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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 09:31

Motion de soutien aux associations Conseil municipal du 5 mars 2015

Motion proposée par la minorité municipale : Michèle Abramovicz, Elisabeth Binaisse, Guenaëlle Clech, Jean-Pierre Cloarec, Loïc Digaire, Ismaël Dupont, Sarah Noll, Jean-Paul Vermot

Votée à l'unanimité par le Conseil Municipal

Le monde associatif représente l’une des richesses les plus précieuses de notre territoire. Les associations, qui mobilisent chaque année des milliers de bénévoles (22 000 sur le Pays de Morlaix soit 16% de la population) participent au dynamisme, à la solidarité, et à l’attractivité de celui-ci.

La baisse massive des dotations de l’Etat va avoir des conséquences désastreuses sur leurs activités, mais aussi et surtout la survie de certaines d’entre-elles. En effet, cette baisse commence déjà à se traduire par un gel voire des baisses de subventions aux associations. Dès lors, comment vont-elles assurer leur développement ou même le maintien de leur activité ?

Alain Bocquet le Président de la commission d’enquête chargée d’étudier les difficultés du monde associatif dans la période de crise actuelle, rappelle dans son avant-propos que « la vie associative reste une composante incontournable et essentielle de la vie démocratique française, une condition décisive de l’enrichissement permanent du vivre ensemble et de notre citoyenneté. »

Mais les associations représentent aussi des acteurs économiques essentiels et souvent méconnus. Avec 10% de l’emploi salarié du privé en France et un poids économique en progression, les associations ont contribué à hauteur de 3,2% du PIB français en 2012, soit l’équivalent de l’agriculture et des industries agricoles et alimentaires. Cette augmentation s’explique en partie par l’externalisation de certaines missions de services publics exercées auparavant par l’Etat ou les collectivités locales, la plupart du temps dans le domaine de l’action sociale.

Les pouvoirs publics se sont désengagés de leur rôle de service public, mais ils restent les principaux financeurs des associations notamment celles auxquelles ils ont délégué des missions. Il faut souligner la grande diversité qui caractérise le monde associatif. Que ce soit en termes de domaine d’action ou de modèle économique, elles ne seront donc pas toutes impactées de la même manière.

Il convient de porter une attention particulière à certaines d’entre elles, notamment les associations œuvrant dans le domaine de l’action sociale. Ce sont elles qui sont les plus dépendantes des financements publics (50% des ressources du secteur caritatif et humanitaire sont des subventions contre 15% pour les associations sportives).

Elles sont de plus en plus sollicitées dans le contexte de crise économique et sociale que nous vivons actuellement. Il est primordial de les aider à se renforcer, pour faire face à l’augmentation de leur activité et surtout de les sécuriser. Il s’agit d’éviter les situations ubuesques où un salarié associatif précaire est amené à accompagner un habitant en fragilité ! De fait, il faudra être attentif à la stabilité financière des associations employeuses et surtout celles de taille moyenne.

Sur le Pays de Morlaix, en 2009, il y avait 430 associations qui employaient 4 580 salariés. Cela représentait 11,5% de l’effectif salarié du territoire, en grande partie concentré sur les domaines de l’action sociale, de l’éducation et de la formation ainsi que de la santé. L’emploi associatif représente donc un secteur très important de notre économie locale avec des emplois non dé localisables.

Par cette motion, nous, élus de la ville de Morlaix, affirmons l’attachement que nous portons aux associations et au rôle fondamental qu’elles jouent pour notre territoire et nos concitoyens. Dans un contexte qui risque de les fragiliser, nous nous engageons à porter une attention particulière sur leur capacité à maintenir leurs activités dans de bonnes conditions et sur leurs situations financières.

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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 07:23
Télégramme du 6 mars 2015, article Sophie Prévost

Télégramme du 6 mars 2015, article Sophie Prévost

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 21:14

50 personnes environ étaient présentes à notre réunion à Lanmeur le 25 février, la troisième réunion publique dans le canton de Plouigneau qui donna lieu à des interventions et des échanges très riches.

André Bouget, élu PCF à Lanmeur a fait le mot d'accueil.

Jeremy Lainé, candidat suppléant, ancien élu PCF de Lanmeur, a parlé des enjeux généraux de ces élections départementales dont la toile de fond est la fragilisation des missions du département et une réforme territoriale aux contours encore nébuleux.

