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16 décembre 2020 3 16 /12 /décembre /2020 12:00

 

Libertés publiques. Le parquet s’obstine contre Vincenzo Vecchi
Mardi 15 Décembre 2020

Par deux fois, la justice a refusé l’extradition vers l’Italie de l’ex-anti-G8 de Gênes. Le pourvoi en cassation du ministère public est examiné aujourd’hui.

Le mauvais feuilleton traîne en longueur. Sans l’acharnement du ministère public français, Vincenzo Vecchi aurait pu déjà reprendre sa vie paisible avec ses copains de Rochefort-en-Terre (Morbihan). Par deux fois, des tribunaux français – la cour d’appel de Rennes en décembre 2019, puis celle d’Angers en novembre dernier – ont refusé l’exécution du mandat d’arrêt européen émis par l’Italie à l’encontre de cet ex-militant autonome, condamné à douze ans et demi de prison pour sa participation aux manifestations contre le G8 de Gênes en 2001. Mais le parquet général d’Angers a formé un pourvoi contre la dernière décision, et l’affaire sera de nouveau examinée en cassation, ce mardi, à Paris.

« Victime d’une pure convention politique »

Dans son délibéré, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Angers avait pourtant pris le soin d’étayer minutieusement son refus de suivre la justice transalpine sur le principal délit retenu contre Vincenzo Vecchi, celui d’avoir concouru à des actions de « dévastation et pillage », selon une incrimination introduite par les fascistes dans le Code pénal italien afin de poursuivre, sans avoir besoin de preuves de sa participation personnelle, un individu présent sur les lieux d’une émeute. « L’absence de double incrimination pour les faits retenus sous la qualification de dévastation et pillage impose de refuser l’exécution du mandat d’arrêt européen à hauteur des dix années d’emprisonnement prononcées à ce titre », lit-on dans l’arrêt du 4 novembre.

Dans une lettre ouverte à Claire Hédon, la Défenseure des droits, et à Jean-Marie Burguburu, le président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), le comité de soutien à Vincenzo Vecchi s’interroge sur cette « obstination du parquet à obtenir l’exécution du mandat d’arrêt européen de Gênes à tout prix » : « N’est-ce pas le signe d’un glissement de la politique pénale européenne, qui rendrait légitime la notion de concours moral ? Cette obstination découlerait-elle d’un accord conclu entre l’Italie et la France pour exécuter coûte que coûte le mandat d’arrêt européen de Gênes ? Nous ne pouvons accepter que Vincenzo Vecchi soit victime d’une pure convention politique. »

« Esprit de corps »

Dans une intervention parue sur le site de l’Obs, l’écrivain Éric Vuillard, soutien sans faille de Vincenzo Vecchi, continue de plaider brillamment la cause. « Peu importe les tribunes où le comité de soutien rappelle que, durant les événements de Gênes, la police, de l’aveu même de son propre chef, a commis des actes de torture  : peu importe que ces actes n’aient en dernière instance pas été punis  ; peu importe que cette histoire remonte à vingt ans ; peu importe si c’est durant la présidence de Berlusconi que l’incrimination fasciste a été réactivée spécialement pour les manifestants de Gênes ; peu importe qu’il y ait eu un manifestant de tué  ; peu importe ce que l’on écrit, les recherches que l’on fait, les mobilisations nombreuses, les tribunes signées  ; peu importe la vérité ; le ministère public, dans un esprit de corps, a décidé que les condamnés devaient être systématiquement livrés aux justices étrangères qui les réclament, point barre . C’est comme si le procureur n’était pas concerné par tout ça, et qu’il ne pouvait exister, à ses yeux, de condamnés innocents. Nous espérons pour Vincenzo Vecchi, et pour la justice française, que la Cour de cassation, comme les deux cours d’appel qui l’ont précédée, saura arracher Vincenzo Vecchi à l’arbitraire. » 

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16 décembre 2020 3 16 /12 /décembre /2020 05:59

Le député communiste du Nord et secrétaire national du PCF est l'invité d'Eric Delvaux à l'occasion des 100 ans de la fondation du Parti communiste français samedi 12 décembre.

 

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16 décembre 2020 3 16 /12 /décembre /2020 05:55
Ce gouvernement promettait un nouveau monde, nous récoltons finalement les mêmes recettes (Loi de finance 2021 : explication de vote Pascal Salvodelli – Sénateur PCF du Groupe CRCE – 8 décembre 2020)

D’abord, nous ne pourrons pas nous adresser au ministre Le Maire pourtant en charge de l’Economie et de la relance, il en été de même pour le ministre Véran sur le PLFSS. Les gestes barrière sont importants mais quand même… ». Finalement, on ne propose plus au Parlement de s’exprimer, mais de participer. Merci à M. le ministre Dussopt pour sa participation et son comportement politique, même si je regrette la présomption d’avis défavorable sur nos amendements.

Ce budget est davantage celui d’un fidèle serviteur de l’accumulation du capital que d’un État souverain où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous.

Mes chers collègues, je me permets simplement de vous le rappeler en toute solennité : le bon sens voudrait que nous ne répondions pas à une crise qui accroît drastiquement nos dépenses par d’autres dépenses.

Notre groupe CRCE, n’a eu de cesse de vous proposer des nouvelles ressources fondées sur l’équité fiscale afin d’entraver l’accroissement des inégalités que la crise sanitaire continue de renforcer.

Et alors que nous avons débuté les débats autour de ce budget il y a maintenant plus d’un mois, nous avons beau chercher, nous ne trouvons pas :

-  Nous ne trouvons pas vos propositions visant à rétablir l’équité fiscale entre les petites et les grandes entreprises ;

-  Nous ne trouvons pas non plus vos mesures garantissant l’égalité entre les commerces de proximité et les géants du commerce en ligne qui se sont largement enrichis pendant la crise ;

Nous vous avons bien proposé une meilleure progressivité de l’impôt sur les sociétés avec à la clé une baisse d’imposition pour les petites entreprises, une contribution pour les géants du numérique, un accroissement de la taxe sur les marchés financiers et sur les versements de dividendes. Mais vous n’en voulez pas ! AUCUNE taxe, AUCUN nouvel impôt !

Il n’y a pas « d’argent magique », mais des décisions magiques, il n’en y a pas non plus. Non, le véritable problème est moins l’argent que sa redistribution. Trop souvent vous pensez aux réductions d’impôts. Crédits d’impôts par-ci ! Crédits d’impôts par-là ! Mais supprimer tous les impôts aux entreprises que diable !

Ça ne marche pas. Tout le monde le sait. Mais on continue ! Arrêtons de vouloir installer le pays dans le cercle infernal de la relance par la dette, et de la dette pour la relance !

Entre la majorité à l’Assemblée nationale et celle du Sénat, il y a certes des différences mais il y a un point commun : rester à l’intérieur de l’économie telle qu’elle est, c’est-à-dire du capitalisme qu’on évoque sous son nom d’emprunt « économie de marché ».

