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29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 08:00

L'ancienne députée et maire de Morlaix, Marylise Lebranchu, trouve sans doute la place de ministre de la Décentralisation et de la Fonction Publique très bonne, à moins que ses convictions "aubryistes", si on peut appeler comme cela un positionnement tactique à l'intérieur du PS, qui lui faisaient présenter Hollande comme un homme de droite pendant la primaire socialiste, ne l'aient abandonnées.

Toujours est-il qu'elle comptera objectivement parmi les complices, et même les premiers responsables d'une politique qui méprise souverainement le mandat que le peuple a donné à Hollande en 2012 et qui ne cesse de taper sur les catégories populaires, les services publics, la protection sociale et les droits des travailleurs au nom d'un néo-libéralisme échevelé. 

Jamais un président et un gouvernement PS n'avait tourné à ce point le dos aux valeurs historiques de la gauche.

Cet article du Moniteur n'est guère rassurant pour les fonctionnaires: sous l'impulsion de la ligne droitière Valls-Hollande, et de la volonté de réduire drastiquement la dépense publique, il est à craindre que Marylise Lebranchu cherche à introduire plus encore dans la fonction publique des logiques de management, de prime au mérite et à l'évaluation individuelle.  

 

Marylise Lebranchu veut revoir l’avancement à l’ancienneté des agents

28 août 2014, PAR Raphaël Moreaux

http://www.acteurspublics.com/img/uploaded/article/2014-08-53ff2545f038b.jpg

La ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, à la sortie du Conseil des ministres du 27 août - © PLV/SIPA

Simplification, attractivité et mobilité des fonctionnaires seront au cœur des négociations de rentrée avec les syndicats. La ministre de la Fonction publique dit vouloir “revoir les mécanismes d’avancement à l’ancienneté des agents pour mieux reconnaître les mérites des agents”.

Sept mois de discussions pour préparer “l’avenir de la fonction publique”. C’est le programme chargé de Marylise Lebranchu, qui compte engager “une profonde rénovation des parcours professionnels, des carrières et des rémunérations, et une réforme de la gestion des ressources humaines”, a souligné la ministre de la Fonction publique au Conseil des ministres du 27 août [Cliquez ici pour accéder au compte rendu du Conseil].

Les négociations avec les syndicats doivent se dérouler jusqu’en mars 2015 et démarreront dès le 9 septembre [cliquez ici pour lire notre article “Tout ce qui attend les fonctionnaires à la rentrée]. Marylise Lebranchu a présenté à l’Élysée la feuille de route des discussions autour de trois thèmes centraux :“la simplification de la gestion des ressources humaines de l’État”“le développement de la mobilité entre fonctions publiques” et “le renforcement de l’attractivité de la fonction publique”.

Simplification, mobilité, rémunérations

Côté simplification, la diminution du nombre de corps de fonctionnaires, l’harmonisation des règles de gestion des ressources humaines et la “réduction du poids de la gestion strictement statutaire au bénéfice du « droit souple » et de la négociation collective” seront au cœur des débats.

Reprenant les conclusions du rapport Pêcheur sur la mobilité “transfonction publique” [cliquez ici pour lire notre article “Créer un statut d’emploi « transfonction publique »”], la ministre entend “donner un même cadre aux métiers communs entre l’État et les collectivités”. Objectif : “créer des parcours alternés et fluides et mutualiser les formations”, tout en “tirant les conséquences de la décentralisation et de la prochaine réforme de l’organisation territoriale”.

Quant à l’attractivité de la fonction publique, elle se heurte à l’un des sujets les plus épineux des négociations : celui des rémunérations et des primes, alors que les salaires des agents sont gelés depuis l’été 2010. Marylise Lebranchu propose notamment de revoir les mécanismes d’avancement à l’ancienneté “pour mieux reconnaître les mérites des agents”, et de“desserrer” l’échelle de rémunération “en intégrant une partie des primes dans la rémunération indiciaire”.

Qualité de vie au travail

En parallèle à ces discussions au long cours, l’agenda social de la ministre de la Fonction publique comprend deux autres chantiers importants. Des négociations sur la qualité de vie au travail sont prévues pour durer jusqu’en novembre prochain. Elles porteront notamment sur “l’organisation du travail”,“les démarches participatives et collectives” au sein des services et “le droit d’expression des agents”.

Les conséquences de la réforme territoriale sur les agents publics seront également discutées entre la ministre et les syndicats, Marylise Lebranchu souhaitant “mettre en place des dispositifs d’accompagnement personnalisés des agents subissant l’impact des réformes” [cliquez ici pour lire notre article “Marylise Lebranchu répond aux questions des agents sur la réforme territoriale”]. Un dossier brûlant pour lequel “une instance spécifique de dialogue social sera créée auprès du Conseil commun de la fonction publique”,a indiqué la ministre.

Raphaël Moreaux

http://www.acteurspublics.com/2014/08/28/marylise-lebranchu-veut-revoir-l-avancement-a-l-anciennete-des-agents

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 11:41

Le samedi 30 août, les militants du Front de Gauche seront sur le marché de Morlaix de 9h30 à 12h pour vendre le journal du Front de Gauche pays de Morlaix (L'Humain d'abord n°4, juillet-août 2014) au prix unitaire conseillé de 50 centimes d'euros. 

Dans ce journal mis en page par Kristell Coïc, on trouve: 

- Un édito de François Rippe sur la situation politique au sortir des Européennes.  

