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5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 05:25
Teddy Sibiril

Teddy Sibiril

Teddy Sibiril est morlaisien, étudiant en droit à Brest, les convictions bien ancrées à gauche, musicien, amateur d'escalade, et brillant orateur, deux fois finaliste du concours d'éloquence des étudiants brestois.  Il explique dans cette expression pourquoi il soutient Morlaix Ensemble:

"Le second tour des élections municipales approche et comme dans de nombreuses villes, le scrutin à Morlaix sera capital. Il en va, pour la Cité du Viaduc, de sortir, enfin, la tête de l'eau.

D'abord un bilan qui est loin d'être brillant : celui d'Agnès Le Brun, maire sortante, après 12 ans de mandature. Et pourtant, avec une grande assurance, Agnès Le Brun tente de le défendre. Elle se félicite de la gestion économique de la ville en clamant la baisse du taux de chômage à 9,6% alors qu'il frôle en réalité les 20%. Elle se félicite de la baisse des impôts, qui est dérisoire, alors qu'ils sont encore bien au delà de ceux des communes voisines. Elle se félicite de la réduction conséquente de la dette, mais elle oublie que cela n'empêche pas la ville de couler. Et cela sans compter les nombreux autres points noirs qu'elle se garde de commenter, notamment la mort progressive du centre-ville et de ses commerces. Aussi, la grande absente de ses deux mandats reste, sans conteste, la jeunesse. Où est le terrain de sport au gazon synthétique ? Où est le skatepark ? Où est le lieu dédié aux jeunes à Ploujean ? Où sont les structures pour la culture et la jeunesse proche de la gare ? Et malgré cela, cette équipe municipale agite son bilan en le tronquant d'informations fausses, pour masquer la réalité qui n'est pas aussi attrayante. Après un temps si conséquent à la tête de la mairie, Agnès Le Brun ne peut se dédouaner des nombreux problèmes qui pèsent sur la ville et de ses promesses qui restent lettres mortes.

Ensuite vient l'élection, où au lieu de rougir de son bilan, Agnès Le Brun ose demander aux Morlaisiens de lui faire confiance une troisième fois, après deux échecs consécutifs. Alors ce nouveau projet, qu'en est-il ?

Sans surprise, un projet fantasque qui contient de nombreuses promesses, qui resteront des promesses. La plus grande trouvaille est sans doute la plus incohérente : le funiculaire. Un ascenseur oblique reliant le centre-ville et la gare. Voilà que ce projet que la droite place au centre de son programme devient leur mesure écologique par excellence. Il n'en n'est rien, ce projet est coûteux et c'est tout. Il n'est ni une avancée écologique, ni un investissement intelligent, ni un aménagement utile. On peut encore citer son souhait de mettre en place une voiture hippomobile comme moyen de transport alternatif. Là encore, une mesure qui frise le ridicule. Agnès Le Brun et son équipe démontrent par là leur déconnexion totale avec les enjeux majeurs de ce siècle, même à une échelle locale. C'est ainsi que la droite propose un projet à 14 millions d'euros, sans aucun financement prévu, sans aucun axe approfondi, travaillé ou sérieux. Agnès Le Brun ne défend pas un projet crédible et souhaitable pour Morlaix. Il est clair qu'elle ne fait qu'espérer pouvoir conserver son siège pour 6 années supplémentaires, car elle s'y trouve à son aise. En travaillant avec une équipe vieillissante, sans aucune place à la jeunesse, cela va sans dire. Les Morlaisiens pâtissent de sa manière de mener la ville. Il est enfin temps de lui dire « STOP » !

Face à elle la liste « Morlaix Ensemble » menée par Jean-Paul Vermot se positionne comme une alternative sérieuse. Avec un programme chiffré et en proposant des projets accompagnés des moyens de financement pour les réaliser, la gauche démontre son envie et sa capacité à remettre la ville sur pied. Il ne s'agit pas ici de remplacer les voitures par des chevaux pour ce pas polluer (Vivons Morlaix n'est ce pas ?!), mais par exemple de mettre en place des bus électriques dans le réseau public de transport en commun, de donner plus d'importance au vélo en développant les zones cyclables ou de mettre en place une régie municipale du maraichage bio. C'est aussi la volonté d'instaurer une réelle démocratie locale avec la création de conseils de quartier, ou l'instauration de la possibilité d'une initiative citoyenne par la saisine directe de la mairie par les morlaisiens. Enfin c'est la volonté de relever l'économie de la Cité du Viaduc en invitant tous les acteurs économiques du territoire à participer à une agence de développement économique, en réintégrant le port dans la ville, et surtout en réhabilitant les locaux d'habitation et de commerce grâce à « Morlaix Immo » dont la ville pourrait être actionnaire.

Avec une multitudes de propositions, qui ne sont pas toujours si difficile à mettre en place, la liste « Morlaix Ensemble » permet d'apercevoir une réelle évolution positive de la ville. C'est un projet réalisable, souhaitable et désirable qu'offre cette liste, pour une ville solidaire, écologique et active.