Et que dire des collectivités, ces grandes perdantes ? La réduction des impôts dits de production, suite logique des cadeaux faits aux grandes entreprises sur le dos des budgets locaux, produira des effets de bord renforçant son injustice. Les collectivités ne sont pas traitées à égalité face aux conséquences de la crise, et surtout ne sont pas assez soutenues.

Nous avions bien fait des propositions, qui permettaient de réellement les soutenir au regard des milliards de pertes engendrées par la baisse de leurs recettes et la hausse de leurs dépenses. Mais la majorité a préféré les décortiquer, révélant ainsi des contradictions, voir des antagonismes entre les beaux mots et les actes.

Le choix est clair et assumé : entre le levier d’action publique à la légitimité démocratique, l’expérience locale, on préfère les logiques du marché privé. Fabriquer des clients/consommateurs et non pas des usagers/citoyens.

Le Général De Gaulle, qui est souvent cité, nous rappelle ce qu’est un véritable plan : « Il embrasse l’ensemble, fixe les objectifs, établit une hiérarchie des urgences et des importances, introduit parmi les responsables et même dans l’esprit public le sens de ce qui est global, ordonné et continu, compense l’inconvénient de la liberté sans en perdre l’avantage ».

Mes chers collègues, ce n’est pas un plan que vous allez voter : où sont les véritables objectifs ? Quelle est la priorité ? 7 milliards pour l’énergie en voie de nouvelle marchandisation, contre 800 millions pour les plus pauvres. C’est « se mettre une balle dans le pied » d’acter que le développement durable soit mieux doté que la lutte contre la pauvreté. Une aide de 150 euros pour les allocataires des minimas sociaux, une fois, sur un mois, ni plus ni moins.
Nous avions pourtant proposé de baisser la TVA sur les biens de première nécessité pour contrer cette pauvreté galopante, mais vous vous êtes caché derrière la fatalité de l’« harmonisation européenne » : comme si nous n’en faisions pas partie, de l’Europe !

Mes chers collègues, ce budget manque cruellement de vision, d’espoir et de créativité. Ce gouvernement promettait un nouveau monde, nous récoltons finalement les mêmes recettes, inlassablement. L’Institut des politiques publiques confirme d’ailleurs que dans votre budget, je cite « les entreprises qui ont le plus pâti de la crise ne bénéficieront pas particulièrement du plan de relance ».

Une crise sanitaire ? Vite, baissons les impôts des entreprises de 10 milliards ! Sur les 10 prochaines années, 100 milliards échapperont à l’État pour financer la santé, les transports en commun, une politique sociale ambitieuse, les projets des collectivités…A croire que notre pays est devenu un régime de faveur, ou seuls ceux qui participent au capital productif méritent des droits.

Vous refusez de constater que ce plan constitue une : « confiance aveugle dans les politiques structurelles et de l’offre (…) une sorte de suicide » (IPP).
La relance n’existera pas mes chers collègues, tant que la diminution de l’investissement public, qui s’est effondré de 26 % au premier semestre, ne sera pas compensé. Si les finances des collectivités sont en bernes, la relance de la croissance le sera aussi.

J’avais abordé en introduction de ce budget la nécessité d’ouvrir des perspectives, de donner un horizon du fait de cette situation difficile pour notre économie mais surtout pour les gens. Pourtant, vous vous entêtez dans une politique de l’offre aussi injuste qu’inefficace car non ciblée sur les vrais perdants de cette crise.

Les françaises et les français, en contrepartie de la dette, ont le droit à un chantage aux réformes dites structurelles : réforme des retraites, baisse des dépenses et des services publics, réforme de l’assurance chômage. Ce plan ne relance rien, il signifie une politique sans partage des pouvoirs et des richesses, autoritaire et régressif.

Nous sommes convaincus que ce budget n’est pas un budget de crise face à la crise ! Il vient une fois de plus déléguer la souveraineté de l’État à la technoscience et au marché. Nous nous y opposons donc.

 

 

 

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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 14:58
Conseil de communauté 10 février 2020 - Photo Pierre-Yvon Boisnard

Conseil de communauté 10 février 2020 - Photo Pierre-Yvon Boisnard

Site de Morlaix-Communauté

Lundi 14 décembre 2020 - Conseil de communauté exceptionnel.

Ce Conseil de Communauté sera à suivre en visioconférence

 Suivez le Conseil de Communauté en direct le lundi 14 décembre à 17h sur la chaîne Youtube.

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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 13:50
Ordre du jour du Conseil Municipal de Morlaix le jeudi 17 décembre 2020 (en viséo-conférence) à 18h30

Le prochain Conseil Municipal de Morlaix aura lieu le jeudi 17 décembre 2020. 

A l'ordre du jour de ce Conseil Municipal:

- Soutien aux commerces: 

(en plus des 300 000€ mis sur la table par Morlaix-Communauté pour doubler le pouvoir d'achat lié à l'achat par les habitants de Morlaix-Communauté de chèques en Finistère: 40€ de pouvoir d'achat pour un chèque à 80€, 40€ pour un chèque à 40€; et du dispositif d'encouragement constitué par la gratuité des bus le samedi): 

- Exonération de la taxe d'occupation commerciale du domaine public pour l'ensemble de l'année 2020 en soutien aux commerçants, qui ont été fortement impactés par la crise du COVID: une exonération avait déjà été votée en avril 2020 pour la période entre le 15 mars et le 30 septembre, nous proposons d'étendre exonération à la période entre le le 1er janvier et le 15 mars et le 30 septembre et le 31 décembre. Coût total de l'effort financier à l'année de soutien aux commerces par l'exonération des droits d'occupation du domaine public (terrasses, chevalets, tourniquets à cartes postales, etc): 29 125€.

- Octroi de 30€ de chèques en Finistère par agent territorial de la ville de Morlaix pour consommer dans les commerces de Morlaix

- Étalement de charges des dépenses supplémentaires exceptionnelles liées à la crise de la Covid en 2020 (575.000€ n'incluant pas la baisse des recettes parkings, mais les subventions d'équilibre à la cuisine centrale liée à des baisses de recette - 377 000€ - l'achat de matériel de protection, les remplacements supplémentaires, etc.). 575 000€ dont le remboursement va être étalé sur 5 ans comme le permet l’État: remboursement de 115.000€ par an.

- Provisions sur créance douteuses et admissions en non- valeur

- Amendement convention entre la ville de Morlaix et l'ART (Asssociation recherche travail) dans le cadre des chantiers d'insertion (valorisés en + 8000€ sur la ville de Morlaix en 2020, - 8000€ à Langolvas en raison de l'activité ralentie du parc des expos). 