- Un dossier de Julien Kerguillec sur TAFTA ou les négociations du Grand Marché Transatlantique. 

- Un article d'Ismaël Dupont sur la question de la prise en charge des personnes âgées et l'urgence de bâtir une société pour tous les âges. 

- Une interview du responsable syndical à GAD Lampaul Guimiliau et militant Front de Gauche Patrick Le Goas, sur le devenir des ex-salariés de GAD. 

- Une lettre de Nicole Labelle aux électeurs du FN

- Le trombinoscope des élus du Front de Gauche de la région de Morlaix, avec les adresses email et numéros de téléphone, les domaines de compétence. 

Des exemplaires de ce journal tiré à 500 exemplaires peuvent être commandés et retirés auprès d'Ismaël Dupont (dupont.ismael@yahoo.fr/ 06 20 90 10 52). 

 

l-humain-d-abord-n-4.jpg

 

 

Dans le même temps, le Front de Gauche organisera un temps d'accueil convivial et de permanence pour les habitants du pays de Morlaix qui souhaitent nous rencontrer au local du 2, petite rue de Callac, de 10h30 à 13h.  

 Il y aura également des exemplaires du journal au local pour ceux qui veulent en retirer pour distribuer autour d'eux. 

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 11:22
25 août 1944. Le métallo et les généraux
Par Roger Martelli25 août 2014
25 août 1944. Le métallo et les généraux ((de face) De Gaulle, Leclerc, Juin et Rol-Tanguy)(de face) De Gaulle, Leclerc, Juin et Rol-Tanguy
 

