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20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 06:45

 

Les multinationales pharmaceutiques, en course dans la recherche de traitements et vaccins contre le Covid, défendent à grands coups de lobbying leurs titres de propriété intellectuelle. Un système largement dévoyé dont le vernis, à la lumière de la pandémie, semble enfin craquer. EXPLICATIONS.

Big Pharma s’arc-boute sur la propriété intellectuelle. Aidés comme jamais auparavant par les puissances publiques occidentales par le biais de subventions directes pour la production et la logistique, ou des précommandes au prix fort de leurs sérums et de leurs médicaments, profitant par ailleurs des découvertes et des connaissances accumulées dans le cadre de recherches publiques, ces géants de l’industrie pharmaceutique, et leurs gros bras dans les lobbys patronaux, défendent, depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’empire des brevets comme une récompense pour l’innovation médicale ou comme une « incitation » indispensable au développement de traitements et de vaccins. Les affaires sont les affaires, et cela, quoi qu’il arrive !

Alors que les exemples édifiants d’abus de pouvoir se sont multipliés dès le printemps dernier – un parmi beaucoup d’autres, avec ces médecins de l’hôpital de Brescia (Italie) menacés de poursuites pour contrefaçon après avoir fabriqué en 3D les valves indispensables des respirateurs, pourtant en rupture de stock –, Big Pharma s’est illustré à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), où ses « passe-plats » sont parvenus à torpiller un mécanisme de mutualisation des brevets sur les médicaments, les vaccins, les procédés et toutes les technologies utiles contre le coronavirus. Et ils remettent le couvert à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), où les États les plus riches s’opposent à la proposition formulée par l’Afrique du Sud et l’Inde d’une dérogation temporaire aux droits de propriété intellectuelle afin d’assurer que traitements et vaccins contre le Covid-19 deviennent bel et bien des biens communs universels, accessibles à prix abordables sur toute la planète.

Les 210 nouveaux médicaments qui ont reçu une autorisation de mise sur le marché entre 2010 et 2016 ont tous, sans exception, bénéficié d’aides publiques dans la phase de recherche.

Dans le contexte actuel, marqué par l’ombre d’une pénurie globale – confisqués par les grandes puissances capitalistes, les premiers stocks de vaccins seront, à l’évidence, en quantité bien trop limitée pour espérer endiguer la pandémie à l’échelle planétaire –, il est plus que temps d’en finir avec un certain nombre de mythes liés à la propriété intellectuelle. C’est ce à quoi invite, dans un rapport publié début décembre, I-Mak, une association américaine fédérant des avocats, des scientifiques et des experts en santé globale engagés contre un système des brevets entravant le bien public universel. En voici un inventaire en cinq points.

 

Mythe n° 1 : Sur un médicament, le producteur ne dépose qu’un seul brevet

Faux : les entreprises pharmaceutiques peuvent en émettre des dizaines, voire des centaines, pour chacun de leurs traitements. Elles le font sur les principes actifs, mais également sur les dosages, sur les formules, sur les types de maladies que le médicament peut traiter, etc. En moyenne, d’après I-Mak, chaque médicament parmi les plus vendus aux États-Unis est ainsi couvert par 131 brevets.

 

Mythe n° 2 : Un médicament ne peut pas être breveté plus de 20 ans et il peut ensuite être fabriqué comme générique

Un médicament ne peut pas être breveté plus de 20 ans et il peut ensuite être fabriqué comme générique. Selon la loi américaine, la licence pour une innovation couvre effectivement une période d’une telle durée, mais, comme les grandes entreprises échelonnent leurs enregistrements de brevets qui peuvent, par exemple, se limiter à un changement de dosage, elles s’octroient des années supplémentaires de monopole à très bon compte. Dans les faits, la durée moyenne de protection des droits de propriété intellectuelle sur un médicament outre-Atlantique est de 38 ans.

 

Mythe n° 3 :  Pour obtenir un brevet en bonne et due forme, il faut avoir inventé quelque chose

Ça, c’est en théorie : on doit, comme le chante sur tous les tons l’industrie pharmaceutique, avoir innové, créé quelque chose de tout à fait inédit… En pratique, c’est bien différent, car de très nombreux brevets concernent en fait de simples et légères modifications d’inventions précédentes. D’après une étude de Robin Feldman parue en décembre 2018 dans une revue scientifique – le « Journal of Law and the Biosciences » –, 78 % des médicaments associés à des nouveaux brevets aux États-Unis n’ont en réalité rien de nouveau, et cette protection étendue est plus prononcée encore pour les blockbusters, ces produits phares qui constituent les meilleures ventes de l’industrie pharmaceutique.

 

Mythe n° 4 : Plus il y a de brevets, plus il y a d’investissements et donc plus il y a d’innovation

L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle et d’autres organismes internationaux classent les pays dans un palmarès de l’« innovation » en fonction du nombre de brevets déposés et validés. Or, ces unités de mesure ne peuvent donner que des résultats tronqués. Le lien entre brevets et investissements s’avère particulièrement fallacieux à partir du moment où les plus grandes multinationales, qui brûlent une grande partie de leurs profits dans la distribution de dividendes ou dans le rachat de leurs propres actions, déposent la majeure partie de leurs brevets pour préserver plus longtemps leurs monopoles sur tel ou tel médicament, sans investir en l’occurrence dans de nouvelles recherches.

 

Mythe n° 5 : C’est du secteur privé que proviennent toutes les innovations médicales ou biotechnologiques, il est donc naturel que les profits émanant de la propriété intellectuelle lui reviennent

C’est sans doute la légende la plus fragile parmi toutes, et elle est définitivement fausse dans le monde entier, et pas que dans les pays socialistes ! Aux États-Unis, selon un document de travail de l’Académie des sciences, des techniques et de médecine, publié en début d’année, les 210 nouveaux médicaments qui ont reçu une autorisation de mise sur le marché entre 2010 et 2016 ont tous, sans exception, bénéficié d’aides publiques dans la phase de recherche. Au printemps 2019, l’OMS a adopté une résolution sur la transparence des prix des médicaments, recommandant aux États de mettre en place un système contraignant l’industrie pharmaceutique à faire toute la lumière sur le montant des investissements privés de recherche, sur les dépenses de marketing, mais également sur les aides directes et indirectes (subventions, crédits d’impôt, etc.) reçues pour le développement de leur produit. Fin novembre, dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), l’Assemblée française a adopté un amendement allant dans ce sens, mais c’est encore timide : la transparence sera attendue sur les subsides publics reçus, mais pas encore sur les coûts induits par les brevets !