- Subvention complémentaire de 50 000€ avec le Théâtre du Pays de Morlaix (au lieu de 110 000€ l'an dernier et l'année précédente, en lien avec l'impact de la Covid et en accord avec l'association du Théâtre du Pays de Morlaix)

- Décision modificative n°3 du budget principal et des budgets annexes incluant le contenu des délibérations antérieures plus une subvention exceptionnelle à l'EHPAD communal de La Boissière de 49 500€ (impact de la Covid, frais de remplacement et de renforcement des équipes) et les subventions d'équilibre à la cuisine centrale

- Ouverture de crédits d'investissement pour les services au quart des crédits ouverts au Budget Primitif 2020 pour le 1er trimestre 2021, avant le vote du budget qui devrait intervenir entre fin mars et début avril 2021 (débat d'orientation budgétaire en février 2021). Décision de report du vote du budget décidée pour construire une trajectoire budgétaire tenant compte du niveau de participations et de co-financements des collectivités partenaires et de la nécessité de construire une autre manière d'appréhender le budget en construisant notamment un plan pluri-annuel d'investissement. 

- Tarifs 2021: inchangés pour les cantines, repas du Pôle Petite Enfance, de la Ferme des Enfants et de la Récré, et garderies, malgré les hausses de charge liées au Covid (cuisine centrale, service économat pour le ménage dans les écoles, les ATSEM), inchangés au service technique, pour les commerçants sédentaires et du marché ou forains, pour les cimetières. Quelques baisses au service des Sports et pour les Tickets Sports, des nouveaux tarifs correspondant à des nouvelles activités proposées, des ajustements pour le prix des articles de la boutique du musée, des ajustements minimes pour les repas services par la cuisine centrale (évolution de 5 centimes d'€ pour les EHPAD), une baisse pour les associations morlaisiennes pour la réservation des espaces de Langolvas (tarif associatif correspondant à 60% du prix de réservation normal), stabilité pour la réservation des salles Zoé Puyo et de Ploujean

- Nouveau règlement intérieur du Conseil Municipal avec deux innovations majeures:     

Article 20: droit d'initiative citoyenne (une pétition portée par 500 morlaisiens de + de 16 ans et potant sur un sujet d'intérêt local et général - pas une affaire privée donc - conduira à mettre cette question à l'ordre du jour d'une commission et d'un groupe de travail émanant du conseil municipal et donnera lieu à un débat du conseil municipal)  

Article 26: Mise en place de commissions extra-municipales avec des élus et des tiers intéressés préparant les travaux des commissions municipales (jeunesse, sport, commission extra-municipale du temps long, etc). 

- Avis pour la dérogation collective à la règle du repos dominical (5 dimanches en août et décembre 2021 pour les commerces alimentaires et non-alimentaires de détails)

- Contrat de maintenance d'équipement d'affichage

- Location des espaces du parc des expositions de Langolvas: autorisation de signature au maire 

- Convention entre le parc des expos de Langolvas et l'association ART

- Convention d'occupation de la salle socio-culturelle de Ploujean

- Participation (obligatoire) aux dépenses de fonctionnement des écoles sous contrat d'association en 2020-2021: 281 263, 48€ pour les écoles Diwan, Notre-Dame de Lourdes, Notre-Dame de Ploujean, Saint-Joseph

- Augmentation de la participation de la ville aux frais de séjour et sorties avec et sans hébergement pour les écoles publiques (+ 10,5% à 12,5%)

- Renouvellement de la convention avec la MJC

- Aide aux Familles dans le cadre des tarifs dégressifs au quotient familial pour l'association "La Récré"

- Subventions avec avance de début d'année préalable au vote du budget aux associations conventionnées

- Politique de la ville: contrat de veille active avec le Conseil Départemental, la CAF, Morlaix Communauté, la ville de Morlaix

- Projet territorial de cohésion sociale

- Convention de la ville de Morlaix avec l'association ART et bilan des travaux réalisés en 2020 par cette association d'insertion sociale

- Opérations à Kerfraval, Jardins du Launay, sur les bâtiments retrocédés aux Genêts d'Or

- Vente de la dernière maison de Madame Mariage à Plougonven dans le cadre de son legs à la ville de Morlaix

- Subventions du fond d'intervention pour l'habitat et du fonds de modernisation des enseignes et façades commerciales

- Contrat d'assurance statutaire pour les agents de la ville: Groupement de commande

- Convention cadre entre le CCAS et la ville de Morlaix

- Renouvellement de la convention d'objectifs avec la région Bretagne, le département, Morlaix Communauté, la ville de Morlaix et l'association Wart

- Motion pour un moratoire sur la mise en place de la 5G

 

 

 

 

 

 

 

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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 11:31
Années Giscard d'Estaing: Un pot de yaourt - tribune libre par Alain Bergeot

UN POT DE YAOURT

Il m’a semblé naturel, d’attendre avant de livrer ce papier, juste une question de respect dû aux morts.

Maintenant que l’effervescence autour du décès de l’ancien président de la République est retombée,

j’ai envie de revenir, sans dithyrambe, sur ces années Giscard, que je qualifierai de belles, forcément,

puisque ce sont les années de ma jeunesse !

Je ne reviendrai donc pas ici sur les réformes (positives) que toute la classe politique et journalistique a recensées : N’en jetez plus ! la cour est pleine !

Et, comme chantait Brassens : « Il est joli le temps passé

Une fois qu’ils ont cassé leur pipe

On pardonne à ceux qui nous ont offensés

Les morts sont tous des braves types »

Ils « oublient », tous ces panégyristes, que toutes ces réformes ne sont que le reflet des luttes sociales, sociétales et féministes des années antérieures. En somme, le rapport de forces entre le capital et le travail.

En effet, l’ombre de mai 68 plane encore au mitan des années 70 et l’onde choc du printemps 68 qui a ébranlé la société française continue de se propager. C’est aussi dans l’esprit du nouveau président élu (50,81%) :

« Giscard a l’intelligence de s’adapter et de prendre l’air du temps » remarque le journal « l’Humanité ».

Il va donc desserrer le carcan de cette société française sclérosée et mettre fin à cet anachronisme sociétal, en faisant voter, souvent grâce aux voix des députés de la gauche, un certain nombre de réformes importantes.

Est-ce cela qu’il voulait dire lors de l’annonce de sa candidature avec cette fameuse formule : «  Je veux regarder la France au fond des yeux » ?

 

De l’irrésistible ascension à la chute vertigineuse :

 

Du «Oui, mais » lancé au général De Gaulle, deux mois avant les élections législatives de 1967, alors ministre des finances au « non » au référendum sur la décentralisation, en 1969 « le jeune surdoué » tisse sa toile…

Enfin… jeune, bien sûr, surdoué, c’est discutable !

En fait les mauvais coups giscardiens ont commencé avant qu’il ne devienne président. Et à propos de mauvais coup, impossible d’oublier le très mauvais coût pour l’économie de la France du fameux emprunt Giscard.

Coût des 6,5 milliards empruntés sur 15 ans En intérêts et capital l’Etat a dû rembourser entre 76 et 90 milliards de francs !!!