Solène André, candidate suppléante et élue à Plouégat Guérand sur la liste "Rouge Cerise" avec Yann Guéméné, a développé les compétences du Conseil Général, qui donnent toute son importance à cette élection départementale des 22 et 29 mars.

Un débat a suivi sur les enjeux généraux de ces élections départementales où Roger Héré et Martine Carn, les candidats titulaires, ont présenté nos ambitions en termes de lutte contre l'austérité, de solidarités et de renouveau des pratiques politiques.

Puis Martine Carn, fille d'agriculteurs de Plougonven, a développé avec beaucoup de fougue et d'esprit pratique nos propositions et nos analyses sur l'agriculture avant que Roger Héré ne présente les propositions du Front de Gauche Finistère en matière maritime (ports, pêche, plaisance), remettant au passage en cause le projet surdimensionné de Morlaix Communauté par rapport au futur ex nouveau port de plaisance de Plougasnou. Ce sur quoi Pierre Yvon Boisnard, de l'ancien pour un petit port breton sympa qui a bataillé contre le projet de Morlaix-Co a aussi apporté son éclairage.

Le débat a été très développé et riche: plus d'une dizaine d'interventions ont eu lieu pendant une heure et demi.

La prochaine réunion pour les Départementales du Front de Gauche pays de Morlaix aura lieu demain, mercredi 4 mars, à 20h, à la salle du Roallou de Pleyber-Christ, avec un éclairage particulier sur les thèmes de l'éducation et de la culture. Ce sera notre première réunion publique Départementales sur le nouveau canton de Morlaix.

Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
Réunion publique des candidats du Front de Gauche à Lanmeur le mercredi 25 février: les photos de Pierre-Yvon Boisnard
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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 20:24

Environ 70 militants du Front de Gauche - membres du PCF, d'Ensemble, du Parti de Gauche, citoyens engagés venus du département- et de la CGT étaient présents ce mardi 3 mars devant la permanence du rapporteur de la loi Macron et député de Châteaulin, Richard Ferrand, afin de dénoncer la politique pro-patronale et de régression sociale que symbolise la loi Macron, une application dans ses grandes largeurs du rapport Attali, commandé à l'époque par Sarkozy.

Noëlle Péoc'h et André Le Gac ont répondu aux questions des journalistes.

Ismaël Dupont a pris la parole le premier pour redire en quoi les grandes lignes de la loi Macron constituaient de nouvelles atteintes aux droits des salariés et aux services publics, dans le cadre d'une stratégie de libéralisation conforme à l'agenda ultra-libéral de l'Europe.

Banalisation du travail du dimanche (de 4 à 12 dimanches travaillés, sur autorisation des maires, avec en ligne de mire une société de consommation à l'américaine où on travaille et consomme 7 jours sur 7, car ce qui réunit les hommes, ce n'est plus que l'acte marchand), du travail de nuit (le travail entre 23h et minuit n'est plus compté comme du travail de nuit), marginalisation du rôle des élus syndicaux dans les tribunaux des prudhommes, libéralisation du transport par cars en compagnies privées low-cost, attaques contre les droits syndicaux, libéralisation de professions reglementées...

Richard Ferrand incarne cette génération de responsables socialistes bretons et finistériens complètement alignés sur la politique droitière conduite par Hollande et Valls, politique qui amplifie la crise économique et sociale, en refusant la relance du pouvoir d'achat, la lutte contre les inégalités et la précarité, en favorisant la croissance des profits financiers, et qui en même temps crée une véritable crise politique car il n'y a pas de majorité à gauche pour soutenir cette politique qui amplifie la désespérance et le dégoût des citoyens.

Le Front de Gauche doit continuer à indiquer la voie de ce que devrait être une vraie politique de gauche conforme aux intérêts du grand nombre et des salariés en se montrant cohérent et constant dans son ambition de constituer une alternative populaire réelle aux tenants des politiques libérales et capitalistes, PS et droite confondus. L'exemple de la montée en puissance de Syrisa en Grèce, de Podémos et de Izquierda Unida en Espagne, du Sinn Fein en Irlande, montrent que les peuples européens peuvent encore se lever contre cette véritable dictature qu'exerce les partisans de la finance et du libéralisme en Europe. Les élections départementales, plutôt que de nous confronter à une alternative désespérante entre deux partis au service du système, et l'extrême-droite réactionnaire et xénophobe, peuvent être un moment de réveil politique en France et de construction d'une dynamique pour la gauche qui poursuit réellement des objectifs de justice sociale, d'égalité des droits et de partage des richesses.

