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28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 14:33
Article de Delphine Van Hauwaert, Ouest-France, 28 décembre 2020

Article de Delphine Van Hauwaert, Ouest-France, 28 décembre 2020

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28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 14:30
Ouest-France, Delphine Van Hauwaert, 26 décembre 2020

Ouest-France, Delphine Van Hauwaert, 26 décembre 2020

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28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 14:11

Débat animé par Fanny Chartier de la revue Progressiste Alain Pagano, responsable à l'écologie du PCF André Chassaigne, député

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28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 14:07

L’immeuble de la direction nationale du PCF, place du Colonel-Fabien, fut tout un temps espionné par les services secrets américains. Un fonds d’archives l’atteste. Retour sur une affaire qui fit du bruit au milieu des années 70.

 

Tout s’arrête en janvier/février 1976. Pourquoi ?

L’agence doit réaliser au fil des semaines qu’il se passe quelque chose d’anormal dans la surveillance du siège du PCF. Chaque fois qu’elle marquait un point (par exemple avec la pose d’un micro dans la voiture de Marchais ou l’établissement d’un contact apparemment prometteur avec un homme du service Entretien), cet avantage était contré assez vite : la voiture « sonorisée » est changée, la taupe est « remerciée » et ne travaille plus à Fabien. Bizarre. Les paranos de la CIA flairent l’embrouille. Car tout se passe comme si le Parti avait un espion chez les espions si l’on peut dire. Marchal finit par être soupçonné. On sait (il l’aurait dit à Guérin et Durand ?) qu’il passe à nouveau au détecteur de mensonges avec un spécialiste venu tout exprès de Francfort. Trois jours de passage au détecteur, c’est dire si ses employeurs avaient un gros doute.

Ensuite Marchal disparaît. On ne sait pas ce qu’il est devenu.

Lui n’a pas dû être étonné d’être soupçonné par l’agence, il s’y attendait.

Dès l’été 1975, selon les archives, il se sent filoché, pense que son téléphone est sous écoute. Il en parle à Guérin, lui demande si c’est le PCF qui le piste ? Il ne doit pas trop y croire et sent bien que c’est sa maison-mère qui l’a à l’œil.

Marchal savait qu’il exerçait un métier précaire… Il s’y attendait et il s’y préparait. Marchal a le sens de la débrouille. Un jour il parla d’un proche (un autre espion) qui avait travaillé pour la sécurité de l’Otan, qui avait réalisé des centaines de fiches, prêtes à être vendues ou publiées…

Et on apprend, toujours à la lecture des archives, qu’il avait une habitude : il déposait systématiquement dans un coffre en Belgique le double de tous ses rapports à la CIA, de tous ses contacts avec les gens de l’agence et il menaçait, c’est ce qu’il dit à Guérin, de publier ses mémoires si on lui cherchait des poux. « Je tiens pas à me faire descendre », avouera-t-il textuellement.

Le fait est que, vers la fin janvier 1976, le contact avec Marchal est coupé. Et le 16 février 1976, sur une pleine page du quotidien l’Humanité, Alain Guérin fait sensation en révélant l’essentiel de l’affaire sous le titre « Opération Aquarium : comment à Paris la CIA espionne ». Il y détaille les diverses formes de l’espionnage américain et politise l’affaire. On se permettra cette courte citation : « Lorsque nous avons eu connaissance des faits dont nous venons de donner quelques exemples on ne saurait dire que nous avons été à proprement parler surpris ; nous savions depuis longtemps que l’espionnage et la provocation contre les partis communistes et les organisations de gauche sont, selon le mot de Philip Agee (ex-agent), « le pain quotidien opérationnel de pratiquement toutes les stations de la CIA ». On remarquera toutefois que cette réflexion d’Agee concerne plus spécialement la région du monde où il a été en fonction, une région précise, l’Amérique du Sud, dont on sait qu’elle est considérée depuis longtemps par l’impérialisme nord-américain comme sa « chasse gardée ». Alors une question se pose : la France doit-elle aussi désormais être considérée comme telle ? Le pouvoir giscardien en est-il arrivé à un stade supérieur de l’atlantisme où les services spéciaux des puissances de l’Alliance ne se borneraient plus à fournir aux Américains des renseignements sur les communistes et à leur prêter main-forte à l’occasion - ainsi que le rappelait encore récemment le Washington Post - mais où les États-Unis pourraient disposer du territoire de leurs « alliés » comme d’un pays conquis où la France serait devenue une zone colonisée dans laquelle ils auraient toute latitude d’installer leurs propres services pour « doubler » les services français sans doute considérés en l’occurrence comme débiles ? »

