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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:48

Plouigneau: Extension d’un élevage bovin laitier, avis défavorable du conseil municipal

Dans le cadre d’une enquête publique, ouverte du 30 novembre 2020 au 27 décembre 2020 inclus, l’avis du conseil municipal de Plouigneau a été sollicité sur un projet agricole laitier au titre de la législation sur les installations classées prévue par le code de l’environnement.

A une très large majorité (3 abstentions et 4 votes contre sur un total de 33 conseillers) le conseil municipal de Plouigneau, réuni le 10 décembre, a décidé d’émettre un avis défavorable au projet présenté par le GAEC Ch’ti Breizh.

En l'occurrence le GAEC Ch'ti Breizh (150 vaches laitières et 114 bovins à l'engraissement) a repris l'exploitation laitière du GAEC Mahé (90 vaches laitières et 30 bovins à l'engraissement).

Au total cela représentait un cheptel de 240 vaches laitières et 144 bovins à l'engraissement, soit en tout 384 animaux.

Le projet est d'abandonner les bovins à l'engraissement (144 au total) et de porter l'effectif animal à 300 vaches laitières et 190 génisses de renouvellement, soit au total à 490 animaux, en vue d’une production laitière intensive.

L’organisation de la production consiste à maintenir les vaches laitières, dès leur première lactation, en permanence dans des stabulations sur des sols en béton, dans des conditions animales totalement inadaptées, sans marche possible favorisant les escarres, herbivores privés d’herbe et nourris au maïs dont la vie consistera à fournir du lait en grande quantité, tous les jours jusqu’à la fin. Tout ceci pour le plus grand bonheur des capitalistes de l’agro-business, qui poussent au développement de ce mode de production, lequel leur permet de tirer sur les prix agricoles, tirant ainsi toute une filière vers le bas.

L’exemple de la ferme des mille vaches en Picardie où le modèle a révélé ses limites sur le plan économique, sans compter son coût humain et écologique est là pour démontrer que ce n’est certes pas la voie à suivre.

Le conseil a considéré que ce type de développement conséquent dans le sens d'une industrialisation certaine, relevait d’un modèle productiviste dépassé sur le plan économique et dangereux sur le plan environnemental, alors qu’aujourd’hui tout plaide pour un autre modèle agricole durable et de qualité.

De plus le conseil municipal de Plouigneau a constaté,

- d’une part que le permis de construire avait été délivré, par l’ancienne majorité, le 13 mars 2020, soit deux jours avant le premier tour des élections municipales qui allait consacrer sa défaite,

- d’autre part, qu’alors que le préfet du Finistère ouvrait la consultation publique sur le sujet par décision du 5 novembre 2020, le bâtiment dédié à cette activité était, non seulement déjà achevé depuis belle lurette, mais qu’au surplus l’activité avait démarré dans ce nouveau bâtiment depuis le mois d’octobre.

Dans ces conditions il est naturel que le conseil municipal se soit interrogé sur l’utilité de l’avis qu’il pouvait donner, tout comme celui de la population, alors même que tout avait déjà été ficelé.

Le Chiffon rouge estime que ce projet est important et ne peut pas être examiné de façon anodine. L’agriculture bretonne doit tourner le dos aux pratiques intensives et s’orienter vers un modèle humain et écologique conforme aux aspirations et aux besoins du plus grand nombre.

C’est pourquoi il invite la population à s’exprimer largement, et en particulier dans le cadre de l’enquête publique ouverte à la mairie de Plouigneau jusqu’au 27 décembre 2020 inclus.

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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:47

Départementales-Régionales 2021 :

Face à la gravité des crises, le PCF agit pour un rassemblement large à gauche en 2021 autour de politiques de transformations sociales, solidaires, écologiques, démocratiques capable de battre les droites et l’extrême droite.


 

La crise sanitaire n’est pas derrière nous. La crise économique frappe à la porte des usines. La crise sociale bouscule les familles et brise des vies, et pendant ce temps la planète brûle et l’urgence climatique est omniprésente.

Près de 12 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Les demandes d’aides alimentaires ont augmenté de 30 à 50 % ces derniers mois dans nos départements et régions. La politique du pouvoir nourrit cette crise sociale d’une ampleur inédite. Les conséquences sont gravissimes, en particulier pour les femmes davantage précarisées et pour la jeunesse du pays.

Et, alors que la crise sanitaire est grave, toujours pas d’engagements massifs pour l’hôpital, pour nos Ehpads. Le gouvernement n’a rien fait et ne fait rien face à l’épuisement des soignant.e.s et au manque de moyens.

Le capitalisme profite de la crise pour se restructurer et détruire les emplois de centaines de milliers d’hommes et de femmes. 700 plans de licenciements dits de « sauvegarde de l’emploi » ont été déposés au Ministère du travail depuis mars. C’est inacceptable !

Dans ce contexte totalement inédit, les communistes considèrent que les élections départementales et régionales à venir sont très importantes pour la vie quotidienne de nos concitoyen.ne.s.

Depuis 2015, la plus grande partie des départements et des régions sont à droite et l’extrême droite a augmenté son influence. La reconquête, le renforcement des majorités de gauche pour répondre aux besoins des populations et faire reculer la toute puissance du capital sont des exigences.

C’est la raison pour laquelle le PCF agit dans tous les territoires pour des rassemblements larges, respectueux de tous, capables de mettre en échec les représentants du pouvoir national, les droites et l’extrême droite. Il ne pourra y avoir de résistance, de reconquête, de victoire pour la gauche, sans l’apport décisif des communistes sur les projets régionaux et départementaux, sans des élu-e-s communistes plus nombreux qui porteront la voix des intérêts populaires, soutiendront les luttes et aideront à leur convergence sur des objectifs de changement de société.