Le dimanche 28 juin 2020, je voterai pour la liste « Morlaix Ensemble » !"

Teddy Sibiril, 4 juin 2020

 

Lire aussi:

Découvrez le comité de soutien de la liste Morlaix Ensemble, et, apportez votre soutien à votre tour!

Pourquoi Lucienne Nayet soutient Morlaix Ensemble

Pourquoi Anne Cousin soutient l'équipe de Morlaix Ensemble: Morlaix Ensemble c’est oui.

Pourquoi Jean-Claude Breton soutient Morlaix Ensemble dans les municipales à Morlaix

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Ils s'engagent avec Morlaix Ensemble: Maha Hassan, écrivaine

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5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 05:00
Etats-Unis, Europe: droits des travailleurs, la chasse est ouverte (Bruno Odent, 4 juin 2020, L'Humanité)
Jeudi, 4 Juin, 2020
Etats-unis, Europe : droits des travailleurs, la casse est ouverte

Allongement « temporaire » du temps de travail, baisse du salaire minimum, voire dérogations sur la sécurité sont avancés de Washington à Berlin en passant par Paris. Sous couvert de favoriser un redémarrage rapide et compétitif, patronat et libéraux lancent une offensive brutale. La course au dumping social a (re)commencé.
 

 

Le patronat a sonné sa charge du déconfinement. « Après une crise exceptionnelle qui a si largement amputé la production de richesse », il faudrait, soulignent nombre d’organisations, comme, en France, l’Institut Montaigne proche du Medef, « avoir l’audace » de dérogations au moins provisoires aux réglementations sociales et environnementales, et s’affranchir des contraintes que font peser ces « normes sociales sur la compétitivité ». Autrement dit : l’heure serait à un dumping multiforme pour sauver les économies. Cette offensive augure d’un formidable aiguisement de la lutte de classe.

Trump appelle à « la plus grande souplesse »

À l’avant-garde de la dérégulation, on retrouve, sans surprise, les États-Unis de Donald Trump. Le locataire de la Maison-Blanche a signé, le 19 mai, une ordonnance demandant à toutes les agences fédérales états-uniennes de montrer « la plus grande souplesse » dans l’application « des réglementations fédérales » pour « accompagner un prompt rétablissement de l’économie ». Sont visés rien de moins que le salaire minimum ; les règles portant sur le montant des heures supplémentaires ; la sécurité au travail ; la protection des consommateurs ou même celles visant à contrôler « les excès » de la spéculation financière.

Un forcing à un retour rapide des firmes états-uniennes en pole position peut ainsi être entamé. Quitte à interpréter de « façon très souple », ou à carrément s’asseoir, le cas échéant, sur une réglementation jugée « par trop contraignante ». Plusieurs organisations de la droite nationale-libérale ultra ne se contentent pas d’applaudir : comme The Heritage Foundation (Fondation du patrimoine), qui conteste régulièrement jusqu’à la légalité des droits syndicaux, elles plaident pour que les « assouplissements » envisagés ne soient « pas limités à la période de la crise du Covid-19 » mais « deviennent permanents ».

Les raisons pour lesquelles l’administration Trump s’engage ainsi à fournir immédiatement les armes aux firmes de son pays pour qu’elles écrasent une partie de leurs dépenses salariales ou sociales sont limpides : il faut leur donner les moyens de vite revenir en force sur un marché international où les couteaux sont déjà tirés, pour être les premières, donc les plus… compétitives.

Le syndicat états-unien AFL/CIO, peu coutumier de réactions vigoureuses à l’égard de l’exécutif, a réagi immédiatement à l’ordonnance Trump du 19 mai en prévenant : « Nos dirigeants élus doivent agir en conformité avec les intérêts des salariés, de l’emploi, des services publics et des protections sociales. Le mouvement syndical n’acceptera rien de moins que cela. »

En france, la haine des 35 heures

De l’autre côté de l’Atlantique, une offensive de même type est engagée pour baisser « les coûts » salariaux et sociaux. Les mêmes justifications sont avancées. Le vénérable Institut Montaigne, think tank du patronat français, revendique des « aménagements nécessaires » pour « être en capacité de faire face » dans un monde de concurrence exacerbée. Ses « experts » arguent qu’un allongement du temps de travail serait une « solution inéluctable » et ont placé, une nouvelle fois, les 35 heures dans leur ligne de mire.

La vieille antienne sarkozyste du « travailler plus pour gagner plus » revient en force. Le patron des patrons français, Geoffroy Roux de Bézieux, enfonce le clou sacrificiel : « Il faudra, dit-il, se poser tôt ou tard la question des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire. »

Les dirigeants politiques français sont très perméables à cette idée. Le chef des Républicains, Christian Jacob, n’écarte pas l’hypothèse d’un retour aux 40 heures en expliquant doctement sur France Inter que « cette réponse permettrait de gagner sur les fronts du pouvoir d’achat et de la compétitivité des entreprises ».