Fruit d’une insurrection populaire et d’une large union des différentes forces de la Résistance, la Libération de Paris est parfaitement symbolisée par l’alliance entre Rol-Tanguy, Leclerc et de Gaulle. Retour sur les heures qui ont lié le destin de la France et celui de sa capitale.
Le 7 août 1944, le chef régional des FFI d’Ile-de-France, Henri Tanguy, dit "Rol", écrit à ses troupes clandestines : «  Nous sommes à la veille d’une insurrection dans notre région. » Le propos n’a certes alors rien de déraisonnable. Depuis que les Anglo-américains ont débarqué en Normandie, la population parisienne vit dans l’attente, angoisse et espérance entremêlées, et les autorités allemandes s’inquiètent d’un état d’esprit qu’elles ont du mal à décrypter. Mais l’occupant est loin de désarmer et conserve des forces armées importantes dans la capitale, alternant les gestes d’apaisement et les violentes intimidations.
La Résistance est certes prête au combat. Le 12 juin, l’état-major militaire du CNR, le COMAC, enjoint par télégramme aux troupes FFI d’intensifier l’action armée : « Primo : soutenir pat tous moyens action alliée ; Secundo : intensifier partout guérilla destruction dépôts carburant, etc. ; Tertio : sabotage généralisé des productions ennemies. » La France libre n’entend pas déléguer aux seules armées alliées le soin de libérer le sol national. Mais Paris ne fait pas encore partie des points stratégiques du conflit en cours. L’Île-de-France relève de ce que l’on appelle la zone "de l’intérieur", « occupée par l’ennemi et non immédiatement visée par la progression alliée ». De fait, les Américains, au début août, ont l’intention de contourner la capitale, craignant l’enlisement des batailles de rue acharnées. A priori, ni les Alliés ni les forces armées de la France libre n’ont prévu à court terme un soulèvement général dans la capitale.
Paris ne sera pas Varsovie
Pourtant, tout s’enchaîne en quelques jours, dès la seconde semaine d’août. Le signal déclencheur est donné par le monde du travail. Le 10 août, les cheminots se mettent en grève, suivis par les PTT, le bâtiment, les métallos, puis le métro. Le 14, les organismes résistants de la police décident de se lancer ouvertement dans le mouvement et Rol prend l’initiative de rompre la stricte clandestinité qui prévalait jusqu’alors. Entre le 10 et le 17, la répression s’emballe : le 17 août, trente-sept résistants sont massacrés à la cascade du bois de Boulogne. Ce même 17 août, le Comité parisien de libération, présidé par le syndicaliste André Tollet, décide de passer à l’insurrection.
Le 18, tout bascule. La CGT et la CFTC lancent un mot d’ordre de grève générale, les élus communistes appellent à l’insurrection et Rol lance son ordre de mobilisation générale :« Français, tous au combat. Ouvrons la route de Paris aux armées victorieuses. Vive De Gaulle, vive la France. » Le 19, la Préfecture est occupée par les policiers résistants. À partir de là, les combats ne cesseront plus, malgré les tentatives de trêve. Le 21 août, la presse résistante paraît au grand jour. Le 22, Paris se couvre de barricades. Au même moment, le général Leclerc, qui piaffe d’impatience à Laval, donne l’ordre à sa 2e DB de marcher sur Paris. Le 24 août, un détachement blindé, comprenant un fort contingent de républicains espagnols, entre dans Paris, tandis que les forces de Leclerc et celles de la 4e division d’infanterie américaine approchent de la capitale.
Le 25 août, enfin, Leclerc entre dans Paris. Le gouverneur militaire du Gross Paris, le général von Choltitz, capitule. À la demande expresse d’un des trois responsables du COMAC, Maurice Kriegel-Valrimont, l’acte officiel de reddition est signé à la fois par Leclerc et par Rol. D’abord irrité par la signature du responsable FFI, le général de Gaulle, arrivé quelques instants plus tard, entérine sans barguigner la double signature : « Le général allemand commandant la région du grand Paris vient de capituler entre les mains du général Leclerc et du commandant des Forces françaises de l’Intérieur. » Paris ne connaîtra pas le sort tragique de Varsovie. Avec 1.800 tués du côté résistant (contre 3.200 du côté allemand), les pertes sont restées relativement modestes.
Union pour l’insurrection
Paris, comme Marseille et Lille, s’est libéré sur la base d’une insurrection populaire. Cela n’avait rien d’évident. Depuis le 6 juin, la résistance française est active par ses sabotages et ses actions de guérilla. Mais elle ne dispose pas d’un armement qui lui permet d’envisager des affrontements massifs avec une armée allemande qui n’est pas encore au bord de l’effondrement. Tous, dans les forces de la France libre, ne sont pas chauds pour un mouvement insurrectionnel, soit par crainte d’un combat déséquilibré, soit par peur d’un mouvement dominé par les communistes. Mais, au bout du compte, la logique de l’insurrection a été suivie et entérinée par l’ensemble des acteurs français. Sans doute doit-on y voir la conjugaison de plusieurs facteurs.
On ne saurait négliger, tout d’abord, ce qui est un trait fondamental de la Résistance elle-même. Elle et diverse, traversée de contradictions et de conflits souvent âpres. Mais elle est parvenue, à la différence d’autres pays comme la Grèce et la Yougoslavie, à maintenir son unité. Son union est fondée sur une conviction majeure : pour que la France reste une puissance indépendante, sa libération ne peut procéder de la seule intervention des armées alliées. De Gaulle se méfie des communistes, mais il ne veut pas d’une administration américaine. Les gaullistes, les 20-21 juin, plaident à Paris pour installer une trêve sur le terrain, mais le Général ne goûte guère leur choix. La présence de Rol à la gare Montparnasse le heurte, mais il sait que l’action FFI, impulsée ou non par des communistes, est décisive pour l’avenir du pays.
Gérer une armée clandestine n’est pas comme administrer une armée régulière, avec ses stocks d’armements répertoriés, ses transmissions et sa logistique. À l’été de 1944, la Résistance armée est sous le contrôle d’organismes multiples. Théoriquement, depuis le début de l’année, les forces militaires sont unifiées dans le cadre des FFI. Mais qui dirige de fait ? Le général Koenig que de Gaulle a désigné, ou bien l’état-major constitué par le CNR, le COMAC, avec à sa tête le trio des trois "V" (Pierre Villon, Jean de Voguë, Maurice Kriegel-Valrimont) ? Sans compter que, sur le terrain, les choses se compliquent avec la persistance des anciens groupements, FTP, Armée secrète, MLN, etc. Or, malgré ces tiraillements, la machine a remarquablement fonctionné, parce que, à quelques exceptions près, l’esprit d’efficacité et donc d’union l’a emporté aux moments décisifs. Quand il s’agit de désigner le chef d’état-major régional des FFI, au début de 1944, la première tentation est d’écarter les FTP des postes de responsabilité majeur. Mais dès l’instant où Villon et Valrimont insistent pour que Rol-Tanguy soit désigné, une majorité se constitue très vite en leur faveur. En cela, la double signature de Leclerc et de Rol au bas de l’acte de reddition du 25 aout n’a rien d’une anomalie, ni même d’une surprise.
Paris, symbole du peuple moderne
Le second facteur qui explique l’ampleur et le succès de l’insurrection tient aux caractères de la région capitale. Paris et sa banlieue forment à la fois un vaste réservoir économique, un foyer industriel et ouvrier et un creuset d’intense politisation. À la veille de la guerre, la région parisienne est à la fois le terrain d’exercice privilégié des ligues d’extrême droite et le symbole de l’expansion antifasciste du Front populaire. Elle est le territoire par excellence du communisme urbain et de l’immigration européenne politisée. Elle a fourni une part décisive des combattants des Brigades internationales, qui compteront dans l’encadrement militaire de la Résistance.
C’est dans la région parisienne, comme dans les centres urbains de Marseille ou de Lille, que s’exprime, de la manière la plus vivace, la continuité fondamentale du combat antifasciste et du combat résistant, de la lutte sociale et de l’action patriotique. Henri "Rol" Tanguy est ouvrier métallurgiste dès l’âge de quatorze ans, communiste depuis 1925 et secrétaire des métallos parisiens depuis 1936. André Tollet, qui préside le Comité de libération de Paris, est un ébéniste du faubourg Saint-Antoine, militant de la CGTU dès quinze ans, communiste au même moment et secrétaire de l’Union régionale CGT en 1936. Quand les responsables de la Résistance s’interrogent encore sur l’opportunité d’une insurrection dans la capitale, c’est la lutte sociale qui tranche, par la grève qui paralyse Paris entre le 10 et le 15 août.
25 août 1944 Le général Leclerc présente au général de Gaulle la convention de redditon qu'a également signée le colonel Rol-Tanguy (avec le béret).
L’insurrection parisienne est en cela un remarquable concentré de ce que fut la Résistance française : l’effet d’une impulsion patriotique, mais colorée par la symbolique de l’antifascisme qui domina l’espace urbain de 1934 à 1939 ; un mouvement éthique et politique, mais enraciné dans une sensibilité populaire qui le tourne vers le social. Au total, la Résistance ne fut ni de droite ni de gauche, mais c’est l’esprit de la gauche sociale qui lui donna ses couleurs et ses saveurs, par en bas.
Rol, Leclerc, de Gaulle. L’ouvrier communiste a la foi bolchevique chevillée au corps, mais il a intériorisé les contraintes du métier des armes et redoute tout autant l’attentisme frileux que l’aventurisme débridé. Leclerc, aristocrate pétri d’Action française, figure militaire par excellence, a compris que la régénération française ne peut se faire sans un peuple trahi par ses élites en 1940. Quant à de Gaulle, que rien au départ n’attire vers une République parjurée, militaire obsédé par l’idée de la continuité intrinsèque de l’État, dirigeant qui ne redoute rien tant que la « chienlit », il s’est convaincu que l’État ne retrouvera pas ses droits sans le socle populaire seul à même de le légitimer.
Le métallo et les deux généraux : peut-on trouver plus belle image de ce que fut la Libération de la France ?
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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 07:58

