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22 mai 2020 5 22 /05 /mai /2020 13:15
Palestine/Israël: Non à l'annexion ! La paix passe par la reconnaissance de l’État palestinien (PCF)

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De toute évidence, le Covid-19 n'entrave pas le projet colonial israélien. L’agressivité israélienne et la répression contre les Palestiniens ne faiblissent pas. L'armée et les colons profitent de la situation: assassinats en Cisjordanie, intervention violente à Jérusalem-Est, destruction de maisons tandis que les incursions militaires dans la bande de Gaza n'ont jamais cessé.

Depuis l'annonce du plan Trump, l'annexion de la vallée du Jourdain et d'une partie des territoires de la Cisjordanie se profile. Après l'accord de gouvernement entre B. Netanyhou et B. Gantz, le processus devrait débuter le 1er juillet contribuant à un regain d'instabilité et de tensions avec les pays voisins et notamment la Jordanie. Un nouvel embrasement régional s'annonce.

Le Parti communiste français dénonce avec force cette politique d'annexion et d'apartheid rendue possible par le non respect des résolutions internationales, le soutien inconditionnel des États-Unis et la complaisance des États de l'Union Européenne.

Le PCF exige la fin de tous les accords de coopération économique avec Israël. La paix dans la région ne reviendra pas sans la reconnaissance des droits légitimes du peuple palestinien à disposer d'un État dans le cadre des frontières de 1967.

Les périls sont chaque jour grandissants pour les Palestiniens. Partout la mobilisation doit grandir pour que la France et l'Union européenne condamnent le plan Trump et toutes perspectives de nouvelles annexions.

Parti communiste français
Paris, le 20 mai 2020

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22 mai 2020 5 22 /05 /mai /2020 11:00
27 ET 29 MAI : DEUX COMMÉMORATIONS, UN MÊME PROJET (Francis Wurtz, L'Humanité Dimanche - 21 mai 2020)

Le 27 mai prochain, nous commémorerons la naissance du Conseil National de la Résistance. Cela fera, en effet, 77 ans que le CNR a tenu sa première réunion. La puissance de ce symbole -celui de l’union des forces antifascistes pour la renaissance démocratique et l’émancipation sociale- en fit, longtemps, une référence intouchable en France. Son programme, adopté le 15 mars 1944,  à l’unanimité de ses composantes -communiste, gaulliste, socialiste, centriste…- , fut, durant quatre décennies, considéré comme la pierre angulaire du fameux « modèle social français »,  souvent gravement écorné, mais jamais récusé. 
Tout changea au milieu des années 80, marqué par le début de la fin du système soviétique et, concomitamment, par l’explosion de la mondialisation capitaliste : âge d’or du « Reaganisme » d’un côté de l’Atlantique et, de l’autre, grand tournant néolibéral de la Communauté européenne, avec la signature de l’Acte unique européen, véritable trait d’union entre dirigeants  politiques « Thatcheriens », chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates (1986). Il faudra attendre encore une vingtaine d’années de plus -et l’élection de Nicolas Sarkozy- pour que le MEDEF ose s’attaquer frontalement à la référence « systémique », voire civilisationnelle, du CNR.

C’est Denis Kessler qui s’y emploiera dans le magazine « Challenges » (4/10/2007) avec sa véritable « leçon de choses » devenue célèbre : « Le modèle social français est le pur produit du CNR (dont le programme)  se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc.(…) Il y a une profonde unité à ce programme ambitieux (…) 

Il s’agit aujourd’hui de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! » 

Bel hommage du vice à la vertu , tel un rappel, « a contrario », des grandes batailles de notre temps !  Il faut croire que « l’effet-CNR » est toujours vivace dans la mémoire collective pour qu’Emmanuel Macron se soit cru obligé d’y faire subrepticement allusion en concluant l’une de ses récentes allocutions télévisées par ces mots directement tirés de cette belle page de notre histoire contemporaine : « Nous retrouverons les jours heureux »…
Par un hasard du calendrier, deux jours après la commémoration de la première réunion du CNR, nous célébrerons un événement bien plus récent, dont nombre de actrices et d’acteurs étaient empreints de l’esprit du CNR : la mise en échec du Traité constitutionnel européen, symbole de « l’Europe libérale »  et l’affirmation de la volonté d’agir ensemble pour l’émergence d’une « Europe sociale ». Le fait que le fruit de cette victoire a pu être confisqué est un échec politique, non la fin de l’ Histoire. Restent une expérience exemplaire de démocratie citoyenne et d’une mobilisation solidaire au-delà des frontières; une volonté irrépressible de conquête sociales , écologiques et éthiques; et aussi  la conscience d’une communauté de destin de toute l’humanité, sans laquelle une « autre Europe » n’aurait de « refondée » que le nom.

Les 27 et 29 mai : deux commémorations, un même projet. 

Francis Wurtz

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22 mai 2020 5 22 /05 /mai /2020 05:57

 

La violence de la secousse économique qui s’étend sous nos yeux agit comme un révélateur de grandes questions posées au pays. Parmi celles-ci : la question industrielle. Quelques chiffres : Entre 1980 et 2018, la part de marché mondiale de la France dans les biens est tombée de 6,3 % à 3 %... Derrière les Pays-Bas.

 

 

44 % du PIB de la zone euro sont consacrés aux importations contre 18 % en 1986 (alors que la Chine ou les États-Unis sont restés sous les 20 %). En 1990 la France produisait plus de la moitié de ses médicaments contre 11 % aujourd’hui. Chez Renault, 3,6 millions de véhicules étaient assemblés en France en 2004 pour 2,2 millions en 2019. Voilà pour le constat. Il est le fruit de choix politiques néolibéraux persistants et de mutations au sein même du capital lui-même avec une valeur actionnariale prenant le dessus sur la valeur ajoutée. La recherche insoutenable des taux de profits à deux chiffres pèse de tout son poids sur le développement humain, social, économique et précipite la planète dans une crise écologique sans précédent.

Et le Covid-19 fait apparaître aux yeux du plus grand nombre de grandes faiblesses systémiques : La difficulté d’approvisionnement en masques quand Plaintel en construisait il y a peu dans les Côtes-d’Armor. Les Luxfer dans le Puy-de-Dôme qui produisaient de l’oxygène médical et dont le gouvernement dit désormais timidement chercher un « repreneur européen ». SANOFI dont les États-Unis affirment vouloir la primauté des efforts de recherches sur le Covid avec l’essentiel des laboratoires de recherches installés sur leur territoire national alors que le chiffre d’affaires de l’entreprise se fait à 80 % sur les remboursement de la Sécurité sociale française…

Les exemples ne manquent pas, tous autant scandaleux, tous autant inquiétants. Ils provoquent des débats en France et en Europe sur de possibles relocalisations de productions dans une économie toujours aussi interconnectée et confrontée à une défaillance d’ampleur, qu’il s’agisse de la production ou de la fourniture de matières premières.

