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Algoculture : la réaction du Parti communiste français
Moëlan-sur-Mer - 24 Novembre 2014
Après le feu vert donné par le préfet au projet d'algoculture au large de Moëlan-sur-Mer, la fédération du Finistère, du Parti communiste français considère que « le développement de la phyco-culture doit être à la fois soutenu et encadré ». Elle propose que les parlementaires du département « s'attachent à rendre compatibles les enquêtes publiques avec la nature des projets de mise en culture des algues. Les procédures en vigueur sont celles utilisées pour l'autorisation de concessions conchylicoles et mytilicoles de dimensions modestes et pour des espèces connues. Elle soutiendra toute initiative en ce sens ».
Elle souhaite que « les projets d'algo culture fassent l'objet d'une procédure de publicité et de concertation associant tous les acteurs très en amont de la mise en enquête » et pour que le département du Finistère élabore, avec les services de l'État, les associations représentatives et les professionnels du secteur « un cadre de critères économiques, sociaux et environnementaux et se dote d'une charte de développement durable de la phyco-culture. »
http://www.ouest-france.fr/algoculture-la-reaction-du-parti-communiste-francais-3002558
Maître Philippe Brun, l'avocat militant qui lutte contre les plans sociaux et les licenciements boursiers, sera présent aux Rencontres du Front de Gauche pays de Morlaix de Ploujean l'après-midi du samedi 22 novembre, avec sa collègue, Dominique Guillou Rodriguez.
Philippe Brun défend les salariés licenciés de GAD Lampaul Guimiliau aux prudhommes.
Il a également défendu les salariés de Marine Harvest et leur a permis d'obtenir des indemnités conséquentes, à la hauteur des motivations purement financières de leur licenciement. C'est aussi maître Brun qui a accompagné la transformation en SCOP de SEA FRANCE et la bagarre des salariés concernés.
Nul doute que ces avocats sauront dire quel est le ressort de la montée de la précarité dans la stratégie des entreprises et des patrons, le choix de privilégier la rentabilité pour l'actionnaire sur l'humain.
Projet de loi Macron, le droit du travail taille patron
"Avec nous, les patrons ont la belle vie ... et nous aussi qui leur sommes soumis !"
L'Humanité s'est procuré ce texte qui déréglemente à tout-va. Décryptage
La grenade Macron contre le Code du travail est dégoupillée. Le projet de loi censé « libérer l'activité », selon son intitulé, concocté par le ministre de l’Économie comme pour incarner la dictature des intérêts privés sur les choix sociaux et sociétaux a été transmis lundi au Conseil d'Etat, en vue d'une présentation en Conseil des Ministres à la mi-décembre.
Si la plupart des thèmes et des mesures du projet étaient connus, certains y ont été inclus dans la plus grande opacité. La mouture finale révèle une attaque de grande ampleur contre les droits des salariés – avec l'extension du travail du dimanche et de nuit -, et contre leurs institutions que sont les conseils de prud'hommes, l'inspection et la médecine du travail. Il révèle aussi la brutalité de la méthode du gouvernement qui, pour certains thèmes, passera par ordonnance pour éviter le débat au Parlement.
Décryptage des principaux points du projet.
Vannes ouvertes au travail du dimanche
Si les socialistes avaient dénoncé en 2009, sous Sarkozy, la loi Mallié élargissant les possibilités d'ouverture des commerces le dimanche, leur projet explose les records en matière d'extension du travail dominical, et ouvre la voie au travail 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 à l'américaine, avec la possibilité de faire travailler les salariés jusqu'à minuit sans que cela soit considéré comme du travail de nuit !
