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14 mai 2015 4 14 /05 /mai /2015 13:26

Le Ouest-France a publié le communiqué du PCF Morlaix ce jeudi 14 mai 2015:

Le PCF Morlaix est solidaire des dockers de Ouistreham

Dans un communiqué, la section locale du Parti Communiste français (PCF) dénonce un "acte de piraterie" perpétré par les "dirigeants patronaux du lobby agricole de la zone légumière du Nord-Finistère", dimanche matin, en pleine nuit, contre les dockers grévistes à Ouistreham.

Ils évoquent un acte "scandaleux et parfaitement inacceptable". "Ce sont les mêmes qui sont responsables de l'incendie, le 19 septembre 2014, des locaux de la MSA à Saint Martin des Champs et du centre des Finances Publiques de Morlaix" écrivent-ils. Ils dénoncent un "mépris" à l'égard des salariés et une volonté "de remettre en cause tout ce qui constitue des garanties collectives du monde du travail". Ils affirment leur "solidarité aux salariés dockers de Ouistreham" et condamnent des "agissements patronaux de type mafieux".

A lire aussi dans le Télégramme, Marc Coatanéa, secrétaire fédéral du PS dans le Finistère qui souhaite que Jean-Yves Le Drian, leur ministre de la guerre et de l'industrie d'armement, partisan de longue date d'une ligne trans-courants à la droite du PS et proche de François Hollande, soit le chef de file des socialistes aux Régionales sur une liste qu'il dirigera dans le Finistère et qui est composée d'une "dream-team" pro-gouvernementale avec Marylise Lebranchu et Jean-Jacques Urvoas (en queue de liste dans le Finistère), Richard Ferrand (rapporteur de la loi Macron) et Gwenegan Bui.

"La liste des candidats socialistes finistériens, dit Marc Coatanea au Télégramme, ne comprend pour l'instant que 19 noms sur 27 places. Les huit dernières ( Chouette! Les "partenaires" vont apprécier...) sont laissées vierges afin que puissent s'y insérer, dès le premier tour, les éventuels alliés d'autres formations de gauche. A ce stade, rien n'est réglé, admet la tête de liste départementale, Marc Coatanea: "La situation est difficile. J'ai bien noté les déclarations d'Ismaël Dupont, du PC, mais aussi celles de l'UDB ou d'EELV qui annoncent leurs propres listes. Pour l'instant, nos discussions ont principalement lieu avec le PRG (Parti radical de gauche), notre allié au gouvernement.

Un dossier comme celui de la centrale à gaz pourrait peser lourd dans ces négociations. "Sur le fond, il faudra de la cohérence. Au-delà de la gauche, il s'agit de rassembler en Bretagne autour des vrais enjeux. Dans un dossier comme celui-là, on parle tout de même de la capacité de la Bretagne à assurer son autonomie énergétique! Il faut sortir des postures politiciennes. Si l'extrême-gauche vient à se tromper d'échéance, c'est dommage...".

L'extrême-gauche irresponsable et prisonnière des postures, c'est nous je suppose!

La ficelle est grosse.

Nous sommes, nous, fidèles à la gauche, celle qui se prononce à l'examen des faits, appuyée sur ses principes et ses objectifs de justice sociale, d'égalité, de démocratie, de réponse aux besoins sociaux. Une toute autre attitude il me semble que celle de Marc Coatanea qui au lendemain des départementales, après la nouvelle défaite écrasante du PS au soir du second tour, encourageait Hollande, Valls et leur gouvernement à conserver leur ligne politique libérale et austéritaire, en se souciant peu du désaveu populaire et de la très dangereuse montée en puissance de l'extrême-droite et de la droite.

La position du Front de Gauche du pays de Morlaix contre la Centrale à Gaz de Landivisiau n'est pas une posture politicienne. Elle est naturelle pour qui examine les faits sans souci de discipline partisane, et qui perçoit le déficit criant de démocratie, d'indépendance vis à vis des intérêts des groupes financiers, de justification sociale, économique et environnementale dans ce dossier.

L'honnêteté, ce n'est certainement pas en tout cas ce qui caractérise le discours du préfet qui cette semaine a donné le feu vert pour laconstruction de la Centrale à Gaz en vendant une prétendue "acceptation de la centrale" par les finistériens fondée sur un énorme mensonge: la seule liste ouvertement hostile à la Centrale à Gaz aurait réuni moins de 5% aux départementales...

Pour qui voudrait prendre connaissance à nouveau de nos arguments contre cette centrale à gaz de Landivisiau, les voici, présentés dans la presse, le Chiffon Rouge, les assemblées d'élus et les réunions publiques depuis début 2012:

Centrale à Gaz de Landivisiau: motion présentée par Ismaël Dupont au Conseil Communautaire du lundi 6 octobre

1 mars 2012

Centrale à gaz de Landivisiau: exigeons un moratoire et une consultation de la population

Voici le communiqué adressé à la presse le 1er mars 2014 qui enregistre les positions faisant l'objet d'un consensus au sein du collectif citoyen du Front de Gauche à l'issue du débat d'hier soir à Morlaix.

Communiqué Front de Gauche Morlaix: pour un moratoire sur le projet de centrale à gaz.

Le Front de Gauche propose la planification écologique comme moyen de redéfinir nos modes de production, de consommation et d’échange. Nous devons tenir compte de l’impact des activités humaines et économiques sur l’écosystéme afin de préserver l’intérêt général de l’humanité. Ainsi , pour ce qui concerne les choix énergétiques en Bretagne et dans le Finistère, le Front de Gauche réclame un débat démocratique associant la population à la réflexion sur les besoins énergétiques et les solutions alternatives à la centrale à gaz préconisée par le pacte électrique breton .