La division que nous constatons à gauche va à l’encontre de l’intérêt général du peuple de France et peut conduire à l’échec de toutes les forces de gauche et écologistes.

Nous nous adressons aux femmes et aux hommes, aux forces, qui ont l’humain et la planète au cœur à agir pour le rassemblement pour une alternative aux choix libéraux et d’extrême-droite. Chacun.e doit prendre ses responsabilités, nous prenons les nôtres et alertons sur le danger de la division, sur le besoin de rassemblement de nos concitoyen.ne.s, des forces vives de nos territoires et de nos forces politiques. Poursuivons les discussions sur des projets partagés dans l’intérêt des populations et sur les conditions d’un rassemblement. Ensemble, rassemblés nous pouvons gagner un grand nombre de départements et de régions.

La montée du chômage, de la pauvreté et des périls économiques, la crise climatique appellent à des transformations radicales.

Nous voulons des régions et départements pleinement mobilisés, en tant qu’institutions politiques, pour de grandes batailles pour les droits sociaux et le climat, des régions qui ne se comportent pas en simples gestionnaires de fonds publics. Faisons de l'emploi, des services publics et de la solidarité les priorités et les leviers pour la transformation écologique.

  • Portons des choix économiques solidaires et de rupture avec l’austérité et toutes les politiques capitalistes qui non seulement empêchent les licenciements et pertes d’emplois mais impulsent d’autres logiques que la rentabilité financière. La proposition communiste d’une sécurité emploi-formation, de l’éradication du chômage, est d’autant plus d’actualité.

  • Exigeons immédiatement un moratoire généralisé sur les fermetures de services publics, de lits hospitaliers, d’hôpitaux, de lignes TER, de gares, de guichets, de lycées, de collège, et sur les licenciements avec l'exigence d'étudier des contre-projets des salariés.

  • Conservons le caractère national du réseau ferré et de l’opérateur historique SNCF, garants de l’égalité des territoires et de leurs habitant.e.s pour l’accès au ferroviaire. Nous voulons un grand service public national du rail. Soyons mobilisés pour conserver toutes nos lignes, et augmenter l’offre ferroviaire, pour préserver la présence humaine dans les gares et les trains, pour un grand plan national de développement du fret, pour la relance des trains de nuit. De même refusons le démantèlement du service public national de l’électricité, refusons sa régionalisation qui serait une antichambre de plus à la privatisation La précarité énergétique progresse au rythme du réchauffement climatique. Nous voulons un grand service public de l’énergie.

  • En matière de santé publique, où il convient d'impulser une démocratie sanitaire face à l’autoritarisme technocratique des ARS, des mesures essentielles doivent être prises, à commencer par des milliers d’embauches immédiates dans les hôpitaux et les EHPAD , mise à disposition des matériels, ouverture de lits.

Pour y parvenir, mettons en place de nouvelles institutions démocratiques, pour planifier les créations d'activités, emplois, formations à partir des besoins des territoires, pour s'attaquer vraiment au chômage en ouvrant des pistes de sécurisation des vies professionnelles par l’emploi et la mise en formation, pour faire reculer les pouvoirs de la finance et du grand patronat.

Organisons des conférences régionales sur l’emploi et la formation associant le monde du travail et les organisations syndicales en refusant les restructurations et leur lot de pertes d’emplois. Créons des fonds régionaux pour l’emploi et la formation. C'est ainsi que nous réussirons l’implantation de nouvelles industries et que nous développerons une agriculture paysanne tournant le dos aux fermes usines.

Nous voulons des collectivités territoriales dont les choix participent de la construction d’une République sociale et démocratique faisant vivre, dans la vie quotidienne de la population, la liberté, l’égalité, à commencer par l’égalité femmes-hommes, la laïcité, la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et toutes les discriminations, la fraternité et la solidarité internationale.

Nous voulons faire progresser la démocratie, la solidarité et l’égalité territoriale. Nous proposons de rétablir la compétence générale pour le département et la région. Nous exigeons des audits locaux indépendants suivis d'assises citoyennes pour élaborer collectivement des programmes de réimplantation des services publics. Nous demandons la compensation totale de l’ensemble des missions dont l’État s’est déchargé sur les départements.

Nous souhaitons confronter nos propositions avec l’ensemble des partis de gauche et écologiste sans exclusive, sans écarter ni privilégier quiconque, avec pour seul objectif de rassembler pour la mise en œuvre de politiques utiles à nos concitoyens.

Nous voulons débattre avec les organisations syndicales et associatives, les citoyens engagés dans de nombreux combats que nous partageons, prendre en compte leurs aspirations et construire les rapports de force politiques qui rendent leurs exigences incontournables.

Sur la base de projets partagés à la hauteur de ces aspirations et des défis de la période, rassemblons-nous dès le 1er tour partout où se sera possible. Les communistes porteront jusqu’au bout l’exigence de rassemblement. Ils alertent sur le danger de ne pas y arriver. Chacun est placé devant ses responsabilités et partout les communistes seront moteurs de rassemblement. Si la division au premier tour devait perdurer, la clarté doit être totale sur le second tour, sur le désistement pour le ou la candidat.e le ou la mieux placé à gauche ou la fusion avec la liste de gauche arrivée en tête.

Être utile à nos concitoyen.ne.s, les associer à l’élaboration des projets et aux dynamiques de rassemblements est un impératif. Avec eux nous voulons bousculer le paysage politique en profondeur, créer l’électrochoc nécessaire et faire bouger les lignes à gauche, tel est l’objectif du PCF pour répondre en 2021 aux attentes du monde du travail et de la création et faire face à l’urgence et à la gravité de la situation.

