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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 16:01

Monsieur Bui, député de Morlaix, 

Des manifs fortes, puissantes, j'en ai pratiquées. Nous n'avons jamais rien cassé. Avec en particulier le respect de "L'humain d'abord". 

Aujourd'hui le sang a coulé. Il y a eu MORT d'homme. 

Le pouvoir socialiste en porte seul l'entière responsabilité. 

Vous avez enclenché un processus mortifère qui joint aux autres capitulations semble vous condamner politiquement, définitivement. Et conduisant à des troubles à risque. La preuve. 

Dans un autre domaine, le social-libéral Valls en rajoute une couche d'audace en décrétant à la grande messe de La Rochelle à partir d'une loi MAJORITAIREMENT récusée par les acteurs en charge: "Mettre en place le bonheur assuré au vieux: le bien vieillir partout et pour tous".

Vous trouverez joint un témoignage honteux, scandaleux, intolérable: un appel de détresse de trois structures de Quimper. Sous les fenêtres du président Maille. Qui ne dit rien consent. Mauvais présage pour l'avenir à gauche du conseil général.

Me concernant: en structure pour raison de santé de mon épouse. Pension mensuelle: 1500 euros. Facture de la structure: 1700 euros. Cherchez la raison de ma colère et de ma volonté de ne plus voter "pour la trahison permanente".

Jean Dréan.   

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2 novembre 2014 7 02 /11 /novembre /2014 20:19

A lire sur le site internet du PCF Bouches du Rhône/ région marseillaise dont nous sommes abonnés à la newsletter: 


Institutions
--> En charge du secteur République, démocratie, institutions à la direction nationale du PCF, Pierre Dharréville dénonce une réforme marquée par une logique libérale-austéritaire. 
Pierre Dharréville. « Pas de République à plusieurs vitesses »


 
 

Pour un nouvel élan démocratique donnons la Parole au Peuple.

Signez et faites signer l'appel. Pour un référendum sur la réforme territoriale en cours


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2 novembre 2014 7 02 /11 /novembre /2014 15:30

Ce dimanche 2 novembre, à 18h devant la mairie de Morlaix aura lieu un hommage silencieux à Rémi Fraisse.

Vous pouvez amener des bougies.

 

Le rassemblement est à l'initiative de Bretagne Vivante.

 

http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/remi-fraisse-un-rassemblement-demain-01-11-2014-10408383.php?utm_source=rss_telegramme&utm_medium=rss&utm_campaign=rss&xtor=RSS-21

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2 novembre 2014 7 02 /11 /novembre /2014 15:29

Médiapart : 

"Qui représentera le gouvernement aux obsèques de Rémi Fraisse ?"

29 OCTOBRE 2014 |  
 
Outre le président de la République, François Hollande, le premier ministre, Manuel Valls, et plusieurs membres du gouvernement comme le ministre des Finances, Michel Sapin, ou la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, étaient présents aux funérailles quasi-nationales, la semaine passée, de l’ex-patron de Total.La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, avait également fait le déplacement.
Rappelons que Total est un groupe qui, soucieux de sa rentabilité, a décidé de fermer sa raffinerie de Dunkerque en 2010 et laisse planer un doute sur sa capacité de raffinage en France après 2015. Total a réalisé un chiffre d’affaires de près de 190 milliards d’euros en 2013 et a versé 5,4 milliards de dividendes à ses actionnaires, ce qui laisse à penser qu’il réalise quelques bénéfices. N’ayant payé aucun impôt sur les sociétés en 2013 (comme en 2012), le groupe n’en a pas moins bénéficié de 19 millions d’euros de créances au titre du crédit d’impôt compétitivité emploi, auxquels s’ajoutent 60 millions d’euros de crédit d’impôt recherche, soit, au TOTAL, la jolie somme de 80 millions d’euros.
Quelques jours après la mort accidentelle du PDG de Total, un jeune manifestant est décédé sur le site du barrage de Sivens dans des circonstances qui ont été celles de vifs affrontements entre les opposants au barrage et les forces de gendarmerie. L’opposition à la construction du barrage de Sivens ne date pas d’hier mais ce n’est que très récemment que les experts mandatés par le gouvernement ont remis leur rapport dans lequel ils indiquent que « le choix du barrage a été privilégié sans réelle analyse des solutions alternatives possibles ». Une situation d’autant « plus regrettable que le coût d’investissement rapporté au volume stocké est élevé ». Les experts critiquent également le surdimensionnement de l’ouvrage qui doit s’étendre sur 48 hectares et noyer la zone humide du Testet, connue pour abriter une importante biodiversité. Selon les opposants au projet, sa finalité ne servirait que les seuls intérêts d’une poignée d’exploitants agricoles ayant choisi la culture intensive du maïs dans une région marquée par un conflit récurrent autour des ressources en eau.
Comme l’écrit le journal Le Monde (28 octobre), le gouvernement, même s’il s’en remet à la décision du Conseil Général du Tarn, est rattrapé par le barrage de Sivens.
Contesté depuis des années, le dossier du projet de lac-réservoir dans le Tarn est en attente d’un arbitrage urgent sur le bureau de la ministre de l’écologie, Ségolène Royal.
Mais qui représentera le gouvernement aux obsèques de Rémi Fraisse ? Qui présentera les excuses sincères de la République à sa famille ?

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2 novembre 2014 7 02 /11 /novembre /2014 10:41

Rencontres du Front de Gauche 29

25 octobre 2014

Deuxième débat de l'après-midi : le social, les luttes, la situation des services publics et des entreprises

 

Rencontres-departementales-FDG-2014 0350 

Jean-Marc Cléry (FSU) : Le fil directeur de mon propos : qu'est-ce qui a changé depuis 2012 ? A la FSU, on discute éducation, services publics, mais aussi questions sociales, environnementales, protection sociale. Le gros pôle de la FSU est l'éducation (SNES) mais il y a aussi Pôle Emploi, l'administration pénitentiaire... Sur toutes ces questions on rencontre le politique. Une de nos priorités en ce moment : construire, rénover les établissements publics. Dans l'académie de Rennes, le solde migratoire est positif. Il y a 2000 élèves qui arrivent dans les collèges et lycées. Or, il n'y a pas assez de rénovation du bâti. Nous luttons aussi pour préserver les CIO : les départements actuellement se désengagent de leur fonctionnement. On passerait de 27 CIO à 12 dans l'académie de Rennes. A Morlaix, Quimperlé, Concarneau, les CIO seraient fermés. A Pôle Emploi, nous combattons la pression mise sur les chômeurs et les personnels au nom des objectifs de rentabilité,  de radiation, ou de baisse artificielle du nombre officiel de chômeurs. Est-ce qu'il y a un changement pour nous, dans l'éducation nationale, depuis 2012 ? Entre 2007 et 2012, il y a eu 300 emplois supprimés en Bretagne pour 2000 élèves en plus. Depuis 2012, on a créé des postes mais on est toujours en déficit de 30 postes par rapport à 2008. Le management des personnels reste inspiré par les mêmes méthodes (le new public management) sauf qu'il n'est plus au seul service de la destruction des emplois mais au service d'une volonté de faire mieux au niveau du service d'éducation. Toutefois, le sentiment des collègues, c'est qu'il y a une dégradation continue des conditions d'exercice de leurs métiers. Il y a des inégalités territoriales très importantes. Le département des Côtes d'Armor en déficit de postes, l'Ile et Vilaine capte de nombreux nouveaux emplois enseignants. Le nombre de psychologues scolaires baisse : ils sont également chargés de l'orientation. Le discours qu'on leur tient est : vous ne ferez pas au mieux, vous ferez comme vous pouvez avec les moyens que vous avez. Il y a un état de déréliction des collègues qui se sentent abandonnés par l'administration. Les collègues se sentent enfermés dans leur quotidienneté : c'est difficile de les ramener à une politique plus générale.

 

Olivier Cuzon (Solidaires) : On ne remboursera pas la dette. Il y a une paralysie du mouvement syndical depuis quelques années : cela pose la question de l'indépendance du mouvement syndical. : une CFDT courroie de transmission du PS, d'autres syndicats qui refusent d'être associés à des luttes politiques. Les salariés ne sont plus demandeurs non plus de grève générale... Il y a un détachement entre des directions syndicales et politiques. Le problème, c'est que le syndicalisme a horreur du vide lui aussi... Dans l'agro-alimentaire, face à la vague des licenciements, nous n’avons pas été capables de proposer une réponse adaptée. Les Bonnets Rouges ont remporté le morceau. La division syndicale a des effets terribles, elle est liée profondément à une répartition objective entre un syndicalisme d’accompagnement et un syndicalisme de lutte et de transformation sociale. Depuis 1945, il y avait un statut du salarié : un accord collectif ne pouvait déroger à la loi, était forcément plus favorable, de même un accord d’entreprise était forcément plus favorable qu’un accord collectif. Il ne pouvait y avoir divergence qu’entre des accords « plus » et des accords « plus plus » entre nos organisations syndicales. Les accords dérogatoires étaient forcément plus avantageux pour les salariés. En 1982, les lois Auroux, qui avaient d’autres très bons aspects, ont enfoncé un premier coin dans ce cadre. Ensuite, en 1998-2000, il y a eu le coût de la loi Aubry sur les 35h : la loi laissait dans son application une grande marge de négociation aux organisations syndicales. Cela a produit un désaccord entre ceux qui vont signer des accords favorables aux salariés et ceux qui signent des accords nuisibles aux salariés sous prétexte d’emploi, de compétitivité… Ensuite, on a eu l’ANI, l’accord dit sur la sécurisation de l’emploi, la réforme de l’assurance chômage, des seuils sociaux, avec à chaque fois la CFDT et la CFTC qui votent ce que veut le patronat. Résultat : paysage syndical profondément divisé. Le collectif AAA organise une journée de manifestation nationale le 15 novembre : il faut que les syndicats et les partis politiques de la vraie gauche travaillent ensemble pour la réussite de cette mobilisation contre l’austérité. Je propose, comme il y a plusieurs syndicalistes et partis dans la salle, qu’on arrête déjà une date de réunion de concertation à la fin de la réunion.

 Rencontres-departementales-FDG-2014 0353

Marie Le Berre (postière à Châteaulin, UL CGT de Châteaulin). Le territoire couvert par mon union locale est très large : de la presqu’île de Crozon à Fouesnant/ Benodet. Je voudrais parler de la difficulté des salariés dans les entreprises, qu’elles soient publiques ou privées. Elles sont toutes managées de la même façon maintenant. On n’a plus les moyens de faire ce pourquoi on a été formé et on a toujours travaillé. Le 16 octobre, pour la manif pour la défense de la Sécu, il y avait peu de salariés dans la rue. C’est difficile de réussir la prise de conscience des salariés. Pourquoi on attaque autant la Sécu ? Pourquoi il y a si peu de recettes dans les caisses de la Sécurité Sociale ? Pourquoi il y a autant d’exonérations ? Poste : 250€ d’exonération par salarié et par mois dans le cadre du CICE : la Poste va toucher pendant 3 ans 297 millions d’euros par an, soit près d’un milliard d’euros. Tout cela pour supprimer des milliers et des milliers d’emplois. On fait pression sur les militants syndicaux. Comment on arrive à faire rentrer la précarisation dans un accord dit de sécurisation de l’emploi, comment on exonère les employeurs ?A chaque fois argument de la lutte contre le chômage : on mise sur la résignation des salariés. Pourquoi on le fait ? Le but recherché : c’est la privatisation de la sécurité sociale et des services.

 Rencontres-departementales-FDG-2014 0355

Hélène Derrien (responsable de l’association d’usagers des comités de défense des hôpitaux de proximité et des maternités) : notre collectif est né à Sainte Afrique. C’est devenu une association nationale d’usagers. En 10 ans, le constat est lourd : une maternité sur quatre a fermé. Tout cela accompagné par les Agences Régionales de Santé (ARS). Comme les fermetures de service, les restructurations. Nous alertons aussi sur l’érosion de la démographie médicale et para-médicale sur certains territoires, due au numérus clausus, à la liberté d’installation. Cette année, 10 milliards de baisse du budget de la sécurité sociale. En même temps, grâce au personnel, aux usagers, il y a des résistances : hôpital de Carhaix avec la magnifique bataille que nous avons menée, maternité des Lilas dans le 93, Hôtel Dieu à Paris, service de réanimation de Briançon (pays de montagne, urgence vitale : il ne faut pas être à plus de 15 mn de l’hôpital), défense des maternités à Chaumont, à Orthez, à Concarneau on demande un scanner pour l’hôpital et un service d’urgence 24h/24h. Evidemment, nous nous mobiliserons aussi contre l’austérité le 18 novembre, les suppressions d’emplois et de service à l’hôpital public. Nous alertons aussi sur le fait qu’un tiers de la population a renoncé aux soins par manque de moyens. La santé, c’est une des premières préoccupations de la population. Il y a un changement de cap urgent à avoir si on veut maintenir une relative égalité face à la santé et la maladie et un niveau de santé publique correct.

 Rencontres-departementales-FDG-2014 0356

Michel Le Goff (syndicat CGT Bigard Quimperlé, élu PCF - FDG à Bannalec – candidat de la liste « Finistère à gauche toute » aux sénatoriales) : Il y a une nécessité à donner une dimension politique à nos luttes. Nous venons de vivre une situation irréelle : le licenciement de Michel Le Gouge. Il est parfaitement révélateur de la nature de l’exploitation capitaliste. Gad, Doux, Boutet-Nicolas, Tilly, le climat de l’agro-alimentaire est très difficile. Bigard se porte bien, merci. Enfin, je ne parle pas des salariés. Le 15 septembre, à partir de 8h30, nous nous mettons en grève pour dénoncer le licenciement d’un salarié, les conditions de travail dans l’entreprise. Il y avait la volonté et la nécessité d’extérioriser les luttes de l’intérieur. Bigard est un enfer blanc. Michel a reçu son courrier de licenciement pendant les vacances, alors que sa femme accouchait de jumeaux : histoire de lui foutre un gros coup de massue sur la tête pour être sûr qu’il ne se relève pas. Les débrayages se sont succédés, 7500 tracts ont été distribués la première semaine, 5000 tracts la deuxième semaine. La dernière grève date du 16 octobre pour le droit au soin pour tous. Il y avait l’union entre les syndicats. Souvent, c’est Bigard qui lance le tempo de la lutte pour la défense du droit social. Il y a quelques années, 15 jours de grève pour pouvoir aller aux toilettes 5 mn de temps à autre dans la journée quand on a besoin: 4 x 5 mn, cela fait 20 mn, c’était la chasse aux gaspis, comme ils appelaient ces temps. Pour être plus productif, on fait appliquer la terreur, la répression. Si le salarié est trop payé, il est revendicatif. L’histoire de Michel Le Gouge, ça vient d’abord de ce que l’été, il fait 45 à 50 degrés dans l’abattoir, c’est insupportable, les gars travaillent en slips sous leurs tenues. Alors de temps en temps, il y a des salariés qui coupent des vannes avec des clefs spéciales. Mais ce jour là, Michel n’a pas travaillé à ces postes-là. Le taulier, il a pensé simplement qu’il devait faire un exemple, ils font perdre aux prudhommes, cela coûtera ce que cela coûtera à l’entreprise, mais au moins il a montré qu’il avait le droit de vie ou de mort sur les salariés. En quelques années, le groupe Bigard est passé de 19000 à 12000 salariés. Dans le même temps, Bigard, qui était la 492e fortune de France, est devenu la 92e fortune de France. Nous les salariés, on a besoin de nouveaux droits, que le CE ait un droit de veto, que les syndicalistes aient plus d’heures de délégations par mois. Ce pourquoi il faut associer lutte syndicale et politique. Il faut développer le syndicalisme en France : sinon, quand on s’exprime, on nous coupe la tête…       

 Rencontres-departementales-FDG-2014 0357

Julien Delbende (pour le mouvement des intermittents du spectacle) Je vais témoigner de la lutte à laquelle j’ai participé, qui s’est organisée au printemps. Accord Unedic dans le cadre de la convention de l’ANI qui comprenait des droits rechargeables. Une continuité du revenu. Le mouvement des intermittents était très jeune, très féminin. Peu de précaires et de chômeurs à se joindre à nous bien que la plateforme de lutte ne soit pas catégorielle. Fort niveau de conscientisation des gens qui étaient avant dans un rapport plutôt précaire et égoïste au travail : à ce moment, ils prennent conscience que la lutte se joue contre le capitalisme. Nous avons joué les trouble-fêtes à la conférence de presse de Martin Schultz, à la venue de Pierre Gattaz. Notre rôle, c’est vraiment d’être dans le soutien aux luttes. Nous avons la possibilité d’interpeller le public, de le faire intervenir. A Montpellier, il y a eu une grève de un mois au printemps des comédiens et beaucoup de démonstrations de solidarité. A tel point qu’une caisse de solidarité a permis que les grévistes soient complètement dédommagés de leur mois de grève. C’est un mouvement, celui des intermittents, qui existe depuis 1992. Au départ, mouvement pour l’exception culturelle, maintenant il se définit pleinement comme mouvement de précaires défendant des droits sociaux généraux. Nous avons obtenu une demi-victoire. Fin du délai de carence pour les artistes. Nous avons aussi dénoncé dans ce mouvement Pôle Emploi comme une zone de non-droit qui impose des règles aux chômeurs, les pénalise sans possibilité de recours. Il y avait des revendications positives telles que celle de la continuité d’un revenu d’existence défendue par Bernard Friot et qui permettrait de dépasser la discontinuité du travail. Cela a permis aussi de remettre en cause le paritarisme qui donne au Medef les mains libres, au profit de la prise en compte des usagers et d’une suprématie de la loi décidée démocratiquement.   