Le risque de rupture de distribution de l'électricité en période hivernale n'est-il pas surestimé pour dire qu'il n'y a pas d'alternative et imposer plus rapidement la construction de cette centrale à gaz finistérienne, intégrant un projet de construction de 40 centrales à gaz porté par l'Etat au niveau national sur lequel des lobbys ont pu avoir une influence? On s'alarme soudainement du fait que la Bretagne ne produise actuellement que 10% de l'électricité qu'elle consomme, mais les circuits de production et de distribution de l'électricité sont organisés au niveau national par grands secteurs qui n'épousent pas les frontières régionales.

De plus, la volonté de tendre vers plus d'autonomie énergétique n'impose pas le recours privilégié à une centrale à gaz. Ce choix coûteux pour la collectivité qui nous engage sur le long terme est de nature à retarder et réduire les investissements nécessaires dans des énergies renouvelables (éolien terrestre et offshore, utilisation des courants marins, pompage de l'eau par Step, filière bois, photovoltaïque...) mais aussi les encouragements à la maîtrise de la consommation d'énergie et à la modernisation des réseaux de distribution pour réduire les pertes en ligne. Le gaz naturel nous vient de l'étranger et constitue une énergie fossile non renouvelable et en voie de raréfaction, ce qui l'expose à des logiques spéculatives augmentant son coût: en quoi faire appel à lui renforce t-il vraiment notre indépendance énergétique?

Le coût d'installation et la capacité de production de 450 MW de cette centrale à gaz gérée par le consortium privé Siemens-Direct-Energie que l'on veut installer à Landivisiau sont excessifs pour n'en faire qu'une centrale d'appoint destinée à fonctionner lors des pics de consommation d'électricité: en réalité, la demande de profitabilité pour l'actionnaire sera telle qu'on l'utilisera bien au-delà des besoins hivernaux et que l'on produira ainsi des tonnes de CO2 contribuant au dérèglement climatique. Or, la priorité du Front de Gauche est de remplacer le plus rapidement possible les énergies carbonées. Dès lors, accepter cette centrale extrêmement polluante et coûteuse, n'est-ce pas compromettre une nécessaire orientation résolument tournée vers les énergies renouvelables et freiner les choix politiques favorisant les économies d’énergies? Nous regrettons le recours systématique à la délégation de pouvoir qui conduit les élus à décider d'affecter des sites à cette centrale sans consultation des populations concernées et nous demandons un moratoire afin de rendre possible une véritable information de la population et un débat dépassionné sur la globalité des choix énergétiques aboutissant, pourquoi pas, à un référendum sur cette centrale à gaz.

28 février 2012

Centrale à gaz dans le Finistère: est-ce vraiment une solution raisonnable?

Emile Turlan un des représentants du collectif « Landivisiau doit dire non à la centrale », candidat aux municipales et aux départementales à Landivisiau)- aux Rencontres Départementales du Front de Gauche Finistère, en 2014 à Pont de Buis

" La Centrale à cycle combiné Gaz de Landi s'inscrit dans le service public de l'électricité, relève d'une décision de l'Etat. Le plan pluri-annuel d'investissement de l'Etat définissant les infrastructures d'ensemble à prévoir jusqu'en 2020 ne prévoyait pas cependant cette Centrale à Gaz à la pointe bretonne mais seulement une centrale de 200 MGW dans l'ère de Saint Brieuc.

Ce n'était pas lié tellement au manque de production d'électricité en Bretagne mais à un diagnostic de RTE sur des difficultés d'acheminement de l'électricité dans la zone Saint Brieuc-Saint Malo.

L'idée invoquée de la menace d'un « black out » ou d'un « break down » probable lié à un pic de consommation en Bretagne est une affabulation ne s'appuyant sur aucun précédent, sur aucun argument sérieux.

D'ailleurs, les pics de consommation en Bretagne, c'est quelques dizaines d'heures ou centaines d'heures par avant, et là on a une centrale profilée pour produire de l'électricité toute ou la moitié de l'année.

La France est un très gros exportateur d'électricité: elle exporte plus de 12-13% de son électricité. Si elle en produit davantage, ce sera pour l'exporter. On essaye de culpabiliser les bretons en disant qu'ils ne produisent pas assez d'électricité. Mais en réalité on ne leur demandait pas de produire du charbon au XIXe et début XXe, ni aux parisiens de produire du poisson.

Les régions sont interdépendantes et complémentaires: ça ne date pas d'hier. Il n'y a pas de besoin d'un gros outil de production en Bretagne. En plus, la circulation de l'électricité qui sortirait de cette centrale est aberrante: elle serait acheminée dans le Morbihan avant de revenir dans les Côtes d'Armor: pour approvisionner la Centrale, on construirait sur 110 km un gazoduc à 1 millions d'euros le km, soit 120 millions d'euros d'investissements.

Ce projet de centrale repose sur des mensonges d'Etat.

Sciemment, l'Etat sarkozyste via les ministres de tutelle Borloo et Besson a favorisé le PDG de Direct Energie, un financier au passé louche et un ami du Fouquet's, qui cherche à faire des profits juteux grâce à la libéralisation du secteur de l'énergie imposée par l'Europe qui permet aux distributeurs, purs groupes financiers, de gagner de l'argent sur l'électricité produite par EDF grâce aux investissements du contribuable et vendue plus chère.

Depuis le départ, la démocratie, le débat public ont été refusé. On a écarté les habitants des sujets qui les concernent.

En tant qu'élus, on doit intervenir dans les Conseils Municipaux pour exiger le débat, la consultation des habitants. On a écarté le développement plus important de l'éolien, de l'hydrolien, qui sont les atouts de la Bretagne.