La France giscardienne, c’est le néo-libéralisme institué en religion, avec pour corollaire son cortège de politiques de rigueur et toujours plus d’austérité pour les travailleurs , obligés de s’adapter toujours plus à la loi du marché, entraînant des abandons de souveraineté toujours plus conséquents. Une politique de casse pour laquelle Raymond Barre, .1er ministre et «  meilleur économiste de France » excelle : Casse de l’ORTF, casse de la sidérurgie, casse de l’industrie textile, laissant des régions entières dévastées, terres de conquêtes du FN.

La grande grève des PTT d’octobre-novembre 1974, ma première grève, sa puissance et sa durée mettra un coup d’arrêt à leur projet de casse de ce grand service public. Finalement, les socialistes avec la loi Rocard-Quilès du 02 juillet 1990, auront la peau de l’un des plus anciens Services Publics, mais, cela est une autre histoire…

De Jean Monnet à la monnaie unique en passant par la création, en 1978, avec Helmut Schmidt du SME (Système Monétaire Européen), prélude à la monnaie unique, Giscard l’européen, est récompensé et sera nommé président de la Convention chargée d’élaborer une Constitution européenne en 2001, suite logique du Traité de Maastricht. Constitution qui grave dans le marbre « la concurrence libre et non faussée ».

Mais l’homme du « oui, mais » au « Non » à De Gaulle va, de février 1981 à mai 2005, finalement, incarner le « NON » sur sa personne.

  • D’abord le « Non » à sa réélection en mai 81, y compris pour une partie de son camp. Chirac. « L’homme du passif», selon François Mitterrand, ne se remettra jamais de cet échec. Dans un entretien au journal « Le Monde » le 10 mai 2001, il confesse : « Disons la vérité, je n’avais jamais envisagé ma défaite »

  • *Dernière amertume : le « Non » des Français, à plus de 55 % au référendum du 29 mai 2005, sur le projet de Traité Constitutionnel.

 

Que restera t-il des années Giscard ?

 

Dans son hommage « Le Figaro » du 04 décembre 2020 ose écrire «  Nos tendres années Giscard ».

Pour ma part, je n’ai pas la mémoire qui flanche, et je ne puis oublier que son début de septennat est très vite entaché. Entaché de sang. Le modernisme du 3ème président de la V ème République s’arrête aux marches de l’échafaud dressé dans la cour de la prison des Baumettes. Le 28 juillet 1976, jour de mon anniversaire, la tête de Christian Ranucci roule dans le panier d’osier. Ce qui me conduira, cinq ans plus tard à voter, au deuxième tour, pour François Mitterrand. Je l’avais tellement trouvé sincère, le 16 mars 1981, quand il répond à Alain Duhamel : « Dans ma conscience profonde, je suis contre la peine de mort, et je n’ai pas besoin de lire les sondages qui disent le contraire ». Je ne suis pas un déçu de Mitterrand, il a tenu la promesse pour laquelle j’ai voté pour lui !

Son septennat est aussi entaché d’autres morts violentes Jean de Broglie, Robert Boulin et Joseph Fontanet, Trois ministres, dont un en exercice.

Et, sur ce registre de ses ministres :

  • comment oublier son ministre du budget, un certain Maurice Papon, organisateur de la déportation de juifs sous Vichy ? Comment oublier nos camarades morts au métro Charonne ?

  • *Comment oublier son sinistre ministre de la justice (de classe) Alain Peyrefitte et sa loi liberticide « sécurité et liberté » ?

  • Comment oublier son brutal ministre de l’intérieur, Michel Poniatowski qui, en août 1975, envoie l’armée en Corse pour une histoire de cave viticole occupée illégalement. En ordonnant l’assaut, au cours duquel deux gendarmes sont tués, il enclenche alors la violence armée sur l’île.

Ce prince, aussi partisan d’alliances avec le Front National. Bien loin de la poésie du « Petit Prince »

Le 24 janvier 1978, sur la chaine « TF1 » Charles Fiterman, N° 2 du Parti Communiste, et futur ministre d’Etat du gouvernement de Pierre Mauroy, révèle que les 22 milliards du « programme de Blois » annoncés à grand fracas, correspondent, après une simple opération de division, à un pot de yaourt par jour et par personne jusqu’en 1983, Du coup, l’opération… de communication des promesses que faisaient miroiter Giscard d’Estaing et Barre aux Français, avaient de quoi les laisser sur leur faim !

La victoire en trompe l’œil de la droite aux élections législatives de mars 1978 aura renforcé son arrogance, sa suffisance, ses manières de roi (il ira jusqu’à changer le rythme de la Marseillaise, et tentera de supprimer le 08 mai). Trop de choses séparent celui que « Le Canard Enchainé » a surnommé Louis XV,

et les Français. L’affaire des diamants achève de consommer le divorce, qui, ironie du sort, ne sera pas par consentement mutuel.

Celui qui incarne désormais le vieux monde, va devenir « le mal aimé des Français ». Et le destin de Giscard est scellé le 10 mai 1981

Pour conclure, Giscard ? «  BILAN GLOBALEMENT NEGATIF »

 

Alain BERGEOT

Militant de République et Socialisme, Alain Bergeot était candidat sur la liste du Front de Gauche aux Européennes, soutien à la candidature de la liste de Ian Brossat aux dernières européennes où il avait pris la parole au meeting départemental de Quimper, avec Glenn Le Saoût, Laurent Brun, Maie-Pierre Vieu, candidats sur la liste de Ian Brossat. 

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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:49
Nouveau rassemblement unitaire contre la loi sécurité globale à Morlaix ce 12 décembre: 350 personnes mobilisées environ
Nouveau rassemblement unitaire contre la loi sécurité globale à Morlaix ce 12 décembre: 350 personnes mobilisées environ
Nouveau rassemblement unitaire contre la loi sécurité globale à Morlaix ce 12 décembre: 350 personnes mobilisées environ
Nouveau rassemblement unitaire contre la loi sécurité globale à Morlaix ce 12 décembre: 350 personnes mobilisées environ
Nouveau rassemblement unitaire contre la loi sécurité globale à Morlaix ce 12 décembre: 350 personnes mobilisées environ
Nouveau rassemblement unitaire contre la loi sécurité globale à Morlaix ce 12 décembre: 350 personnes mobilisées environ
Nouveau rassemblement unitaire contre la loi sécurité globale à Morlaix ce 12 décembre: 350 personnes mobilisées environ
Nouveau rassemblement unitaire contre la loi sécurité globale à Morlaix ce 12 décembre: 350 personnes mobilisées environ
Nouveau rassemblement unitaire contre la loi sécurité globale à Morlaix ce 12 décembre: 350 personnes mobilisées environ
Nouveau rassemblement unitaire contre la loi sécurité globale à Morlaix ce 12 décembre: 350 personnes mobilisées environ
Nouveau rassemblement unitaire contre la loi sécurité globale à Morlaix ce 12 décembre: 350 personnes mobilisées environ
Nouveau rassemblement unitaire contre la loi sécurité globale à Morlaix ce 12 décembre: 350 personnes mobilisées environ

Il y a eu à peu près 350 personnes au rassemblement contre le projet de loi sécurité globale à Morlaix hier après-midi, de 15h à 16h30, après les 500 à 600 personnes mobilisés il y a deux semaines au même endroit. Daniel Ravasio, secrétaire de la section PCF pays de Morlaix, a lu le texte commun approuvé par 22 organisations pour le retrait du texte liberticide de Macron et de son gouvernement et l'appel commun à ce rassemblement. On reste mobilisés contre cette loi et les logiques et dérives qui la sous-tendent.