 Rencontres-departementales-FDG-2014 0359

Roger Héré  (élu à Plouigneau, PCF-FDG, ancien responsable de l’UL CGT de Morlaix, non mandaté, siège à l’URSAF du Finistère). Je suis évidemment d’accord avec ce que dit Marie-Annick : on est sous la coupe d’une dictature financière. Non seulement le Medef est à la manœuvre mais il dirige le pays. En Bretagne, en 2012, il y a eu un milliard d’euros de cotisations sociales exonérées, tout cela au nom de l’emploi. Cela fait des décennies que ça dure. Bilan pour l’emploi : zéro. Cela profite à tout le monde, y compris aux entreprises qui ont des profits considérables. Par exemple, Gianoni Sermetta à Morlaix qui a pu alimenter le fonds d’investissement américain Carlyle qui a amorti ses 275 millions d’euros de part sociale au bout de 3 ans et est reparti. Il n’y a qu’à voir Jo Le Mer (PDG de Gianoni) pérorer sur « BPI France- La Révolution numérique » (visible sur internet : Daily Motion). 300 millions d’euros gagnés par le travail des salariés de Gianoni est parti dans un fonds de pension. Morlaix-Communauté a financé la préparation du foncier. Jo Le Mer promettait 200 emplois supplémentaires sur les 600 de l’époque (2006/2008), soit de porter l’effectif total à 800, justifiant de cette façon les aides communautaires. On est aujourd’hui à 460 CDI auquel il faut ajouter une cinquantaine de CDD et intérimaires. Les gains de productivité liés aux progrès techniques sont absorbés par les actionnaires. Aujourd’hui, le patron de Gianoni dit tranquillement qu’il n’a pas besoin de délocaliser en Chine ou en Inde : les progrès techniques lui permettent de recourir à moins de salariés et de les rendre « plus productifs et rentables ».  Pour la défense des services publics, nous avons entrepris dernièrement deux actions significatives : à Plougouven, nous avons fait pression pour la mairie refuse le plan de la direction de la Poste de suppression des guichets et de leur transformation en agence postale au frais de la collectivité. Nous avons fait signer une pétition, fait des interpellations dans la presse, participé au conseil municipal du 23 septembre dernier et la mairie de droite de Plougonven a changé de position et n’accepte plus le plan de la Poste. A Plouigneau, en 2013, la direction des Finances Publiques envisageait de supprimer la trésorerie. Nous avons fait signé une pétition, organisé une manifestation CGT/FO/FDG : Lebranchu est intervenue auprès de Bercy pour que le ministre n’ait pas à signé la fermeture de cette pétition. Ce n’était qu’un sursis. Cette année, la directrice des impôts veut à nouveau fermer la trésorerie, la regrouper avec celle de Lanmeur : avec les élus locaux, nous nous sommes à nouveau fortement mobilisé la semaine dernière avec le PCF, le Front de Gauche, la CGT, FO. Ismaël est intervenu publiquement pour le FDG. On peut amener les administrations à reculer en témoignant de cette combattivité et de cette capacité d’union sur le terrain pour défendre des services structurants sur le territoire.

 Rencontres-departementales-FDG-2014 0360

Un intervenant de la CGT :  Qu’est-ce qu’on fait ? Comment on fait ? Localement, nous sommes capables d’avoir des activités communes syndicats divers/ partis politiques sur un objet commun : défense des services publics. Il faut constituer un front anti-austérité où chacun aura sa place. Ce qui est possible localement devrait l’être nationalement. Le 12 avril dernier, nous avons pu nous retrouver à Paris pour une grande manif contre l’austérité. C’est à rééditer. A la CGT, on a une histoire qui fait qu’on se méfie de la sujétion vis-à-vis des organisations politiques. Il faut respecter le rythme des syndicats qui n’est pas celui des partis politiques. On ne peut considérer la CGT avec ces milliers de syndiqués au même niveau et à la même vitesse que d’autres syndicats et organisations politiques. A Marseille cependant, à Toulouse, il a été possible de bâtir des fronts syndicaux et politiques unitaires pour le 16 octobre et la défense de la Sécurité Sociale et cela a eu tout de suite plus d’allure et d’impact. Il y a de l’impatience sur la construction des mouvements : mais elle se bâtit parfois lentement.

 Rencontres-departementales-FDG-2014 0362

Nicole Labelle (FDG Morlaix) :  Comment on fait tous ensemble ? C’est la question qu’on doit se poser. La vitalité du front de gauche ne peut porter ses fruits politiquement et s’affirmer vraiment que dans le contexte d’un mouvement social, d’une riposte commune avec les syndicats. Comment on organise des initiatives publiques communes ? A Morlaix, c’est une adhérente CGT qui le dit, anciennement très impliquée dans le syndicat en région parisienne, on a des difficultés à impliquer la CGT sur des initiatives de riposte sociale commune. C’est dommageable. On est encore sur la crainte que la CGT serve de courroie de transmission au PCF. Pourtant on n’est plus dans le même contexte. Depuis quand on n’a pas fait reculer le capital en France ? 1995, sans doute. Je comprends que les gens soient découragés avec ça. En face, ils tapent à la caisse mais ils tapent aussi au moral. Il y a une pression idéologique très forte depuis les années 1980. Le moral n’y est pas. Les partis sont perçus comme tous pourris, les médias présentent les syndicats comme ne servant à rien, des vestiges du passé, des has been. Il faut paraît-il passer à autre chose…  Si on veut être efficaces, inverser la marche des choses, c’est tous ensemble, syndicats et partis politiques, qu’il faut travailler à un rassemblement.

 

Alain David (PCF-FDG Morlaix) : Il y a toujours de bonnes raisons de ne pas faire. L’ancienne dépendance syndicale par rapport aux partis politiques, y compris et surtout peut-être par rapport au mien, en est une. C’est l’histoire des Horace et des Curiace. En face, ils sont tellement contents quand nous sommes dispersés alors qu’eux sont ensemble pour défendre leurs intérêts de classe. Moi, je crois qu’il faut prendre exemple sur un mouvement comme celui de défense de la Poste en 2009-2010 : des milliers de signatures collectées dans les entreprises, dans les centres commerciaux avec des militants syndicaux, des militants politiques, des simples citoyens travaillant main dans la main. Mouvement pour dénoncer une nature du service public complètement dévoyée.

 

Noëlle Péoc’h  (FDG Centre-Finistère) : « Celui qui se bat peut perdre, celui qui ne se bat pas a déjà perdu » disait Brecht.

 

Julien Delbende (PG Brest) :  Ayons en tête que les victoires d’étapes sont des points d’appui.  

 

Jean-Marc Cléry (FSU) :  il est important de pouvoir constituer des majorités quand on n’est pas forcément majoritaires, comme au CESER où la FSU n’a qu’un siège, 2 sièges pour Sud. Pour la construction d’établissements publics, on peut par exemple compter sur des appuis inattendus, tels les représentants du patronat.

 

Une syndicaliste CGT Education Nationale :   Où sont les 60000 postes promis dans l’EN ? Sûrement pas en lycée professionnel. Nous luttons contre la mise en valeur exclusive de l’apprentissage, au détriment d’une formation initiale généraliste et diplômante, comme unique solution au chômage des jeunes. On dénigre l’enseignement professionnel public. Pourtant, le chômage des jeunes est une réalité, y compris dans des pays où l’apprentissage est développé et inversement, il peut y avoir peu de chômage des jeunes, y compris quand il y a peu d’apprentissage. Nos fonds de réserve en établissement fondent : comme les crédits sont globalisés, cela fait augmenter les frais d’internat, de cantine.

François Rippe (Ensemble-FDG Morlaix) : le Medef, le gouvernement, le PS, voire certaines organisations syndicales arrivent à dire qu’ils sont d’accord sur l’essentiel. De l’autre côté, on n’y arrive pas. Il y a un degré de mobilisation vers lequel nous devons tendre. 1 ou 2 manifs le 15 novembre en Finistère, c’est essentiel. Il faut regrouper les organisations. Au moins celles qui sont ici aujourd’hui. La responsabilité spécifique du Front de Gauche va vers tous les partenaires de la lutte sociale avec qui nous devons construire ensemble une issue à la situation politique et sociale actuelle.

En fin de réunion, on décide d’organiser une réunion entre syndicats, associations, partis politiques membres nationalement du collectif unitaire AAA pour organiser la mobilisation du samedi 15 novembre : cette réunion aura lieu à la MPT de Pont de Buis à 20h le lundi 3 novembre.  

 

 

Compte  rendu réalisé par Ismaël Dupont – le 2 novembre 2014

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2 novembre 2014 7 02 /11 /novembre /2014 09:54
Deuxièmes Rencontres Départementales du Front de gauche du Finistère – Pont de Buis 25 octobre 2014. 
Compte rendu des débats du matin sur le Front de Gauche, le rassemblement, nos perspectives politiques.  
 25 10 2014 PYB 2
Introduction de François Rippe (Ensemble ! FDG Morlaix)
Cette rencontre est ouverte aux adhérents et aux sympathisants du réseau Front de gauche. Cette journée s'organise selon 2 thématiques : le premier point débattu dans la matinée s'interrogera sur sa réalité et sur son utilité. Le deuxième point s'interrogera sur son implication dans les luttes sociales et syndicales par une invitation des associations et des syndicats dans l'après-midi.
Cette journée est le premier échange de bilan dans le Finistère depuis le collectif National élargi du 6 septembre 2014 ou était présents pour le Finistère Louis Aminot  -Ensemble – de Brest, Jean-luc Le Calvez  - parti communiste – et Constance Adigard - non encartée -  de Morlaix.
Cette journée avait été organisée dans l'optique de réfléchir aux perspectives du Front de Gauche.
Jean-luc Le Calvez – PCF – FDG Morlaix :
La journée s'est déroulée en deux temps avec la situation politique le matin et bilan du Fdg l'après-midi. Le matin,  Jean-Luc Mélenchon a insisté pour se fédérer autour de la 6ème République, Pierre Laurent a souligné qu'il fallait envoyer un signe fort envers les luttes et agir fortement tel que sur le travail du dimanche ou encore sur la réforme territoriale. Christian Piquet a développé son intervention sur le fait que la gauche existe bien, Clémentine Autain a insisté sur le fait que nous ne devions pas faire un cordon sanitaire autour du PS. Tous ont dit « le Front de Gauche est l’outil qu’il nous faut, on ne fera pas mieux ». L'après-midi nous avons présenté les collectifs 3 min chacun, avec un texte préalablement débattu à Morlaix. Nous avons présenté l'historique et la situation à Morlaix avec prise en compte des non-encartés, création d’une association aux statuts souples où chacun compte pour un et où les membres de partis travaillent en bonne entente entre eux et avec les non-encartés. Présentation de l'organisation et de  son autonomie financière, de la coprésidence et de sa trésorerie. Une activité militante en dehors des élections, de terrain, et pour résultat 15,5 % aux municipales à Morlaix.
L'ordre du jour était trop court pour être développé l'après-midi par rapport à la matinée qui a débordé. Personne n'a remis en cause l'outil Front de gauche parmi tous les intervenants. Sans refaire l'historique le but étant d'aller dans le sens de l'amélioration de l'outil. Nous avons distribué en fin de séance le compte rendu à la salle ( 1p + 4page à disposition de la salle). Il y a eu des échanges d'adresses à l'issue de l'AG.
Constance Adigard – non-encartée – FDG Morlaix :
C'était une assemblée de rentrée pour qu'il en ressorte des propositions. L'après-midi était consacrée au fonctionnement du Front de gauche. 3 min pour un nombre important pour représenter 40 collectifs. L'accent était mis sur le positionnement du FDG et à son élargissement à toutes forces qui ne se reconnaissent pas dans la politique du gouvernement. Le PG veut se distinguer du PS, trouver la « vraie gauche », Clémentine Autain veut conserver la grande ouverture du FDG et ne veut pas le considérer faire un cordon sanitaire autour du PS. Nous avons pu rendre compte que le FDG de Morlaix fonctionne bien, il y a un climat de confiance, pas de clans et un bon fonctionnement par rapport aux partis. Avec pour prise de décision 1 voix / 1 homme. Par la création du consensus le fonctionnement est durable avec un pouvoir de décision aux non-encartés. Réunion ouverte à tous : pas besoin d’être adhérents. Elle aimerait voir cela fonctionner au plan National : développer le Front de Gauche comme mouvement citoyen. Le niveau local doit remonter au niveau National pour une création politique démocratique. Elle fait référence à Pascale Fautrier auteure de «  les Rouges », qui était favorable à l'adhésion directe. « Il ne suffit pas d’invoquer le peuple, il faut l’inclure directement ». Il faut un changement des règles du jeu pour que les citoyens s’engagent. Les citoyens doivent se réapproprier la chose publique et pour des assises pour la Gauche et la 6ème République. C'est un impératif à l'initiative de JLM qui ne doit pas être privé mais qui découle du travail du FDG. Il faut intégrer les citoyens au FDG et cesser d'invoquer le peuple à tort et à travers. Cherchons à ouvrir le FDG pour faire valoir leurs idées. Sinon cela restera une coquille vide. Il faut des adhésions directes. Cherchons à inclure les électrons libres, à avoir une vraie assise citoyenne.
 25 10 2014 PYB 3
Louis Aminot – Ensemble ! - Brest :
Il est intervenu le matin à la demande de l'environnement proche de Pierre Laurent (car il appartenait au réseau guerre paix défense). JL Mélenchon et Pierre Laurent souhaitaient quitter la journée assez tôt mais ne pouvaient parler l'un après l'autre. Ils avaient 12 min chacun et il fut un peu étonné d'être entre les 2.
Il faut prendre  cette expérience historique inédite du FDG à sa juste valeur. Pour la première fois depuis la libération le PCF introduit la recherche de forces nouvelles et travaille avec des Trotskistes et des cultures différentes dont la culture socialiste. On a à travailler ensemble à une culture commune. Pas d’effacement des différences. Nouvelle pensée du corps social qui donne un travail de création d'une culture commune. C'est une mise en commun des uns par rapports aux autres et s'il n''y a pas d'accords entre certains PG et PCF, cela demande simplement de la patience. La nouveauté est que nous sommes ensemble. Sinon, l'issue sera dramatique. La crise : le système capitaliste n’est plus en capacité de fonder l’égalité, la fraternité. On cherche tout ce qui peut être pris aux pauvres. Depuis la crise de 1974 du pétrole, il y a eu crises sur crises. Il en ressort un besoin de justice sociale.
cf. Mélenchon/intervention de Eric Coquerel sur la pensée socialiste, je garde une culture communiste pas socialiste.
Héritier et continuateur des marxistes Lucien Sève, Pisarky, Roger Martelli, Zarka. La réflexion est supérieure à faire de la politique (communistes unitaires). Ce n'est pas une marotte l'étude du couple guerre et paix. La défense était à  3,1 % du PIB du budget. Aujourd'hui elle est à 2 %. Il y a un recul mais une militarisation. Les grands arsenaux capitalistes font la chasse aux pauvres. Toute l'histoire ouvrière est posée sur 3 pieds : la liberté ( démocratie et institutions ), la paix (construction), le pain( conditions de vie). Il ne faut pas baisser la garde face au nucléaire et par rapport aux guerres en Afrique. L'exode des pauvres vers les pays riches nourrit la peur et la haine de l'immigration. Ce domaine résume le mouvement révolutionnaire que nous pouvons être. Il faut faire de la cohérence cf le livre de Mélenchon.
 