 

Paris, le 12.12.2020

 

Parti communiste français

Départementales-Régionales 2021 :  Face à la gravité des crises, le PCF agit pour un rassemblement large à gauche en 2021
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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:36
Table ronde de l'Humanité. Que change l’élection de Biden pour la Palestine ? Avec Dominique Vidal, Taoufiq Tahani, Lydia Samabakhsh
A écouter aussi, une émission très intéressante sur France Inter, ce 13 décembre, "Interceptions" - Reportages à Hébron, Jérusalem, auprès des palestiniens de Cisjordanie: 
"Palestine, l'état introuvable"
Table ronde. Que change l’élection de Biden pour la Palestine ?
Vendredi 11 Décembre 2020 - L'Humanité

Après quatre années de danse macabre du couple Trump-Netanyahou, de nouvelles relations politiques sont espérées par les défenseurs de la paix dans cette région du Proche-Orient.

 

Lydia Samarbakhsh Membre du comité exécutif national du PCF chargée de l’international

Taoufiq Tahani Président d’honneur de l’Association France Palestine solidarité

Dominique Vidal Journaliste, historien et auteur (1)

Quel bilan dresser de l’action des États-Unis en Palestine après les quatre années d’administration de Donald Trump ?

Lydia Samarbakhsh Le bilan de la politique états-unienne au Proche-Orient, et plus généralement de sa politique étrangère, est un champ de ruines. Pour promouvoir les intérêts américains, l’administration Trump a désengagé son pays d’accords internationaux et pilonné les institutions onusiennes au moment où elles s’avèrent indispensables à l’impulsion de grandes politiques publiques en matière de santé ou d’infrastructures ; elle a impulsé une violente guerre économique contre la Chine qui secoue tous les échanges internationaux et favorise l’accroissement exponentiel des inégalités mondiales ; elle a accru les divisions entre ses alliés, vassaux et autres obligés, en donnant la faveur aux plus agressifs et expansionnistes avec l’ambition de maintenir les États-Unis dans la position dominante qu’ils sont en train de perdre. Ce fut particulièrement le cas avec Benyamin Netanyahou et sa politique coloniale, belliciste et ultralibérale. Bien entendu, les circonstances ont permis un tel comportement. La faiblesse des oppositions – sur la scène internationale – au projet d’apartheid en Israël et de « bantoustanisation » des territoires palestiniens a permis à Benyamin Netanyahou et aux colons de déployer en toute impunité, au sens propre, leur stratégie du fait accompli. Au terme du mandat de Trump, les accords d’Oslo sont enterrés sans fleurs ni couronnes, et certains (Émirats arabes unis, Bahreïn et Arabie saoudite en chœur) sont allés jusqu’à danser sur leur tombe. Paradoxalement peut-être, cette période aura aussi été celle d’une mise au jour cruciale : celle de l’obédience politique de Benyamin Netanyahou et des siens, qui se situent résolument à l’extrême droite.

Taoufiq Tahani Dès son élection, Trump avait assuré Netanyahou du soutien total à sa politique et promis de tout mettre en œuvre pour « mettre fin à l’acharnement des institutions internationales contre Israël ». Trump visait l’ensemble des résolutions de l’ONU et particulièrement la résolution 2334 du Conseil de sécurité qu’Obama avait laissé passer en n’y opposant pas de veto. De fait, durant ces quatre années, les États-Unis ont claqué les portes de l’Unesco, du Conseil des droits de l’homme et menacé de quitter d’autres institutions accusées de « traitement injuste du cas israélien ». Visées : la dénonciation de la judaïsation de Jérusalem, la multiplication des colonies, les entreprises tirant profit de l’occupation… En somme tout ce qui est illégal au regard du droit international. Trump et son administration ont nié l’illégalité de la colonisation et fait cadeau à l’extrême droite israélienne de Jérusalem et du Golan syrien. Ce qu’aucun autre pays ni aucune administration américaine n’avait osé faire auparavant. Ils ont cessé toute aide financière, coupé le financement de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), fermé la représentation de l’OLP à Washington pour obtenir la reddition des Palestiniens en les forçant à accepter le soi-disant « plan de paix du siècle » et renoncer à leurs droits historiques.

Dominique Vidal Il faut inscrire ce président atypique qu’est Donald Trump dans l’histoire des relations entre les États-Unis et Israël. C’est en 1967 que Washington prend la place occupée jusqu’alors par Paris comme principal allié d’Israël. De Gaulle, condamnant l’agression de ce dernier contre ses voisins arabes, décrète un embargo sur les armes et exige qu’il se retire des territoires palestiniens occupés. Depuis, Washington appuie fidèlement Tel-Aviv : militairement, diplomatiquement et financièrement. Ce qui n’a pas empêché les hôtes successifs de la Maison-Blanche de rêver d’un « consensus stratégique » incluant les pays arabes et donc impliquant une solution, serait-elle bâtarde, de la question palestinienne. Avec la première Intifada, les Palestiniens s’imposent dans le jeu à partir de 1988. Hélas, l’assassinat d’Yitzhak Rabin, en 1995, condamnera le « processus de paix » d’Oslo. Après les attentats du 11 septembre 2001, Ariel Sharon convainc George W. Bush que « notre Ben Laden, c’est Arafat » et obtient son feu vert pour reconquérir la Cisjordanie. Benyamin Netanyahou va plus loin : il sabote la tentative de Barack Obama de geler la colonisation. Bref, au sein du couple, Israël tend désormais à s’imposer. Donald Trump est comme la caricature de cette inversion. Il se retire du traité sur le nucléaire iranien, reconnaît Jérusalem comme capitale du seul Israël, entérine l’annexion du Golan et, avec son plan, offre à Netanyahou celle de la moitié de la Cisjordanie. Pour tenter d’imposer son diktat aux Palestiniens, il ferme leur mission à Washington et se retire de l’UNRWA.