Les communistes proposent un nouveau système de développement articulant industrie et services (notamment les services publics) et de nouveaux pouvoirs à l’entreprise. Il s’agit d’allier relocalisations et coopérations en utilisant comme levier l’intervention politique, syndicale, citoyenne pour garantir et conditionner l’accès à l’argent, qu’il s’agisse de création monétaire, de crédit ou d’aides publiques.

Si Bruno Le maire concerte actuellement en réunissant les grandes filières industrielles nationales, nous craignons l’annonce de restructurations d’ampleur, avec suppressions d’emplois, dans l’automobile, l’aéronautique… Au profit d’une prétendue sauvegarde de l’appareil productif national et européen ainsi que d’une réorientation écologique qui n’en aura que le nom. D’ailleurs, pendant que le commissaire chargé de l’Économie, Paolo Gentiloni, annonce des discussions sur « la possibilité d’intervention d’un outil paneuropéen, également en capital », la BCE achète les titres de 38 entreprises des énergies fossiles. Et l’Union européenne reste profondément inégalitaire comme en témoigne le fait que parmi toutes les aides d’État validées par Bruxelles depuis le début de la crise, 52 % émanent d’Allemagne. Chiffre éloquent qui indique combien de nombreux pays appauvris par des années d’austérité n’ont plus les moyens de faire face dans les conditions actuelles.

Cela indique l’urgence à construire des coopérations économiques et industrielles nouvelles, réduisant les risques de dépendance dont nous voyons aujourd’hui les effets. D’autant que la tentation nationaliste menace d’ouvrir de nouveaux fronts de guerre économiques. Pour exemple, le Japon vient de débloquer 2,2 milliards en direction de ses entreprises qui quitteraient la Chine pour revenir au bercail, et l’Inde ne ménage pas ses efforts depuis avril pour attirer sur son territoire des entreprises installées en Chine.

En France, le pouvoir Macron met en œuvre une politique visant à constituer de grands champions du capital financier (voir son accompagnement des projets Alstom/Siemens ou Fincantieri/Chantier naval de Saint-Nazaire) au détriment du projet industriel, seul juge de paix d’une viabilité économique, sociale, écologique. Un État stratège peut intervenir sur les grandes filières industrielles nationales pour répondre aux enjeux de notre siècle : en conditionnant et en contrôlant tout l’argent public utilisé ; en nationalisant lorsque nécessaire pour faire reculer la domination du capital et non pour collectiviser les difficultés avant de restituer les bénéfices au marché ; en agissant au niveau européen pour une politique monétaire et du crédit garantissant un nouvel essor industriel engageant la transition écologique. La mobilisation de ces leviers, appuyés par de nouveaux pouvoirs à l’entreprise et sur les territoires, permettront d’engager les relocalisations et coopérations nécessaires.

Aymeric Seassau, membre du CEN.

 

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22 mai 2020 5 22 /05 /mai /2020 05:54

 

Le « Baromètre de la confiance politique » est une enquête académique devenue l’enquête de référence française sur la question de la confiance des Français dans la politique. La base de données constituée depuis 11 années d’enquête permet un suivi longitudinal exceptionnel de dimensions comme la confiance en soi, dans les autres, dans les institutions et le personnel politique, mais aussi le rapport à la démocratie, à ses principes et à son fonctionnement en France.

 

Pour la première fois, le Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po) a fait le choix de comparer son enquête simultanément avec trois pays européens : la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne. La ré-interrogation, en pleine période de confinement, des personnes qui avaient répondu au Baromètre de la confiance en février, permet une comparaison inédite entre les attitudes et les comportements sociaux et politiques mesurée juste avant et juste après le confinement. L’un des intérêts majeurs de cette comparaison est qu’il s’agit d’un panel : en interrogeant les mêmes personnes on peut tester l’hypothèse d’un « effet Covid-19 » et répondre ainsi à la question de savoir « quel effet joue sur les perceptions et les attitudes en termes de confiance ».

On ne sera pas étonné des montées des inquiétudes, des sentiments anxiogènes, des méfiances (capacités critiques ?). Nous avons choisi d’appliquer quelques zooms sur certains aspects. L’ensemble de l’enquête, 150 pages, est disponible sur le site du Cevipof. Le lecteur y trouvera les évolutions et contradictions à l’œuvre.

Le système capitaliste doit être réformé en profondeur

Cette crise provoque un renforcement des critiques envers le modèle occidental et la mondialisation. 65 % des sondés approuvent l’idée que leur pays devrait « se protéger davantage du monde » (+ 9 points), 75 % estiment qu’il « faudra à l’avenir mieux contrôler les frontières » et 74 % que « c’est à l’État français et pas à l’Union européenne de contrôler les frontières ». Cette méfiance se reporte également sur le modèle économique et le libre-échange : 45 % des personnes interrogées veulent que « le système capitaliste soit réformé en profondeur » (+ 6 points par rapport au mois de février) et 46 % qu’il soit « réformé sur quelques points », en baisse de quatre points (total de 91 %). Ces sentiments existent chez nos voisins mais ils sont beaucoup moins prononcés : 55 % des sondés allemands et 43 % des Anglais,

Attachement à la démocratie

Les sondés français restent profondément attachés à la démocratie. 76 % approuvent « un système politique démocratique avec un parlement élu qui contrôle le gouvernement », bien loin devant l’idée d’un régime avec « à sa tête un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du parlement ni des élections » (34 %) ou un pays dirigé par l’armée (16 %). Alors que l’épidémie n’est pas encore totalement vaincue, 84 % des sondés français affirment que « le gouvernement devra rendre des comptes », 80 % qu’il y a eu des « fautes commises par certains membres du gouvernement ».

La situation sanitaire pourtant gérée très différemment (dépistage massif pour les Allemands, confinement plus tardif pour les Anglais), la mansuétude de l’opinion est pour le moment plus grande. 74 % des Allemands interrogés et 69 % des Anglais pensent que leur gouvernement a bien « géré cette crise ». En France, ce taux d’approbation n’est que de 39 %. « Le gouvernement français a peut-être déjà perdu la bataille de la confiance, analyse Bruno Cautrès du Cevipof.