L'énergie fossile, c'est fini: on continue à l'exploiter alors qu'elle provoque avec le méthane des perturbations climatiques aux conséquences incalculables et que la France va accueillir la conférence mondiale sur le Climat en 2015. Le gaz carbonique et le méthane: deux principaux gaz à effet de serre. La demande auprès de la Commission Nationale du Débat Public a pourtant été refusée.Cette centrale a été attribuée à Direct Energie pour des raisons louches, car Direct Energie n'a pas d'expertise technique, n'a jamais produit de Centrale fonctionnant en France.

Trois candidats s'étaient présenté à l'appel d'offre de l'Etat: EDF sur Brennilis, les Allemands de Siemens sur Guipavas, Direct Energie sur Landivisiau. Eric Besson a accordé cette centrale à la seule compagnie qui n'a jamais construit une centrale dans le pays.

Dans l'Oise, le projet de Verberie, géré par Direct Energie, a été annulé par le tribunal suite à la mobilisation citoyenne, en Alsace, le projet de Hambach a connu le même sort, annulé par le tribunal administratif de Strasbourg. La juridiction administrative nous donne raison: Direct Energie n'est pas crédible financièrement, techniquement. Stephane Courbit, actionnaire principal de Direct Energie et de LOV Group, gravitant dans les milieux de l'extrême-droite, proche de Sarkozy, faisait partie des invités du Fouquets. Il a aussi fait partie de ceux qui ont extorqué des fonds à Liliane Bettencourt.

Ce chantier ne créera pas beaucoup d'emplois sur la région: ces grosses boîtes font appel à des sous-traitants, dont beaucoup ne craignent pas de faire appel à des travailleurs détachés.

Fonctionnant, la Centrale emploierait une trentaine de salariés tout au plus.

Direct Energie donnerait soi-disant 4 millions d'euros par an aux collectivités territoriales (les 19 communes de la Communauté de Commune). Mais la contribution financière se divise en une part fixe, bénéficiant à la commune de résidence, et en une part variable, sur la valeur ajoutée de l'entreprise, bénéficiant à toute la communauté d'agglo, et qui est versée à condition qu'il y ait valeur ajoutée, ce qui n'est pas certain.

Pour exemple, la centrale de Toul a rapporté combien de millions, produit combien de KWH: zéro!

La ressource fiscale, c'est aussi un véritable leurre.

Et quand bien même ça serait effectif, il faut voir les conditions: 42 millions d'€ d'argent public par an, prélevés sur la contribution des usagers, sur leur facture d'électricité!

Dans le cas de Verberie dans l'Oise, d'Hambach en Moselle: il n'y avait pas d'engagement de l'Etat a versé une prime à l'opérateur, car il n'y avait pas d'appel d'offre de l'État. Il en est tout autrement pour Landivisiau. Au nom de quoi ce passage d'argent public à un opérateur financier privé?

Le déficit électrique, c'est de la flûte. La seule chose qui compte pour Direct Energie, avoir la prime!

Des propositions alternatives ont été faites alors qu'on essaie de faire passer les opposants à la centrale pour des « anti-tout ». Ils sont, nous sommes pour une vraie mutation, mais pas celle-ci"".

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14 mai 2015 4 14 /05 /mai /2015 12:54

Bruxelles (AFP) – Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a présenté mercredi un plan d’action pour l’immigration et l’asile, immédiatement rejeté par la Grande-Bretagne, opposée à toute solidarité pour la prise en charge des migrants et des réfugiés.

« Les migrants qui tentent de gagner l’Union européenne en traversant la Méditerranée devraient être renvoyés », a affirmé dans les médias britanniques la ministre de l’Intérieur, Theresa May, reconduite dans ses fonctions par David Cameron après sa victoire aux législatives.

« Je suis en désaccord avec Federica Mogherini (la chef de la diplomatie européenne) quand elle soutient qu’aucun migrant ou réfugié intercepté en mer ne sera renvoyé contre son gré », a insisté Mme May, quelques heures avant la présentation du plan de Jean-Claude Juncker. « Une telle approche ne peut qu’encourager plus de gens à risquer leur vie », a-t-elle estimé.

Le plan d’action adopté mercredi par la Commission européenne veut éviter les embarquements, secourir les migrants qui ont pris la mer et gérer leur accueil à leur arrivée dans l’Union européenne.

Il détaille une série d’actions immédiates et des stratégies à plus long terme, comme la création d’un centre d’accueil au Niger, sur la route empruntée par les migrants sub-sahariens.

Certaines dispositions, notamment l’instauration de quotas pour répartir entre pays européens les réfugiés et l’immigration légale, suscitent l’hostilité. La Grande-Bretagne n’est pas isolée. Le Premier ministre conservateur hongrois Viktor Orban s’est insurgé contre les quotas, qu’il a qualifiés de folie.

« Ces réactions sont désespérantes », a confié à l’AFP un haut responsable de l’exécutif bruxellois sous couvert de l’anonymat.

Les arrivées par la mer ne sont qu’une fraction du phénomène de l’immigration, mais elles sont les plus dramatiques. La principale voie arrive en Libye, à destination du sud de l’Italie. Elle est empruntée par des migrants venus des pays de la Corne de l’Afrique et des pays d’Afrique de l’ouest, notamment le Nigeria.

Le plan d’action présenté mercredi insiste sur la nécessité de combattre les passeurs et de détruire leurs bateaux. Ce combat impose l’emploi de la force, une mesure qui sera discutée par les ministres des Affaires étrangères lundi prochain.

Il préconise par ailleurs de renforcer les moyens de surveillance et de sauvetage en Méditerranée afin d’éviter les naufrages. C’est la mission assignée aux opérations Triton en Italie et Poséidon en Grèce, dont le budget et les moyens vont être accrus.