Comment interpréter l’accélération actuelle des mesures de provocation de Donald Trump ainsi que du gouvernement de Benyamin Netanyahou ?

Dominique Vidal La défaite de Donald Trump a représenté un coup sévère pour le premier ministre israélien comme pour le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et ses alliés arabes. Au nom du combat contre l’Iran, ces derniers comptent former avec les États-Unis et Israël une alliance stratégique, économique et technologique. Or, ils redoutent que Joe Biden infléchisse l’orientation américaine. La politique de la « terre brûlée » évoquée en Israël buterait cependant sur nombre d’obstacles. D’abord, le temps : il ne reste que quarante jours. Ensuite, la perte brutale de crédibilité, intérieure et internationale, de Trump. Quant à Netanyahou, il fait face à une triple menace : l’éclatement de sa coalition, l’imminence de son procès et la percée de son challenger d’extrême droite Naftali Bennett. Enfin les atouts dont dispose Téhéran en Irak, en Syrie et au Liban – d’où les missiles du Hezbollah peuvent atteindre tout le territoire israélien.

Taoufiq Tahani « Une chance historique qui ne se répétera probablement jamais. » Ce sont les mots de Netanyahou et la date butoir est le 20 janvier. Certes, il n’a pas pu réaliser l’annexion de jure de la Cisjordanie mais il a les mains libres jusqu’à cette date pour la réaliser dans les faits. Il veut en profiter jusqu’au dernier jour. Ses atouts ? Une Ligue arabe hors jeu, rongée par la trahison de certains de ses membres comme les pays du Golfe prêts à acheter les produits du Golan ou des colonies en les considérant comme israéliens et une Europe tétanisée sur ce dossier face à un Trump menaçant. En même temps, Netanyahou exacerbe les tensions comme avec l’assassinat du scientifique iranien survenu quasi sans condamnation internationale. Tout doit rendre impossible la solution à deux États.

Lydia Samarbakhsh Avant de céder la place, Donald Trump fait maintenant tout, partout, pour ne laisser que désolation et désespoir. Une politique de la terre brûlée, là aussi au sens propre, qui peut aller loin, comme en témoigne le récent assassinat en Iran même d’un haut responsable du programme nucléaire de la République islamique. Cette tactique est transparente mais elle n’en est pas moins dangereuse. Certes, Benyamin Netanyahou vient, avec la défaite de Donald Trump, de perdre un point d’appui essentiel d’autant qu’aux États-Unis mêmes, la politique coloniale illégale de Netanyahou est critiquée et combattue par des militants des droits humains et de la paix et grand nombre de juifs, progressistes mais pas seulement, qui refusent que Netanyahou parle et agisse en leur nom. Mais le premier ministre israélien dispose dans son pays, et c’est le plus important pour l’heure, d’un atout dans l’absence de force alternative rassemblée pour le battre aux élections. Et sachant l’intérêt pour sa politique que cette situation perdure, il a entrepris de briser le rassemblement de la Joint List, qui a ouvert un espoir au dernier scrutin. Cette tactique du « pourrissement généralisé » ne pourra pas se maintenir à moyen terme. Des basculements vont s’opérer, dans quel sens c’est toute la question, évidemment, et de ce point de vue, si l’arrivée de Joe Biden offre peu d’occasions réelles d’un changement de politique états-unienne dans la région, elle n’en change pas moins les conditions de l’affrontement politique.

L’arrivée de Joe Biden à la tête des États-Unis peut-elle être l’occasion d’un changement de cap possible vers une paix juste en Palestine ? À quelles conditions ?

Taoufiq Tahani La politique des administrations états-uniennes vis-à-vis d’Israël a une constance : lui assurer la supériorité militaire et le statut d’unique allié stratégique dans la région. Biden poursuivra la coopération militaire et de renseignement entre les deux pays. Antony Blinken, futur secrétaire d’État, l’a rappelé lors de la convention de Democratic Majority for Israel, organisation liée au Parti démocrate. Biden a également annoncé qu’il ne déplacera pas son ambassade de Jérusalem. Par contre, il rouvrira son consulat à Jérusalem-Est et fournira une aide humanitaire et économique aux Palestiniens avec l’idée de remettre la solution à deux États sur rail et reprendra le financement de l’UNRWA. Mais il demande aux Palestiniens de « cesser d’inciter à la violence » ! Étrange aveuglement quand s’accélèrent les bavures marquant l’impunité dont bénéficient l’armée et la police israéliennes. Les soldats filment et partagent leurs exploits quand ils visent des Palestiniens pour les tuer ou les handicaper à vie. Ils en rient et se congratulent quand d’autres attaquent des ambulances pour extraire des blessés et les emprisonner. La défaite de Trump a été saluée par les Palestiniens. Ils se méfient de Biden mais veulent croire que le monde se réveillera du cauchemar Trump, dont seul Israël était le soutien inconditionnel. Le retour des États-Unis au sein de la communauté internationale aurait pour effet de ne plus laisser la question palestinienne dépendante des seuls Américains. La replacer à sa juste place devant les instances internationales sera un premier pas pour les Palestiniens et les forces éprises de justice et de liberté.

Dominique Vidal L’historien prédit le passé, pas le futur. Nul ne sait jusqu’à quel point Joe Biden changera de cap : cela dépendra du champ de mines laissé par son prédécesseur, mais surtout des équilibres, en premier lieu au Sénat, entre républicains et démocrates, et parmi ces derniers entre droite et gauche. Les déclarations du nouveau président et de sa vice-présidente offrent cependant des points de repère. Biden entend surtout reprendre les négociations avec l’Iran. Sur le conflit israélo-palestinien, à défaut de revenir sur le transfert de l’ambassade à Jérusalem, il pourrait rouvrir à l’est le consulat dédié aux Palestiniens. Il reprendrait aussi la thèse traditionnelle de l’illégalité des colonies et a fortiori de toute annexion. En guise d’apéritif, Kamala Harris a annoncé la reprise des négociations avec les Palestiniens, la réouverture de leur mission à Washington et le retour des États-Unis au sein de l’UNRWA. Concluons sur une évidence qu’il faut toujours rappeler : il y a loin de la coupe aux lèvres.