Poussée de confiance dans le service public et forte demande de protection économique et d’un rôle accru pour l’État

La demande de protection, si elle désigne toujours davantage les catégories populaires, progresse dans les catégories moyennes et supérieures où cette demande a le plus augmenté. Il semble bien qu’il s’agisse d’une remise en cause plus générale des conditions de l’action publique.

Cette montée en force de la demande de protection à l’égard de la mondialisation signifie-t-elle la disparition, depuis longtemps annoncée, du clivage gauche-droite ? Il n’en est rien, car cette demande est bien plus forte à droite qu’à gauche.

Notons qu’il s’agit plus d’une demande de protectionnisme économique plus que d’une fermeture xénophobe.

On enregistre une poussée de confiance dans les grands services publics, et notamment dans le secteur hospitalier, une grande confiance dans les informations fournies par les médecins, bien plus d’ailleurs que dans les statistiques officielles provenant du gouvernement.

Patrick Coulon

 

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22 mai 2020 5 22 /05 /mai /2020 05:49

 

 

L’Humanité, avec sa plate-forme numérique l’Humanite.fr, prend l’initiative d’ouvrir ses colonnes pour repenser le monde, avec l’ambition d’être utile à chacune et chacun d’entre nous. Cette initiative aura des prolongements avec la publication d’un hors-série à la fin de l’été et l’organisation de grands débats publics permettant de prolonger ces écrits. Aujourd’hui, «Une sécurité sociale des productions», par Bernard Friot, sociologue et économiste, Réseau salariat.

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Le confinement est un révélateur. La bien plus grande utilité sociale des premières de corvée que des premiers de cordée pousse à l’interdiction de rémunérations mensuelles inférieures à 1 700 euros net et à leur plafonnement, par exemple à 5 000 euros net.

L’inventivité de soignantes retrouvant la maîtrise de leur travail contre les gestionnaires, et de ce fait éprouvant une réelle satisfaction professionnelle malgré leur fatigue et leur désarroi devant des choix monstrueux imposés par le saccage organisé de l’hôpital, montre que la décision par les seuls travailleurs de ce qui est produit doit devenir le cœur de la mobilisation collective dans les entreprises et services publics. L’extrême précarité de l’aide et des aidés en matière d’alimentation ou de logement pousse à son remplacement par la multiplication de sécurités sociales, comme nous allons le voir. La large supériorité du salaire à la qualification personnelle des fonctionnaires sur le salaire d’emploi du privé et sur les revenus du travail indépendant rend évidente une généralisation à tous les adultes, de 18 ans à leur mort, d’un salaire attaché à la personne, compris entre les 1 700 euros du premier niveau de qualification attribué à chacun.e le jour de sa majorité et le plafond de 5 000 euros.

La décision par les seuls travailleurs de ce qui est produit doit devenir le cœur de la mobilisation collective dans les entreprises et services publics.

L’efficacité des solidarités de terrain comparée aux errements et à la nocivité de l’État capitaliste concentré sur l’organisation d’un confinement policier confirme l’urgence de généraliser, en plus grand et plus fort, la gestion par les travailleurs de toutes les fonctions collectives, comme l’a été le régime général de Sécurité sociale de 1947 à 1967. L’effervescence des initiatives de productions alternatives ici et maintenant et des appels à se fédérer exprime la possibilité et la nécessité d’en finir avec la rationalité folle des entreprises capitalistes, qui sont vouées à la prédation sur le vivant.

L’effervescence des initiatives de productions alternatives exprime la nécessité d’en finir avec la rationalité folle des entreprises capitalistes.

Multiplier les productions en sécurité sociale, en actualisant la conquête de la Sécurité sociale du soin des années 1960, est un chemin fécond dans toutes les directions que je viens d’évoquer. Le doublement du taux de cotisation à l’assurance-maladie entre la Libération et la fin des années 1970 a permis de subventionner largement l’investissement hospitalier, de créer une fonction publique hospitalière et de conventionner les soignants libéraux, bref de produire 10 % du PIB hors de la logique capitaliste de la propriété lucrative et du marché du travail. À l’exception notable du médicament, ce qui a permis au capital de revenir en force quand le taux de cotisation a été gelé (et il l’est depuis 40 ans !), d’autant que l’assurance-maladie lui fournit un marché public énorme : une leçon à méditer.

La proposition, travaillée avec d’autres à Réseau salariat, est la suivante. Déplaçons l’assiette des cotisations, de la masse salariale à la valeur ajoutée, afin d’opérer la solidarité entre branches à fortes et faibles valeurs ajoutées tout en soutenant la création d’entreprises. Faisons de tous les salaires et pensions un attribut de la personne versé par le régime général de Sécurité sociale géré par les seuls travailleurs et devenu caisse des salaires : les entreprises ne paient plus leurs salariés mais cotisent, les indépendants ne se paient plus sur leur bénéfice mais cotisent, et chacun perçoit un salaire qui ne peut ni baisser ni être supprimé, fondé sur sa qualification, c’est-à-dire sur son expérience professionnelle, sauf le premier niveau automatiquement attribué à tou.te.s. Portons à 1 700 euros net (soit l’actuel salaire médian) toutes les rémunérations et pensions inférieures, et augmentons en conséquence les autres salaires tout en ramenant à 5 000 euros les salaires et pensions supérieurs à ce plafond. Cela supposera une tout autre affectation des produits du travail : plutôt que de gaver des actionnaires et des prêteurs, les entreprises affecteront leur valeur ajoutée à des caisses de salaires et d’investissement gérées par les travailleurs.

Plutôt que de gaver des actionnaires et des prêteurs, les entreprises affecteront leur valeur ajoutée à des caisses de salaires et d’investissement gérées par les travailleurs.

Les caisses de salaires ne verseront pas tout le salaire en espèces : elles abonderont chaque mois notre carte Vitale de plusieurs centaines d’euros qui ne pourront être dépensés qu’auprès de professionnels conventionnés de l’alimentation, du logement, des transports de proximité, de l’énergie et de l’eau, de la culture (mais d’autres productions pourront être progressivement mises en sécurité sociale). Et ne seront conventionnées que les entreprises qui seront la propriété d’usage de leurs salariés, et donc gérées par eux seuls, qui ne feront pas appel au marché des capitaux, qui ne se fourniront pas auprès de groupes capitalistes, qui produiront selon des normes décidées par délibération collective de la convention.