Au sein de l’exécutif hexagonal, on s’est mis d’évidence sur une longueur très voisine. Même si on avance plus prudemment, compte tenu des réactions très fortes enregistrées du côté de la gauche et des organisations syndicales. « L’enjeu, c’est de permettre à tout le monde de reprendre le travail plein pot. (…) Il faudra probablement plus travailler que nous ne l’avons fait avant », relève la secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher. Le premier ministre, Édouard Philippe, est plus évasif, mais quand il est interpellé sur le sujet, sa réponse ne laisse quasiment aucune place au doute : « Si nous voulons dépasser ce cap et ce coup dur (de la crise-pandémie – NDLR), dit-il, il faudra nous en donner les moyens. »

Les conquis sociaux sont présentés ainsi, à chaque fois, comme des fardeaux dont il faudrait se débarrasser au plus vite si l’on veut avoir une chance de retrouver les équilibres essentiels. Lesquels ne se mesurent toujours pas en dépit des brutaux enseignements des crises, sanitaire et économique, à des critères d’utilité sociale ou publique. Mais à ceux de la compétitivité, des profits et de l’enrichissement des actionnaires.

Le patronat allemand dans les starting-blocks

En Allemagne, moins touchée par le Covid-19, le patronat s’est lancé, avec un temps d’avance, dans cette course effrénée au dumping social pour virer en tête sur les marchés de l’Europe et du monde déconfinés. Des parlementaires du Parti chrétien-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel n’ont pas hésité à relayer au Bundestag l’appel du patronat en réclamant rien de moins qu’une « baisse du salaire minimum ». Dans un « programme pour la croissance de l’Allemagne », ces députés, membres de la puissante commission Économie et Énergie de la CDU, soulignent le besoin de « donner à l’économie les meilleures chances pour la reprise ». Sous le feu des critiques des syndicats, de Die Linke et du SPD, la proposition a été, pour l’heure, remisée. Elle confirme néanmoins que chacun se prépare à un retour à la « normale » très brutal, marqué par des surenchères antisociales aussi dévastatrices pour la cohésion intérieure des différents pays que pour les équilibres intra-européens. Au détriment de pays qui, comme l’Espagne et son nouveau gouvernement de gauche (lire ci-contre), ont augmenté en 2019 le salaire minimum et cherchent aujourd’hui à protéger leurs citoyens les plus démunis avec le versement d’un revenu minimum garanti.

Bruno Odent
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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 06:17
Les colistiers de Morlaix Ensemble se sont réunis à la Madeleine pour lancer leur campagne de second tour. (Le Télégramme/Gwendal Hameury)

Les colistiers de Morlaix Ensemble se sont réunis à la Madeleine pour lancer leur campagne de second tour. (Le Télégramme/Gwendal Hameury)

Le Télégramme, Gwendal Hameury, 3 juin 2020

Morlaix Ensemble repart en campagne

Forte des 36,90 % obtenus au premier tour des Municipales, qui lui ont permis de virer en tête et du désistement de Didier Allain (MAC), la liste Morlaix Ensemble (union de la gauche) repart en campagne, en vue du second tour, le 28 juin. Une « campagne inédite » où réunions publiques, porte à porte et distribution de tracts sur les marchés seront interdits. Jean-Paul Vermot et ses colistiers vont donc renforcer leur présence sur les réseaux sociaux.

Tout en étant conscients que tout le monde n'a pas accès à internet. C'est pourquoi Morlaix Ensemble continuera à assurer des contacts individualisés, dans le respect des gestes barrière, au plus proche de la population, par téléphone, par des rendez-vous dématérialisés ou des contacts sécurisés dans son nouveau local du 10, place des Otages (ouvert du lundi au vendredi de 16h à 19h et le samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h). 

" Opportunité historique"

L'entre-deux-tours a permis à Morlaix Ensemble d'enrichir son programme "Un nouvel élan pour Morlaix".

Notamment le volet économique et social, en raison des conséquences de la crise que traverse le pays. Ce dernier prévoyait déjà la création d'une agence de développement de l'économie et de l'emploi.

" Nous avons souhaité faire de la santé une priorité (défense de l'hôpital public, centre de santé communal); elle se trouve confirmée", poursuit Jean-Paul Vermot. Qui indique que, s'agissant d'écologie, le projet qu'il porte, "tant sur les déplacements, les circuits courts agricoles que la production locale d'énergie", est "une réponse claire pour rendre le territoire plus solide et plus attractif".

Morlaix Ensemble rappelle enfin qu'elle s'inscrit au sein d'une majorité de gauche déjà acquise à l'agglomération. "L'opportunité est historique d'avoir enfin une ville qui travaille en cohérence avec l'intercommunalité"

Contact Tel : 02 57 65 05 01

morlaix-ensemble.bzh

ou par mail à morlaixensemble@gmail.com  

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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 05:43
A Brest, le PCF présentera 8 candidats sur la liste de fusion entre la gauche et les écologistes

A Brest la gauche et les écologistes seront rassemblés et unis pour gagner le 28 juin nous nous en félicitons. Nous pouvons ainsi espérer une belle victoire.
Tout au long du confinement les élu-es de la majorité se sont mobilisé-e-s sur l'urgence sociale et ont soutenu les initiatives d'habitant-e-s et montré une belle image d'une politique de gauche.