 

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20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 06:32

 

Syndicats et partis politiques se mobilisent contre le projet Hercule, qui vise à démanteler l’opérateur historique au nom d’une « concurrence libre et non faussée » largement illusoire. DÉCRYPTAGE.

Avec son projet Hercule, le gouvernement a réussi l’exploit de fédérer contre lui la totalité des syndicats d’EDF et une bonne partie des forces politiques du pays. Du PCF à certains députés LR, tous tirent désormais à boulets rouges contre ce plan de refonte de l’opérateur historique, à tel point que certains se prennent à espérer une bataille nationale, sur le modèle de ce qui avait été fait contre la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP)…

 

1. Hercule, le dépeçage programmé d’EDF

Le dossier étant piloté depuis l’Élysée, des zones d’ombre entourent toujours le texte. En l’état actuel, Hercule vise à scinder EDF en trois entités étanches. EDF « bleu », à 100 % public, réunirait le nucléaire et le thermique (centrales au gaz, charbon…). EDF « azur », lui aussi public, détiendrait la production hydroélectrique (les barrages). Enfin, EDF « vert » coifferait pour l’essentiel Enedis (distribution d’électricité) et les énergies renouvelables. C’est ce dernier pôle qui serait ouvert au privé, à hauteur de 35 % dans un premier temps. Pour le dire autrement, ce nouveau Meccano revient à nationaliser les pertes et à privatiser les profits. En effet, l’État conserverait dans son giron les activités les plus coûteuses (le nucléaire implique des investissements colossaux, qui rebutent le secteur privé), et céderait au marché les plus lucratives. À titre d’exemple, le seul Enedis draine au moins 600 millions d’euros de dividendes dans les caisses d’EDF tous les ans : demain, une partie de cette manne sera accessible aux nouveaux actionnaires.

Au passage, il y a de fortes chances que le futur EDF « bleu », à 100 % public, doive vendre la totalité de sa production d’électricité à ses concurrents, c’est-à-dire aussi bien EDF « vert » que des industriels déjà positionnés sur le marché de l’énergie (Total, ENI, Leclerc..). La perspective fait bondir ce cadre d’EDF : « Nos concurrents vont pouvoir marcher sur nos plates-bandes, alors même qu’ils n’ont pas investi un centime dans la production d’électricité au cours des dernières décennies ! Construire une centrale nucléaire prend dix ans et coûte une dizaine de milliards d’euros. Demain, c’est bien l’État qui continuera à financer ce type d’investissement, pendant que les acteurs capitalistes pourront réaliser des marges sur ce qui rapporte. »

 

2. La religion de la concurrence à tout prix

En réalité, Hercule n’est que l’ultime étape d’un processus de libéralisation débuté il y a longtemps. Initiée dès les années 1980, sous l’impulsion de Margareth Thatcher, puis entérinée à coups de directives européennes dans les années 1990, la dérégulation du secteur de l’énergie n’a jamais apporté les fruits escomptés en termes de baisse des tarifs. Entre 2007 et 2017, la facture moyenne d’un client chauffé à l’électrique a augmenté de 36 % en France.

S’il est impossible d’imputer cette envolée à la seule concurrence, cette dernière a bel et bien échoué à écraser les prix… Les raisons sont structurelles. Une facture d’électricité comprend, grosso modo, trois postes de dépenses. Le coût de production de l’énergie, son coût d’acheminement et les taxes. S’ils veulent faire baisser leurs tarifs, les opérateurs privés ne peuvent jouer ni sur les taxes, fixées par l’État, ni sur la distribution, puisque les réseaux d’acheminement de l’électricité n’ont pas été ouverts à la concurrence – il est absurde de créer un nouveau réseau de lignes à haute tension pour chaque nouvel acteur ! Reste le volet production… Mais en la matière, les concurrents sont bien obligés de se tourner vers EDF, car aucun ne peut rivaliser avec les 56 réacteurs nucléaires de l’opérateur.

« En définitive, les opérateurs privés ne peuvent jouer que sur les coûts de commercialisation, qui ne représentent pas plus de 5 % du coût total de l’électricité, souligne Jacques Percebois, économiste spécialiste du secteur. Une étude a montré que le fait de passer à la concurrence permettait au particulier d’économiser environ 4 euros par mois. C’est mince. »

Pour aider néanmoins les concurrents à s’implanter sur le marché, le législateur a inventé en 2010 un dispositif sur mesure, l’Arenh ou accès régulé à l’électricité nucléaire historique. Il permet aux fournisseurs alternatifs d’acheter à EDF une partie de sa production (environ 25 %), à un tarif fixé par l’État (42 euros du mégawattheure actuellement). L’opérateur cherche depuis des années à le rehausser, car il estime le montant trop bas pour couvrir ses frais de maintenance du parc nucléaire… C’est bien ce qui se joue avec Hercule : le gouvernement pourrait « vendre » à la Commission européenne le démantèlement d’EDF, contre un relèvement du tarif de l’Arenh.