Le montant du salaire inscrit sur la carte Vitale devra être tel qu’au moins le tiers de la consommation dans ces domaines échappe d’emblée au capital : les entreprises alternatives seront considérablement soutenues, les entreprises capitalistes seront mises en grande difficulté et leurs salariés se mobiliseront pour en prendre la direction et changer leurs fournisseurs et leurs productions de sorte qu’elles deviennent conventionnables elles aussi.

♦ Bernard Friot, auteur avec Judith Bernard d’ Un désir de communisme, à paraître en septembre 2020 aux éditions Textuel.

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22 mai 2020 5 22 /05 /mai /2020 05:17
Louis Departout Sa photo p 275, dans Chronique d’une section communiste de province, d’Eugène Kerbaul,

Louis Departout Sa photo p 275, dans Chronique d’une section communiste de province, d’Eugène Kerbaul,

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère:

106/Louis Departout (1916-1943)

Né le 2 mai 1916 à Brest (Finistère), fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; électricien à l’Arsenal de Brest ; communiste, résistant, FTPF.

Fils d’Aimé François Henri Departout et de Marguerite Le Menn, Louis Departout se maria le 21 juin 1937 au Faou (Finistère) avec Marie-Louise Courtois. Celle-ci décéda le 30 juin 1938, après la naissance d’une fille, Marie-Claude, née le 28 avril 1938 au Faou. Il se remaria le 6 janvier 1941 au Relecq-Kerhuon (Finistère), avec Louise Gabrielle Jézéquel, et eut deux filles nées au Relecq-Kerhuon : Denise, née le 13 novembre 1940, et Gabrielle, née le 19 janvier 1942. Celle-ci mourut le 28 avril 1945.
Louis Departout était ouvrier à l’Arsenal de Brest, où il exerçait le métier d’électricien. Comme tous les ouvriers de l’Arsenal habitant Kerhuon, il prenait le matin le train pour Brest à la gare du Rody, située à proximité de son domicile situé 7 rue Lamartine au Relecq-Kerhuon.
Il participa, sans être alors membre du Parti communiste, aux grèves patriotiques des ouvriers de l’Arsenal, le 25 octobre 1941, contre le massacre des otages de Châteaubriant, et en décembre de la même année contre l’exécution d’autres résistants. Louis Departout fut l’un des premiers FTP de la région brestoise, membre du groupe de Pierre Corre, Bataillon Guilloux, à la création des FTPF.
Le 26 mars 1942, d’après Eugène Kerbaul, Louis Departout participa à une grande opération de sabotage. La résistance communiste de l’Arsenal organisa un grand coup contre les installations électriques de l’Arsenal. Comme des ouvriers travaillaient de nuit à la centrale électrique, il fut décidé de ne pas s’y attaquer, et de détruire seulement les sous-stations. La Résistance ne disposant pas de cordons de Bickford, on testa, puis on utilisa de la mèche à briquet à essence. Neuf équipes furent constituées qui se répartirent les sites d’intervention. Avec Paul Monot et un troisième dont le nom a été oublié, Louis Departout fit sauter la sous-station de l’école de Maistrance. L’effet de ce sabotage fut considérable non seulement du point de vue de la paralysie partielle de l’Arsenal par privation d’électricité pour une part notable (certains secteurs de l’Arsenal furent privés d’électricité pendant cinq jours), mais aussi sur le personnel français et sur les militaires allemands.
Les polices française et allemande s’étant vite mobilisées, elles arrêtèrent en fin d’après-midi Lucien Kérouanton qui réussit à s’enfuir grâce à des complicités. Il sortit de l’Arsenal, ``couvert’’ par Louis Departout qui n’avait pas été repéré, et ne fut pas inquiété, sans doute parce qu’il n’avait jamais été membre du Parti communiste, ni un militant syndical de premier plan. D’après Eugène Kerbaul, Louis Departout adhéra ce jour-là au Parti communiste, en même temps que Joseph Ropars. Ils auraient dit à Lucien Kérouanton, car il était évident qu’il fallait qu’il quittât la région, ce qu’il fit : « Nous prenons ta place dans le parti. »
Louis Departout devint chef de groupe FTPF en mai 1942. Le 14 juillet 1942, pour la fête nationale, Louis Departout participa, sous la direction de Pierre Corre, en compagnie de Pierre Le Bec et Paul Le Gent à une action de sabotage des machines de l’atelier des Bâtiments en fer de l’Arsenal, situé sous l’actuel pont de l’Harteloire.

Des tours, la station de pompage hydraulique servant au vidage des bassins, qui servait aussi à fournir l’énergie aux presses et vérins servant au formatage des pièces les plus lourdes, furent sabotés à l’émeri. Les courroies de transmission, servant à apporter l’énergie aux tours Somua de l’atelier des machines, et aux autres machines-outils, furent coupées, les rendant inertes pendant plusieurs jours.
Louis Departout fut arrêté dans la nuit du 1er au 2 octobre 1942, sur dénonciation, par la police de Vichy, en même temps que seize autres militants FTP, dans le cadre d’une enquête confiée au Service de police anticommuniste (SPAC) qui s’échelonnera du 26 septembre 1942 à février 1943. D’abord répartis dans les trois commissariats de la ville, les prisonniers furent regroupés dans la matinée dans une cellule du commissariat de Saint-Martin. Pour leur transfert à la prison de Pontaniou, ils furent munis chacun de trois paires de menottes. L’une les maintenait les mains derrière le dos, et, à chaque poignet, une paire les reliait de part et d’autre à un gendarme. Mais, chose inhabituelle pour des « terroristes », les gendarmes les traitèrent avec beaucoup de correction pour les faire monter dans l’autocar qui les conduisait à la prison. Ils avaient tous mis des gants blancs. Lors de leur transfert au Château, le 5 octobre, les gendarmes furent, à nouveau, très corrects, en gants blancs, sous les ordres d’un officier.
Parmi les personnes arrêtées, il y avait Joseph Ropars, Albert Rannou, Eugène Lafleur, Paul Monot, Henri Moreau, Yves Gilloux, fusillés au Mont-Valérien à Suresnes, et une vingtaine d’autres, toutes de Brest, dont Mathurin Le Gof, qui survécut, et devint conseiller municipal de Brest après la Libération. Celui-ci attesta en 1952 que Louis Departout avait « été arrêté le 2 octobre 1942 par la police de Vichy, puis interné avec moi, aux prisons de Pontaniou, et du Château de Brest, Jacques-Cartier à Rennes, et prison de Fresnes, où le 28 août 1943 nous fûmes jugés par le tribunal allemand ».
Louis Departout fut interné au Château de Brest, du 8 octobre 1942 au 28 janvier 1943, et y subit la torture. Il fut transféré à Rennes et interné à la prison Jacques-Cartier du 28 janvier au 28 juillet 1943. Il fut transféré à Fresnes et interné du 27 juillet au 17 septembre 1943. Le 28 août 1943, il fut condamné à la peine de mort par le conseil de guerre allemand de Fresnes (Komm. Von Gros Rosen Paris 161/43) pour diffusion de tracts et journaux anti-allemands, recrutement, sabotage par explosif d’une sous-station électrique le 28 mars 1942, actes de terrorisme et sabotages dirigés contre les troupes d’occupation.
Il a été fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien (Suresnes) en même temps que dix-huit autres résistants communistes brestois (Jean-Louis Primas, Louis Le Bail, Yves Giloux,  Albert Abalain, Albert Rannou, Paul Monot, Lucien Argouarch, Joseph Ropars, André Berger, Jean-Marie Teurroc, Albert Rolland, Etienne Rolland, Paul Le Gent, Jean Quentric, Henri Moreau, Eugène Lafleur, Charles Vuillemin, Louis Le Guen) et son corps fut inhumé au cimetière d’Ivry.
Il a été déclaré « Mort pour la France » et homologué sergent par la 3e région militaire, le 6 juin 1946. À titre posthume, il fut décoré de Légion d’honneur, de la Médaille militaire, de la Médaille de la Résistance, de la Croix de guerre avec étoile de bronze.
La ville du Relecq-Kerhuon donna son nom à l’une de ses rues.