L'extension est multiforme. D'une part, les cinq dimanches par an d'ouverture des magasins qui pouvaient être décidés par les maires des communes passent à douze par an, dont cinq seraient accordés de droit aux commerces, sans que l'édile local puisse s'y opposer. D'autre part, le projet va généraliser l'ouverture des centres commerciaux. La loi Mallié avait légalisé la situation des centres qui ouvraient jusqu'alors dans l'illégalité, en créant le concept de « périmètre d'usage de consommation exceptionnel » (Puce), réservé » aux agglomérations de plus d'un million d'habitants. Avec Macron, les Puce sont transformés en « zones commerciales caractérisées par un potentiel commercial », une définition en forme de pléonasme qui signifie que toute zone commerciale, partout en France, pourra obtenir l'autorisation. Autre innovation, en plus des zones touristiques actuelles, le texte crée les fameuses « zones touristiques internationales », qui permettront notamment aux magasins des Champs-Elysées et aux grands magasins comme le Printemps et les Galeries Lafayette à Paris d'ouvrir le dimanche alors que les actions en justice de l'intersyndicale Clic-P les en empêchent aujourd'hui. Ces zones seront déterminés par les ministères du Travail, du Tourisme et du Commerce, une manière d'exclure les municipalités, comme celle de Paris qui a refusé en 2010 ce cadeau aux grands magasins. Anne Hidalgo, maire PS de la capitale, n'a pas manqué de réagir mardi en prévenant qu'elle n'accepterait pas que « les pouvoirs du maire soient captés par Bercy ». C'est dans ces zones touristiques internationales que les enseignes se voient tailler un Code du Travail sur mesure, avec un nouveau concept de « travail de soirée » qui décale à minuit le déclenchement du travail de nuit.
Pour faire passer la pilule, le gouvernement instaure pour ces innovations une garantie de volontariat des salariés et le doublement du salaire pour les heures de travail dominical ou vespéral. Les syndicats insistent sur le leurre du volontariat, du fait des pressions possibles des directions sur les salariés. Et pour les majorations de salaire, le texte offre une issue aux patrons. Les entreprises pourront négocier des accords moins favorables, et ce n'est qu'en l'absence d'accord que le filet de sécurité de la loi s'appliquera, avec la majoration de 100 %. De plus, ce filet ne concernera pas les établissements de moins de vingt salariés. L'éclatement de l'activité des groupes en petits établissements distincts leur permettra d'échapper au surcoût du dimanche. Le Clic-P annonce une nouvelle manifestation le 16 décembre.
Prud'hommes : la justice du travail remise au pas
La spécificité de la justice prud'homale rendue par des juges issus du monde du travail à parité entre employeurs et employés, c'est du passé. Sous prétexte que les délais de jugement dans les conseils de prud'hommes d'Ile de France sont inacceptables, Macron engage une restructuration profonde de l'institution, déjà entamée avec la suppression de l'élection des juges prud'homaux, discutée hier à l'Assemblée Nationale. Il n'est pas question de donner aux tribunaux les moyens nécessaires au bon fonctionnement, mais de les mettre au pas pour qu'ils fassent de l'abattage, au détriment des salariés qui demandent réparation. Dans 92 % des cas, les salariés saisissent les prud'hommes à l'occasion d'un licenciement. Or, dans ce cas, le projet prévoit qu'avec l'accord des deux parties, l'affaire sera renvoyée vers une formation restreinte (deux juges au lien de quatre) qui statuera sous trois mois et allouera au salarié une indemnité forfaitaire en fonction d'un barème lié à son ancienneté dans l'entreprise. « On ne sera plus de vrais juges car le travail d'un juge, c'est de regarder chaque cas et de voir les préjudices, pas d'allouer un montant fixe » s'insurge Jamila Mansour, présidente CGT des prud'hommes de Bobigny...
Inspection et médecine du travail : carte blanche pour réformer
Ce sont les deux surprises du chef, l'inclusion dans le projet Macron d'une carte blanche pour réformer la médecine du travail et l'inspection du travail par voie d'ordonnance, histoire de contourner magistralement les débats au Parlement. Concernant l'inspection du travail, le premier volet de la réforme dite Sapin – la restructuration des services – est passé par décret et en cours d'application... Le texte prévoit ainsi de dépénaliser de la plus en plus les infractions au code du travail, sous la forme de possibilités d'amendes immédiates délivrées par l'inspecteur du travail sans jugement et d'allègement des peines applicables en cas d'entrave au droit du travail. C'est conforme à la promesse de François Hollande de supprimer la peine de prison pour les patrons piétinant les droits des délégués du personnel, des comités d'entreprise, des comités hygiène et sécurité, au motif que cela inquiéterait les investisseurs étrangers. En réalité, les employeurs ne vont jamais en prison et les procès-verbaux d'inspecteurs pour entrave sont souvent classés par la justice. En allégeant encore la peine inscrite par le Code du travail, le gouvernement lance un signal supplémentaire pour que ces droits ne soient pas respectés.