Né en 1933, Jean Dréan, l'homme à la haute stature solide de breton taillé dans le roc et au collier de barbe à la mode des certitudes anciennes, personnalité haute en couleurs que nombreux, de tous bords, connaissent et apprécient à Morlaix et à Plouigneau, vient d'intégrer une maison de retraite à Quimper pour accompagner son épouse dont les problèmes de santé s'opposaient à un retour à la maison.

Cela a été un choix douloureux pour ce pilier de la section communiste et de la CGT de Morlaix, un franc-tireur plein de crânerie, d'esprit d'indiscipline d'humour malicieux et d'intelligence, un obstiné prêt à soulever ciel et terre pour que son parti, sa CGT, ses parlementaires et ministres œuvrent enfin pour la prise en compte des enjeux du vieillissement et la mise en place d'une civilisation de la personne âgée basée sur la Sécurité Sociale Universelle et le partage des richesses.

Jean Dréan a encore toute sa lucidité, sa vivacité d'esprit, sa mémoire et des tonnes d'histoires plus ou moins exemplaires, mais souvent drôles et passionnantes, à nous raconter. Voici déjà quelques unes d'entre elles, écrites une nuit sans sommeil à la maison de retraite.

Chacun sait ce qu'il gardera de cet homme généreux et rebelle qui a su rester curieux et ouvert pour les jeunes et la nouveauté, mais son vécu n'est pas connu de tous et intéressera sans nulle doute. Il éclaire en particulier ses attaques verbales courageuses il y a quelques mois face à une Marine Le Pen méprisante et ses menaçants nervis du service d'ordre du Front National venus sonder le terrain d'une région traumatisée par la crise de l'agro-alimentaire sur le marché de Guerlesquin: s'il devait n'en rester qu'un, ce serait encore lui, n'en doutons pas, qui ferait barrage aux héritiers du fascisme et de l'OAS.

Le vécu d'un modeste citoyen engagé

Notre génération a connu des turbulences: les camps de concentration, le goulag, Oradour, la torture en Algérie, Dien Bien Phu la capitulation. Aujourd'hui tout le monde musulman est en ébullition: parfois sanguinaire, cruel, barbare. On viole, on égorge à tour de bras. Dans une indifférence coupable. Certes avec quelques réactions.

Aujourd'hui le camarade Ismaël me sollicite pour expliciter une tranche de vie, certes modeste, mais trop souvent absente de l'évolution de notre Pays, de son histoire. Le refus des guerres coloniales, le traité d'Evian. Son contenu, entre autre la coopération découlant de ce traité.

Pour expliciter, comprendre un temps soit peu mon engagement citoyen de toujours, quelques rappels.

Durant la guerre 39-45, quoique très jeune, j'ai pratiqué la débrouillardise, le chapardage, le hors la loi. Il fallait survivre: on allait mon frère et moi traire les vaches pendant la nuit, étrangler les poules. Père cheminot – il entretenait les voies près de Rosporden – il a modestement participé au sabotage de son outil de travail. Ma mère était garde-barrière: les trains ravitaillant la troupe allemande à Brest s'arrêtaient devant chez nous: des cheminots complices nous indiquaient les wagons intéressants à piller: nous récupérions de l'huile, des matières premières que nous échangions ensuite avec les paysans, parfois contre des cochons que nous envoyons en boîte de conserve à des camarades de résistance parisiens. En 44, mes parents nous envoyaient mon frère et moi avec nos deux chiens ravitailler le maquis avec une brouette: en arrivant dans les bois auprès des résistants, quelle n'a pas été ma surprise en voyant que leur commandant était mon instituteur, Mr Le Corre. Celui-ci n'a même pas eu besoin de me faire promettre de garder le secret. L'ennemi: le boche. Les cheminots résistants de toujours ont été les premiers a déclencher la Grève insurrectionnelle.

1947: ils ont continué la lutte. Soutien aux mineurs en grève en bloquant les trains de charbon. Les champions de la trahison permanente entraient en action: Jules Moch créait les CRS pour gazer les mineurs en grève.

1949: entrée à la SNCF, école d'apprentissage.

1953: adhésion à la CGT. Participation à la grève historique contre les prétentions d'une droite revancharde. Le fameux président du Conseil Laniel prétendait casser le statut de cheminot, massacrer le service public ferroviaire (déjà!). Un mois d'une grève dure. Le pays paralysé. Démission de Laniel. Décrets abrogés. Interdit du droit de grève (j'étais hors statut), j'ai été licencié. Soupe populaire à Clichy. Adhésion au PCF (mon père était déjà communiste) puis réintégration à la SNCF.