3. Une rupture d’égalité entre les consommateurs ?

Les syndicats redoutent que le projet Hercule ne fasse à nouveau flamber la facture des usagers. En effet, l’égalité tarifaire est aujourd’hui garantie par ce qu’on appelle la « péréquation spatiale » : un consommateur paie son électricité au même tarif, qu’il habite en plein cœur de Paris ou dans un village reculé, alors même que les coûts de distribution sont différents. Qu’en sera-t-il demain ? « Les actionnaires privés d’Enedis introduiront une logique financière au cœur du dispositif, redoute Jean-Christophe Weltzer, de la CGT Enedis. Prenons un exemple concret : mettons que, avec un kilomètre de réseau électrique, vous pouvez alimenter aujourd’hui 2 000 usagers dans une agglomération, mais une seule ferme au cœur de l’Ardèche. Demain, un actionnaire privé fera ses comptes, et décidera d’investir là où ça rapporte. Il y a un risque que les citoyens y perdent au change, en termes de tarifs et/ou de qualité d’infrastructures. »

Ce n’est pas un hasard si les collectivités locales, pour le compte desquelles Enedis gère aujourd’hui le réseau de distribution, montent-elles aussi au créneau. « La meilleure façon de garantir une péréquation tarifaire sur le territoire est d’assurer la gestion des réseaux par un distributeur de taille suffisante en monopole partout sur le territoire national », assure, dans les Échos, Xavier Pintat, président de la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies).

 

4. La souveraineté énergétique en danger ?

« Hercule est un sujet peu médiatisé, à l’apparence technocratique, mais qui va pourtant bousculer la nation, résume Sébastien Jumel, député PCF. C’est un projet qui touche à la souveraineté énergétique et qui pourrait fragiliser nos capacités à produire une énergie accessible à tous, particuliers comme entreprises ». « L’enjeu est démocratique, abonde Julien Aubert, député LR, car on porte atteinte à une entreprise appartenant à l’ensemble des Français. EDF est un acteur intégré, capable de penser l’énergie sur un plan territorial et stratégique. C’est un atout que nous devons défendre. »

Les détracteurs du projet soulignent le caractère spécifique de l’électricité, actif hautement stratégique. Certains s’inquiètent de voir débarquer des opérateurs étrangers (États ou fonds d’investissement) au capital du futur EDF « vert », qui détiendra les réseaux de distribution. Même s’il est trop tôt pour faire des plans sur la comète, la menace n’est pas qu’une vue de l’esprit, selon l’économiste Jacques Percebois : « Cela pourrait être des fonds de pension américains ou bien des investisseurs chinois, qui s’implantent aujourd’hui dans de nombreux pays d’Europe. C’est toujours délicat de laisser des acteurs extérieurs prendre le contrôle d’une partie de vos réseaux : en un sens, tout dépend de l’électricité, y compris la défense nationale. »

« Démanteler des groupes intégrés est une pure folie, conclut Sébastien Michel, de la FCE CFDT. L’énergie est un bien commun, ce n’est pas un bien de consommation ordinaire. Il est extrêmement dangereux d’ouvrir le capital d’EDF au privé, qu’il s’agisse de fonds de pension ou d’acteurs étatiques. »

 

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20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 06:27

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Non au projet d’extension d’un élevage bovin laitier à Plouigneau

Une enquête publique est ouverte à la mairie de Plouigneau depuis le 30 novembre 2020, et ce jusqu’au 27 décembre 2020 inclus, sur un projet agricole laitier.

Le projet du GAEC Bourel d’étendre son activité de production laitière pour atteindre 300 vaches laitières, en disposant de 190 génisses de renouvellement, portant l’effectif bovin total à 490 animaux, en vue d’une production laitière intensive, n’est pas acceptable.

L’organisation de la production consiste à maintenir les vaches laitières, en permanence, dans des stabulations sur des sols en béton.

La vie de ces herbivores privés d’herbe et nourris au maïs, consistera à fournir de très grandes quantités de lait, pour le plus grand bonheur des capitalistes de l’agro-business.

Ce mode productiviste, dangereux sur le plan environnemental, aura pour effet de tirer sur les prix agricoles, et d’entraîner toute une filière vers le bas. Aujourd’hui tout plaide pour un autre modèle agricole durable et de qualité.

De plus, non seulement les bâtiments dédiés sont déjà achevés depuis belle lurette, mais encore l’activité a démarré depuis le mois d’octobre, alors même que la consultation publique n’avait pas encore débuté.

Dans ces conditions, le PCF invite la population à s’exprimer dans le cadre de l’enquête publique auprès de la mairie de Plouigneau pour émettre un avis défavorable au projet, demander que l’agriculture bretonne tourne le dos aux pratiques intensives et s’oriente vers un modèle humain et écologique conforme aux aspirations et aux besoins du plus grand nombre.

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20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 06:24
Reconstruire une cohérence dans la continuité de la lutte des classes (L’HUMANITE - Anicet LE PORS – Entretien réalisé par Aurélien SOUCHEYRE)

ANICET LE PORS

Dans son dernier livre, la Trace, l'ancien ministre de la Fonction publique revient sur une vie d'engagement et de combats pour l'émancipation. Tour â tour météorologiste, économiste, juge de l'asile, conseiller d'État, syndicaliste CGT et membre de la direction du PCF, il livre un témoignage utile à la poursuite de la lutte.

Vous évoquez dans la Trace (1) le témoignage social que dessine chaque individu au cours de son existence. Quel regard portez-vous sur ce que vous avez tracé du XXe au XXIe siècle, de façon collective et individuelle ?

ANICET LE PORS Nous avons vécu un XXe siècle prométhéen, au cours duquel une part importante de l'humanité a cru pouvoir dominer la nature grâce à la science et forger le destin du genre humain par la volonté rationnelle des mouvements populaires. Les idéologies messianiques qui sous-tendaient ces démarches (théorie libérale néoclassique, réformisme redistributif, marxisme), tout en portant enseignements, se sont affaissées. Nous sommes aujourd'hui dans la phase de décomposition sociale d'une métamorphose incertaine. Époque ingrate sans espoir de paradis ni d'avènement soudain des jours heureux. Je tire de mon expérience professionnelle, syndicale et politique que deux solutions doivent être écartées. D'une part, ériger le but poursuivi en vérité dogmatique d'une nouvelle religion séculière. D'autre part, prétendre faire d'un pragmatisme aux choix idéologiques de faible densité le moyen de changer l'état actuel des choses. Pour les individus comme pour les peuples, ce qui compte, ce sont avant tout les efforts déployés pour l'émancipation, quand bien même ces parcours seraient balisés d'échecs. Ces derniers n'invalident pas les témoignages. L'important, c'est la trace, et le sens naît de la trace.