Même opacité pour les médecins du travail qui ont découvert fin octobre qu'ils seront frappés par le « choc de simplification » du gouvernement. Ce dernier compte supprimer la visite médicale périodique des salariés et mettre fin aux avis d'aptitude « avec restrictions » délivrés par les médecins du travail qui obligent les employeurs à aménager les postes de travail. La réforme est finalement venue se nicher dans la loi Macron, mais là encore sans précision puisque c'est par ordonnance qui seront prises ces mesures.
Fanny Doumayrou – l'Humanité du jeudi 20 novembre 2014
En Commission Environnement Déchets du 4 novembre 2014, nous avons abordé la question de l'achat ces prochaines années pour un montant de un million d'euros de centaines de containers enterrés (1050: 350 containers Ordures ménagères, 350 containers sac jaune, 350 containers verre) afin de généraliser leur présence dans les centre-bourgs de Morlaix Communauté et les communes urbaines et surtout sans doute de réduire le nombre d'agents de collecte.
Ce programme d'achat de containers enterrés visant à diminuer la masse salariale au service Environnement et peut-être aussi à s'épargner les "problèmes" (pour parler le langage du gestionnaire) causés par la combattivité syndicale de chauffeurs-rippeurs (on se souvient des grèves de 2010 et 2013) avait déjà été tracé sous la précédente mandature, certaines communes demandant apparemment une extension "containers enterrés" de l'expérience des communes touristiques: Morlaix et les communes littorales, Plougasnou et Carantec.
Parmi les élus présents, j'ai été le seul à cette commission à dire au nom de considérations sociales mon refus de cette généralisation des containers enterrés pour trois raisons essentielles:
- Je préfère qu'on investisse dans l'humain et l'emploi plutôt que dans le matériel pour détruire des emplois: un million d'euros pour les nouveaux containers plus un ou deux camions de plus spécialisé(s) dans la recupération des containers, cela a aussi un coût.
Le métier de chauffeur-rippeur est certes difficile, mais il donne un revenu, un travail, et une dignité à des salariés qui souvent sont peu qualifiés, qui auraient des difficultés à trouver un emploi stable et correct dans le contexte actuel de crise et de destruction de l'emploi ouvrier, notamment dans l'agro-alimentaire. Toutes les entreprises cherchent à faire des économies en optimisant, en allégeant leur coûts salariaux. Les collectivités doivent donner l'exemple inverse et réfléchir aussi à l'utilité sociale de l'emploi public. Car si on ne réfléchit qu'en termes de rentabilité et de comptabilité, on se trouve avec 15% de chômeurs, avec un vrai prix social, personnel, et aussi un coût réel du chômage pour la collectivité.
Certes, les chauffeurs-rippeurs ne seraient pas licenciés purement et simplement: on leur proposerait des formations pour se reclasser... Mais vont-elles leur convenir? S'habitueront-ils à leur nouveau poste? Et le but est bien de ne pas renouveler les départs en retraite.
Ainsi, à terme, le service collecte pourrait se passer de deux tiers de ses effectifs, alors qu'on a déjà fait des efforts qui pèsent sur les salariés pour contenir la masse salariale au prix de plus de pression au travail et de productivité au moment du passage des agents municipaux des services de collecte à Morlaix-Communauté et après. Ces agents sont aussi des citoyens et des résidents des communes: ils ne sont pas un d'abord un poids financier pour la collectivité mais ils lui rendent un service et s'y investissent.
- Ensuite, il y a le confort de l'usager, le service qui lui est rendu: avoir une collecte à domicile, y compris de tri sélectif, et faire deux cent ou trois cent mètres à pied ou en voiture pour vider ses poubelles, ce n'est pas la même chose. Ce peut être particulièrement difficile pour les personnes âgées.
- Enfin, il y a le coût des déplacements automobiles individuels pour l'environnement et le pouvoir d'achat des familles. Celui-ci n'est pas pris en compte.
Alors peut-être que sur un plan financier, il y a plus de gain à prévoir que d'investissement à sortir tout de suite pour acheter ces containers enterrés, mais il faut projeter un bilan social et humain global de cet abandon de la collecte au porte-à-porte et l'on verra que le bilan est moins positif.
