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20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 17:15

REUNION MAIRIE DE MORLAIX

Jeudi 19 mars

Les propositions Front de Gauche, à deux voix

Michèle Abramovicz:

Avant de présenter les propositions du Front de Gauche, nous tenons à l’affirmer haut et fort : nous refusons que les missions du Conseil Départemental aient pour toile de fond l’austérité et les baisses de subventions. Comme l’a montré Julien, la France est un pays riche et avant de nous faire les poches, faisons donc une réforme fiscale, veillons à ce que les plus fortunés paient l’impôt à hauteur de leurs revenus et ramenons tout ce qui se trouve au Luxembourg, en Suisse, aux Iles Caïman ou autres paradis fiscaux ! Nous, ce que nous voulons c’est que l’économie profite à tous les citoyens et non à quelques-uns et quand on nous annonce que la France commence à aller mieux, on voudrait bien que ce soit le cas pour tout le monde ! Le département ne doit pas devenir un simple distributeur d’aides publiques. Il doit avoir les moyens de mettre en place une politique globale et cohérente sur le territoire. Pour cela, il faut que la clause de compétence générale soit maintenue et les moyens renforcés.

Sylvie Lécuillier:

Et puis, il faut arrêter de nous pondre des projets qui n’intéressent que ceux qui les ont conçus et leurs amis. Est-ce que la majorité des citoyens est d’accord avec la construction d’une centrale à Landivisiau ? – Est-ce que vous êtes pour la construction d’une centrale à Landivisiau ou d’un grand port de plaisance au Diben ? C’est curieux mais dans ces cas-là, l’austérité est oubliée ! Nous voulons que l’argent public soit dépensé à bon escient et pour servir l’intérêt général ! Pour toute élaboration de projet, une concertation citoyenne sera organisée, qui permettra de mieux appréhender les réels besoins sur le terrain et de gagner en efficacité.

Cela veut dire qu’il faut renverser la table.

Cela veut dire qu’il faut travailler à rebours de cette réforme territoriale qui cherche à éloigner les citoyens des centres de décision en les concentrant dans des structures toujours plus grandes et lointaines : régions, métropoles ou communautés d’agglo de plus en plus grandes … L’expertise des citoyens, des associations, du monde économique et de la jeunesse, ce n’est pas rien … Appuyons nous sur cette expertise pour élaborer ensemble une démocratie de proximité !

Michèle Abramovicz:

Est-il normal qu’on n’ait pas accès aux mêmes services publics partout sur le territoire ? que la Poste se désengage à Plougonven ou que la Trésorerie déserte Plouigneau ? Nous avons la chance d’avoir un territoire maillé par des villes petites ou moyennes ; il faut les préserver. On essaie de nous faire croire que les petites villes et les campagnes vont bénéficier de l’essor des métropoles ; ce n’est pas du tout ce que l’on voit. C’est même le contraire, les métropoles ont tendance à aspirer tout ce qui se trouve autour d’elles. Et c’est normal : la logique comptable impose de tout rentabiliser y compris les services publics ou les hôpitaux. Donc, ils sont transférés là où il y a du monde. Mais nous, au Front de Gauche, nous ne voulons pas de populations abandonnées et sacrifiées sur l’autel de la rentabilité. Nous allons donc développer une offre diversifiée de services publics et de proximité. Cela veut dire : lutter contre les déserts médicaux, développer une offre de transport public en secteur non urbain et entre les villes finistériennes non desservies par le train. Cela veut dire aussi : refuser l’unique logique comptable pour décider de la vie ou de la mort d’un collège. Et puis nous veillerons particulièrement à ce que l’offre culturelle soit mieux répartie, y compris en milieu rural. Le Finistère est riche d’un patrimoine architectural et culturel, du dynamisme de ses associations, il faut élargir leur rayonnement auprès du plus grand nombre. La culture contribue à l’enrichissement du lien social, elle ouvre sur d’autres façons de penser, de sentir, d’exprimer, elle ouvre donc sur la compréhension et l’acceptation des différences et nous savons combien nous en avons besoin aujourd’hui.

Sylvie Lécuillier:

Je crois qu’il faut parler des ressources et des richesses du Finistère. L’agriculture et la pêche demeurent les piliers de l’économie départementale. Le Finistère, c’est 1400 km de littoral, mais aussi d’innombrables ruisseaux et rivières. Tout ce patrimoine naturel, mais sensible, est à protéger et à mettre en valeur, afin de le transmettre aux générations futures. La mer est une richesse sur le plan touristique mais elle contient également des ressources considérables qu’il nous faut préserver. Réorienter la filière pêche vers une vraie politique de pêche durable, expérimenter des méthodes de pêche sélectives et de bonne gestion de la ressource, nous y sommes déterminés ; Nous accompagnerons le renouvellement de la flotte de pêche artisanale ; nous soutiendrons la recherche dans le domaine des sciences de la mer.

Michèle Abramovicz:

C’est vrai, notre région a une vocation agricole reconnue et ancienne mais on voit bien que le modèle actuel ne fonctionne plus et qu’il faut orienter les choses autrement : notamment arrêter la mise en place des fermes usines. Il faut répartir les terres agricoles pour une destination moins intensive. Réorienter les aides vers les pratiques biologiques et paysannes. A travers la restauration collective, le conseil départemental peut encourager les circuits courts de distribution et les productions de qualité ; il peut également développer des aides à la création de groupements coopératifs.

Et puis, il faut lutter contre l’étalement urbain qui est une catastrophe pour les terres agricoles et les espaces naturels. Les jeunes agriculteurs ne trouvent plus de petites surfaces pour s’installer et les terres indispensables à la production alimentaire du pays diminuent.