Parole à la salle.
 25 10 2014 PYB 5
Jean Riou (PG Brest):
Bilan et perspectives du FDG depuis la campagne de 2005 pour le rejet du referendum. Ce fut l'occasion d'un rapprochement de plusieurs tendances (communistes, socialiste, écologiste, d’extrême-gauche, républicaine). En 2007 créations des collectifs antilibéraux pour la campagne présidentielle. Il n'y pas de projet commun. En 2008 création du Parti de Gauche et du Front de Gauche comme outil pour rassembler les forces de gauches antilibérales. Au même moment la création de la FASE. Quelle en est la traduction en Bretagne ? En 2010 rencontre de Pontivy du PS. Le PG peut s'implanter. le PC reconduit les alliances avec le PS. La FASE part à la reconquête du département. Et un grand nombre de PCF ne suivent pas l’alliance avec le PS proposée par les élus régionaux. Ce qui donne les rencontres de décembre 2009 et l'émergence d'une nouvelle force. Le Front de Gauche est considéré comme un outil pour regrouper les forces anti-libérales, anti-capitalistes. La désignation du candidat commun en 2012 rallie un grand nombre de mouvement de la gauche. Qui n'a pas été reconduit aux élections législatives. Les critiques ont été de rejeter les fautes les uns sur les autres. La campagne fut individuelle. Il y a eu une insuffisance de travail au niveau National. Les stratégies étaient à géométries variables aux municipales : cela a nui à notre lisibilité. Les portes paroles ont décrit la création d'Ensemble comme étant de faire contrepoids au mastodonte PCF/PG. Cf la GU. Plaçons notre volonté dans la création du Front de Gauche. Il faut chercher à devenir majoritaire dans le pays. Il faut clairement commencer. Retrouver le chemin de la cohésion : des avancées possibles en cas de cohésion, des reculs en cas de division. Il faut se battre pour devenir majoritaires dans le pays, c’est le but. Pour cela, se demander « qu’est-ce qu’on fait ? où on va ? »
 25 10 2014 PYB 4
Noëlle Péoc'h -non encartée- FDG centre Finistère:
Ce qui se passe sur le terrain depuis la création en 2012 ( depuis 2009 en réalité) est l'engagement pour l'Humain d'Abord. Le FDG Centre Finistère s'est constitué en association le 15 octobre 2012 pour conserver les gens, et d’abord ceux qui ont participé à la campagne des législatives, autour d'un travail commun dans le centre Finistère. Le collectif est passé de 15 à 44 aujourd'hui. Les gens viennent, ils s’y sentent bien. Il faut être sur le terrain tout le temps et pas seulement pendant les périodes électorales. cf. La fête de Botmeur. Création d'un petit journal «  le vent se lève ». Travail auprès des entreprises. L'orientation des partis politiques est axée sur les élections. Ici l'organisation se fait autour de l'éducation populaire. Il faut travailler le fond des questions. Cependant le Front National est sur le terrain des entreprises aussi. Il faut arriver à les combattre. Nous avons fait 4 réunions publiques pour faire avancer les choses aux élections européennes : c’est beaucoup et je ne sais pas si beaucoup de collectifs ont pu faire autant. Des petits films courts étaient diffusés avant les débats : TAFTA, agriculture. Cela donne envie de continuer. Il faut passer au-delà des conflits internes qui nous plombent et faire comprendre aux gens. Il y aura 14 associations présentes cet après-midi.
 
25 10 2014 PYB 1
Philippe –Ensemble !  - Quimper :
Nous avons fait 11% avec Mélenchon pour 14 % potentiel. Il y a eu rupture avec la politique du PS C'est une nouvelle manière de faire de la politique. Nous avons été capables de rompre avec les habitudes qu’on avait. L'Adhésion directe des non-encartés est un problème d'association qui ne résout pas les problèmes en soi. C'est l'AG qui résout les contradictions, pas un conseil d’administration. Les élections furent un bon moment de rassemblement. Le blocage actuel chez nous est lié à l'AG qui n'est pas convoquée. Les gens qui n'ont pas de partis, personne ne les guide. Ce qu'il faut faire c'est donner la parole au peuple et réinvestir la politique municipale. On tire une culture commune liée à toutes les batailles et à toutes les difficultés confrontées au groupe. Dire qu’on va donner la parole au peuple, c’est bien, la leur donner, c’est mieux.
 Rencontres-departementales-FDG-2014 0249
Alain David – PCF -  FDG Morlaix :
Il faut revenir sur le point de départ de la dynamique du FDG et des difficultés objectives aujourd'hui. Il y eu une excellente campagne des régionales (difficultés dues au fait que le PCF était sur 2 listes). La campagne fut dynamique et a donné de bons résultats. Ce fut la réconciliation des personnes avec la politique. La Dynamique est le bien commun de tous ceux qui ont participé et voté. Depuis le souffle c'est un peu dégonflé. Tout le monde participe à la victoire, le contraire donne la recherche de boucs émissaires. Il y a différentes stratégies ( car il y a différents problèmes et causes) et il y a différentes analyses. Les gens ne croient plus à la politique. Le fossé se creuse. Il fallait battre Sarkozy mais cela n'est pas suffisant pour que cela change. Nous ne sommes pas reconnus par la population pour être porteurs d'une alternative. «  Vous n'êtes pas capables, vous n'avez pas le poids suffisant ».Comment apparaître porteurs auprès des gens et d'imposer une autre alternative. Comment le faire s’il n'y a pas de changement dans les fondements du capitalisme qui est la cause du problème. On ne peut pas faire changer les choses si il n'y a pas échanges, si il n'y  pas de rassemblement des gens qui le subissent de plein fouet. Nous ne sommes pas la gauche de la gauche, notre positionnement c'est être la gauche de gauche.
 Rencontres-departementales-FDG-2014 0253
Michel Le Goff PCF- FDG Bannalec :
Il faut se faire entendre. Notre voix n'est pas reçue pour savoir si nous sommes capables ou non. Cf exemple des sénatoriales. Il faut donner la parole. Mais comment ? C'est un lieu commun de la politique menée qui ne nous convenait pas. Notre première réunion pour les municipales, il y avait 10/15 personnes pour le développement du noyau. Nous avons rencontré environ 100 personnes autour des préoccupations et des attentes de la population. Elle est dégoûtée des scandales politiques et financiers. Il faut faire bouger les choses. La politique actuelle est décidée d'en haut. On écoute la population mais encore faut-il pouvoir l'entendre et proposer. Ils nous ont parlé de 2 essaims de frelons asiatiques sur la commune  et de déchets des algues répandues dans les champs. Il faut savoir écouter les demandes. Il faut prendre des initiatives. Nous allons créer la «  fête d'en bas », comme initiative envers les citoyens.
 Rencontres-departementales-FDG-2014 0260
Ismaël Dupont – PCF – FDG Morlaix :
On m’a proposé de faire une présentation de mon expérience d’élu communautaire du FDG, mais avant, je voudrais m’insérer dans le débat. Premièrement, la situation est très grave. La politique du gouvernement, des années de déception et de trahison des promesses, liés à l’acception des règles du jeu de la mondialisation financière et du libéralisme, créent de la résignation, du désaveu vis à vis des politiques et a comme conséquence la montée de l’abstention et du Front National. Il y a un vide de contenu démocratique pour éviter l'émancipation sociale. Il y a un affaiblissement de la logique collective. Les médias utilisent le FN et le Bipartisme et, comme dans les années 30, toutes proportions gardées, ont fait comme choix, car beaucoup sont au service du capital « plutôt Hitler que le Front Populaire ». Comment faire grandir le Front de Gauche ? Comment s'adresser aux gens ? Il y a un manque de clarté lié à l'Europe. Il faut pouvoir en parler avec des propositions lisibles pour les gens, comme des nationalisations, des DSP et des PPP. Et s'attaquer au capitalisme. Taper sur les patrons voyous. Il faut ouvrir le chemin du discours pour une conscience de classe dans la population. Deuxièmement il doit y avoir de la cohérence à toutes les élections. Il faut pouvoir peser dans les institutions. Le rassemblement doit se faire à partir du Front de Gauche. Et il faut s'entendre entre partenaires du Front de Gauche avant d'aller voir les autres. Troisièmement il faut être présent sur le terrain. Et cela est indispensable pour progresser au temps des élections. Comme pour les luttes pour l'agro-alimentaire Il faut proposer des alternatives et une ouverture à la population non politisée. L'adhésion directe (à bas prix) est la voie de la reconstitution d’un mouvement plus populaire, un vecteur de repolitisation. Elle permettra de changer la donne et de donner leur mot à dire aux sympathisants et militants non encartés du FDG.
8 mois d'expérience d'élu Front de Gauche à la Communauté d'Agglo : On est passé de deux élus du FDG dans le précédent mandat (dont un était entre le groupe Idées- citoyen Verts- tout en étant adhérent de l’association FDG) à un seul. La communauté d'agglo est gérée avec une majorité PS mais en co-gestion avec la droite.Le président de la communauté a changé. Jean-Luc Fichet, qui avait anticipé la perte de son poste de Sénateurs. 65 élus communautaires pour représenter 66000 habitant. 
La droite qui a 25 élus sur 65, a 2 vice-présidents. Les 7 autres sont socialistes ou apparentés.
4 bulletins blancs ou nuls ont manqué à Jean-Luc Fichet : il y avait le mien.
Comme élu du FDG, j'essaie :
- de prendre toute liberté d'intervenir dans les débats sans excès de prudence ni de timidité, avec la légitimité que me donne les 15,5 % de voix récoltés par notre mouvement dans la plus grande ville de l'agglo.
- d'introduire du débat politique, sur l'intérêt général, les principes et les orientations globales, et ne pas rester simplement à une approche purement gestionnaire.
- de faire un travail de proposition en commission en bossant certains dossiers correspondant à notre programme : je suis à la commission finances (stratégique, on a toutes les délibs du conseil) et la commission Environnement/ développement durable.
- de relayer comme je le peux les attentes et les besoins du personnel inter-communal, des syndicats, des citoyens.
- de faire des comptes rendus de séances et de commissions envoyés aux militants et sympathisants, rendus publics sur les blogs.
- de discuter (parfois mais pas tout le temps) l'ordre du jour avec les militants. De travailler mes interventions avec eux.
Dès la première séance le 28 avril j'ai insisté sur l'amélioration du fonctionnement démocratique :
- Un conseil communautaire qui ne soit pas qu'une chambre d'enregistrement. Tout ne doit pas être décidé en bureau exécutif et en bureau des maires.
- Des conseils plus nombreux avec des ordres du jour moins pléthoriques.
- L'ouverture des commissions aux conseillers municipaux intéressés, même d'opposition.
- Le fait d'enregistrer et/ ou de filmer les séances. De diffuser les compte rendus sur le site internet. De mieux accueillir le public.
Le 26 mai, je tente de soumettre au débat et au vote une motion pour mettre Morlaix Communauté hors zone Grand Marché Transatlantique. Refus de présentation de Jean-Luc Fichet. Il repousse la motion au conseil suivant en juin. Reprend les 2/3 de ma motion et de mes phrases en atténuant sa   portée : suspension et non pas abandon des négociations, satisfecit délivré à Hollande et son gouvernement. Je maintiens ma motion. La motion du président, co-écrite avec l'élue EELV, est acceptée (35 pour, 18 abstentions, dont la mienne, 4 contre), la mienne repoussée avec 3 voix pour, dont celle de l'élue EELV. Plusieurs citoyens du collectif anti-TAFTA, dont le FDG était partie prenante, étaient présents.
Début octobre, même cinéma pour une motion contre la Centrale à Gaz de Landivisiau, dont on m'a refusé la présentation.  Comme au mois de mai, j'ai pris la parole à la hussarde et j'ai visé directement le pdt du Conseil Communautaire, Jean-Luc Fichet, dans un réquisitoire. Et une communication dans la presse.
Limite de ce mode d'intervention : certains élus et conseillers sont d'accord avec moi sur le fond, mais ils ne le diront pas publiquement. Jeu d'interdépendance d'intérêts. Je sens le souffre. Le Président cherche à constituer un cordon sanitaire autour de moi. Il prend le soin d'obliger des éléments non sûrs ou acquis de sa majorité. Avantage : on apparaît comme quasi seule opposition au Conseil. La presse relaie bien nos interventions. Limite : pouvoir influer sur les choses en interne, dans les commissions notamment. Nécessité de lier des contacts bilatéraux avec d'autres élus, de rompre l'isolement.
 Rencontres-departementales-FDG-2014 0265


Jeanne Henry – PCF - FDG Cap Sizun :... PCF de plus en plus Front de Gauche...Je voudrai dire que j'ai peur quand un parti se méfie de la création d'Association FDG ainsi que de l'adhésion directe à celles-çi. OUI,  j'ai peur aussi quand un parti privilégie des postes d'élus... L'assos FDG/Cap-Sizun Plozévet compte 15 adhérents cotisants :  -pcf-pg- altern- sans appatenance. Sur notre territoire exercent encore 182 agriculteurs.  Avec certains petits producteurs, nous nous cotoyons dans des initiatives portées par les uns où les autres. Notre souci commun,  solliciter les citoyens, débattre. Au moment des municipales nous avons participé à des rencontrent citoyennes ouvertes à tous : "RENDEZ-VOUS CAP" auxquels des élus où candidats étaient invités et certains ont participé. Le dernier rendez-vous a intéressé 70 personnes. Les sujets abordés : la nourriture partagée, l'agriculture, l'eau, les jeunes,salle de spectacle etc. De même, dernièrement à qlqs uns nous sommes intervenus auprès de la maison de la presse d'Audierne qui mettait en évidence "sur la caisse" le livre de Zemmour."qui a fini par retrouver le lot des différents livres proposés. J'avais proposé de le remplacer par celui de Mélenchon !!!.