La décision n'a pas encore été prise mais le vice-président Guy Pennec et la conseillère déléguée Christine Prigent semblent favorables a priori à cette opération. Le vote consultatif aura lieu à la prochaine Commission Environnement-Déchets début décembre avant que la question soit soulevée en Conseil Communautaire.
Cette question est partiellement associée à celle de la ROM (redevance ordure ménagère) ou de la TOM (Taxe ordure ménagère).
Actuellement, le service de gestion des déchets et de collecte est financé par l'impôt, la taxe ordure ménagère dépendant de la valeur locative des habitations, ce qui fait que les habitants des communes urbaines ou littorales doivent payer apparemment un peu plus pour le financement de la gestion des déchets que des communes rurales.
La ROM permettrait d'éviter cet inconvénient.
A cette ROM que beaucoup appellent de leurs voeux s'adjoindrait une taxe incitative pour réduire son stock de déchets jetés, le poids des ordures ménagères. En théorie, cette hypothèse est séduisante pour responsabiliser davantage les citoyens, les encourager en touchant le porte-monnaie à la réduction des déchets.
Mais quel effort de la grande distribution, parallèlement?
De plus, ne risque t-on pas d'habituer à un service public à géométrie variable: "tu gagnes plus, tu as fumé, tu n'auras pas le même remboursement Sécu pour soigner ton cancer...". Tu es cadre, tu meurs en moyenne 5 ans plus tard que l'ouvrier, donc tu partiras 5 ans plus tard en retraite. Cela s'oppose à une logique d'égalité des droits, de droits universels qui est celle du service public républicain.
Le service public, c'est normalement: chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Il est normal qu'une famille avec deux ou trois enfants produise plus de déchets qu'un couple retraité. Doit-elle pour autant payer davantage pour la collecte des ordures? Tout cela mérite d'être débattu sérieusement.
D'autant que la ROM, indispensable à l'hypothèse d'une taxation différentielle suivant le poids des déchets de chaque foyer, aurait un autre inconvénient: elle suppose de différencier le budget collecte des déchets du budget général de Morlaix-Communauté. Cela veut dire concrètement un budget obligatoirement à l'équilibre alors qu'aujourd'hui il est déficitaire d'environ 500 000 euros chaque année, et ce n'est pas une situation anormale par rapport aux autres collectivités, les produits de valorisation et les produits fiscaux rapportant moins que le coût de la prise en charge des déchets. Du coup, on peut craindre que la ROM encourage à réduire encore plus le personnel, ou peut-être, pour y parvenir, à faire appel à terme à des entreprises privées en DSP. Ce n'est pas dans les intentions de l'actuelle vice-présidence de la Commission Environnement mais on peut s'interroger sur le moyen terme.
En tout cas, ce sont des débats lourds d'enjeux pour le territoire qu'auront à mener les élus de la Commission Environnement de Morlaix Communauté et les élus communautaires.
Soucieux d'échanger avec les citoyens et les agents inter-communaux concernés, nous serons particulièrement vigilants sur ces questions.
Ismaël Dupont, élu PCF-Front de Gauche à Morlaix-Communauté, et à la Commission Environnement.
Le mal être des adolescents, miroir d'une société en crise : 43 % sont en situation de souffrance psychologique, et ce sont dans les situations les plus précaires que les tensions, les angoisses sont les plus fortes et les conduites addictives les plus fréquentes.
Les enfants de la récession : 2,6 millions d'enfants ont plongé sous le seuil de pauvreté dans les pays les plus riches du monde depuis 2008, ce qui fait 76,5 millions d'enfants. En France, on compte 440 000 enfants pauvres supplémentaires entre 2008 et 2012 (de 15,6 % à 18,6%).
Par ailleurs, près d'un jeune étudiant sur deux est dans le renoncement aux soins.
Est-ce ainsi que nos enfants vivent ?
Alors que notre pays a signé la convention internationale des droits de l'enfant (convention des Nations unies du 20 novembre 1989), il se doit de la respecter et d'assurer la protection de ses enfants.
Les préconisations de l'Unicef sont claires : il faut maintenir de solides filets de sécurité sociale, éliminer la pauvreté, faire du bien-être des enfants une priorité absolue.