Guérin ne donne alors pas le nom de Marchal (il le donnera des années plus tard dans son dernier livre). Sans verser dans le romantisme, on peut émettre ici deux hypothèses. Guérin (et le PCF) dit en quelque sorte aux Américains via cet article : Un, on est au courant de vos combines, maintenant vous arrêtez les frais (d’espionnage). Deux, on est au courant pour Marchal, laissez-le en paix.

Il y aurait toujours une famille Marchal qui réside dans cette partie de Belgique, non loin de Givet, selon Dominique Durand, qui ajoute : « Si Marchal était son nom véritable. » En effet, rien ne prouve que les papiers qu’il avait présentés à Guérin et Durand étaient vrais. Son passeport par exemple avait été renouvelé à Bujumbura, au Burundi, ancienne colonie belge devenue récemment indépendante.

Cette histoire n’est pas une fiction, répétons-le. Un beau fonds d’archives à Fabien le prouve. Voir aussi l’article cité de l’Humanité du 16/2/1976 ; le livre d’Alain Guérin « Ne coupez pas, je raccroche » aux éditions Le temps des cerises (épuisé, dit-on). Un autre ouvrage rend assez bien l’ambiance de l’époque : « Le péril rouge. Washington face à l’eurocommunisme », Frédéric Heurtebize, PUF (2014). Ajoutons enfin qu’un documentaire télévisé sur l’opération Aquarium, réalisé par le journaliste Nicolas Bourgoin, comprenant un long entretien avec Dominique Durand, est en préparation ; il devrait être programmé début 2021.

Gérard Streiff

 

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28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 13:49
Histoire. Hors les murs, à l’assaut de toutes les Bastilles - Jérôme Skalski, L'Humanité, Dimanche 27 décembre 2020,
Histoire. Hors les murs, à l’assaut de toutes les Bastilles
Dimanche 27 Décembre 2020
Acte de naissance du PC-SFIC et futur PCF, le congrès de Tours du mois de décembre 1920 marque de ses enjeux l’identité du mouvement communiste et ouvrier français.
 

Nées le 14 juillet 1889 à Paris, sous l’égide de Friedrich Engels, l’Internationale ouvrière et sa promesse de fraternité universelle, fondée sur l’union et l’émancipation des travailleurs de tous les pays, se sont fracassées, un soir de juillet 1914, sur le mur de la guerre.

Il avait pourtant déclaré « la guerre à la guerre » en 1912, au son des cloches de Bâle, à l’occasion du congrès des partis socialistes pour la paix. Dans un ciel lourd de menaces du fait de l’exacerbation des tensions entre les nations impérialistes européennes depuis le partage colonial de l’Afrique et de l’Asie à la fin du siècle précédent, cet appel avait été suffisant pour les faire reculer, face à la menace du refus de la classe ouvrière européenne de participer au massacre annoncé par les canonnières. Deux ans plus tard, huit jours après la manifestation pacifiste massive du 27 juillet 1914 organisée par la CGT sur les grands boulevards parisiens et quatre jours après l’assassinat de Jean Jaurès, le 31 juillet 1914, c’est l’ensemble du groupe parlementaire de la SFIO qui vote les crédits de guerre et l’état de siège. La guerre, déclarée la veille par l’Allemagne à la France, rencontrait le front de l’Union sacrée, à laquelle se ralliaient ceux qui étaient les plus farouches opposants au conflit redouté. « Déroute politique et morale allant jusqu’à l’anéantissement », selon les mots de Rosa Luxemburg, les représentants du parti social-démocrate d’Allemagne au Parlement de l’empire de Guillaume II – SPD, parti frère de la SFIO – se rallient également à la guerre et à la Burgfrieden qui se dessine en miroir de l’Union sacrée, de l’autre côté de la ligne bleue des Voges.