André Le Gac, ancien conseiller général et candidat suppléant à Pont de Buis-Daoulas, a ensuite pris la parole en remettant de la perspective historique à notre combat pour la justice et l'émancipation, citant Allende, Néruda, et critiquant Richard Ferrand et Roger Méllouët, qui n'ont de socialistes que le nom et sont en vérité de vrais libéraux.

Pour finir, un camarade de la CGT de la région de Châteaulin a lui aussi insisté sur les méfaits de la loi Macron, notamment en matière de service public ferroviaire.

Mardi 3 mars, 18h: des photos du rassemblement contre la loi Macron du Front de Gauche à Châteaulin devant la permanence de Richard Ferrand
Mardi 3 mars, 18h: des photos du rassemblement contre la loi Macron du Front de Gauche à Châteaulin devant la permanence de Richard Ferrand
Mardi 3 mars, 18h: des photos du rassemblement contre la loi Macron du Front de Gauche à Châteaulin devant la permanence de Richard Ferrand
Mardi 3 mars, 18h: des photos du rassemblement contre la loi Macron du Front de Gauche à Châteaulin devant la permanence de Richard Ferrand
Mardi 3 mars, 18h: des photos du rassemblement contre la loi Macron du Front de Gauche à Châteaulin devant la permanence de Richard Ferrand
Mardi 3 mars, 18h: des photos du rassemblement contre la loi Macron du Front de Gauche à Châteaulin devant la permanence de Richard Ferrand
Mardi 3 mars, 18h: des photos du rassemblement contre la loi Macron du Front de Gauche à Châteaulin devant la permanence de Richard Ferrand
Mardi 3 mars, 18h: des photos du rassemblement contre la loi Macron du Front de Gauche à Châteaulin devant la permanence de Richard Ferrand
Mardi 3 mars, 18h: des photos du rassemblement contre la loi Macron du Front de Gauche à Châteaulin devant la permanence de Richard Ferrand
Mardi 3 mars, 18h: des photos du rassemblement contre la loi Macron du Front de Gauche à Châteaulin devant la permanence de Richard Ferrand
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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 20:19

Le FN : un parti raciste et homophobe

Dans sa course au pouvoir, Marine Le Pen tente de présenter son parti comme un parti fréquentable.

Pour les départementales, le FN promettait des candidats irréprochables. Mais derrière le masque, la vraie nature de ce parti reste la même : raciste, xénophobe et homophobe. En témoignent les propos tenus par plusieurs candidats sur les réseaux sociaux.

Sylvie de Roeck, candidate à Narbonne qui « après les battues contre les loups, les sangliers » envisage « des battues contre les Arabes, on sauverait peut être la France ».

En 2011, le FN avait suspendu - et la justice mis en examen - Jacques Coutela, pour avoir écrit sur son blog un texte faisant l’apologie de l’auteur des attaques meurtrières d’Oslo, Anders Breivik. Pour Jacques Coutela, Breivik était « résistant », « une icône », « le premier défenseur de l’Occident », ou encore un « Charles Martel 2 « . Coutela est candidat FN dans l’Yonne. Antoine Ormain, candidat FN à Angers, royaliste, catholique intégriste, est un sympathisant du groupuscule d’extrême droite ‘’Action française’’, il n’hésite pas à comparer le mariage homosexuel à la pédophilie ou à la zoophilie. Il soutient Dieudonné et regrette « que l’on se serve de « l’antisémitisme pour faire pleurer dans les chaumières »

Philippe Chevrier, candidat dans les Yvelines, avait tenu en 2011, des propos très violents contre la journaliste Caroline Fourest. « Quand est-ce qu’on se l’emmène la Fourest ? On la met à poil, on l’attache à un arbre, on se la prend, on met des cagoules, on va avec la Fourest en forêt de Rambouillet et on la laisse. »

Frédericka Desaubliaux que l'on peut voir sur une photo postée sur facebook par Génération Identitaire, avec la mention « génération anti-racaille », multiplie les propos islamophobes : « “des milliers de musulmans rêvent de détruire la France” et homophobes, parlant de « journée tantouze » à propos d'une journée de mobilisation organisée par des élèves d'un lycée de Nantes contre les stéréotypes de genre.