1954: Appel sous les drapeaux. Mont Valérien. La guerre d'Indochine fait rage. Les fellaghas s'agitent. Le canal de Suez s'enflamme. Nationalisé par Nasser. La France et l'Angleterre se précipitent dans une action de représailles coloniale. Les Nations Unies condamnent. La France capitule.

L'Algérie à son tour s'enflamme: les forces progressistes appellent au refus. Avec trois appelés, trois cheminots, une nuit nous inondons les murs de la Caserne d'affiches fourrnies par les cheminots communistes des ateliers de la Garenne . « Paix en Indochine, Paix en Algérie ».

Le lendemain matin, le commanbdant sonne le tocsin. Tout le monde consigné. Arrivée de la police militaire. Silence dans les rangs. Dénoncés deux mois plus tard par des « nostalgiques des colonies » du contingent comme nous. Jugement sans sommation: cellule-prison. Le commandement était désorganisé en France: les cadres de l'armée opérant en Indochine, en Algérie. Surprise un matin. Appelé au commandement de la compagnie qui m'adresse un message très particulier: « vous disparaissez du paysage, je ne veux plus entendre parler de vous ».

Destination Centre de sélection de Guingamp. Comme Testeur. Pourvu du BEPC, je faisais passer des tests aux appelés. Inespéré et hasard de son engagement.

Dix ans plus tard m'a été explicité la vérité sur ce miracle. Ce jeune commandant, rappelé à l'époque, était tout simplement le fils d'un cheminot communiste. Il avait abusé de son autorité.

Le dénouement: Ho Chi Minh triomphait, Ben Bella franchissait la frontière tunisienne avec ses troupes. La France capitulait dans la débâcle et les attentats de l'OAS.

Toutes ces péripéties digérées, je répondais à un Appel des Accords d'Evian: coopération technique en Algérie. Détaché de la SNCF à la « SNCFA ». Mon épouse acceptait un détachement d'enseignement. Bien sûr, c'était une décision d'importance. L'aventure dans un monde sortant d'une guerre salie par la torture.

Quel accueil dans ce pays meurtri, saccagé, méprisé? Embarquement Marseille pour Annaba (ex Bône). Voyage superbe en première classe (les arabes étaient entassés dans les cales) !!! Débarquement le lendemain. Quelle surprise: un pays grouillant d'arabes!!! Du soleil. Puis train pour Souk Arhas. Gros centre ferroviaire. 600 cheminots. Accueil par un cadre cheminot algérien. Qui pour me saluer me tend la main gauche. J'ai appris quelques mois après par lui-même – sans rancoeur ni haine- qu'il avait été torturé par les Paras de Le Pen.

Seul européen parmi 600 cheminots algériens. Vraiment surpris et interrogatif sur la qualité des installations ferroviaires: ce qui était manuel en France était mécanisé là-bas. C'était l'effet du plan de modernisation de Constantine. J'ai dû me former rapidement en prenant des cours du soir pour me mettre à niveau par rapport à ces installations modernes. Le monde à l'envers: c'était moi qui était censé apprendre aux autres. Le plan de Constantine et ce chemin de fer moderne était surtout là pour acheminer le fer, le phosphate, le pétrole sur l'Europe. Pas pour le bonheur du peuple algérien.

Rapidement au boulot. Accompagnateur de 8 jeunes algériens. Jeunes surpris de voir un européen en bleu de travail, sac à outils sur le dos. Moi-même, j'étais surpris du niveau de connaissance de ces jeunes algériens, des musulmans qui n'hésitaient pas à puiser une bière dans le frigo présent en permanence dans le 4/4 sur rail qui servait à nous déplacer, frigo approvisionné par mes soins.

Là aussi surprenant. Aucune rancoeur, aucun rejet de l'ordre donné, de l'engagement volontaire.

Notre parcours de travail s'étendait sur 200 km le long de la frontière tunisienne. Des paysages superbes, le maquis, le sable des montagnes. Une multitude de Djellabas. Le terrain propice à la pénétration de fellaghas dans l'Algérie Française. Là aussi, je fus surpris par l'accueil dans un monde que nous avons bafoué, massacré, traité au Napalm. J'ai visité avec le commandant de la place de Tebessa des galeries de mine qu'ils utilisaient à la barbe du colon pour franchir la frontière (technique à la Hamas).

Je passerais sur les villages de montagne passés au Napalm, les défoliants pour dénuder les caches des fellaghas.

Rien d'exceptionnel pour une guerre de pacification. Accueil dénué de tout esprit de revanche. Ce qui prouve bien comme avec le camarade Ho Chi Minh du Vietnam qu'il eut été possible d'instaurer un climat de coopération économique profitable aux peuples. De quoi écrire un roman.

Je terminerai sur quelques anecdotes.

A chaque voyage retour nous avions la possibilité de ramener une voiture neuve entièrement détaxée. Personnellement et pour cause, j'alimentais le chef de la police de Souk Arhas et le patron des douanes, ceci prouvant s'il en était besoin la tendance à la mise en place d'une Mafia qui a conduit progressivement l'Algérie à sa situation d'aujourd'hui. Ces personnages me gratifiaient de leur carte de visite. Bien utile. Par exemple, au cours d'une ballade en montagne (50° à l'ombre), dépourvu de tout papier d'identité, j'ai été embarqué brutalement par une patrouille. Mis à l'ombre. Soudain me vient l'idée de demander au chef de poste d'appeler le numéro du chef de la police sans lui dire à qui ce numéro appartenait. Garde à vous au téléphone: mille excuses et retour à la maison avec la jeep de la patrouille. La raison: entre l'Algérie et la Tunisie existait un fort trafic de Kif. Quatre anglais étaient signalés dans la montagne. Il y eut confusion à notre dépens.