 Rencontres-departementales-FDG-2014 0295
François Rippe – Ensemble ! - FDG Morlaix :
Il y a des difficultés objectives dans la construction du Front de Gauche notamment l'atonie du mouvement social. Le rouleau compresseur du libéralisme fait son office. Les résistances sont difficiles voire impossibles.
Nous n'avons pas en France l'équivalent du mouvement des indignés espagnols. Il y a encore une scission artificielle du pôle syndical et du pôle politique : il faut avoir une réflexion sur ces pôles-là. Par exemple, dans la foulée du mouvement du 12 avril, se prépare une mobilisation le 15 novembre par le collectif unitaire auti-austérité qu'il est important de réussir, mais par rapport aux attaques du gouvernement contre la fonction publique une mobilisation syndicale est prévue... le 18 novembre. Alors qu'il n'y a pas un mouvement social fort, la dispersion des luttes est un obstacle aux objectifs pour une remobilisation sociale d'ampleur. A Ensemble il y a une proposition de Front social et politique, pour être capable de répondre à ce défis majeur. cf. les débats de l'après-midi pour la coordination du Finistère. Il faut rompre avec le faible mouvement de mobilisation et élargir le mouvement. Là où nous vivons, là où nous travaillons, c’est là que la résistance va se construire. Que cela s'intensifie par l'interpellation du politique. Il faut prendre des initiatives là où on peut. Le Front de Gauche doit être en soutien aux luttes. Si nous pouvions redémarrer un mouvement social, il y aurait beaucoup moins de divisions artificielles et il y aurait beaucoup moins d'affrontements à l'intérieur du Front de gauche. Cf. nous attendons de voir comment le PCF se positionne par rapport au PS et dans l'ensemble du front de gauche à l’issue de ses Rencontres Nationales du 8 novembre, notamment par rapport aux prochaines échéances électorales. En parallèle, le lancement du Mvt pour la 6ème République par le seul PG nous interroge également. Est-il conçu comme complémentaire, parallèle ou antinomique à la construction du FDG ? Ce combat pour la 6ème République est aussi la carte d'identité du FDG, dans son programme initial, pourquoi y a t-il création d'un mouvement indépendant du FDG ? Il faut débattre entre nous pour que les choses puissent avancer.  
 Rencontres-departementales-FDG-2014 0273
Roger Heré – élu à Plouigneau – PCF- FDG Morlaix :
Il faut faire attention de ne pas vouloir faire des syndicats une courroie de transmission. La question de leur indépendance est importante. La question essentielle que nous devons nous poser, c’est :  comment faire vivre et avancer le Front de Gauche ? Pour certains dans mon organisation politique, le FDG se ferait au détriment du parti. Je ne crois pas à ça. Nous ne devons pas être dans un ou/ou mais dans un et/et. Pour la question des adhésions directes il n'y a pas d'interdiction d'organisations propres : on ne peut qu'avancer si on le fait vivre. On appelle de nos vœux un grand mouvement social. L’adhésion directe ne doit pas être vue comme une opposition mais un enrichissement. Il faut des associations Front de gauche dynamiques, mais des partis aussi dynamiques. Le problème aujourd’hui est que nous sommes plus que jamais sous le rouleau compresseur du libéralisme : cela explique l'atonie du mouvement social, cela fait que l'on se demande comment faire au quotidien. Au conseil municipal de Plouigneau, on cherche à travailler collectif, on invite les copains à un questionnement des problématiques locales pour avancer au conseil. Il ne s’agit pas de tout préparer dans son coin. Se réunir, discuter : c’est sur les problématiques de terrain qu’on pourra avancer. Sur le secteur morlaisien. L'incendie du  centre des finances publiques s'est fait par des lobbys agricoles. Ils agissent en productivistes subventionnés par l'Europe. C’est le cas aussi d’un agro-alimentaire d’export. Qui tire les bénéfices de tout ça ? Par rapport aux  problèmes de la grande distribution, quelle production agricole aujourd'hui dans le Finistère et en Bretagne. La FNSEA est très proche de libéralisme version UMP, le PS reste dans le statut quo et ne déroge pas à la règle. Cf. Jacob de la SICA reçu par Stéphane le Foll. Il y a des sommes considérables pour Tilly Sabco avec le poulet exporté à perte. Même si c'est difficile il faut trouver une position originale. «  on veut des aides de l'état et pas payer d'impôts ». Quelle doit donc être la fiscalité ? Le Front de Gauche a un rôle à jouer là dedans. Comment on pose la problématique au niveau local ? Le patronat reçoit de gros cadeaux d'exonérations. Ce qui est en moins dans le pot commun. Depuis le CNR il y a eu abandon de l'amortisseur social. Valls parlait de l'entreprise qui crée les richesses , Non, ce sont les travailleurs qui créent les richesses. Personne ne donne de pistes, peut-être est-ce par ce bout là que l'on peut créer.
 25 10 2014 PYB 7
Jean-Pierre Demaimay - PCF - FDG Douarnenez:
Il se retrouve pleinement dans les propos de Roger. Il a eu en 2012 une frilosité par rapport à la constitution d’un collectif Front de gauche à Douarnenez à l’issue des législatives. La situation municipale est difficile. Il y a eu un collectif citoyen pour les municipales, mais il y a à boire et à manger : il s’est constitué sur des bases localistes et n’a pas d’homogénéité sur le plan de la proposition politique globale. Même si certains adhérents partagent les valeurs du FDG : cf réunion Tafta etc. Chez d’autres, il y a un refus de liaison entre les préoccupations immédiates et l'analyse générale nécessaire. A Douarnenez il y a un collectif citoyen ambigu. Les gens s'orientent sur le localisme et s'interrogent sur les problèmes après, alors que les enjeux sont à mettre devant la scène, comme l'ont fait Roger et François. Pour le PCF la question ne devrait pas être par rapport au PS mais par rapport au citoyen, y compris aux citoyens qui votent encore PS : il y a une dérouillée citoyenne aux élections par rapport à la frilosité dans le chantage dans lequel on les enferme. Poser la question du rapport au PS est réducteur par rapport au débat avec la société. L’adhésion directe, je ne l’idéalise pas, je ne la rejette pas.
 
Michèle Abramovicz – Non-encartée – FDG Morlaix :
Il ne faut pas avoir de frilosité par rapport aux non-encartés : la base de rassemblement, c'est l'Humain d'Abord. A partir de là, on rassemble.
 Rencontres-departementales-FDG-2014 0279
Guy Le Dem– Ensemble ! - Brest :
Il n'y a pas de collectif Front de Gauche sur Brest !  Le PCF a choisi une autre alliance. La majorité des alliances que nous avons sont avec le Parti de Gauche, les non encartés. Nous ne sommes pas dans la clarté du Front de Gauche. Il faut être riche en dynamique pour réussir une association Front de Gauche ; le frein c'est actuellement le PCF. Pour faire vivre les choses il faut être plus de 4 personnes, représentant les partis. Une organisation pyramidale ne suffit pas : une organisation collective et citoyenne à faire vivre, il faut de la compréhension pour que le FDG émerge. Il n'est pas inquiet mais il y a eu une proposition de réunion le 26 juin. Le PCF et le PG sont venus mais aujourd'hui il n'y a pas de progrès.  Les réunions des formations politiques sont indispensables. Il faut une construction sur l'action pour faire avancer l'association. Et par rapport aux syndicats il n'y a pas d'échos. Il est dommage que l'absence du PCF grève notre projet. Il y aura une réunion le 5 novembre pour une future association FDG qui est dans notre intérêt politique. Le 15 novembre, il faudra être dans la bataille.
 
Gaston Balliot– Fdg pays bigouden :
Nous avons créé notre association en avril 2013. ce fut difficile mais plus facile que l'expérience de 2004 des collectifs antilibéraux avec des encartés et non-encartés. Nous avions déjà pris l’habitude de travailler ensemble. Malgré certaines frilosités, nous avons 60 adhésions, c'est pas mal. les 2/3 sont non-encartés. Où seraient ces gens-là s’ils n'avaient pas de lieu d'expression et de milititantisme?  Il y a des difficultés de fonctionnement par rapport au conseil d'administration qui se réunit une fois par mois. Beaucoup ne viennent pas facilement aux réunions. Il faut initier les gens qui n'ont pas l'habitude. Certains ne voient pas de perspectives. Il pense à faire des comités locaux du FDG. Ils ont regroupé les gens autour des municipales. Il y a des problèmes de statut etc. mais la situation n'est pas figée. Il y a nécessité alors faisons-le. Y a t il des rigidités ? Il y a des espoirs mais aussi des déceptions. Les échanges entre les associations du Finistère sont bien plus importants que la coordination départementale ; cf. les sénatoriales. Si la coordination dérange on la met de côté. Il faut en parler.
 
Christine Panaget– Ensemble ! Brest :
Il y a une absence de collectif FDG à Brest, je rejoins ce que Guy Le Dem a dit par rapport aux blocages. Le FDG est fait pour les électeurs, pas pour le PG, le PCF... A Brest c'est encore plus noir. Nous sommes partis sur un collectif dont la liste a été atrophiée par une partie des communistes qui est allée avec le PS. Cela concerne 50% des situations en France. Nous avons des difficultés à faire émerger un FDG à Brest. Il y a des élus FDG à Brest sur une liste dissidente qui a fait 8% aux municipales. Nous avons élaboré un programme autour de 3 pôles : Démocratie ( problème de la métropole, conseils de quartier), Environnement ( terres agricoles) et Services publics. Comment travailler ensemble avec les élus PCF, des élus proches du FDG, comment travailler sur des revendications acceptées autour de l'Humain d'Abord ? Dans un collectif ouvert sans trop de contraintes de mise en place. 
 
Noëlle Péoc'h – non encartée - centre Finistère :
Le Front de Gauche fonctionne de façon différente dans le département. Il est remarquable à Morlaix. Nous avons des satisfactions dans le centre Finistère. Il faut donner le pouvoir au peuple et nous demander comment nous pouvons passer du local au départemental. Il n'y a pas de visibilité de participation à la coordination depuis 2009, à sa création. Cf. les sénatoriales. La représentation des partis et des collectifs locaux donne un ensemble territorial pas toujours clair. En juillet pour les sénatoriales il y avait une présentation de liste avec un accord à l'unanimité. Il faut que les grands électeurs puissent avoir une expression par rapport à un contenu même si nous ne sommes pas élus. En septembre ceci était devenu impossible car il y avait un problème de droit de veto des partis. Il était impossible de créer une liste Front de gauche avec cette étiquette. Il est désolant de voir cela. Nous avons tout de même fait 3,75 %. S’il y avait eu soutien du PCF et du PG il y aurait eu un dépassement des 5%. Il faut rendre visible les objectifs du front de gauche par rapport à la question posée : doit-on continuer à fonctionner comme cela ou peut-on être autonomes ? Le consensus est-ce l'unanimité ? Ou la majorité ? Comment donner de l'espoir ? Sinon on ne drainera pas les foules et nous n’y arriverons jamais. Le problème est que l'on commence à en avoir marre. Il faut dépasser les pratiques politiciennes : cela décourage.
 Rencontres-departementales-FDG-2014 0291
Jean Rozec– Ensemble ! FDG Morlaix :
Il y a une clarté nécessaire à avoir au FDG pour le relancer. Hollande tiens un discours à gauche et fait une politique de droite. Le FDG n'est pas dans une problématique de clarté pour les électeurs. Il faut être clair !  Comment nous faire comprend si on fait des alliances différentes ? Comment faire pour comprendre les divergences sur différentes listes ? Et en même temps certains pensent qu’il faut se rapprocher des écolos, des socialistes frondeurs etc. Le mouvement ne doit pas être de nous vers eux mais de eux vers nous.
 Rencontres-departementales-FDG-2014 0294
Yannick Hervé – Ensemble ! FDG Landerneau :
Il y a en ce moment une grande défiance vis-à-vis de la politique, une confiance dans l’associatif.  Une atonie du mouvement social :il faut faire un zoom sur la confiance envers l'associatif. C'est un terreau qui existe montrant qu’on peut faire ensemble. L'appel avait été lancé avant l'été « pour Un avenir solidaire ». Il avait été soutenu par des organisations syndicales de progrès. Comment on fait une stratégie de rupture face aux politiques libérales et rassembler plus large ? Il faut favoriser les convergences face aux trop grandes présences des idées d'extrême droite. Les questions de savoir si les élus doivent rejoindre la majorité par rapport à la présence du FDG ont mis en évidence de nettes divergences par rapport à la direction du FDG au printemps en ce qui concerne les sénatoriales. C'est une configuration à éviter . Même s'il y a des divergences, personne ne doit penser tirer la couverture à soi, sinon c'est perdu d'avance. Il faut aussi refuser le syndrome de la pureté. Travailler avec les élus PS, PCF , BNC, FDG… Garder des ponts possibles. Jouer la carte du faire ensemble.
 Rencontres-departementales-FDG-2014 0297
Françoise Pencalet - non encartée- FDG Douarnenez
La question des non encartés est de savoir s'ils viennent ou pas. Quelle définition du citoyen donner ? Il ne nous appartient pas de le faire. Il faut intégrer le citoyen en tant que citoyen. Entre le local et le national il doit y avoir compatibilité des 2. Il ne doit pas y avoir de domination de l'un sur l'autre.
 
Jean-Pierre Demaimay PCF-FDG Douarnenez:
Cela ne suffit pas que la nature ait horreur du vide en ce qui concerne  la création des collectifs d'initiative citoyenne par rapport au FDG. Il faut avoir une culture du dialogue ouverte. Les postures ne sont pas définitives comme à Brest. Pour se rapprocher il faut être deux. Il est impossible de faire venir les gens si nous ne sommes pas ouverts. Nous devons développer une culture commune. Il n'y aura pas de rapprochement s’il y a domination des uns sur les autres.
 Rencontres-departementales-FDG-2014 0301
Alain David – PCF – FDG Morlaix :
Actuellement, nous ne sommes pas perçus comme étant capables de mener une politique alternative à la politique menée actuellement.  Ce n’est pas simplement parce que nous n’avons pas le soutien des médias. On apparaît trop en opposition, pas assez dans la proposition concrète. Il ne faut pas simplement être en soutien aux luttes. Etre proposants au niveau national, mais aussi au niveau local.  Si on pense qu’on a vocation à devenir majoritaire et à gouverner, on ne peut pas se contenter d’être dans les formules tant au niveau national qu'au niveau local.  Il a suivi la campagne des municipales sur Tébéo. A part 2 ou 3 exceptions près nous n'étions pas en mesure de présenter des propositions concrètes. Comment le clivage pouvait se faire ? Il est resté sur sa faim. Il faut être actif pour être proposant. En deuxième lieu, la coordination fonctionne pas bien, c’est pas reconnu par tout le monde, mais il y a du travail. Mieux vaut parler, se parler que de faire la politique de la chaise vide. Les collectifs doivent être représentés mais doivent être des collectifs. Il faut se rencontrer sans tabous. Le problème est là. Il est nécessaire qu'il n'y ait pas de cristallisation autour des cantonales. Il est confortable mais pas efficace de se retourner.
 
Yann  – PCF- FDG  Fouesnant – responsable régional anticorps :
Il n' y a pas de représentants de la fédération PCF aujourd'hui. C'est un problème. Il y a eu abandon de la formation populaire. Et il y a urgence. On comprend le fonctionnement du FN, on voit la menace que représente le fait qu’ils aient des cadres intermédiaires désormais cf enquête pour médiapart. Ils sont structurés. Il y a les mêmes visages devant l'entreprise et il y a les mêmes délégués que le FN. Ils s’implantent dans le milieu ouvrier, syndical. Pour les électeurs nous sommes inaudibles. 2 raisons à cela. Nous ne sommes plus dans les médias. Et Le PCF et le PS avait un réseau de radio qu'ils ont abandonné. Il y a encore des directives du CSA pour les temps de parole mais ce sont aujourd'hui de grands groupes financiers qui dirigent les médias. Les électeurs sont aussi des auditeurs. Localement, on fait trop souvent alliance avec le PS. Même si ça peut être vrai que les socialistes locaux ne sont pas les mêmes que ceux qui dirigent au niveau national, pour l’électeur moyen qui n’a pas la même formation politique que nous, cela nous assimile, c’est incompréhensible.
 
Louis Aminot – Ensemble ! Brest:
Il y a deux problématiques avec Brest et Quimper. Ce sont deux préfectures : administrative et maritime. Et c'est un problème pour le FDG. Aujourd'hui JL Mélenchon n'est plus opposé
mais n'a pas appuyé les adhésions directes. A Brest tout le monde se réclame du Front de Gauche en division : PCF, PG, BNC. La propriété du FDG, c’est celle des citoyens. Si les concitoyens se rassemblent sans PCF ni PG alors sommes nous encore dans un Front de gauche? A l'assemblée du 6 septembre nous étions 250 favorable au FDG. Mais les hostiles ne viennent pas et les PG qui sont venus habitaient Paris.  Le FDG appartient à ceux qui veulent le faire vivre. Et s'il ne veulent pas, que faire ?
 Rencontres-departementales-FDG-2014 0312
Annie Morel – non encartée – FDG Morlaix :
Elle est résistante aux partis. La stratégie électoraliste ne fait pas parti de ses valeurs pour son investissement. Si ces valeurs sont plus claires alors il n'y a pas à se méfier. Cela échappe à l'organisation pyramidale. Les valeurs doivent être supérieurs à la stratégie électoraliste. On perd du temps dans l'organisation entre les partis. Ce qui nous rassemble est plus large. Il est nécessaire de dépasser le carcan car parfois elle a envie de partir.
 Rencontres-departementales-FDG-2014 0316
Patrick Le Nan – PG – FDG Morlaix :
Ecologie, Avenir, Horizon sont les mots qui nous manquent. Pourquoi le peuple vote-t-il FN ? Il faut résoudre le problème très vite. Il y va aussi l'avenir de la planète. Il faut ouvrir l'horizon très vite. Il manque aussi le mot corruption. Les 10% qui sont pris représentent peut-être 30 % de corrompus. Comment organiser aujourd'hui le mouvement pour la 6ème République ? Pourquoi ne pas traiter de ce problème-là. Il faut enlever les pourris, aller de l'avant. Il n'y a plus de sens dans la 5ème République. Nous avons une seule planète comme bien commun. Il faut cesser de regarder ailleurs.
 Rencontres-departementales-FDG-2014 0328
Julien Delbende - PG Brest :
Nous avons des convergences même si nous avons des divergences par certains côtés. Comme le nucléaire avec le PCF. Nous devons nous rassembler sur un consensus. Il y a des textes à écrire car il n'y a pas beaucoup de texte au FDG. A faire voter par tous. 1 parti seul ne peut pas se revendiquer du FDG. Surtout qu'il y a une participation des citoyens au FDG. Il y a eu une forte contradiction pour les sénatoriales. Il y a un problème d'exclusion. Sur quoi doit porter le consensus. Nous avons comme base commune le marxisme. Mais l'abstention est le premier parti de France. Nous ne sommes pas à même de rassembler les gens autour de thématiques des règles politiques. Il faut rassembler autour de la 6ème République. Le FDG Finistère est une machine ou tous les modes de fonctionnement ne sont pas toujours actés et définis. Par rapport à des règles communes.
La coordination doit proposer des outils mutuels sur le département permettant la construction du FDG dans chaque collectif. Actuellement deux collectifs locaux disposent d'un journal (Morlaix et centre Finistère) ;  il faudrait envisager la création d'un journal FDG29 tiré à un plus grand nombre d'exemplaire pour un moindre coût à l'unité et permettant aux petits collectifs d'avoir du matériel pour sensibiliser et populariser le FDG.  A ce journal départemental chaque collectif pourrait s'il le souhaite ajouter un supplément concernant les enjeux locaux de leur collectif. De même il serait souhaitable d'avoir un site internet commun à tout le département plutôt qu'une multitude de sites ayant chacun une audience réduite. Comme pour le journal, le site pourrait proposer des pages dédiées aux collectifs locaux.