Les élu-e-s communistes agiront avec les habitants pour développer une ville plus humaine et solidaire.

La campagne va se faire dans le respect des gestes de protection donc sans porte à porte ou présence sur les marchés ce qui implique une mobilisation de chaque camarade auprès de son entourage.

Pour le deuxième tour nos camarades Eric Guellec, Mathilde Maillard, Jacqueline Héré, Jean-Michel Le Lorc'h, Sandra Le Roux, Taran Marec, Anne Catherine Cleuziou et Fabien Tudo-Deler sont donc candidats sur la liste d'union de la gauche.

Quatre de ces 8 candidats n'étaient pas élus précédemment dans l'équipe majoritaire de François Cuillandre et sont des jeunes engagés au PCF. 

Jean-Paul Cam, secrétaire de section du PCF Pays de Brest - 02 Juin 2020

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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 05:40
Mardi 16 juin - Tous mobilisés pour notre hôpital public
Mardi 16 juin - Tous mobilisés pour notre hôpital public

Mardi 16 juin prochain

Nous comptons sur la population pour soutenir les Soignants dans la rue et gagner cette bataille pour l’hôpital public !

"Le Ségur de la Santé" décidera des choix de Santé dans notre pays pour les 10-20 prochaines années !

En avant, les gens ! Ne ratons pas cette occasion !

A Morlaix, débrayage de 14h30 à 16h30 et journée complète. Plus d infos à venir très bientôt.

CGT Centre Hospitalier Public du Pays de Morlaix

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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 05:31
Ismael González, du Parti communiste espagnol, membre d'Izquierda Unida (gauche unie)

Ismael González, du Parti communiste espagnol, membre d'Izquierda Unida (gauche unie)

Jeudi, 4 Juin, 2020
Espagne « le choix d’une société solidaire est posé aux européens »

Le 29 mai, le gouvernement espagnol a adopté un revenu minimum vital. Un certain nombre d’autres mesures sont prévues dans un « bouclier social » qui doit répondre à la violente crise économique qui s’annonce. Ismael González, d’Izquierda Unida (gauche unie), nous explique ces projets.
Ismael González Membre du Parti communiste espagnol et responsable d’Izquierda Unida (IU)

 

En période de crise économique, l’adoption du revenu minimum vital est-elle déjà une victoire ?

Cette initiative fait partie d’un ensemble de mesures portées par le projet de « bouclier social » mis en place au début de la crise sanitaire pour protéger au maximum les Espagnols. Celles-ci s’appuient sur l’accord de coalition gouvernementale entre le Parti socialiste (PSOE) et Unidas Podemos qui avait été conclu avant la crise, les forces de gauche souhaitant des engagements forts sur un certain nombre de mesures comme le maintien des services publics, la remise en cause de la réforme du marché du travail adoptée par le Parti populaire (droite conservatrice)… Il s’agit de remettre les personnes au cœur du projet et non plus les profits économiques.

La pandémie nous a poussés à adopter en priorité des mesures pour garantir la protection de l’emploi et des travailleurs avec le chômage partiel, le contrôle des prix, notamment sanitaires, la lutte contre la spéculation, l’interdiction des licenciements et des expulsions…

L’exécutif semble déterminé à appliquer d’autres mesures comme la taxe sur le patrimoine. Peut-il y parvenir ?

L’ensemble de ces mesures n’a pas été facile à obtenir, y compris au sein du gouvernement. Mais cette crise a révélé beaucoup d’incohérences : la casse des services publics et les inégalités fiscales. En tant que membre de la coalition, Unidas Podemos a avancé des propositions sur la fiscalité afin d’assurer une meilleure répartition des richesses. La mesure de taxer davantage le patrimoine des plus riches va dans ce sens. Elle s’inscrit dans un processus de reconstruction du pays.

Nous ne pouvons pas sortir de cette crise avec davantage de privatisations. Au contraire, elle a révélé l’utilité d’un nombre important de métiers essentiels et mal rémunérés : les agents de la propreté, les personnels de santé et de l’éducation, la police. Il faut les renforcer. Pour qu’elle fonctionne correctement, nous devons revenir à une société plus solidaire, qui travaille en commun. Le processus d’individualisation dicté par le simple profit économique a démontré son incapacité à résoudre une telle crise.

La droite et l’extrême droite mènent une bataille médiatique contre vos projets. Cela vous inquiète-t-il ?

