitaux pour le pays. Les activités de construction d'armement, dans notre département, en particulier, ne sont pas des activités vitales, ni celles liées au BTP. Rien ne justifie par ailleurs la poursuite des mesures dérogatoires au droit du travail : elles doivent être abrogées. Les réformes des retraites et de l'assurance chômage définitivement abandonnées.

Alors que notre système de santé a été considérablement fragilisé par trente ans d'une politique de casse de l'hôpital au nom de la rentabilité et de l'austérité qui ont conduit à supprimer 100 000 lits et de nombreux postes nécessaires, les moyens prévus pour le renforcer sont très insuffisants. Quant à l'aide financière annoncée pour les plus précaires, aucun montant précis n'est avancé alors même que les difficultés financières de nos concitoyens s'aggravent chaque jour.

Il faut en finir définitivement avec l'austérité budgétaire en France et en Europe et mettre un terme aux cadeaux sans limites aux actionnaires et aux grandes fortunes. Ce n’est pas à la France qui travaille de payer les conséquences de la crise sanitaire. L’impôt sur la fortune doit être rétabli. Les revenus financiers doivent cotiser à la protection sociale. L’évasion fiscale doit être combattue. L’austérité budgétaire érigée en règle des traités de l’Union européenne doit être définitivement abandonnée et la BCE doit se mettre au service des politiques d'investissements des Etats pour répondre à la crise économique, sociale et sanitaire. Pour ceux dont l’activité s’est arrêtée, le chômage partiel doit être pris en charge par l’Etat à 100%. Les prix des produits de première nécessité (carburant, énergie, alimentation, hygiène,…) doivent être encadrés par le Gouvernement, sans laisser les grandes surfaces augmenter leurs prix.

C'est le moment d'engager de vraies ruptures. En commençant par la mise en débat d'une nouvelle loi de santé publique construite avec les personnels, d'un plan de relance industrielle et de la recherche. Par le développement d'une politique de solidarité et de coopération en Europe et dans le monde pour faire face à l'épidémie mondiale, à ses conséquences sanitaires, sociales et économiques.

Fédération du Finistère du Parti communiste Français, 13 avril 2020.

Communiqué PCF Finistère - Intervention d'Emmanuel Macron : assez de blabla, les Français veulent des actes : l'annonce d'une date ne fait pas une politique efficace de réponse à la crise sanitaire et économique !
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 14:39
Communiqué du PCF Côtes d'Armor à propos de la réouverture de l'usine de fabrication de masques de Plaintel (22)

À propos de la réouverture de l’usine de fabrication de masques de Plaintel

Le contexte d’urgence sanitaire que nous connaissons au plan mondial met, aujourd’hui, particulièrement en lumière les responsabilités des décisions prises sur le plan économique et social par les États.


A l’instar de l’entreprise Luxfer dans le Puy de Dôme, unique fabricant de bouteilles d’oxygène médical en Europe, aujourd’hui en cessation d’activité, la fermeture de l’usine de fabrication de masques de Plaintel (Giffard, Dalloz puis Honeywell) en 2018 montre aujourd’hui les conséquences d’un abandon des savoir-faire et des outils industriels.

Comme pour d’autres entreprises malheureusement, ces abandons tiennent toujours à deux causes essentielles :
- la non-prise en compte des alertes des salarié·e·s et la non-anticipation des besoins industriels en matière médicale et sanitaire,
- la recherche du profit maximum et la loi du marché.

À ces causes, il faut ajouter le désengagement de l’État et des gouvernements successifs causant
irrémédiablement la chute de l’entreprise liée au marché sanitaire.

En effet, selon un article signé de Benoît Collombat et de la Cellule investigation de Radio France (1), « l’activité d’Honeywell de masques respiratoires jetables en Europe, dont celle de HSP (Honeywell Safety Products) Armor, est une activité rentable. » est-il écrit dans un rapport d’audit du groupe qui conclut : « la rentabilité économique [de l’usine] est avérée mais trop faible pour les standards du groupe Honeywell ». D’où la délocalisation vers la Tunisie et la Chine. C’est à la lumière de ces causes et de ces responsabilités qu’il est nécessaire d’envisager la reprise d’une activité industrielle sur ce secteur d’activité.