Comme en témoigne le nombre de morts dont les noms sont inscrits sur les monuments funéraires du moindre village français, la guerre laissera sur le pays une balafre ­indélébile avec près d’un million et demi de tués et 300 000 victimes civiles. En Allemagne, on dénombrera deux millions de soldats tombés au front et plus de 420 000 victimes ­civiles. De toutes parts, des gueules cassées, des milliers de crimes sans témoin et des blessés innombrables. À l’échelle mondiale, une saignée démographique de près de 20 millions de victimes aggravée par l’épidémie de grippe espagnole, qui se répand sur des populations exsangues.

À l’écart du déchaînement de la fureur guerrière, quelques membres, minoritaires, du mouvement socialiste et ouvrier s’engagent pour une alternative révolutionnaire à la guerre avec la conférence de Zimmerwald, en septembre 1915, la Conférence de Kiental, en avril 1916, et la conférence de Stockholm, en septembre 1917. Deux révolutions en viendront à bout. La première s’engage sur le territoire du tsar, en février 1917, et rebondit en novembre de la même année sous le nom de révolution d’Octobre. La deuxième, annoncée par les mutineries de Kiel à l’automne 1918, poussera à l’abdication du Kaiser, le 9 novembre 1918, trois jours avant la signature de l’armistice, signé dans la clairière de Rethondes. Il aboutira, après l’écrasement de la révolution spartakiste, en janvier 1919, à la création de la République de Weimar. Mais, c’est partout en Europe que s’élève la « menace » révolutionnaire. En Hongrie, en Irlande, en Italie.

L’année 1919 est forte de ses mobilisations sociales

En France, malgré la domination politique du bloc nationaliste au sortir de la guerre, l’année 1919 est forte de ses mobilisations sociales avec un puissant 1er Mai revendicatif, réunissant un demi-million de manifestants à Paris scandant des slogans révolutionnaires. Les syndicats se renforcent avec une CGT qui triple ses effectifs d’avant guerre. La SFIO, qui avait vu ses effectifs décliner pendant la guerre, en recense 50 % de plus qu’en 1914, et, malgré la chambre bleu horizon qui s’impose au scrutin législatif de novembre 1919, gagne 300 000 voix de plus qu’en 1914 avec 21 % des suffrages exprimés.

Dans ce contexte, la création de l’Internationale communiste), en mars 1919 à Moscou, est un défi lancé au mouvement révolutionnaire. Si l’appel au ralliement de la SFIO à l’IC et sa transformation en Parti communiste, qui constitue en filigrane une des principales options proposées au congrès de Tours du 25 au 30 décembre 1920, lui répondent à l’ombre à la fois de la révolution d’Octobre et de la monstrueuse Première Guerre mondiale, l’existence, en France, d’un Parti communiste qui assume son acte de naissance est un témoignage de fidélité non seulement envers soi, mais un fait qui reconduit l’esprit auquel il participe, sortant sans cesse hors les murs de la « vieille maison » réformiste et à l’assaut de toutes les Bastille présentes et à venir, à celui de la Révolution française.

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28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 13:33
Photo Gladys Grelaud

Photo Gladys Grelaud

ll paraîtrait qu'il existe un spécialiste du communisme dans le Finistère.

Le saviez-vous, c'est Bernard Poignant, ancien maire de Quimper, proche de Jacques Delors, de Jean-Yves Le Drian, de Dominique Strauss-Kahn et de François Hollande, soit de l'aile droite du Parti socialiste qui depuis 50 ans cherche à acculturer les pratiques du pouvoir des socialistes pour les rendre compatibles avec les intérêts de la finance, l'Europe de l'austérité, et le réalisme économique néo-libéral. Et qui a imposé Maastricht et le Traité de Lisbonne au peuple français pour plier la politique aux sacro-saintes exigences des marchés financiers et des banques.

C'est en tout cas à l'ex-maire de Quimper, ancien député PS du Finistère, ancien ministre, ancien conseiller général, régional, européen, conseiller de François Hollande en 2017 qui a soutenu Emmanuel Macron en 2017 que le Télégramme a donné la parole sur une moitié de page de tribune politique le mardi 22 décembre.

Pour parler des 100 ans du Parti communiste et du Congrès de Tours de décembre 1920, il n'y avait certainement pas de voix plus indiquée et d'avis plus compétent!