Je m'appelle Dréan. A 50 km de Souk Arhas, il y avait une ville s'appelant « Drean », le nom d'un martyr de l'ALN. Les contrôles de police étaient légion, à chaque entrée de localité. Un jour, je me trouvais dans une file de contrôle. Se présente un policier. Je lui confie mon passeport: il l'ouvre, se met au garde à vous et me fait déboîter de la file, le nom l'ayant certainement impressionné. Un autre jour, un tapis que j'avais commandé arriva au bureau de poste de Drean tandis que je l'attendis chez moi pendant quatre mois.

Mon épouse, institutrice détachée, pendant 5 ans, le temps de ma coopération, fit la leçon à 40 jeunes algériens (qu'elle avait troqué contre 8 élèves français dans son école de village des Côtes du Nord). Le matin 40, l'après-midi une foule aussi impressionnante. Un silence, une discipline tout aussi surprenante. De jeunes palestiniens sortant des grandes écoles américaines – interdits de rentrer en Palestine – enseignaient l'arabe aux jeunes algériens. Coopérants, nous avions droit au consulat d'acheter du Ricard, du Porto détaxé. Ces jeunes palestiniens se faisaient un plaisir d'en déguster à la maison. Bien que musulmans m ais fortement teintés laïques. Après deux ou trois coups, le débat sur le colonialisme ressurgissait. Cordialement. Mais prévoyant et réaliste. « Ce que vous avez fait dans vos ex colonies et ailleurs, vous le paierez cher, très cher, pendant longtemps ». Un constat sans haine. Aujourd'hui nous y voilà.

J'ai connu de retour en France 20 ans après des Algériens sans pays. Après guerre, les nombreux algériens engagés dans l'Armée Française contre les nationalistes vietnamiens en Indochine ont reçu l'ordre de déserter en Indochine. Condamnés en France. Pourchassés en Algérie. Des vies brisées.

Le plus sanguinaire. Le Parti Communiste Algérien (PCA), soutien du FLN pendant la guerre de libération, y compris avec des ressortissants européens, d'ailleurs désavoués par le PCF même si celui-ci demandait la clémence pour les militants anti-colonialistes arrêtés et condamnait tortures et exécutions clandestines, était fortement implanté chez les cheminots. J'avais lié connaissance avec eux. Boumediene exile Ben Bella. Prend le pouvoir. Constatant la disparition de plusieurs camarades du P.C.A dans les gares environnantes, je m'en inquiète auprès d'un camarade de l'UGTA. Réponse: t'occupe pas de ça, c'est pas ton affaire. Huit jours après, dix d'entre eux étaient retrouvés égorgés dans un oued. Une multitude de drames affreux. J'ai connu tous les 15 jours l'aterissage d'un Boeing américain à Annihi. Repartant avec 500 jeunes algériens pour l'Afghanistan traquer les russes. Que sont-ils devenus aujourd'hui? Irak, Syrie, Mali....

 

Jean Dréan

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 07:57

Macron Le Figaro

 

ELLE EST PAS BELLE LA VIE? QUAND VOUS GAGNEZ PLUS DE 10000€ PAR MOIS ET QUE VOUS ETES LE CHOUCHOU DU MEDEF... 

 

Emmanuel Macron,ancien banquier de Rothschild, fait son entrée dans la nouvelle cuvée gouvernementale.

Veuillez cliquer sur son titre ci-dessous pour accéder à l'article qui vous est offert. Ce faisant, vous autorisez Mediapart a vous tenir informé de ses publications. Votre adresse e-mail ne sera pas divulguée.

Arnaud Montebourg remplacé par Emmanuel Macron : c'est le grand symbole du remaniement. L'ancien banquier de Rothschild, secrétaire général adjoint de l’Élysée pendant deux ans, est nommé ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique (photo ci-dessus, crédit Reuters).

 

A lire aussi: Rothschild, une banque au cœur du pouvoir

Depuis Georges Pompidou, c'est une règle. La banque Rothschild est installée au cœur de la République, au croisement des affaires et de la politique. Dans le livre Rothschild, une banque au pouvoir, notre consœur Martine Orange mène une enquête fouillée sur une institution qui a retrouvé toute sa puissance. Parmi les acteurs croisés, Emmanuel Macron. Nous en publions des extraits.

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 06:45

Abdelhak Goradia, Algérien de 51 ans, est mort d'«asphyxie» lors de son transfert vers l’aéroport de Roissy dans un fourgon de police, le 21 août. Ses proches affirment avoir vu des hématomes sur son visage. «Même à un animal, on ne fait pas ça !» dit son neveu, alors que les policiers sont suspectés de mauvais traitements et que les associations s'indignent. Une information judiciaire a été ouverte.

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26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 18:36

PCF Front de Gauchepierre laurent

 

 

 

Paris, le 26 aout 2014

 

La démission du gouvernement Valls, cinq mois après son entrée en fonction était un premier et terrible constat d'échec. La liste du gouvernement Valls II en est un second, tout aussi éclatant. Avec une équipe toujours plus étroite politiquement et une politique annoncée plus droitière que jamais, symbolisée par l'arrivée d'Emmanuel Macron, homme-clé des banques et de la finance, l'exécutif s'enfonce dans une impasse dangereuse pour la France.