Lydia Samarbakhsh C’est là que la solidarité internationale a tout son rôle à jouer : le temps est à l’offensive des forces de la paix. Netanyahou connaît la puissance de la solidarité internationale. Il passe son temps à vouloir la détruire car il sait que c’est elle qui donne aux Palestiniens, qui tiennent bon depuis cent ans malgré les souffrances et les humiliations quotidiennes, le soutien dont elles et ils ont besoin pour résister et imposer leurs droits légitimes. Tout changement de cap vers une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens viendra de la puissance et de la détermination de la solidarité internationale pour redonner la primauté au droit international, aux droits humains ainsi qu’aux revendications – légitimes, je le répète – des Palestinens à un État démocratique et indépendant aux côtés d’Israël. De ce point de vue, l’initiative unitaire du 30 novembre dernier d’une vingtaine d’organisations françaises dont la déclaration a été publiée dans l’Humanité du 4 décembre ouvre de nouvelles perspectives d’action dès janvier 2021 pour la reconnaissance officielle de l’État palestinien par la France, ce qui constituerait une étape décisive vers ce changement de cap attendu.

Rassembler et agir

« Les quatre années du mandat de Trump ont placé la Palestine face à une offensive générale, menée par Israël dans une impunité totale, visant à étrangler le peuple palestinien et à rendre impossible la création d’un État palestinien dans les frontières d’avant juin 1967. » Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, dans l’Humanité du vendredi 4 décembre 2020.

(1) Dominique Vidal est directeur, avec Bertrand Badie, de « l’État du monde » (la Découverte), dont la dernière livraison s’intitule le Moyen-Orient et le monde.
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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:28
Un candidat PCF à la présidentielle ? Les adhérents trancheront en mai - Julia Hamlaoui, L'Humanité, 12 décembre 2020 - et Ouest-France, 12 décembre 2020
Un candidat PCF à la présidentielle ? Les adhérents trancheront en mai
Samedi 12 Décembre 2020 - L'Humanité

Le conseil national du PCF a défini ce samedi son calendrier en vue des échéances de 2022. Une conférence nationale les 10 et 11 avril puis un vote des adhérents du 7 au 9 mai détermineront qui sera le candidat des communistes à la présidentielle.

 

Une décision rapide mais pas précipitée. C’est l’équilibre vers lequel espèrent tendre les communistes avec le calendrier qu’ils ont arrêté, lors de leur Conseil national ce samedi, pour les décisions relatives aux législatives et à la présidentielle de 2022. Tandis que les socialistes patientent, que les écologistes devraient laisser passer les régionales, que les insoumis ont déjà leur candidat Jean-Luc Mélenchon, les adhérents du PCF seront appelés à faire leur choix au printemps prochain.

La situation de crise appelle « non seulement à montrer que le changement est possible mais qu’il est indispensable de rompre avec le système capitaliste », a jugé samedi le secrétaire national du PCF Fabien Roussel avant d’entrer dans le vif du sujet. « Une attente forte s’est exprimée d’avoir une parole, une visée, un programme communiste à l’occasion de ces élections et nous avons mis en débat la possibilité de proposer une candidature communiste ouverte et rassembleuse. Pour cela nous avons défini un calendrier pour instruire ce débat », a-t-il résumé, insistant sur la volonté de « lier intimement élections présidentielle et législatives, avec l’objectif d’avoir le plus de députés communistes à l’Assemblée nationale ».

« Jean-Luc Mélenchon ou un candidat communiste »

Concrètement, une conférence nationale avec des délégués de chaque département se réunira les 10 et 11 avril pour adopter le projet que défendra le PCF et définir si celui-ci doit être incarné lors de la présidentielle par un communiste ou un candidat issu d’autres rangs. Mais ce sont les militants qui arrêteront le choix définitif par un vote organisé entre les 7 et 9 mai. Ce choix mettra en balance des noms définis après un appel à candidature interne, probablement « Jean-Luc Mélenchon ou un candidat communiste », selon Fabien Roussel. « Cette conférence nationale aura à son ordre du jour l’adoption d’abord d’un projet pour notre pays, et ensuite nous voulons lier élections législatives et présidentielle. Pour porter ce combat nous poserons la question de l’utilité ou pas d’avoir un candidat communiste lors de la présidentielle 2022 », a encore détaillé le député du Nord samedi à l’occasion d’une conférence de presse aux côtés du président du Conseil national de la formation, Pierre Laurent. « Quelles que soient les opinions sur le choix final, il y a une volonté unanime d’éclaircir ce débat relativement rapidement », a souligné ce dernier tout en précisant que « c’est maintenant que va s’engager la discussion sur le fond du choix et du sens d’une éventuelle candidature ». Un débat qui lors de la dernière présidentielle avait créé de nombreuses tensions.