Une rue de Brest, dans le quartier Saint-Marc, porte son nom.
 
Source: Gilles Pichavant, Maitron
SOURCES : DAVCC, Caen. – Fichier des fusillés, archives de la FNDIRP du Finistère Nord, à Brest. – Eugène Kerbaul, 1918-1945, 1640 militants du Finistère, Presses de l’imprimerie commerciale de Rennes, 1988. – Eugène Kerbaul, Chronique d’une section communiste de province, Brest, janvier 1935-janvier 1943, Presses de l’imprimerie commerciale de Rennes, 1992. – Jean-Paul Molinari, Les ouvriers communistes : sociologie de l’adhésion ouvrière au PCF, L’Harmattan, 1996.
 
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 106/ Louis Departout (1916-1943)

Lire aussi:

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 105/ Charles Vuillemin (1918-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 104/ Louis Le Guen (1907-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 103/ Louis Hémeury (1911-1999)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 102/ Jean Autret (1891- 1974)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes dans le Finistère: 101/ Yvette Castel

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 100/ Simone Moreau (1908-1962)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 99/ Francine Poulichet (1918-2014) et Christophe Poulichet

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes: 98/ Rosine Kersulec (1894-1985)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 97/ Marie Mahé (1911-2000)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 96/ Germaine Le Lièvre, Geneviève dans la résistance brestoise (1911-1945)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 94/ Marie Miry née Calvarin (1905-1997)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 93/Virginie Bénard (1920-2014)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 92/ Evangéline Dollet dit "Yvette" née Yvinec

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 91/ Joseph Laot (1920-2001)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 90/ Les fusillés de Lesconil, de la Torche et de Poulguen (Juin 1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 89/ Théo Le Coz (1900-1976)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 88/ René Lijour (1900-1979) et Lucie Lijour, née Le Goff (1909-1986)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 87/ Eugène Le Bris (1913-1943)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 86/ Alphonse Duot (1874-1964)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 85/ Alain Signor (1905-1970)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 84/ Marc Scouarnec (1894-1968)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 83/ Germain Bournot (1915-2007)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 82/ Michel Nédelec (1940-2009)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 81/ Eric Texier (1902-1941)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 80/ Théophile Kerdraon ( 1891-1984)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 79/ André Guéziec (1922-1941)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes dans le Finistère: 78/ Jean Kérautret (1918-1942) et Vincent Guivarc'h (1918-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 77/ Emile Le Page (1922-1942) et Pierre Jolivet (1921-1942)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 76/ Louise Tymen (1925-2015)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 75/ Yves Giloux (1921-1943)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 74/ André Garrec (1922-1944)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 73/ Frantz Boucher (1924-1944)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 72/ François Echardour (1925-1988)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 71/ Marie Le Manchec (1914-1999)

100 ans d'engagements communistes en Finistère: 70/ Charles Moigne (1894-date de décès inconnue)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 69/ Jean Le Tréis (1884-1970)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 68/ François Tanguy (1925-1987)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes: 67/ François Tournevache (1919-1993)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 66/ Jos Quiniou (1900-1976)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 65/ François Gaonac'h (1901-1978)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 64/ Paul Lespagnol (1949-2003)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 63/ Jean-Marie Le Scraigne (1920-2016)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 62/ Le docteur Tran

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes en Finistère: 61/ Jean-Marie Plonéis (1934-2018)

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes dans le Finistère: 60/ Guillaume Bodéré

1920-2020: Cent ans d'engagements communistes dans le Finistère: 59/ Pierre Salaun

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 58/ Guy Laurent (1940-1994)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 57/ Eugène Kerbaul (1917-2005)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 56/ Pierre Cauzien (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 55/ Albert Jaouen (1909-1976)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 54/ Pierre Hervé (1913-1993)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 53/ Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier (1910-2007)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 52/ Yves Le Meur (1924-1981)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 51/ Jean Burel (1921-1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 50/ Jacob Mendrès (1916-2012)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 49/ Henri Tanguy dit Rol-Tanguy (1908-2002)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 48/ Carlo de Bortoli (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 47/ Robert Jan (1908-1987)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 46/ Denise Roudot (1933-2002)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 45/ Paul Le Gall (né en 1925)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 44/ René Le Bars (1933-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 43/ Louis Le Roux (1929-1997)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 42/ Pierre Corre (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 41/ Daniel Le Flanchec (1881-1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 40/ Joséphine Pencalet (1886-1972)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 39/ Sébastien Velly (1878-1924)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 38/ Edouard Mazé (1924-1950)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 37/ Guy Liziar (1937-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 36/ Henri Moreau (1908-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 35/ Alphonse Penven (1913-1994)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 34/ Michel Mazéas (1928-2013)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 33/ Pierre Guéguin (1896-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 32/ Jean-Louis Primas (1911-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 31/ François Paugam (1910-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 30/ Angèle Le Nedellec (1910-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 29/ Jules Lesven (1904-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 28: Raymonde Vadaine, née Riquin