 

La laïcité est au cœur du débat public depuis l'attentat de Conflans. Plusieurs visions de ce principe fondamental s'opposent. Que défendez-vous ?

ANICET LE PORS L'odieux assassinat de ce professeur par un terroriste islamiste n'est pas une bonne manière d'aborder la question de la laïcité. Celle-ci doit être considérée dans la globalité de sa situation présente. Les deux premiers articles de la loi de 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État en fixent les principes : d'une part, la République assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes, d'autre part, elle ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. Or, force est de reconnaître que ce dernier principe de neutralité de l'État est largement négligé en France et méconnu à l'étranger. En outre, de multiples dérogations sont intervenues au fil du temps concernant tant les dispositions juridiques que les financements. Mais le plus grave réside dans les atteintes portées à la cause de la laïcité par ceux-là mêmes qui ont pour mission de la défendre, les autorités publiques au niveau le plus haut : on se souvient du discours de Nicolas Sarkozy à Latran, déplorant que l'instituteur ne puisse «remplacer le curé ou le pasteur», ou d'Emmanuel Macron se proposant au collège des Bernardins de réparer « le lien abîmé entre l’Église catholique et l'État». C'est encore les irrésolutions et les contradictions marquant les décisions et avis des juridictions. C'est surtout la confusion qui règne dans les mouvements des défenseurs traditionnels de la laïcité. Comment faire échec à l'islamisme politique dans de telles conditions ? Je m'efforce d'y répondre dans le livreLa laïcité est une condition déterminante de la paix dans le monde, de la régression des obscurantismes par le débat et de l'émancipation du genre humain.

 

L'immigration et le droit d'asile sont attaqués depuis cet attentat. Vous avez été président de chambre à la Cour nationale du droit d'asile. Que pensez-vous de ce droit ?

ANICET LE PORS J'ai pu constater comme praticien du droit d'asile combien la France demeurait aux yeux de nombreux étrangers la « patrie des droits de l'homme » et la « France terre d'asile ». Elle le doit à la Révolution française. On lit, par exemple, dans la Constitution de 1793 : « Le peuple français est l'ami et l’allié naturel des peuples libres», « Il donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté. R le refuse aux tyrans». Cet esprit s'est répercuté jusque dans notre actuelle Constitution, même si la France ne s'en est pas toujours montrée digne. La France accueille qui elle veut, mais la référence en la matière est la convention de Genève de 1951. Elle prévoit que la qualité de réfugié est reconnue à toute personne « craignant avec raison d'être persécutée au fait de sa race, de sa nationalité, de sa religion, de son appartenance à un certain groupe social (l'homosexualité souvent) ou de ses opinions politiques».

Comme juge, je n'ai jamais différencié demandeurs d'asile et migrants économiques, au double motif que les demandeurs d'asile reconnus sont toujours aussi maltraités dans leurs conditions de vie et de travail et que l'esclavage et d'autres sévices économiques existent encore dans le monde. Le droit d'asile avait à l'origine pour but la protection des personnes, il est aujourd'hui instrumentalisé comme moyen de contrôle des flux migratoires et d'actions sécuritaires. La plupart des régressions de ce droit ont pour origine l'Union européenne, mais la France les a souvent anticipées en droit interne.

 

Vous avez été ministre de la Fonction publique. A l'heure où la France fait face à une crise sanitaire, économique et sociale, que permettent les services publics ?

ANICET LE PORS Dans la crise financière de 2008, nombreux ont été les observateurs pour considérer que la France disposait, avec un secteur public étendu et efficace, d'un puissant « amortisseur social » de la crise. Avec la présente épidémie, qui s'accompagne d'une violente crise économique et sociale, chacun a pu constater que les actions les plus efficaces ont été le fait, non des gouvernants et de l'exécutif, mais des collectifs de base, notamment dans la santé, à l'école, la recherche ou les collectivités territoriales. C'est un camouflet sévère aux propagandistes du « nouveau management public », une invalidation des théoriciens du néolibéralisme. Pour disposer d'une administration intègre, neutre et efficace, elle doit être servie par des fonctionnaires dotés de garanties les mettant à l'abri des pressions économiques, politiques et de l'arbitraire administratif. Tel a été le but du statut législatif fondateur de 1946 consacrant la notion de fonctionnaire-citoyen, puis du statut fédérateur de 1983 couvrant les agents publics des administrations de l'État, des collectivités territoriales et des établissements publics hospitaliers. Ce statut a été constamment attaqué et dénaturé, mais il est toujours en place. Le défaitisme serait une erreur stratégique. A l'échelle de la société, il n'y a pas de services publics sans secteur public, c'est-à-dire sans propriété publique. La propriété est un pouvoir, les capitalistes le savent bien et l'expérimentent tous les jours. À gauche, il n'en est plus question, sinon sous la forme de pôles financiers, objets politico-économiques non identifiés. De mon point de vue, c'est une grave erreur qui hypothèque tout programme de transformation sociale. Qu'attend-on pour nationaliser Veolia-Suez pour le service public du bien commun de l'eau ?

 

Quel regard portez-vous sur la Ve République et la gouvernance d'Emmanuel Macron ?