Pas moins de 22 associations et organisations signataires appellaient à se rassembler ce 12 décembre à 15h à Morlaix, pour exiger le retrait de la loi liberticide sécurité globale: Ligue Des droits l’Homme, Association France Palestine Solidarité, ATTAC 29, Pays de Morlaix Solidarité Migrants, Mouvement de la Paix, Collectif Citoyen, Morlaix Alternative Citoyenne, AC, CGT, FO, FSU, SUD-Solidaires, EELV, Ensemble29, Gauche Indépendantiste, Génération.S, La France Insoumise, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste, Jeunes Communistes, Parti Socialiste, Union Démocratique Bretonne 29.

Photos Ismaël Dupont et Mariane Gauthier Destable

 

Ouest-France MORLAIX

Morlaix. 250 personnes mobilisées contre la loi Sécurité Globale, ce samedi

Près de 250 personnes se sont rassemblées, ce samedi 12 décembre 2020, sur la place des Otages, à Morlaix (Finistère). Ils souhaitent le retrait du projet de loi Sécurité globale.

Près de 250 personnes ont manifesté à Morlaix, ce samedi, contre le projet de loi de Sécurité globale. | OUEST-FRANCE

« Le gouvernement dit que l’article 24 va être modifié. Mais il y en a d’autres qui posent problème. On demande le retrait total du projet de loi Sécurité globale », martèle Daniel Ravasio, secrétaire de section du PCF local, ce samedi 12 décembre 2020.

Il a ensuite lu, devant 250 personnes rassemblées sur la place des Otages, à Morlaix (Finistère), un texte unitaire signé par un ensemble de partis, syndicats et associations de sensibilité de gauche.

Dans la foule, on croisait notamment des élus comme Jean-Paul Vermot, le maire ou encore son premier adjoint, Ismaël Dupont.

Pas de défilé pour ne pas gêner les commerçants

Plus tôt, vers 14 h, quatre membres du collectif Phœnix de Morlaix, composé en partie d’anciens Gilets jaunes, ont accroché une banderole en faveur de la paix et contre les violences devant la sous-préfecture. Ils ont rejoint ensuite la manifestation sur la place des Otages.

« Nous voulons dire non à ces politiques », conclut Daniel Ravasio. Il n’y a pas eu de défilés pour éviter de bloquer le centre-ville « pour les commerçants ».

La mobilisation s’est poursuivie notamment avec des cercles de chants militants.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-250-personnes-mobilisees-contre-la-loi-securite-globale-ce-samedi-7083700

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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:48

Plouigneau: Extension d’un élevage bovin laitier, avis défavorable du conseil municipal

Dans le cadre d’une enquête publique, ouverte du 30 novembre 2020 au 27 décembre 2020 inclus, l’avis du conseil municipal de Plouigneau a été sollicité sur un projet agricole laitier au titre de la législation sur les installations classées prévue par le code de l’environnement.

A une très large majorité (3 abstentions et 4 votes contre sur un total de 33 conseillers) le conseil municipal de Plouigneau, réuni le 10 décembre, a décidé d’émettre un avis défavorable au projet présenté par le GAEC Ch’ti Breizh.

En l'occurrence le GAEC Ch'ti Breizh (150 vaches laitières et 114 bovins à l'engraissement) a repris l'exploitation laitière du GAEC Mahé (90 vaches laitières et 30 bovins à l'engraissement).

Au total cela représentait un cheptel de 240 vaches laitières et 144 bovins à l'engraissement, soit en tout 384 animaux.

Le projet est d'abandonner les bovins à l'engraissement (144 au total) et de porter l'effectif animal à 300 vaches laitières et 190 génisses de renouvellement, soit au total à 490 animaux, en vue d’une production laitière intensive.

L’organisation de la production consiste à maintenir les vaches laitières, dès leur première lactation, en permanence dans des stabulations sur des sols en béton, dans des conditions animales totalement inadaptées, sans marche possible favorisant les escarres, herbivores privés d’herbe et nourris au maïs dont la vie consistera à fournir du lait en grande quantité, tous les jours jusqu’à la fin. Tout ceci pour le plus grand bonheur des capitalistes de l’agro-business, qui poussent au développement de ce mode de production, lequel leur permet de tirer sur les prix agricoles, tirant ainsi toute une filière vers le bas.

L’exemple de la ferme des mille vaches en Picardie où le modèle a révélé ses limites sur le plan économique, sans compter son coût humain et écologique est là pour démontrer que ce n’est certes pas la voie à suivre.

Le conseil a considéré que ce type de développement conséquent dans le sens d'une industrialisation certaine, relevait d’un modèle productiviste dépassé sur le plan économique et dangereux sur le plan environnemental, alors qu’aujourd’hui tout plaide pour un autre modèle agricole durable et de qualité.

De plus le conseil municipal de Plouigneau a constaté,

- d’une part que le permis de construire avait été délivré, par l’ancienne majorité, le 13 mars 2020, soit deux jours avant le premier tour des élections municipales qui allait consacrer sa défaite,

- d’autre part, qu’alors que le préfet du Finistère ouvrait la consultation publique sur le sujet par décision du 5 novembre 2020, le bâtiment dédié à cette activité était, non seulement déjà achevé depuis belle lurette, mais qu’au surplus l’activité avait démarré dans ce nouveau bâtiment depuis le mois d’octobre.

Dans ces conditions il est naturel que le conseil municipal se soit interrogé sur l’utilité de l’avis qu’il pouvait donner, tout comme celui de la population, alors même que tout avait déjà été ficelé.

Le Chiffon rouge estime que ce projet est important et ne peut pas être examiné de façon anodine. L’agriculture bretonne doit tourner le dos aux pratiques intensives et s’orienter vers un modèle humain et écologique conforme aux aspirations et aux besoins du plus grand nombre.

C’est pourquoi il invite la population à s’exprimer largement, et en particulier dans le cadre de l’enquête publique ouverte à la mairie de Plouigneau jusqu’au 27 décembre 2020 inclus.

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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:47

Départementales-Régionales 2021 :

Face à la gravité des crises, le PCF agit pour un rassemblement large à gauche en 2021 autour de politiques de transformations sociales, solidaires, écologiques, démocratiques capable de battre les droites et l’extrême droite.


 

La crise sanitaire n’est pas derrière nous. La crise économique frappe à la porte des usines. La crise sociale bouscule les familles et brise des vies, et pendant ce temps la planète brûle et l’urgence climatique est omniprésente.