Sylvie Lécuillier:

D’une manière générale, le Conseil Départemental doit favoriser la mutation écologique du Finistère et l’aider à changer ses modes de production et d’échanges.

Nous ferons le choix des énergies renouvelables et renforcerons les plans d’économie d’énergie dans les collèges, le logement social et l’habitat privé

L’eau est un bien inaliénable dont la maîtrise et le contrôle doivent être assurés par les citoyens, les élus et les usagers. Nous soutiendrons le retour en régie publique de l’eau et de l’assainissement ; nous contribuerons à organiser les services publics de traitement des déchets selon des modes non polluants

Nous soutiendrons l’artisanat, les commerces de proximité et les PME/TPE, notamment à travers des pépinières d’entreprises qui créent de l’emploi.

Nous mettrons en place également des collaborations avec les acteurs de l’économie sociale et solidaire pour consolider ou encourager des initiatives locales.

Michèle Abramovicz:

Notre objectif premier c’est bien sûr d’améliorer la vie des finistériens au quotidien et de répondre à leurs besoins très concrets. Et le logement est une priorité. Sa part dans le budget d’un ménage a considérablement augmenté et 44 % des finistériens n’ont pas les moyens d’accéder à un logement de qualité. Il faut plus de 6 mois d’attente pour un logement social. Un de nos objectifs sera donc d’accroître l’offre de logements abordables mais également d’accompagner le développement de l’éco-habitat individuel et collectif. Et dans ce domaine, il faudra sans doute plus de transparence et donc un contrôle démocratique dans l’attribution des aides accordées aux communautés d’agglo ou aux bailleurs sociaux ; de même d'ailleurs que sur l’utilisation de ces aides. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que la transparence soit toujours au rendez-vous.

Bien sûr, ce sont les personnes les plus précaires qui vivent le plus souvent dans des logements vétustes, voire indignes parfois, mal isolés, donc avec des factures énergétiques importantes. Or, la rénovation des logements sociaux ou l’accompagnement des propriétaires privés dans la rénovation des appartements entrent dans les compétences du département. Il y a là un chantier urgent que nous entreprendrons.

Favoriser la mixité sociale est aussi une priorité : certaines communes sont bien loin de respecter leurs obligations en matière de création de logements sociaux et il faudra bien accentuer les mesures incitatives et coercitives pour les y contraindre.

Sylvie Lécuillier:

Comme au plan national, la politique d’austérité menée actuellement fait basculer de plus en plus de finistériens dans la précarité. Le conseil général gère le dispositif du RSA. Or, il faut savoir que de nombreux bénéficiaires potentiels ne font pas valoir leurs droits. Cela veut dire qu’il est indispensable de mettre en place un guichet unique pour faciliter les démarches d’accès aux droits et aux informations. Mais il est surtout primordial de créer de l’emploi et le département peut y contribuer.

Nous développerons des politiques plus ambitieuses en matière d’insertion sociale en intensifiant la concertation avec les acteurs institutionnels ou associatifs qui sont en première ligne. C’est d’eux que viendront les solutions les plus cohérentes avec la réalité du terrain.

Michèle Abramovicz:

Un soutien plus énergique aux familles et aux jeunes en difficulté s’impose également. Cela veut dire bien sûr des crèches, le recrutement et la formation d’assistantes maternelles. La réussite scolaire se construit dès la plus petite enfance. Mais cela veut dire également qu’il y a urgence à investir de façon volontaire et massive dans la prévention en faveur des jeunes en difficulté et en risque de rupture familiale. Le Conseil départemental abandonne de plus en plus la prévention par manque de moyens et c’est intolérable. Nous assistons à une dégradation des situations qui amène à un recours de plus en plus fréquent aux placements en famille d’accueil et en institutions. Les travailleurs sociaux qui doivent faire face à des situations dramatiques qu’ils n’ont pas les moyens de gérer se sentent abandonnés. Il est urgent de les entendre et de construire des solutions avec eux.

Sylvie Lécuillier:

Les personnes âgées et en perte d’autonomie sont aussi les oubliées de notre société. Nous proposerons la création d’un pôle public de l’autonomie dans notre département et d’un service public à la personne qui structure une politique locale tant en direction des personnes âgées que des personnes handicapées ou invalides.

Nous établirons notamment un plan pluriannuel de créations de places en EHPAD. Selon Pierre Maille, il en manque au moins 2.000 alors qu’on en crée que 80 par an.

Nous avons également à structurer la filière du service à la personne en dotant les associations de moyens à la hauteur de l’enjeu, en revalorisant les professions par une formation, une rémunération digne et des conditions de travail satisfaisantes.

Le souhait majoritaire des personnes âgées est de rester à leur domicile : il faudra résoudre les difficultés liées à ce maintien. Nous développerons donc des aides à l’adaptation des logements ; nous faciliterons la création de logements intergénérationnels ou en centre-villes, à proximité des commerces et des services pour lutter contre l’isolement.

Enfin, les problèmes liés au vieillissement et à la dégradation de l’autonomie sont des problèmes de santé, nous lutterons et nous lancerons un débat public pour qu’ils soient reconnus et pris en charge comme tels par la sécurité sociale et l’hébergement par la solidarité nationale, sans que cela soit une charge pour les familles.

Michèle Abramovicz:

On voit bien que les restrictions budgétaires rendent difficiles la réalisation de ces projets qui ne sont pourtant que des réponses aux besoins élémentaires des citoyens. C’est la raison pour laquelle cette politique est indigne et que nous la refusons. Alors, ne nous leurrons pas, si nous n’avons que 2 élus au Conseil Départemental, nous ne pèserons pas suffisamment pour réaliser tout ce que nous vous avons proposé. Mais nous pourrons alerter, mobiliser, lancer le débat démocratique, défendre l’intérêt des finistériens, diffuser l’idée qu’une autre politique est possible. Seuls les Elus du Front de Gauche peuvent porter, au sein du conseil départemental, une alternative à cette politique comptable et purement gestionnaire. Seuls les élus du Front de Gauche peuvent porter une autre vision de la société qui met l’humain au centre et l’économie comme outil de son bien-être.