La troisième partie du plan est la plus controversée. Elle veut imposer la solidarité aux Etats et modifier la règle qui impose la prise en charge des demandeurs aux pays d’arrivée. La dernière tentative de la modifier a été rejetée par 24 des 28 gouvernements européens.

- Un plan « massacré » ? -

Le président de la Commission Jean-Claude Juncker veut à nouveau forcer les barrières. « L’Union européenne a besoin d’un système permanent qui permette le partage des demandeurs d’asile », soutient sa communication. En contrepartie, elle insiste sur l’accélération des renvois des migrants non autorisés à rester dans l’UE.

Plus de 360.000 demandes d’asile ont été traitées en 2014. La moitié seulement – 185.000 – ont été acceptées et six pays ont assumé l’essentiel de l’effort : Allemagne, Suède, France, Italie, Royaume-Uni et Pays-Bas.

La Commission propose l’instauration de quotas pour permettre une distribution plus équitable. La mesure concerne les réfugiés protégés par le Haut Commissariat des Nations unies, qui a demandé à l’UE d’accueillir chaque année 20.000 Syriens. Mais elle doit également permettre de soulager les pays de l’UE en cas d’afflux massifs d’arrivants.

L’Italie réclame cette solidarité. La France et l’Allemagne soutiennent le principe des quotas, sans toutefois se prononcer sur leur caractère obligatoire. Le Royaume-Uni et la Hongrie ont annoncé leur ferme opposition. Un vote à la majorité qualifiée peut permettre d’imposer les quotas, mais le recours à cette extrémité sera politiquement difficile.

Le plan sera discuté par les ministres de l’Intérieur de l’UE le 15 juin à Luxembourg, puis soumis aux dirigeants lors du sommet de Bruxelles du 30 juin. « Il est fort probable qu’il va être massacré, comme l’a été le dernier plan d’action présenté par la Commission européenne en décembre 2013 après un naufrage près de l’île italienne de Lampedusa », ont confié à l’AFP plusieurs responsables européens proches du dossier.

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14 mai 2015 4 14 /05 /mai /2015 07:35

185 000 demandes d'asile ont été admises l'an passé dans toute l'UE. L'Allemagne et la Suède sont les plus "généreux".

Alors que le débat fait rage, entre les capitales européennes, sur la répartition de l'assistance aux réfugiés, Eurostat publiait hier des chiffres officiels en matière d'asile. En 2014, 185 000 demandes (sur 385 000 présentées) ont reçu l'autorisation de bénéficier du droit d'asile. Cela représente 50% de plus qu'en 2013 mais l'effort par pays a été très inégal.

Les deux pays les plus "accueillants" auront été l'Allemagne (47 500) et la Suède (33 000). Suivis de la France et de l'Italie (20 600 chacune). Si on ajoute le Royaume Uni (14 000) et les Pays Bas (13 000), six pays ont fourni l'essentiel de l'accueil.

Le premier pays d'origine de ces demandes est la Syrie (68 000, soit plus du tiers), suivie de l'Erythrée (8%) et de l'Afghanistan. A noter que la France a donné l'asile à plus de Russes (2080) que de Syriens (2015).

Il est bon de préciser que ces chiffres concernent trois types de couverture juridique. 104 000 personnes se sont vu octroyer le statut de réfugié au regard de la Convention de Genève (56% de toutes les décisions positives), 61 000 la protection subsidiaire en raison des risques encourus en cas de rapatriement (33%) et 20 000 une autorisation de séjour pour des raisons humanitaires (11%). Ne sont pris en compte, dans ces statistiques, ni les migrants ayant obtenu des titres de séjour classiques, ni a fortiori les migrants clandestins.

Il est bon également de rappeler que 68 000 Syriens protégés par l'UE (essentiellement par Berlin et Stockholm) ne représentent que 2% des 4 millions de Syriens ayant dû quitter leur pays depuis le début de la guerre.

Tous les chiffres, pays par pays, sur http://international.blogsouest-france.fr

Géricault - Le radeau de la Méduse

Géricault - Le radeau de la Méduse

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14 mai 2015 4 14 /05 /mai /2015 07:25

L'association Calais Migrants Solidarité dénonce dans une vidéo de graves violences policière contre des migrants:

L'association "Calais Migrant Solidarité" qui soutient les migrants à Calais a publié ce lundi sur son blog une vidéo pour dénoncer "des violences policières". Les images ont été filmées selon l'association "le 5 mai 2015, dès 8h du matin et tout au long de la journée, sur la branche d'autoroute menant au port ferry de Calais". Soit le lendemain de la visite de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur.

On y voit des CRS empêcher des migrants de monter dans des camions. En les projetant notamment de l'autre côté d'une barrière de sécurité. En les aspergeant de gaz lacrymogène. En les menaçant de coups de matraques... "Ce sont juste quelques exemples du quotidien : l’ordinaire de la brutalité policière à l’encontre des candidats au passage entre Calais et l’Angleterre, qui tentent de se dissimuler dans les camions, affirme l'association. Calais Migrants Solidarity entend aussi rappeler les conditions difficiles dans lesquelles ce travail peut être réalisé."

Les extraits de la vidéo sont entrecoupés de plusieurs déclarations de M. Cazeneuve, comme "Calais est pour moi le laboratoire de ce que la République peut produire de meilleur" ou encore "notre action porte ses fruits".

Selon une source policière, cette journée a été particulièrement chaude à Calais. Des centaines de camions étaient bloqués sur le port, notamment à cause d'une panne dans le Tunnel sous la Manche. Dans ces cas-là, les migrants en profitent pour tenter de monter dans les camions immobilisés. Une demi-compagnie de CRS supplémentaire a été nécessaire pour tenter de maintenir l'ordre.