- L’outil industriel est aujourd’hui cassé et inexistant. Certes, mais l’expérience montre la nécessité de « relocaliser » certaines productions « décisives » et « vitales » afin d’en garantir la maîtrise. Le savoir-faire détenu par les salariés de Plaintel est, de ce point de vue, un atout sur lequel il faut s’appuyer.

- Il est donc également nécessaire de penser un « modèle économique » qui ne soit pas sous la coupe de la seule « concurrence libre et non faussée » et de la loi du seul profit ainsi que la garantie d’une gestion des commandes et des stocks qui permettent la viabilité du projet.

- Enfin, l’expérience le montre avec une particulière acuité : cette production doit être mise sous « surveillance » démocratique afin que de telles situations ne puissent se reproduire. Cette surveillance devra être conférée aux salariés en tout premier lieu (si on les avait écoutés, nous n’en serions pas là...), mais également à la population et ses représentants au plan local (les réponses du ministère de l’Économie sur le caractère « non stratégique » de l’entreprise sont lourds de conséquences).

La relance de l'activité engage la responsabilité de l’État à qui une part essentielle des productions de la nouvelle entreprise sera destinée. Il doit veiller à la mise à disposition des financements nécessaires à la reprise de l'activité, par l'intermédiaire de Banque Publique d’Investissement France. La Banque de France doit déclarer cette avance de fonds éligible au refinancement de la Banque Centrale Européenne au taux de - 0,75 %, actuellement pratiqué pour ses refinancements de long terme ciblés.

Nous sommes déterminés à nous associer à la recherche de solutions avec toutes les parties qui s’engagent pour construire un projet répondant aux besoins sanitaires en France.

Christine Prunaud - Sénatrice des Côtes d’Armor
Cinderella Bernard - Présidente du groupe des élus communistes au Conseil départementall
Christiane Caro – Membre de la commission nationale santé du PCF
Yannick Le Cam – Secrétaire de la fédération du PCF des Côtes d’Armor

Saint-Brieuc, le 13 avril 2020

(1) L’usine bretonne qui alimentait la France en masques : histoire secrète d’un saccage industriel - Par Benoît
Collombat et Cellule investigation de Radio France - 03/04/2020

 

Communiqué du PCF Côtes d'Armor à propos de la réouverture de l'usine de fabrication de masques de Plaintel (22)
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 09:57

Face au Covid-19, les maisons de retraite manquent de moyens. Treize élus et responsables de la santé dénoncent dans une tribune au « Monde » une « indifférence morbide » menaçant la vie des résidents de ces établissements.

Voir la tribune sur le site du Monde

« La situation actuelle des Ehpad est un véritable scandale d’Etat »

Face au Covid-19, les maisons de retraite manquent de moyens. Treize élus et responsables de la santé dénoncent dans une tribune au « Monde » une « indifférence morbide » menaçant la vie des résidents de ces établissements.

Tribune. Le 31 mars, Florence Aubenas décrivait dans Le Monde la vie sous confinement à l’Ehpad des Quatre-Saisons de Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Une plongée glaçante dans l’univers de ces établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) où la peur du virus, les contaminations se mêlent à une forme de résignation face à la solitude et au manque criant de moyens, de personnels, de matériel.

Depuis le début de cette crise sanitaire sans précédent, une indifférence morbide plane sur les 700 000 résidents des différents types d’établissements privés ou publics accueillant des personnes âgées. Il fallut d’ailleurs attendre le 2 avril, soit près de deux mois après le début de cette crise, et après trois semaines de confinement, pour que l’Etat communique enfin des « chiffres partiels » des victimes du virus en Ehpad. Comme si, au travers de cette mise sous silence arbitraire, c’était la société entière qui refusait de voir le drame qui se joue sous ses yeux.