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 27/ Jeanne Goasguen née Cariou (1901-1973)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 26/ Gabriel Paul (1918-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 25/ François Bourven (1925-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 24/ Yves Autret (1923-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 23/Pierre Jaouen (1924-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 22/ André Berger (1922-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 21/ Joseph Ropars (1912-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 20/ Paul Monot (1921-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 19/ Jean-Désiré Larnicol (1909-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 18/ Jean Le Coz (1903-1990)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 17/ Alain Cariou (1915-1998)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 16/ Jean Nédelec (1920-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 15/ Alain Le Lay (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 14/ Pierre Berthelot (1924-1986)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 13/ Albert Abalain (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 12/ Andrée Moat (1920-1996)

1920-2020: cent ans d'engagements communistes en Finistère: 11/ Jean Le Brun (1905-1983)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 10/ Denise Larzul, née Goyat (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 9/ Pierre Le Rose

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 8/ Marie Salou née Cam (1914-2011)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 7/ René Vautier (1928-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 5/ Fernand Jacq (1908-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 4/ Corentine Tanniou (1896-1988)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 3/ Albert Rannou (1914-1943)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 2/ Marie Lambert (1913-1981)

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21 mai 2020 4 21 /05 /mai /2020 16:25
photo le Télégramme - siège de Hop! à l'aéroport de Morlaix - Ploujean

photo le Télégramme - siège de Hop! à l'aéroport de Morlaix - Ploujean

Air France se recentre à Paris et abandonne la province aux low-costs! -

Communiqué de l'intersyndicale HOP!

Accorder un prêt de 7 milliards d'euros à Air France pour la sauver de la crise est une chose, abandonner la desserte des régions et des lignes intérieures aux low-costs en est une autre!

Le Groupe Air France veut se reconstruire autour du Hub de Charles de Gaulle, quand dans le même temps les dessertes d'Orly et de la province porteraient le modèle économique Transavia. Cela veut dire que que les nombreuses liaisons dites inter-régionales seraient dans un avenir proche abandonnées, voire supprimées!

Mais Transavia en province ne pourra pas se substituer à Hop! sur la totalité du réseau.

En effet, les modules de nos compagnies ne sont pas comparables avec d'un côté des avions de 72/100 sièges et de l'autre des aéronefs de 189 sièges. Il est illusoire de penser qu'un avion de 189 sièges pourrait remplacer un module plus petit et parfaitement adapté au réseau Transrégional!

Transavia en province c'est pour effectuer des vols "soleil" pour aller à Ibiza, Djerba, Tamanrasset.. Mais certainement pas pour faire des liaisons du type Bordeaux-Lyon ou Strasbourg-Nantes! Les modules low-cost sont adaptés pour effectuer des vols avec un taux de remplissage de l'ordre de 95% sinon ils ne sont pas rentables! 

La nouvelle stratégie de Benjamin Smith, c'est l'abandon du maillage hexagonal! Le Hub de Charles de Gaulle est vital pour Air France avec les vols intercontinentaux. Air France décide de sacrifier la province sous prétexte de non rentabilité et sous prétexte des consignes départementales.

Pourtant demain les vols Province-Orly seront réduits à la portion congrue...

Les avions de HOP! sont pourtant mieux adaptés puisque plus petits, plus légers, moins gourmands en kérosène et leur impact carbone est bien moins élevé que les Airbus d'Air France ou les Boeing de Transavia! 

Benjamin Smith dans sa nouvelle stratégie mise tout sur Paris et abandonne la province!

Comment les élus de la nation, les contribuables Français, pourraient accepter une telle stratégie, basée uniquement sur la rentabilité et financée avec ses propres deniers.

L'intersyndicale de Hop! CFDT, CGT, CGC-CFE, SNPL, FUC, SPL, UNAC, SNGAF, SNPNC, UNSA

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21 mai 2020 4 21 /05 /mai /2020 05:45

 

Alors que rarement la recherche médicale française n’a suscité autant d’attente, le sénateur Pierre Ouzoulias dénonce le manque de moyens du secteur. Entretien.

Sénateur et chercheur au CNRS, Pierre Ouzoulias observe de près la ­politique de recherche menée par le gouvernement français, ­notamment en cette période d’épidémie. Il pointe les manques de moyens et d’organisation qui empêchent les laboratoires publics d’avancer plus ­rapidement dans la recherche de traitement contre le Covid-19 et dont pourraient souffrir aussi les autres pans de la recherche.

 

La France fait partie des États qui réalisent le plus d’essais cliniques pour trouver un traitement contre le Covid-19. Pensez-vous, comme Olivier Véran, que « s’il y a un pays qui doit trouver un médicament qui marche, il y a de bonnes chances que ce soit le nôtre » ?

Pierre Ouzoulias Je ne pense pas. D’abord, je ne suis pas certain qu’il faille se réjouir du nombre élevé d’essais cliniques en cours, car cela souligne un manque d’organisation criant de la recherche. La pandémie a mis en lumière les carences structurelles de la recherche française, de moyens et d’organisation, parcellisée en plusieurs structures, ce qui empêche de donner une réelle direction, une impulsion et un programme clair. Le gouvernement a créé l’organisme Care qui, en principe, devrait coordonner ces travaux, mais rien n’est fait. Le président de la République nous répète que nous sommes en guerre, mais la communauté scientifique observe qu’il n’y a pas d’état-major, pas de moyens et pas de troupes. On est resté sur le système classique, avec des études lancées via des appels à projets qui ajoutent de la lourdeur administrative, donc du temps et de la disparition de moyens. Cette organisation nous empêche de savoir si tous les domaines de la recherche sont couverts et s’il y a besoin d’investir davantage dans des domaines dans lesquels la France n’est pas représentée. Ce bilan n’a pas été fait et le manque de coordination freine l’avancée de la recherche. Le gouvernement a été incapable, même en ces temps de ­pandémie, de changer ce qui handicape la ­recherche publique en France.

"L’exécutif est incapable de gérer cette crise puisqu’il reste dans un dogme libéral qui considère que l’État n’est pas la solution mais le problème."

 

Emmanuel Macron a promis d’augmenter rapidement le budget de la recherche, est-ce déjà le cas ?