"Provocation permanente"

« On demande aux collègues d’éloigner rapidement les migrants des camions pour éviter les accidents, a expliqué à Nord-Littoral Johann Cavallero, délégué régional CRS Alliance. Les CRS en poste ont fait leur travail, face à la provocation permanente des migrants et des militants. » "Il s'agit de bribes d'images", a de son côté estimé Ludovic Hochart, délégué pour la Côté d'Opale du syndicat Unsa-Police. "Il faudrait passer le film en entier" pour savoir si les policiers répondent à une agression, selon le syndicaliste. En revanche, "si ce sont des violences gratuites, il faut que ce soit sanctionné", a reconnu M. Hochart.

La DDSP du Pas-de-Calais s'est refusé à tout commentaire. La Préfecture du Pas-de-Calais dit préparer un communiqué. Le ministre de l'Intérieur, interrogé par Libération a affirmé : « Les forces de police et de gendarmerie incarnent la République, elles incarnent l’État, elles doivent être absolument exemplaires ». "Le directeur général de la police nationale a saisi dès lundi l'IGPN (Inspection générale de la police nationale)", a-t-on appris auprès de la Direction générale de la police nationale (DGPN). "Les circonstances précises de cette intervention seront examinées rapidement", selon cette source, qui précise que "tout manquement avéré aux règles déontologiques sera sanctionné".

En janvier, l'ONG Human Rights Watch avait déjà accusé dans un rapport la police à Calais de violences contre des migrants, se basant notamment sur des entretiens menés avec 44 migrants et demandeurs d'asile. CMS a indiqué son intention de transmettre "très prochainement au Défenseur des droits" les rushes de cette vidéo.

https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/fr/

A lire aussi, Dimanche 8 Avril

Communiqué de presse – urgent

Quatrième jour de grève de la faim pour un détenu du CRA de Calais (Coquelles)

Le 4 avril dernier, un iranien a commencé une grève de la faim au centre de rétention de Coquelles (Calais). Il doit être déporté en Hongrie1 – un pays où il n’a jamais été – selon les accords Dublin II. Il refuse de manger jusqu’à sa libération ou sa mort. Il demande justice.

Son état se détériore et jusque hier (7 avril) il refusait également de boire. Tandis que l’infirmière du CRA2 ne veut faire aucun commentaire sur son état de santé, les activistes de Calais Migrant Solidarity qui lui ont rendu visite disent qu’il est pale, faible et pris de vertiges.

Les officierEs de Coquelles refusent d’admettre que la grève de la faim est un acte politique. Ils la font passer pour de la folie. Ils ont également refusé que les visiteurEs le voient avec son ami anglophone (qui aide à la traduction). Sa liberté d’expression est donc entravée, oppression supplémentaire.

Il est détenu depuis 23 jours, mais cette détention peut durer jusqu’à 45 jours sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui (seulement sa situation administrative). Il décrit dans une lettre à celles et ceux qui se trouvent à l’extérieur du centre ce qu’est la rétention à Coquelles :

« Je vis les mêmes oppressions physiques et psychologiques qu’en Iran, bien qu’il[le gouvernement français] s’autoproclame défendeur des droits humains. Est-ce que ce sont des droits humains de nous mettre en prison et de nous traiter comme des animaux ?… »

Les autorités hongroises emprisonnent presque sans exception touTEs les demandeurEs d’asile qu’elles « reçoivent », pouvant les détenir jusqu’à 12 mois. Elles emprisonnent aussi ceux et celles qui ont été déportéEs en Hongrie selon les accords de Dublin II. Le comité Helsinki3 a rendu compte de cas d’automutilation et de violences policières récurrentes à l’intérieur des CRA4.

Cette grève de la faim n’est pas un cas isolé. Partout dans le monde des personnes sans papiers refusent de s’alimenter pour protester contre la répression et les détentions à répétition qu’ils subissent. En Belgique, 23 personnes sans papiers en sont à leur 83eme jour de grève de la faim5. Historiquement, les grèves de la faim ont souvent été utilisées comme des formes de protestations intéressantes pour mettre en lumière la répression et l’injustice.

L’oppression systématique des personnes sans papiers est une réalité quotidienne en Europe. Cette personne a fuit l’Iran pour rester en vie et a souffert en détention en France ; si il est déporté en Hongrie, il va continuer à vivre sans liberté. Son état de santé se détériore tant que sa grève de la faim continue. Il espère que les gens ne vont pas l’oublier.

Calais Migrant Solidarity

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14 mai 2015 4 14 /05 /mai /2015 06:22

Le prolongement de la LGV Paris-Rennes vers l'ouest armoricain coûtera 3,3 milliards d'euros dont un tiers supporté par l'Etat, un tiers par SNCF Réseau (ex-RFF) et un tiers par les collectivités. Sur cette somme la Région Bretagne acquitte 830 millions d'euros plus 34 millions d'euros pour la rénovation des gares et haltes TER et 56,2 millions d'euros pour la restructuration des Pôles d'échanges multimodaux.

Rennes ne sera plus qu'à 1h27 de Paris. Les TGV qui iront au-delà de Rennes vers Brest et Quimper seront sans arrêt entre Paris et Rennes (pas d'arrêt au Mans, Laval, Vitré). Ce sera un gain de 45 minutes entre Paris et Brest. La rançon de la vitesse, c'est la réduction des dessertes: entre Paris et Rennes, certes, mais aussi entre Rennes et Brest, Rennes et Quimper. Par contre, sur les trajets Paris-Brest, Paris-Quimper, et Paris-Rennes, ce seront deux aller-retours supplémentaires qui seront proposés normalement.