Bernard Poignant est certes historien de formation, comme un certain Jean-Yves Le Drian qui, avec lui, a contribué à créer le macronisme, nouvelle synthèse politique néo-libérale autoritaire réalisant superficiellement un rêve de dépassement du clivage droite-gauche, mais comme lui, il est emblématique de cette tradition bretonne du PS issue du catholicisme et de la petite bourgeoisie, qui a toujours été viscéralement anti-communiste, hostile au marxisme, à l'intérieur même de la mouvance socialiste, favorable à un Bad Godesberg du PS à l'instar du SPD résolument social-démocrate et favorable à l'économie de marché libérale.

Dans sa tribune, Bernard Poignant énonce un certain nombre de faits historiques incontestables sur le contexte du Congrès de Tours, sur les causes de la scission, et sur les conséquences du recul du Parti communiste et la disparition de l'URSS dans le triomphe du capitalisme financier et de son cortège d'inégalités.

Dire en versant quelques larmes de crocodile que le "capitalisme n'a plus d'adversaire" est néanmoins faux, d'abord parce que les communistes et les idées communistes, qui ne sont d'ailleurs pas l'apanage du seul PCF, loin s'en faut, n'ont pas disparu, ni en France, ni dans le monde - même si le rapport de force est certes très dégradé et dissymétrique.

Il existe aujourd'hui des manières multiformes, plus ou moins novatrices, de combattre le système capitaliste et de penser son dépassement et d'y travailler, la dimension pathogène et anti-démocratique de celui-ci étant d'ailleurs assez largement reconnue, avec le scandale moral des inégalités de plus en plus énormes qu'il génère, quand vingt milliardaires possèdent autant de richesses que la moitié de l'Humanité et que la pauvreté progresse dans de nombreux pays du sud comme dans les pays riches là où quelques profiteurs de guerre économique ne cessent de s'enrichir, et avec les nouveaux enjeux de la crise écologique, de plus en plus universellement perçus.

Le communisme est mort, dit-il, et pourtant le Parti communiste compte aujourd'hui plus d'adhérents que le Parti socialiste, qui a finalement subi que le contrecoup de ses compromissions et de ses abandons.

Notre déclin date de plus loin des années 1980, et le PS et ses expériences du pouvoir, notamment le tournant de la rigueur, y ont amplement contribué dans un contexte de rivalité et de volonté d'affaiblissement du courant communiste assumée par Mitterrand notamment, mais aussi par les rocardiens ou trans-courants.

Plus récemment, encore qu'il y a eu des étapes depuis le début des années 80 et une montée crescendo de la déception, marquée parallèlement par l'augmentation de l'influence du FN, puis du Rassemblement National, ce sont les politiques de trahison des promesses et des valeurs de gauche et des attentes populaires qui sont responsables du récent déclin de l'influence électorale nationale du Parti socialiste, ainsi que le choix de beaucoup de cadres de soutenir un homme de droite en la personne d'Emmanuel Macron. Nous avons des responsabilités dans notre affaiblissement, nous les communistes, sur le plan national comme international, c'est une évidence, mais nous n'étions pas non plus les seuls en piste et il y avait des adversaires puissants, à commencer par la classe capitaliste et ses alliés ou serviteurs, en politique ou dans les médias.   

Ce qui nous semble le plus contestable dans l'argumentation de Bernard Poignant, c'est l'équivalence facile et rebattue qu'il pose entre communisme et totalitarisme, ou dictature: "le plus gros reproche à faire au communisme, c'est d'avoir échoué dans ses intentions généreuses et réussi dans sa pratique totalitaire", écrit-il en conclusion de son article.

On le sait, les idées communistes ont, dans des contextes post-révolutionnaires et de guerre civile, souvent servi à cautionner des pratiques dictatoriales et parfois des entreprises politiques criminelles qui étaient une caricature des idées marxistes et communistes, et de notre projet de société qui vise à amplifier et à égalité les libertés et à développer les potentialités humaines, pas à transformer la société en caserne ou en camp de redressement. Mais dire tout simplement que les communistes ont échoué, c'est vite dit, et c'est méconnaître l'apport des communistes à la société française, très profond, ce que nos adversaires idéologiques, les ultra-libéraux français ou américains, savent d'ailleurs reconnaître ... pour le déplorer bien sûr.

Front populaire, résistance, conseil national de la Résistance, conquêtes sociales de 1968 et 1981, rien de tout cela n'aurait été possible sans les communistes...