Pierre Ouzoulias Les plans de finances rectificatifs récemment votés ne prévoient aucun moyen supplémentaire pour la recherche. C’est absolument catastrophique. En tant que sénateur, j’ai posé plusieurs fois la question à la ministre de l’Enseignement ­supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, mais elle nous balade. On nous dit que ça va arriver mais on risque d’attendre longtemps. Ce que je crains, c’est que les enveloppes dont disposent l’Agence nationale de la recherche (ANR) mais aussi l’Inserm ou le CNRS restent les mêmes mais qu’on demande d’augmenter celles consacrées à la recherche de traitement ou de vaccin. L’argent va donc venir d’autres sujets de recherche qui vont être abandonnés. C’est inquiétant et on voit déjà que des études ont dû être arrêtées car elles n’étaient plus financées. D’autres sont mises entre ­parenthèses car l’urgence est l’épidémie, ce qui est normal, et le budget général est beaucoup trop mince, contrairement à ce que disent les dirigeants. Il y a un double langage, sur ce que promet Emmanuel Macron et ce que fait concrètement le ­gouvernement, qui est insupportable. L’exécutif est incapable de gérer cette crise puisqu’il reste dans un dogme libéral qui considère que l’État n’est pas la solution mais le problème. Quand bien même toute cette crise nous montre le contraire.

 

Ces manques de moyens pour la recherche publique ont donc un impact aujourd’hui sur la recherche de traitements ?

Pierre Ouzoulias Oui, à cause de ces ­problèmes de moyens, de coordination, mais aussi de confiance envers les chercheurs, la France ne se donne pas les moyens d’être dans la course au traitement. La crise sanitaire souligne les problèmes dont souffre la recherche médicale en France depuis des années. L’exemple flagrant, c’est qu’on a abandonné, il y a dix ans, une recherche de fond sur la famille des coronavirus, uniquement pour des raisons budgétaires. Ces études auraient pu permettre d’en savoir plus sur les ­propriétés du virus, la manière de le ­neutraliser et donc de gagner beaucoup de temps. C’est caractéristique d’une ­recherche qui fonctionne par à-coups et qui abandonne ses financements lorsque le domaine en question n’est plus la priorité du moment. Il y a aussi un retard très fort en termes d’équipements. Aujourd’hui, les chercheurs français qui étudient la structure du virus n’ont pas accès aux mêmes microscopes qu’en Chine, ils ne peuvent donc pas aller aussi vite. Et il n’y a aucune volonté de mettre en place les moyens pour récupérer ce retard.

"Nous voyons bien, avec la crise environnementale et sanitaire, que le capitalisme financiarisé et globalisé est totalement dépassé et ne peut apporter aucune solution durable."

 

Au début de l’épidémie, les gouvernements et les chercheurs saluaient une coopération inédite entre laboratoires et États. Quelques mois plus tard, cette solidarité ne s’est-elle pas fissurée ?

Pierre Ouzoulias La communauté scientifique internationale échange beaucoup, il y a une vraie coopération de ce côté-là. Concernant la stratégie des laboratoires privés et des États, c’est très différent. Le scandale Sanofi le montre bien. Les laboratoires pharmaceutiques ont pour la plupart abandonné la recherche de traitements, car l’incertitude fait que le risque financier est trop important. En revanche, comme la découverte d’un vaccin pourrait servir à l’ensemble de l’humanité, avec un retour sur investissement potentiellement prodigieux, ils se sont jetés dessus. Et pour permettre la levée de fonds, Sanofi et d’autres jouent la concurrence entre les États, avec cette forme de chantage qui consiste à dire : « Les États-Unis investissent tant, si vous voulez qu’on produise le vaccin en France, il va falloir donner plus ». Les États sont donc concurrents. L’essai Discovery, qui patine parce que les pays européens qui devaient rejoindre la France ne l’ont finalement pas fait, montre bien que chaque pays préfère travailler dans son coin. Les États sont dans la poursuite de la course économique qu’ils se livrent depuis des décennies. C’est la première pandémie qui touche l’humanité de manière aussi globale, pourtant, pour la combattre, la réaction est celle d’un nationalisme tel qu’on ne l’a pas connu depuis 1945. Il est pourtant évident que ce n’est qu’en travaillant ensemble qu’on sortira plus rapidement de la crise. La logique ­ultralibérale se poursuit, contre l’intérêt de tous. Alors même que nous voyons bien, avec la crise environnementale et sanitaire, que le capitalisme financiarisé et globalisé est totalement dépassé et ne peut apporter aucune solution durable. Les idées portées par la gauche n’ont jamais été aussi ­modernes et aussi efficaces pour apporter des solutions pour notre humanité.

 

entretien réalisé par Florent Le Du

 

 

 

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21 mai 2020 4 21 /05 /mai /2020 05:43
LES ISRAÉLIENS TENTENT D’ENLEVER SALAH HAMOURI (L’HUMANITE - Mercredi 20 Mai 2020 - Pierre Barbancey)
Stop aux persécutions contre Salah Hamouri (Fabien Roussel - PCF)

Je viens d’apprendre que, ce mercredi matin, notre compatriote Salah Hamouri, avocat, a échappé à une tentative d’enlèvement menée par une unité spéciale de l’armée israélienne à Ramallah.

Cet acte inadmissible mérite une réaction immédiate des autorités françaises, à l’instar de celle exprimée concernant une chercheuse française condamnée à une peine de prison en Iran.

Je saisie le Ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, pour qu’il exige, au nom de la France, la fin des persécutions contre notre compatriote Salah Hamouri par les autorités israéliennes.

 

LES ISRAÉLIENS TENTENT D’ENLEVER SALAH HAMOURI (L’HUMANITE - Mercredi 20 Mai 2020 - Pierre Barbancey)

 

Trois hommes physiquement entrainés et au fort accent hébreu ont essayé de kidnapper l’avocat Franco-Palestinien en plein centre de Ramallah. Tout porte à penser qu’il s’agit d’agents israéliens déguisés, des moustarabim.

Ce mercredi 20 mai, vers 9h du matin, l’avocat franco-israélien Salah Hamouri se rendait à son travail au centre de Ramallah (Cisjordanie). Employé par l’association Addameer de défense des droits de l’homme et des prisonniers, Salah Hamouri allait pénétrer dans l’immeuble de l’association, à deux pas du parlement Palestinien lorsqu’il a salué par politesse un homme, physiquement très musclé, qui le croisait. L’individu a alors répondu en arabe mais avec un accent hébreu si prononcé que Salah Hamouri a immédiatement compris de quoi il s’agissait. Deux autres hommes ont alors surgi et ont tenté de l’immobiliser. Sans succès. Salah Hamouri a réussi à s’enfuir et à se fondre dans les rues marchandes de Ramallah, particulièrement bondées en cette fin de Ramadan et de préparation de la fête de l’Aid al Fitr. Ces trois hommes sont très vraisemblablement des agents israéliens, des Moustarabim, ainsi que les Palestiniens désignent les Juifs israéliens déguisés en Arabes. Cette tentative d’enlèvement a été signalée au Consulat général de France à Jérusalem et le ministère français des Affaires étrangères est tenu informé. Une fois de plus, Israël bafoue le droit. La France va-t-elle rester muette face aux risques que court l’un de ses ressortissants? Salah Hamouri est en danger. Une fois de plus serait-on tenté de dire. Il a été emprisonné à plusieurs reprises notamment sous le statut de la détention administrative qui ne reconnaît aucun droit au prévenu, même pas celui de connaître les raisons de son arrestation. La tentative d’enlèvement de Salah Hamouri doit être publiquement dénoncée, même si l’on peut s’attendre au déni d’Israel voire à des accusations de « règlement de compte entre groupes palestiniens ».