Au Conseil Régional, le groupe EELV a choisi l'abstention en dénonçant une politique ferroviaire qui fait la part trop belle au TGV au détriment des trains de proximité. Faut-il opposer les deux? Ce n'est pas sûr. L'intégration de la Bretagne à un territoire national et européen où les distances se réduisent avec la vitesse des moyens de transport et où les échanges se multiplient est très certainement un besoin économique.

Néanmoins, il est légitime de craindre pour les investissements dans les liaisons ferroviaires régionales. Ainsi, le projet de doubler la voie ferrée entre Quimper et Landerneau pour relier Quimper et Brest en moins d'une heure et proposer douze navettes aller et retour a été abandonné (la durée du trajet est actuellement de 1h30, la SNCF étant dans l'obligation de descendre la vitesse de 120 km/h à 60 km/h pour raison de sécurité sur 17 km entre Hanvec et Daoulas).

Le nouveau contrat de plan Etat-Région 2015-2020 a attribué 70 millions d'euros à la modernisation de la ligne Quimper-Brest pour une rénovation "a minima", essentiellement à cause du manque d'engagement financier de la SNCF. L'idée d'une liaison rapide et très régulière entre Quimper et Brest a été abandonnée. En 2014, la fréquentation de la ligne Quimper-Brest est en chute de 8% par rapport à 2013. L'association d'usagers TER Brest-Quimper pointe l'insuffisance d'un service qui "permet difficilement d'assurer un déplacement domicile-travail, qu'il s'agisse du nombre des navettes, de leurs horaires ou de la durée du trajet pour ceux qui voudraient se rendre d'un pôle à l'autre" (Le Télégramme - 14 avril 2015). Les incidents de service sont nombreux.

Comme c'est essentiellement l'est breton qui profitera sur un plan économique de l'investissement dans la LGV, on peut se poser des questions sur l'effort dirigé vers le développement de l'ouest et du centre de la Bretagne.

Le développement du frêt ferroviaire semble lui aussi au point mort.

Les trains inter-cités Quimper-Nantes et Quimper-Bordeaux (arrêts à Lorient, Vannes, Auray, Redon, Nantes, La Roche sur Yon, La Rochelle, Bordeaux) seraient abandonnés.

La politique de la SNCF et de l'Etat, c'est toujours et encore la Rentabilité. C'est ce qu'ont exprimé en exerçant leur droit d'alerte les cheminots CGT de Quimper il y a quelques jours dans le Télégramme:

" Dans les 10 prochaines années, 25 000 emplois vont être supprimés avec des fermetures de boutiques, de guichets... Il s'agirait de rendre le service plus efficace et plus accessible. Ces dernières années, il y a déjà eu 25 000 emplois supprimés et nous avons gagné 30% de productivité. Or, le prix du billet a encore augmenté de 2,6% au 1er janvier. Le discours de la direction est un mensonge... A Quimper, il y a actuellement cinq guichets ouverts tous les jours. Une suppression de poste est prévue qui s'accompagnerait d'une réduction des horaires d'ouverture. Il s'agit d'aller à marche forcée vers internet. Mais pour les agents ce ne sera pas tenable physiquement avec un poste en moins. Il y aura aussi de plus en plus de trains sans contrôleur... Ce qui pose des problèmes de sécurité et de prise en charge des passagers".

Dans la région de Morlaix, on ne peut qu'avoir des inquiétudes sur la volonté de développer et de maintenir la ligne TER Morlaix-Roscoff. On ne peut que constater que le centre rail-route et le projet de développement du frêt sont à l'arrêt.

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 19:25

COMMUNIQUE DE PRESSE

La reconquête de notre bien commun, le Service Public,

ça commence le 13 juin à Guéret !

La Conférence de presse de la convergence du 12 mai 2015 a réuni de nombreux représentants syndicaux, associatifs et politiques. Etaient présents :

AGGOUNE Fatah (Trésorier de l’Association de Financement de Guéret 2015), BESANCENOT Olivier (NPA), BUCAS-FRANCAIS Anne (membre du Conseil d’Administration de l’UNRPA), COME Pierron (NPA), COQUEREL Eric (SN PG), CORMAND David (SN adjoint EELV), DEFAIX Bernard (Secrétaire de la Convergence), FLATREAUD Vivianne (CGT Serv Pub), FOUCAUD Edouard (Nouvelle Donne), GALEPIDES Nicolas (SG Sud PTT),HALLINGER Patrick (Convergence Tours), HOANG NOC Liem (fondateur des Socialistes atterrés), JALLAMION Michel (Président de la Convergence), LAADJ Nicolas (Sud Santé Sociaux), LANGLARD Laurent (porte-parole FNME-CGT), LARROUTUROU Pierre (co-fondateur Nouvelle Donne), LAURENT Pierre (SN PCF), LEMAIRE Arlette (SN FSU), LUXI Pascale (Solidaires Assemblée nationale), MARTET Michel (Ensemble),MATHURIN Isabelle (PCF), MENARD Pierre (Président Convergence Nationale Rail), NAY Françoise (Présidente Coord hôpitaux&maternité de proximité), N'GUYEN Christian (Convergence Creuse), PARIS Jean-Jacques (SG de l’ANECR), PARROT Evelyne (UGFF-CGT), PELISSIER Jean-François (co-porte-parole d’Ensemble), PETRIARTE Patrice (Solidaires Assemblée nationale), PIERREL Christian (porte-parole du PCOF), SULTANPhilippe (Copernic), TALBOT Baptiste (SG CGT Services Publics), THIBERVILLLE Marc (CGT Cheminots),THOMAS Denis (FSU), TURBET-DELOFDenis (SN Union Syndicale Solidaires).