Congés payés, réduction du temps de travail, droit syndical, élévation du niveau de vie des travailleurs, grands services publics, Sécurité sociale, retraites solidaires, accès aux loisirs, au sport et à la culture pour tous, droit de vote des femmes, combat contre le racisme et le fascisme, contre le colonialisme et l'impérialisme, les régimes d'apartheid, notamment en Afrique du Sud, autant de combats qui ont pu être victorieux au XXe siècle grâce au volontarisme, aux idéaux et à la force d'organisation des communistes, à leurs belles idées d'émancipation du monde du travail et d'égalité humaine.

Nous ne l'avons pas fait seuls, mais dans des contextes où l'influence acquise par les communistes et de leurs exigences sociales pesaient lourd.

Les périodes où les communistes ont été en mesure de faire gagner, par leur pratique du rassemblement, les idées de gauche et sociales en France ont été des grandes périodes de progrès civilisationnel et culturel en France. 

Les dérives dictatoriales des partis communistes au pouvoir en URSS, en Europe de l'est et en Asie, qui doivent aussi s'analyser à l'aune d'un contexte d'adversité et de guerre, ne sont pas le seul bilan du communisme, ne doivent pas non plus minimiser d'autres conquêtes incontestables de ces révolutions, et ne résument pas l'essence du projet communiste, qui n'a été appliqué que très imparfaitement au XXe siècle, dans des conditions historiques particulières marquées par l'affrontement des blocs. L'idée révolutionnaire ne saurait être en soi invalidée par des expériences tyranniques ou bureaucratiques, ni par l'échec final de certaines révolutions.

Il faudrait aussi bien sûr en miroir évoquer les crimes du capitalisme et des forces internationales qui ont servi son hégémonie, en premier lieu l'impérialisme américain à l’œuvre dans les violences contre les progressistes d'Amérique Latine, qui s'est appuyée sur les islamistes dans le monde arabe et en Orient pour mieux terrasser "l'hydre communiste": des dictature acquises aux intérêts américains, des guerres coloniales, un monde où le problème de la faim, de l'accès aux droits les plus élémentaires toujours refusé à une grande partie de l'humanité, sont persistants, pour complaire aux intérêts de quelques milliardaires et de quelques multinationales toute puissantes.

On ne peut pas faire non plus comme si l'idéologie communiste n'avait pas eu tout au long de son histoire de puissants adversaires, ceux qui par exemple en France ont accéléré le processus d'intégration dans une Europe libérale minimisant la souveraineté des peuples, et lancé des programmes de privatisation et de reculs des droits sociaux, certains hommes politiques se réclamant de la gauche étant d'ailleurs très largement complices de ce mouvement.

Si l'idée communiste est ancienne, bien antérieure au congrès de Tours et au léninisme, trouvant racine aussi bien dans les utopies sociales d'un Thomas More, les promesses d'égalité républicaine des Lumières et de la Révolution Française, la Commune de Paris, dont on célèbrera les 150 ans cette année, elle n'est pas pour autant obsolète. Elle continue d'inspirer beaucoup de révoltés, de dominés, d'intellectuels critiques et de travailleurs en lutte, comme en témoignent aussi bien les grèves monstres de l'Inde actuelle, les mouvements populaires latino-américains, le regain des études marxistes aux États-Unis et en Europe. 

Le concept de fin de l'histoire est rudement éprouvé et démenti par les évènements historiques depuis 30 ans. L'histoire est marquée par des crises, des cycles, et des basculements, et n'est est loin d'être achevée.

Il serait absurde de penser que les peuples vont pouvoir accepter encore pendant des décennies sans broncher le joug de la domination de la classe capitaliste qui plonge l'ensemble des sociétés du monde dans la crise et un chaos menaçant la viabilité sur le long terme de ces sociétés, la fraternité, la paix et la planète.  Les hommes ont besoin de penser au-delà de cette réalité oligarchique et de construire les chemins de nouvelles formes d'émancipation humaine.

Dans cet effort de construction de nouveaux chemins révolutionnaires, les idées et expériences communistes, la pratique militante des communistes, resteront des références importantes pour nourrir l'espoir d'un monde plus humain.

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF dans le Finistère.  