Pierre Barbancey

 

Tentative d’enlèvement de Salah Hamouri : alerte et demande de protection

http://www.france-palestine.org/Tentative-d-enlevement-de-Salah-Hamouri-alerte-et-demande-de-protection

Ce 20 mai au matin, les forces spéciales israéliennes ont tenté d’enlever Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, en plein centre de Ramallah, devant les locaux de l’ONG Addameer où il exerce sa profession.

Depuis des mois, les forces israéliennes interviennent en toute impunité en « zone A » censée être sous contrôle palestinien, et s’en prennent tout particulièrement aux défenseurs des droits de l’Homme comme Salah Hamouri.

L’Association France Palestine Solidarité renouvelle son soutien total à Salah Hamouri et à tous les défenseurs palestiniens des droits de l’Homme, harcelés ou arrêtés par les forces israéliennes d’occupation.

S’agissant de Salah Hamouri, citoyen français, l’AFPS en appelle tout particulièrement au gouvernement français et au président de la République pour qu’ils interviennent de manière énergique auprès du gouvernement israélien et protègent notre concitoyen contre ces nouvelles menaces.

Le Bureau national de l’AFPS, 20 mai 2020

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21 mai 2020 4 21 /05 /mai /2020 05:38

La pandémie qui a paralysé le monde entier, son économie, sa vie sociale, culturelle, démocratique n’a pas fait bouger d’un iota les choix du gouvernement Macron/Philippe. Les promesses du nouveau monde n’ont pas fait illusion et, très vite, chacune et chacun a pu se rendre compte que le pouvoir actuel n’est que la nouvelle enveloppe du vieux monde libéral où l’argent et les premiers de cordée font la loi. Dans les lois de finances rectificatives votées au Parlement en mars et en avril derniers, les fondamentaux libéraux sont bien en place.

 

 

Nous portons systématiquement des propositions alternatives

Le gouvernement a fait le choix, d’emblée, de ne pas toucher à la fiscalité installée dès le début du quinquennat. Rappelons-en ici les éléments les plus saillants, les cadeaux aux plus fortunés de ce pays, la suppression de l’ISF (qui rapportait plus de 5 milliards d’euros par an), le plafonnement de la taxation des dividendes à 30 %, un taux unique, plus de progressivité, le fameux PFU (prélèvement forfaitaire unique). Pour les autres, souvenez-vous, hausse de la CSG pour les retraités, baisse des APL…, le ton était donné. Comment s’étonner dès lors que la pauvreté augmente dans notre pays avec 14 % de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et, là encore, la pandémie a encore aggravé les inégalités.

À chaque débat budgétaire, que cela soit en loi de finances initiale en fin d’année ou à l’occasion des débats sur les lois de finances rectificatives, les parlementaires communistes portent systématiquement des propositions alternatives. Quand le gouvernement refuse de toucher à la fiscalité, nous proposons de faire contribuer davantage les grosses fortunes et les gros patrimoines. Pourquoi ? Par dogmatisme, par idéologie ?

Examinons les faits, du côté des revenus d’abord. Si l’on considère les revenus des Français en 2017, voilà la situation : il y a en France 38 millions de foyers fiscaux, 37,5 millions de foyers ont un revenu inférieur à 100 000 euros par an, au-delà de 9 millions d’euros de revenus annuels ils sont 218 foyers fiscaux.

Une fiscalité progressive qui doit solliciter les plus riches

Nous proposons systématiquement de rétablir l’ISF pour les patrimoines supérieurs à 1,3 million, nous proposons une fiscalité progressive sur les dividendes. Rappelons à ce stade, que l’an dernier la France a été le distributeur le plus généreux en termes de dividendes distribués aux actionnaires !

Nous proposons aussi d’augmenter le nombre de tranches d’imposition aujourd’hui au nombre de 5 (il y en avait 14 dans les années 80), le taux maximum est à 45 %, nous proposons d’ajouter des tranches au sommet de la pyramide pour atteindre 60 %, voire plus pour les très hauts revenus. S’agissant du patrimoine, les inégalités sont également abyssales. Selon l’INSEE, 10 % des ménages français détiennent la moitié du patrimoine. Plus personne ne peut nier l’aggravation des inégalités. Un projet de loi de finances rectificative ambitieux se doit de solliciter les plus riches.

D’autres mesures sont portées par nos groupes parlementaires, sur la TVA notamment qui est la première ressource fiscale de la République, près de 50 % des recettes fiscales, l’impôt le plus injuste qui soit. Nous proposons de créer un taux de TVA à 30 % sur les produits de luxe - une activité d’ailleurs qui continue de bien se porter en France et dans le monde -, une mesure qui permettrait d’alléger la TVA sur les produits de première nécessité. Là, pour justifier son refus, le gouvernement et la majorité sénatoriale se réfugient derrière les règlements européens. Soit, eh bien changeons-les !

Un nécessaire débat sur la souveraineté financière et monétaire

Le choix de nos gouvernants est donc de financer par la dette ; notre pays va ainsi contribuer à nourrir les marchés financiers mondiaux pour financer toutes ces mesures (ces marchés sont les banques, les assurances, les fonds d’investissement). Dans les 2 415 milliards de dettes de la France, combien de centaines de milliards d’euros leur ont été versés en intérêts depuis des décennies ? Il faudra, à un moment donné, que ce débat sur la souveraineté financière et monétaire de la France s’engage dans ce contexte.

Enfin, il y a ce combat inlassable à mener contre le scandale de l’évasion fiscale des grands groupes qui nourrit aussi notre dette depuis longtemps. C’est un combat que nous ne cesserons de mener.

Chaque débat budgétaire est donc un moment particulier pour mener le débat politique de fond. C’est ce que nous devons faire les uns et les autres, nous au Parlement, et nous tous dans le pays avec nos concitoyen·ne·s.

Éric Bocquet, sénateur du Nord.

 

 

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