L'ordre du jour doit être établi deux semaines avant la date de la coordination de manière a ce que le débat puisse avoir lieu dans les collectifs locaux et les comité locaux des partis politique ainsi que dans les instances départementale de celle-ci. Bien évidemment des points liés à l'actualité immédiate peuvent être rajoutés au dernier moment.
L'ensemble des délégués des collectifs locaux doivent avoir un mandat explicite de leur collectif local désignant le nom du représentant ainsi que les position du collectif sur les sujets à l'ordre du jour, et ceci devrait être communiqué au plus tard la veille de la coordination.

Savoir préparer les débats c'est savoir les enrichir, rendre le temps de concertation plus efficace et légitimer les décisions prises.
Ceci nécessite une organisation collective. Plutôt que de déléguer des fonctions particulières à tel ou tel militant, les tâches devraient être réparties en commission regroupant plusieurs militants des partis politiques et des collectifs. Il est nécessaire de pouvoir avoir plusieurs commissions :
·         communication interne chargée de diffuser l'information aux militants et collectifs locaux,
·         communication externe chargée d'être porte-parole pour les médias et alimenter un site internet, un journal, ...
·         coordination politique chargé d'élaborer l'ordre du jour avec les collectifs locaux et les partis politiques et de proposer celui-ci deux semaines avant la réunion, qu'il puisse être débattu et validé par chacun.
·         d'autre commissions thématiques peuvent être proposées comme agriculture, mer, territoire, luttes sociales et écologiques, ...
Ce mode de fonctionnement permet de respecter la disparité des partis et laisse une place aux citoyens non membres des partis politiques. 
Rencontres-departementales-FDG-2014 0324 
Ismaël Dupont – PCF- Morlaix :
La coordination départementale balance entre deux facettes : représentation des partis d’un côté, insuffisante sans doute en proportion (je ne serais pas contre le fait qu’il y ait 4 ou 5 représentants de chaque parti pour équilibrer le rapport aux collectifs, qui ont tout de même moins d’adhérent que dans chaque parti, même si ce sont aussi les citoyens non encartés qui font le militantisme FDG au quotidien), représentation des collectifs citoyens du Front de Gauche, dont certains sont devenus des associations. C’est l’héritage des régionales de 2010, des législatives de 2012. La coordination et le FDG ont été faits par les collectifs et ont servi de point d’appui pour leur développement. C’est une expérience originale, d’un certain point de vue avancée par rapport au national : out ne fonctionne pas bien mais cela a au moins le mérite d’exister pour permettre le partage des informations, des expériences et des analyses. Normalement, c’est vrai, le Front de Gauche marche au consensus entre partis qui le composent, mais à défaut de consensus, d’engagement dans le FDG d’une des principales composantes, la direction départementale du FDG, il faut bien tout de même continuer à agir, ne pas décevoir les espoirs de 2012, incarner les idéaux et l’ambition du FDG sur le département. Je ne suis pas pour une reprise en main de la coordination par les partis ou un fonctionnement trop rigide : par contre, il y a des progrès à faire sur l’efficacité, la légitimité démocratique.
Aux sénatoriales, nous n’avons guère été aidés ni par les directions du PG et du PCF, et pourtant nous avons eu raison sur le principe d’offrir un choix aux grands électeurs qui partageaient les idées et analyses du FDG, car toutes les forces politiques étaient présentes et seuls nous pouvions batailler en cohérence contre la baisse des dotations, la réforme territoriale anti-démocratique, l’austérité et le libéralisme. Les 84 voix qui se sont portés sur nous montrent que notre démarche a été comprise, que notre candidature était utile. Nous sommes juste derrière EELV : nous aurions été devant et aurions talonné Troadec s’il y avait eu plus de préparation partagée et d’unité dans cette affaire.
Par rapport aux débats précédents, on se trouve, pour paraphraser Charles Peggy, partagés entre deux visions de notre rôle et de notre action au FDG. L’une comme mystique, l’autre comme politique.   L'une mystique politique avec un idéal de pureté, l’idée de refus de la concession pour en sortir plus fort le moment venu, l'autre pour la construction continue et progressive d'un rapport de force ( élections entre autres, mais pas seulement). Au premier tour, nous devons convaincre sur notre projet politique global, notre vision de la société, avancer nos idées en toute indépendance, faire le travail de terrain ; au deuxième, il est envisageable d’accepter le rassemblement à gauche à certaines conditions. Sinon, on laisse le champ libre à la droite et on n’est pas compris par un électorat de gauche qui n’est pas très politisé et ne partage pas toutes nos préventions par rapport au PS. Nous devons aussi avoir des élus - éléments de crédibilisation, de progression pour nos idées-  à condition de garder notre indépendance en tant qu'élus et de ne pas tomber dans les compromissions. Et en même temps nous devons travailler ensemble, sur la base du FDG, ce qui n’exclut pas des rassemblements avec d’autres forces hostiles au libéralisme, à chaque élection. Il faut que les partis ne soient pas à géométrie variable : aujourd’hui dans le PCF, pour caricaturer un peu, il n’y a pas d’unité : une ligne sociale-démocrate ou « résignée » qui croit que la gauche ne peut se structurer qu’autour du PS comme pivot et qu’il faut faire pencher plus à gauche, et une ligne FDG de transformation sociale qui veut construire une alternative claire au libéralisme, changer la structure de la société. Il y a deux courants : les réformistes face à ceux pour l'autonomie. Les actes engagent. Il faut une culture du dialogue sinon cela nous amènera à une situation irréversible. A Brest il doit y avoir un dialogue possible par rapport à des questions qui rassemblent. Pourquoi les élus PC, le PG, les candidats de la liste FDG aux Sénatoriales, certains élus BNC qui partagent globalement les orientations du FDG ne se retrouveraient dans un même collectif FDG. Aucune situation est irreversible : il faut éviter de rester sur des mésententes du passé, les procès d’intention, voir l’avenir. La métropolisation est une possibilité de se retrouver par rapport à la carte de l'organisation politique. Les cantonales sont en mars prochain. Il faut à mon avis des listes du FDG partout, notamment contre la réforme territoriale. Au deuxième tour, le PS risque de perdre le département, les voix des électeurs du FDG seront précieuses, même si nous n’en sommes pas maîtres : pourquoi ne pas conditionner « un appel à voter » à un ou des désistements de candidats PS pour nos candidats FDG les mieux placés ? Actuellement, le pilotage multiple et les stratégies diverses font qu’on a du mal à trouver la maturité pour une politique commune, la construction d’un réel rapport de force. Nous avons pourtant la capacité de réunir les citoyens sur notre programme à condition d’être unis, offensifs sur le terrain. A la coordination nationale du FDG il était nécessaire de mettre en avant les citoyens. Mais il y a une insuffisante représentation.  Il faut se sentir concerné par la discussion et la décision commune : le FDG doit fonctionner avec ses 3 composantes et les citoyens pour être à l’offensive dans le département.
 
François Rippe (Ensemble ! FDG Morlaix) :
C’est parce que nous n’avons pas de stratégie commune que nous ne sommes pas assez lisibles. Le fait que nous n’ayons pas été capables d’organiser ensemble les Estivales du FDG après les municipales et les européennes est inquiétant. En même temps, à l’université d’été d’Ensemble !, à la Rencontre Nationale du FDG à Montreuil le 6 septembre : toutes les composantes s'engagent et disent que le meilleur outil
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2 novembre 2014 7 02 /11 /novembre /2014 08:51

RENCONTRES DU FRONT DE GAUCHE 29

Pont de Buis

SAMEDI 25 OCTOBRE

 1er débat de l'après-midi

 

CARREFOUR DES RESISTANCES ET DES LUTTES

La culture, la paix, la souveraineté des peuples et des citoyens : première table-ronde - débat.

Rencontres-departementales-FDG-2014 0336 

René Férec (agriculteur, producteur de lait, animateur du collectif pour la souveraineté alimentaire)

Le collectif pour la souveraineté alimentaire cherche à défendre le principe de souveraineté alimentaire contre le libre-échange et le business international pour l'émergence des pays en voie de développement. Ce collectif a été créé en 2012. Il se donne aussi pour objet de plaider cette cause auprès des responsables politiques. A ce titre, il a rencontré plusieurs candidats aux législatives, dont Noëlle Péoc'h à Lopéret. En ce qui concerne l'Europe, par le biais de la PAC, on peut mettre en avant la souveraineté alimentaire. Le problème c'est que les principes fondamentaux de la PAC n'ont pas été modifiés. Nous défendons une agriculture paysanne, que l'on retrouve encore majoritairement en Europe même si elle recule devant l'agro-industrie, ou l'agriculture industrielle en Europe de l'est. Cela provoque l'éviction de millions de paysans à l'échelle mondiale tous les ans. Aujourd'hui, il y a 400 accords de libre-échange. TAFTA est la copie conforme du CETA accepté par l'UE (avec le Canada). Il y a aussi le traité transpacifique. Si on met ces 3 traités bout à bout, cela représente 50 % du commerce mondial. Cela va s'imposer à l'ensemble de la planète. La Chine est absente de ces traités là : c'est pour faire contrepoids, contenir son influence sur la scène internationale. TAFTA, cela représente un processus d'accaparement des biens, de l'accès à la terre. Si on commence à chercher des compromis, on n'aura que des miettes pour faire passer le reste. Les barrières tarifaires représentent en moyenne 3 %. Mais pour certains produits agricoles comme la viande bovine c'est beaucoup, plus élevé. Pour certaines parties de la viande bovine, cela peut atteindre 60 %. Si on les supprime, ces taxes douanières, on va liquider tout un pan de l'élevage paysan en France. Ce qui peut nous préoccuper aussi c'est que les normes sanitaires sont plus restrictives en Europe qu'elles ne le sont aux USA. Les bêtes gavés d'hormones, le porc à la ractopamine, on va y avoir droit. Les différences culturelles entre la France et les USA font qu'on aura du mal à trouver un accord. Ici le principe de précaution, c'est tant qu'on a pas prouvé qu'un produit n'est pas nocif, on ne le met pas sur le marché. Aux USA, c'est l'inverse, tant qu'on a pas produit que le produit est nocif, on le met sur le marché. C'est la même chose pour les appels d'offre. 

 Rencontres-departementales-FDG-2014 0339

Jean-Pierre Jeudy (groupe Association France Palestine Solidarité Carhaix) : l'AFPS se donne pour but de développer dans l'opinion publique les explications sur les conflits du moyen-orient et l'injustice fondamentale faite au peuple palestinien : le droit d'avoir son État qui lui dénié. Les grandes puissances, qui se font volontiers champions du droit international et de l'ingérence en Ukraine, au Mali ou ailleurs, ferment les yeux sur les violations du droit international en Palestine. La violence au Moyen-Orient repose d'abord sur ce sentiment d'injustice. Cet été, pendant l'agression israélienne à Gaza, e gouvernement français a eu pour priorité d'interdire en France les manifestations contre ce coup de force et ces crimes de guerre. Nous cherchons à inverser cette opinion, à faire pression auprès des élus, du gouvernement dans toutes nos actions. Nous soutenons l'appel au boycott des produits venant des colonies illégales. Y compris des produits israéliens. Il faut savoir que la France est le seul pays de l'UE à criminaliser l'appel au boycott (circulaire Alliot-Marie maintenue en l'état par Mme Taubira). Il faut imposer à Israël des sanctions économiques tant que le gouvernement israélien n'applique pas le droit international. Quand on est sur place, on se rend compte de ce que veut dire le régime d'occupation. On ne peut plus être indifférent. C'est pourquoi notre boulot consiste aussi à y conduire des élus. Nous avons d'ailleurs réussi à faire que Carhaix soit jumelé avec une ville palestinienne. Dans la région d'Hébron, nous avons été témoin de l'apartheid quotidien auquel sont soumis les palestiniens : la route est pour les colons israéliens, ils ne peuvent pour se déplacer d'un lieu à l'autre de la ville qu'emprunter un trottoir sous la surveillance de l'armée et des colons en arme.

 Rencontres-departementales-FDG-2014 0340

Christian Collimard (représentant le Mouvement de la Paix) : La question de la paix, de la construction de la paix comme outil premier pour régler les dimensions conflictuelles, est décisive et trop souvent reléguée en appendice de nos réunions progressistes. La paix pour placer l'humain comme priorité et moyen de développement. Aujourd'hui, on assiste plutôt à l'apologie de la militarisation jusqu'à la guerre. C'est une logique d'accaparement des richesses, de subordination à l'OTAN, de lobbys industriels qui tiennent le haut du pavé. Il y a une banalisation des logiques de confrontation militaire pour régler les questions internationales. Allons-nous nous installer dans un état de guerre perpétuelle ? Les forces de transformation seront-elles à la hauteur de cet enjeu ? La paix est trop souvent considérée comme un sujet annexe. Notre conviction, c'est que la paix est primordiale socialement. La paix, le pain, la liberté sont justement des revendications associées dans le mouvement ouvrier et  progressiste depuis le 19 e siècle.

 Rencontres-departementales-FDG-2014 0342

Henri Guillou (représentant Attac 29) : Attac a 15 ans d'existence. Le mouvement est né d'une plate-forme du Monde diplomatique en 1998, signée par les syndicats FSU, Solidaires, La Confédération Paysanne, des économistes. Ce manifeste visait à dénoncer et sortir de la domination des marchés financiers sur les politiques publiques, responsable de l'aggravation des inégalités partout dans le monde, du recul de la démocratie au profit d'une oligarchie financière. Dès le début, Attac se revendique comme un mouvement d'éducation populaire tourné vers l'action. Aujourd'hui, la tyrannie de l'austérité liée au poids de la dette publique révèle le choix depuis plus de 30 ans de baisser les impôts pour les riches et les entreprises. Le « collectif pour un audit de la dette publique » dont nous sommes partie prenante a mis au jour dans un document de mai 2014 qu'une bonne part de la dette publique française est illégitime. Cette dette représente 68 milliards d'euros d'intérêt à verser en 2014. Pour comparaison, le budget de l'éducation nationale est de 65 milliards d'euros. Les déficits budgétaires de l’État représentent chaque année 95 milliards. Le 7 novembre à l'Assemblée Nationale aura lieu une réunion d'information du collectif pour un audit de la dette publique et des économistes attérés à l'intention des parlementaires de gauche sur les données recueillies sur l'origine et les responsabilités de la dette. En 2014, nous observons une aggravation de la crise démocratique, y compris dans ses aspects institutionnels. Le Medef est aux commandes de l’État. Le pouvoir politique est soumis aux pouvoirs financiers. Quelle sortie de crise ? Quelle refondation de la démocratie ? Il faut s'emparer des innovations démocratiques portées par les mouvements sociaux, des nouveaux mouvements comme Podémos en Espagne (capable de réunir 7000 militants en congrès à Madrid les 18 et 19 novembre), les Indignés, Occupy Wall Street. Nous voulons des réprésentants élus sous le contrôle des électeurs. Travailler des mécanismes de démocratie directe : démocratie délibérative, tirage au sort... Actuellement, Attac développe 4 types d'Attac :

1/ la lutte contre le libéralisme, les multinationales et le monde de la finance :

CETA, l'accord économique et commercial global conclu le 26 septembre entre l'UE et le Canada qui devrait être validé par le Conseil Européen fin novembre, préfigure le TAFTA, traité qui devrait aboutir fin 2015. S'ajoutent à ces 2 traités de libre échange les négociations sur le TISA. Cet accord sur le commerce des services est en cours de négociation à Genève et concerne les 50 plus grandes économies mondiales. Dans le Finistère, il existe 4 collectifs Stop Tafta, Tisa, Ceta : Brest, Morlaix, Quimper, Concarneau, dont la constitution a été largement à notre initiative.

2/ la lutte contre les multinationales prédatrices, les « requins de la finance » : Société Générale, BNP, Crédit Agricole.

3/ la lutte pour l'avenir de la planète et contre le déréglement climatique

4/ un travail de réflexion et de proposition pour le devenir économique, social, écologique de nos territoires dans le contexte de l'effondrement de l'agroalimentaire (Doux, Tilly, Gad...?), de suppression annoncée des quotas laitiers, de réduction des volumes de pêche pour la pêche bretonne. Attac Morlaix a par exemple été initiateur du Forum pour une Economie Responsable à Morlaix. Actuellement, nous travaillons sur un « Alternativa », festival des alternatives concrètes, en Bretagne. A Bordeaux, « l'Alternativa » a réuni 15000 personnes, dans le pays basque 12000 personnes.