L’extrême droite en Espagne assume les mêmes positions qu’en Amérique latine, en remettant en cause la légitimité du gouvernement. Cette stratégie extrêmement dangereuse ne s’accompagne d’aucune proposition politique. Son discours est contradictoire : au début de la crise, elle a reproché au gouvernement de ne pas être assez dur sur les mesures de confinement. Aujourd’hui, elle nous reproche de les maintenir. Le plus grave, c’est que la droite tienne le même discours que l’extrême droite. Le risque est bien réel pour notre système démocratique face à l’exhortation de la haine. Heureusement, la majorité de l’opinion y est opposée. Les hommages qui ont lieu à 20 heures, quotidiennement, pour défendre les services publics sont la meilleure des réponses.

Les choix portés par la coalition espagnole se démarquent des autres gouvernements en Europe. Cela peut-il les amener à sortir de leur logique libérale ?

Nos propositions doivent permettre une autre réflexion. Car nous n’avons pas le choix. C’est une question de vie ou de mort. Il faut que l’Europe soit capable de sauver des vies, d’assurer des acquis sociaux pour que les populations puissent vivre dignement. Le choix de construire une société plus égalitaire est posé à l’ensemble des Européens. Et l’Espagne ne sera pas seule dans cette bataille. Au Portugal, en Italie, les mêmes revendications surgissent. La droite est divisée sur ce modèle néolibéral qui a été renforcé lors de la crise de 2008.

Entretien réalisé par Vadim Kamenka
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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 05:27
Mardi, 2 Juin, 2020 - L'Humanité
Marine Roussillon : « Faire échouer le scénario de septembre »

Le PCF rend public un « plan d’urgence pour l’éducation » et veut bâtir un front commun pour faire barrage au projet d’une école de plus en plus inégalitaire. Entretien.

Marine Roussillon Membre de la direction du PCF, chargée de l’éducation

La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) vient de rendre un avis très sévère sur « l’éducation au temps du Covid-19 ». Partagez-vous ce constat ?

Marine Roussillon L’interruption scolaire a eu des conséquences très graves sur les enfants et les familles. Et les conditions de reprise n’arrangent rien puisque, comme le souligne la CNCDH, elles sont très inégalitaires. Ce n’est pas le résultat d’une mauvaise gestion, ni de la précipitation : cela correspond au projet du gouvernement. Il est en train de prendre le prétexte de cette crise sanitaire pour installer, de manière brutale et accélérée, une école à plusieurs vitesses qui correspond à son projet libéral pour l’éducation.

Ce qui se passe depuis le 13 mars ne dit-il pas aussi quelque chose sur l’état de l’école en France ?

Marine Roussillon L’épidémie a révélé ce sur quoi nous alertons depuis longtemps : notre école est en crise structurelle, fragilisée par les années de casse du service public et les politiques d’austérité. Le compromis entre démocratisation et sélection des élites arrive à son terme. La logique de sélection prend le pas. L’éducation nationale ne se contente plus de reproduire les inégalités : elle les aggrave. L’école à la maison a rendu cela très visible : plus on délègue aux familles, plus on accentue l’écart entre celles qui sont culturellement proches de l’école et celles qui en sont éloignées.

La réponse du gouvernement, avec le numérique ou l’individualisation des parcours, est-elle la bonne ?

 

-

 

Marine Roussillon Ce que montre la recherche, c’est qu’on apprend mieux ensemble. Pour faire réussir tous les élèves, il ne faut pas les trier, les isoler. L’individualisation scolaire, qui peut paraître séduisante, aboutit à enfermer les enfants dans un parcours social prédéterminé : ce sont toujours les mêmes qui préfèrent le dessin aux maths, et toujours les mêmes qui aiment les maths et le latin… Pour la même raison, nous demandons l’abrogation de la réforme du bac et de Parcoursup. Aujourd’hui, il y a, d’un côté, les familles pour qui la crainte du virus l’emporte sur le besoin de remettre leurs enfants à l’école, parce qu’elles la ressentent comme un lieu de difficulté, de violence sociale. De l’autre côté, il y a les familles de cadres en télétravail qui peuvent recourir à d’autres solutions : cours à distance, préceptorat… Entre les deux, ceux qui n’ont pas le choix remettent leurs enfants à l’école. On s’habitue ainsi à un service public d’éducation qui est un pis-aller. Et aussi à ce que les classes populaires soient déscolarisées, sans que cela choque. C’est ce qu’ils ont fait avec l’hôpital : un service public pour ceux qui n’ont pas le choix et, à côté, un grand marché du soin. L’éducation résistait et résiste encore, mais on voit bien que ça s’accélère…

Peut-on encore rendre l’école moins inégalitaire ?

Marine Roussillon Déjà, il faut faire échouer le scénario dangereux qui se prépare pour septembre, et faire émerger un autre projet. La crise sanitaire a permis à de nombreuses familles de faire l’expérience qu’enseigner est un métier, que les enfants apprennent mieux à l’école. Il faut en tirer les leçons pour changer radicalement la politique d’éducation. C’est l’objet de notre plan d’urgence.

Que proposez-vous concrètement ?