L’ensemble des forces syndicales, associatives et politiques présentes ont confirmé leur volonté de mettre pleinement leurs forces en convergence pour mener la bataille pour des services publics pour toutes et tous sur l’ensemble du territoire, des services publics de qualités, accessibles, démocratisés. Elles souhaitent réussir à impliquer les citoyens dans la lutte pour la défense et le développement des services publics, les impliquer dans la définition de leurs besoins et dans la manière de pouvoir y répondre.

Ce rassemblement d’une diversité et d’une surface inédite est possible car nous nous trouvons au carrefour d’un choix de société à effectuer :

d’un côté le chacun pour soi, le marché libre et non faussé, le repli identitaire, le mépris des peuples et des salariés qui cache celui de la démocratie, la recherche du profit comme seul moteur, de l’autre celui de l’égalité, de la solidarité, de la République, du partage des richesses, de l’internationalisme.

Les forces présentes appellent à une grande manifestation militante, populaire et festive à portée nationale à Guéret le 13 juin 2015.

Elles attendent 10 000 personnes de toute la France : citoyens-usagers, professionnels élus ! Tous sont les bienvenus pour réussir cette mobilisation. De nombreux transports collectifs sont d’ores et déjà prévus au départ de: Angoulême, Ruffec, Sarlat, Quimper, Lille, Paris, Toulouse, Montaigu, Luçon, Nice, Lure, Bordeaux, Tarbes, Tours, Les Combrailles, etc. Une très forte mobilisation des habitantes et habitants du Limousin est attendue et a déjà commencé.

Cette grande mobilisation sera aussi pour nous l’occasion de débattre tout au long de la journée, de se réunir, de comparer les expériences, de créer des zones de rencontre et de partage entre militants et citoyens souhaitant se mobiliser pour LEUR service public, de prendre des renseignements, de rencontrer des délégations d’autres pays (Grèce, Espagne, Allemagne, etc.), mais aussi de faire la fête : un grand concert est prévu jusque tard dans la nuit.

Cette manifestation n’est pas un point d’orgue mais le commencement d’une mobilisation qui est appelée à prospérer. C’est pourquoi les militants des services publics poseront dès le lendemain dimanche 14 juin les jalons pour lancer les assises du service public du XXIème siècle sur l’ensemble du territoire qui permettront d’aboutir à la rédaction d’un nouveau manifeste en juin 2016 à Paris.

La reconquête de notre bien commun, le Service Public,

ça commence le 13 juin à Guéret !

Pour la Convergence des Services Publics,

Michel Jallamion, président.

facebook : Convergence Services Publics

site: www.convergence-sp.org

inscriptions Guéret 2015 : cliquez ici

07 81 58 32 16

La reconquête de notre bien commun, le service public: A Guéret, le 13 juin! Communiqué de la convergence des Services Publics
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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 16:11

Auréolé par son rôle dans la Résistance, le PCF atteint des sommets inégalés tant en nombre d'adhérents qu'en influence électorale. Aux élections municipales du printemps 1945, le "parti des fusillés" enlève deux mille communes, alors qu'il en dirigeait 317 en 1937.

Quand Paris est libéré, à la fin août 1944, le PCF sort d'une clandestinité qui a commencé pour lui avec son interdiction, le 26 septembre 1939. Il est un des premiers partis politiques à reprendre sa place et à s'exprimer au grand jour.

Il bénéficie très vite de son aura résistante. A l'été de 1939, quand éclate la Seconde Guerre mondiale, on compte environ 270 000 adhérents communistes. Ils ne sont plus que 5000 à la fin de cette même année 1939. En août 1944, ils sont déjà 60 000. Dès lors, le flot des adhésions va gonfler. A la fin de 1944, le "parti des fusillés" - comme il aime lui-même à se dénommer - atteint sans doute les 240 000 adhérents. Un an plus tard, le chiffre a encore doublé. Les demandes d'adhésion sont si nombreuses que la direction communiste ne parvient plus à les comptabiliser. En septembre 1945, les demandes de cartes venant des fédérations font rêver d'un parti "millionnaire". A la Fête de l'Humanité 1945, Maurice Thorez remet donc solennellement sa carte au millionième adhérent... un mineur du Pas-de-Calais. Très vite, les responsables doivent bien constater que l'écart est grand entre les cartes réclamées par les fédérations et celles qui sont effectivement remises aux adhérents. Combien de communistes en réalité? Vraisemblablement pas au-delà de 550 000. Mais ce chiffre fait du PCF un des partis communistes les plus puissants du monde et, en tout cas, le parti politique français aux effectifs les plus fournis.

Où se situent les adhérents communistes? Leur nombre triple en Bretagne, dans le Sud-Ouest et dans les Alpes. Dans l'ensemble, la période qui suit la Libération relève d'une double évolution. D'un côté, la Résistance a renforcé l'ancrage militant dans la France rurale marquée en longue durée par la tradition plébéienne révolutionnaire. En revanche, les départements les plus ouvriers sont ceux où la progression est la plus faible par rapport à l'avant-guerre. La part de la région parisienne se situe désormais entre 18% et 20%, contre un bon tiers à la fin de la guerre.

Au printemps 1945, les élections municipales font exploser la représentation territoriale du PC

Au printemps de 1945, les communistes ne constituent pas seulement un parti de masse. Ils sont en train de devenir, tout simplement, le premier parti de France. L'implication massive dans la Résistance a parachevé la lente imprégnation, à la fois dans les périphéries urbaines - la "banlieue rouge" - et dans les terres plus ruralisées, d'un vieux républicanisme coloré par la passion de la "sociale". Au printemps de 1945, les élections municipales font exploser la représentation territoriale du PC. Combien de maires communistes? Entre les 1462 dénombrés par le ministère de l'Intérieur et les 1999 comptabilisés par la direction du PC; dans tous les cas, bien au-delà des 317 municipalités de 1937. A l'automne, l'élection de l'Assemblée constituante viendra confirmer la percée électorale.