 Rencontres-departementales-FDG-2014 0343

Emile Turlan (représentant le collectif « Landivisiau doit dire non à la centrale »).      

La Centrale à cycle combiné Gaz de Landi s'inscrit dans le service public de l'électricité, relève d'une décision de l'Etat. Le plan pluri-annuel d'investissement de l'Etat définissant les infrastructures d'ensemble à prévoir jusqu'en 2020 ne prévoyait pas cependant cette Centrale à Gaz à la pointe bretonne mais seulement une centrale de 200 MGW dans l'ère de Saint Brieuc. C'était pas lié tellement au manque de production d'électricité en Bretagne mais à un diagnostic de RTE sur des difficultés d'acheminement de l'électricité dans la zone Saint Brieuc-Saint Malo. L'idée invoquée de la menace d'un « black out » ou d'un « break down » probable lié à un pic de consommation en Bretagne est une affabulation ne s'appuyant sur aucun précédent, sur aucun argument sérieux. D'ailleurs, les pics de consommation en Bretagne, c'est quelques dizaines d'heures ou centaines d'heures par avant, et là on a une centrale profilée pour produire de l'électricité toute ou la moitié de l'année. La France est un très gros exportateur d'électricité: elle exporte plus de 12-13% de son électricité. Si elle en produit davantage, ce sera pour l'exporter. On essaye de culpabiliser les bretons en disant qu'ils ne produisent pas assez d'électricité. Mais en réalité on ne leur demandait pas de produire du charbon au XIXe et début XXe, ni aux parisiens de produire du poisson. Les régions sont interdépendantes et complémentaires: ça ne date pas d'hier. Il n'y a pas de besoin d'un gros outil de production en Bretagne. En plus, la circulation de l'électricité qui sortirait de cette centrale est aberrante: elle serait acheminée dans le Morbihan avant de revenir dans les Côtes d'Armor: pour approvisionner la Centrale, on construirait sur 110 km un gazoduc à 1 millions d'euros le km, soit 120 millions d'euros d'investissements. Ce projet de centrale repose sur des mensonges d'Etat. Sciemment, l'Etat sarkozyste via les ministres de tutelle Borloo et Besson a favorisé le PDG de Direct Energie, un financier au passé louche et un ami du Fouquet's, qui cherche à faire des profits juteux grâce à la libéralisation du secteur de l'énergie imposée par l'Europe qui permet aux distributeurs, purs groupes financiers, de gagner de l'argent sur l'électricité produite par EDF grâce aux investissements du contribuable et vendue plus chère. Depuis le départ, la démocratie, le débat public ont été refusé. On a écarté les habitants des sujets qui les concernent. En tant qu'élus, on doit intervenir dans les Conseils Municipaux pour exiger le débat, la consultation des habitants. On a écarté le développement plus important de l'éolien, de l'hydrolien, qui sont les atouts de la Bretagne. L'énergie fossile, c'est fini: on continue à l'exploiter alors qu'elle provoque avec le méthane des perturbations climatiques aux conséquences incalculables et que la France va accueillir la conférence mondiale sur le Climat en 2015. Le gaz carbonique et le méthane: deux principaux gaz à effet de serre. La demande auprès de la Commission Nationale du Débat Public a pourtant été refusée.Cette centrale a été attribuée à Direct Energie pour des raisons louches, car Direct Energie n'a pas d'expertise technique, n'a jamais produit de Centrale fonctionnant en France. 3 candidats s'étaient présenté à l'appel d'offre de l'Etat: EDF sur Brennilis, les Allemands de Siemens sur Guipavas, Direct Energie sur Landivisiau. Eric Besson a accordé cette centrale à la seule compagnie qui n'a jamais construit une centrale dans le pays. Dans l'Oise, le projet de Verberie, géré par Direct Energie, a été annulé par le tribunal suite à la mobilisation citoyenne, en Alsace, le projet de Hambach a connu le même sort, annulé par le tribunal administratif de Strasbourg. La juridiction administrative nous donne raison: Direct Energie n'est pas crédible financièrement, techniquement. Stephane Courbit, actionnaire principal de Direct Energie et de LOV Group, gravitant dans les milieux de l'extrême-droite, proche de Sarkozy, faisait partie des invités du Fouquets. Il a aussi fait partie de ceux qui ont extorqué des fonds à Liliane Bettencourt.

Ce chantier ne créera pas beaucoup d'emplois sur la région: ces grosses boîtes font appel à des sous-traitants, dont beaucoup ne craignent pas de faire appel à des travailleurs détachés. Fonctionnant, la Centrale emploierait une trentaine de salariés tout au plus. Direct Energie donnerait soi-disant 4 millions d'euros par an aux collectivités territoriales (les 19 communes de la Communauté de Commune). Mais la contribution financière ce divise en une part fixe, bénéficiant à la commune de résidence, et en une part variable, sur la valeur ajoutée de l'entreprise, bénéficiant à toute la communauté d'agglo, et qui est versée à condition qu'il y ait valeur ajoutée, ce qui n'est pas certain. Pour exemple, la centrale de Toul a rapporté combien de millions, produit combien de KWH: zéro! La ressource fiscale, c'est aussi un véritable leurre. Et quand bien même ça serait effectif, il faut voir les conditions: 42 millions d'€ d'argent public par an, prélevés sur la contribution des usagers, sur leur facture d'électricité! Dans le cas de Verberie dans l'Oise, d'Hambach en Moselle: il n'y avait pas d'engagement de l'Etat a versé une prime à l'opérateur, car il n'y avait pas d'appel d'offre de l'État. Il en est tout autrement pour Landivisiau. Au nom de quoi ce passage d'argent public à un opérateur financier privé? Le déficit électrique, c'est de la flûte. La seule chose qui compte pour Direct Energie, avoir la prime! Des propositions alternatives ont été faites alors qu'on essaie de faire passer les opposants à la centrale pour des  « anti-tout ». Ils sont, nous sommes pour une vraie mutation, mais pas celle-ci.

Rencontres-departementales-FDG-2014 0345

Yves Jardin (intervenant comme adhérent Ar Falz Skol Vreizh et militant du Front de Gauche). Nous avions invité le président d'Ar Falz Skol Vreizh, Paolig Combot, mais il était indisponible (salon du livre de Carhaix). Du coup, même si je suis simplement adhérent et plus militant depuis quelques années, je vais présenter brièvement la problématique de la défense de la culture bretonne comme adhérent à Ar Falz et militant du Front de Gauche (Douarnenez). Pour nous, il n'existe pas de langue supérieure ou inférieure. En dignité, toutes les langues sont égales. Il n'y a pas de langue de l'universel, du progrès, de la rationalité, des Lumières, et des langues de la réaction, des ploucs. Ce qui est important, c'est ce que transporte chaque langue. Les résistants de Basse-Bretagne pendant la guerre s'exprimaient en Breton, les régimes fascistes de tout poil ont souvent à l'inverse opprimé l'expression des cultures minoritaires. Il y a aujourd'hui 4000 langues parlées dans le monde. Cette diversité linguistique est très menacée. Aucun pays n'est homogène sur le plan linguistique. Le Breton, pour le mouvement Ar Falz (la faucille), à base communiste ou communisante au départ, c'était d'abord la langue des travailleurs de Basse Bretagne. Ar Falz Skol Vreizh est créé en 1933 par Yann Sohier, un ami à Marcel Cachin, qui voulait développer le breton à l'école publique contre une tradition bien installée qui le considérait comme un reste de tradition obscurantiste à détruire. Auparavant, il y a plusieurs exemples dans la gauche de courants et de personnalités qui ont pris la défense des langues régionales et minoritaires, Jaurès en premier lieu avec l'occitan. Marcel Cachin, le directeur de l'Humanité avant et après le congrès de Tours, avec le breton. Président du cercle des « bretons de Paris », initiateur de la revue War Sao. Il y a un beau film « Breizh Névé » (1934) qui montre Marcel Cachin prendre la défense du breton, langue du peuple, à Pont Labbé, lors d'une fête du Parti Communiste avec des pêcheurs, des paysans, des travailleurs. Aujourd'hui, le breton est clairement en recul. A la fin de la seconde guerre mondiale, il y avait 1 million de personnes qui le parlait quotidiennement : aujourd'hui, il n'y en a plus que 30 000 environ, et ceux qui peuvent le parler sont au nombre de 150 000. Cela s'explique, mais pas seulement, par la politique de la langue unique menée par les gouvernements français successifs. Cela n'est d'ailleurs pas particulièrement spécifique à la France et à son jacobinisme (le club des jacobins était d'ailleurs le club breton, et il faut se méfier d'associer trop facilement les courants les plus avancées et démocratiques de la révolution à la répression des cultures locales). Dans tous les grands états européens, les impérialismes du 19e siècle répriment les langues minoritaires : Russie tsariste, Prusse, Angleterre. Pourtant, la diversité culturelle et linguistique est une richesse sur le plan collectif et individuel. La défense des langues minoritaires s'imposent comme c'est le patrimoine commun de l'humanité et des biens irremplaçables portant aussi des manières d'être au monde, des racines historiques. Il y a deux revendications que nous demandons au Front de Gauche, et particulièrement à l'intérieur du Front Thématique des Cultures et des Langues :

- une loi cadre garantissant un statut pour les langues et les cultures de France.

- la ratification de la charte européenne des langues régionales et minoritaires amendée avec la reconnaissance des langues de l'immigration.

Le Parti Communiste a défendu de manière constante une amélioration de la reconnaissance et de la promotion des langues et cultures régionales. Il à l'origine de la loi Deixone, qui allait moins loin à l'époque que son projet de loi, et dans les années 80, Guy Hermier et Michel Vaxes ont fait beaucoup pour la défense des langues régionales. Le PCF veut la ratification des langues régionales  aujourd'hui. Il faut aussi que le breton et les langues régionales trouvent toute leur place dans le secteur public d'éducation. En même temps, nous refusons tout chauvinisme, tout ethnisme, tout rempli identitaire. Nous refusons aussi l'utilisation du globish – cette langue anglaise mondialisée et appauvrie avec laquelle on voudrait enseigner pour être dans le coup dans certaines universités françaises. Nous sommes convaincus qu'il n'y aura pas de régionalisation réussie, de démocratie directe, sans prise en compte du fait culturel. Cela nous amène à regretter et à constater qu'en Europe il n'y a pas actuellement de politique publique de la culture.

 Rencontres-departementales-FDG-2014 0346

Roland Penanros (Université Européenne de la Paix). D'habitude, c'est nous qui invitons les mouvements politiques à venir discuter de questions de défense. Nous sommes agréablement surpris que ce soit aujourd'hui l'inverse et qu'un mouvement politique nous invite à venir nous exprimer et débattre. Nous n'avons pas hésité à venir. Un principe auquel nous tenons, qui déroges aux habitudes de pensée de la realpolitik : si tu veux la paix, prépares la paix. Notre Université de la Paix est basée à Brest. Louis Aminot en est un des initiateurs. On est parti du constat que l'essentiel de la population brestoise vit des activités militaires. Dans les années 80, grosse crise de l'arsenal, suite aussi à la chute de l'URSS. Comment on peut avoir peur de la paix ? Il faut reconvertir les activités militaires, trouver des filières de reconversion industrielle. Préparer la conversion à une économie de paix. Tout cela demande de l'anticipation, des études, du travail, des débats. Par exemple, pourquoi aller déconstruire des bateaux ailleurs qu'à Brest ? Pourquoi nos technologies servant à l'armement, à la métallurgie, ne pourraient pas être remobilisées pour des énergies marines renouvelables ?  Il fallait installer le débat au cœur de la cité. Il y a une présence militaire terrifiante à une portée de fusil de Brest : l’équivalent de 1000 ou de 3000 Hiroshima. Le nucléaire militaire et le nucléaire civil sont deux choses étroitement liées. Nous voulons une éducation à la paix. Ainsi, nous avons été à l’initiative de l’ouverture au public comme lieu de mémoire de l’abri Sadi Carnot à Brest où 400 brestois ont trouvé la mort pendant les bombardements, et peut-être autant d’allemands. Samedi prochain, nous organisons dans nos locaux une séance de cinéma pour commémorer la répression des mutineries de 1917 avec le film « Pour l’exemple ».

 

Le débat :

Stephane Poupon (FDG Bannalec) : Dans le cadre du pacte d’avenir, il est prévu de doper la présence des méthaniseurs en Bretagne en en construisant 300 à coups d’aide publique. Cela va être un encouragement à une agriculture ultra-intensive car, outre des boues, des déchets d’abattoir, qui produisent peu de méthane, il faudra beaucoup de maïs pour faire tourner ces méthanisateurs, qui deviendront bientôt une source de revenu essentielle pour les agriculteurs. La méthanisation pousse à la monoculture et à l’agrandissement des exploitations : cela menace l’agriculture de qualité à taille humaine.

Olivier Cuzon (Solidaires) : Il faut se poser la question du « tout fossile ». Par rapport au débat sur la centrale à gaz, je me dis en même temps si on veut progressivement réduire la part du nucléaire, ce qui est souhaitable, il faudra des sources d’énergie alternatives : les allemands font tourner beaucoup de centrale à charbon, de centrales à gaz. Pourra-t-on l’éviter, ne recourir qu’à des énergies propres ?

Emile Turlan (Landivisiau doit dire non à la Centrale) : Le constat c’est que la production d’électricité est l’objet d’une organisation industrielle à base publique qui n’est pas sous le contrôle des citoyens. Il faut un contrôle démocratique des citoyens sur ces questions de l’énergie. C’est ce qui peut nous réunir comme réquisit minimal. Le nucléaire, cela ne fait pas consensus. Cela n’est pas un obstacle au rassemblement de la lutte. Avec la revendication du débat public et du référendum sur les questions énergétiques, nous étions dans le juste au Front de Gauche en 2012. La meilleure des énergies, c’est encore à mon sens celle qu’on ne consomme pas parce qu’on ne la gaspille pas. Cela implique une rénovation thermique des bâtiments. Cela télescope largement la question de l’austérité. Le réchauffement climatique, ce n’est pas le produit du hasard. Cette centrale à gaz, c’est 1 million de tonnes de CO2 déversés par an. Il y a un débat d’une grande complexité technique sur l’énergie mais il faut remettre les citoyens dans la course. Aujourd’hui, à l’inverse, on est dans le secret et une volonté d’éloigner les citoyens. La transition écologique est une question primordiale pour l’avenir de l’humanité et on cherche à en déposséder les citoyens.

 Alain David (PCF/FDG Morlaix) : Je suis d’accord que l’on donne la priorité à la réduction de la consommation d’énergie. Encore faut-il qu’on donne aux gens les moyens de consommer moins. Il y a sur la planète un certain nombre de pays pour qui la problématique, c’est de consommer de l’énergie tout court. Il y a une problématique globale de répartition, de transport de l’énergie. On dit qu’il faut décarboner la production d’énergie, qu’il faut supprimer ou réduire la part du nucléaire pour des questions de dangerosité, et de pollution durable. Mais il faut se poser la question aussi du : comment on fait ? On commence à être bon sur ce qui ne va pas, sur ce qu’il faudrait faire, mais souvent on est moins prolixe sur le : comment on fait ? Or, c’est à cette question qu’il faut travailler à répondre si on veut être entendu et gagner en crédibilité.

Louis Aminot (Ensemble ! Brest) : Appréhender la question de la guerre et de la paix, c’est lutter contre le capitalisme lui-même. Aujourd’hui, nous devons regarder autour de nous, être attentif au nouvel ordre mondial qui se crée autour de nous, avec un appareil militaro-industriel moteur du capitalisme et des armées vectrices de sa diffusion.  

Yves Cam : Je suis d’accord avec l’idée que nous sommes souvent plus dans la description de ce qui ne va pas que dans la proposition : il y a une difficulté à trouver l’angle par où il faut aborder les problèmes. Construire la démocratie dans la société, c’est un problème, la construire parmi nous, c’est aussi un problème. Les questions de la finance, du commerce, de l’échange, sont importantes mais la question essentielle, c’est celle de la production. Il faut que la population s’approprie les appareils productifs. Quand nous avançons des solutions, nous savons mieux dire ce que devrait faire l’Etat que ce que devrait devenir l’économie privée. On voit bien que ces questions mériteraient chacune un traitement approfondi pendant un après-midi avec les acteurs : consacré par exemple à des échanges sur l’agriculture, la pêche, l’industrie.