De la dignité pour nos aînés, est-ce trop demander ? Après l’épisode caniculaire de 2003, lors duquel 19 000 personnes âgées trouvèrent la mort, quelques leçons furent tirées, notamment pour investir dans la rénovation de nos Ehpad. Mais force est de constater que nous sommes loin du compte. Malheureusement, il y a bien une continuité de responsabilité entre la crise de 2003 et celle que nous vivons aujourd’hui.

Nos anciens sont, une fois encore, les victimes silencieuses d’un Etat qui, ne jurant que par des logiques comptables, a délibérément affaibli notre système de santé et médico-social public. Si la dimension et les caractéristiques exceptionnelles de la pandémie de Covid-19 ne sont plus à établir, il n’en demeure pas moins que l’expérience française en matière de santé publique aurait dû être davantage mobilisée.

Trop vieux, trop faibles

Disons-le clairement, la situation sanitaire qui règne aujourd’hui dans les Ehpad de la sixième puissance mondiale est dramatique. Lorsque le virus entre dans un établissement, de nombreux résidents peuvent être contaminés, les taux de mortalité sont estimés au-delà de 20 % à 30 % et face à cela, les élu·es, personnels, cadres de santé que nous sommes, demeurons à la fois scandalisé·es et démuni·es.

(...)

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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 08:08
Les Facebook Live du Parti communiste à 17h: Laurent Brun mardi 14, Fabien Roussel mercredi 15, Henriette Steinberg (Secours populaire) le jeudi 16 avril
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 07:32
Répliquer à la canonnière de Pâques. Par Patrick Le Hyaric - Lundi, 13 Avril, 2020, L'Humanité
Lundi, 13 Avril, 2020
Répliquer à la canonnière de Pâques. Par Patrick Le Hyaric

S’il fallait une preuve que patronat et ministres n’ont que faire des valeurs humaines, un bel échantillon nous en a été servi durant ces fêtes de Pâques. Alors que les « forçats du coronavirus », ces combattants du quotidien, prennent d’énormes risques pour tenir le pays et soigner leurs semblables tout en comptant des décès, que des milliers de familles sont endeuillées, que d’autres sont terrassées par l’angoisse, voici que resurgit la petite musique des disques rayés des prétendus « premiers de cordée » s’acharnant contre « les premiers de corvée ».

 
Il faudra faire « des efforts » piaillent-ils en coeur. Qui ? Pas eux. Les travailleurs qui déjà souffrent et sont si mal rémunérés. Le président du MEDEF explique doctement qu’« il faudra se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant plus, la création de croissance supplémentaire ». La sous-ministre de l’économie surligne en rouge le propos pour l’officialiser : « Il faudra certainement travailler plus que nous ne l’avons fait avant ». Ils préparent la stratégie du choc, celle du grand bond … en arrière, réclamée par l’oligarchie qui compte bien profiter de l’état de sidération et de peur du pays.  Voilà sans doute ce qui explique mieux pourquoi les décrets de l’ordonnance du 25 mars dernier portant « mesures d’urgence en matière de congés payés, de durée du travail et de jours de repos », courant jusqu’au dernier jour de cette année, ne sont toujours pas publiés. Sans doute pour laisser la possibilité, à la faveur de la dramatique crise sanitaire et au nom « des efforts », de détruire la totalité du droit du travail français et de renforcer la surexploitation du travail, en contravention avec les conventions internationales que notre pays a signées. Les oreilles du patron des patrons et ceux de quelques ministres sont-elles bouchées à tel point qu’elles leur interdisent d’entendre les manifestations de soutien populaire envers ces combattants, ce prolétariat : blouses blanches, caissières, livreurs, routiers, personnels d’entretien et de propreté, ouvriers et ouvrières à la tâche et petits entrepreneurs. Pas plus qu’ils n’ont entendu le discours progressiste du pape.
Toutes celles et tous ceux que les pouvoirs ont fait marcher à l’ombre depuis des décennies sont précisément celles et ceux qui doivent aujourd’hui obtenir leur dû. Laisser faire les tenants du capitalisme signifierait une cure d’austérité d’au moins un demi-siècle qui aggraverait tout. Seul le progrès social et environnemental peut nous tirer d’affaire, en posant les bases d’une autre société où primerait le développement humain à l’opposé de l’accumulation capitaliste.
Ce dont à besoin le pays  immédiatement c’est d’une conférence sociale d’augmentation des petits salaires et des prestations sociales, d’abolition des contrats précaires, d’embauche massive et de formation des travailleurs, combiné à un haut niveau de sécurité sociale, de sécurité de vie, avec de nouveaux services publics. Ceci dans le cadre d’un vaste plan visant à la souveraineté industrielle et numérique, à la sécurité sanitaire et alimentaire, au progrès écologique, culturel et éducatif.
Celles et ceux qui sont applaudis le soir à 20h doivent accéder au pouvoir dans l’entreprise, les services jusqu’au sommet de l’Etat. Il faudra rendre coup pour coup à la canonnière de Pâques. 
 