ANICET LE PORS La France est un véritable laboratoire institutionnel : quinze textes constitutionnels en deux cent trente ans. Seul, en tant que parti, le PCF s'était opposé à l'avènement de la Ve République en raison de son caractère présidentiel aggravé par l'instauration par référendum, en 1962, de l'élection du président de la République au suffrage universel. La Constitution a été rapetassée vingt-quatre fois, ce qui souligne son inadéquation. Pour marquer le bicentenaire de la Révolution française, le Comité central examina en décembre 1989, sur mon rapport, un projet constitutionnel complet qui, adopté, fut aussitôt oublié sans que disparaisse pour autant la question institutionnelle. Celle-ci ressurgit ailleurs, dix ans plus tard, sous le nom de VIe République, qui ne prit jamais de consistance sérieuse. Étant donné l'éclectisme des positions sur le sujet, la solution réaliste réside sans doute dans la réalisation de convergence des forces démocratiques sur des points essentiels tels que : le concept de souveraineté nationale et populaire dans la mondialisation, les modalités spécifiques de la démocratie directe, le système parlementaire et les modes de scrutin, la désignation de l'exécutif et ses compétences, notamment quant à l'usage du référendum, etc. En face, la conception d'Emmanuel Macron est claire : le culte de l'élitisme et du pouvoir hiérarchique, des collectivités publiques et territoriales sous contrainte, un Parlement réduit et conforme, un gouvernement aux ordres d'un pouvoir autoritaire qualifié par lui-même de jupitérien. Peut-être la chance d'une maturation conflictuelle favorable aux convergences précitées.

 

Le PCF célèbre cette année ses 100 ans d'existence. Quelle organisation partisane et citoyenne appelez-vous de vos vœux pour participer à transformer la société ?

ANICET LE PORS Le professeur Georges Lavau caractérisait la forme parti par sa fonction tribunicienne, la capacité à exprimer la voix du peuple, et sa fonction consulaire, la capacité à le représenter. J'y ai ajouté une fonction théoricienne, la capacité à analyser et à indiquer la voie. Le PCF répondait parfaitement à cette conception et on pouvait dire qu'à cet égard il était « le plus parti des partis ». Aussi n'est-il pas étonnant qu'il ait subi le plus tôt et le plus durement le déclin que connaissent tous les partis à des degrés divers. Si une refondation est possible, je pense qu'elle passe prioritairement par la fonction théoricienne. En ce qui me concerne, je suis cette voie dont ce livre est une expression. Je m'honore d'avoir été communiste et, on me pardonnera ce recours à l'humour – qui n'est pas suffisance – quand je dis que j'ai parfois l'impression que ce n'est pas moi qui ai quitté le parti, mais que c'est lui qui m'a quitté...

 

L'un des plus grands défis du XXIsiècle est celui du combat contre le réchauffement climatique. Pour autant, vous ne considérez pas l'écologie comme le nouveau paradigme de la pensée politique. Quel renouvellement théorique soutenez-vous ?

ANICET LE PORS Dans le vide idéologique qui caractérise, à notre époque, le débat politique se sont engouffrés, outre des charlatans, des promoteurs d'idéologies de substitution qui ont investi des causes le plus souvent justes et respectables, mais pour en donner une interprétation sectaire aspirant avec arrogance au statut de paradigme politique : écologisme, féminisme, multiculturalisme, compassionnisme, etc. Ce qu'il y a de nouveau, c'est que nous touchons aujourd'hui les limites de notre foi dans un progrès technique infini, ce qui appelle vigilance et maîtrise traduites dans des actions publiques adéquates et non la création d'une foi nouvelle. J'ai eu la chance de commencer ma vie professionnelle au niveau mondial de l'analyse de l'atmosphère et du climat. C'est aussi à la météo que j'ai engagé ma formation syndicale et politique. Cela m'a conduit à lier étroitement activité professionnelle et proposition politique et à rédiger à cet effet un avant-projet de loi de réforme du service de la météorologie nationale que les groupes communistes de l'Assemblée et du Sénat ont déposé en 1964. Ce projet a été l'occasion de publier mon premier article, en 1965, paru dans France nouvelle sous le titre « Le temps demain ». Rien qui puisse laisser penser que je pourrais sous-estimer les problèmes écologiques d'aujourd'hui, tout au contraire. J'accorde la plus grande attention aux diagnostics du Giec et aux avertissements de l'Organisation météorologique mondiale pour qui j'ai travaillé. Mais je pense qu'il faut tenir à distance l'instrumentalisation du climat par des acteurs en mal de notoriété ou avides de pouvoir. Reste à reconstruire une cohérence, un paradigme refondé dans la continuité d'une trace dominée par la lutte des classes et la promotion de valeurs universelles. •

 

Entretien réalisé par Aurélien SOUCHEYRE (Journal L'Humanité)

(1) La Traced’Anicet Le Pors. La Dispute, 224 pages, 20 euros.

 

UN PARCOURS ÉCLECTIQUE

Anicet Le Pors a été ministre de la Fonction publique de 1981 à 1984. Mais aussi ingénieur chez Météo France, économiste à Bercy, président de chambre à la Cour nationale du droit d'asile, conseiller d'État, syndicaliste CGT et membre de la direction du PCF. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont les Béquilles du capital (Seuil, 1977), l'État efficace (Robert Laffont, 1985), Pendant la mue le serpent est aveugle (Albin Michel, 1993), le Nouvel Âge delà citoyenneté (l'Atelier, 1997), Éloge de l'échec (le Temps des cerises, 2001), et Juge de l'asile (Michel Houdiard, 201

 

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20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 06:22

D’abord, nous ne pourrons pas nous adresser au ministre Le Maire pourtant en charge de l’Economie et de la relance, il en été de même pour le ministre Véran sur le PLFSS. Les gestes barrière sont importants mais quand même… ». Finalement, on ne propose plus au Parlement de s’exprimer, mais de participer. Merci à M. le ministre Dussopt pour sa participation et son comportement politique, même si je regrette la présomption d’avis défavorable sur nos amendements.

Ce budget est davantage celui d’un fidèle serviteur de l’accumulation du capital que d’un État souverain où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous.

Mes chers collègues, je me permets simplement de vous le rappeler en toute solennité : le bon sens voudrait que nous ne répondions pas à une crise qui accroît drastiquement nos dépenses par d’autres dépenses.

Notre groupe CRCE, n’a eu de cesse de vous proposer des nouvelles ressources fondées sur l’équité fiscale afin d’entraver l’accroissement des inégalités que la crise sanitaire continue de renforcer.