 

Henri Guillou (Attac 29) : On voit bien que les méthaniseurs vont avoir des conséquences pour les éleveurs laitiers du Finistère. Les grands industriels laitiers veulent la baisse des cours. Il y a différentes thématiques (agriculture/ énergie) avec une grande résonnance sur l’avenir de la Bretagne qui mériteraient une formation spécifique. Si on veut que les choses bougent, il faut que ça vienne de la société civile mais il est important de faire des propositions.          

Compte rendu réalisé par Ismaël Dupont - le 28 oct. 2014

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 13:45

Seul le Front de gauche, viscéralement attaché à la commune, s’est opposé au texte. «Nous ne sommes pas d’accord avec cette idée qu’il faut s’attaquer à l’émiettement communal, c’est la mort de la République et de la spécificité de la Révolution française», a dit Marc Dolez.  

Réforme territoriale: les députés veulent faciliter la fusion de communes
AFP 31 octobre 2014 à 13:20
 La mairie de Saint-Eloy, dans le Finistère, l'une des 27.000 communes de moins de 1.000 habitants, le 27 janvier 2014 (Photo Fred Tanneau. AFP)

 

 Les députés ont adopté vendredi une proposition de loi pour faciliter la fusion de communes, qui jusqu’à présent s’est avérée être un échec puisqu’on dénombre toujours près de 27.000 communes de moins de 1.000 habitants, dont 3.500 de moins de 100.

Alors que depuis 1950 le nombre de communes a été réduit de 87% en Suède, de 75% en Belgique et de 41% en Allemagne, il n’a diminué que de 5% en France où l’on compte plus de 36.500 communes contre environ 8.000 en Espagne et en Italie.

 

La loi Marcellin de 1971 permettait la fusion administrative simple de communes ou une fusion-association, mais après quelques centaines de fusions les premières années, elle sont devenues ensuite ponctuelles et 22 communes ont même «défusionné» depuis 2000.

 

 Face à cet échec, le législateur a créé un nouveau statut de «commune nouvelle» en 2010, censé être plus incitatif. Mais il n’y a eu pour l’instant que 13 communes nouvelles à partir de 35 communes existantes.

 

 Voulue par le président de l’Association des maires de France, l’UMP Jacques Pélissard, qui a rappelé que «64 communes n’ont pas eu de candidats aux dernières municipales», cette proposition de loi, reprise par le groupe socialiste, vise à faciliter la constitution de ces communes nouvelles.

 

 «Elle améliore les dispositions organisant les premières années de la commune nouvelle (place des élus municipaux, maintien d’une identité communale en matière d’urbanisme et d’architecture) et propose un pacte financier garantissant pendant trois ans le niveau des dotations budgétaires des communes qui se lanceraient en 2015 dans la création d’une commune nouvelle de moins de 10.000 habitants», a expliqué la rapporteure Christine Pirès Beaune (PS), ceci alors que le gouvernement prévoit en même temps une forte baisse de la dotation budgétaire des collectivités territoriales.

 

«C’est un pas dans la bonne direction mais cela se heurtera à beaucoup de conservatisme et d’esprit de clocher», a prévenu l’écologiste Paul Molac. «Les Français aiment leur village, leur mairie, leur église et leur cimetière. La résistance des élus locaux sera très forte», a renchéri le radical de gauche normand Alain Tourret, favorable au regroupement.

 

 Seul le Front de gauche, viscéralement attaché à la commune, s’est opposé au texte. «Nous ne sommes pas d’accord avec cette idée qu’il faut s’attaquer à l’émiettement communal, c’est la mort de la République et de la spécificité de la Révolution française», a dit Marc Dolez.

 

 Le texte sera maintenant discuté «le plus vite possible» au Sénat, a indiqué la ministre de la Décentralisation Marylise Lebranchu.

AFP
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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 11:37

conseil communautaire 28 avril 2

 

Dans un souci d'information des citoyens, de partage des éléments des débats sur l'avenir de la communauté d'agglo et les choix d'investissement, je souhaite faire des compte rendus réguliers des réunions auxquelles je participe, des informations importantes que j'y ai glanées et des interventions que j'y ai faites. 

Ces compte rendus resteront bien sûr en partie subjectifs et engagés, mais ils auront le mérite d'exister: car actuellement l'information n'est souvent donnée aux citoyens qu'en dernier ressort, et quand tout est bouclé. 

Ismaël Dupont. 

 

1- Réunion de la Commission Finances Administration Générale de Morlaix-Communauté le 30 octobre.

 

Serge Le Pinvidic, vice-président, présente la projection sur les perspectives financières du mandat (2014-2020) réalisée par les services : un document intitulé « Les Capacités financières du mandat 2014-2020 ».

 

On y apprend que les recettes de Morlaix-Communauté vont baisser par rapport à ce qu'elles étaient en 2014 alors qu'elles avaient augmenté depuis 2012 et qu'actuellement les capacités d'auto-financement et d'emprunt sont très bonnes.

 

Pourquoi ? Malgré une anticipation de la hausse du produit des contributions directes, une baisse très importante de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement versée par l’État). Elle avait déjà baissé 4 années sur 6 lors du précédent mandat, mais de manière plus marginale.

Dans le cadre de l'étranglement des collectivités locales décidée dans le cadre de l'austérité et des réductions d'impôts et de cotisations patronales pour les entreprises par Hollande et Valls, voilà ce qui arrivera :

 

La réduction de la DGF en 2014 est de 306 000€ (à compenser par des économies, des baisses d'investissement...). Elle atteindra plus d'un million d'euros en 2015, 1,850 000 en 2016, 2,6 millions en 2017.

 

Manque à gagner total jusqu'en 2017 (on s'arrête là car on sait pas de quoi sera suivi le plan d'hyper-austérité Hollande après les présidentielles de 2017... ) : 5,7 millions environ retirés à Morlaix Communauté par l’État en 4 ans.

 

Sur le plan national, la « contribution des collectivités au redressement des finances publiques » pour parler dans la novlangue transpeuse du gouvernement PS et de Morlaix-Communauté (l'austérité n'a jamais permis de réduire la dette mais il s'agit plus sûrement de la réduction du périmètre de l'action publique pour réduire le coût du travail, augmenter les marges de profit des entreprises et de leur actionnaire, privatiser et réduire le nombre de fonctionnaires) va représenter 1, 5 milliards d'euros d'euros en 2014, 3,7 milliards en 2015, 2016, 2017 : soit un total de 12,6 milliards d'euros de manque à gagner pour les collectivités d'ici 2017 pour ne prendre que les réductions de DGF.

 

A partir de 2015, Morlaix-Communauté va donc devoir choisir entre Charybde et Scylla, la peste et le choléra :

- augmenter les impôts locaux alors que les revenus des familles et des salariés n'augmentent pas, qu'ils sont touchés par la crise et que ces impôts locaux, moins juste que les impôts nationaux souvent, sont déjà relativement élevés 

- réaliser des économies drastiques… (est-ce que cela va être sur le dos du personnel, en renonçant à investir pour prendre en compte des besoins sociaux quotidiens en terme de transport en commun, de gestion des déchets? Il y a certainement des économies d'études et de dépenses de prestige inutiles ou sur-dimensionnés à faire, mais beaucoup de ces projets qui flattent l'ego des élus bâtisseurs sont déjà en route) ?

 

Des augmentations des taux d'imposition  pourraient donner ceci, selon les projections des services:

- augmentation de 5 % du taux de la taxe d'habitation : 482 000€ de recette en plus/ de 10 %: 964 000 € de recette en plus en l'année

- créer un taux d'imposition communautaire sur le foncier bâti (aujourd'hui inexistant) de 1 %: augmentation de 730 000€ an de recette.

- augmentation de 4 % de la cotisation foncière des entreprises ( taux porté de 24,52 % à 25,52%) : 145 790 € gagné...

 

Une autre recette supplémentaire qu'anticipe la majorité communautaire. Si Morlaix-Co prend la compétence assainissement, les redevances perçues par la communauté seraient augmentées. La DGF pourrait augmenter de 500 000 € (seulement si l'ensemble des communautés d'agglo ne s'engagent pas dans cette mutualisation, car l'enveloppe incitative est fixe). C'est clairement un chantage à la famine pour que les collectivités acceptent la gestion en compétence communautaire de l'assainissement. Avec quelles conséquences pour les régies publiques  existantes? Ce que j'ai dit, une compétence communautaire assainissement pourquoi pas ? Mais à condition d'avoir la garantie d'une gestion publique directe et que cela ne va pas engraisser à nouveau les multinationales de l'eau.

 

Les besoins d'investissement déjà connus suite à des décisions déjà prises ou en voie d'être prises pour ce mandat 2014-2020 ont été recensés, commission par commission :

 

Principales dépenses d'investissement prévues par Morlaix Communauté sur le mandat

 

IUT : 2 M€

Très haut débit : 3,6 M€

Aides au agriculteur, halle multi-fonction de Langolvas : 480 000€

Budget immobilier : 3, 8 M€

Parcs d'activité : 3,9 M€

 

Investissements espace des sciences : 11 M€

Projet Sew : 1 M€

Morlaix Communauté est également sollicité par Morlaix pour la rénovation du musée des Jacobins, la mise en réseau des musées.

 

Habitat : 5,6 M€ (plan local de l'habitat)

 

Ports : 2 M€ (écluses)

 

PEM (Pôle d'Echanfe Multimodal à la Gare de Morlaix) : 13 M€

Remise au norme des déchetteries : au minimum 4 M€ avec les investissements récurrents il faudra compter 8 M€ sans doute.

 

Non budgété pour l'instant car dépendant d'arbitrages, comme le financement des travaux au musée le centre de stockage des déchets non dangereux de Kérolzec (coût total probable de 20 M€, mais servirait à d'autres collectivités : recettes à anticiper), la participation à la mise en œuvre du PAPI (programme de prévention des inondations), participation à l'installation de méthaniseurs...

 

Au total, 60 M€ de dépenses d'investissement sont déjà prévues, car décidées ou récurrentes.

 

A noter que le port du Diben (non budgété comme faisant partie des contraintes de mandat, du fait du recours en justice contre l'illégalité du PLU de Plougasnou) est tout de même une hypothèse d'investissement toujours envisagée.

 

Mon intervention en commission Finances du 30/10/2014 suite à la présentation de cette prospective financière :

 

«  Devant l'accumulation de tous ces chiffres et projections financières, on est un peu pris de vertige et le discours comptable aurait tendance à lisser ou édulcorer la réalité. La réalité, c'est que ce n'est pas une fatalité naturelle ou météorologique qui nous impose de devoir choisir entre l'abandon de dépenses utiles pour les habitants, de réponses publiques aux besoins sociaux, la hausse des impôts pour une population dont le pouvoir d'achat baisse ou stagne déjà en partie, ou une pression accrue mise sur le personnel. Ces choix impossibles, ces non-choix sont la conséquence, non d'une volonté de redressement des comptes publics, mais du choix assumé de Hollande et de son gouvernement de réduire le périmètre de l'action publique, de la protection sociale, des services publics, au profit d'une réduction de charges et d'impôts pour les grandes entreprises, d'une baisse du coût du travail et d'une soumission aux milieux financiers. Cela résulte d'un choix libéral que paient aujourd'hui les collectivités et les populations. Car normalement, en bonne logique, en devrait analyser les besoins sociaux non satisfaits en même temps que les possibilités financières et les contraintes financières impliquées par les précédents choix d'investissements. Aujourd'hui, on se trouve à assumer les conséquences de la mise en route de projets de prestige, en matière culturelle notamment (espace des sciences, Maison Pennanault...), qui pouvaient avoir leur justification, mais il semble que les moyens soient insuffisants pour faire face à des besoins quotidiens des habitants de Morlaix-Communauté, par exemple en mettant un réseau de transport péri-urbain avec une dizaine de lignes à haute fréquence pour proposer une alternative à la voiture sur les trajets domicile-travail, pour prendre en compte les problématiques actuelles au niveau de renchérissement du carburant, de l'augmentation des coûts des transports individuels, de la vulnérabilité financière de beaucoup de familles installées en communes périphériques et travaillant à 15-20 km de chez elles, et de la nécessité de réduire les émissions de CO2 pour le climat. Autre investissement utile non budgété : un centre public de stockage des déchets non dangereux, pour ne pas laisser cette manne financière aux entreprises qui veulent faire de l'argent, y compris en faisant payer le prix fort aux collectivités. On est suite à cette réduction très importante des dotations de l’État devant des dilemmes que nous ne devrions pas avoir entre renoncer à des dépenses utiles et nécessaires, réduire les dépenses de personnel, augmenter les impôts pour les familles, s'endetter. Ces choix locaux impossibles sont la résultante de choix politiques nationaux qu'il faut que nous assumions ou combattions en tant qu'élus en responsabilité, et situés politiquement. En tout cas, par rapport à une évolution possible de la fiscalité, je ne crois pas qu'augmenter le taux de la taxe d'habitation, qui est loin d'être l'impôt le plus juste et le plus progressif, et qui a déjà augmenté pour beaucoup de personnes ces deux dernières années, soit une bonne idée. Je m'étonne que dans ce contexte on envisage encore, même à titre d'hypothèse, de faire ce grand projet inutile et coûteux qu'est le port de Plougasnou. Enfin, quant à nous, nous n'acceptons pas le chantage de l’État sur la mutualisation de la compétence assainissement/ eau potable : si vous n'y allez pas, vous aurez des dotations de misère... Ce n'est pas respecter le libre-arbitre des communes et des élus ayant fait le choix de coopérations choisies, de syndicaux locaux d'assainissement dont beaucoup travaillent en régie directe et n'ont pas recours à des DSP. Gestion communautaire de l'assainissement, pourquoi pas, mais sans chantage, et avec la garantie d'une gestion publique, d'une renonciation à la DSP ».

 

Autres enseignements de cette commission Finances, informations glanées :

 

En vrac :

- Bonne nouvelle, Françoise Raoult (vice-présidente chargée de la culture) a annoncé que sa commission avait trouvé un arrangement et pris un arbitrage pour pérenniser le dispositif Trock'Son/ soutien à la musique actuelle et aux groupes amateurs à la MJC de Morlaix, d'où un dépassement de l'enveloppe culture cette année de 33000€, ce qui n'a pas vraiment plu au vice-président chargé des Finances. Le Front de Gauche, dans la presse et en Conseil Communautaire, avait été le premier à demander le maintien de l'emploi chargé de Troc'Son et du financement de Morlaix Communauté et à dénoncer la décision d'Yvon Hervé et d'Annie Loneux de ne pas reconduire ce financement présenté au départ comme exceptionnel. Manifestement il va falloir se battre encore pour conserver ce soutien de Morlaix Communauté aux pratiques musicales des amateurs.

 

- Personnels de Morlaix-Communauté : 156 agents titulaires + contractuels et remplaçants. Difficile de connaître la proportion de non-titulaires : le tableau présentant l'état du personnel n'est pas clair, Guy Pouliquen l'a reconnu. Face à une question insidieuse d'un élu de droite demandant un tableau d'évolution des effectifs année par année et secteur par secteur afin de vérifier que toutes ces créations de poste coûteuses pour la collectivité étaient bien utiles sur la durée, Guy Pouliquen a défendu l'emploi public et protesté que tous les personnels qu'ils connaissaient avaient plus que leur compte de travail. Personne n'est payé à rien faire dans les mairies et à Morlaix-Communauté. En revanche, il a laissé entendre, sans dire qu'il était pour cette option, que les agents techniques s'occupant des ordures ménagères (46) ont du souci à se faire pour leurs postes avec la généralisation des conteneurs enterrés : ça coûte cher en investissement au départ, cela n'est pas forcément pratique pour l'usager (qui doit se déplacer pour amener ses déchets), mais cela vise à « optimiser », à faire des économies sur le personnel. Problème : ce sont des emplois peu qualifiés. Il y en a de moins en moins. Que vont devenir ces agents ? Est-ce que ce n'est pas ce genre de décisions, au nom de la rationalisation, qui vont monter le chômage ?

 

- Règlement intérieur : j'étais intervenu lors de la dernière commission Finances pour que ce règlement soit amendé. Notamment, comme d'autres élus de petites communes, j'ai demandé à ce que les conseillers municipaux acceptés dans des commissions (sans droit de vote) puissent être remplacés par des collègues, et que des élus d'opposition puissent être représentés dans les commissions communautaires. Jean-Luc Fichet refuse avec des prétextes peu recevables (on ne sait pas à qui on aurait affaire, il y aurait du flou...).

J'ai signalé l'illégalité de l'article du règlement intérieur, déjà présent lors du dernier mandat, interdisant le débat sur les questions orales : Jean-Luc Fichet et son équipe ce sont rendu à l'évidence, l'article est illégal, il est retiré, comme dans le règlement intérieur de Morlaix.