Marine Roussillon Que ce soit pour se préserver du virus ou pour rattraper les enfants déscolarisés pendant plusieurs mois, on a besoin de travailler en petits groupes. On a donc besoin de plus d’enseignants. Il faut ouvrir dès maintenant beaucoup plus de postes aux concours, et construire un plan de recrutement pluriannuel. La crise a révélé l’importance de l’éducation sanitaire : il faut également reconstruire la médecine scolaire, quasiment détruite. Il va falloir aménager les programmes : d’abord pour récupérer, en lissant sur deux ou trois ans, ce qui n’a pu être fait pendant l’interruption ; puis les repenser sur le long terme, en donnant aux enseignants le temps de réfléchir à leurs pratiques et de les faire évoluer. Autre point important : la nécessité de reconstruire des équipes pluriprofessionnelles de lutte contre l’échec scolaire, avec des enseignants spécialisés, des psychologues… un peu sur le modèle des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased), qui ont été saccagés. Il y a urgence. C’est pourquoi le PCF a entamé une série de rencontres avec l’ensemble des acteurs de l’éducation : parents d’élèves, syndicats, mouvements pédagogiques… Nous devons construire un front commun pour faire dérailler le plan du gouvernement.

Entretien réalisé par O. C.
Marine Roussillon, responsable secteur éducation du PCF :  Faire échouer le scénario de septembre  (Olivier Chartain, L'Humanité, 2 juin 2020)
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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 05:16
Les députés communistes du groupe GDR à l'Assemblée Nationale, Sébastien Jumel est tout à droite

Les députés communistes du groupe GDR à l'Assemblée Nationale, Sébastien Jumel est tout à droite

Mercredi, 3 Juin, 2020
Sébastien Jumel : « La taxe Valjean propose que le monde d’après ne ressemble pas à celui d’avant »

À l’initiative du groupe GDR, vingt-cinq parlementaires invitent à instituer la « taxe Jean Valjean », proposée par le comédien Vincent Lindon. Entretien avec Sébastien Jumel, député PCF de Seine-Maritime.
 

 

La création d’une « taxe Jean Valjean » a été ignorée par Emmanuel Macron. Pourquoi avoir décidé de la faire entrer au Parlement ?

Sébastien Jumel Le 6 mai, quand j’ai vu la vidéo de Vincent Lindon sur Mediapart, j’ai été bouleversé parce que j’ai considéré qu’elle était juste, sincère et pleine d’humanité. Comme les députés PCF n’ont cessé de le faire, cet appel éclaire de manière salutaire la compréhension des liens qui existent entre l’affaiblissement de nos services publics, la montée des inégalités et les décisions politiques qui frappent les plus faibles. Vincent Lindon résume ainsi l’action de l’exécutif : « Des offrandes pour ceux qui n’ont besoin de rien, des sacrifices pour ceux qui ont besoin de tout », et propose d’y remédier. Ses mots m’ont causé.

Que contient la proposition de résolution ?

Sébastien Jumel Dans notre pays, les 10 % les plus fortunés possèdent 50 % de la richesse nationale. Près de 12,4 millions des Français sont exposés aux risques économiques et sociaux en pleine crise du coronavirus, et 21,4 millions sont exonérés d’impôts sur le revenu, faute de moyens. Dans cette situation, la taxe dite Jean Valjean propose de prendre aux riches pour donner aux pauvres. Il s’agit de mettre à contribution les plus hauts patrimoines du pays sous la forme d’une taxation de 1 à 5 % pour ceux évalués à plus de 10 millions d’euros. Ces riches ne connaîtront pas de fins de mois difficiles, et cela amènerait 34 milliards d’euros de recettes. La première année, 2 000 euros seraient versés aux 21,4 millions de Français cités plus haut. L’année suivante, cette somme viendrait renforcer nos services publics, avec en priorité l’hôpital. Enfin, des sanctions sont proposées contre l’évasion fiscale, qui nous coûte 7 % du PIB chaque année, et le RIP serait possible dès 1 million de signatures.

Elle porte le nom du personnage du roman les Misérables, de Victor Hugo. Que vous inspire-t-il ?

Sébastien Jumel Victor Hugo a dit : « Rien n’est solitaire, tout est solidaire. » Dans un discours à l’Assemblée, il s’est écrié : « Détruire la misère ! Oui, cela est possible. Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n’est pas fait, le devoir n’est pas rempli. » En relayant l’appel de Vincent Lindon, j’exerce, avec 24 de mes collègues, mon devoir de parlementaire. La crise du coronavirus agit comme un accélérateur de particules : les inégalités territoriales, sociales et fiscales ont d’autant plus éclaté au visage de la France. La taxe Valjean propose que le monde d’après ne ressemble pas à celui d’avant.