Et alors que nous avons débuté les débats autour de ce budget il y a maintenant plus d’un mois, nous avons beau chercher, nous ne trouvons pas :

-  Nous ne trouvons pas vos propositions visant à rétablir l’équité fiscale entre les petites et les grandes entreprises ;

-  Nous ne trouvons pas non plus vos mesures garantissant l’égalité entre les commerces de proximité et les géants du commerce en ligne qui se sont largement enrichis pendant la crise ;

Nous vous avons bien proposé une meilleure progressivité de l’impôt sur les sociétés avec à la clé une baisse d’imposition pour les petites entreprises, une contribution pour les géants du numérique, un accroissement de la taxe sur les marchés financiers et sur les versements de dividendes. Mais vous n’en voulez pas ! AUCUNE taxe, AUCUN nouvel impôt !

Il n’y a pas « d’argent magique », mais des décisions magiques, il n’en y a pas non plus. Non, le véritable problème est moins l’argent que sa redistribution. Trop souvent vous pensez aux réductions d’impôts. Crédits d’impôts par-ci ! Crédits d’impôts par-là ! Mais supprimer tous les impôts aux entreprises que diable !

Ça ne marche pas. Tout le monde le sait. Mais on continue ! Arrêtons de vouloir installer le pays dans le cercle infernal de la relance par la dette, et de la dette pour la relance !

Entre la majorité à l’Assemblée nationale et celle du Sénat, il y a certes des différences mais il y a un point commun : rester à l’intérieur de l’économie telle qu’elle est, c’est-à-dire du capitalisme qu’on évoque sous son nom d’emprunt « économie de marché ».

Et que dire des collectivités, ces grandes perdantes ? La réduction des impôts dits de production, suite logique des cadeaux faits aux grandes entreprises sur le dos des budgets locaux, produira des effets de bord renforçant son injustice. Les collectivités ne sont pas traitées à égalité face aux conséquences de la crise, et surtout ne sont pas assez soutenues.

Nous avions bien fait des propositions, qui permettaient de réellement les soutenir au regard des milliards de pertes engendrées par la baisse de leurs recettes et la hausse de leurs dépenses. Mais la majorité a préféré les décortiquer, révélant ainsi des contradictions, voir des antagonismes entre les beaux mots et les actes.

Le choix est clair et assumé : entre le levier d’action publique à la légitimité démocratique, l’expérience locale, on préfère les logiques du marché privé. Fabriquer des clients/consommateurs et non pas des usagers/citoyens.

Le Général De Gaulle, qui est souvent cité, nous rappelle ce qu’est un véritable plan : « Il embrasse l’ensemble, fixe les objectifs, établit une hiérarchie des urgences et des importances, introduit parmi les responsables et même dans l’esprit public le sens de ce qui est global, ordonné et continu, compense l’inconvénient de la liberté sans en perdre l’avantage ».

Mes chers collègues, ce n’est pas un plan que vous allez voter : où sont les véritables objectifs ? Quelle est la priorité ? 7 milliards pour l’énergie en voie de nouvelle marchandisation, contre 800 millions pour les plus pauvres. C’est « se mettre une balle dans le pied » d’acter que le développement durable soit mieux doté que la lutte contre la pauvreté. Une aide de 150 euros pour les allocataires des minimas sociaux, une fois, sur un mois, ni plus ni moins.
Nous avions pourtant proposé de baisser la TVA sur les biens de première nécessité pour contrer cette pauvreté galopante, mais vous vous êtes caché derrière la fatalité de l’« harmonisation européenne » : comme si nous n’en faisions pas partie, de l’Europe !

Mes chers collègues, ce budget manque cruellement de vision, d’espoir et de créativité. Ce gouvernement promettait un nouveau monde, nous récoltons finalement les mêmes recettes, inlassablement. L’Institut des politiques publiques confirme d’ailleurs que dans votre budget, je cite « les entreprises qui ont le plus pâti de la crise ne bénéficieront pas particulièrement du plan de relance ».

Une crise sanitaire ? Vite, baissons les impôts des entreprises de 10 milliards ! Sur les 10 prochaines années, 100 milliards échapperont à l’État pour financer la santé, les transports en commun, une politique sociale ambitieuse, les projets des collectivités…A croire que notre pays est devenu un régime de faveur, ou seuls ceux qui participent au capital productif méritent des droits.

Vous refusez de constater que ce plan constitue une : « confiance aveugle dans les politiques structurelles et de l’offre (…) une sorte de suicide » (IPP).
La relance n’existera pas mes chers collègues, tant que la diminution de l’investissement public, qui s’est effondré de 26 % au premier semestre, ne sera pas compensé. Si les finances des collectivités sont en bernes, la relance de la croissance le sera aussi.

J’avais abordé en introduction de ce budget la nécessité d’ouvrir des perspectives, de donner un horizon du fait de cette situation difficile pour notre économie mais surtout pour les gens. Pourtant, vous vous entêtez dans une politique de l’offre aussi injuste qu’inefficace car non ciblée sur les vrais perdants de cette crise.

Les françaises et les français, en contrepartie de la dette, ont le droit à un chantage aux réformes dites structurelles : réforme des retraites, baisse des dépenses et des services publics, réforme de l’assurance chômage. Ce plan ne relance rien, il signifie une politique sans partage des pouvoirs et des richesses, autoritaire et régressif.

Nous sommes convaincus que ce budget n’est pas un budget de crise face à la crise ! Il vient une fois de plus déléguer la souveraineté de l’État à la technoscience et au marché. Nous nous y opposons donc.

 

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19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 08:33

Parti Communiste Français

Section de Morlaix

2 Petite Rue Callac 29600 MORLAIX – tel : 02 98 88 30 35

Mel : pcf-morlaix@wanadoo.fr                                                Blog : http://le-chiffon-rouge-pcf-morlaix.over-blog.com/                          

 

Du 25 au 30 décembre 1920 eut lieu le Congrès de Tours où une large majorité de délégués de la SFIO ont décidé de rejoindre la IIIe Internationale à la suite d'une évaluation critique de l'attitude des cadres socialistes pendant la première guerre mondiale et des promesses révolutionnaires incarnées par la révolution bolchevique d'octobre 1917. C'était la naissance du Parti communiste français, d'abord SFIC, Section française de l'Internationale communiste.
 