Un projet présenté en mars

Lors du dernier congrès en 2018, Fabien Roussel a été élu à la tête du PCF en partie sur l’idée que des candidatures communistes sont nécessaires lors des scrutins nationaux. Pour l’instant, il n’a pas souhaité faire part de sa position. « Je m’exprimerai le moment venu », a-t-il déclaré refusant également de se prononcer sur son souhait éventuel de se présenter lui-même. « Je fais le choix pour l’instant de me préoccuper du contenu, du projet », a-t-il expliqué. Pour élaborer ce texte appelé à devenir le programme du PCF, une commission d’une vingtaine de membres « assez représentatifs de la diversité » du PCF, selon l’expression de Pierre Laurent, a été élue ce week-end et sera codirigée par Éliane Assassi, sénatrice de Seine-Saint-Denis, et Christian Picquet, membre de l’exécutif national. « Ce projet sera soumis aux communistes au mois de mars et il viendra enrichir la plateforme de propositions que nous avons mise en place depuis quelques semaines », a également précisé Fabien Roussel qui assure à propos de la candidature que, quel que soit le choix retenu, il sera « conduit jusqu’au bout ».

Quant au congrès initialement prévu au printemps, jugé trop lourd à organiser dans un contexte sanitaire incertain et alors que les régionales et départementales auront très certainement lieu en juin, il serait reporté à l’automne. Mais, a prévenu Fabien Roussel, « nous avons prévu une clause de revoyure au premier semestre 2021 pour dire si nous le tiendrons bien à l’automne ou si on le repousse un peu plus tard, voire après 2022 ».

Présidentielle. Les communistes se préparent pour 2022

Ouest-France, Yves-Marie Robin, 11 décembre

Le PCF devrait présenter un(e) candidat(e) à la prochaine présidentielle. Le secret est bien gardé, mais il est de polichinelle.

Ils n’ont plus présenté de candidat attitré depuis 2007 et la participation de l’ancienne ministre des Sports Marie-George Buffet. Quinze ans plus tard, les communistes pourraient prendre part à l’élection présidentielle de 2022. Le sujet est d’ailleurs à l’ordre du jour d’une réunion du parti ce samedi. « Nous allons arrêter un calendrier. Le choix de présenter ou de ne pas présenter un candidat se fera au printemps », indique Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF

Leur propre candidat

Pas de décision donc avant plusieurs mois. Du moins officiellement. Les communistes ont envie d’avoir leur propre candidat à la prochaine présidentielle et ils ne se privent pas de l’annoncer. « Je sens une colère très forte, une pauvreté qui monte comme jamais, des licenciements insupportables… Oui, ça pousse pour qu’il y ait une candidature communiste », note Fabien Roussel.

 

Après celle de Jean-Luc Mélenchon et celle attendue chez les écologistes, la candidature du PCF sonnera donc le glas de l’idée de gauche unie au premier tour face à Emmanuel Macron et Marine Le Pen. « Il est important que chaque force politique de gauche reconquière son propre électorat, poursuit Fabien Roussel. Nous voulons reconstruire un parti communiste fort. »

 

« Besoin d’union en vue des élections »

Au détriment de l’union de la gauche ? « Le dialogue doit se poursuivre avec les Verts, le PS et LFI. Nous aurons besoin d’union en vue des élections suivantes. » À commencer par les législatives, l’autre échéance importante pour Fabien Roussel, si ce n’est la majeure. Le patron du PCF entend reconstituer un groupe communiste fort au Palais Bourbon. Entre LFI et le PCF, le duel s’annonce serré pour conquérir l’électorat ouvrier.

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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:22
Les livres du centenaire du PCF retirables au local du PCF à Brest mercredi 16 décembre de 16h45 à 18h
Les livres du centenaire du PCF retirables au local du PCF à Brest mercredi 16 décembre de 16h45 à 18h
Les deux magnifiques livres sur le centenaire du PCF sont disponibles.
Il s'agit de:
Libres comme l'art 100 ans d'histoire entre les artistes et le PCF prix 36,90€ préface de Pierre Laurent
et 100 ans de parti communiste français au prix de 25€ préface de Fabien Roussel.
Par ailleurs l'Humanité va sortir un Hors série qui est commandé
Vous pouvez venir au local du PCF 5 rue Henri Moreau Brest pour vous les procurer ce mercredi 16 décembre de 16 h 45 à 18 h 30 Chèques à l'ordre d'ADF PCF 29
 