Voter pour les candidats du Front de Gauche, c’est voter pour une société progressiste, solidaire et fraternelle. Avec un vote massif Front de Gauche, tout peut changer.

Morlaix - le 19 mars 2015.

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 13:27
Solène André, Martine Carn, Roger Héré, et Jeremy Lainé

Solène André, Martine Carn, Roger Héré, et Jeremy Lainé

Introduction de Martine Carn

Introduction de Martine Carn

Photos de la réunion publique des candidats aux départementales à Plouigneau du mardi 17 mars (JL Le Calvez)
Photos de la réunion publique des candidats aux départementales à Plouigneau du mardi 17 mars (JL Le Calvez)
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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 06:50
Front de Gauche pays de Morlaix: dernière semaine de campagne avant le 1er tour des élections départementales
Front de Gauche pays de Morlaix: dernière semaine de campagne avant le 1er tour des élections départementales

Hier, mardi 17 mars à 20 H, a eu lieu à Plouigneau devant 50 personnes la dernière réunion publique avant le 1er tour animée par Roger Héré, Martine Carn, Jeremy Lainé, Solène André, candidats du Front de Gauche et de la liste "Finistère à gauche toute".

Martine Carn a insisté sur la trahison des dirigeants socialistes qui prennent les citoyens pour des imbéciles en menant une politique exactement inverse à ce pourquoi l'ensemble de la gauche a voté Hollande en 2012 aux présidentielles. Politique dictée par les intérêts du grand patronat et des actionnaires qui dégrade les conditions de vie de la population, le pouvoir d'achat, nourrit la désespérance sociale et politique. Seul le Front de Gauche incarne une alternative à cette orientation libérale et austéritaire.

Le 22 mars, 3 ans après l'élection de François Hollande, il s'agit aussi pour les Français de se prononcer sur sa politique nationale à l'occasion d'une élection où on vote dans toutes les communes.

Hollande a annoncé dans le magazine "Challenges" qu'il ne changerait ni de politique ni de premier ministre après la berezina annoncée des départementales. Quelle façon plus claire de dire que l'expression des citoyens compte pour rien, que le vrai maître: c'est le grand patronat et Bruxelles?

Il n'y a plus aucune raison de voter pour ces politiciens qui n'ont plus aucun rapport avec les valeurs et les idées historiques de la gauche, qui méprisent les citoyens et sont indifférents à la montée des inégalités, du chômage et de la précarité.

Nous espérons que notre campagne de terrain aura permis d'aider les citoyens à prendre conscience qu'il y avait une alternative à gauche en dehors des socialistes.

A Plouigneau, notamment, où Martine Carn a réalisé 22% des voix sur l'ancien canton en 2008, où Jeremy Lainé a réalisé 14% pour le Front de Gauche en 2011, il y a clairement la possibilité de passer devant la liste PS de Joëlle Huon et Georges Lostanlem avait de faire entrer la vraie gauche au Conseil Départemental.

Martine Carn et Roger Héré, respectivement ancienne adjointe au maire de Plougonven pendant 3 mandats et ancien dirigeant syndical, ont la crédibilité, la sincérité et la popularité nécessaire pour représenter l'électorat de gauche au second tour et gagner.

Cela dépend de la mobilisation dans les urnes des électeurs qui en ont assez de cette politique, de ces politiques - UMP et PS - qui adoptent les mêmes orientations anti-sociales, les mêmes pratiques anti-démocratiques.

Si Front de Gauche n'était pas présent au second tour, il ne donnera pas de consigne de vote car nous partageons complètement l'exaspération des citoyens par rapport à la politique conduite depuis trois ans, injuste et inefficace, que nous n'avons eu de cesse de combattre, et si nous savons que la droite a un projet réactionnaire et ultra-libéral qui aggravera encore la situation du pays, nous ne pouvons pas appeler à voter pour un Parti qui n'a plus de socialiste qu'un nom usurpé, et qui pour lui a perdu toute signification.

Un parti qui au gouvernement et à la présidence de la république mène une politique inégalitaire, destructrice des services publics, de la protection sociale et de l'économie réelle, tout ça pour se mettre au service du monde de la finance et de la soumission aux traités anti-démocratiques de l'Europe libérale.

Dans ces conditions, seule la révolte des citoyens comme en Grèce avec Syrisa, en Espagne avec Podémos et Izquierda Unida, en Irlande avec le Sinn Fein, contre la dictature du monde financier, du libéralisme et de l'austérité, peut amener en France, autour d'une montée en puissance du Front de Gauche, une perspective politique progressiste.

C'est ça ou l'élimination probable de la gauche au second tour des prochaines élections, avec des duels droite - extrême-droite.

Dans le canton de Morlaix le jeudi 19 à 20 h, mairie de Morlaix aura lieu la dernière réunion avant le 1er tour animée par Michèle Abramovicz, Ismaël Dupont, Sylvie Lécuillier, Julien Kerguillec, candidats du Front de Gauche et de la liste "Finistère à gauche toute".

Vous êtes invités à y venir nombreux !

Par ailleurs, pour l’affaire du service d’aide à domicile du CCAS de Plouigneau, qui a fait l’objet d’interventions de la part du front de gauche et de Roger Héré auprès de Mme Le Maire, Rolande Le Houérou (dans la presse et en conseil municipal), et malgré les deux avis défavorables donnés par le centre départemental de gestion, celle-ci maintient sa position de réduire les horaires des deux salariées de 17 h 50 à 5 h 00 par semaine.