Le 21 octobre 1945, le PC dépasse les 5 millions de voix et obtient 26,2% des suffrages exprimés, contre 23,5% pour les socialistes et 23,9% pour le MRP. Le scrutin départemental à la proportionnelle lui assure 159 députés, deux fois plus qu'en 1936.

La carte électorale garde sa silhouette générale, mais elle se densifie. Les zones de force restent au nombre de trois: celle de la France du Nord, de la frontière belge à la région parisienne; celle du Centre, du Berry à l'Agenais, celle du Midi, surtout méditerranéen et rhodanien. Les zones de faiblesse n'ont pas changé elles non plus, départements réfractaires de l'ouest intérieur, du sud du Massif Central, de l'Est alsacien et, dans une moindre mesure, d'une large partie du Sud-Ouest. Mais cette faiblesse n'est plus que relative: en 1945, aucun département français ne met le PCF au-dessous de la barre des 5% et l’Île-de-France ne représente désormais qu'un peu moins de 20% du vote communiste.

Son expansion est-elle irréversible? Le parti, en tout cas, a des ministres depuis le printemps de 1944 et il se croit aux portes du pouvoir, comme ses équivalents de l'Europe centrale et orientale. En avril 1946, des sondages laissent espérer un score de 32% pour les législatives à venir. En fait, le maximum de l'influence sera atteint en nombre 1946: 28,6% des suffrages exprimés. Plus d'un électeur sur cinq s'est porté sur une liste présentée par les communistes et le PC compte 183 députés. En une décennie, de 1934 à la Libération, les communistes ont réussi à faire basculer le rapport des forces interne à la gauche.

L'impact de la Résistance aidant, la tradition révolutionnaire française, l'antifascisme et le communisme politique apparaissent comme des réalités superposables aux yeux de millions d'électeurs français, la garantie d'une mémoire qui ne s'efface pas. Le PCF de la Libération a conquis à la fois son image de représentant par excellence des classes subalternes ("le parti de la classe ouvrière") et le statut d'un parti national, devenu même un parti de gouvernement.

Roger Martelli

"1945, l'apogée du Parti communiste français" - Par Roger Martelli (L'humanité, "8 mai 1945 L'espoir")
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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 16:04

Seuls 86 députés, dont tous les députés du Front de Gauche, sauf un, ont voté contre le projet de loi renseignement, un texte liberticide, contraire aux Droits de l’homme, qui expose tous les citoyens à la surveillance des services de renseignement, quasiment sans contrôle, et met en danger toutes les mobilisations sociales et politiques.
Cette loi entérine les pratiques illégales des services et met en place, dans de vastes domaines de la vie sociale, des méthodes de surveillance lourdement intrusives. Le texte donne aux services de renseignement des moyens de surveillance généralisée, sans garantie pour les libertés individuelles et le respect de la vie privée.
Tous les citoyens sont concernés. La loi qui assoit encore davantage la criminalisation de l’action syndicale ou sociale est une menace directe pour les libertés politiques et les mobilisations à venir.
On n’ose imaginer ce qui adviendrait si une telle loi tombait demain entre les mains d’un pouvoir autoritaire. Pour être clair, la vie privée, et donc les libertés, sont atteintes.

Le PCF du Pays Bigouden (Journal Le Travailleur bigouden - mai 2015)

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 15:47

http://www.humanite.fr/arlequin-573957

L'éditorial de Maurice Ulrich.

Sans doute l’entourage de François Hollande saura-t-il le féliciter de ses rôles des derniers jours. Voyage aux Antilles avec embrassades à tout-va, inauguration d’un mémorial de l’esclavage, visite à Cuba redevenue en odeur de sainteté et rencontre de Fidel Castro dont il serait sorti ému. Parcours sans faute, comme on aime à dire en média-langue. À croire, s’il l’avait jamais connu, ce qui n’est pas le cas, que le président aurait presque retrouvé un enthousiasme révolutionnaire de jeunesse. La séquence, il est vrai, suivait de près la vente de vingt-quatre Rafale au Qatar et une proximité affichée avec les monarchies du Golfe, avec qui, curieusement d’ailleurs, il n’est jamais question des droits de l’homme, et particulièrement de la femme. En somme, François Hollande semble avoir revêtu un costume d’Arlequin, à chacun de choisir la couleur qui lui convient. Mais la réalité est autre, car, pendant la représentation, les travaux continuent.

L’empressement avec lequel les sénateurs de droite ont appuyé la loi Macron, s’efforçant même d’en élargir encore la portée en matière de travail dominical, de passe-droits pour les entreprises, en fait la démonstration. La ligne libérale du président, du premier ministre et de son ministre de l’Économie est bien saluée comme telle, quelles que soient les précautions de langage et les figures de style destinées à l’électorat de chacun. On peut rappeler qu’il y a tout juste quelques jours Emmanuel Macron, dans une longue tribune, affirmait clairement ses choix au service des entreprises et des actionnaires pour « façonner un capitalisme à l’image de nos ambitions ». Voilà donc, si l’on peut dire, la couleur clairement annoncée, et il ne suffira pas du costume d’Arlequin du président pour faire illusion. On ne peut servir deux maîtres à la fois, les attentes populaires toujours insatisfaites et l’argent. Il est vrai que le choix semble fait, quelle que soit la mise en scène, mais ce qui est fait peut toujours être défait.

http://www.humanite.fr/arlequin-573957

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 15:31

Le Sénat adopte le projet de loi Macron et simplifie le compte pénibilité
http://www.lemoniteur.fr/article/le-senat-adopte-le-projet-de-loi-macron-et-simplifie-le-compte-penibilite-28514129

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