 

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28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 12:46
Du métro au maquis, la résistance armée du Colonel Fabien - L'Humanité, 28 décembre 2020, Paul Ricaud
Du métro au maquis, la résistance armée du Colonel Fabien - L'Humanité, 28 décembre 2020, Paul Ricaud
Du métro au maquis, la résistance armée du Colonel Fabien - L'Humanité, 28 décembre 2020, Paul Ricaud
Du métro au maquis, la résistance armée du Colonel Fabien
Lundi 28 Décembre 2020 - L'Humanité

Jeune militant, combattant antifasciste, franc-tireur, militaire… Le Colonel Fabien, né Pierre Georges, a marqué l’histoire en étant le premier résistant à abattre un soldat allemand.

 

Le 21 août 1941, il est un peu moins de 9 heures quand trois hommes pénètrent dans la station de métro Barbès- Rochechouart, à Paris. Deux d’entre eux montent sur le quai, en face du wagon de la première classe. Chacun tient dans sa paume un revolver. Celui qui est utilisé, un 6,35 mm, a été « emprunté » à la mère d’un étudiant communiste. Il est tenu par un jeune homme de 22 ans. Sa cible, l’aspirant allemand Alfons Moser. Deux coups de feu retentissent dans la rame et sur le quai. Les résistants s’enfuient et se retrouvent dans un square. Le tireur est surnommé Fabien. « Il respire profondément et fait un mouvement d’expiration avec ses bras. Il s’exclame : “Titi est vengé.”», racontera l’un des camarades de Fabien après l’opération. Samuel Tiszelman « Titi » avait été fusillé par l’occupant deux jours plus tôt. L’attentat du métro Barbès fait office de représailles. Il fait surtout entrer la résistance française dans la lutte armée, et le tireur dans la mythologie de ce combat : il s’agit du tout premier attentat meurtrier visant un soldat allemand de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

Si la postérité a retenu le pseudonyme du Colonel Fabien, la vie clandestine de Pierre Georges lui en a donné d’autres. Issu d’une famille de militants (son frère sera maire des Lilas), il rejoint les Jeunesses communistes dès 14 ans. À 17 ans, il ment sur son âge et fait ses premières armes en tant que Frédo, dès le début de la guerre d’Espagne, en 1936. En intégrant les Brigades internationales, il choisit la lutte armée contre le fascisme. « Il brûlait d’envie de partir au front, mais on le retenait à cause de son âge », peut-on alors lire dans un rapport le concernant. Blessé au ventre, Frédo retourne en France en 1938 et devient ouvrier. Il est ensuite élu au comité central des Jeunesses communistes. À la fin de l’année 1939, le PCF est interdit, mais le futur Colonel Fabien reste plus que jamais militant et s’engage dans la Résistance sous l’occupation allemande. En juillet 1941, il devient commissaire militaire de l’Organisation spéciale du PCF.

Icon Quote Si les Allemands ne voulaient pas recevoir la mort de nos mains, ils n’avaient qu’à rester chez eux. » GÉNÉRAL DE GAULLE

Mais Pierre Georges ne fait pas qu’organiser les troupes : il donne lui-même l’exemple. À l’été 1941, il se charge donc personnellement de l’assassinat d’un officier allemand approuvé par les dirigeants de la France libre. « Les coups de feu tirés par le jeune Français sont la suite logique, fatale, inéluctable de l’attentat permanent contre la nation française par l’ennemi et ses complices, (…) l’attentat appelle l’attentat », réagit Maurice Schumann sur Radio Londres. L’attentat du métro Barbès enclenche une dure vague de répression, de nombreux otages résistants sont exécutés. Si le général de Gaulle désapprouve la méthode de la guérilla urbaine, il apporte son soutien à Fabien : « Il est absolument normal et absolument justifié que des Allemands soient tués par les Français. Si les Allemands ne voulaient pas recevoir la mort de nos mains, ils n’avaient qu’à rester chez eux. »

La colonne Fabien combat jusque dans le Haut-Rhin

Passé ce fait d’armes, Frédo s’implique toujours plus. En 1942, il organise dans le Doubs l’un des premiers maquis français. Pour échapper à la milice, il traverse le fleuve à la nage et est blessé à la tête. Il prend les traits de l’abbé Paul-Louis Grandjean avant d’être finalement rattrapé et arrêté. Frédo est emprisonné, torturé, condamné à mort, puis finalement transféré au fort de Romainville pour être déporté, mais il s’échappe. Sitôt libre, il s’implique dans l’organisation des maquis dans les Vosges, la Haute-Saône et le Centre-Nord.