Esther Duflo, prix Nobel d’économie, vient de prendre fait et cause pour l’ISF…

Sébastien Jumel Je pense que les macronistes ne pourront pas tenir longtemps sur l’injustice fiscale que représente sa suppression. Tous les soirs, les Français ont applaudi les soignants en mesurant à quel point les services publics sont précieux. Mais pour les financer, il faut prendre l’argent là où il est. Actuellement, des députés de 4 groupes ont signé pour la taxe Jean Valjean : des communistes évidemment, mais aussi des insoumis, des socialistes et trois élus Libertés et Territoires. Cela montre qu’il est possible de créer des convergences sur cette exigence de justice fiscale. Chaque mot est pesé dans le texte, et son ADN est de gauche. Donc, je ne l’ai pas proposé aux marcheurs. Mais, si, demain, pris par une forme de révélation, ils découvraient l’urgente nécessité de mettre en place cette taxe, on ne ferait pas la fine bouche.

Entretien réalisé par Aurélien Soucheyre
Sébastien Jumel, député communiste :  La taxe Valjean propose que le monde d’après ne ressemble pas à celui d’avant  (L'Humanité, 3 juin 2020)
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3 juin 2020 3 03 /06 /juin /2020 15:02
Pourquoi l'écrivain Luc Blanvillain soutient Morlaix Ensemble
Pourquoi l'écrivain Luc Blanvillain soutient Morlaix Ensemble
Pourquoi l'écrivain Luc Blanvillain soutient Morlaix Ensemble

Luc Blanvillain est un écrivain morlaisien, un styliste à l'ironie et l'humour désopilants, auteur de romans adultes et romans jeunesse.

Son dernier roman, Le répondeur (Quidam, 2019), était dans la sélection du prix du roman du Festival Étonnants voyageurs de Saint-Malo et a fait l'objet de critiques très élogieuses dans la presse nationale. Il a écrit aussi Nos âmes seules (2015, Plon). Autres ouvrages écrits par Luc Blanvillain:

  • Olaf chez les Langre (2008), Quespire éditeur.
  • Crimes et jeans slim (2010), Quespire éditeur et Le Livre de Poche jeunesse, 2013.
  • Une histoire de fous (2011), Milan poche Junior.
  • Un amour de geek (2011), Plon jeunesse et Le Livre de Poche jeunesse, 2013.
  • Opération Gerfaut (2012), Quespire éditeur.
  • Cupidon Power (2013), L’École des Loisirs, médium.
  • Le Démon des brumes (2013), Seuil jeunesse.
  • Dans le cœur d’Alice (2013), Hachette, collection Bloom et Le Livre de Poche jeunesse, 2015.
  • Wi-fi génie (2014), Scrineo.
  • Journal d'un nul débutant (2014), L'école des Loisirs.
  • Mes parents sont dans ma classe (2015), L'école des loisirs.
  • La nébuleuse Alma (2016), L'école des loisirs.
  • Le monde selon Walden (2016), Scrineo.
  • L'incroyable voyage de M. Fogg (2017), Hachette.
  • Mon stress monstre (2017), L'école des loisirs.
  • Roméo Moustique sympathique (2017), Poulpe Fictions.
  • Le grand fauve (2018), L'école des loisirs.

Dans cette expression, il nous fait l'honneur et le plaisir d'apporter son soutien à la liste "Morlaix Ensemble":

 

"Bridant à contrecœur mon impétueuse modestie, je me vois contraint, avant Morlaix, d’évoquer ma personne.

J’ai cette chance d’écrire des livres, principalement pour les jeunes. Et quand on écrit des livres, activité hautement recommandable et stimulante, on se voit presque aussitôt convié ici ou là, pour en causer devant des gens. C’est ainsi qu’il m’est souvent donné d’aller dans presque tous les quatre coins de France où j’annonce d’emblée que j’habite près de Morlaix.

Et là, je vous le jure, une puissante émotion s’empare toujours de l’assistance. Des voix s’élèvent pour évoquer la riante cité bretonne. Tel comédien célèbre, fendant la foule pour atteindre le buffet, m’avoue au passage qu’il y a pris naissance, tel autre qu’il y a connu l’âme sœur, à la faveur subreptice d’un frôlement sensuel dans le feu d’une gavotte. Telle ministre, fourrageant rêveusement sa blonde crinière se souvient des roseurs dont l’éternel soleil morlaisien a teinté ses galbes adolescents.

Tout le monde connaît Morlaix, son histoire, on sait qu’y fut lancé l’appel du 18 juin, que s’y déroula la bataille d’Arcole, que Jeanne d’Arc y entendit ses voix, et qu’elles parlaient breton.

Morlaix, j’en pris conscience au cours de mes voyages, est donc la véritable capitale spirituelle, morale, sentimentale de notre beau pays et son aura s’étend bien au-delà des frontières. Un exemple : quitte à froisser mon humilité maniaque, je me dois de révéler que l’un de mes ouvrages pour la jeunesse, subtilement intitulé Wifi-génie (éditions Scrineo, en vente partout pour une somme dérisoire) se déroule précisément… à Morlaix et qu’il fut traduit en Corée où il connaît, comme tous mes livres, un succès phénoménal. Ce qui revient à dire que les jeunes Coréens n’ignorent rien des venelles, du marché, du viaduc de Morlaix. On est donc en droit de penser que le nom de notre belle ville, joliment modulé, ponctue probablement, en Asie, la plupart des conversations.