Nous commémorons donc ses 100 ans d'existence ce mois-ci tout particulièrement.
 
100 ans de lutte au service de l'égalité des droits, de l'émancipation du monde ouvrier et des classes populaires, de lutte pour les droits des femmes, la sécurité sociale, la paix et la liberté des peuples colonisés, victimes de régimes d'apartheid.
 
La société française ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui sans la contribution des communistes. Ou du moins ceux-ci ont œuvre à bon nombre de progrès sociaux, économiques, culturels et humains, comme au rassemblement des forces de gauche et de la Résistance à des moments clef de l'histoire de notre pays.
 
Aujourd'hui, malgré un affaiblissement électoral indéniable, le PCF reste un parti qui compte, celui qui a le plus d'adhérents (50 000), mais aussi 650 maires, des milliers d'élus, deux groupes parlementaires, un lien privilégié avec le monde syndical.  
 
Dans le Finistère, nous avons toute cette année rendu hommage à 120 camarades aux engagements notables ou héroïques de notre département, en publiant leurs portraits et récits de vie, nous avons publié de nombreuses archives de notre presse, nous avons organisé des conférences, et nous aurions fait davantage encore sans le COVID mais beaucoup d'évènements seront reportés en 2021.
 
Nous organisons aussi, à destination des personnes intéressées, des ventes de livre sur le centenaire du parti communiste, avec une actualité éditoriale très riche cette année. 

 

Centenaire du PCF : vente de livres

Samedi 19 décembre de 14 h à 16 h dans les locaux du PCF Morlaix

 

 

Dans le cadre du centenaire du PCF, plusieurs ouvrages ont été publiés.

Nous organisons dans nos locaux (2 Petite Rue Callac – Morlaix), le samedi 19 décembre (14 h – 16 h), une vente des ouvrages dont nous disposons.

 

 

Voici la liste des livres que vous pourrez vous procurer à cette occasion.

 

Le livre Intitulé « Libres comme l'art » (sous la direction de Renaud Faroux) magnifique livre d'art qui raconte cent ans d'histoire entre le PCF et les plus grands artistes plasticiens du siècle.

Le prix de vente public sera de 36,90 €.

 

Le livre intitulé « 100 ans de Parti Communiste Français » (sous la direction de Valère Staraselski et Guillaume Roubaud Quashie, Cherche-Midi, 220 pages, 24 X 26 cm) avec une préface de Fabien ROUSSEL.

Une trentaine de jeunes historiens, politistes, sociologues, proposent, année par année, un regard sur les communistes français.

 

À destination des militants comme du grand public, le livre, richement illustré, permet de redécouvrir les combats et les réalisations d’hier, l’actualité d’un projet.

 

Le prix public est de 25 €.

 

 

 

 

 

 

Les éditions Helvétius ont édité un catalogue de la grande exposition d’affiches originales organisée par la Fondation Gabriel-Péri : « Cent ans d’histoire de France et du PCF sur les murs ».

Les communistes s’affichent - Guillaume Roubaud-Quashie et Corentin Lahu - 180 pages, 22x29 cm

Le spectre chronologique est inchangé : 1920-2020, mais il s’agit ici de le parcourir avec ces singulières images que sont les affiches, incarnant un combat, un mot d’ordre, un espoir. Une édition augmentée existe avec un double DVD issu du fonds prodigieux de Ciné-Archives.

Le prix public est de 24 € pour l’édition simple et 35 € pour celle avec les DVD.

 

 

 

 

 

Le livre « Je vous le dois bien. Militant et sénateur face au déclassement social » aux éditions du « Geai Bleu » (148 pages).

Le prix public est de 19,90 €

Dominique Watrin, ex sénateur communiste du bassin minier dans le Pas-de-Calais, défenseur acharné de l'hôpital public et d'un refinancement de l'aide à domicile et du secteur de la perte d'autonomie qui était venu rencontrer les salariés et usagers de l'hôpital du pays de Morlaix avec Christine Prunaud sénatrice communiste des Côtes d'Armor dans le cadre du tour de France des hôpitaux effectué par les parlementaires communistes, vient de publier aux éditions Le Geai Bleu "Je vous le dois bien" un livre sur sa riche expérience de militant et sénateur communiste face au déclassement social.

 

 

Le livre « Héroïques Femmes en résistance » (en deux tomes) d’Antoine Porcu

Vendus 30 € les deux tomes contre 50 € les deux tomes, chaque tome fait 180 pages, avec environ 75 beaux portraits et biographies de résistantes, dont la plupart étaient communistes.  

C'est à partir de ce livre en deux tomes, Héroïques, magnifiquement illustré, qu’Ismaël DUPONT a publié des biographies de Résistantes communistes dans "Le Chiffon Rouge" pour le Centenaire du PCF.

 

 

 

 

 

 

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19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 06:01
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17 décembre 2020 4 17 /12 /décembre /2020 06:04

En France, l’épidémie de Covid19 a mis en évidence la catastrophe de 30 ans de politiques néolibérales avec la fermeture de 100 000 lits, de 95 services d’urgences et la disparition de la moitié des maternités sur le territoitre en 20 ans. Aujourd’hui, le droit aux soins et à la santé est sacrifié sur l’autel de la rentabilité et du profit. Pour gagner contre cette pandémie, il est vital qu’un vaccin soit librement accessible à tous. Face à une pandémie, nous ne pouvons nous permettre de laisser les citoyens sans protection en raison d’obstacles financiers. Le PCF, avec des citoyens, syndicalistes, associatifs et 12 autres partis politiques au niveau européen est à l’origine de la campagne #Right2Cure #PasdeProfitsurlaPandemie. Vous pourrez trouver toutes les informations, pétition et présentation de la campagne sur https://www.right2cure.eu/fra

Le lundi 30 novembre 2020, est le lancement de la campagne européenne visant à rendre le futur vaccin ou traitement accessible à tous !