La liste pourrait être plus longue, sans compter ceux que le FN a désigné « candidats » à l'insu de leur plein gré comme Mireille Lefèvre-Ballerieux, ancienne adhérente FN qui a appris sa candidature dans le canton d'Autun … par la presse. Les exclusions prononcées contre les candidats « coupables de dérapages » ne sont qu'un leurre : n'en déplaise à une partie de l'UMP, le Front National ne peut être considéré comme un parti républicain.

Le MRAP

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 20:12
Quand le PS dénonçait le travail du dimanche et la philosophie de la future loi Macron: 2008
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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 19:12
Roger Héré alterte sur la menace pesant sur le service d'aide à domicile du CCAS à Plouigneau (Le Télégramme)
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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 17:47
Précision: L'article du lundi 2 mars "le Front de Gauche. Pour une politique vraiment à gauche" contient une inexactitude.  Il y a bien dans le Finistère 13 listes du Front de Gauche, mais à Brest, on ne peut pas dire que le Front de Gauche soutient en tant que tel les trois listes anti-austérité de BNC-PCF.  Le Front de gauche est essentiellement un rassemblement de 3 formations politiques et de citoyens.  Or, à Brest, il n' a pas été possible de trouver un accord entre les formations qui constituent nationalement le Front de Gauche - PCF, Parti de Gauche, Ensemble principalement - pour partir ensemble aux élections départementales sur les 5 cantons concernés.   Du coup, le Parti de Gauche avec le Parti Ouvrier Indépendant, d'un côté, et le PCF avec BNC, de l'autre, partiront cette fois-ci sur des listes différentes, chaque liste comportant donc des militants de partis membres du Front de gauche.

Précision: L'article du lundi 2 mars "le Front de Gauche. Pour une politique vraiment à gauche" contient une inexactitude. Il y a bien dans le Finistère 13 listes du Front de Gauche, mais à Brest, on ne peut pas dire que le Front de Gauche soutient en tant que tel les trois listes anti-austérité de BNC-PCF. Le Front de gauche est essentiellement un rassemblement de 3 formations politiques et de citoyens. Or, à Brest, il n' a pas été possible de trouver un accord entre les formations qui constituent nationalement le Front de Gauche - PCF, Parti de Gauche, Ensemble principalement - pour partir ensemble aux élections départementales sur les 5 cantons concernés. Du coup, le Parti de Gauche avec le Parti Ouvrier Indépendant, d'un côté, et le PCF avec BNC, de l'autre, partiront cette fois-ci sur des listes différentes, chaque liste comportant donc des militants de partis membres du Front de gauche.

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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 19:41

Elections départementales

22 et 29 mars 2015

"La loi Macron? Un retour en arrière de 100 ans...". Mardi, avec d'autres, Ismaël Dupont (Front de Gauche, Morlaix) sera posté devant la permanence du député Richard Ferrand. Le socialiste est le rapporteur général de la loi du ministre de l'Economie, tant décriée à la gauche du PS.

Réunis samedi à Quimper, les 25 candidats "anti-austérité" présents ont aussi tapé sur le Cice (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi): "40 milliards d'exonérations fiscales pour les entreprises" face aux "23 milliards d'économies réclamées aux collectivités" .

Autres cibles, le découpage des cantons, ou encore le mode de scrutin des élections départementales, qui "verrouille la démocratie".

"Faire du neuf"

Eux regardent vers la Grèce, et les 35% de voix donnés à Tsipras, et vers "cet espoir de résistance aux injonctions de la finance portées par le PS". Et annoncent leur ambition: "Faire du neuf".

Faire du neuf en cassant les hiérarchies, les services du conseil départemental "aux forts pouvoirs".

Et en mettant tout le monde, citoyens compris, autour de la table des décisions.

Concrètement, cela passera par une commission de la mer, des eaux, des rivières, par des transports gratuits pour les jeunes, par un effort financier en faveur de la langue bretonne.