Elle se refuse par ailleurs à rechercher toute solution au sein du CCAS ou de la commune pour maintenir ces salariées dans l’emploi.

C’est du licenciement pur et simple !

Un rassemblement (autour des intéressées) aura lieu ce mercredi 18 mars à 17 h 30 devant la mairie de Plouigneau. Ce serait bien que les militants du Front de Gauche soient là en nombre.

Tous celles et ceux qui le peuvent sont vivement invités à participer solidairement à ce rassemblement.

Le dimanche 22 mars, après le dépouillement et l'annonce des résultats, nous vous proposons de nous réunir à partir de 19h30 pour une soirée conviviale d'après campagne du 1er tour au local du 2 petite rue de Callac à Morlaix.

L'occasion de se retrouver pour un moment sympathique après une campagne intense.

Les militants des deux cantons de Morlaix et Plouigneau sont bien sûr invités...

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 06:44

ELKABBACH, EN SERVICE COMMANDE ?

Dimanche martin (15 mars) Cécile DUFLOT était sur Europe 1 l’invitée de l’émission le Grand rendez-vous. Invitée ou pus exactement sur le grill, soumise à la question par Jean-Pierre Elkabbach et ses deux acolytes Arnaud Leparmentier et Michel Darmon, « journalistes » de leur état.

Compte-tenu de ses déclarations qui ont fait quelque bruit dans les médias, on pouvait penser que l’ancienne ministre de François Hollande serait interrogée sur les modifications à apporter à une politique dont elle a souligné l’inefficacité ou sur les contours du rassemblement capable de porter une autre politique.

Que nenni ! Bien sûr il y eut l’affirmation maintes fois martelée de l’impossibilité d’un accord entre écologistes et communistes pour cause d’approches différentes sur le nucléaire. Mais, à part cela, une seule question semblait obnubiler Elkabbach et ses comparses : « Que doit faire François Hollande pour que vous reveniez au gouvernement ? »

Question reprise souvent de façon agressive par les 3 journalistes à chaque interruption et elles furent nombreuses. A tel point qu’il fut impossible à Cécile Duflot de développer le moindre argument sur la politique sociale, économique ou environnementale qu’elle souhaitait mettre en œuvre. Elle n’eut pas davantage de succès en ce qui concerne le rassemblement des forces politiques, sociales, associatives et citoyennes nécessaire pour cela.

Une seule question semblait vraiment préoccuper les trois compères : « Quand les écologistes vont-ils revenir au gouvernement comme le réclament certains de vos camarades ? » A croire qu’ils avaient reçu la mission de ramener au bercail , sous la houlette de l’ancien député de Corrèze , les brebis égarées.

Les communistes tiennent à la liberté de la presse comme à la prunelle de leurs yeux. Et cela inclut évidemment la liberté des journalistes. Mais nous exigeons aussi pour les citoyens la liberté d’être informés. Et cela exige un respect absolu de la diversité des opinions, de leur expression et de leur diffusion.

La façon dont les médias ont traité la campagne électorale des départementales montre que dans ce domaine on est loin du compte.

Alain DAVID

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 06:30

Le débat des départementales prévu par RCF Rivages n'a pas eu lieu mardi 17 mars comme initialement annoncé mais se déroulera ce mercredi 18 mars de 18h30 à 19h suite à la défection de Bernadette Malgorn et de Christian Troadec, remplacés par Maël de Calan (UMP) et un candidat UDB.

Je vous rappelle les 2 thèmes: Enfance-famille et Insertion.

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16 mars 2015 1 16 /03 /mars /2015 22:14
Affiche d'Amnesty International-2013

Affiche d'Amnesty International-2013

La guerre civile en Syrie dure maintenant depuis quatre ans. Le bilan humain est effroyable.

Ce conflit a déjà causé 220 000 morts, un million de blessés graves, de gens qui ont tout perdu, et 4 millions de réfugiés dans d'autres pays, principalement le Liban (1,15 million de réfugiés), la Jordanie, la Turquie, l'Irak, l’Egypte dans une moindre mesure. Cette guerre barbare s’est encore intensifiée en 2014, qui a été l’année la plus meurtrière : 76 000 personnes y ont été tués.

En tout, sur ce pays de 23 millions d’habitants en 2011, 11 à 12 millions ont été déplacés, ont dû fuir leur domicile.

La situation humanitaire des populations syriennes, en Syrie et à l’étranger dans les camps de réfugiés, est catastrophique. Le régime de Bachar al-Assad, qui se sent de plus en plus en position de force depuis que les « occidentaux » et leurs alliés font une guerre aux « rebelles » fanatiques de l’Etat Islamique en Irak et en Syrie, utilisant pour alliés les milices chiites du Hezbollah, les forces chiites irakiens, et l’armée loyaliste syrienne, bloque l’accès aux zones « rebelles » par les convois humanitaires. Un article de Benjamin Barthe dans Le Monde du 14 mars rappelle que selon les décomptes de l’ONU, « entre 2013 et 2014, le nombre de Syriens ayant bénéficié des convois d’aide onusiens dans les zones les plus gravement touchées est passé de 2,9 millions à 1,2 million, soit un effondrement de 63%. Sur les 115 demandes de convois soumises au gouvernement syrien dans l’année passée, seulement 50 ont reçu l’agrément de Damas. » Pourtant, le nombre de personnes vivant dans des zones de guerre de haute intensité en Syrie a presque doublé, passant de 2,5 millions en 2013 à 4,8 millions depuis 2015. 80% de la population syrienne vit désormais sous le seuil de pauvreté : l’espérance de vie a chuté de 20 ans en 4 ans, pour tomber à 55 ans.