Responsable FTP pour tout le sud de la région parisienne, il prend le nom de Colonel Fabien en 1944 et participe à la libération de Paris, en août. À l’automne, il rassemble 500 hommes prêts à combattre aux côtés des alliés, auprès du général Patton puis aux côtés de Lattre de Tassigny. La colonne Fabien combat jusque dans le Haut-Rhin, où, dans des conditions jamais élucidées, son chef trouve la mort en manipulant une mine, en décembre, à seulement 25 ans. La place qui accueillera plus tard le siège du Parti communiste français et la station de métro qui lui fait face prennent son nom dès l’année suivante.

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27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 18:23
Le CSE de Hop! s'oppose au plan de départs et se prépare à une bataille juridique (Ouest-France, 24 décembre 2020, avec AFP)

Ouest-France

Le CSE de Hop! s'oppose au plan de départs et se prépare à "une bataille juridique"

Modifié le avec AFP (AFP)

Le CSE de la compagnie aérienne Hop!, filiale d'Air France, s'est opposé dans la nuit de mercredi à jeudi au plan de départs prévoyant la suppression de 1.007 emplois, promettant "une grosse bataille juridique" si celui-ci est homologué, a appris l'AFP de sources syndicales.

Après quatre mois de négociations, le plan présenté en comité social et économique (CSE) de lundi à mercredi était "le même document que celui qu'on avait eu les 12 et 13 août", lors du dernier CSE de la compagnie de court-courrier, a regretté Joël Rondel, secrétaire CGT du comité.

La direction de Hop! envisage un plan de départs volontaires (PDV) - plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui pourrait mener à la suppression de 1.007 emplois dont 317 pilotes, 286 personnels navigants commerciaux et 404 personnels au sol, sur un effectif de 2.421 emplois en équivalent temps plein (ETP) à fin mai.

Les membres du CSE ont très majoritairement voté contre les deux volets du plan (sa justification économique et les mesures d'accompagnement proposées).

"On n'a pas rendu les armes", a ajouté Joël Rondel, qui s'attend à présent à ce que le plan de départs soit, malgré l'opposition du CSE dont l'avis n'est que consultatif, déposé pour homologation à la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi). Si celle-ci homologue le PDV-PSE, que la direction compte ouvrir dès janvier 2021 et clore en octobre 2022, "ce sera une grosse bataille juridique devant le tribunal administratif", a-t-il prévenu.

Ce plan "va se faire dans le mépris du droit français", a ajouté Etienne Rossignol, membre UNAC (Union des navigants de l'aviation civile) du CSE.

L'une des dispositions les plus discutées est le sort réservé aux personnels navigants, qu'ils soient techniques (pilotes) ou commerciaux (stewards et hôtesses) souhaitant aller chez Air France: ils perdraient alors leur ancienneté et reviendraient au bas de l'échelle des salaires, avec une perte de revenu pouvant monter jusqu'à la moitié de celui-ci, ont dénoncé à l'AFP deux navigants membres du CSE. En cause, selon eux, le refus des pilotes d'Air France d'être mis en concurrence avec de nouveaux arrivants.

Sollicité par l'AFP, Air France n'a pas souhaité faire de commentaire.

Au total, 8.500 emplois en ETP doivent être supprimés d'ici 2022 au sein des compagnies Air France et Hop! dans le cadre du plan de transformation du groupe.

Sur le réseau court-courrier assuré par Hop!, le groupe Air France perdait environ 200 millions d'euros par an en 2019.

Le schéma de transformation d'Air France, lancé avant la crise du Covid-19 et accéléré avec l'effondrement du trafic dû à la pandémie, prévoit une "rationalisation du réseau et une montée en puissance de Transavia", la compagnie low-cost du groupe jusqu'ici positionnée sur le moyen-courrier, sur les liaisons intérieures.

https://www.ouest-france.fr/economie/le-cse-de-hop-s-oppose-au-plan-de-departs-et-se-prepare-a-une-bataille-juridique-7099684

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27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 18:06
Discours de Marie-Claude Vaillant Couturier après la Libération, résistance, déportée, députée communiste

Discours de Marie-Claude Vaillant Couturier après la Libération, résistance, déportée, députée communiste

Essor et déclin du communisme français

Il y a cent ans naissait un parti authentiquement populaire

Article Le Monde Diplomatique, décembre 2020

Dès qu’il vit le jour, en décembre 1920, le Parti communiste français revendiqua une place singulière dans le paysage politique hexagonal : celle de la seule formation populaire, dirigée par des gens du peuple pour servir les intérêts de celui-ci. À l’heure où le fossé entre classes dirigeantes et classes laborieuses paraît plus profond que jamais, son histoire est riche d’enseignements.