PCF Section du Pays de Brest
5 rue Henri Moreau 29200 Brest
Tramway : station St Martin
Tel 02 98 43 47 78
@ : pcf_brest@yahoo.fr
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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:21
Nous avions un conseil national du PCF ce 12 décembre à distance et en viseo conférence, auquel ont participé environ 160 camarades de toute la France, membres du CN et secrétaires départementaux.
La conférence nationale sur la séquence Présidentielles et Législatives, notre projet et notre stratégie, est fixée les 10-11 avril, avec vote des communistes du 7 au 9 mai sur l'option retenue pour les présidentielles par les délégués de la conférence nationale (stratégie, choix d'avoir un candidat ou non, choix du candidat). Pour le congrès national, le 39e congrès du PCF, 3 ans après le 38e congrès clôture en novembre 2018, il devrait avoir lieu du 5 au 7 novembre 2021, avec un vote de la base commune les 3 et 4 juillet au CN, et une date limite d'éventuels textes alternatifs le 8 août.
Les congrès de section seraient à organiser entre le 9-10 octobre et le 16-17 octobre 2021.
Les congrès de fédérations entre les 23-24 octobre et 30-31 octobre 2021.
Toutes ces dates sont posées sous réserve de l'évolution de la situation sanitaire et d'un éventuel décalage des élections départementales et régionales qui devraient avoir lieu selon toute vraisemblance fin juin 2021.
J'ai eu l'honneur que l'on me propose de participer à la commission de transparence des débats du 39e congrès au côté de Marie-Jeanne Gobet, Emilie Le Croq, Véronique Mahé, Elisabeth Margars, Sarah Misslin, Nicolas Cossange, Denis Durand, Yann Le Pollotec, Yannick Monnet. 
Je suis intervenu hier midi à ce CN en viseo conférence (juste après la prise de parole de Fabien Roussel).
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF, membre du Conseil National 
***
Intervention Ismaël Dupont(CN du 12 décembre 2020)
"Je voulais d’abord exprimer le fait que j’apprécie le rapport présenté par Marie-Jeanne Gobert et le travail réalisé pour y aboutir qui restitue bien les échanges avec les secrétaires départementaux, du moins celui organisé avec ceux de Bretagne auquel j’ai pu assister, et que je suis d’accord avec la proposition de calendrier, prévoyant une conférence nationale et un choix d’orientation assez proche sur les présidentielles et les législatives, et un congrès en novembre 2021. Cela me semble important que notre congrès ait lieu en 2021, l’année de notre centenaire, même si le calendrier est serré. Je pense que cela n’exclut pas une mise en dynamique du parti dans un contexte de pré-campagne. Il est souhaitable et logique dans la période que nous vivons de rendre possible une candidature communiste aux élections présidentielles. Nous ne devons pas à nouveau subir en spectateurs les évènements, cette séquence politique qui est celle où les Français sont les plus réceptifs aux enjeux politiques et où ils peuvent se mettre en mouvement, adhérer, être acteurs. Une candidature communiste aux présidentielles donnerait de la visibilité et de l’incarnation à nos idées, ce pourrait être un moment d’éducation populaire, de sensibilisation au fait qu’une alternative existe à cette société là, où la xénophobie se renforce, comme le recul des libertés, la casse des services publics et des droits sociaux, l’atomisation de la société, le développement des inégalités et de la pauvreté. 1 million de chômeurs en plus, 1 million de pauvres en plus, depuis le début de la Covid, et pendant ce temps, les actionnaires du CAC 40 voient leurs profits grimper comme jamais, les 25 milliardaires les plus riches de la planète ont gagné en moyenne chacun 10 milliards d’euros en à peine 3 mois de pandémie entre avril et juillet. L’état du monde et de la société française exigent un PCF et un mouvement communiste qui redevienne un repère politique et moral, qui mette en marche son organisation, mobilise autour de lui et se renforce. Une victoire de la droite et une progression de l’extrême-droite, dans le pire des scénarios, rendraient notre présence bien identifiée et notre force militante tout aussi nécessaires. Seule notre organisation, et non les autres forces de gauche, de nature sociale-démocrates, et qui poursuivent d’autres objectifs, fait de la lutte contre le capitalisme et de son dépassement la mère de toutes les batailles. Or, c’est bien l’origine des crises multiples que nous subissons. Fabien Roussel, qui a été encore excellent ce matin sur France Inter, ferait un très bon candidat, incisif avec calme, humour et détermination, capable de parler aux cœurs. Autour de moi, j’ai plusieurs amis ou proches qui, sans être communistes ou voter le plus fréquemment pour nous, m’ont dit qu’ils voteraient cette fois-ci pour notre candidat si nous en avons un, et qu’ils ne se revoyaient pas voter Mélenchon. La donne a changé depuis 2017. Dans le même temps, je pense que lancer une candidature communiste n’exclut pas de continuer à faire des gestes politiques pour construire du rassemblement aux législatives, et de se déclarer disponibles pour bâtir les bases d’un contrat de majorité et de gouvernement avec l’ensemble de la gauche et des écologistes, démarche qui si elle aboutissait à un projet satisfaisant, et pour pour donner une chance à une victoire de la gauche en 2022, justifierait qu’on puisse revoir notre position en cours de route."
Retour sur le Conseil National du PCF du 12 décembre 2020 - Lancement des travaux du 39e congrès (novembre 2021) et du processus de décision de notre stratégie pour les présidentielles 2022 (avril et mai 2021)
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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:16
Acte IV de la mobilisation brestoise contre la Loi Sécurité Globale - les communistes à nouveau mobilisés ce 12 décembre 2020
Acte IV de la mobilisation brestoise contre la Loi Sécurité Globale - les communistes à nouveau mobilisés ce 12 décembre 2020
Acte IV de la mobilisation brestoise contre la Loi Sécurité Globale - les communistes à nouveau mobilisés ce 12 décembre 2020
Acte IV de la mobilisation brestoise contre la Loi Sécurité Globale - les communistes à nouveau mobilisés ce 12 décembre 2020

Acte IV de la mobilisation brestoise contre la Loi Sécurité Globale

La section PCF et les jeunes communistes du Pays de Brest étaient une nouvelle fois mobilisé·es contre les atteintes aux libertés et les dérives sécuritaires du gouvernement.

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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:11
Photo Ouest-France, deuxième cycle de collecte pour Roul'Paniers ce 9 décembre - Leclerc Morlaix

Photo Ouest-France, deuxième cycle de collecte pour Roul'Paniers ce 9 décembre - Leclerc Morlaix

Ouest-France

Morlaix. Des produits gourmands pour les plus précaires

À cause de la crise sanitaire, les demandes d’aides alimentaires explosent à Roul' paniers. La collecte d’hier au centre Leclerc visait à apporter un peu de douceur au Noël des plus démunis.

Reportage

14 h 30, mercredi, au centre Leclerc. Le chariot de la collecte alimentaire commence à se remplir. Grâce aux consignes distribuées par les jeunes en service civique, les clients donateurs sont prévenus : « Plutôt des conserves avec de la viande, des plats préparés et des douceurs comme du chocolat et des produits d’hygiène », indique Catherine Tréanton, adjointe, en charge des affaires sociales.

L’opération est organisée par le dispositif d’épicerie itinérante et d’urgences alimentaires Roul' paniers du CCAS (Centre communal d’action sociale) créé en 2016 par Marie Gallouédec, bénévole et élue de l’ancienne majorité et de l’opposition actuelle.