L’aide internationale pour les camps de réfugiés syriens au Liban, en Jordanie ou en Turquie est très insuffisante et s’est considérablement réduite à mesure que la guerre civile gagnait en férocité et que le nombre de réfugiés augmentait: pour exemple, le budget du service d’aide humanitaire et de protection civile de la commission européenne est tombé de 34 millions d’euros en 2012 à 15 millions d’euros en 2015. Dans beaucoup de camps, on passe l’hiver dans le froid, on ne mange pas à sa faim, on vit dans des conditions sanitaires et de surpopulation déplorables. En décembre 2014, faute de recevoir suffisamment de dons des Etats, le Programme alimentaire mondial a « dû » baisser son assistance mensuelle de 24 à 13 dinars (32 à 17 euros) par personne (et par mois), faute de dons. Handicap International se prépare à réduire ses activités après une nouvelle entaille de 20% dans un budget de 7 millions d’euros (venu de l’UE). « Il y a un désintérêt massif de la communauté internationale pour la crise syrienne, alerte Anne Garella, représentante régionale. Les financements sont inversement proportionnels aux besoins. Les deux tiers de la population sont dans le besoin et les mécanismes d’adaptation s’épuisent » (article d’Hélène Sallon dans Le Monde du 14 mars 2015). Au Liban, l’aide financière internationale aux réfugiés installés depuis des mois est passée de 30 € à 19€ par personne et par mois.

Dans les zones tenues par l’Etat islamique, en raison des attaques contre des humanitaires, de nombreuses associations humanitaires comme MSF ont renoncé à intervenir pour assister les populations en détresse.

La Syrie est-elle abandonnée de tous ?

Pas tout à fait: certains lobbies chrétiens d’Occident s’émeuvent aujourd’hui du sort des chrétiens d’Orient, désormais des cibles de l’Etat islamique. On va même jusqu’à regretter qu’on ait pas davantage soutenu Bachar al-Assad contre la « montée de l’islamisme » ou par exiger qu’on normalise nos relations avec lui au nom de la lutte contre l’islamisme et le djihadisme.

Ils ont raison d’un certain point de vue, malheureusement: l’avenir de communautés chrétiennes qui vivaient depuis presque deux millénaires en Irak et en Syrie est tragiquement compromis et celles-ci ont été et sont toujours victimes d’exactions et d’humiliations terribles de la part des islamo-fascistes de l’Etat islamique.

En même temps, l’indignation ne doit pas être unilatérale. Pour dire les choses naïvement et brutalement, la vie et l’avenir des chrétiens d’orient ont autant de valeur que ceux de la majorité sunnite et musulmane de Syrie.

Les chrétiens ont été pris en otage par le régime de Bachar Al-Assad, qui a cyniquement utilisé la peur de l’islamisme et de la dictature de la majorité sunnite en même temps qu’il renforcerait pratiquement la dimension communautaire du conflit.

Trop longtemps, les autorités religieuses chrétiennes, et une partie des chrétiens de Syrie, notamment la bourgeoisie, ont soutenu le régime sectaire, sanguinaire et corrompu de Bachar al-Assad en y voyant un rempart pour la préservation de leurs intérêts communautaires, alors que de nombreux chrétiens avaient participé à la révolte populaire du printemps 2011.

L’approche des français et des occidentaux sur le conflit syrien est aujourd’hui essentiellement d’ordre sécuritaire. La Syrie est perçue comme un foyer de terrorisme et de progression d’un islamisme radical extrêmement dangereux. On s’inquiète du départ de nos jeunes convertis pour la Syrie, et il y a de quoi, car beaucoup vont se fracasser dans une guerre atroce. On s’inquiète de leur hypothétique retour et de la guerre qu’il pourrait porter en Europe.

On s’inquiète moins de voir les Syriens refoulés d’Europe : seuls les Allemands et les Suédois ont fait un petit effort pour accueillir légalement des réfugiés syriens (10 000). La France, si prompte à donner des leçons au monde entier, qui est l’ancienne puissance colonisatrice de la Syrie entre 1918 et 1945, n’en a accueilli que 500, sur 4 millions. Et cela alors même que l’arrivée des syriens sur les côtes italiennes dans des bateaux de fortune a été multipliée par huit en 2014.

Cette indifférence morale, ce cynisme, cette non-assistance à un peuple qui a traversé une des tragédies les plus terribles depuis la seconde guerre mondiale, inspirent la colère et la nausée.

D’autant que cela succède à l’inaction face au massacre de son peuple par Bachar al-Assad et son armée depuis 4 ans. Nous n’avons pas sérieusement armés les rebelles modérés qui se battaient pour renverser la dictature de Bachar, pour qu’ils puissent au moins défendre la population civile des zones qu’ils contrôlaient contre les bombardements de Bachar al-Assad. Nous n’avons pas réalisé ces « couloirs de protection aérienne » pour protéger les déplacements de civils, empêcher le bombardement des villes et des villages. N’oublions pas que 80% des victimes de cette guerre sont imputables au régime de Bachar al-Assad et à ses alliés : bombardements massifs et indiscriminés, largages de barils d’explosifs sur les populations civiles des villes et quartiers rebelles (Alep notamment, tout au long de 2014), tortures et exécutions extra-judiciaires : autant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui sont directement imputables à ce régime.

Cette guerre civile est aussi un conflit international : avec l'Iran et le Hezbollah libanais à base chiite qui soutiennent le régime de Bachar al-Assad, comme la Russie et dans une moindre mesure le gouvernement à base chiite d'Irak. La Turquie soutient elle la rébellion, comme le Qatar, l'Arabie Saoudite, même si ceux-ci prennent aujourd'hui des distances avec Daesh, l'Etat Islamique, qu'ils perçoivent eux aussi comme une menace.