La politique Hollande-Valls n'obtient aucun résultat. Les causes sont connues : une austérité draconienne, une dépression de la demande par la baisse des salaires et du pouvoir d'achat, des libertés et des cadeaux accrus pour la finance et et le capital, une offre productive saignée par la rémunération des dividendes. Le nouveau gouvernement va amplifier cette politique, l'échec est programmé d'avance. La France peut gravement dévisser. L'autoritarisme et la brutalité comme méthode de gouvernement ne feront qu’accélérer cette grave crise politique.

Ce gouvernement sera incapable de rassembler les Français, la gauche et même les socialistes, pour renouer avec les exigences d'une politique de redressement national. Nous ne pouvons pas laisser faire car le prix à payer est déjà et sera plus lourd encore pour la France et les Français. Notre colère est d'autant plus grande que des solutions et des forces existent pour une autre politique. Le temps est venu pour tous ceux qui refusent ce cap suicidaire d'entrer en action, de débattre et d'agir en commun, de rassembler la gauche et le peuple pour construire une autre politique. Des fronts larges d'actions et de solutions doivent maintenant se constituer partout dans le pays pour la relance sociale, la justice fiscale, la lutte contre les gâchis de la finance, les créations d'emplois utiles aux services publics, au logement, à l'industrie et à la transition écologique, et pour la refondation démocratique de la République. Je donne rendez-vous à la fête de l'Humanité à toutes celles et ceux qui y sont prêts.

 

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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 13:20

Clotilde Mathieu

L’Humanité – Jeudi 14 Août 2014

 

austerite

 

Sans surprise, la croissance française est restée en rade. Le gouvernement révise ses prévisions et demande à Bruxelles l’autorisation pour laisser filer les déficits publics.

La panne est confirmée.

Comme au premier trimestre, l’encéphalogramme de la croissance française est resté coincé sur le zéro, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en publiant jeudi matin les chiffres du deuxième trimestre. Lesquels ont balayé les pronostics du gouvernement.

Dans une tribune publié dans Le monde, le ministre des Finances s’est donc résigné en admettant que la France n’atteindra que 0,5% de croissance cette année, contre un objectif initial de 1%, et ne croit pas pour 2015 à un chiffre «très supérieur à 1%». Profitant sans doute de la déconvenue du modèle allemand, dont la croissance allemande a carrément franchi la ligne rouge en reculant de 0,2% au deuxième trimestre, Michel Sapin a renvoyé les responsabilités vers Francfort, siège de la BCE, et Bruxelles, celui de la Commission européenne.

«L’Europe doit agir fermement, clairement, en adaptant profondément ses décisions à la situation particulière et exceptionnelle que connaît notre continent. La France pèsera en ce sens», écrit-il en demandant également d'«adapter le rythme de la réduction des déficits publics à la situation économique actuelle».  Car le gouvernement n’est pas en mesure de tenir ses objectifs de réduction des déficits. Si le ministre promet qu’il ne tentera pas de combler les nouvelles brèches dans ses finances par des augmentations d’impôts, il n’a toutefois pas remis en cause les 50 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques, ni le pacte de responsabilité.  Or, explique Eric Aubin, secrétaire confédéral de la CGT, « il n’y a aucune surprise. Nous avons alerté sur les conséquences que produirait la politique d’austérité. Entre 2010 et 2013, le pouvoir d’achat a reculé de 3,3% et tout le monde s’accorde à dire que la consommation est le principale moteur de la croissance. Les solutions proposées par le gouvernement pour y remédier comme la baisse des cotisations sociales pour les salariés ne sont que des usines à gaz ». Pour le responsable syndical, seule une augmentation des salaires, des minimas sociaux et des pensions peut permettre d’éviter la catastrophe. D’autant que « le gouvernement a la capacité d’agir, en revalorisant le Smic ou encore en déclenchant des négociations salariales dans les branches ».

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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 13:14

PCF Front de Gauche

Mois après mois, au nom de l’austérité et de remèdes qui ne font qu’enfoncer la France dans la crise, notre pouvoir d’achat est attaqué, nos emplois sont menacés, nos vies sont rendues plus précaires. Dans le même temps, à l’autre bout de la chaîne, pour les actionnaires et les grands patrons c’est l’aubaine permanente au nom de la compétitivité. Et pour quels résultats ? Toujours plus de chômage, toujours moins d’investissements utiles au pays. Dans ce marasme, seuls les privilèges des plus puissants sont préservés tandis que la masse de notre peuple est poussée dans la précarité.

Cette politique est une impasse. Elle affaiblit la France, elle désespère le pays.

Elle trahit l’espoir de toutes celles et ceux qui ont voulu le changement à gauche en 2012. Mais elle n’est pas une fatalité. François Hollande et le carré des fidèles qui l’entourent encore portent une responsabilité immense. Le gouvernement se soumet à l’agenda du MEDEF, en reprenant à son compte les choix politiques qui livrent notre économie à la finance, qui creusent les inégalités, qui divisent au lieu de créer de la solidarité. C’est la cause du désastre.

Cette politique n’a jamais été souhaitée par notre peuple. Elle nous est imposée.