La question n'est pas de laisser une dette aux générations futures, mais de leur assurer un avenir digne du 21e siècle. L'heure n'est pas à diminuer les budgets sociaux du pays ni les dotations aux collectivités locales, l'heure est à sortir de l'austérité.
Nous demandons d'urgence, comme d'autres organisations qui agissent contre la pauvreté, la tenue d'une conférence nationale de la protection sociale.
Des mesures d'urgence doivent être prises pour combattre la pauvreté telles que la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, l'ouverture en nombre de logements d'urgence, le blocage des loyers, l'accès aux associations caritatives des stocks de denrées alimentaires de l'Union européenne, le développement de la protection sociale en priorité pour les enfants et les jeunes.
http://www.france-palestine.org/L-AFPS-condamne-l-attentat-de
mardi 18 novembre 2014
L’attaque meurtrière contre les fidèles d’une synagogue de Jérusalem appelle de notre part une ferme condamnation. Condamnation de principe, comme pour toutes les attaques contre les civils, et condamnation politique contre un acte qui fait clairement le jeu du gouvernement israélien qui de son côté ne cesse d’encourager les exactions et la violence permanente des colons.
Il s’inscrit malheureusement en effet dans la logique mortifère choisie par Netanyahou : tenter de quitter le terrain politique pour amener le conflit sur celui de l’affrontement religieux, par définition sans issue.
Sur le terrain politique, la position israélienne qui a conjugué le sabotage des négociations avec le développement accéléré de la colonisation et l’étranglement de Gaza n’est plus tenable et l’amène à un isolement croissant. Netanyahou va abondamment utiliser l’attentat de Jérusalem pour tenter de réduire cet isolement ce qui facilitera la tâche de ceux qui traînent les pieds pour prendre des mesures contre la politique israélienne.
Que Netanyahou choisisse ou non comme cet été une nouvelle escalade criminelle, c’est le peuple palestinien qui d’une manière ou d’une autre en paiera le prix. Voilà le résultat, tristement prévisible, de la passivité de la communauté internationale devant les provocations israéliennes : passivité et démission ne peuvent conduire qu’à toujours plus de désespérance.
La France ne doit pas inverser les causes et les effets, mais reconnaître sans délai l’Etat de Palestine et prendre les sanctions nécessaires pour préserver les chances de la seule paix possible : celle qui se fonde sur le droit.
Le Bureau national
La situation ne cesse de se dégrader en Cisjordanie et principalement à Jérusalem où la violence s’accroit de jours en jours.
Nous condamnons le massacre perpétré mardi 18 novembre dans une synagogue d’un quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem. Cette escalade supplémentaire dans les violences, intervient deux jours après qu’un chauffeur de bus palestinien a été retrouvé pendu dans son dépôt de Jérusalem-Ouest.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu qu'Israël allait réagir "avec une poigne de fer à ce meurtre de juifs". Va-t-on assister à une nouvelle punition collective des Palestiniens comme ce fut le cas cet été à Gaza ?
Tout est à craindre si la communauté internationale ne prend pas ses responsabilités en reconnaissant l’Etat de Palestine et en exigeant l’impérieuse nécessité du respect du droit international.
Depuis plusieurs mois, Israël intensifie sa politique de colonisation à Jérusalem-Est passant outre la réprobation internationale tandis que les extrémistes juifs intensifient leur campagne de provocations contre l'esplanade des Mosquées et que certains ministres israéliens tiennent des propos d’incitation à la violence.
Le gouvernement israélien se trouve de plus en plus isolé sur la scène internationale : la Suède a reconnu récemment l’Etat de Palestine, plusieurs parlements ont voté pour cette reconnaissance. Le parlement espagnol doit se prononcer dans les jours qui viennent et ce sera au tour du parlement de la France de se prononcer en ce sens le 28 novembre prochain.
Plus de 600 personnalités israéliennes, dont l’ancien ambassadeur d’Israël en France, Élie Barnavi, ont choisi de s’adresser aux parlementaires de différents pays européens pour leur dire: reconnaissez l’État palestinien. « Sans une pression politique extérieure très forte (...), il n’y aura pas de paix dans cette région du monde ».
La France doit reconnaître d’urgence l’Etat de Palestine : c’est une étape nécessaire sur le chemin de la paix.
Le Mouvement de la Paix
Saint-Ouen, le 19 novembre 2014