A partir de mars 2011, le pouvoir de Bachar el-Assad a décidé de mater la révolte populaire, d'abord pacifique et démocratique, par tous les moyens à sa disposition. Dès le départ, ce pouvoir contesté pour son caractère anti-démocratique, ultra-répressif et oligarchique, et aussi parce qu'il condamnait au désespoir et à l'absence de perspectives toute une jeunesse exclue des bénéfices du libéralisme économique et de la vente des industries et services à des firmes privées contrôlées par le clan el-Assad et ses alliés, a tout fait pour discréditer et mater de manière impitoyable une révolte qui au départ n'avait pas de dimension confessionnelle ou communautaire très affirmée.

Dès le départ, il s'est dit menacé par des terroristes islamistes manipulés ou venus de l'étranger alors que l'évidence était qu'il était contesté dans ses pratiques par une grande partie de la jeunesse et de la population avides de liberté, de dignité et d'égalité, et inspiré par l'exemple des printemps arabes et des révolutions tunisiennes et syriennes.

Certes, la base sunnite de la population syrienne se sentait plus qu'une autre humiliée par la domination de l'appareil policier et totalitaire du clan el-Assad, issu d'une minorité culturelle et religieuse en Syrie, les alaouites, représentant 10 à 12 % de la population, et présente surtout dans les montagnes côtières de la côte méditerranéenne et les grandes villes, Damas et Alep.

Les Alaouites à partir de 1970 ont été surreprésentés dans les postes clés de l'armée, de l'appareil sécuritaire, du pouvoir politique et économique.

Mais on trouvait aussi dans les manifestations pour exiger des réformes démocratiques et sociales des alaouites, des chrétiens, des démocrates et progressistes laïcs. En même temps évidemment que des musulmans pratiquants plus ou moins inspirés par l'idéologie des Frères musulmans, mouvement sévèrement réprimé au début des années 1980 par Hafez al-Assad, le père de Bachar, responsable des terribles massacres de Hama en 1982 qui ont fait entre 20 000 et 25 000 morts sur 200 000 habitants (février 1982).

Lisons le témoignage de la militante communiste Nahed Badawie sur les premiers temps de la révolte démocratique syrienne, au printemps 2011, recueilli par François Burgat à Beyrouth en janvier 2013 (cité dans l’excellent recueil d’articles Pas de printemps pour la Syrie. Editions la Découverte, 2014 – sous la direction de François Burgat et Bruno Paoli).

« Parmi les procédés employés par le régime dès le début pour instiller la peur et la haine sectaire, je me souviens de cette petite vidéo terrifiante que nombre de mes amis avaient reçue sur leur téléphone et qui leur avait été communiquée très officiellement sur leur lieu de travail – alors qu’il était dangereux d’avoir sur son portable des vidéos de la révolution. On y voyait un supposé révolutionnaire, clairement identifié comme « salafi », brandir plusieurs secondes une tête qu’il tenait par les cheveux et dont s’écoulait encore du sang. Cette propagande, si grossière soit-elle, avait malheureusement un réel impact sur les gens de condition modeste. Cela ne prenait pas sur les intellectuels et tous ceux qui avaient une certaine capacité d’analyse. Mais je me souviens que même un ami ingénieur, malgré son bagage scientifique, ne mettait pas en doute les plus grossières de ces « preuves ».

Un des moments forts de mon expérience militante, c’est peut-être la première fois où j’ai crié moi-même : « Le peuple veut la chute du régime ! » Il faut rappeler que les autorités ont tué des manifestants dès les premières semaines. Chaque vendredi était donc inévitablement suivi d’une cérémonie d’enterrement qui regroupait dix fois plus de gens que ceux qui avaient participé à la manifestation. Alors le régime s’est mis à ouvrir le feu également sur ces cortèges qui prenaient des allures de manifestations. Il y avait ensuite, peu après ou quarante jours plus tard, les « majalis ‘aza » les cérémonies de condoléances. Ces rencontres ont très vite elles-mêmes pris des allures de manifestations.

Je me souviens tout particulièrement de l’une d’entre elles, dans la cité de Qabun, un quartier de Damas où je n’avais jamais mis les pieds. Un long couloir introduisait au grand espace où se déroulait la cérémonie. Des amis se tenaient à l’entrée pour vérifier qu’aucun des participants ne faisait partie des services de sécurité. Nous défilions ensuite devant les proches et les parents. Des délégations de tous les quartiers, mais également de nombreuses villes du pays, se présentaient fièrement, à voix haute. Comme j’étais accompagnée d’amis venant d’un quartier pouvant faire penser qu’ils étaient chrétiens, lorsque nous sommes entrés, le slogan de nos hôtes alignés dans le couloir est devenu : « Un, un, un, le peuple syrien est un ! » C’était une façon de bien signifier le rejet des manœuvres sectaires du régime. Il y avait dans la salle une tribune et nous avons été invités à nous y installer. En face de moi, j’ai vu une véritable marée humaine. Un des animateurs s’est approché de nous et dans un micro a dit tranquillement : « Le peuple veut abattre le régime ! » et nous avons tous repris en chœur. Puis il m’a tendu le micro. Je ne savais trop que dire. J’ai crié « Un, un, un, le peuple syrien est un ! ». Ce fut un moment très fort, extrêmement émouvant… Ce qui était émouvant dans ce genre de circonstances, c’est cette sensation que les Syriens de confession et de quartiers divers se découvraient les uns les autres pour la première fois. Des gens qui ne se seraient jamais parlé apprenaient à se connaître ».