Près de 12 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Les demandes d’aides alimentaires ont augmenté de 30 à 50 % ces derniers mois dans nos départements et régions. La politique du pouvoir nourrit cette crise sociale d’une ampleur inédite. Les conséquences sont gravissimes, en particulier pour les femmes davantage précarisées et pour la jeunesse du pays.

Et, alors que la crise sanitaire est grave, toujours pas d’engagements massifs pour l’hôpital, pour nos Ehpads. Le gouvernement n’a rien fait et ne fait rien face à l’épuisement des soignant.e.s et au manque de moyens.

Le capitalisme profite de la crise pour se restructurer et détruire les emplois de centaines de milliers d’hommes et de femmes. 700 plans de licenciements dits de « sauvegarde de l’emploi » ont été déposés au Ministère du travail depuis mars. C’est inacceptable !

Dans ce contexte totalement inédit, les communistes considèrent que les élections départementales et régionales à venir sont très importantes pour la vie quotidienne de nos concitoyen.ne.s.

Depuis 2015, la plus grande partie des départements et des régions sont à droite et l’extrême droite a augmenté son influence. La reconquête, le renforcement des majorités de gauche pour répondre aux besoins des populations et faire reculer la toute puissance du capital sont des exigences.

C’est la raison pour laquelle le PCF agit dans tous les territoires pour des rassemblements larges, respectueux de tous, capables de mettre en échec les représentants du pouvoir national, les droites et l’extrême droite. Il ne pourra y avoir de résistance, de reconquête, de victoire pour la gauche, sans l’apport décisif des communistes sur les projets régionaux et départementaux, sans des élu-e-s communistes plus nombreux qui porteront la voix des intérêts populaires, soutiendront les luttes et aideront à leur convergence sur des objectifs de changement de société.

La division que nous constatons à gauche va à l’encontre de l’intérêt général du peuple de France et peut conduire à l’échec de toutes les forces de gauche et écologistes.

Nous nous adressons aux femmes et aux hommes, aux forces, qui ont l’humain et la planète au cœur à agir pour le rassemblement pour une alternative aux choix libéraux et d’extrême-droite. Chacun.e doit prendre ses responsabilités, nous prenons les nôtres et alertons sur le danger de la division, sur le besoin de rassemblement de nos concitoyen.ne.s, des forces vives de nos territoires et de nos forces politiques. Poursuivons les discussions sur des projets partagés dans l’intérêt des populations et sur les conditions d’un rassemblement. Ensemble, rassemblés nous pouvons gagner un grand nombre de départements et de régions.

La montée du chômage, de la pauvreté et des périls économiques, la crise climatique appellent à des transformations radicales.

Nous voulons des régions et départements pleinement mobilisés, en tant qu’institutions politiques, pour de grandes batailles pour les droits sociaux et le climat, des régions qui ne se comportent pas en simples gestionnaires de fonds publics. Faisons de l'emploi, des services publics et de la solidarité les priorités et les leviers pour la transformation écologique.

  • Portons des choix économiques solidaires et de rupture avec l’austérité et toutes les politiques capitalistes qui non seulement empêchent les licenciements et pertes d’emplois mais impulsent d’autres logiques que la rentabilité financière. La proposition communiste d’une sécurité emploi-formation, de l’éradication du chômage, est d’autant plus d’actualité.

  • Exigeons immédiatement un moratoire généralisé sur les fermetures de services publics, de lits hospitaliers, d’hôpitaux, de lignes TER, de gares, de guichets, de lycées, de collège, et sur les licenciements avec l'exigence d'étudier des contre-projets des salariés.

  • Conservons le caractère national du réseau ferré et de l’opérateur historique SNCF, garants de l’égalité des territoires et de leurs habitant.e.s pour l’accès au ferroviaire. Nous voulons un grand service public national du rail. Soyons mobilisés pour conserver toutes nos lignes, et augmenter l’offre ferroviaire, pour préserver la présence humaine dans les gares et les trains, pour un grand plan national de développement du fret, pour la relance des trains de nuit. De même refusons le démantèlement du service public national de l’électricité, refusons sa régionalisation qui serait une antichambre de plus à la privatisation La précarité énergétique progresse au rythme du réchauffement climatique. Nous voulons un grand service public de l’énergie.

  • En matière de santé publique, où il convient d'impulser une démocratie sanitaire face à l’autoritarisme technocratique des ARS, des mesures essentielles doivent être prises, à commencer par des milliers d’embauches immédiates dans les hôpitaux et les EHPAD , mise à disposition des matériels, ouverture de lits.

Pour y parvenir, mettons en place de nouvelles institutions démocratiques, pour planifier les créations d'activités, emplois, formations à partir des besoins des territoires, pour s'attaquer vraiment au chômage en ouvrant des pistes de sécurisation des vies professionnelles par l’emploi et la mise en formation, pour faire reculer les pouvoirs de la finance et du grand patronat.

Organisons des conférences régionales sur l’emploi et la formation associant le monde du travail et les organisations syndicales en refusant les restructurations et leur lot de pertes d’emplois. Créons des fonds régionaux pour l’emploi et la formation. C'est ainsi que nous réussirons l’implantation de nouvelles industries et que nous développerons une agriculture paysanne tournant le dos aux fermes usines.

Nous voulons des collectivités territoriales dont les choix participent de la construction d’une République sociale et démocratique faisant vivre, dans la vie quotidienne de la population, la liberté, l’égalité, à commencer par l’égalité femmes-hommes, la laïcité, la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et toutes les discriminations, la fraternité et la solidarité internationale.

Nous voulons faire progresser la démocratie, la solidarité et l’égalité territoriale. Nous proposons de rétablir la compétence générale pour le département et la région. Nous exigeons des audits locaux indépendants suivis d'assises citoyennes pour élaborer collectivement des programmes de réimplantation des services publics. Nous demandons la compensation totale de l’ensemble des missions dont l’État s’est déchargé sur les départements.

Nous souhaitons confronter nos propositions avec l’ensemble des partis de gauche et écologiste sans exclusive, sans écarter ni privilégier quiconque, avec pour seul objectif de rassembler pour la mise en œuvre de politiques utiles à nos concitoyens.

Nous voulons débattre avec les organisations syndicales et associatives, les citoyens engagés dans de nombreux combats que nous partageons, prendre en compte leurs aspirations et construire les rapports de force politiques qui rendent leurs exigences incontournables.

Sur la base de projets partagés à la hauteur de ces aspirations et des défis de la période, rassemblons-nous dès le 1er tour partout où se sera possible. Les communistes porteront jusqu’au bout l’exigence de rassemblement. Ils alertent sur le danger de ne pas y arriver. Chacun est placé devant ses responsabilités et partout les communistes seront moteurs de rassemblement. Si la division au premier tour devait perdurer, la clarté doit être totale sur le second tour, sur le désistement pour le ou la candidat.e le ou la mieux placé à gauche ou la fusion avec la liste de gauche arrivée en tête.