CONFRENCE DE PRESSE DE LANCEMENT : CAMPAGNE VACCIN ACCESSIBLE A TOUS (en visio) Avec FABIEN ROUSSEL, secrétaire national du PCF - France VERA POLYCARPOU, Présidente AKEL (Parti progressiste des travailleurs) - Chypre THIERRY BODIN (CGT Sanofi) NATHALIE COUTINET, membre des "économistes attérés", COLM GILDERNEW, Député de l'Assemblée législative d'Irlande du Nord, responsable des questions de santé pour le Sinn Féin - Irlande PATRICK PELLOUX, médecin urgentiste à l'Hôpital Necker, MATHILDE EL BAKRI, députée bruxelles PTB et Responsable de Médecine pour le Peuple - Belgique

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16 décembre 2020 3 16 /12 /décembre /2020 14:36

Ouest-France

Pays de Morlaix. Vingt millions pour ne pas se retrouver à cours d’eau

Un chantier à 20 millions d’euros sur une dizaine d’années. Il faut bien cela pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable du territoire de Morlaix communauté.

Chaque été, la crainte est plus forte. On approche un peu plus de notre limite à produire de l’eau potable, glisse Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté.

60 % de nos ressources proviennent du Jarlot et du Dourduff, rappelle Guy Pennec, en charge du grand et petit cycle de l’eau, en conseil communautaire, lundi 14 décembre 2020. Mais le préfet refuse désormais des dérogations pour pouvoir pomper davantage l’été. Un débit minimum biologique doit être maintenu dans les rivières, afin de garantir la vie, la circulation et la reproduction des espèces y vivant.

Si l’on ajoute à cela la possibilité d’une casse sur l’une des douze usines de production, ou d’une pollution comme récemment dans l’Aulne, on obtient la nécessité urgente d’agir sur le circuit d’alimentation en eau potable.

Comment y remédier ?

Plusieurs leviers doivent être activés. Il est d’abord question d’économies : De 1 à 1,2 million de m3 sont perdus en cours de route chaque année, déplore Guy Pennec. Il faudra rechercher les fuites et renouveler le réseau, même si cette dernière action ne sera pas la plus efficace : Au maximum, chaque année, on ne peut intervenir que sur 22 km de tuyaux, sur un total de 1 850 km ! L’objectif, à l’horizon 2025, est une économie annuelle de 400 000 m3.

Il s’agit également de créer des interconnexions avec le territoire limitrophe (Trégor costarmoricain, syndicat mixte de l’Horn et syndicat mixte de Landivisiau) où la ressource en eau est moins fragile, et de construire une nouvelle usine à Plouigneau.

Combien ça coûte ?

Une enveloppe de 20 millions est prévue sur une dizaine d’années. Une fois ces travaux effectués, notre territoire sera sécurisé. Ça peut paraître un investissement important, mais on travaille pour peut-être 50 ans !

Au-delà de la sécurisation de l’approvisionnement de la ressource, c’est la sécurisation des capacités de développement de notre territoire, ajoute Jean-Paul Vermot, rappelant qu’à l’heure actuelle, il ne serait par exemple pas possible d’accueillir une grosse industrie agroalimentaire gourmande en eau.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/pays-de-morlaix-vingt-millions-pour-ne-pas-se-retrouver-a-cours-d-eau-7087587

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16 décembre 2020 3 16 /12 /décembre /2020 14:33
Le golf de Carantec offre de superbes vues sur la baie de Morlaix. | OUEST-FRANCE

Le golf de Carantec offre de superbes vues sur la baie de Morlaix. | OUEST-FRANCE

Conseil de Communauté 14 Décembre 2020 ( 4h )
https://youtu.be/NF6GIfVcyCQ

Ouest-France

Morlaix communauté. La gestion du golf de Carantec divise les élus

Pour certains, cet équipement déficitaire serait mieux dans le giron privé. Mais une majorité d’élus de Morlaix communauté suggère plutôt des pistes pour démocratiser la pratique.

En conseil communautaire, lundi 14 décembre, l’évocation du déficit du golf de Carantec (*) a été l’occasion d’entendre des points de vue opposés quant à la participation financière de Morlaix communauté à cet équipement (l’Agglo est actionnaire à 45 % de la société d’économie mixte gérant le golf).

« Est-ce le rôle de Morlaix communauté ? »

La première charge est lancée par Jean-Laurent Hamon (Plougonven).  Est-ce qu’on a imaginé faire un dépôt de bilan ? , s’interroge l’élu, proposant également  de trouver des partenaires extérieurs , voire  de faire payer aux participants le coût réel de leur occupation . Il soulève :  Est-ce le rôle de Morlaix communauté de subventionner la pratique du golf à Carantec ?   Peut-être que j’ai des a priori, mais je pense qu’il faut qu’on se penche sur la question , abonde Ismaël Dupont (Morlaix), pointant une activité  assez sélective socialement .

 Oui c’est élitiste , admet Solange Creignou (Saint-Thégonnec). Mais la vice-présidente à l’économie cite les centres équestres qui, peu à peu, se sont ouverts au point d’être aujourd’hui fréquentés  par beaucoup de centres aérés. 

Pour l’élue,  donner les clés du golf à une société commerciale reviendrait à n’en donner l’accès qu’à ceux qui ont les moyens de jouer .

Un audit pour y voir plus clair

 C’est une évidence qu’il faut ouvrir le golf davantage , réagit Nicole Segalen (Carantec), précisant que les écoliers de la commune en bénéficient déjà, via les temps d’activités périscolaires. Reste à convier les autres scolaires et surtout à  organiser leur transport . La maire, qui rappelle que la Sem a un nouveau président, annonce également qu’un audit sera réalisé  afin d’y voir plus clair et ainsi d’envisager l’avenir plus sereinement .

(*) 28 500 € en 2019 (contre 56 000 en 2018)

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-communaute-la-gestion-du-golf-de-carantec-divise-les-elus-7088356

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