Et ce, au sein "d'un conseil départemental qui doit conserver la compétence générale et qui doit rester une collectivité de proximité".

Ces candidats "anti-austérité" sont en lice sous la bannière Front de Gauche dans 13 cantons sur 27.

La "particularité" se niche à Brest où l'on trouve trois listes de l'alliance Parti communiste-Brest nouvelle citoyenneté, des partenaires du maire socialiste François Cuillandre, et deux listes Parti de gauche-Parti ouvrier indépendant. Dans un canton brestois, elles seront même opposées. "C'est toujours regrettable, commente Ismaël Dupont... C'est la suite des municipales et la conséquence de stratégies politiques de fond...".

Article de Nelly Cloarec, Ouest-France du lundi 2 mars 2015

Ils se réclament de la "vraie" gauche (Ouest-France): le Front de Gauche présente ses candidats pour les départementales dans le Finistère
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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 17:15

Hier, samedi 28 février à Quimper, au bar Le Gavarnie, s'est tenue la conférence de presse des candidats du Front de Gauche aux Départementales dans le Finistère.

22 candidats étaient présents (et 10 cantons sur les 13 où sont présentées des listes Front de Gauche en tant que telles):

- 4 candidats du canton de Morlaix : Michèle Abramovicz, Ismaël Dupont, Sylvie Lécuillier, Julien Kerguillec

- 2 candidats du canton de Plouigneau : Roger Héré et Martine Carn, Solène André étant excusée

- 2 candidats du canton de Carhaix-Huelgoat : Noëlle Péoc 'h et Marie-Pierre Coant

- 3 candidats du canton de Daoulas / Pont de Buis : Philippe Poupon, Patricia Laroche, André Le Gac

- 1 candidat du canton de Landerneau : Johan Laurent

- 3 candidats du canton de Fouesnant- Ergué Gabéric : Michèle Lollier, Yann Le Riche, Marie-Andrée Bernard

- 1 candidat du canton de Concarneau : Jacques Rannou

- 3 candidats du canton de Pont L'abbé : Véronique Blanchet, Pierre Lemée, Christine Corfmat (Alain Vigouroux était excusé)

- 2 candidats du canton de Plonéour Lanvern : Roland Jaouen et Marie-Anne Gourlaouen (Martine Le Nozerh était excusée)

- 1 candidate du canton de Douarnenez/ Cap Sizun : Marcelle Celton

François Ouvrard pour Plougastel Daoulas-Pont de Buis et Patrick Quelaudren pour Pont Labbé, animateurs de campagne, accompagnaient aussi nos candidats.

Des journalistes du Télégramme et du Ouest-France étaient présents.

Nous avons commencé par la voix d'Ismaël Dupont à dire que ces élections départementales avaient un réel enjeu qui justifiait d'aller voter le 22 et le 29 mars.

Et ceci à double titre. D'abord, il faut noter l'extrême gravité de la situation sociale et politique dans le pays. Plus de 5 millions de chômeurs déclarés, 1 million de pauvres en plus depuis 2012 (8 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté), le pouvoir d'achat du grand nombre qui stagne ou régresse tandis que les 10 % les plus riches continuent à s'enrichir. Un pouvoir socialiste qui en faisant tout le contraire de ce pourquoi il avait été élu en 2012 plonge les citoyens dans la désespérance et la colère. Avec un fort risque d'abstention massive qui pourrait profiter à une extrême-droite qui a le vent en poupe. En même temps, l'Espagne et surtout la Grèce nous montrent que des peuples peuvent se révolter contre des politiques de plus en plus oligarchiques et soumises à la finance, qui produisent partout en Europe la régression sociale. Nos listes Front de Gauche sont aussi là pour permettre aux finistériens de dire que ça suffit cette politique d'austérité mortifère, cette soumission aux diktats ultra-libéraux de la Commission Européenne et des milieux d'affaires.

Si les Finistériens et les Français n'opposent pas leur vote aux politiques de droite promues par le PS au niveau national, l'UMP ou le FN, alors elles vont continuer à s'appliquer de manière toujours plus brutale et à abîmer toujours plus notre lien social, nos libertés et nos droits.