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27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 17:58
SNCF. L'honneur retrouvé du cheminot Jean-Michel Dieudonné
Jeudi 24 Décembre 2020

« Ils voulaient m’avoir depuis longtemps ! » Radié des cadres – autrement dit licencié – en juillet 2018, le cheminot de 55 ans, syndicaliste CGT à Nancy, vient de retrouver son honneur.

 

Jean-Michel Dieudonné respire enfin. « Je me sens mieux et ce poids que j’avais sur l’estomac a disparu », confie le cheminot. Après deux années de bataille, une récente ordonnance de la cour d’appel de Nancy lui a donné raison, obligeant la SNCF à le réintégrer. Radié des cadres – autrement dit licencié – en juillet 2018, le cheminot de 55 ans, syndicaliste CGT à Nancy, vient de retrouver son honneur.

L’affaire qui a fait basculer la carrière de Jean-Michel Dieudonné remonte à l’été 2018, quand, après une mobilisation pour soutenir un camarade menacé de sanction, il a tenté, en gare de l’Est, de faire échanger son billet de retour. Trouvant guichet fermé, le cheminot en appelle à la cadre d’astreinte. S’ensuit un échange vif et une plainte, déposée contre lui quelques jours plus tard, sans lui laisser l’opportunité de s’expliquer. Motif : « insultes, outrage et “geste inapproprié” ». En décembre 2018, Guillaume Pepy, alors président de la SNCF, confirme la sanction, et Jean-Michel Dieudonné perd son travail. « Ils vont devoir s’expliquer. Je ne vais pas m’arrêter là », promettait alors le cheminot aux vingt-huit années d’ancienneté.

Sa détermination, la mobilisation de son comité de soutien et de son syndicat ont fini par payer. « Ils voulaient m’avoir depuis longtemps ! » lance-t-il. Mais la fierté du combat remporté n’efface pas la blessure de l’injustice. « Je n’ai pas encore pris ma décision, je ne sais pas si je vais retourner à la SNCF », explique celui qui, depuis, a retrouvé du travail. L’entreprise, elle, dispose de deux mois pour se pourvoir en cassation.

SNCF. L'honneur retrouvé du cheminot Jean-Michel Dieudonné - Marion d'Allard - L'Humanité, 24 décembre 2020 - et communiqué du PCF
SNCF/Réintégration de Jean-Michel Dieudonné : une grande victoire pour le monde du travail et les libertés syndicales (PCF)

La chambre sociale de la Cour d'appel de Nancy a condamné le 17 décembre la SNCF à réintégrer Jean-Michel Dieudonné au sein de l'entreprise.
Cette décision réhabilite ainsi J.M. Dieudonné que la direction de l'entreprise publique avait décidé de licencier pour son action de syndicaliste CGT contre le démantèlement et la privatisation de la SNCF, organisé par le gouvernement.

C'est une grande victoire pour J.M. Dieudonné, pour sa famille et ses amis, et pour toutes celles et ceux qui se sont mobilisé.es pendant deux ans pour exiger justice et rétablir le militant syndical dans ses droits.
Aux côtés de la CGT, les communistes de Meurthe-et-Moselle et de la région Grand Est, dont Bora Yilmatz, secrétaire départemental, ont largement contribué à cette mobilisation.
Avec les députés LFI et PS de la région, nous avions reçu JM. Dieudonné et son comité de soutien à l'Assemblée nationale.
Cette belle victoire doit désormais donner confiance à toutes celles et ceux qui combattent les atteintes aux libertés syndicales et luttent contre les politiques ultra-libérales du gouvernement contre les entreprises et services publics notamment.
Alors que les coups portés au monde du travail redoublent en cette période, le PCF voit dans cette décision de justice un formidable encouragement à amplifier le combat pour défendre les conquis sociaux, les services publics et les droits des salarié.e.s et de leurs représentants syndicaux.

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