La volonté populaire est bafouée. Le choix des Français en 2012 et les valeurs de gauche sont piétinés. Les media et les experts en tous genres, aux mains des forces de l’argent, nous font chaque jour la leçon pour nous faire oublier le sens des mots « Liberté, égalité, Fraternité ». Ça suffit ! Nous sommes une grande majorité à refuser cela. Ensemble, nous pouvons reconstruire l’espoir. Nous refusons de voir nos vies, celles de nos enfants, l’avenir de la France, gâchés sur l’autel de la finance. Nous refusons de banaliser, de laisser ainsi confisquer nos valeurs, et de laisser faire les désastres programmés !

Nous savons que tant d’humiliations poussent certains à choisir le pire.

Ils pensent sanctionner le système. Nous leur disons : attention, vous ne faites que le conforter, et avec lui les nantis qui en profitent. L’extrême droite n’a jamais fait peur au grand patronat. Elle est poussée par la droite la plus réactionnaire.

Pour un Front du peuple !

Nous appelons notre peuple à faire le choix du rassemblement pour un autre avenir pour la France.

Oui, une alternative à l’austérité et à la compétition généralisée est possible. Une alternative qui place comme priorités : la réponse aux besoins humains, la lutte contre les inégalités, l’efficacité sociale et écologique et une démocratie véritable. La France est riche et les moyens existent, les forces pour soutenir ce nouveau choix politique aussi.

  • Il est urgent et possible d’en finir avec une société de l’hyper-concurrence, de libérer l’économie et le travail du poids du capital. Les salaires et l’emploi sont des richesses et non un coût. Les banques doivent financer la relance sociale et plus la finance.

  • Il est urgent et possible de reconquérir notre industrie, de développer un nouveau modèle productif au service de l’emploi et de la transition écologique. L’état doit mobiliser tous les moyens pour cela.

  • Il est urgent et possible de réaliser l’égalité des droits pour tous, développer les services de proximité, garants de cette égalité. Les services publics sont un atout qu’il faut développer et non affaiblir.

  • Il est urgent et possible de redonner le pouvoir aux citoyens, de construire une république de la citoyenneté : la VIe République. La casse de nos territoires doit cesser.

  • Il est urgent et possible de rompre avec cette Europe du fric et de refonder un projet européen, de coopération et non de concurrence. La France doit se battre et non se plier devant Angela Merkel et les états-Unis.

    Les communistes lancent un appel à toutes celles et tous ceux qui refusent l’impasse et l’injustice de la politique actuellement menée, qui ne veulent pas du retour de la droite, encore moins de l’extrême droite ; qui aspirent à sortir de l’austérité et construire un projet de gauche d’alternative aux choix du gouvernement Hollande/Valls.

    Les forces politiques, sociales et citoyennes existent pour soutenir un tel projet. Il y a le Front de gauche bien sûr, mais également toutes celles aujourd’hui encore trop éparpillées mais nombreuses dans notre pays et dans toute la gauche. Ensemble, convergeons pour construire des solutions de gauche. Et vite ! C’est maintenant que la France et notre peuple en ont besoin !

     A toutes et tous, nous disons : « Ouvrons le dialogue, le chantier commun de la construction de ce projet ». Et agissons ensemble sans tarder. Il est temps, grand temps que se lève un Front populaire, un Front large, un Front du peuple.

    Partout, entrons en dialogue, mettons-nous au travail, en action sous toutes les formes possibles, dans tout le pays, à tous les niveaux, pour décider la politique de gauche que nous voulons faire gagner maintenant et en 2017. Le temps est venu de ce grand rassemblement.

    Ensemble, faisons du changement  et du progrès partagé, non pas un simple slogan, mais une force irrésistible !

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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 13:11

pierre laurent

 

Pierre Laurent

Secrétaire national du PCF - FDG

 

 

Démission du gouvernement : "l'échec sera une nouvelle fois au rendez-vous"

La démission du gouvernement Valls est un terrible constat d'échec. La politique mise en œuvre depuis cinq mois n'obtient aucun résultat.

La France s'enfonce dans la crise parce qu'elle s'enfonce dans l'impasse de l'austérité, de la baisse des salaires et du pouvoir d'achat, des cadeaux sans contrepartie aux dividendes et au capital. Incapable de rassembler les Français, la gauche et même les socialistes sur cette politique, Manuel Valls vient pourtant de recevoir le mandat du Président de la République de persévérer avec une équipe à sa botte, plus droitière encore.

L'autoritarisme et la fuite en avant sont donc la seule ligne de conduite de l'exécutif. L'échec sera une nouvelle fois au rendez-vous. Il n'est pas possible de laisser faire car le prix à payer pour le pays est déjà et sera plus lourd encore.

Devant tant de dogmatisme et d'inconscience, de mépris pour les électeurs, les paroles critiques, si justes soient-elles, ne suffiront pas.

Le temps est venu pour tous ceux qui refusent ce cap suicidaire d'entrer en action, de débattre et d'agir en commun, de rassembler la gauche et le peuple pour construire une autre politique, avec une autre équipe, décidée à renouer avec les exigences de redressement social et de justice fiscale, de lutte contre les gâchis de la finance, de créations d'emplois utiles aux services publics, au logement, à l'industrie et à la transition écologique, de refondation démocratique de la République.

J'appelle dans tout le pays à la convergence et à la mobilisation contre les mauvais coups qui s'annoncent, et à la construction d'un projet politique de gauche alternatif

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