Cette élection est importante aussi parce que le Conseil Général, devenu conseil départemental, est une collectivité en prise avec la vie quotidienne des citoyens, qui gère en Finistère un budget de 1 milliard d'euros, servant pour l'accompagnement des personnes âgées, la petite enfance, l'insertion, les collèges, la culture, les routes, les ports, les transports. Certes sur ces 1 milliards d'euros, une fois réglées les dépenses de fonctionnement et de personnel incompressibles, il ne reste peut-être que 9 à 10 % du budget laissé à la libre appréciation de la majorité.

Mais ces choix ont tout de même de l'influence sur la vitalité de nos territoires, la vie des Finistériens.

Le problème, c'est que d'ici 2017 , le Conseil Général du Finistère va perdre 118 millions d'euros du fait de la politique d'austérité de l'Etat. Or, la population n'a pas diminué, il n'y a pas moins de personnes âgées, d'enfants, de collèges, de ports, de routes, de rivières dans le Finistère.

Bref, les besoins sociaux sont loin de se réduire – ils vont plutôt en augmentant avec le vieillissement de la population et la crise – et on retire ses marges de manœuvre budgétaires au Conseil Général.

La conséquence, c'est que le CG29 va avoir davantage recours à l'emprunt et que les impôts locaux vont très certainement augmenter. Or, nul dans la majorité socialiste du Conseil Général ne s'est élevé contre cette politique d'austérité qui impacte fortement le département, comme les communes et communautés de commune. Pire, ils l'approuvent : il n'y a quasiment aucun frondeur parmi les responsables socialistes du Finistère.

Un exemple : c'est Richard Ferrand, député de Châteaulin, qui est le rapporteur de la loi Macron qui nous fait revenir au XIXe siècle en généralisant le travail du dimanche, en facilitant le travail de nuit, en réduisant les possibilités d'action juridique des syndicats. A ce titre, les candidats du Front de Gauche ont annoncé que le Front de Gauche appelle à l'initiative des candidats et militants du Centre Finistère, Noëlle Péoc'h notamment, ses candidats aux départementales, ses militants et les citoyens à un rassemblement devant la permanence de Richard Ferrand (derrière la mairie de Châteaulin) le mardi 3 mars à 18h.

La loi Macron est l'exemple d'un pouvoir socialiste de plus en plus coupé du peuple et de ses intérêts qui, de manière tout à fait délibérée, se met au service du grand patronat et de la finance, en n'hésitant pas à détruire des conquêtes sociales et républicaines fondamentales.

La raison d'être de l'austérité est celle-ci. Le gouvernement PS, comme la droite avant lui, veut aller toujours plus loin dans les cadeaux faits au patronat et au monde de la finance. Ce sont les classes moyennes et populaires qui paient la facture, comme les collectivités.

Ces 118 millions d'euros retirés au département du Finistère sont une partie d'un vaste plan de réduction des moyens des collectivités de 23 milliards d'euros d'ici 2017, à rapporter aux 40 milliards d'euros accordés au patronat, et singulièrement aux grandes entreprises dans le cadre du CICE. Un exemple, pendant que la Poste gagne 1 milliard en exonérations de charges dans le cadre du CICE, elle supprime 10 000 emplois supplémentaires ! (exemple donné par Philippe Poupon)

Roger Héré a mis en avant le fait que, sans compter même le CICE, les entreprises avaient bénéficié à la faveur des dispositifs d'exonérations fiscales et sociales précédents de 1 milliard d'euros de baisses de contributions en 2013 : exactement l'équivalent du budget total du Finistère. De l'argent, il y en a, la France est deux fois plus riche aujourd'hui qu'au début des années 1980, avec un PIB de 2000 milliards d'euros, seulement ces richesses sont de plus en plus accaparées par le monde de la finance et une minorité de privilégiés au détriment du grand nombre et du monde du travail.

André Le Gac a développé sur ce que nous proposions en positif pour le département du Finistère :

- Créer une grande commission pour la jeunesse, la gratuité des transports scolaires (comme dans 20 % des départements actuellement)

- Créer aussi une grande commission de l'eau : allant de la gestion des rivières, de l'eau potable, à celle de la mer et des ports, visant à la fois la préservation de l'environnement, la qualité de la ressource, le développement des activités économiques.