102 familles aidées

Elle visait à compléter la collecte alimentaire nationale des 25 et 26 novembre qui avait été généreuse avec 9,6 tonnes de dons, un chiffre au-delà des espérances des associations caritatives. « Cependant, celle d’aujourd’hui permettra de conforter les stocks jusqu’à l’an prochain et de compléter les catégories de produits dont nous avons le plus besoin, détaille Nathalie Stéphan, directrice du CCAS. Comme les plats cuisinés qui seront destinés aux personnes qui ne savent pas cuisiner ou qui ne sont pas équipées d’appareils de cuisson. Nous allons aussi proposer des paniers plus festifs pour Noël. »

Durant le premier confinement, contrairement aux autres associations d’aide qui n’ont pas eu les moyens d’ouvrir, le service Roul’paniers a pu perdurer auprès des personnes cumulant difficultés de santé et bas revenus. Les demandes ont triplé, 76 livraisons par semaine ont été assurées par les permanents, les bénévoles et les élus. 102 familles ont ainsi été aidées. Pour le deuxième confinement, les associations caritatives n’ont pas fermé, les demandes d’aides auprès de Roul’paniers ont été moindres « mais les difficultés de santé et de détresse sociale liées à la crise économique sont toujours au rendez-vous », poursuit Nathalie Stéphan.

Pour répondre aux besoins urgents, la Ville a octroyé une aide exceptionnelle de 15 000 €. Elle a aussi créé deux commissions extra-municipales de solidarité. Le maire, Jean-Paul Vermot, souligne qu’au niveau du département, les chiffres de demandes de RSA ont augmenté de 10 % en 2020 : « Le choc social est déjà là… »

https://www.ouest-france.fr/elections/municipales/morlaix-des-produits-gourmands-pour-les-plus-precaires-7079839

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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 08:02
Lassana Bathily face à la baie de Morlaix (2018 - photo I.Dupont)

Lassana Bathily face à la baie de Morlaix (2018 - photo I.Dupont)

Ouest-France

Plougasnou. Le héros de l’Hyper Cacher, Lassana Bathily, était au collège François-Charles

Lassana Bathily, médiatisé pour sa conduite lors de la prise d’otages de la porte de Vincennes, le 9 janvier 2015, était à Plougasnou (Finistère), vendredi 11 décembre 2020. Il a raconté son histoire aux collégiens de François-Charles et a répondu à leurs questions.

Vendredi 11 décembre 2020, les élèves du collège de Plougasnou (Finistère) ont rencontré Lassana Bathily, jeune franco malien connu pour sa conduite exemplaire lors de l’attentat du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, le 9 janvier 2015.

Une leçon sur les valeurs républicaines

Cette rencontre a été organisée par Glenn le Saoût, assistant d’éducation au collège de Plougasnou, et Hervé Simon, principal du collège, dans le cadre de la poursuite de l’hommage national à Samuel Paty.

Elle s’inscrit dans une séquence d’enseignement moral consacré aux valeurs républicaines, à la liberté d’expression et au vivre-ensemble.

L’humanité de chaque individu

Lassana Bathily témoigne auprès des collégiens en faveur « de la reconnaissance de l’humanité de chaque individu, quelle que soit son origine et sa religion ». Il a en ce sens commencé par raconter aux collégiens son parcours de vie : sa naissance dans une famille musulmane au Mali, son enfance avec sa mère et ses oncles, tandis que son père vivait et travaillait en France. Puis son arrivée sur le territoire français pour y suivre une formation et y trouver une vie meilleure et son apprentissage de la langue, ses premières difficultés et les étapes de son insertion.

Le statut de héros

Enfin, il leur a décrit en détail la façon dont il a vécu de l’intérieur l’attentat du 9 janvier au magasin Hyper Cacher, où il était employé. Il a ensuite raconté comment il a été, un peu abusivement, surnommé « le héros de l’Hyper Cacher », comment il a obtenu la nationalité française et pourquoi il voyage depuis, en France et dans de nombreux autres pays du monde, pour témoigner.

Son récit, enregistré par une journaliste de la radio américaine National Public Radio a suscité beaucoup de questions chez les collégiens, qui ont été tout à la fois saisis par son récit et admiratif de son courage. Certains ce sont toutefois étonnés que Lassana Bathily, qui a fait ses études en France (il est titulaire d’un CAP) et qui travaillait en France se soit vu si longtemps refusé la nationalité française…

https://www.ouest-france.fr/bretagne/plougasnou-29630/plougasnou-le-heros-de-l-hyper-cacher-lassana-bathily-etait-au-college-francois-charles-708356

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12 décembre 2020 6 12 /12 /décembre /2020 08:21
Manif du 28 novembre contre la loi Sécurité Globale à Morlaix qui avait rassemblé 600 personnes

Manif du 28 novembre contre la loi Sécurité Globale à Morlaix qui avait rassemblé 600 personnes

Morlaix - samedi 12 décembre - Nouveau grand rassemblement contre la loi Sécurité Globale à 15h à l'appel du 22 organisations
[ MONTROULEZ / MORLAIX ] Samedi 12 décembre à 15h.
Pas moins de 22 associations et organisations signataires appellent à se rassembler pour exiger le retrait de la loi liberticide sécurité globale: Ligue Des droits l’Homme, Association France Palestine Solidarité, ATTAC29, Pays de Morlaix Solidarité Migrants, Mouvement de la Paix, Collectif Citoyen, Morlaix Alternative Citoyenne, AC, CGT, FO, FSU, SUD-Solidaires, EELV, Ensemble29, Gauche Indépendantiste, Génération.S, La France Insoumise, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste, Jeunes Communistes, Parti Socialiste, Union Démocratique Bretonne 29.
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  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
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