J'ai demandé à partir de combien d'élus on pouvait constituer un groupe politique pour pouvoir avoir un accès à une expression dans le bulletin grand public de Morlaix-Communauté : Jean-Luc Fichet a fixé le seuil à 5 élus, cela ne permet pas au FDG d'avoir de tribune propre, et c'est bien le but, à moins de s'allier à d'autres pour faire un groupe de gauche citoyenne à Morlaix Communauté. J'ai demandé à ce que les séances de conseil communautaires puissent être filmées (et diffusées sur le site internet), que leur compte rendu intégral soit présent sur le site de Morlaix-Communauté pour l'information des citoyens. Pas d'objection de principe de beaucoup d'élus, dont Serge Le Pinvidic et Guy Pouliquen, mais ils n'en ont pas discuté en bureau exécutif, même si j'avais fait cette demande lors du premier conseil communautaire du mandat, en avril 2014. Aucun compte rendu de conseil communautaire n'a encore été remis aux élus depuis avril 2014. Il y a manifestement des problèmes d'organisation au service « Assemblées/ administration générale ».

 

2 - Commission Transports/ Environnement : j'avais une réunion de commission le 28 octobre 2014 et j'ai épluché le rapport du délégataire Kéolis avec Hervé Penven

 

Transports

 

DSP Kéolis (informations suite à la lecture du rapport d'activité de DSP 2013)

 

Kéolis, en charge de la délégation transport sur la communauté urbaine Morlaix-St Martin (gère le personnel, les tournées, les lignes, mais n'achète pas les bus, ni n'est propriétaire du dépôt). Groupe financier au niveau mondial qui pèse 5 milliards de chiffre d'affaire et emploie 50000 personnes. En 2012, la SNCF y était majoritaire à 56,5 %,40,7 % pour Axa, la Caisse des Dépôts, un Fond de placement du Quebec.

 

Contrat avec Morlaix communauté courant sur 6 ans (du 1er sept 2009 au 30 juin 2017) avec de nombreux avenants qui rendent la lisibilité globale du contrat difficile.

 

Dans son rapport d'activité 2013, Kéolis annonce un chiffre d'affaire de 2,4 millions d'euros et un bénéfice très très modique de 32000€ (soit 1,3 % du chiffre d'affaire). Il ne représente certainement pas le bénéfice réel (on est plutôt sur des marges à 30%). En effet, Kéolis facture (et peut-être surfacture) en frais de siège en 2013, 56 558€, en frais de direction générale 45 264€, en quote part transféré 163 024€, en autres frais généraux 38 000€. Ces frais ne sont pas détaillés. On ne peut qu'être interrogatif et suspicieux sur le bénéfice transféré à la maison mère n'apparaissant pas dans le bilan.

 

Le dispositif Flexo de transport à la demande (sur réservation la veille, ou pour le week-end et le lundi, le vendredi, sur des circuits où il n'y a pas de ligne régulière) est par exemple très rentable pour Kéolis. Le délégataire reçoit 103 000€ année pour 1163 courses (à peine 4 par jour ouvrable). On peut raisonnablement estimer ses frais réels à un peu plus de 20 000€. Voyez le bénéfice qu'il reste. Ce dispositif peu employé n'est pas réellement efficace car la réservation préalable, plus que le prix, très modique (coût d'un titre de transport), est assez dissuasive, sauf peut-être pour les personnes âgées qui ont des rendez-vous médicaux. Cas particulier révélateur, un avenant a été signé pour 4 mois avec Kéolis fin 2014 pour un transport Flexo entre Morlaix et Garlan : 0 client en 4 mois, coût de 1000€ pour la collectivité.

 

Par rapport à l'usage des bus urbains, on constate que l'essentiel du public est un public captif de scolaires (11-20 ans). La progression de l'usage pour le domicile-travail est en 2013 de 9 % mais cet usage reste marginal : 17 % pour la ligne la mieux utilisé à cet effet (ligne 1 Saint Martin- Solidarité). Cela s'explique par les faiblesses du réseau de bus sur Morlaix-Saint Martin : lignes qui font des détours, manque de rapidité des trajets, pas de trajets assez directs vers le centre. Ces faiblesses structurelles s'expliquent par la structure en cuvette de Morlaix mais aussi par le manque de lignes. La création de lignes péri-urbaines telles que ces 12 lignes que nous proposons au Front de Gauche depuis les municipales permettrait de créer des pénétrantes sur Morlaix desservant de nouveaux quartiers et de nouvelles rues, et de créer plus d'usage du transport en commun.

 

Le réseau actuel Morlaix-Saint Martin est un tout petit réseau : 13 bus en service urbain, 4 lignes.

 

Lors de cette commission Transports, j'ai défendu le retour en régie publique, comme Jean-Paul Vermot (PS) d'ailleurs. Le vice-président Guy Pennec semble aussi favorable à discuter très sérieusement de cette perspective d'une non-reconduction de DSP lors des débats que nous aurons en 2015, comme il souhaiterait un réseau de transport péri-urbain plus ambitieux et régulier. Perspectives très encourageantes.

 

Projet PEM (Pôle d'échange multimodal à la Gare de Morlaix)

 

L'enquête publique (25 août-30 septembre 2014) est finie, elle s'est conclue sur un avis favorable du commissaire enquêteur.

Peu de participations : 11, très développées souvent, dont des participations d'élus et d'anciens élus. De notre côté au FDG, on n'a pas été assez réactif pour donner notre avis dans cette enquête publique.

J'ai posé une question sur la publicité faite à cette enquête publique pour inciter les citoyens à participer, peut-être insuffisante au vu du résultat et de l'ampleur des investissements et des conséquences sur le long terme de ce projet structurant. L'ingénieur en charge du dossier m'a répondu que la démarche d'information et de consultation avait pris plusieurs étapes et durait en réalité depuis 2013. 208 avis avaient été recueillis au préalable. Par ailleurs, tout avait été fait dans les règles de l'art pour faire connaître cette enquête publique (affiches au format A2, information dans le bâtiment voyageur de la gare, dans la presse...).

 

Le commissaire enquêteur fait remarquer que ce sera à Morlaix de trouver une solution pour une liaison rapide entre le plateau de la gare et le centre-ville.

 

Le début du chantier passerelle aura lieu en février-mars 2015.

Le haut de la rue Villeneuve sera à nouveau en circulation à sens unique en mars 2015.

 

La première ligne LGV est prévue pour mai 2017.

 

350 000 voyageurs supplémentaires sont prévus à moyen et long terme dans le cadre de la « vente de ce PEM ».

 

Le parking aura 507 places.

 

La commission a émis un avis favorable sur le financement d'études et de travaux connexes à la passerelle pour 645 000€, sur la mise en accessibilité des quais et souterrains pour un coût de 754 000€, sur le financement d'études et de travaux sur le bâtiment voyageur de la gare pour une hauteur de 1 250 000€. Morlaix Communauté prend en charge 52 % des dépenses, la région Bretagne 20 %, SNCF Gare et Connexions, pourtant propriétaire de la gare, 25 %. Il s'agit de travaux pour consolider le sous-sol de la gare, le renforcer, ravaler la façade de la gare.

 

RFF gère les rails, la SNCF les gares part l'intermédiaire de « SNCF Gare et Connexions ». Tout est fait pour que ce service public qui au départ n'a pas vocation à être rentable et auto-financé de manière directe qu'est la SNCF ne soit pas à la charge de l'Etat mais se fasse à l'inverse financé par les collectivités locales.

 

J'ai émis un avis défavorable sur cette dernière délibération (travaux bâtiment voyageur de la gare), notamment parce que ce projet inclut la fermeture de la brasserie de la gare, facteur de service d'intérêt général et de lien social.

 

Morlaix-Communauté a racheté le foncier au nord de la Gare pour 1, 2 millions d'euros (la région a mis 200000€, le CG 29 120000€, Morlaix 79565€) et est désormais propriétaire de ce foncier côté logis breton, dédié à un grand parking voyageur.

 

On ne sait pas qui va assurer « la police » de ce parking (Morlaix ? Morlaix Communauté ?). Est-ce que ce parking sera payant, gratuit, pour qui ? Sous barrière et sécurisé par un gardiennage ou non ? Sous DSP ou en gestion publique ? Toutes ces questions ne sont pas réglées. La région demande simplement que le parking soit gratuit pour les abonnés au TER. Ce qui est une bonne chose.

 

Des réserves sur le contenu du PEM : la passerelle est loin de faire l'unanimité : un souterrain aurait été préférable ; le financement, beaucoup trop à la charge de Morlaix-Communauté ; les pins plantés au nord et au sud de la gare (why?) ; le manque de place pour accueillir des navettes péri-urbaines desservant la gare ; le manque de planification d'un réseau de transport péri-urbain desservant la gare ; la gestion des flux de voitures et des axes de circulation, pas vraiment à la hauteur ; le manque de parkings... ; l'absence de visibilité sur le maintien de la ligne TER Roscoff-Morlaix et sa transformation en TER-TRAM régulier... La région n'a donné aucune garantie pour l'instant : Guy Pennec est très attaché au maintien et au développement de cette ligne ferroviaire de proximité, sous exploitée dans le cadre des déplacements domicile-travail, comme les cheminots. Le CG 29, en développant des liaisons de bus, dont certaines en faisant travailler des compagnies privées, semble moins y tenir. Qu'en est-il vraiment de la stabilité du pont ferroviaire qui traverse la Penzé à la hauteur du pont de la corde?

 

 

3- Visite des déchetteries et du service environnement gestion des déchets(mercredi 29 octobre)

 

Une matinée très intéressante et riche au niveau de la prise d'information prévue par Guy Pennec et Christine Prigent, respectivement vice-président et conseiller délégué à la commission Environnement. Une douzaine d'élus présents.

 

D'emblée, on nous situe les enjeux : au niveau du SYMEED (gestion des déchets au niveau départemental) dont Christine Prigent est vice-présidente, on recourt pour 1/3 au secteur public, pour 2 /3 au secteur privé pour la gestion des encombrants.

C'est dans ce contexte où le prix du traitement des déchets va augmenter, et plus encore si le privé en fait une source de profits juteux, dans ce contexte où le contrôle sur la gestion des déchets est essentiel (or le privé tant qu'il rentre de l'argent n'est pas forcément très regardant sur l'écologie et la santé publique) qu'il faut réfléchir à l'usage de 20 hectares de la zone de Kérolzec à Saint Martin pour un centre de stockage des encombrants, déchets non dangereux.

Ce peut-être sur le long terme une source de revenu pour la collectivité plutôt que pour Guyon, Véolia ou la SAUR. Il ne faudrait surtout pas que ces opérateurs privés soient en position de monopole faute de prise de responsabilité des acteurs publics, sans quoi les prix vont flamber pour la gestion et l'enfouissement des déchets des collectivités.

Faire un centre de stockage des déchets encombrants non dangereux à Kérolzec (la partie résiduelle dangereuse est enfouie à Laval) pour le nord du département ou une zone moins grande (c'est aussi un débat : pourquoi pas une zone d'enfouissement plus durable par communauté de commune ou d'agglomération ou pour deux communautés ? Après se pose la question du seuil d'amortissement et de rentabilité) coûterait environ 20 millions d'euros en investissement mais répondrait à une demande de service public (peu de sites sont adaptés, correspondent aux normes en vigueur, ce serait un moyen d'avoir une gestion publique des déchets bénéficiant à plusieurs collectivités et permettant de contrôler les déchets envoyés par les entreprises, ce que ferait peut-être moins un opérateur privé). Cela permettrait aussi que du fait de la cherté du traitement des encombrants, les entreprises et les services publics même « bouchent les trous dans la campagne »

 

Déchets verts : cela représente 18 000 tonnes par an. D'où l'intérêt de développer le compostage individuel et pour les services espaces verts des mairie. D'autant qu'il n'y a plus droit de brûler les déchets verts en raison des émissions de CO2. Les méthaniseurs ne sont pas forcément la solution miracle, ou alors des petits.

 

Service collecte des déchets : 45 agents de collecte (service collecte des ordures ménagères) + 19 agents de déchetterie. Les agents de collecte font des semaines de 4 jours semaine avec 8h50 dans la journée. Les conteneurs enterrés, s'ils étaient généralisés (le débat n'est pas encore tranché, et ce n'est pas forcément souhaitable à mon avis) réduiraient le nombre de postes de chauffeurs-rippeurs. Aujourd'hui, il n'y a plus que 13 camions, contre 17 camions quand Morlaix-Communauté a pris la compétence du service collecte des ordures ménagères. L'objectif du cadre : passer à 10 camions.

 

Les déchets ménagers sont incinérés à Brest (les fours du Spernot gérés par la Sotraval qui est une entreprise publique avec des actionnaires publics parmi lesquels 10 EPCI, dont Morlaix-Communauté, mais qui passe aussi des contrats avec le privé et qui a des actionnaires privés minoritaires), et dans une moindre mesure, exceptionnellement à Lamballe ou Carhaix.

 

Les sacs jaunes sont traités à Plouédern et non plus par Guyot à Saint Martin : c'est un transporteur privé qui les y convoie avec des semis achetés et propriétés de Morlaix Communauté.

 

Ce même transport fait 3 déplacements aller-retour par jour à partir de la plateforme de Kérolzec à Saint Martin avec des semi-remorques. Cela représente 75 tonnes par jour, 15000 t par an.

 

Fonctionnement des déchetteries : 16 personnes pour les gérer (14 gardiens, 2 remplaçants). Ceux-ci et leurs cadres ont à gérer les relations aux prestataires (qui gèrent le traitement des déchets), l'évacuation des produits dangereux, le bon entretien des sites. Les éco-organismes qui font du recyclage sont souvent aussi des filiales de multinationales ou de grosses entreprises qui peuvent avoir intérêt à ce que les déchets se multiplient, car leur traitement leur rapporte beaucoup. Par exemple les D3E sont gérés par Véolia.

Il y a 700 000€ environ de remise au norme (sécurité personnel/usagers ; écologie ) par déchetterie à prévoir. Actuellement, Morlaix-Co à 7 déchetteries, toutes à rénover. Faut-il passer de 7 à 5 ? Question posée aux élus de la commission et aux élus communautaires. Le Pilodeyer, principale déchetterie de Morlaix-Co, près de Langolvas, gère 46 % des déchets de Morlaix-Co. La plateforme pour le compostage des déchets verts (4500 tonnes pour 20000 tonnes sur l'ensemble des sites) est trois fois trois petite pour pouvoir vraiment les valoriser. Au niveau surface et par rapport à son usage, la déchetterie est trois fois trop petite. 8000 m2 : on aurait besoin de 30000 m2 pour être aux normes. A l'ouest, un bois classé mais à l'est, un grand champ, sans habitations directement à proximité. Possibilité d'extension ?

 

Petit mémoire sur une semaine de participation aux travaux de Morlaix Communauté par Ismaël Dupont, élu communautaire morlaisien ( Front de Gauche) .

Le vendredi 31 octobre 2014.

 

 

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 09:27

barrage de sivens 1

COMMUNIQUE de

Patrick Le Hyaric

Directeur de l’Humanité

Député au Parlement européen

 

La mort de Remi Fraisse est une terrible nouvelle. J’adresse mes pensées les plus fraternelles à sa famille ainsi qu’à ses proches. Rien ne justifie la violence de la répression dont il a été victime.

 

Il aura fallu que ce drame survienne pour que les autorités publiques prennent la mesure des incohérences du projet de barrage du Sivens contre lequel il s’est battu.

 

Le rapport d’expertise remis à la ministre de l’environnement a pourtant pointé les failles du projet, considéré comme obsolète. Calculé à partir de données des années 1990, il n’est plus conforme aux besoins agricoles du bassin versant. Les surfaces irriguées ont diminué d’un tiers en 10 ans. Les besoins en irrigation ont donc été complètement surévalués. Des solutions alternatives, garantes des besoins en irrigations et du respect de l’environnement,  ont été avancées mais jamais retenues par les pouvoirs publics.

 

La volonté de passer en force n’est pas acceptable. Elle a surtout coûté la vie d’un jeune homme amoureux de la nature et étudiant en botanique. Il est inconcevable que de tels projets se réalisent dans l’opacité, sans consultation conjointe des associations, usagers des rivières, défenseurs de l’environnement et agriculteurs.

 

L’eau, la terre et l’espace public sont des biens communs dont la gestion doit, à tout moment, faire l’objet d’un débat public. Il s’agit d’un impératif environnemental et démocratique.

 

Je déplore qu’il ait fallu la mort d’un jeune homme pour qu’enfin le débat s’engage.

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