- Mettre l'accent sur la défense et le développement de la langue et de la culture bretonne. Aujourd'hui, on a abandonné le dispositif inter-générationnel Passeurs de Mémoire faute de moyens suffisants. Ce n'est pas 2€ par habitant finistérien, mais 3 € par habitant qu'il faut consacrer à la défense et à la promotion de la langue bretonne, qui est un patrimoine et une richesse culturelle irremplaçable.

Ismaël Dupont a aussi insisté sur le fait que l'accompagnement de qualité des personnes âgées, dans tous les aspects de l'existence (prévention, culture, loisirs, santé, conseils, accès aux droits...), dans un département qui compte plus de 40 % de plus de 60 ans et où la population est appelée à vieillir encore, est une priorité absolue du Front de Gauche.

Aujourd'hui, trop d'anciens vieillissent dans des conditions indignes, alors qu'ils ont contribué toute leur vie à servir la société par leur travail et leurs engagements. C'est comme s'ils devenaient des indésirables une fois diminués, en situation de perte d'autonomie. Construire une société de tous les âges est un enjeu de civilisation. Il faut des logements pour anciens dans les centre-bourgs et les centre-villes à proximité des commerces et des services, des lotissements inter-générationnels. De l'aveu même de Pierre Maille, il faudrait construire pour répondre aux besoins 2000 places en maison de retraite : or, c'est dernières années, alors que la population vieillissante augmente, c'est 80 places par an que l'on créé. Quand aux services de l'aide à domicile et de l'accompagnement des personnes âgées en perte d'autonomie, ils sont clairement défaillants. Des associations qui font ce qu'elles peuvent mais qui peinent à remplacer les carences et l'inexistence d'un vrai service public dans ce domaine, que nous appelons de nos vœux. Les bénévoles de l'ADMR, malgré leur dévouement, sont souvent confrontés aux limites de leurs difficultés de gestion. Les personnels de l'aide à domicile travaillent avec des salaires faibles, souvent en situation de précarité, avec des déplacements insuffisamment dédommagés, des amplitudes horaires trop fortes. Ce serait le rôle d'un service public de l'autonomie de structurer la filière, de prendre en compte les besoins de formation et de qualification, de garantir des conditions de travail correctes pour les personnels et de prise en charge de qualité pour les usagers. Le département ne peut pas tout tout seul mais il peut montrer la voix, impulser des politiques, interpeller l'Etat, ce qu'il fait en aucune manière. Réduire les heures d'APA financées pour des personnes âgées dépendantes ou malades en prétextant de la rigueur nécessaire, ça, la majorité de Pierre Maille a su faire !

Véronique Blanchet a résumé en disant que ce qu'on voulait en définitive, c'est une de gauche dans le département et dans le pays, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui : mettre les besoins humains avant les impératifs et les conformismes libéraux.

André Le Gac a mis en avant la nécessité de sortir d'une politique strictement gestionnaire, déterminée par la bureaucratie et la technocratie au Conseil Général. D'impliquer les citoyens, de relancer le débat politique. Pour cela, il faut aussi limiter le cumul des mandats et obtenir un véritable pluralisme politique au Conseil Départemental.

Justement, à ce propos, Ismaël Dupont a rappelé que sur le groupe dit de gauche au Conseil Général, il n'y avait que des élus PS et Christian Troadec.

Donc pas de réelle diversité, de réel pluralisme, de réel débat démocratique contradictoire sur les options.

C'est la loi du copinage et de la discipline de parti qui prévaut.

Ce n'est pas étonnant ensuite que nul ne conteste la politique d'austérité. En réalité, si sa représentativité se traduisait dans les institutions par un changement de mode de scrutin, et le scrutin de liste à la proportionnelle, comme nous le désirons, le Front de Gauche devrait avoir, si l'on tient compte des précédents scrutins, entre 6 et 8 élus au Conseil Général sur les 54 élus départementaux.

Or, avec le nouveau mode de scrutin, le PS va encore réduire la diversité politique au niveau du territoire national et des nouveaux conseils départementaux, car en fixant à 12,5 % des inscrits ou à la deuxième place, si cette condition n'est pas remplie, le seuil pour être qualifié pour le second tour, et en fusionnant les cantons pour réduire les chances de voir certains cantons progressistes maintenir leur spécificité, le PS ne vise qu'à réduire le nombre d'élus autres que ceux du PS et de l'UMP, pour se partager le « butin électoral » entre les deux partis qui prônent globalement en alternance la même politique : privatisations, libéralisations, baisses de dépenses publiques et sociales, moins de services publics, moins de droits sociaux.