Tout cela est bel et bon mais, demanderez-vous, mise à part ma ferveur morlaisienne, de quelle légitimité puis-je me prévaloir pour soutenir la liste « Morlaix Ensemble », moi qui suis arrivé en Bretagne par hasard, qui n’y vis que depuis une douzaine d’années, qui n’y ai fait qu’un enfant ?

C’est que j’ai eu, à la faveur de nombreuses conversations avec certaines des têtes de cette liste, l’occasion de constater qu’elles étaient animées de beaux projets pour la ville, qu’elles avaient la ferme intention de lui insuffler une énergie nouvelle, qu’elles avaient des idées d’avenir.

Et l’avenir, surtout par les temps qui courent, on en a bien besoin".

Lire aussi:

Roman - Le répondeur de Luc Blanvillain - L'histoire d'un double qui ne perd jamais le fil, par Muriel Steinmetz, L'Humanité, 2 janvier 2020

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3 juin 2020 3 03 /06 /juin /2020 06:09
Gestion du déconfinement par Agnès Le Brun et son équipe majoritaire: beaucoup d'interrogations ...

Gestion du déconfinement par Agnès Le Brun et son équipe: beaucoup d'interrogations...

On ne peut que formuler un certain nombre d'interrogations sur la gestion du déconfinement par Agnès Le Brun et son équipe municipale

- Pourquoi avoir laissé la mairie si longtemps inaccessible pour l'usager morlaisien ? N'y a t-il pas une obligation de continuité minimale du service public pour l'habitant morlaisien ? Beaucoup d'autres mairies aux alentours de Morlaix ont réouvertes pour le citoyen avec des gestes et des mesures de précaution.

- Pourquoi la commission Enseignement ne s'est pas réunie depuis des mois, en dépit de l'ampleur des défis auxquels était confrontée la mairie de Morlaix avec la réouverture des écoles ? Pourquoi les Conseils d'école et APE ont été exclus de la réflexion sur les conditions de la reprise?

- Il n'y avait-il vraiment pas d'autres solutions que d'admettre que les élèves du premier degré qui ne sont pas revenus tout de suite à l'école le 11 avril n'aient plus accès aux services de la restauration scolaire en revenant à l'école, ce qui constitue une entorse à l'égalité des droits et une source de complication pour les parents ?

- Comment expliquer que la majorité actuelle n'ait pas renforcé les effectifs du service enseignement dans cette période complexe et qu'on laisse les fonctionnaires du service enseignement gérer seuls une charge de travail incroyable alors même que les enseignants et directeurs d'école sont laissés en première ligne pour communiquer aux familles des décisions qui relèvent de la mairie, et qui suscitent parfois des incompréhensions et de la colère ? Quelle est la présence des élus de majorité aux côtés des services dans cette période sensible ? Quand aux élus de l'opposition, ils sont tout simplement exclus de la délibération et de l'information...

- N'y a t-il pas des moyens humains et matériels à déployer pour permettre la réouverture des garderies ?

- Beaucoup de parents sont inquiets, sans solution de garde pour leurs enfants, du fait de la fermeture de la crèche collective, à la ferme des enfants et des restrictions d'accès à la Récré. Qu'est-il fait pour débloquer cette situation ? Il y a t-il un début de commencement de projet pour la jeunesse et la petite enfance sur la période estivale ?

- Sur la distribution des masques, pourquoi l'avoir limitée aux personnes âgées, à la distribution d'un seul masque, aux qualités inégales, et avoir tenu à le faire sous les flashs des photographes et toujours en présence des élus de la majorité, alors qu'il aurait été tout à fait possible de le faire de manière tout aussi efficace et rapide, anonymement, en déposant les masques dans les boîtes aux lettres, ce qu'ont fait beaucoup d'autres mairies. Pourquoi avoir privilégié des masques de conception artisanale alors que Morlaix Communauté permettait de s'associer à un groupement d'achat de masques de qualité professionnelle plus sécurisés et durables, des produits brevetés et certifiés AFNOR dont Morlaix n'a fait qu'une commande a minima?

- Aujourd'hui, pour relancer le dynamisme commercial, ne faut-il pas assouplir les règles sur l'extension des terrasses, l'occupation de la voie publique, réfléchir à des solutions de piétonnisation transitoire de l'espace public, pour accompagner les réouvertures des cafés et des restaurants.

Un sentiment de malaise et d'agacement nous accompagne dans cette période, lié à l'exclusion totale des élus de gauche de leurs responsabilités dans le travail municipal tandis que, sans régler sérieusement les problèmes bien souvent, l'équipe de droite aux responsabilités sur-communique de manière caricaturale sur quelques initiatives, dont plusieurs sont parfaitement symboliques et anecdotiques, en croyant pouvoir rattraper son retard électoral du 1er tour des élections municipales en instrumentalisant la crise du Covid-19.

Une démarche sans doute vaine, car les Morlaisiens connaissent leur réalité de terrain.

 

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