Au printemps et à l’été 2011, le régime a joué d’une double carte contre les manifestants pacifiques revendiquant la démocratie, la liberté et la dignité : la désinformation pour en faire des personnes manipulées par les islamistes et les étrangers hostiles aux intérêts syriens, la répression cruelle par l’armée et les moukharabat, les services de renseignement de l’armée de l’air, de concert avec les chabbihas, des voyous sans foi ni loi, souvent d’origine alaouite, travaillant autrefois pour les intérêts mafieux des proches du régime, et se comportant en « bêtes fauves » contre les manifestants, puis les insurgés.

« Dans ces premiers mois de la guerre, pour terroriser les révolutionnaires, en leur montrant le sort qui attend ceux qui refusent d’abandonner le combat, les « moukhabarat » commettent des crimes particulièrement abjects, torturant et émasculant un enfant de quatorze ans, tranchant la gorge du chanteur qui a galvanisé durant plusieurs semaines les manifestants à Hama, coupant les jambes d’un homme ayant foulé aux pieds un portrait de Bachar –al Assad. Ils laissent filtrer des scènes insoutenables : séances de torture, égorgement d’un homme, viol de jeunes femmes… Le dévoiement de la révolution pacifique en conflit armé, et peut-être en guerre civile confessionnelle, fait partie de leur projet. Les armes à la main, le régime ne peut être défait » (Wladimir Glasman, dans Pas de printemps pour la Syrie.

Cette stratégie machiavélique de militarisation de la rébellion et de communautarisation du conflit s’accompagne d’une libération et d’une instrumentalisation de prisonniers djihadistes radicaux et salafistes.

La violence de la répression a fatalement engendré une montée en puissance de la réponse militaire et communautaire ou confessionnelle dans la majorité sunnite de la population syrienne (environ 75 à 80% des syriens), la partie de la population sur laquelle la répression s’est abattue avec le plus de violence. Seulement, la plupart des jeunes insurgés en armes se battent au départ, non pour une société islamique, mais, en tant que musulmans fiers de leur appartenance et de leur solidarité face à l’adversité, pour la justice, la liberté, l’égalité, une nation délivrée de Bachar, perçu comme un tyran sans morale aucune. La résistance nationale est première par rapport à l’affirmation religieuse même si celle-ci se renforce avec le durcissement du conflit, la formation idéologique des jeunes recrues et leur expérience de la haine contre le régime « alaouite ».

Les cadres de Jabhat al-Nosra, le futur EIIL Etat Islamique, qui va servir de cheval de Troie dans la rébellion et faire la guerre à l’Armée Syrienne Libre tout autant qu’aux forces de Bachar al-Assad, sont d’abord sortis de prison ou laissés tranquilles et utilisés par le régime après leur retour du djihad en Irak. La violence sectaire et la montée en puissance des islamistes djihadistes fait partie du plan du régime pour obtenir un revirement de la communauté internationale et un renversement des alliances, et se maintenir au pouvoir.

Pourtant, à ce stade du conflit, beaucoup d’observateurs pensent qu’il sera impossible de trouver une solution à tyrannie militaire et à la progression de l’Etat islamique sans rendre possible le départ de Bachar al-Assad et la destruction de son régime criminel honni par les deux tiers au moins de la population syrienne, et sans mettre fin à la domination sans partage des intérêts chiites en Irak. Croire qu’on va faire la guerre efficacement à l’Etat Islamique et l’éradiquer en renforçant de fait la légitimité du régime syrien est sans doute illusoire car l’Etat islamique, quoique ses méthodes et le type de loi islamique dont il se revendique sont étrangers à l’histoire, à la tradition religieuse et sociale syrienne, n’est pas simplement un produit d’importation : il séduit bon nombre de jeunes sunnites qui ont été formés et fanatisés par la guerre et y voient une force susceptible de vaincre le régime honni de Bachar al-Assad.

L’ONU et les états occidentaux, la Russie, et l’ensemble de la communauté internationale, ont une responsabilité écrasante dans la tragédie syrienne.

Nous avons abandonné aux monstruosités de la répression et de la guerre sectaire une population qui ne demandait qu’à vivre libre, en paix, et dans une nation syrienne plurielle.

L’ONU parce qu’à aucun moment elle n’a pu se donner ou trouver (du fait de son organisation héritée de la seconde guerre mondiale) les moyens, en raison notamment du veto russe, de protéger la vie des populations civiles contre un Etat qui faisait la guerre à sa population avec l’appui de l’Iran.

Les Etats occidentaux car ils n’ont pas su, soit armer l’opposition militaire modérée, soit la pousser à la négociation en l’organisant et surmontant les divisions des représentants de l’opposition. Obama en renonçant aux frappes contre le régime syrien suite à l’emploi des armes chimiques contre des quartiers rebelles permis à Bachar al-Assad de continuer à bombarder et soumettre impunément par les moyens les plus barbares la majorité hostile à sa dictature du peuple syrien. Les financeurs d’Arabie Saoudite, du Qatar, de Turquie qui ont pu soutenir et organiser parfois des factions combattantes islamistes peu fréquentables.

Il se trouve aujourd’hui des gens, notamment à l’extrême-droite, pour applaudir Bachar al-Assad ou Poutine qui l’a soutenu contre vents et marée pour affirmer son pouvoir de nuisance face aux « intérêts occidentaux ».

Dans l’opinion même, l’épouvantail de l’Etat islamique tend à réhabiliter a posteriori la dictature prétendument « laïque » de Bachar.

C’est un point de vue basé sur des réflexes de guerre froide, de croisade, ou de culte de la force fasciste, qui ne tient pas compte du droit à la liberté et à la dignité des peuples, qui fait peu de cas du caractère criminel et inhumain de ce régime, de son cynisme profond qui a conduit à la quasi-destruction d’une civilisation héritière d’une longue histoire et marquée par la cohabitation relativement tolérante de confessions et de communautés différentes.