Être utile à nos concitoyen.ne.s, les associer à l’élaboration des projets et aux dynamiques de rassemblements est un impératif. Avec eux nous voulons bousculer le paysage politique en profondeur, créer l’électrochoc nécessaire et faire bouger les lignes à gauche, tel est l’objectif du PCF pour répondre en 2021 aux attentes du monde du travail et de la création et faire face à l’urgence et à la gravité de la situation.

 

Paris, le 12.12.2020

 

Parti communiste français

Départementales-Régionales 2021 :  Face à la gravité des crises, le PCF agit pour un rassemblement large à gauche en 2021
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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:36
Table ronde de l'Humanité. Que change l’élection de Biden pour la Palestine ? Avec Dominique Vidal, Taoufiq Tahani, Lydia Samabakhsh
A écouter aussi, une émission très intéressante sur France Inter, ce 13 décembre, "Interceptions" - Reportages à Hébron, Jérusalem, auprès des palestiniens de Cisjordanie: 
"Palestine, l'état introuvable"
Table ronde. Que change l’élection de Biden pour la Palestine ?
Vendredi 11 Décembre 2020 - L'Humanité

Après quatre années de danse macabre du couple Trump-Netanyahou, de nouvelles relations politiques sont espérées par les défenseurs de la paix dans cette région du Proche-Orient.

 

Lydia Samarbakhsh Membre du comité exécutif national du PCF chargée de l’international

Taoufiq Tahani Président d’honneur de l’Association France Palestine solidarité

Dominique Vidal Journaliste, historien et auteur (1)

Quel bilan dresser de l’action des États-Unis en Palestine après les quatre années d’administration de Donald Trump ?

Lydia Samarbakhsh Le bilan de la politique états-unienne au Proche-Orient, et plus généralement de sa politique étrangère, est un champ de ruines. Pour promouvoir les intérêts américains, l’administration Trump a désengagé son pays d’accords internationaux et pilonné les institutions onusiennes au moment où elles s’avèrent indispensables à l’impulsion de grandes politiques publiques en matière de santé ou d’infrastructures ; elle a impulsé une violente guerre économique contre la Chine qui secoue tous les échanges internationaux et favorise l’accroissement exponentiel des inégalités mondiales ; elle a accru les divisions entre ses alliés, vassaux et autres obligés, en donnant la faveur aux plus agressifs et expansionnistes avec l’ambition de maintenir les États-Unis dans la position dominante qu’ils sont en train de perdre. Ce fut particulièrement le cas avec Benyamin Netanyahou et sa politique coloniale, belliciste et ultralibérale. Bien entendu, les circonstances ont permis un tel comportement. La faiblesse des oppositions – sur la scène internationale – au projet d’apartheid en Israël et de « bantoustanisation » des territoires palestiniens a permis à Benyamin Netanyahou et aux colons de déployer en toute impunité, au sens propre, leur stratégie du fait accompli. Au terme du mandat de Trump, les accords d’Oslo sont enterrés sans fleurs ni couronnes, et certains (Émirats arabes unis, Bahreïn et Arabie saoudite en chœur) sont allés jusqu’à danser sur leur tombe. Paradoxalement peut-être, cette période aura aussi été celle d’une mise au jour cruciale : celle de l’obédience politique de Benyamin Netanyahou et des siens, qui se situent résolument à l’extrême droite.

Taoufiq Tahani Dès son élection, Trump avait assuré Netanyahou du soutien total à sa politique et promis de tout mettre en œuvre pour « mettre fin à l’acharnement des institutions internationales contre Israël ». Trump visait l’ensemble des résolutions de l’ONU et particulièrement la résolution 2334 du Conseil de sécurité qu’Obama avait laissé passer en n’y opposant pas de veto. De fait, durant ces quatre années, les États-Unis ont claqué les portes de l’Unesco, du Conseil des droits de l’homme et menacé de quitter d’autres institutions accusées de « traitement injuste du cas israélien ». Visées : la dénonciation de la judaïsation de Jérusalem, la multiplication des colonies, les entreprises tirant profit de l’occupation… En somme tout ce qui est illégal au regard du droit international. Trump et son administration ont nié l’illégalité de la colonisation et fait cadeau à l’extrême droite israélienne de Jérusalem et du Golan syrien. Ce qu’aucun autre pays ni aucune administration américaine n’avait osé faire auparavant. Ils ont cessé toute aide financière, coupé le financement de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), fermé la représentation de l’OLP à Washington pour obtenir la reddition des Palestiniens en les forçant à accepter le soi-disant « plan de paix du siècle » et renoncer à leurs droits historiques.

Dominique Vidal Il faut inscrire ce président atypique qu’est Donald Trump dans l’histoire des relations entre les États-Unis et Israël. C’est en 1967 que Washington prend la place occupée jusqu’alors par Paris comme principal allié d’Israël. De Gaulle, condamnant l’agression de ce dernier contre ses voisins arabes, décrète un embargo sur les armes et exige qu’il se retire des territoires palestiniens occupés. Depuis, Washington appuie fidèlement Tel-Aviv : militairement, diplomatiquement et financièrement. Ce qui n’a pas empêché les hôtes successifs de la Maison-Blanche de rêver d’un « consensus stratégique » incluant les pays arabes et donc impliquant une solution, serait-elle bâtarde, de la question palestinienne. Avec la première Intifada, les Palestiniens s’imposent dans le jeu à partir de 1988. Hélas, l’assassinat d’Yitzhak Rabin, en 1995, condamnera le « processus de paix » d’Oslo. Après les attentats du 11 septembre 2001, Ariel Sharon convainc George W. Bush que « notre Ben Laden, c’est Arafat » et obtient son feu vert pour reconquérir la Cisjordanie. Benyamin Netanyahou va plus loin : il sabote la tentative de Barack Obama de geler la colonisation. Bref, au sein du couple, Israël tend désormais à s’imposer. Donald Trump est comme la caricature de cette inversion. Il se retire du traité sur le nucléaire iranien, reconnaît Jérusalem comme capitale du seul Israël, entérine l’annexion du Golan et, avec son plan, offre à Netanyahou celle de la moitié de la Cisjordanie. Pour tenter d’imposer son diktat aux Palestiniens, il ferme leur mission à Washington et se retire de l’UNRWA.

Comment interpréter l’accélération actuelle des mesures de provocation de Donald Trump ainsi que du gouvernement de Benyamin Netanyahou ?

Dominique Vidal La défaite de Donald Trump a représenté un coup sévère pour le premier ministre israélien comme pour le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et ses alliés arabes. Au nom du combat contre l’Iran, ces derniers comptent former avec les États-Unis et Israël une alliance stratégique, économique et technologique. Or, ils redoutent que Joe Biden infléchisse l’orientation américaine. La politique de la « terre brûlée » évoquée en Israël buterait cependant sur nombre d’obstacles. D’abord, le temps : il ne reste que quarante jours. Ensuite, la perte brutale de crédibilité, intérieure et internationale, de Trump. Quant à Netanyahou, il fait face à une triple menace : l’éclatement de sa coalition, l’imminence de son procès et la percée de son challenger d’extrême droite Naftali Bennett. Enfin les atouts dont dispose Téhéran en Irak, en Syrie et au Liban – d’où les missiles du Hezbollah peuvent atteindre tout le territoire israélien.