Cette réforme du mode de scrutin départemental est scandaleuse comme est scandaleux le fait d'amener les électeurs à voter pour des élus départementaux sans qu'ils sachent, parce que ça se décide actuellement à l'Assemblée et dans les officines du PS, ce que vont devenir les départements et leurs missions. Autant voter dans le brouillard!

Pour notre part, nous avons dit aux journalistes combien au Front de Gauche nous étions attachés au maintien de la Compétence Générale pour les départements qui permet de co-financer notamment un certain nombre de projets avec les communes et les communautés de commune dans le domaine de la jeunesse, du sport, de la culture, des infrastructures, du soutien aux associations.

Ôter cette clause de compétence générale, c'est fragiliser la culture, les possibilités d'action des communes, les associations.

De manière plus générale, nous avons rappelé que le département nous semblait être une collectivité très importante à conserver pour avoir des élus en contact avec les citoyens, et surtout pour compenser des déséquilibres territoriaux grandissants entre des métropoles, des petites et moyennes villes en voie d'affaiblissement, et des campagnes en voie de désertification, dans le Centre-Finistère notamment, dès qu'elles ne peuvent bénéficier du phénomène péri-urbain. Le département nous semble être une garantie de solidarité et de partage redistributif entre les territoires, tout à l'opposé d'une réforme territoriale d'inspiration néo-libérale qui promeut la concurrence et l'éloignement des instances de décision par rapport aux citoyens.

Nous avons aussi dit combien étaient importants pour nous les enjeux de l'eau, de la mer, et de l'énergie.

L'enjeu de l'eau : aujourd'hui, on sait que le département qui a la compétence de la gestion de l'eau ne fait rien, à travers ses services, pour favoriser les retours ou le fonctionnement des régies publiques de l'eau. Le choix qui est fait est plutôt de favoriser les multinationales de l'eau et les DSP. Il faut changer tout cela et répéter avec force que l'eau est un bien commun à préserver et rendre accessible à tous, sur lequel on ne doit pas faire du profit.

L'enjeu de la mer : il faut développer l'inter-modalité des transports au niveau des ports pour favoriser le transport de marchandise par cabotage, il faut développer les Energies marines renouvelables et les bio-technologies de la mer, soutenir une pêche artisanale respectueuse de la ressource et des fonds marins, être circonspect dans le développement de nouveaux ports de plaisance en mettant au premier plan l'examen des besoins réels et les exigences démocratiques et non les chimères du développement économique par l'essor du tourisme de luxe.

L'enjeu de l'énergie : il faut développer les énergies renouvelables, par exemple en remettant en service nos moulins (Yann Le Riche), le Front de Gauche dans beaucoup de territoires finistériens, à travers l'expression de ses collectifs citoyens, s'oppose au projet de Centrale à Gaz de Landivisiau, un projet capitaliste à travers lequel les citoyens vont subventionner un consortium financier, Direct Energie, dont l'actionnaire principal est Stephane Courbit, à hauteur de 40 millions d'euros par an en 20 ans, sans compter les dépenses initiales pour les infrastructures : ligne THT, gazoduc, etc... Le vrai but de Direct Energie est d'acheter de l'électricité nucléaire pour la vendre plus cher. Les deux projets en Moselle et dans l'Oise que l'opérateur portait en matière de centrale à gaz ont échoué parce que démonstration a été faite de leur absence de viabilité économique et écologique. Il est paradoxal de se lancer dans un projet de construction de centrale à gaz qui produira sans doute à perte ou plus que de besoin alors que la France va organiser la conférence sur le climat pour réduire les émissions de CO2 afin de combattre le réchauffement climatique.

Enfin, en fin de conférence de presse, Marcelle Celton a rappelé l'importance de la bataille pour le maintien des services de l'hôpital de Douarnenez, en chirurgie notamment. Bataille citoyenne très large et rassembleuse contre une politique de l'Etat qui casse les services publics de proximité et la santé publique au nom d'objectifs purement comptables de rentabilité.

Compte rendu de la conférence de presse des candidats du Front de Gauche aux départementales dans le Finistère
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