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 05:47

Pour les communistes l'intervention d'Emmanuel Macron ce soir n'est pas à la hauteur d'une crise historique. Au delà de l'annonce d'un déconfinement le 11 mai, où sont les mesures fortes tant attendues ? Où est la rupture avec les politiques conduites ces dernières décennies ?

La poursuite nécessaire du confinement pour quatre semaines supplémentaires ne s'accompagne pas de mesures permettant de répondre efficacement à la crise et aux difficultés de nos concitoyens alors que la précarité et la pauvreté s'aggravent chaque jour dans notre pays. Derrière les paroles, notre pays, parmi les premières puissances mondiales, ne dispose toujours pas d'une stratégie pour fournir toutes les protections nécessaires à la population et aux salariés.

La priorité devrait porter sur la production et la mise à disposition de matériels de protection et de tests en grand nombre, permettant d'engager un processus de déconfinement maîtrisé ainsi qu'une grande politique de prévention. Les malades devraient être isolés dès maintenant. Cela ne peut pas s'envisager sans un renforcement de la démocratie sanitaire, permettant aux salariés et aux élus de faire valoir leurs propositions et d'exercer si besoin leur droit de veto.

Les activités non essentielles devraient être totalement arrêtées. Il n'est pas possible d'affirmer que l'on veut protéger les populations et laisser en même temps le patronat faire repartir la production dans des secteurs qui ne sont pas immédiatement vitaux pour le pays.

Alors que notre système de santé est durement éprouvé, les moyens prévus pour le renforcer sont très insuffisants. Quant à l'aide financière annoncée pour les plus précaires, aucun montant précis n'est avancé alors même que les difficultés financières de nos concitoyens s'aggravent chaque jour. Pourtant, des collectivités comme le Département du val-de Marne ont su concrètement renforcer les aides sociales. En outre, le recours à une application numérique pour tracer les malades n'est pas une priorité sanitaire et comporte des risques importants pour les libertés.

Rien ne justifie par ailleurs la poursuite des mesures dérogatoires au droit du travail : elles doivent être abrogées. Les réformes des retraites et de l'assurance chômage définitivement abandonnées. Il faut en finir définitivement avec l'austérité budgétaire en France et en Europe et mettre un terme aux cadeaux sans limites aux actionnaires et aux grandes fortunes.

Ce soir, le président de la République a tenu à exalter les valeurs de la Révolution française. Ce ne sont que des mots dès lors que que l'on n'engage pas les ruptures indispensables pour répondre à la crise et s'attaquer enfin à ses causes, en commençant par la mise en débat d'une nouvelle loi de santé publique construite avec les personnels et un véritable plan de relance industrielle et de recherche ainsi que de nouvelles coopérations en France, en Europe et dans le monde, libérées de la domination des marchés financiers.

Parti Communiste Français
Lundi 13 avril 2020.


 

Intervention d'Emmanuel Macron : l'annonce d'une date ne fait pas une politique efficace de réponse à la crise sanitaire et économique ! (déclaration du PCF)
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