Après la colonisation de la Palestine, la guerre au Liban, celle d’Irak, la guerre en Syrie semble parachever l’agonie d’un certain visage du Proche-Orient, tel qu’il s’est construit en civilisation multiculturelle brillante avant même l’empire Ottoman, depuis l’Antiquité et la conquête musulmane.

Malgré tout, la Syrie et les Syriens doivent pouvoir revivre, sortir de cet enfer.

Ce sont nos frères en humanité et en aspirations, nous ne pouvons continuer à les abandonner.

C’est la responsabilité de nos gouvernements de trouver un chemin pour reconstruire la paix, la sécurité, et construire une démocratie en Syrie. Cela passe peut-être par des négociations sérieuses avec l’Iran.

Ismaël Dupont.

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 08:26

La rente des sociétés d'autoroutes est bien protégée

Le gouvernement s’apprête à enterrer tous les projets de reprise en main des autoroutes, défendus par les députés. La haute administration a phagocyté le groupe de travail chargé de les étudier, afin de tuer toute velléité de changement. Jean-Paul Chanteguet, qui présidait ce groupe de travail, a démissionné.

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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 13:48

Selon l'association Adsea 29 (Association départementale pour la sauvegarde de l'adolescence et des adultes du Finistère), plusieurs services "sont menacés pour une chute importante et brutale de leur budget de fonctionnement", selon une décision du conseil général. La somme de 450 000€ a été évoquée.

Ce qui mettrait en péril "le service éducatif en milieu ouvert, le centre d'adaptation et de formation professionnelle mais aussi la Maison des parents".

"Les professionnels s'alarment sur les conséquences qui pèsent sur leur avenir et par voie de conséquence, sur la casse sociale que cela entraînerait inévitablement. En effet, sans nos moyens actuels, nous ne pourrons plus venir en soutien des jeunes les plus fragiles, souvent déscolarisés, isolés, en marge des services de droit commun et parfois en rupture familiale".

Selon ces salariés, cette décision est un mauvais calcul: "A terme, la baisse des moyens pourrait à la fois desservir les mineurs et leurs familles et avoir un coût plus lourd pour la collectivité" (Ouest-France, 14 mars 2015)

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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 13:08
Sylvie Lécuillier, François Rippe, Ismaël Dupont, Julien Kerguillec (photo Pierre-Yvon Boisnard)

Sylvie Lécuillier, François Rippe, Ismaël Dupont, Julien Kerguillec (photo Pierre-Yvon Boisnard)

François Rippe répondant à une interview d'étudiants journalistes sur les raisons des progrès du FN en Bretagne

François Rippe répondant à une interview d'étudiants journalistes sur les raisons des progrès du FN en Bretagne

Sylvie Lécuillier et Ismaël Dupont

Sylvie Lécuillier et Ismaël Dupont

Sylvie Lécuillier (photo PYB)

Sylvie Lécuillier (photo PYB)

Samedi 14 mars: les candidats et militants du Front de Gauche sur le marché de Morlaix

Après notre réunion de Plounéour Menez hier, qui a réuni une vingtaine de personnes au restaurant-bar Le Roc'h Trédudon, et où nous avons débattu de l'engagement politique aujourd'hui et des conditions d'émergence d'une mobilisation populaire pour rompre avec les politiques libérales et capitalistes, les militants du Front de Gauche étaient présents avec les candidats Front de Gauche du canton de Morlaix - Ismaël Dupont, Michèle Abramovicz, Julien Kerguillec, Sylvie Lécuillier - sur le marché de Morlaix pour la troisième fois consécutive afin de distribuer des flyers pour nos prochaines réunions publiques et surtout de discuter avec les citoyens.

De nombreux messages de sympathie et d'encouragement nous sont parvenus.

François Rippe et Julien Kerguillec (photo Pierre Yvon Boisnard)

François Rippe et Julien Kerguillec (photo Pierre Yvon Boisnard)

Ismaël Dupont devant la mairie (photo Pierre-Yvon Boisnard)

Ismaël Dupont devant la mairie (photo Pierre-Yvon Boisnard)

Michèle Bourven, Alain David et Ismaël Dupont devant la mairie (photo Pierre-Yvon Boisnard)

Michèle Bourven, Alain David et Ismaël Dupont devant la mairie (photo Pierre-Yvon Boisnard)

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

photo Pierre-Yvon Boisnard

Les copains de l'ACAT en même temps militaient contre l'usage de la torture en Tunisie par le système judiciaire

Les copains de l'ACAT en même temps militaient contre l'usage de la torture en Tunisie par le système judiciaire

Deux opposants emprisonnés et torturés en Tunisie

Deux opposants emprisonnés et torturés en Tunisie

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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 12:54

Pour l’affaire du service d’aide à domicile du CCAS de Plouigneau, qui a fait l’objet d’interventions de notre part auprès de Mme Le Maire (dans la presse et en conseil municipal), et malgré les deux avis défavorables donnés par le centre départemental de gestion, celle-ci maintient sa position de réduire les horaires des deux salariées de 17 h 50 à 5 h 00 par semaine.

Elle se refuse par ailleurs à rechercher toute solution au sein du CCAS ou de la commune pour maintenir ces salariées dans l’emploi.

C’est du licenciement pur et simple !

Le syndicat CGT des territoriaux de Morlaix vient d’informer qu’un rassemblement (autour des intéressées) aura lieu mercredi prochain 18 mars à 17 h 30 devant la mairie de Plouigneau.

Tous celles et ceux qui le peuvent sont vivement invités à participer solidairement à ce rassemblement.

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