Taoufiq Tahani « Une chance historique qui ne se répétera probablement jamais. » Ce sont les mots de Netanyahou et la date butoir est le 20 janvier. Certes, il n’a pas pu réaliser l’annexion de jure de la Cisjordanie mais il a les mains libres jusqu’à cette date pour la réaliser dans les faits. Il veut en profiter jusqu’au dernier jour. Ses atouts ? Une Ligue arabe hors jeu, rongée par la trahison de certains de ses membres comme les pays du Golfe prêts à acheter les produits du Golan ou des colonies en les considérant comme israéliens et une Europe tétanisée sur ce dossier face à un Trump menaçant. En même temps, Netanyahou exacerbe les tensions comme avec l’assassinat du scientifique iranien survenu quasi sans condamnation internationale. Tout doit rendre impossible la solution à deux États.

Lydia Samarbakhsh Avant de céder la place, Donald Trump fait maintenant tout, partout, pour ne laisser que désolation et désespoir. Une politique de la terre brûlée, là aussi au sens propre, qui peut aller loin, comme en témoigne le récent assassinat en Iran même d’un haut responsable du programme nucléaire de la République islamique. Cette tactique est transparente mais elle n’en est pas moins dangereuse. Certes, Benyamin Netanyahou vient, avec la défaite de Donald Trump, de perdre un point d’appui essentiel d’autant qu’aux États-Unis mêmes, la politique coloniale illégale de Netanyahou est critiquée et combattue par des militants des droits humains et de la paix et grand nombre de juifs, progressistes mais pas seulement, qui refusent que Netanyahou parle et agisse en leur nom. Mais le premier ministre israélien dispose dans son pays, et c’est le plus important pour l’heure, d’un atout dans l’absence de force alternative rassemblée pour le battre aux élections. Et sachant l’intérêt pour sa politique que cette situation perdure, il a entrepris de briser le rassemblement de la Joint List, qui a ouvert un espoir au dernier scrutin. Cette tactique du « pourrissement généralisé » ne pourra pas se maintenir à moyen terme. Des basculements vont s’opérer, dans quel sens c’est toute la question, évidemment, et de ce point de vue, si l’arrivée de Joe Biden offre peu d’occasions réelles d’un changement de politique états-unienne dans la région, elle n’en change pas moins les conditions de l’affrontement politique.

L’arrivée de Joe Biden à la tête des États-Unis peut-elle être l’occasion d’un changement de cap possible vers une paix juste en Palestine ? À quelles conditions ?

Taoufiq Tahani La politique des administrations états-uniennes vis-à-vis d’Israël a une constance : lui assurer la supériorité militaire et le statut d’unique allié stratégique dans la région. Biden poursuivra la coopération militaire et de renseignement entre les deux pays. Antony Blinken, futur secrétaire d’État, l’a rappelé lors de la convention de Democratic Majority for Israel, organisation liée au Parti démocrate. Biden a également annoncé qu’il ne déplacera pas son ambassade de Jérusalem. Par contre, il rouvrira son consulat à Jérusalem-Est et fournira une aide humanitaire et économique aux Palestiniens avec l’idée de remettre la solution à deux États sur rail et reprendra le financement de l’UNRWA. Mais il demande aux Palestiniens de « cesser d’inciter à la violence » ! Étrange aveuglement quand s’accélèrent les bavures marquant l’impunité dont bénéficient l’armée et la police israéliennes. Les soldats filment et partagent leurs exploits quand ils visent des Palestiniens pour les tuer ou les handicaper à vie. Ils en rient et se congratulent quand d’autres attaquent des ambulances pour extraire des blessés et les emprisonner. La défaite de Trump a été saluée par les Palestiniens. Ils se méfient de Biden mais veulent croire que le monde se réveillera du cauchemar Trump, dont seul Israël était le soutien inconditionnel. Le retour des États-Unis au sein de la communauté internationale aurait pour effet de ne plus laisser la question palestinienne dépendante des seuls Américains. La replacer à sa juste place devant les instances internationales sera un premier pas pour les Palestiniens et les forces éprises de justice et de liberté.

Dominique Vidal L’historien prédit le passé, pas le futur. Nul ne sait jusqu’à quel point Joe Biden changera de cap : cela dépendra du champ de mines laissé par son prédécesseur, mais surtout des équilibres, en premier lieu au Sénat, entre républicains et démocrates, et parmi ces derniers entre droite et gauche. Les déclarations du nouveau président et de sa vice-présidente offrent cependant des points de repère. Biden entend surtout reprendre les négociations avec l’Iran. Sur le conflit israélo-palestinien, à défaut de revenir sur le transfert de l’ambassade à Jérusalem, il pourrait rouvrir à l’est le consulat dédié aux Palestiniens. Il reprendrait aussi la thèse traditionnelle de l’illégalité des colonies et a fortiori de toute annexion. En guise d’apéritif, Kamala Harris a annoncé la reprise des négociations avec les Palestiniens, la réouverture de leur mission à Washington et le retour des États-Unis au sein de l’UNRWA. Concluons sur une évidence qu’il faut toujours rappeler : il y a loin de la coupe aux lèvres.

Lydia Samarbakhsh C’est là que la solidarité internationale a tout son rôle à jouer : le temps est à l’offensive des forces de la paix. Netanyahou connaît la puissance de la solidarité internationale. Il passe son temps à vouloir la détruire car il sait que c’est elle qui donne aux Palestiniens, qui tiennent bon depuis cent ans malgré les souffrances et les humiliations quotidiennes, le soutien dont elles et ils ont besoin pour résister et imposer leurs droits légitimes. Tout changement de cap vers une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens viendra de la puissance et de la détermination de la solidarité internationale pour redonner la primauté au droit international, aux droits humains ainsi qu’aux revendications – légitimes, je le répète – des Palestinens à un État démocratique et indépendant aux côtés d’Israël. De ce point de vue, l’initiative unitaire du 30 novembre dernier d’une vingtaine d’organisations françaises dont la déclaration a été publiée dans l’Humanité du 4 décembre ouvre de nouvelles perspectives d’action dès janvier 2021 pour la reconnaissance officielle de l’État palestinien par la France, ce qui constituerait une étape décisive vers ce changement de cap attendu.

Rassembler et agir

« Les quatre années du mandat de Trump ont placé la Palestine face à une offensive générale, menée par Israël dans une impunité totale, visant à étrangler le peuple palestinien et à rendre impossible la création d’un État palestinien dans les frontières d’avant juin 1967. » Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, dans l’Humanité du vendredi 4 décembre 2020.

(1) Dominique Vidal est directeur, avec Bertrand Badie, de « l’État du monde » (la Découverte), dont la dernière livraison s’intitule le Moyen-Orient et le monde.
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